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Débats - Page 652

  • Le conflit philosophique qui sépare adversaires et partisans du mariage gay

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    C'est Jeanne Smits qui traduit sur son blog un article du plus haut intérêt paru sur un site australien : 

    Le chemin vers le « mariage » des homosexuels a été pavé par Rousseau


    Ière partie : La philosophie grecque et le réalisme d'Aristote 

     
    Un remarquable article sur les questions philosophiques qui sous-tendent l’affaire du « mariage » des couples de même sexe vient d’être publié par le site australien MercatorNet. Son auteur est Robert R. Reilly, ancien membre de l’administration de Reagan, spécialiste des affaires internationales et de l’islam. La deuxième partie sera mise en ligne la semaine prochaine.

    Il s’agit de comprendre, en effet, ce qui sépare fondamentalement les partisans et les adversaires du « mariage pour tous », et de préciser les notions de nature et de « contre-nature » de manière à mieux aborder les débats, les conflits et pire qui vont se multiplier dans les mois qui viennent.

    Cette première partie aborde la philosophie classique et réaliste. La deuxième montrera comment Rousseau – et les « Lumières » – ont modifié le sens du mot nature. – J.S.
     
    Inéluctablement, le problème des droits « gay » dépasse largement la question des pratiques sexuelles. Il s’agit, comme l’a proclamé la militante homosexuelle Paula Ettelbrick, de « transformer le tissu même de la société (…) et de réaménager de manière radicale la manière dont la société considère la réalité ».
     
    Etant donné que notre perception de la réalité est en jeu dans ce combat, la question suivante se pose inévitablement : quelle est la nature de cette réalité ? Est-elle bonne pour nous, en tant qu’êtres humains ? Correspond-elle à notre nature ? Chaque partie dans ce débat prétend que ce qu’elle défend ou propose correspond à la nature.
     
    Les adversaires du mariage des couples de même sexe disent qu’il est contre-nature ; ses partisans affirment qu’il est « naturel » et que donc ils y ont « droit ». Mais les réalités visées par chaque camp ne sont pas seulement différentes, mais opposées : chacune est la négation de l’autre. Que signifie véritablement le mot « nature » dans ce contexte ? Les mots peuvent être les mêmes, mais leurs significations sont directement contradictoires, selon leur contexte. Il est donc d’une importance vitale de comprendre les contextes plus larges où ils sont utilisés, et les visions plus larges de la réalité dont ils font partie, puisque le statut et la signification du mot « nature » seront décisifs pour la suite.
     
    Revoyons donc brièvement comment la loi naturelle voit la « nature » et les distinctions qu’une vue objective de la réalité nous permet de faire par rapport à notre existence en général et à la sexualité en particulier. Le point de départ doit être que la nature est ce qui est, indépendamment de ce que quiconque désire ou abhorre. Nous en faisons partie, et nous y sommes assujettis. Elle ne nous est pas assujettie. Ainsi nous verrons comment, une fois le statut objectif de la nature perdu ou renié, nous perdons la capacité de posséder une quelconque véritable connaissance de nous-mêmes et de la manière dont nous devons être en relation avec le monde. Cette discussion pourra sembler parfois un peu décalée par rapport aux questions qui nous préoccupent directement, mais elle ne l’est pas. Elle en est le cœur et l’âme. Sans elle, le reste de notre discussion n’est plus qu’une bataille d’opinions.


    Lire la deuxième partie (Aristote ou Rousseau ?)

  • Galimatia diplomatique

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    Nous le pressentions lundi dernier en commentaire sous le « post » intitulé : « Religieuses américaines: le pape François n’a pas refermé le dossier », les jours de la rébellion de la Ligue des  religieuses américaines ne sont manifestement pas encore comptés, si l’on en juge par ce communiqué nébuleux émanant de Rome :

