Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ethique - Page 171

  • Le Congo, soixante ans après : l’indépendance pour quoi faire ?

    IMPRIMER

    Depuis l’échec d’une décolonisation précipitée par la Belgique en 1960, cinq ans d'anarchie puis la dictature mobutiste et tous les autres gouvernements non moins discutables de la RDC se sont servis du système judiciaire comme d’un outil pour faire taire les voix dissidentes. Des agents des forces de sécurité accusés d’avoir commis des violations flagrantes des droits humains ont été promus à des échelons supérieurs à l’issue de processus de réformes contestables du secteur de la sécurité. Le sentiment d’impunité au sein du secteur de la sécurité n’en a été que conforté au fil du temps, et cela continue aujourd’hui. Une opinion de Christian Rumu, chargé de campagne à Amnesty International pour la région des Grands Lacs publiée par « La Libre Afrique » :

    Tshisekedi 7471099.jpg« Après plus d’une année à la tête de l’État, le président Félix Tshisekedi n’a rien démontré sur la manière dont il comptait remédier au manque de justice et au non-respect de l’obligation de rendre des comptes. Ces défaillances ont caractérisé les gouvernements précédents qu’il a longtemps critiqués lorsqu’il était dans l’opposition.

    À partir de 2014, l’entourage de l’ancien président Joseph Kabila a lancé plusieurs tentatives visant à réviser la Constitution afin de lui permettre de se porter à nouveau candidat à la fonction qu’il occupait depuis l’assassinat de son père en janvier 2001. Chacune de ces tentatives de révision a rencontré une forte opposition de la part de la population congolaise qui est descendue dans la rue dans le cadre de manifestations de masse organisées par les partis politiques et les organisations de la société civile. Les élections ont finalement eu lieu en décembre 2018 sans que le nom de Joseph Kabila ne figure sur les bulletins de vote.

    Face aux manifestations, la réponse a été extrêmement brutale. Selon des rapports des Nations unies, la répression menée entre janvier 2015 et décembre 2018 dans le cadre de la crise électorale a fait plus de 300 morts et des milliers de blessés et a donné lieu à plus de 8 000 arrestations arbitraires. Beaucoup ont été torturés ou maltraités. Jusqu’à présent, plusieurs familles congolaises sont toujours à la recherche de leurs proches pour lesquels on est sans nouvelles depuis leur participation aux manifestations.

    Le rapport d’Amnesty International Sans suite !, paru le 16 juin, examine les terribles violations commises par les forces de sécurité pendant la période préélectorale entre 2015 et 2018. Il montre comment un gouvernement inquiet de la fin prochaine de son pouvoir a déployé son arsenal sécuritaire à l’encontre de manifestants pacifiques, y compris des fidèles dans leurs églises. Alors qu’un rapport publié le 10 mars 2018 par la Commission d’enquête mixte a établi de façon préliminaire le rôle des forces de sécurité dans les homicides illégaux de manifestants pacifiques en décembre 2017 et en janvier/février 2018, rien n’a été fait pour amener les personnes accusées à rendre des comptes.

    L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti du président Félix Tshisekedi, a plaidé pendant des dizaines d’années quand il était dans l’opposition en faveur de la justice et de l’État de droit. Désormais à la tête de l’État, en coalition avec le Front commun pour le Congo, le parti de l’ancien président Joseph Kabila, Félix Tshisekedi semble moins résolu à réformer le système judiciaire pour garantir l’obligation de rendre des comptes comme son parti s’y était engagé avant son arrivée au pouvoir.

    Lire la suite

  • Vaccins : recourir à des cellules issues de foetus dont on a volontairement provoqué la mort ?

    IMPRIMER

    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Vaccins et cellules issues de fœtus avortés : quel regard éthique?

    16/06/2020

    Source : sciencemag.org (5/6/2020); pop.org (4/6/2020) ;

    Parmi les sociétés pharmaceutiques qui développement actuellement un vaccin contre le coronavirus, au moins cinq d'entre elles utilisent pour ce faire des cellules issues de foetus avortés. Astra Zeneca (en partenariat avec l'Université d'Oxford), Moderna Therapeutics CanSino Biologics/Beijing Institute of Biotechnologyet Inovio Pharmaceuticals font ainsi usage d'une lignée de cellules[1] de foie de foetus dénommée HEK-293, issue d'un foetus avorté en 1972 aux Pays-Bas. Quant à la firme Janssen, société pharmaceutique de Johnson & Johnson, elle a recours à la lignée de cellules foetales PER.C6, dérivée du tissu rétinien d'un foetus de 4 mois avorté aux Pays-Bas en 1985.

