La Libre accueille n'importe quoi dans ses colonnes; on a déjà eu maintes fois l'occasion de s'en apercevoir. Aujourd'hui, elle fait très fort en offrant son hospitalité à un hurluberlu "professeur en droits de l'homme et en journalisme", ce qui n'est assurément pas un gage de grande rigueur. Le titre est déjà très évocateur : "le mariage, une manière de contenir nos désirs pernicieux ?" L'auteur de cette logorrhée, partant des ignobles viols collectifs qui se sont produits en Inde il y a peu, dévoile assez rapidement son objectif qui est de s'en prendre délibérément au pape, lequel est coupable du crime abominable qui consiste à rappeler ce qu'est la conception chrétienne du mariage et de la famille. Il n'en faut pas moins pour voir repris en quelques lignes sommaires, où l'auteur pratique l'amalgame et la mauvaise foi, tous les poncifs habituels contre la religion coupable de réprimer le sexe, d'assujettir la femme et d'entretenir la haine à l'égard des homosexuels. Malheureusement, ce genre de discours repris en boucle par tous les canaux qui nous conditionnent quotidiennement se révèle très efficace malgré l'opiniâtreté de ceux qui, sur les forums, s'obstinent courageusement à développer un contre-argumentaire.
Débats - Page 670
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Encore un coup tordu de la Libre
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La grenouille catholique se laissera-t-elle cuire ?
Notre amie, sur le site Benoît-et-moi, traduit un article très pertinent de la Nuova Bussola Quotidiana qui "démonte" la stratégie visant à réduire la résistance des catholiques face à la libéralisation de la société :
Le triste sort annoncé de la grenouille catholique
Sur la Bussola, Mario Palmaro répond à un éditorial du Corriere della Sera. Où l'on trouvera une énième confirmation que le mariage gay est une instruction planétaire, et que nous aurons du mal à y échapper. C'est un plan à l'échelle mondiale, qui s'oppose au "plan de Dieu" (21/1/2013).
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Belgique : retour sur l'euthanasie de jumeaux de 45 ans
« Pacte de mort » et euthanasie de jumeaux de 45 ans
source IEB (NL)
Eddy et Marc Verbessem, de vrais jumeaux (monozygotes), étaient nés sourds. Inséparables et restés célibataires, ils ont toujours vécu sous le même toit. Ils ont été euthanasiés ensemble, à leur demande, le 14 décembre dernier à l’UZ Brussel (Clinique universitaire) de Jette. Ils avaient 45 ans.
Leur demande d’euthanasie trouve son origine dans le diagnostic d’un glaucome, une maladie dégénérative du nerf optique qui peut conduire à la cécité. D’après nos informations (difficiles à vérifier), ils souffraient d’une anomalie génétique en vertu de laquelle ils deviendraient progressivement mais, semble-t-il, irrémédiablement aveugles. Cette perspective, jointe à l’idée de perdre leur autonomie, leur était insupportable.
L’affaire a été présentée par certains médias comme une première. Il n’était pas encore arrivé que deux frères demandent et obtiennent ensemble l’euthanasie. Par contre, des couples avaient déjà été euthanasiés ensemble.
Est-on en dehors du cadre de la loi relative à l’euthanasie ?
Pas nécessairement. Il est probable que toutes les conditions de la loi étaient formellement réunies. On peut penser qu’ils ont formulé une demande volontaire, répétée et sans pression extérieure. Ils ont fait état d’une maladie incurable et d’une souffrance psychique insupportable. Celle-ci résulte en réalité, ici, de l’anticipation de la souffrance future associée à la cécité et à la perte d’autonomie. Quant aux autres conditions, on peut supposer qu’elles ont été satisfaites : informations diverses à fournir, consultation d’un second médecin, etc.
Les jumeaux n’étaient pas en phase terminale…
Le grand public est surtout choqué ou interpellé, en particulier à l’étranger, par le fait que les deux jumeaux n’étaient pas en phase terminale. Il faut toutefois rappeler que la loi belge permet aussi l’euthanasie lorsque le décès n’est pas prévu à brève échéance. Dans ce cas, deux conditions s’ajoutent à celles déjà énoncées. Tout d’abord, il y a lieu de consulter un autre médecin indépendant, psychiatre ou spécialisé dans la pathologie concernée. En l’occurrence, un psychiatre de l’équipe du médecin qui a euthanasié les jumeaux aurait été préalablement consulté. Ensuite, un mois de réflexion au moins doit s’écouler entre la demande écrite du patient et l’acte d’euthanasie.
