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Ethique - Page 173

  • Parce que la vie est ce que nous avons de meilleur...

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    Des considérations qu'on n'aura aucun mal à transposer dans le contexte belge :

    « LA VIE EST CE QUE NOUS AVONS DE MEILLEUR »

    16 avril 2020

    Dans une tribune pour le journal La Croix, Pascale Morinière, présidente des Associations familiales catholiques (AFC), revient sur les évolutions relatives à l’accès à l’avortement en France (cf. En France, l'IVG médicamenteuse à domicile possible jusqu'à 9 semaines La santé d’un pays se mesure-t-elle à son taux d’avortement ?). Après avoir « repoussé le délai de l’avortement médicamenteux en ville et à domicile de sept à neuf semaines d’aménorrhée », le ministre de la santé, Olivier Véran, « réfléchit à une autorisation pour recourir à l’IMG (Interruption Médicale de Grossesse) pour ″détresse psychosociale″, telle que prévue dans la loi actuelle », « en cas de recours tardif après douze semaines de grossesse ». Des mesures « présentées comme provisoires » mais pour lesquelles on est en droit de se demander si elles ne seront pas « ensuite définitivement entérinées ». Pour  Pascale Morinière, cil s’agit d’une position « anachronique ». De son côté, l’essayiste Eric Zemmour dénonce : « On est encore une fois en 1984. La novlangue est telle dans tous les domaines qu’on la retrouve tout le temps ». L’avortement n’est pas « ″un soin″ comme s’obstine à le dire le ministre de la Santé, ainsi que les ″féministes et le Planning familial″ ».

    Pour la présidente des AFC, « notre pays vit une situation de détresse inconnue de cette génération et éprouve combien la vie est précieuse et fragile ». « Nous nous battons contre le coronavirus dans les hôpitaux, nous sommes prêts à restreindre nos libertés individuelles et nous mettons notre économie quasiment à l’arrêt, convaincus que la vie vaut infiniment plus que tout », rappelle-t-elle. Elle affirme : « Sans solidarité les uns avec les autres et sans attention aux plus fragiles non seulement nous aurons du mal à survivre mais, de plus, nous ne serons simplement plus humains ». « La vie est ce que nous avons de meilleur, sinon à quoi bon tous les efforts que nous consentons, l’héroïsme de nos soignants et la longue patience des Français confinés ? »

    Pour Pascale Morinière, le « droit des femmes à disposer de leur corps », les « droits sexuels et reproductifs des femmes » sont des « arguments du ″monde d’avant″ ». Des arguments « dépassés aujourd’hui par la radicalité de ce combat entre la vie et la mort que nous vivons ». Pourtant, « pour tout responsable politique, la faute capitale est de paraître remettre en cause le droit à l’avortement ».

    La présidente des AFC interroge : « Nos responsables politiques, en particulier le ministre de la santé, n’ont-ils pas mieux à faire dans les circonstances actuelles que d’ajouter encore à la détresse ? » « Peuvent-ils réfléchir à l’avortement comme à un problème de santé publique (…) pour tenter d’en faire baisser le nombre plutôt que de s’efforcer de le maintenir et de l’élargir lorsqu’une crise sanitaire survient ? » « Il serait bon que nos gouvernants se sentent investis de la responsabilité de chaque vie et non seulement de celles qui auraient une valeur économique », estime-t-elle.

    Pour aller plus loin :

    Sources: La Croix, Avortement, n’ajoutons pas à la détresse, Pascale Morinière (15/04/2020) – Valeurs actuelles (10/04/2020) – France catholique (17/04/2020)
  • Quand le Fonds des Nations Unies pour le Développement (FNUAP) se fait le chantre de la promotion de “l’avortement sans risque” 

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    L’IVG CONSIDÉRÉ COMME UN OBJECTIF DE DÉVELOPPEMENT DURABLE PAR L’ONU

    17 avril 2020

    Malgré les « objections de nombreux pays membres de l’ONU », le Fonds des Nations Unies pour le Développement (FNUAP) « a récemment inclus l’avortement dans ses analyses des Objectifs de développement durable ».