    L'utilisation de cellules issues de foetus avortés pour produire des vaccins n'est pas nouvelle. Elle a cours depuis les années 60 et a déjà mené à différents vaccins, dont ceux contre la rubéole, la varicelle, l'hépatite A et le zona. Dans le cadre du développement de vaccins contre le Covid-19, ces cellules sont utilisées pour produire soit des vecteurs viraux (adénovirus) qui transporteront les gènes du nouveau coronavirus, soit la protéine de spicule du coronavirus, qui stimulera une réponse immunitaire. Les laboratoires pharmaceutiques préfèrent généralement utiliser des cellules issues de foetus plutôt que des cellules adultes qui vieillissent plus vite et cessent de se diviser. Les cellules foetales sont aussi moins susceptibles d'être contaminées par des virus ou des bactéries, ou d'avoir subi des mutations génétiques.

    Pourtant, des alternatives ne posant pas le problème éthique de l'origine de ces cellules existent. Pour créer leur vaccin contre le coronavirus, les sociétés Novavax, Sanofi Pasteur, GlaxoSmithKline (GSK), et Sinovac, par exemple, utilisent des lignées de cellules dérivées de façon éthique, de provenance adulte ou animale. Selon David Prentice, directeur de recherche à l'Institut Charlotte Lozier, d'autres technologies sont disponibles pour fabriquer les adénovirus, notamment via l'usage de cellules prélevées lors d'amniocentèses. Une autre façon éthique de procéder serait d'utiliser des cellules issues de foetus décédés naturellement, et pour lesquels les parents ont consenti au prélèvement.

    Près de 2 milliards de dollars ont été accordés par le gouvernement des Etats-Unis pour le développement de vaccins contre le Covid-19 dont on sait qu'ils reposent sur des cellules issues de foetus avortés. Pour rappel, depuis 2019 le gouvernement américain ne finance plus - dans ses instituts nationaux de recherche - les projets impliquant l'utilisation de tissus foetaux nouvellement obtenus suite à un avortement. Or, cette interdiction ne s'étend pas aux lignées cellulaires préexistantes à la nouvelle réglementation.

    Dans la mesure où des alternatives existent, est-il justifié d'avoir recours à des cellules qui sont issues, même de façon éloignée, de foetus dont on a volontairement provoqué la mort ? Il doit être fait appel tout particulièrement à la responsabilité de ceux qui financent de tels projets de recherche, afin d'inciter le monde pharmaceutique à privilégier des moyens issus de pratiques respectueuses de la vie et de la dignité humaines.  

    ________________

    [1] Une lignée de cellules ou lignée cellulaire est une population homogène de cellules, stables après des mitoses successives, et ayant en théorie une capacité illimitée de division

  • Quand la Cour Suprême des Etats-Unis redéfinit le sens du terme "sexe"

    IMPRIMER

    Du National Catholic Register :

    USCCB : la Cour suprême a "redéfini" le sens du terme "sexe"

    Les critiques de la décision de la Cour ont fait valoir qu'en plus de renforcer l'idéologie transgenre, elles pourraient porter atteinte à la liberté de religion des employeurs et des propriétaires d'entreprises religieuses.

    Agence de presse catholique

    WASHINGTON, D.C. - Le président de la conférence des évêques américains a déploré lundi la décision de la Cour suprême des États-Unis dans une affaire qui a examiné si la loi fédérale sur les droits civils considère que l'identité sexuelle et l'identité de genre sont couvertes par les lois interdisant la discrimination fondée sur le sexe en matière d'emploi.

    Je suis profondément préoccupé par le fait que la Cour suprême des États-Unis a effectivement redéfini la signification juridique du terme "sexe" dans la législation nationale sur les droits civils. C'est une injustice qui aura des conséquences dans de nombreux domaines de la vie", a déclaré l'archevêque José Gomez dans une déclaration du 15 juin.