    « Cité du Vatican, 7 mai 2013 (VIS). La Salle de Presse du Saint-Siège a diffusé ce midi le communiqué suivant: "Les Congrégations pour la doctrine de la foi et pour les instituts de vie consacrée collaborent depuis un certain temps à une révision de l'approche théologique de la vie religieuse. La préoccupation du Saint-Siège, partiellement exprimée dans l'Evaluation doctrinale de la présidence de la Conférence des religieuses des Etats-Unis d'Amérique, est motivée par la volonté de soutenir les vocations religieuses, de manière à ce qu'elles répandent au sein de l'Eglise un modèle de vie et de témoignage. Ses initiatives touchent principalement à la foi et à son expression dans la vie religieuse. Dans le dessein d'amour du Père...selon l'inspiration de l'Ecriture et par la grâce découlant des sacrements, l'Eglise est selon sa nature guidée par l'Esprit. Or c'est de la foi que découlent tous les voeux religieux, qui motivent l'engagement caritatif de tant de religieux et de religieuses au service des plus pauvres. Les commentaires de la presse sur la déclaration du Cardinal Joao Braz de Aviz, Préfet de la Congrégation des religieux, le 5 mai lors de l'assemblée générale de l'Union internationale des supérieures générales, ont voulu faire croire à un différent entre ce dicastère et la Congrégation pour la doctrine sur les perspectives de renouveau de la vie religieuse. L'interprétation des propos du Cardinal est impropre, d'autant que les Préfets des deux congrégations collaborent étroitement, y compris dans le processus d'évaluation doctrinale de la LCWR. Le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Mgr. Gerhard Ludwig Müller, et le Cardinal Braz de Aviz se sont rencontrés hier pour confirmer leur travail commun tant dans le projet global relatif à la vie religieuse que dans l'évaluation doctrinale de la LCWR et un programme de réforme en conformité aux voeux du Saint-Père".

    Ici:  COLLABORATION ENTRE CONGREGATIONS

    Le pape François élu notamment pour remettre de l’ordre entre des dicastères qui tirent à hue et à dia aura décidément fort à faire pour rétablir l'harmonie au sein de la Curie romaine.

  • Le Professeur de Duve : une icône en renfort de l'agnosticisme triomphant

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    Le professeur de Duve est mort. Il est donc légitime de souligner l'importance de l'apport scientifique considérable que ce savant laisse derrière lui. 

    Mais voilà, il n'est pas mort de mort naturelle : il a choisi d'être euthanasié en faisant profession d'agnosticisme! Quelle aubaine pour les partisans du suicide assisté : la caution d'un prix Nobel, et qui plus est, d'un ancien professeur de l'Université Catholique de Louvain!

    L'occasion était trop belle dans notre société où triomphe l'agnosticisme militant pour ne pas récupérer cette grande figure de la science belge et l'exploiter à fond pour faire avancer la propagande en faveur de l'euthanasie tout en s'extasiant devant son rejet de la foi et devant ses critiques acerbes à l'égard de l'Eglise.

    Que le Soir s'en repaisse n'a pas de quoi nous étonner. Que Guy Duplat, dans la Libre, se fasse le panégyriste du brillant professeur en ne ménageant aucun superlatif ni aucune confidence pour nous dire tout le bien qu'il en pense ne nous étonne pas davantage. Tout cela est tellement de saison que toutes les duplatitudes du monde ne pourraient évidemment nous surprendre.

    Voir également, sur notre blog :

    http://www.belgicatho.be/archive/2011/11/08/de-duve-philosophe.html

    http://www.belgicatho.be/archive/2011/10/17/de-duve-de-l-art-d-amalgamer-les-choses.html

    http://www.belgicatho.be/archive/2012/10/02/quand-l-abbe-de-beukelaer-recadre-le-professeur-de-duve.html

  • La Contre-Réforme canonise le pape François

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    Les héritiers de l'abbé Georges de Nantes saluent avec une ferveur enthousiaste l'avènement du nouveau pape dans lequel ils reconnaissent un digne successeur de Jean-Paul Ier et de saint Pie X. En témoigne cette conférence du frère Bruno de Jésus-Marie donnée à Paris le 18 avril dernier, intitulée "le saint que Dieu nous a donné" et dont voici l'introduction :

    Le pape François, à la fin de sa Messe d'intronisation, place Saint-Pierre. « En ces temps de turbulence spirituelle, le refuge le plus sûr est sous le manteau de la Sainte Vierge. » (pape François)

    DANS les premières années du vingtième siècle, à Fatima, la petite Jacinthe multipliait prières et sacrifices « pour le Saint-Père », avec son frère François et sa cousine Lucie. Le premier geste du pape François fut de l'imiter en demandant à son peuple rassemblé le 13 mars au soir place Saint-Pierre pour l'acclamer, non pas de le “ bénir ”, comme l'ont dit certains journalistes, mais de « prier » pour lui.