    Parmi les « Objectifs de Développement Durable » (ODD), le cinquième, relatif à « l’égalité de genre », inclut les questions de « droits de santé sexuelle et reproductive ». L’une « des plus controversés des négociations » au cours de laquelle les délégués « ont insisté sur l’insertion d’un avertissement dans l’Objectif contre un retour sur les accords précédents qui avaient rejeté un droit humain international à l’avortement, laissant à chaque pays le droit de légiférer sur la question ».

    Au terme des négociations des ODD, les pays ont délégué le « détail des mesures de cet objectif au FNUAP ». Parmi les indicateurs : le nombre de pays ayant des lois et des règlements qui garantissent un accès « égal » et « entier » à « un droit au soin, à l’information et à l’éducation concernant la santé sexuelle et reproductive » pour les femmes et les hommes « de 15 ans et plus ». Afin d’évaluer cet indicateur, le FNUAP a sélectionné « 13 points » dont « “l’avortement”, comme sujet de “service de santé maternelle”, et “l’éducation sexuelle intégrale” ». Dans l’analyse qu’elle a publiée, l’agence affirme en effet que « l’avortement est une composante de “la santé sexuelle et reproductive et des droits reproductifs” ». « Les données nous montrent qu’il existe des barrières légales à un accès entier et égal à la santé sexuelle et reproductive et aux droits reproductifs dans de nombreux endroits », ajoute-t-elle. « De telles barrières portent surtout sur l’accès légal à l’avortement », avec un taux de « réussite » de « 30% seulement » estime le FNUAP. Ainsi les lois autorisant l’avortement sont qualifiées de « victoires » dans le rapport, quand leur absence représente un « “obstacle” à l’accès à la santé et aux droits » selon le Fonds.

    « Outrepassant son mandat, qui n’inclut pas la promotion de l’avortement », le FNUAP « s’est fait le chantre de la promotion de “l’avortement sans risque” », « comme moyen de prévenir “l’avortement à risque” ». Et elle fait « la promotion de son insertion dans les résolutions négociées dans les réunions de l’ONU ». L’agence continue cependant d’affirmer ne pas œuvrer « en faveur du changement du statut légal de l’avortement ».

    Pour aller plus loin :

    Sources: C-Fam, Rebecca Oas (10/04/2020)

  • In memoriam : André Manaranche, jésuite franc-tireur

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    Andre-Manaranche-decede-coronavirus-93_0_430_288.jpgDans la nuit de Pâques, dimanche dernier 12 avril 2020, le Père jésuite André Manaranche nous a quittés à l’âge de 93 ans, emporté par l’épidémie de coronavirus.

    Des amis se souviennent du temps où, alors jeunes Liégeois rassemblés autour de leur mentor l’abbé Guy Janssens, ils réunirent plus de mille auditeurs au Palais des Congrès de la Cité ardente pour écouter ce fils de saint Ignace dont ils appréciaient le profil: conseiller religieux des routiers des Scouts d’Europe, sociologue fuyant la théologie sociologisante et qui, pour fuir l’ambiance ouest-européenne, avait aussi consacré de nombreuses années de sa vie à l’Afrique francophone réceptive à une formation alliant le sens du contact humain à une foi solide. 

    JPSC

    Sur le site de l'Homme Nouveau, l'abbé Thierry Blot lui rend un hommage justifié :

    In memoriam : Père André Manaranche

    In memoriam : Père André Manaranche

    Le 12 avril dernier, le Rév. Père André Manaranche, de la Compagnie de Jésus, mourait du coronavirus tandis que l’Eglise chantait l’Exultet pascal. Le devoir de piété filiale m’incite à rendre hommage à ce prêtre que le Seigneur Jésus a rappelé à Lui en la nuit de Pâques si spéciale de cette année 2020. Cet humble témoignage s’ajoute à ceux qui ont été publiés dans L’Homme Nouveau en 2014 ; ils concernaient deux autres figures sacerdotales de premier plan que j’ai eu la grâce de connaître chez les Scouts d’Europe, les abbés Edmond Barbotin[1] et Pierre Gaudray[2].