    La Cour suprême a décidé le 15 juin que les employeurs ne peuvent pas licencier des travailleurs en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité sexuelle autodéterminée, même si des juges dissidents ont estimé que la Cour légiférait depuis le banc. ("legislate from the bench")

    La décision a examiné un trio d'affaires de discrimination devant la Cour, dont deux concernaient des employés qui ont déclaré avoir été licenciés en raison de leur orientation sexuelle dans l'affaire Bostock c. Clayton County et Altitude Express, Inc. c. Zarda.

    Une troisième affaire, Harris Funeral Homes, Inc. v. EEOC, concernait un homme qui avait perdu son emploi dans un salon funéraire du Michigan après avoir subi une opération de transition de sexe et était retourné au travail habillé en femme ; le salon funéraire avait des politiques de code vestimentaire spécifiques au sexe des employés.

    La question qui se pose est de savoir si les protections contre la discrimination sexuelle prévues au titre VII de la loi sur les droits civils s'appliquent également à la discrimination fondée sur l'orientation et l'identité sexuelles.

    Lundi, la majorité de la Cour a décidé que "l'employeur qui licencie un individu simplement parce qu'il est gay ou transsexuel viole le titre VII.

    En novembre, la conférence des évêques américains avait demandé à la Cour de ne pas étendre les protections du titre VII à l'orientation et à l'identité sexuelles, car cela "redéfinirait un élément fondamental de l'humanité".

    "Les mots comptent", selon la déclaration des principaux évêques américains. "'Le sexe' ne doit pas être redéfini pour inclure les inclinations ou les comportements sexuels, ni pour promulguer l'idée que l'identité sexuelle est uniquement une construction sociale plutôt qu'un fait naturel ou biologique.

    L'archevêque Gomez s'est fait l'écho de ce sentiment lundi.

    "En effaçant les belles différences et la complémentarité des relations entre l'homme et la femme, nous ignorons la gloire de la création de Dieu et nuisons à la famille humaine, premier élément constitutif de la société. Notre sexe, que nous soyons homme ou femme, fait partie du plan de Dieu pour la création et pour notre vie. Comme le pape François l'a enseigné avec tant de sensibilité, pour vivre dans la vérité avec les dons que Dieu a prévus dans notre vie, il faut que nous recevions notre identité corporelle et sexuelle avec gratitude de notre Créateur. Personne ne peut trouver le vrai bonheur en poursuivant un chemin qui est contraire au plan de Dieu", a déclaré l'archevêque.

    "Toute personne humaine est faite à l'image et à la ressemblance de Dieu et, sans exception, doit être traitée avec dignité, compassion et respect. Protéger nos voisins d'une discrimination injuste ne nécessite pas de redéfinir la nature humaine".

    Les critiques de la décision de la Cour ont fait valoir qu'en plus de renforcer l'idéologie transgenre, ils pourraient porter atteinte à la liberté de religion des employeurs et des propriétaires d'entreprises religieuses.

    Le juge Neil Gorsuch, s'exprimant au nom de la majorité de la Cour, a reconnu les préoccupations des employeurs en matière de liberté religieuse dans la décision de la Cour. Les organisations religieuses et les employeurs bénéficient de certaines protections contre les poursuites pour discrimination en vertu du premier amendement et de la loi sur le rétablissement de la liberté religieuse (RFRA), selon sa décision.

    Toutefois, la question de la liberté de religion serait une question à examiner à l'avenir puisque "aucun des employeurs devant nous aujourd'hui ne représente devant cette Cour que le respect du titre VII portera atteinte de quelque manière que ce soit à leurs propres libertés religieuses", a écrit M. Gorsuch.

  • Irlande du Nord : une jeune femme trisomique demande aux députés de permettre l'égalité entre les bébés dans l'uterus

    IMPRIMER

    IVG EN IRLANDE DU NORD : UNE JEUNE FEMME TRISOMIQUE EN APPELLE AUX DÉPUTÉS

    17 juin 2020

    Heidi Crowter | Having Down's Syndrome Doesn't Make Me Less Of A ...

    Heidi Crowter, une jeune femme trisomique âgée de 24 ans, a présenté une pétition au 10 Downing Street « contre une loi sur l'avortement qui lui donne l'impression qu'elle serait "mieux morte" ». Les 18 000 signataires de la pétition demandent aux députés de ne pas adopter le projet de loi qui légaliserait en Irlande du Nord l'avortement en cas de trisomie, possible jusqu'à la naissance. « Une majorité de membres de l'Assemblée de Stormont avait voté le 2 juin pour soutenir une motion rejetant cette "imposition" de règlements sur l'avortement par Westminster » (cf. Malgré l’opposition de l’Irlande du Nord, la Chambre des Lords soutient le projet de libéralisation de l’IVG Irlande du Nord : l'Assemblée irlandaise adopte une motion pour s’opposer à la loi sur l'avortement ).