    Les voyants de Fatima avaient une raison particulière de prier « pour le Saint-Père » : le grand “ secret ” que leur avait confié Notre-Dame le 13 juillet 1917 leur montrait en effet « un évêque vêtu de blanc » correspondant en tout point à ce que nous voyons depuis trente-cinq jours.

    « Nous eûmes le pressentiment que c'était le Saint-Père », écrit Lucie, sans que cela paraisse explicitement, car c'était plutôt « un évêque », quoique vêtu de blanc... L'incertitude est la même pour nous, car François préfère l'appellation d' « évêque de Rome » à celle de « Pape » pour une raison, dans une pensée profonde qu'il nous faut discerner.

    Cette pensée est contenue dans la formule par laquelle le cardinal Agostino Vallini, son vicaire général pour Rome, l'a accueilli le 7 avril dans sa cathédrale d'évêque de Rome, à Saint-Jean-du-Latran, lui rappelant sa mission de successeur de saint Pierre, « le rocher sur lequel est fondée l'Église, qui confirme dans la vérité de la foi tous les frères, préside dans la charité toutes les Églises, et guide chacun avec une douceur ferme sur les voies de la sainteté ».

    La formule présente une différence significative avec celle qui était usitée jusque-là : « Comme le vigneron surveille, d'un lieu élevé, la vigne, tu es dans une position élevée pour gouverner et garder le peuple qui t'est confié. » La différence tient à l'omission de la “ position élevée ”, et à la définition de sa mission en trois mots :

    1° Confirmer tous les frères dans la vérité de la foi.

    2° Présider dans la charité toutes les Églises.

    3° Guider chacun avec une douceur ferme sur les voies de la sainteté »... dans l'espérance du Ciel ? Ce n'est pas précisé, mais c'est sous-entendu.

    En trois mots : confirmer, présider, guider. C'est signé ! Foi, Charité, Espérance.

    Lire la suite sur le site de la "Contre-Réforme"

  • Ne pas se laisser enfermer dans la pensée binaire

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    Natalia Trouiller a publié sur son blog, lundi dernier, une note excellente à propos de la "pensée binaire" :

    On a beaucoup vu, durant ce débat (celui du "mariage pour tous" ndB), les deux parties en présence s'accuser mutuellement d'être le vassal de la « pensée unique ». Le danger qui guette notre société, à mon sens, n'est pas qu'elle se retrouve enfermée dans une pensée unique, quelle qu'elle soit. La segmentation (dont les communautarismes en plein essor ne sont qu'une facette) à l’œuvre dans notre monde fait que ce risque d'uniformisation générale de la pensée se pose à mon sens assez peu. Par contre, ce qui nous menace, c'est la pensée binaire. Soit blanc, soit noir. Si tu es contre l'avortement, ça veut dire que tu es pour que des femmes meurent en couches. Si tu défends l'idée qu'il est scandaleux d'enfermer en centre de rétention administrative des enfants dont les parents n'ont pas de papiers, c'est que tu es pour l'envahissement de nos frontières. Si tu es contre le mariage gay, tu es homophobe. Or, la jeune génération des catholiques présents dans les récentes manifestations ont ceci en commun qu'ils refusent cette pensée binaire. L'idée, finalement, que le message chrétien se réduit à une seule de ses parties. Pour faire court : doctrine morale d'un côté, doctrine sociale de l'autre. Et c'est une excellente nouvelle.

    Lire l'entièreté de cette note

  • Après Truelemans et Derrick, tous les autres ?