    Qui était le Père André Manaranche ? Je n’ai aucunement la prétention d’épuiser la richesse de cette personnalité exceptionnelle dans un article aussi bref. Il reviendra à d’autres d’écrire sa biographie, de présenter et d’analyser son œuvre prolifique (sa bibliographie ne compte pas moins de trente-cinq livres !), qui couvre des domaines aussi divers que la théologie fondamentale et celle du sacerdoce, les sciences sociales, l’apologétique, la morale, l’ecclésiologie…sans oublier ses nombreux ouvrages de nature pastorale destinés plus particulièrement aux jeunes. A partir de quelques faits qui surgissent spontanément de ma mémoire, le lecteur pourra se remémorer et redécouvrir ce trésor théologique et pastoral que le Père Manaranche nous a offert tout au long de sa vie avec générosité et humilité, et évoquer ses propres souvenirs qui ont émaillé ses rencontres avec ce prêtre bon et fidèle que les jeunes de l’Ecole d’Evangélisation de Jeunesse-Lumière appelaient affectueusement « Tonton », sans oublier ses innombrables conférences, méditations, homélies prononcées en divers lieux (abbayes, séminaires, paroisses…), ainsi que la lecture de ses ouvrages et de ses nombreux articles parus dans diverses revues[3].

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  • Personnes âgées et COVID-19 : quelle prise en charge des patients vulnérables ?

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    De Léopold Vanbellingen sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique 

    Personnes âgées et COVID-19 : quelle prise en charge des patients vulnérables ?

    16/04/2020

    Tri des patients, refus d'admission en hôpital, isolement strict… : au fil de l'avancement de la crise sanitaire actuelle, se multiplient les questionnements éthiques relatifs à l'accompagnement des personnes à risque. Parmi celles-ci, les personnes âgées figurent évidemment en première ligne.

    L'on pensait dans un premier temps ces enjeux éthiques limités à la question de la priorisation des soins : dans l'hypothèse d'un engorgement des services de soins intensifs, l'âge avancé d'une personne figure en effet en bonne place parmi les critères retenus par les comités éthiques de nombreux hôpitaux, à côté d'autres critères de vulnérabilité, tels que la comorbidité (voy. Bulletin IEB du 19 mars).

    La discussion s'est toutefois rapidement déplacée en amont de la fourniture de soins, au stade de l'admission en hôpital : même en l'absence d'engorgement, et afin d'éviter un tel scénario, d'aucuns préconisent la non-prise en charge pure et simple de patients ayant atteint un âge avancé, quel que soit leur état de santé. De telles situations se sont particulièrement vérifiées chez les personnes résidant en maison de retraite : certains ont ainsi dû faire face à un refus de transfert vers l'hôpital pour y recevoir des soins, notamment respiratoires.

    Ces stratégies soulèvent de graves questionnements éthiques quant à l'accompagnement des personnes âgées et/ou en fin de vie, d'autant plus qu'y sont associées des mesures d'isolement particulièrement drastiques.

    Par ailleurs, dans le cas des patients en fin de vie présentant des symptômes tels qu'une détresse respiratoire, il y a lieu de s'interroger sur le rôle de la sédation. Faisant face à une pénurie de sédatifs habituels (tels que le Midazolam), la France vient ainsi d'autoriser le recours au médicament Ritrovil dans un cadre non-hospitalier, à des fins de sédation palliative – et non de traitement. La Belgique connaît également des défis similaires. De tels médicaments peuvent effectivement offrir un réel apaisement aux douleurs de certains patients en fin de vie, en particulier dans un contexte sanitaire aigu comme c'est le cas aujourd'hui. La délivrance de tels sédatifs – dont les doses sont moins adaptables – nécessite cependant d'être effectuée dans le cadre d'une véritable culture palliative, afin d'éviter tout risque de mort accélérée, voire d'euthanasie déguisée.

    Dans ce contexte, tant vis-à-vis de l'admission en hôpital que de la sédation, resurgit la question du consentement du patient face aux décisions médicales concernant sa propre fin de vie (voy. l'ordonnance du Conseil d'Etat français rendue en ce sens le 15 avril).