    « Je leur demande (aux députés) de respecter le vote de l'Irlande du Nord et de veiller à ce qu'il soit respecté, et de permettre l'égalité entre les bébés dans l’utérus », a déclaré Heidi Crowter, estimant que « la loi qui autorise l'avortement jusqu'à la naissance pour des handicaps non mortels comme le mien est une véritable discrimination dans l'utérus ». « Je pense que cela envoie un message vraiment négatif », a-t-elle ajouté.

    Pour la députée Carla Lockhart du parti unioniste démocrate, à l’initiative de la pétition avec la Baronne O'Loan, « le projet de loi est "mauvais" tant sur le plan constitutionnel que moral ». « Cela donne à Heidi l'impression qu'elle ne devrait pas exister, et c'est tout simplement faux. »

    D’après les chiffres de la Down's Syndrome Association, qui soutient la pétition, « environ 40 000 personnes au Royaume-Uni sont atteintes de trisomie 21 ».

    Pour aller plus loin :

     
    Sources: Belfast Telegraph (17/06/2020)
  • IVG : une association de cliniques espagnoles condamnée pour publicité mensongère

    IMPRIMER

    AVORTEMENT : UNE ASSOCIATION DE CLINIQUES ESPAGNOLES CONDAMNÉE POUR PUBLICITÉ MENSONGÈRE


    Sources: ECLJ, Alfonso Maristany (12/06/2020)
  • La promotion d'une culture favorable à la famille est la meilleure réponse pour lutter contre la maltraitance des personnes âgées

    IMPRIMER

    Communiqué de presse de la FAFCE :

    Journée mondiale de sensibilisation aux abus envers les personnes âgées : Plus de famille est la réponse pour prévenir les abus envers les personnes âgées

    Bruxelles, le 15 juin 2020

    "La promotion d'une culture favorable à la famille est la meilleure réponse pour lutter contre la maltraitance des personnes âgées. Les associations familiales peuvent jouer un rôle clé dans la lutte contre les méthodes actuelles de prise en charge des personnes âgées, en créant de nouvelles structures de solidarité dans nos communautés. Cependant, pour que les personnes âgées puissent rester dans leur famille, il est essentiel de supprimer tous les obstacles auxquels les familles sont confrontées lorsqu'elles prennent soin de leurs membres les plus vulnérables". Le président de la FAFCE, Vincenzo Bassi, déclare à l'occasion de la Journée mondiale de sensibilisation aux abus envers les personnes âgées. Aujourd'hui, avec un message sur les médias sociaux, le Pape François a déclaré que "Lorsque les personnes âgées ne sont pas soignées, il n'y a pas d'avenir pour les jeunes".

    La pandémie de Covid-19 a vu la vulnérabilité accrue des personnes âgées, souvent oubliées dans la gestion de la crise. Vincenzo Bassi poursuit : "De nombreuses personnes âgées ont été laissées seules dans des maisons de soins, où elles n'ont pas pu avoir accès aux mêmes soins médicaux et aux mêmes thérapies vitales que tout autre patient. Nous rappelons aujourd'hui la nécessité de protéger leur dignité et leur vie, même et surtout en période post-pandémique : nous devrions saisir ce moment historique comme une occasion de remodeler la manière dont nous prenons soin des personnes âgées et la manière dont nous reconnaissons leur rôle précieux dans nos communautés. Le travail de toutes les familles qui prennent soin des personnes âgées a également une valeur économique, même sans considération monétaire. C'est pourquoi il devrait être récompensé de manière équitable et encouragé par des politiques appropriées".

    Dans sa dernière résolution, la FAFCE a invité tous les décideurs européens à œuvrer en faveur de politiques favorables à la famille, dans le contexte de la crise économique et de santé publique actuelle, "en investissant efficacement dans la famille et dans son capital humain et social pour sortir de la crise et créer un nouveau point de départ pour l'Europe : les crises d'époque exigent des choix historiques, c'est le moment de repenser notre façon de travailler, de prendre soin des personnes âgées, de valoriser le rôle de la famille et les différentes structures de solidarité en Europe".