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    Courrier des lecteurs

    Derrick viré

    Après Luc Truelemans éjecté d'RTL, voici Derrick viré de la RTBF. Quelle bonne idée! Mais pourquoi s'arrêter en si bon chemin? Aussi, permettez-moi de proposer à cette chaîne bien-pensante de supprimer aussi le célèbre film « Un amour de Coccinelle » (voiture qui, comme chacun le sait fut prônée par Hitler) et tous les autres films où l'on voit des volkswagen. Je leur suggère également d'éplucher les propos tenus (sur facebook ou ailleurs) de tous les acteurs que l'on voit à la télé. Sûr qu'ils en trouveront beaucoup qui seront contraires à leurs « beaux principes ». Evidemment, à ce train là, le télespectateur risque fort de se retrouver devant un écran noir; ce qui finalement ne sera pas plus mal, vu la « qualité » des programmes que nous offre cette chaîne bolchévique.  

     Jean-Pierre Snyers - Blindef 2 - 4141 Louveigné

  • Avortement et droits sexuels : la fatigue des diplomates onusiens

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    Friday-Fax-Header-French.jpgLes diplomates onusiens se lassent de la cause de l’avortement (Par Stefano Gennarini, J.D.)
    NEW YORK, 3 mai (C-FAM) L’assistance a exprimé peu d’enthousiasme lorsque, après un vendredi épuisant et une présence militante devenue indésirable, la résolution sur l’immigration a été enfin adoptée.

    Cette année encore, les militants de l’avortement et des droits sexuels ont réussi à paralyser le débat à la commission sur la population et le développement, plus connue sous le nom de CPD46. Alors que la Commission était consacrée au thème banal « nouvelles tendances dans le domaine de l’immigration », l’attention s’est portée de manière inattendue sur l’avortement, laissant de côté la question des besoins fondamentaux des immigrés.

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  • Priver d'hydratation et de nourriture pour faire mourir?

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    Sur le blog de Jeanne Smits :

    Il y a une grosse différence entre l'Argentine en la France. En France, un jeune homme dans le peut être privé de nourriture en vue de le faire mourir sans que cela n'émeuve personne sauf ses parents, qui ne veulent pas de cette euthanasie par omission, et un journal comme Présent, et ce blog : il s'agit d'« Hervé », dont je vous disais jeudi qu'il est en train de mourir ici et maintenant. En Argentine, le même scénario est en train de se dérouler dans la ville de Neuquén. Mais là, c'est l'évêque du lieu qui se mobilise et qui prend vigoureusement la parole en défense du jeune homme.

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  • La transgressivité actuelle, prélude à un changement salutaire d'après Henri Hude

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    Sur la Lettre mensuelle de gènéthique.org : 

    Crise bioéthique : Interview de Henri Hude

    Sur les enjeux bioéthiques, l’actualité, le point de vue des décideurs, institutionnels, et responsables politiques révèlent une pensée libertaire, et le culte de la transgression. En France, l’année 2013 a commencé très fort : remboursement à 100% de l’interruption volontaire de grossesse, volonté d’autoriser la recherche sur l’embryon, d’ouvrir la procréation médicalement assistée aux couples homosexuel ou de convenance, projet de dépénaliser l’euthanasie ou légaliser la sédation terminale… La bioéthique est aujourd’hui en crise. Henri Hude (1), philosophe, invite à en analyser les causes afin de dessiner des pistes de solutions

    G : La « crise bioéthique » peut-être analysée comme l’aboutissement de plusieurs années de pensée transgressive. Qu’en pensez-vous? 

    H.H. : C’est un fait que l’homme est travaillé par un besoin de liberté, d’absolu et d’infini. Donc, quand il confond liberté et indépendance, il veut être indépendant à l’infini, et absolument arbitraire. La transgression de tout ce dont il pourrait dépendre est au bout de ce fantasme d’indépendance absolue. Quand l’homme est libre et sain, il vit en acceptant qu’il y ait des choses qui ne dépendent pas de lui. Quand il est possédé par une rage d’indépendance, il veut casser tout ordre dont il dépend, toute loi, toute autorité, toute nature des choses, tout fondement absolu, toute vérité objective, etc. Sa liberté ne peut plus rien supporter, qui la limite : réalité, vérité, justice objective, fondement d’une telle justice. Une volonté possédée par ce fantasme a besoin de s’affirmer en mettant tout à l’envers, en niant la structure et la bonté de la nature, en niant tout Fondement, en violant l’autorité de la conscience, etc. Car tout cela briderait son désir. Ainsi, la liberté dégénère en volonté de transgression pour la transgression. 