    Par ailleurs, l'isolement strict des personnes âgées en maison de retraite provoque déjà chez certains un syndrome de glissement : le sentiment d'abandon que vit la personne du fait de l'absence d'interactions conduit celle-ci à une forme de décompensation pouvant mener in fine au décès de la personne.

    Cette crise nous rappelle donc plus que jamais l'importance d'un accompagnement véritable et incarné de la personne âgée, en particulier lorsque celle-ci arrive au seuil de son existence.

  • Le confinement serait-il favorable à la préservation de la vie à naître ?

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    A QUIMPER, À CONDITIONS ÉGALES, DEUX FOIS MOINS D'AVORTEMENTS

    15 avril 2020

    En Bretagne à Quimper, la prise en charge de l’avortement au Centre hospitalier de Cornouaille est maintenue, mais le nombre des demandes quant à lui « a diminué de moitié depuis le début du confinement ». La baisse concerne aussi bien les IVG instrumentales que les IVG médicamenteuses, qui sont cependant plus pratiquées en réponse à la situation sanitaire : « moins de blocs opératoires disponibles et moins d’anesthésistes ». Les IVG médicamenteuses se pratiquent « en ce moment » au lieu de résidence des femmes (cf. En France, l'IVG médicamenteuse à domicile possible jusqu'à 9 semaines ).

    La tendance qui s’expliquerait soit par la crainte des femmes enceintes de se rendre à l’hôpital ou par « la séparation des couples qui n’ont pas pu se confiner ensemble ».

    Par ailleurs, il n'y a pas non plus « d'avortement hors délai depuis le début du confinement. La prise en charge est maintenue dans les 72 heures entre l'appel et la première écoute, et une semaine entre la demande et l'acte ».

    Seul l’accompagnement psychologique a été réduit, « réservé aux cas urgents ». Des conseillères, « qui intervenaient normalement dans les écoles, sont mobilisées auprès des femmes ayant recours à l'IVG ».

    Pour aller plus loin : Babyland sur France 2 : elles sont mineures, elles ont choisi d'être maman

    La santé d’un pays se mesure-t-elle à son taux d’avortement ?

    Sources: France bleu, Christophe Dewaele, Adeline Divoux (14/04/2020)

    Ce qui inquiète d'ailleurs une centaine d'ONG (dont Human Rights Watch, Amnesty...) qui interpellent les gouvernements pour qu'ils agissent afin de maintenir l'accès des femmes à l'avortement : https://lanuovabq.it/it/piu-di-100-ong-guidano-lassalto-alla-vita-innocente. Telles sont leurs priorités.

  • Comment la Hongrie parvient à enrayer son déclin démographique

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    9 avril 2020

    Politiques familiales — hausse des naissances de 9 % en Hongrie, nombre des mariages double

    Le déclin de la population de la Hongrie a ralenti de 47 % en janvier 2020, après 9,4 % de naissances supplémentaires et 17 % de décès en moins par rapport à la même période l’an dernier, a déclaré vendredi le Bureau central des statistiques (KSH).

    L’indice de fécondité hongrois de 1,6 enfant/femme est désormais le même que celui du Québec, sans aucune politique migratoire.

    Le nombre de mariages a presque doublé, avec 2863 couples mariés, par rapport à la même période l’an dernier, et le nombre le plus élevé de janvier depuis 1982.

    Au premier mois de l’année, 8 067 enfants sont nés, soit 694 de plus qu’à la même période l’an dernier, tandis que 11 553 personnes sont décédées, 2 356 de moins qu’en janvier 2019. Le communiqué expliquait qu’en janvier, 8 067 enfants étaient nés, ce qui représente de manière significative, 694 nouveau-nés de plus qu’au premier mois de 2019, la valeur la plus élevée de janvier depuis 2009. À titre de comparaison, il est né 6 850 enfants au Québec en janvier 2020. La population du Québec était estimée à 8 485 millions en juillet 2019 alors que celle de la Hongrie était de 9 773 millions au 1er janvier 2019.