    Vendredi dernier, le 12 juin, le secrétaire général de la FAFCE, Nicola Speranza, et la chef de projet, Bénédicte Colin, ont participé à la première réunion du groupe de travail ad hoc, établi avec la COMECE, pour préparer un document de discussion sur les soins aux personnes âgées, dans le cadre des défis démographiques de l'UE, en plaçant le rôle de la famille au centre. Le membre associé de la FAFCE, Nonni 2.0, a été invité à intervenir, apportant son expertise et des témoignages inspirants. Cette première réunion a également vu la contribution active du Dicastère pour le Laïcat, la Famille et la Vie, avec la participation de sa sous-secrétaire, Gabriella Gambino, et du représentant du bureau pour les personnes âgées, les enfants et les personnes handicapées, Vittorio Scelzo. Au début de cette année, le Dicastère a organisé un événement sur "La richesse de nombreuses années de vie", soulignant le fait que les personnes âgées font partie intégrante de la famille.

    "Nous avons trouvé que l'accent mis par ce groupe de travail ad hoc sur le rôle des personnes âgées, qui avait été prévu avant la crise actuelle, était très approprié : une telle réflexion sur la manière de faire face aux défis démographiques actuels est plus que jamais nécessaire, surtout en ce moment historique - déclare le président de la FAFCE. Le phénomène de la maltraitance des personnes âgées est souvent ignoré et négligé, car les personnes âgées vivent aujourd'hui de plus en plus souvent dans des situations d'isolement social. Leur marginalisation dans les maisons de soins les rend plus vulnérables à la violence et aux abus, et il est souvent difficile pour elles de demander de l'aide et de la protection. En outre, non seulement les personnes âgées sont confrontées à des abus physiques sous-déclarés, mais elles souffrent surtout de la violence mentale de la solitude, qui tue aujourd'hui plus que le Coronavirus. Pour surmonter cette solitude, la famille doit redevenir le lieu de la solidarité entre les générations".

    "Les personnes âgées doivent être valorisées comme faisant partie intégrante de la famille. Elles ne sont pas seulement des personnes vulnérables dont il faut s'occuper, mais aussi des membres actifs de nos communautés. Les grands-parents jouent un rôle crucial dans la solidarité intergénérationnelle, et contribuent souvent à alléger la responsabilité des parents dans les soins et l'éducation de leurs enfants - conclut Vincenzo Bassi. Il est crucial de reconnaître les personnes âgées comme des atouts nécessaires à la société : elles participent à la réciprocité des soins et à la solidarité entre les générations, qui sont à la base de toute communauté humaine".

    La Journée mondiale de sensibilisation aux abus envers les personnes âgées a été reconnue par l'Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution A/RES/66/127 adoptée en 2011. Cette résolution "appelle les gouvernements à assurer, selon qu'il conviendra, des conditions permettant aux familles et aux communautés de fournir des soins et une protection aux personnes âgées".

  • A Kinshasa, le débat sur les statues coloniales ne passionne pas les foules

    IMPRIMER

    statue-of-leopold-ii-690x450.jpg

    Sur les hauteurs de Kinshasa, dans un écrin de verdure et de paix, une statue du défunt roi des Belges Léopold II surplombe le fleuve Congo, loin de la la vague de destruction des symboles coloniaux en Occident, qui laisse les Congolais de marbre. Le monument à la mémoire du monarque belge, qui a fait du Congo sa propriété personnelle entre 1885 et 1908 – date de son transfert à la Belgique -, trône à côté de celui de son successeur, Albert Ier, et du fondateur de Léopoldville (actuelle Kinshasa), l’explorateur britannique Henry Morton Stanley. Lu sur le site de « La Libre Afrique » :

    « Les figures de ce trio de l’histoire coloniale se trouvent à l’abri de l’agitation urbaine derrière les hautes grilles du parc présidentiel du Mont-Ngaliema, belvédère naturel avec vue panoramique sur le fleuve entre « Kin » et Brazzaville, capitale de l’actuel Congo.

    Ouvert au public, sous bonne garde des militaires, le parc abrite aussi un Musée national ethnographique et les stèles à l’abandon d’un cimetière des « pionniers bâtisseurs du Congo belge ».