Le ver est dans le fruit
Il reste que cette affaire suscite un malaise. Pourquoi ? Tout se passe comme si, insensiblement, l’euthanasie en venait à représenter la réponse humainement la plus digne dans des situations de souffrance. La loi belge est conçue et interprétée en termes si larges que l’euthanasie et l’assistance médicale au suicide apparaissent acceptables dès l’instant où l’intéressé en formule librement la demande. Il faut une maladie incurable. Certes, mais la liste des maladies incurables est pratiquement infinie (diabète, rhumatisme, arthrose…). Il faut faire état d’une souffrance physique ou psychique insupportable. Certes, mais la notion de souffrance psychologique est laissée à l’appréciation subjective de l’intéressé. En outre, on l’a dit, l’euthanasie est permise même si le décès n’est pas prévu à brève échéance. Au total, le dispositif légal est pratiquement taillé sur mesure pour autoriser l’euthanasie sur simple demande volontaire et répétée de tout qui souffre de maux divers, de solitude ou de lassitude de vivre… A mesure que diminue le seuil de tolérance à l’égard de la maladie et de la souffrance, l’euthanasie risque bel et bien de se banaliser.
Cette affaire interpelle car elle met la médecine et la société au défi d’imaginer les manières d’accompagner les personnes en souffrance sur les chemins de la vie, et pas seulement sur la voie de la mort.
Il est certain que nous assistons déjà, dans les faits, à une banalisation de l’acte euthanasique en Belgique. La preuve en est qu’à l’époque où la loi fut discutée et adoptée, une majorité de parlementaires estimaient que la société n’était pas prête à admettre l’euthanasie des mineurs et des déments. Aujourd’hui, par contre, des hommes et femmes politiques de plusieurs partis considèrent que l’heure est venue de franchir ce nouveau pas. A leurs yeux, la population est désormais prête à accepter ce qu’elle aurait réprouvé dix ans plus tôt. Difficile de nier que l’euthanasie et le suicide assisté se banalisent effectivement… Est-ce la manière dont la société entend rencontrer la détresse et la souffrance des personnes vieillissantes ou fragilisées par la maladie ou un handicap ?Voir également : http://www.corrispondenzaromana.it/six-lessons-from-death-in-belgium/
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Le non du président Hollande
Nous lisons ici :
Une semaine après la plus grande manif populaire du dernier quart de siècle, comment a réagi le pouvoir ? Le retrait du projet de loi, façon Mitterrand ? C’est non : Hollande et Ayrault ont déjà trop reculé sur leurs promesses électorales. Le référendum ? C’est non : Hollande a trop peur de le perdre. Des états généraux sur la famille ? C’est non : un vrai débat public ferait le jeu des adversaires du projet. Restait la solution "centriste", prônée par beaucoup de gens, de Giscard à Ruquier : l’égalité des droits sans remise en cause des fondements du mariage. La commission des lois a tranché : c’est non. Et là, évidemment, on se pose des questions…
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Benoît XVI dénonce les idéologies manipulatrices
Dans son discours à Cor Unum le Pape met en garde contre les idéologies manipulatrices (OSSERVATORE ROMANO)
Le point de vue de Dieu : La réciprocité entre masculin et féminin est l’expression de la beauté de la nature voulue par le Créateur
Le chrétien qui travaille dans les organismes de charité doit adhérer « au point de vue de Dieu », à son projet sur l’homme, sans se laisser séduire par les dérives négatives provoquées par des idéologies manipulatrices qui tendent à affirmer « l’absolutisation de l’homme ». C’est ce qu’a dit le Pape ce matin, 19 janvier, au cours de l’audience accordée aux participants à l’assemblée plénière du Conseil pontifical Cor Unum, consacrée au thème « Charité, nouvelle éthique et anthropologie chrétienne ».