    La valeur mensuelle estimée de l’indice synthétique de fécondité par femme était de 1,60 contre 1,44 pour la même période de l’année précédente.

    Le taux de déclin naturel de la population est tombé à 0,42 % contre 0,79 % en janvier 2019, a indiqué le KSH.

    Pour relancer la natalité, le Premier ministre hongrois avait décidé d’attribuer en 2019 une aide de 30 500 euros (44 500 $ canadiens) à chaque couple qui se mariait avant le 41e anniversaire de la femme.

    Se dirige-t-on vers un pic de natalité hongrois ? Selon l’agence de presse britannique Reuters à la fin 2019, le nouveau programme nataliste du gouvernement hongrois semblait avoir donné un nouvel élan au nombre de mariages dans le pays en 2019. Il était cependant alors trop tôt pour dire si les bébés suivront.

    Fin juillet 2019, pour éviter le déclin démographique qui mine son pays, le Premier ministre Viktor Orban avait annoncé un certain nombre d’avantages fiscaux pour favoriser les familles. Ainsi, depuis le milieu de l’été, un nouveau système offre aux couples qui se marient avant le 41e anniversaire de l’épouse des prêts subventionnés, pouvant atteindre 10 millions de forints, soit 30 500 euros. Un tiers de cette dette sera annulée si le couple a deux enfants et la totalité s’ils en ont trois. Selon le bureau central des statistiques (KSH), le nombre de personnes mariées avait ainsi déjà augmenté de 20 % au cours des neuf premiers mois de 2019. Le nombre de mariages enregistrés est le plus élevé depuis 1990. Pour le seul mois de septembre 2019, la Hongrie avait enregistré 29 % de mariage de plus que l’année précédente sur la même période.

    Cette mesure s’inscrit dans la droite ligne de la politique anti-immigration de Viktor Orban, qui souhaite ainsi s’afficher en champion du redressement démographique d’un pays menacé par le vieillissement, et éviter un « grand remplacement ».

    Pour stimuler sa population vieillissante, la Hongrie avait lancé en janvier 2020 un nouveau « programme national pour la reproduction » visant à « soutenir financièrement les couples qui n’arrivent pas à avoir d’enfants », 150 000 dans le pays. Le gouvernement souhaitait stimuler le système de fécondation in vitro (FIV) et lutter contre l’infertilité.

    À partir de juillet 2020, un régime de gratuité pour les FIV sera mis en place : les 30 % des 3300 euros restant à la charge des familles en traitement de PMA seront remboursés par la sécurité sociale. Par ailleurs, l’État prit le contrôle et assura pendant 3 ans la gestion d’un certain nombre de cliniques privées qui s’occupent de fécondation in vitro. L’objectif étant de limiter rapidement les délais d’attente.

    Ces mesures s’inscrivent dans une politique plus large visant à stimuler la natalité. En juillet dernier, un certain nombre d’avantages fiscaux ont été annoncés pour favoriser les familles.

  • L'eugénisme libéral sur la sellette

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    CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME DE L'ONU : L'EUGÉNISME LIBÉRAL EN QUESTION

    08 avril 2020

    Le Rapporteur spécial sur les droits des personnes handicapées a présenté son rapport annuel lors de la dernière session du Conseil des droits de l’homme, interrompue prématurément le 13 mars en raison de l’éruption du coronavirus. Elle y prend courageusement position contre « l’eugénisme libéral ». Christophe Foltzenlogel, juriste à l’European Centre for Law and Justice, revient sur les avancées de ce rapport sans langue de bois.

    Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies basé à Genève compte quantité d’experts et de comités chargés de contrôler le respect des États de leurs obligations internationales au titre des traités qu’ils ont signés. Ils leur adressent ainsi fréquemment des observations, recommandations ou directives. Comme nous avons déjà eu l’occasion de le dénoncer, nombre de ces rapporteurs et comités abusent de leur fonction pour imposer aux États de « nouveaux droits » qu’ils ne se sont jamais engagés à respecter. Tel n’est pas le cas de ce rapport, qui se concentre sur le respect des États de leurs obligations conventionnelles[1].