    Le musée est fermé pour cause de coronavirus. Ses quelques agents présents ce mercredi ont à peine entendu parler des manifestations contre les effigies de Léopold II en Belgique.

    Une statue a ainsi été retirée à Anvers mardi et une autre été déboulonnée par des activistes dans la nuit de jeudi à vendredi square du Souverain, dans la commune bruxelloise d’Audhergem. D’autres statues ou bustes de l’ex-souverain ont été vandalisées dans plusieurs villes belges.

    Lire la suite

  • Afrique : la contraception se répand, portée par une volonté politique

    IMPRIMER

    PORTÉE PAR UNE VOLONTÉ POLITIQUE, LA CONTRACEPTION SE RÉPAND EN AFRIQUE

    Sources: Niger Diaspora, Fatoumé Idé(onep) (12/06/2020)
  • Déboulonnages en série, de Léopold II à Christophe Colomb en passant par Winston Churchill et les autres: jeu de rôle pour un psychodrame identitaire ?

    IMPRIMER

    la-statue-dun-marchand-desclaves-dégradée-pendant-les-manifestants-antiracistes.jpg

    À l’occasion des manifestations en hommage à  l’Afro-américain George Floyd, plusieurs statues ont été déboulonnées ou vandalisées. La sociologue Isabelle Barbéris (*) y voit "l’expression psychodramatique de la culpabilité devenue folle", au détriment de la complexité des événements historiques. Une interview réalisée par Marine Carballet et publiée sur le site web « Figarovox » :

    FIGAROVOX.- Des vidéos de manifestants déboulonnant ou taguant des statues un peu partout dans le monde fleurissent sur les réseaux sociaux...

    Isabelle Barbéris.- Vandalisme et déboulonnage font forcément polémique et sont des épisodes classiques des périodes de guerre (le régime de Vichy a fondu plus de 1000 statues pour en récupérer le métal) ainsi que des changements de régime. Les gestes destructeurs sont ceux qui soulèvent le plus d’émotion mais il faut les appréhender dans un contexte plus large de recomposition des imaginaires: ces statues dont on oublie le nom, que bien souvent l’on ne voit plus et dont certaines sont à l’abandon, peuvent aussi se recharger de sens politique: l’on a vu de nombreuses statues, de gloires locales ou de Jeanne d’Arc, revêtir un gilet jaune.

    Les statues nous rappellent le caractère fragile de l’unité nationale.

    Il existe aussi un vandalisme permanent, comme celui qui s’en prend aux effigies de Du Guesclin, cible régulière des autonomistes bretons. Les statues nous rappellent le caractère fragile de l’unité nationale. Contrairement à ce qu’elles pourraient laisser penser, l’histoire n’est pas inscrite dans le marbre et la victoire de la République sur les anti-Lumières n’est jamais acquise.

    On veut effacer du domaine public la représentation des hommes à la gloire de qui les statues ont été érigées. Mais est-ce que ces revendications ne dépassent-elles pas la statuaire?

    Les manifestations actuelles expriment une polarisation religieuse et identitaire du vandalisme. La globalisation a entrainé de nouveaux phénomènes d’iconoclasme: la destruction des Bouddhas de Bamiyan en Afghanistan précéda de peu le 11 Septembre. L’affaire de la statue du Général sécessionniste Lee à Charlottesville en 2017 avait déjà mis en lumière un contexte nord-américain très tendu opposant le mouvement Black Lives Matter à des suprémacistes blancs trumpistes. Récemment dans l’Hérault, des militants d’Objectif France se sont enquis de «redresser» la croix du Pic Saint Loup dessoudée par un groupuscule se présentant comme laïque. Tous ces exemples sont des symptômes variés du nouvel âge identitaire. Dans le cas du déboulonnage des statues de Victor Schœlcher, l’expression identitaire s’est substituée au débat mémoriel, en réduisant l’histoire de l’abolition à la couleur de peau et en imposant une conception dévoyée, indigéniste, de l’antiracisme. Cette conception avilie refuse d’envisager l’antiracisme comme un processus historique, et cherche à alimenter les tensions ethniques en absolutisant la dimension forcément imparfaite des épisodes passés de l’émancipation des peuples.