Quand l’homme n’a pas recherché ce projet, a dit le Pape, il est devenu la victime de ces cultures qui ont fini par le rendre esclave. Et, a ce propos, il a réévoqué la période où dominaient « des idéologies qui exaltaient le culte de la nation, de la race, de la classe sociale », qui se sont ensuite révélées « de véritables idolâtries ». Cela n’est pas très différent de ce qui arrive à notre époque, à cause de ce que le Pape n’hésite pas à définir « le capitalisme sauvage » avec son culte du profit, qui a engendré des crises, des inégalités et la misère. « D’autre part – a remarqué le Pape –, notre époque aussi connaît malheureusement des ombres qui cachent le projet de Dieu. Je fais surtout référence à une tragique réduction anthropologique qui repropose l’antique matérialisme hédoniste, auquel s’ajoute cependant un « prométhéisme technologique ». De l’association entre une vision matérialiste de l’homme et le grand développement de la technologie naît une anthropologie qui est au fond athée ».En faisant abstraction de Dieu, a-t-il poursuivi, on tombe dans la perspective d’un homme privé de son âme, chaque expérience devient acceptable et chaque manipulation légitime.
Il est clair que devant une telle réduction anthropologique, a dit le Pape, il revient à chaque chrétien, en particulier à ceux qui sont engagés dans des activités caritatives, de faire preuve de discernement et de vigilance ainsi que de « refuser des financements et des collaborations qui directement ou indirectement, favorisent des actions ou des projets en contraste avec l’anthropologie chrétienne ». L’Eglise, a-t-il enfin rappelé, est toujours engagée « dans la promotion de l’homme selon le dessein de Dieu » dans sa dignité intégrale et dans le respect de ses dimensions « verticale et horizontale ».
Voir également : le-point-de-vue-de-dieu et l'eglise-contre-les-ong
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De droite ou de gauche, la Bible ?
Nous lisons sur le site du Figaro : La bible est-elle de droite ou de gauche ?
Normalien, énarque, conseiller à Cour des comptes et membre du comité de rédaction de la revue Commentaire, Armand Laferrère offre une lecture politique de la bible. Extraits.
Armand Laferrère nous plonge avec clarté et érudition dans les textes qui ont légué à l'humanité le principe selon lequel, du fait de la tendance de la nature humaine à faire le mal, tout pouvoir politique doit être limité. Une belle occasion pour relire la Bible et découvrir, derrière l'œuvre littéraire et spirituelle, des leçons fondamentales pour notre temps. Et un vibrant plaidoyer pour la liberté des hommes.
LE FIGARO MAGAZINE. - Notre temps n'est pas très favorable aux religions monothéistes, attaquées par les athées comme par les dénonciateurs du fondamentalisme. Pourquoi revenir à la Bible, surtout pour en faire une lecture politique?
Armand Laferrère. - Parce que l'idée, récemment revenue à la mode, selon laquelle la Bible serait la source du totalitarisme, n'est qu'une vieille lune sans aucun fondement dans le texte biblique. On la considérait déjà comme un cliché démodé au XVIIIe siècle! Il y a eu, bien sûr, des dictatures qui se disaient chrétiennes. Mais la cause n'est pas dans la Bible: elle est dans la nature humaine, qui pousse tous ceux qui ont le pouvoir à vouloir en abuser. Les véritables totalitarismes - le nazisme et le communisme- ont toujours considéré, et avec raison, la Bible comme la plus grande ennemie de leurs ambitions démentes. Il y a à cela une raison précise: les textes bibliques comprennent, en plus de leur contenu spirituel, une réflexion longue et sophistiquée sur le pouvoir politique. Les conclusions de cette réflexion sont sans ambiguïté. La Bible répète sans cesse qu'il faut se méfier des hommes de pouvoir, quels qu'ils soient, parce qu'ils ne peuvent pas échapper à la tendance au mal qui est au centre de la nature humaine. Elle appelle à voir les princes tels qu'ils sont vraiment, dans toute leur humanité, et non dans la lumière trompeuse que leur donnent les oripeaux de leur fonction ou la faveur des peuples. Et surtout, elle insiste constamment sur la nécessité de rabaisser leurs prétentions et de diviser le pouvoir entre plusieurs sources. Comme le dit le psaume 146: «Ne placez pas votre confiance dans les princes.»