    Outre les propos habituels des Rapporteurs pour appeler les États à agir, à lutter contre les préjugés et à être plus inclusifs, le Rapporteur, Catalina Devandas-Aguilar, pose une réflexion de bon sens sur le handicap. Selon elle, on cherche toujours ou trop souvent à « réparer » ou prévenir le handicap. Des efforts immenses sont mis en œuvre pour tenter de guérir des handicaps, sans parvenir à un résultat approprié pour les personnes handicapées elles-mêmes, alors que des investissements plus concrets et plus simples pour faciliter la vie et atténuer certaines difficultés seraient beaucoup plus utiles et pertinents. « Du point de vue des défenseurs des droits des personnes handicapées, le handicap s’inscrit dans la continuité de l’expérience humaine. La question n’est pas tant de prévenir ou de soigner le handicap que de veiller à ce que toutes les personnes handicapées jouissent des mêmes droits et des mêmes possibilités que le reste de la population[2]. »

    Plus généralement, le rapport se concentre sur les discriminations subies par les personnes handicapées en utilisant le néologisme de « capacitisme ». Construit sur le mot « capacité », il appréhende la discrimination envers les personnes handicapées qui vaudraient moins car elles n’ont pas les mêmes capacités que les personnes non-handicapées. 

    Ce rapport contient surtout deux apports importants et positifs : la dénonciation de l’eugénisme libéral et de l’euthanasie des personnes handicapées. Ces réflexions font écho à des situations françaises et européennes sur lesquelles l’ECLJ est activement engagé.

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  • 12 000 enfants sauvés de l’avortement grâce au programme préventif de l’Église orthodoxe russe

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  • l’Église manque-t-elle de bons évêques, ou se voit-elle épargner les mauvais ?

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    Selon le Cardinal Ouellet, un tiers des hommes choisis par le pape pour devenir évêques finissent par refuser leur nomination. Pourquoi ? Un article de Stephen P. White paru sur le site « The Catholic Thing » et publié en traduction sur le site du magazine « France Catholique » le jeudi saint 9 avril 2020 :

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    "Parfois, de grands changements dans l’Église se produisent en même temps et de manière évidente. Pensez à certaines réformes du Concile Vatican II. D’autres changements - même certains changements monumentaux - se produisent beaucoup plus lentement et peuvent donc être difficiles à percevoir lorsqu’ils se produisent. Et parfois, la façon dont les choses se sont terminées est claire, mais ce qui pourrait arriver ensuite est incertain. Ce sont là des moments d’appréhension - et d’espoir.

    L’épiscopat change. L’accent mis par le pape François sur la synodalité et la collégialité en fait partie. Tout comme sa refonte du Collège des cardinaux pour y inclure des évêques des périphéries. Mais le changement le plus important est peut-être plus subtil que cela : les attentes des laïcs à l’égard de leurs évêques changent. La déférence pour le clergé - en particulier les évêques - est à un faible niveau. La confiance s’est usée.

    La majeure partie de cela, bien sûr, a à voir avec les scandales des dix-huit derniers mois. Il est difficile d’imaginer un évêque catholique jouissant aujourd’hui du genre de prestige national et de l’adulation dont Theodore McCarrick a joui à son apogée, bien avant que ses déprédations ne deviennent publiques. De nos jours, les catholiques américains sont aussi susceptibles de considérer les prélats avec scepticisme, voire suspicion, que de les regarder avec admiration.

    Ajoutez à ce mélange les effets polarisants de notre situation sociale et politique, le vitriol des médias sociaux, les querelles intra-ecclésiales (certaines très sérieuses, d’autres très stupides) et toutes les autres incitations au cynisme dans lesquelles nous marinons. Le résultat, au moins à court terme, ce sont des évêques à la fois moins exaltés (ce qui est probablement bon) et plus éloignés de leur troupeau (ce qui est clairement mauvais).

    Si la vision que les laïcs ont de nos évêques change, il semble que nos prêtres adoptent également une vision différente, peut-être plus sombre, des hautes fonctions ecclésiales.