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  • cours philosophiques: l’arroseur arrosé

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    Dans « La Libre » d’aujourd’hui, le constitutionnaliste Marc Uyttendaele s’inquiète du devenir d’un projet cher aux milieux de la « libre » pensée et du monde laïc belges. Extrait :

     « Sur le plan juridique, il est désormais acquis que les écoles officielles doivent organiser des cours de religion et de morale, mais nul ne peut être contraint de les suivre, le cours de morale n’étant plus, depuis la consécration de la laïcité dans la Constitution, un cours résiduel.

    Sur le plan économique, il existe, à charge de la Communauté, un nombre important de professeurs de religion et de morale qui ne sont pas forcément à même de dispenser d’autres enseignements.

    Face à cette équation, la ministre de l’enseignement obligatoire propose d’organiser, à côté du cours engagé de morale laïque, un cours de morale neutre. Celui-ci serait destiné à tous les élèves qui ne se reconnaissent ni dans une religion reconnue, ni dans la laïcité organisée. Cette formule, juridiquement incontestable, n’en est pas moins insatisfaisante.

    En effet, elle ne permet pas de combler, au bénéfice de l’ensemble des élèves, le vide qui a été dénoncé. Ceux-ci continueraient à suivre un cours de religion ou de morale, mais seraient privés du droit de recevoir un enseignement objectif et critique sur l’ensemble des religions et des courants philosophiques.

    D’autres solutions existent. En vertu de la Constitution, les élèves ont droit, tout au long de l’obligation scolaire, à une éducation religieuse ou morale. La Constitution ne quantifie pas ce qui est recouvert par cette éducation et partant ne la cantonne pas dans un carcan horaire. Autrement dit, rien n’impose que deux heures soient consacrées hebdomadairement, pendant douze ans, à des cours de religion ou de morale.

    L’exigence constitutionnelle serait, par exemple, parfaitement respectée si au début de l’obligation scolaire, ces cours étaient dispensés deux heures par semaine pour être réduits au fur et à mesure du temps, et ne plus l’être qu’une heure par mois à la fin des études secondaires. En faisant ainsi de la place dans la grille horaire, tous les enfants pourraient bénéficier d’un enseignement objectif consacré à l’histoire des religions et à la philosophie.

    Ils seraient ainsi mieux armés pour comprendre la société dans laquelle ils vivent, quitte à pouvoir porter, librement, un regard critique sur les convictions de leurs propres parents.

    Le problème économique n’est évidemment pas insoluble. Une solution parmi d’autres consisterait à ne pas remplacer les titulaires des cours de morale et de religion qui prennent leur pension et d’associer, dans une phase transitoire, ceux qui sont encore en fonction au nouvel enseignement. Ils pourraient ainsi venir exposer à tous les élèves les éléments objectifs relatifs au culte ou au courant philosophique qui est le leur, à charge pour de nouveaux professeurs, formés à cette fin, de délivrer aux mêmes élèves un enseignement objectif et critique.

    Bref, la création d’un cours de morale neutre est une fausse bonne idée. Il s’agit, en quelque sorte, d’une réponse a minima aux objections juridiques qui ont été soulevées à l’encontre du système actuel. Une telle réforme revient en quelque sorte à sortir une vieillerie du grenier, à en faire une réparation de fortune et à la replacer là où on l’avait trouvée. Le moment est venu d’oser une grande réforme en offrant à tous les élèves des écoles francophones une plus grande connaissance des religions, une plus grande culture et un bagage critique. La société de demain ne pourra en être que meilleure. »

    Ici : Le cours de morale neutre, "une fausse bonne idée"

    Recadrons le débat :

    Tel qu’il est engagé, celui-ci ne concerne pas (encore ?) l’enseignement libre (c'est-à-dire en fait catholique) qui scolarise la moitié des jeunes belges.