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Le bon sens d'un homme d'affaires
Dorian de Meeûs interviewait hier, dans La Libre, le comte georges Jacobs de Hagen.
Extraits :
Depuis plusieurs semaines, la famille royale est au cœur d’une succession de polémiques. N’est-il pas temps pour elle d’évoluer dans sa communication ?
On est dans un monde où on remet tout en cause. Pour moi, il est essentiel de ne pas remettre en cause la famille royale, qui assume remarquablement sa fonction dans un pays remarquablement compliqué. Rien que ça, ça mérite une certaine modération dans les critiques, même si rien n’est parfait et que tout est perfectible. La communication doit s’adapter aussi, même si ce n’est pas toujours facile de trouver le ton juste en étant au-dessus d’une marmite contenant tellement de bouillons différents. Je suis pour une évolution, mais qu’on arrête tous ces procès, tel que ce livre scandaleux de Deborsu. Pour moi, ce bouquin est un torchon! Le pire, c’est qu’il avance des choses tout en disant ne pas avoir de preuve. C’est pour moi, le pire journalisme possible. Ce discours du style « Je dis ça, mais je n’en suis pas sûr ! », c’est honteux quand il touche ainsi à la vie privée des gens. Après tout, respectons leur vie privée et foutons-leur la paix !
Comment jugez-vous la réaction des politiques face à la Fondation Fabiola ? Certains observateurs – pas forcément les plus bruyants - la trouvent hypocrite ou populiste. C’est sans doute votre cas, non ?
Il y a en tout cas de l’opportunisme politique, car il n’est pas correct de mettre la faute des dotations sur la famille royale, alors qu’elles ont été décidées et instaurées par les ministres à la mort du Roi Baudouin. Il est dans la logique des choses d’évoluer sereinement là-dessus. Mais ce qu’il faut retenir, c’est le travail fabuleux de cette famille, à commencer par celui du Roi pendant la crise politique, mais aussi les engagements du prince héritier ou de la princesse Astrid. Je l’ai constaté très souvent, ils se donnent une peine folle pour accomplir leur métier lourd, difficile et toujours sujet à critiques ! Ça doit être épuisant.
Quand vous regardez notre société, qu’est-ce qui suscite en vous le plus de réflexions ?
En Belgique, c’est l’évolution du contenu démographique qui m’inquiète. Je suis tout à fait pour l’ouverture de nos frontières et vois un aspect positif à l’immigration, mais je suis interpellé par les différences de cultures qui composent actuellement notre société. Je crains que l’on ne réussisse pas cette intégration dans un monde où l’on est obligé de s’intégrer.
Vous pensez principalement à l’islamisation de Bruxelles ?
Beaucoup d’islamistes sont honnêtes dans leur extrémisme, cela m’inquiète. Nous sommes devenus une civilisation molle en général, donc aussi face à l’islamisation ! Si nous sommes mous face à des gens qui arrivent avec une force de conviction et prêts à faire n’importe quoi au nom de l’irrationalité… c’est dangereux, car rien ne peut arrêter l’irrationalité. Un bourgmestre musulman ne me dérange pas, pour autant que les cultures se comprennent et qu’on ne se retire pas de la politique parce qu’ils y sont. Trop souvent, on recule face à eux…
Concrètement, quel risque voyez-vous ?
J’ai peur de l’avenir de l’Europe occidentale si elle ne parvient pas à intégrer les nouvelles cultures, comme les États-Unis y sont parvenus. Le risque est celui d’un déséquilibre, autant par un repli des premiers que par l’agressivité des seconds dans leur volonté d’avoir leur mot à dire.
En clair, vous dites que les politiques ne prennent pas suffisamment au sérieux le problème de l’islamisation chez nous.
Je crois effectivement que c’est un des problèmes… et je ne dis pas qu’il y a une solution facile. A leur place, je ne sais pas ce que je ferais. J’admire beaucoup ceux qui font la politique. J’ai entendu comme tout le monde ‘Tous pourris !’, ‘Ils se servent !’, etc… mais comme président de la FEB, j’ai vu des gens se donner à fond dans cette vocation qu’est la politique. Le problème, c’est qu’il n’y en a pas assez qui font cela avec la volonté de changer les choses. Or, la globalisation n’est pas uniquement un enjeu économique.