    Lire la suite

  • Homophobie : les évêques italiens s'opposent au vote d'une nouvelle loi

    IMPRIMER

    Du site de la Conférence des évêques d'Italie :

    L'homophobie, pas besoin d'une nouvelle loi.

    CEI-664x373

    "Rien ne se gagne par la violence et tant se perd", souligne le pape François, mettant hors-jeu toute forme de racisme ou d'exclusion ainsi que toute réaction violente, destinée à s'avérer autodestructrice.

    La discrimination - y compris la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle - constitue une violation de la dignité humaine, qui - en tant que telle - doit toujours être respectée dans les paroles, les actes et la législation. Les traitements préjudiciables, les menaces, les agressions, les blessures, l'intimidation, le harcèlement... sont autant de formes d'atteinte au caractère sacré de la vie humaine et doivent donc être combattus sans équivoque.

    À cet égard, un examen objectif des dispositions relatives à la protection de la personne, contenues dans le système juridique de notre pays, permet de conclure qu'il existe déjà des garanties adéquates pour prévenir et réprimer tout comportement violent ou persécuteur.

    Cette prise de conscience nous amène à regarder avec inquiétude les propositions législatives actuellement examinées par la Commission Justice de la Chambre des Députés contre les crimes d'homotransphobie : non seulement il n'y a pas de lacunes réglementaires dans ces domaines, mais pas non plus des lacunes qui justifieraient l'urgence de nouvelles dispositions.

    Au contraire, une éventuelle introduction de nouvelles réglementations incriminantes risquerait de s'ouvrir à des dérives liberticides, de sorte que - plutôt que de sanctionner la discrimination - on finirait par frapper l'expression d'une opinion légitime, comme nous l'enseigne l'expérience des systèmes d'autres nations dans lesquelles des réglementations similaires ont déjà été introduites. Par exemple, soumettre à une procédure pénale ceux qui pensent que la famille a besoin d'un homme et d'une femme pour être un père et une mère - et non la duplication de la même figure - reviendrait à introduire un crime d'opinion. Cela limite en fait la liberté personnelle, les choix éducatifs, la façon de penser et d'être, l'exercice de la critique et de la dissidence.

    Nous croyons fermement que, outre l'application prudente des dispositions déjà en vigueur, nous devons avant tout promouvoir un engagement éducatif dans le sens d'une prévention sérieuse, qui permettra d'éviter et de contrer toute atteinte à la personne. Il n'y a pas besoin de controverse ou d'excommunication mutuelle à ce sujet, mais une volonté de s'engager dans une discussion authentique et intellectuellement honnête.

    Dans la mesure où ce dialogue se déroule en toute liberté, il bénéficiera à la fois au respect de la personne et à la nature démocratique du pays.

    La présidence de la CEI

    Rome, le 10 juin 2020

  • "Qu'aucun de ces petits ne se perde" : un nouveau livre pour réfléchir sur le respect absolu de chaque vie humaine

    IMPRIMER

    2020_06_13_09_59_36_Greenshot.png

     

    Qu'aucun de ces petits
    ne se perde

    € 14,00

    Avec ce livre, le Fr. René Stockman veut réflechir plus profondément sur la vie humaine et le respect absolu de chaque vie humaine. C’est un thème plus que d’actualité à une époque où l’autodétermination absolue, l’autonomie et la liberté deviennent les principaux concurrents du respect absolu de la vie.

    Parole et Silence – 2020 – 134 p

    “Emporté dans une discussion regrettable d’accepter ou non l’euthanasie chez les patients psychiatriques qui sont soi-disant à bout de traitement, cela m’a incité à réfléchir plus profondément sur les éléments fondamentaux sur lesquels nos réflexions et actions éthiques devraient être basées et à pénétrer plus profondément dans les fondements ultimes sur lesquels notre vision de la vie et le respect pour la vie devraient être construits et en même temps à découvrir pourquoi il est aujourd’hui devenu si difficile d’arriver à une position claire et à ne pas nous perdre dans des sentiments qui remplacent les arguments ou même les catégorisent comme impitoyables. Bien sûr, je l’ai fait en tant que chrétien et je me suis basé sur ce que l’Eglise catholique me donne comme direction.