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  • Le regard du pape sur la crise du coronavirus

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    De Vatican News :

    Le Pape se confie sur sa perception de la crise du coronavirus

    Comment le Pape vit-il la crise provoquée par Covid-19 ? Et comment se prépare-t-il pour l'après ? Le journaliste britannique Austen Ivereigh a interrogé le Pape François pour un entretien publié dans "The Tablet", "Commonweal", sur ABC et dans "La Civiltà Cattolica".

    «La Curie essaie de continuer à travailler, à vivre normalement, en s'organisant par roulement pour qu'il n'y ait jamais trop de monde tous ensemble, explique François dans cet entretien. Nous maintenons les mesures établies par les autorités sanitaires. Ici, à la Maison Sainte-Marthe, deux équipes ont été mises en place pour le déjeuner, ce qui contribue à réduire l'afflux. Tout le monde travaille au bureau ou à la maison, avec des outils numériques. Tout le monde est au travail, personne n'est inactif».

    «Comment le vivre spirituellement ? Je prie plus, parce que je pense que je dois le faire, et je pense aux gens. (…) Je pense à mes responsabilités actuelles et aux conséquences... Les conséquences ont déjà commencé à être tragiques, douloureuses, alors il vaut mieux y penser maintenant.» «Ma plus grande préoccupation - du moins, celle que je ressens dans la prière - est de savoir comment accompagner le peuple de Dieu et être plus proche de lui.»

    En ce qui concerne l'attitude des évêques et des prêtres, le Pape redit que «le peuple de Dieu a besoin que le pasteur soit proche de lui, qu'il ne se protège pas trop... La créativité du chrétien doit se manifester en ouvrant de nouveaux horizons, en ouvrant des fenêtres, en ouvrant la transcendance vers Dieu et vers les hommes, et elle doit être redimensionnée dans le foyer. Il n'est pas facile d'être enfermé à la maison».

    La dénonciation de la culture de mort

    «Certains gouvernements ont pris des mesures exemplaires, avec des priorités clairement définies, pour défendre la population, reconnaît le Pape, concernant l’attitude des autorités politiques. Mais nous nous rendons compte que toute notre réflexion, que cela nous plaise ou non, est structurée autour de l'économie. Il semblerait que dans le monde de la finance, il soit normal de faire des sacrifices. Une culture du déchet. Je pense à la sélection prénatale, par exemple. Aujourd'hui, il est très difficile de rencontrer dans la rue des personnes atteintes de trisomie 21. Lorsque vous le voyez sur l'échographie, ils le renvoient à l'expéditeur», s’attriste le Pape, qui dénonce une nouvelle fois la «culture de l'euthanasie, légale ou occulte, dans laquelle la personne âgée reçoit des médicaments jusqu'à un certain point.»

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  • L’homme a besoin de rituel

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    Via la revue de presse de l'Homme Nouveau :

    Le confinement obligé permet de rappeler que, même au plan naturel, l’homme a besoin de rituel. C’est ce que souligne une étude publiée dans l’AFS (avril) sous le titre Du rituel dans la vie ordinaire :