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Sur la liberté et l’ordre « naturels »
Lu sur le blog du chanoine Eric de Beukelaer, curé-doyen de Liège-Centre
« Pour ceux qui ne le connaissent pas, François De Smet est à mon sens un des jeunes intellectuels libre-exaministes les plus prometteurs de Belgique francophone. Formé à l’ULB dans le giron de pointures comme Hervé Hasquin et mon ami Baudouin Decharneux, c’est un penseur réellement « libre » et authentiquement « exaministe ». Je ne retrouve, par exemple, chez lui nulle trace de cet anticléricalisme de salon bien belge qui consiste à défendre tout et son contraire, tant que cela contredit les cathos. Voilà pourquoi, je suis souvent d’accord avec lui. Voilà pourquoi, aussi, je vous invite à lire sa chronique du 15 janvier, diffusée sur les antennes de la radio RTBF « Première »: « La Nature n’est du côté de personne ». (et sur son blog: www.francoisdesmet.be).
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L’Université Catholique de Louvain est ravie : le ministre de l’enseignement supérieur francophone va noyer sa réforme dans un enchevêtrement de structures.
Un accord a été trouvé au sein de la majorité gouvernementale. Fumée blanche Cette fois, ça y est. Paraît-il. La réforme du paysage de l’enseignement supérieur est bel et bien sur les rails. Lu dans « La Libre » (extraits) :
( …) La structure s’organisera finalement en trois niveaux :
1Une structure faîtière unique, l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares).
Présentée comme le "noyau dur" de cette réforme, l’Académie unique regroupera l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur "afin de compléter et de coordonner au mieux l’offre d’enseignement supérieur en Communauté française". S’inscrivant dans une logique de "recherche permanente de l’excellence", elle entend ainsi contribuer à l’amélioration de la visibilité de notre enseignement supérieur sur le scène internationale. Aux yeux de ses concepteurs, l’Ares constitue l’organe principal de cette nouvelle structure, un organe de pilotage chapeautant les deux autres (pôles géographiques et zones académiques "interpôles").
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Mariage gay en France: la « Manif pour tous » et après?
Lu sur le site de “La Vie” (extrait) :
Après le refus de l'Elysée de recevoir les manifestants contre le « mariage pour tous », les avis sont partagés.
Pour certains, comme Jean-Pierre Denis (directeur de la rédaction de La Vie), les jeux sont faits et le projet de loi passera, quelle que soit la force de l'opposition : « La manifestation du 13 janvier ne changera rien. Les protestataires avaient obtenu le maximum avant même de descendre dans la rue. Patiemment, ils ont imposé le débat d’idées. Indirectement, ils ont pesé sur le texte. (...) La loi sera votée. Au train où vont les choses, elle entrera vite dans les mœurs, ce qui ne veut pas dire que les problèmes qu’elle pose disparaîtront. »
C'est aussi l'avis de Jérôme Anciberro dans Témoignage chrétien, qui fait le parallèle avec la fermeté de Nicolas Sarkozy face aux manifestations contre la réforme des retraites en 2010 : « Les camps changent, les sujets varient, les manifs continuent… et la caravane législative passe. Un signe des temps, peut-être. »
Quant à l'obtention d'un référendum sur le sujet – réclamé avec force par beaucoup de manifestants – Nicolas Mathey, professeur de droit privé, avoue sur son blog Thomas More être « très dubitatif », que ce soit sur la possibilité ou l'opportunité de soumettre une loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe au vote des Français. Il conclut même que, selon lui, « le recours au référendum ne semble pas le meilleur moyen d’obtenir le débat rationnel et raisonnable que l’on espère sur un tel sujet ».