    Pendant cette navigation à contre-courant, j’ai rencontré le Prof. Jérôme Lejeune, le généticien français qui a fait un travail révolutionnaire dans la recherche sur le syndrome de Down, et qui, par cette recherche, est devenu de plus en plus convaincu de la protection absolue de la vie. Je voudrais donc lui dédier cet ouvrage à titre posthume et l’offrir hardiment à tous ceux qui, en ces temps controversés, continuent à défendre courageusement la vie : la vie nous est chère, parce que nous continuons à considérer la vie comme un cadeau de Dieu et que nous voulons alors aussi la chérir et bien la gérer depuis le moment où elle commence, jusqu’au moment où elle atteint sa fin naturelle.”
    (Fr. René Stockman)

    Ce livre est la traduction du livre néerlandais “Laat niet verloren gaan één mensenkind”, édité chez Gompel & Svacina en 2018.

    Le livre peut être commandé auprès de la maison d’édition Parole et Silence ou bien auprès du secrétariat de l’Administration générale.

  • Avortement : peut-on encore s'interroger ?

    IMPRIMER

    [REPORTAGE] AVORTEMENT : PEUT-ON ENCORE S’INTERROGER ?

    12 juin 2020

    « Pour toutes c’est un droit ». Par ces mots qui ouvrent le documentaire Avortement, le prix à payer diffusé mardi sur France 5 dans la série Le monde en face, le ton est donné et le documentaire, dont l’objectif n’est pas d’informer, est d’emblée militant. En effet, l’avortement n’est pas un droit. « En France, l’avortement est dépénalisé sous certaines conditions, mais du fait même de ces conditions, l’avortement demeure une dérogation au principe du droit à la vie » explique Grégor Puppinck, docteur en droit (cf. L’avortement ne pourra jamais être un « droit fondamental », ni une « liberté »). Un état de fait affirmé clairement par Simone Veil elle-même : « si (la loi) n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement » (cf. L'avortement, droit ou drame ?). Et c’est vrai en France comme ailleurs. « La Cour de Strasbourg a clairement affirmé que la Convention européenne des droits de l’homme ne contient pas de ″droit″ à l’avortement », rappelle Grégor Puppinck. « De même, au sein des Nations Unies, toutes les tentatives pour affirmer l’existence d’un droit universel à l’avortement échouent depuis quarante ans. »

    Ces préalables étant posés, pendant plus d’une heure, le documentaire tourne autour de la seule question de l’accès à l’avortement, avec une focalisation sur les délais. Dans le contexte politique actuel,  alors que les tentatives de certains parlementaires poussent au « toujours plus » en matière d’IVG, on ne peut que s’étonner de la concordance de la programmation. D’autant que l’allongement des délais ne résoudra pas la question des avortements, rares, au-delà des 12 semaines, comme si la question pouvait se résumer à un assouplissement d’ordre administratif. « Je suis un militant de l’IVG de la première heure, mais suis fermement opposé à cet allongement » déclarait le professeur Israël Nisand, gynécologue à Strasbourg et président du Collège national des gynécologues et obstétriciens de France, dans un article du journal La Croix[1]. « Il passerait par un geste à la fois plus dangereux pour les patientes et psychologiquement lourd pour les médecins », affirme-t-il. Selon lui, « en cas d’allongement, au moins un tiers des gynécologues cesseraient de pratiquer des avortements » (cf. Avortements tardifs : les grossesses suivantes davantage à risque )

    « C’est une situation à laquelle sont confrontées plus de 200 000 femmes chaque année. (…) Une femme sur trois y aura recours au moins une fois dans sa vie », rappelle le documentaire. Ne faudrait-il pas s’interroger sur ce chiffre et son étonnante stabilité, alors que Simone Veil affirmait elle-même « qu’il ne s’agit pas d’un acte normal ou banal, mais d’une décision grave qui ne peut être prise sans en avoir pesé les conséquences et qu’il convient d’éviter à tout prix » ? La banalisation à outrance de l’acte se dément dans l’expérience des femmes qui continuent d’en souffrir (cf. Arte donne la parole à des femmes qui ont eu recours à l'avortement ; Avortement : « Ce n’est pas parce que vous voulez oublier que vous oubliez » ).

    Pour aller plus loin :

    ____________________

    [1] Le confinement relance le débat sur l’IVG, Loup Besmond de Senneville (18/05/2020)

    Lire également : ANGLETERRE, PAYS DE GALLES, IRLANDE ET IRLANDE DU NORD : LES CHIFFRES DE L'AVORTEMENT