    Le rituel a aujourd'hui mauvaise presse, car il est compris comme synonyme de statique, de figé, de réactionnaire. Ce qui est chanté de nos jours est plutôt le changement, le neuf, le surprenant, "ce qui bouge". Tout doit participer à cette œuvre du progrès et les règles, jusqu'alors immuables, doivent être précipitées dans les précipices du passé, sans espoir de retour. (…) Plus que jamais, il est nécessaire de se raccrocher à des rites légitimes pour tenir bon dans la vie familiale notamment. Ce sont ces coutumes répétées qui forment comme un ciment unifiant les différents membres de la famille. Chacun s’y plie de bonne grâce car bien conscient de la nourriture intérieure qu’il reçoit ainsi. Sachant que la vie privée est l’îlot sur lequel s’élabore la résistance actuelle contre l’effondrement des mondes, il est d’autant plus précieux de l’entourer de rites qui lui permettent de demeurer droite et ferme. Par exemple, il n’est pas inutile d’être éduqué en respectant les règles de la politesse et de la courtoisie. Les révolutionnaires de 1789 avaient bien compris que le vandalisme contre la pierre devait s’accompagner de la destruction de l’esprit. Aussi édictèrent-ils des lois pour mettre à bas l’ancienne et exquise politesse qui réglait les rapports humains, jusque dans les plus humbles campagnes, sous la monarchie. En nivelant ainsi par le bas les relations entre les hommes, ces nouveaux maîtres espéraient vaincre toute opposition : abandon des titres, tutoiement obligatoire, mise à l’écart de toute formule de politesse, etc. (…) Il ne s’agit pas d’être "à cheval sur les principes", car cela n’a rien à voir avec le respect d’un rituel. Les sans-culottes étaient à cheval sur les principes et ces derniers conduisent toujours à la mort. Un rite fait vivre, il adoucit les mœurs et huile les rouages qui, sinon, sont grinçants et rouillés.

  • Maisons de repos : le témoignage saisissant d'un infirmier

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    Du site de RTL Info :

    Infirmier dans un home, il livre avec émotion son témoignage: "C'est devenu un mouroir"

    Infirmier dans un home, il livre avec émotion son témoignage: "Les maisons de repos deviennent des camps d’extermination"

    Infirmier dans un home, il livre avec émotion son témoignage: "Les maisons de repos deviennent des camps d’extermination"

    Un tiers des victimes du coronavirus en Belgique résiderait dans des maisons de repos. Ce chiffre, c’est le député Georges Dallemagne qui le cite. Une chose est sûre: la peur et la colère des familles de seniors est grande. Celle de travailleurs dans les maisons de repos aussi.

    Nos seniors sont-ils en danger? Ce midi dans l'émission "C'est pas tous les jours dimanche", Christophe Deborsu donnait la parole à plusieurs citoyens qui travaillent quotidiennement dans des maisons de repos.

    "Si ça continue, les maisons de repos seront bientôt à moitié vides"

    La plupart ne veulent pas témoigner à visage découvert et nous livrent leur témoignage par téléphone. C'est le cas d'un infirmier du Brabant Wallon. Il déplore le manque de moyens et le manque de tests réalisés qui ne font qu'aggraver le nombre de cas. Pour lui, "si ça continue, les maisons de repos seront bientôt à moitié vides".

    "Nous n’avons pas des mesures d’hygiène qui correspondent à la situation actuelle. Malheureusement, on ne teste pas et on nous dit que au-delà de 75 ans on n’hospitalise pas. Le personnel, et je le déplore, n’est pas testé ou en tout cas n’a pas été testé à temps", explique-t-il par téléphone.

    "Les maisons de repos deviennent des camps d’extermination"

    "Cette crise est brutale et inattendue, mais le problème est vraiment qu’on ne dépiste pas les gens qui travaillent en maison de repos. On dirait que ça n’a aucune importance. Excusez-moi, je vais employer des mots très durs, je me lâche un peu, mais j’ai l’impression que les maisons de repos deviennent des camps d’extermination. Clairement et purement. Les personnes hospitalisées dont on ne sait que faire, on va les mettre dans des maisons de repos", dit-il avec émotion.

    "C’est devenu un mouroir, c’est honteux"

    "On ne nous donne aucun moyen de faire face à nos résidents et on nous envoie des gens de l’extérieur. Bien sûr qu’il faut s’occuper d’eux. On nous envoie des personnes âgées dont on ne peut plus rien faire, dont les hôpitaux considèrent que c’est du soin palliatif. Pour ne pas engorger les hôpitaux, et je peux le comprendre, on les met chez nous. Mais nous, nous n’avons pas suffisamment de protections pour nos propres résidents, on nous envoie les gens d’ailleurs. C’est devenu un mouroir, c’est honteux. A partir du moment où on ne nous donne pas de moyens, voilà ce qu’il va arriver, je le dis clairement. Si on ne fait rien dans les 15 jours à 3 semaines, vous allez avoir les maisons de repos qui vont continuer à dégringoler."