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Il n'y a qu'un pas de la lutte contre la discrimination au rejet du christianisme
Ces derniers temps, les choses se précipitent. La revendication des droits individuels se fait de plus en plus forte : droit à mettre fin à ses jours, droit à se marier entre gens du même sexe, droit à l'adoption pour les couples homosexuels, droit à recourir aux méres porteuses et à des techniques de procréation assistée sacrifiant des embryons, droit à l'avortement, etc. S'y opposer ou manifester quelque réticence vous vaut automatiquement d'être dénoncé comme adversaire des droits de l'homme et comme fauteur de discriminations à l'égard des femmes et des personnes homosexuelles. Opposer aux revendications actuelles des valeurs enracinées dans la loi naturelle est devenu irrecevable. Le catholicisme est particulièrement montré du doigt pour ses prises de position jugées intransigeantes et intolérantes. On peut, à juste titre, être inquiet pour l'avenir. Sera-t-on encore autorisé, demain, à enseigner la morale catholique dans les églises ou dans les écoles et à professer que la norme est l'amour dans la différence sexuelle, que le mariage lie de façon indissoluble un homme et une femme et qu'un enfant a droit à bénéficier d'un père et d'une mère? Ce discours considéré comme implicitement (?) "homophobe" ne tombera-t-il pas automatiquement sous le coup d'interdictions légales? Au vu des arrêts qui viennent d'être rendus à Strasbourg et qui ne reconnaissent pas le droit à l'objection de conscience des chrétiens, on peut penser qu'il sera de moins en moins possible de s'opposer aux dérives actuelles en restant fidèles à une vision chrétienne de l'homme et de la société. C'est ainsi que, comme nous y faisions allusion hier, certains se demandent s'il faut encore accepter que l'Eglise détienne des hôpitaux dans lesquels on pourrait encore s'opposer à des pratiques reconnues par la loi (IVG, PMA, euthanasie....).
Ainsi on pourra découvrir sur Benoît-et-moi comment des incidents se sont produits à Trieste instigués par des lobbies homosexuels et tournés contre l'Eglise. C'est une démonstration, parmi tant d'autres, de la confrontation entre les partisans des droits nouveaux et ceux qui défendent la dignité de l'homme et de la famille et, en particulier, le respect de la vie humaine. Le futur Benoît XVI avait bien vu venir cette confrontation comme on pourra s'en rendre compte en relisant des textes remontant à 2000 et 2004. Quelles formes prendra cet affrontement et jusqu'où les chrétiens seront-ils amenés à aller pour témoigner de leur attachement à leur foi, c'est bien difficile à dire mais on peut déjà pressentir que cela ne sera pas sans épreuves ni souffrances.
En attendant, il faut profiter de tous les moyens dont nous disposons pour mobiliser un maximum de personnes autour de la défense de la vie humaine, du couple et de la famille. Le succès de la "Manif pour tous" montre que c'est possible. Il faut aussi développer la connaissance des enjeux et de l'argumentaire pour ne pas se laisser influencer par le matraquage auquel nous sommes soumis quotidiennement. C'est notamment le rôle d'un blog comme celui-ci. Il est particulièrement opportun d'approfondir la thématique des droits de l'homme et de savoir discerner comment on est passé de la proclamation de droits universels à des droits particuliers, individuels, compromettant ainsi une vision humaniste et universaliste de ces droits. C'est notamment l'objet d'une série de rencontres organisées à Liège par des amis et précisément intitulée "Les droits de l'homme en péril".
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Mariage gay : la fabrication d'enfants adoptables
Débat sur le mariage gay en France : la fabrique d'enfants adoptables
Par Pierre-Olivier Arduin, commission bioéthique de l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-ToulonAprès avoir focalisé une grande partie des discussions ces dernières semaines, l’ouverture de l’assistance médicale à la procréation aux lesbiennes ne figurera finalement pas dans le projet de loi sur le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels qui sera examiné à l’Assemblée le 29 janvier prochain. Du moins en apparence….Le 9 janvier, le groupe socialiste de l’Assemblée a retiré son « amendement PMA » visant à étendre l’accès à l’assistance médicale à la procréation aux couples de lesbiennes. Certains commentateurs y ont vu un recul de la majorité quelques jours avant la manifestation du 13 janvier, à la fois pour éviter de provoquer, donc mobiliser un peu plus les opposants au texte de loi – ce qui est raté – et aussi tenter d’apaiser le débat parlementaire qui s’annonce houleux.
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