    Le professeur Uyttendaele écrit que si «  les écoles officielles doivent organiser des cours de religion et de morale, nul ne peut être contraint de les suivre, le cours de morale n’étant plus, depuis la consécration de la laïcité dans la Constitution, un cours résiduel ».

    Deux remarques : la laïcité reconnue dont parle le professeur Uyttendaele n’est évidemment pas celle de l’Etat et des pouvoirs publics mais la laïcité philosophique qui est assimilée aux six autres cultes reconnus. Ensuite, est-il si clair que nul ne peut être contraint de suivre ce type de cours ?  La Flandre a effectivement accepté que des parents puissent faire exception de conscience à l'ensemble des cours de religion et de morale, en raison de ce que, en Flandre, on estime le cours de morale insuffisamment neutre. Il ne s'agit donc pas de rendre les cours facultatifs, mais d'acter l'absence d'un cours subsidiaire neutre. Le cas ne semble pas encore s’être posé pour la Belgique francophone.

    Et voici donc la laïcité prise à son propre piège : si certains élèves ne se retrouvent pas dans les cours de religion et de laïcité engagée actuellement dispensés dans l’enseignement officiel, eh bien créons une nouvelle option : un cours de laïcité neutre.

    Ce n’est évidemment pas du tout ce que veulent les tenants de la pensée unique post-moderne : sous le masque de la culture et de la formation à l’esprit critique, ils entendent, au contraire, poser une grande accolade au-dessus de toutes les convictions religieuses ou philosophiques, dont l’enseignement serait progressivement asservi aux valeurs d’un Décalogue officiel. 

    Marc Uyttendaele, Vincent Peillon, même combat ? Oui, mais non vraiment la Belgique n'est pas la France à cet égard...     

  • Réforme de la curie pontificale : premiers bémols

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    Lu aujourd’hui sur le site de Radio-Vatican :

    « Il est absolument prématuré d’avancer une quelconque hypothèse concernant le futur aménagement de la Curie ». Mgr Angelo Becciu, substitut de la secrétairerie d’Etat, modère les ardeurs suscitées par la décision prise le 13 avril dernier par le pape François de créer un groupe de huit cardinaux pour le conseiller dans le gouvernement de l’Eglise universelle et pour étudier un projet de réforme de la constitution apostolique Pastor Bonus.

    Dans une interview accordée mardi au quotidien du Saint-Siège, l’Osservatore Romano, Mgr Becciu rappelle que le pape « écoute tout le monde, mais d’abord et avant tout ceux qu’il a choisis comme conseillers ».

    Depuis l’annonce de la création de ce groupe, chaque parole du pape est scrutée avec intention par les observateurs habituels de l’Eglise qui tentent de deviner ce que le pape a en tête. Ses paroles sur le IOR (Institut pour les œuvres de religion) prononcées lors d’une homélie matinale aux employés de la banque du Vatican, et qui disait en substance que nulle institution ou organisation n’était indispensable, a fait beaucoup réfléchir. Mgr Becciu tient à remettre les choses à leur place : « le pape est resté surpris de se voir attribuer des phrases qu’il n’a jamais prononcées et qui déforment sa pensée ». Ses paroles étaient uniquement motivées par « la présence de quelques employés de l’Institut » alors que le pape invitait sérieusement « à ne jamais perdre de vue l’essentialité de l’Eglise ». (OR)

    Ici : mise au point de Mgr Becciu

    Comme disait l’instit’, il faut apprendre à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler…

  • Nous journalistes...

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    De Dorian de Meeus (ICI) : 

    ... nous – journalistes - avons un rôle à jouer. Nous devons analyser notre manière d’appréhender notre société, car il y a comme un décalage entre le débat public et la perception du grand public. Celui-ci n’a pas forcément tort: il est devenu impossible d’exprimer des réserves sur le ‘mariage pour tous’ ou l’adoption par des couples homosexuels sans passer pour un affreux homophobe, il est presque interdit de critiquer l’Islam sans être accusé de répandre la haine contre tous les musulmans. ....