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Ethique - Page 177

  • Libre opinion: Léopold II et le Congo. Une lettre ouverte au bourgmestre de Bruxelles

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    A Bruxelles, ce dimanche 7 juin, une  manifestation antiraciste a été détournée de son objet par des idéologues transformant la juste condamnation d’une odieuse bavure policière aux Etats-Unis en une mise en cause de la Belgique et de son œuvre coloniale au Congo. Eux-mêmes furent d’ailleurs débordés par des casseurs responsables de violences, déprédations, vols avec effraction et transgression des mesures sanitaires publiques requises contre l’expansion pandémique du covid 19.

    Bref, un échec mérité sur toute la ligne pour ces apprentis-sorciers.

    Sur le site web de « La Libre Afrique » on peut lire, ci-dessous, la lettre ouverte interpellant les Bourgmestre, Echevins et Conseillers communaux responsables de l’ordre public dans la Ville de Bruxelles. Elle est signée par des représentants qualifiés des milieux belgo-congolais attachés à notre ancienne colonie :

    " Monsieur le Bourgmestre de la Ville de Bruxelles,

    Mesdames et Messieurs les Échevins et Conseillers Communaux,

    Pour des raisons apparemment plus liées à la situation prévalant aux USA à la suite des tragiques évènements qui s’y sont déroulés, nous constatons une pétition qui circule chez nous sans réels fondements ni nuances, partant d’une posture erronée : l’histoire commune du Congo belge appartient d’abord et avant tout aux Belges et aux Congolais.

    Nous souhaitons vous apporter un éclairage sur ce débat qui relève à notre sens en premier lieu des citoyens et responsables belges, avant d’être la cible d’associations « mondialistes » et idéologiquement marquées, jusqu’à la caricature, sans le moindre intérêt ni respect de la réalité historique.

    Ce qui a motivé l’initiative citoyenne d’une contre-pétition, partagée par des Belges qui ne renient pas leur histoire, rappelant qu’un pays qui ne peut assumer son histoire ne peut exister.

    Parce que la pétition exigeant le retrait des statues de Léopold II se base essentiellement sur des fantasmes et non sur l’Histoire :

    https://afrique.lalibre.be/33111/libre-opinion-leopold-ii-fantasmes-et-histoire/

    L’historien Jean-Luc Vellut, éminent spécialiste de l’Afrique, a déjà fustigé l’ignorance en Belgique de l’histoire coloniale et du grand chapitre belge de l’histoire de l’Afrique centrale. Cette ignorance a pour effet d’entretenir un niveau désespérément polémique et moralisateur du débat. L’avancement de la recherche scientifique dans divers domaines permet aujourd’hui de commencer à remettre les faits dans des proportions plus exactes et à nous éclairer sur la complexité de ce passé commun. Entretemps, l’histoire coloniale belge continue à être pétrie de « fake news ». Un autre historien, Guy Vanthemsche, démontre le caractère très hypothétique des chiffres de mortalité hors norme brandis ici comme faits avérés, et s’en prend aussi à l’absurdité et à l’indécence qu’il y a à comparer des pertes que l’on peut attribuer à la conquête coloniale avec celles, planifiées, dues aux régimes totalitaires du XXe siècle. On pourrait y ajouter les horreurs des guerres régionales et de zones d’insécurité chroniques en Afrique centrale avec leur lot de hordes de populations déplacées.

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  • ONU : une pétition à signer d'urgence pour la Défense de la Vie

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    Non à l'avortement à l'ONU - ICPD -CPD

     
    195.883 personnes ont signé. Aidez-nous à augmenter ce nombre 200.000 signatures.

    Les Nations unies ont réuni discrètement les membres de leur Commission de la population et du développement (CPD) le vendredi 29 mai. Cette session était initialement prévue du 30 mars au 3 avril, mais a été reportée en raison de l'épidémie de COVID-19.

    Ils demandent maintenant à leurs membres de participer d’urgence à une réunion par visioconférence où ils négocieront de la manière dont ils utiliseront le fonds de l’aide internationale pour leur réponse à la pandémie COVID-19. Malheureusement, pour obtenir l’aide internationale l’avortement est une condition pour recevoir l’aide.

    Notre action doit être rapide, car elle doit réussir avant le 15 juin.

    S’il est approuvé sous sa forme actuelle, l’aide internationale destinée à aider à la lutte contre la pandémie de COVID-19 sera conditionnée à ces critères suivants (notamment) :

    • Exiger des pays qu’ils mettent en œuvre une stratégie visant à accroître l’accès à l’avortement.
    • Les préservatifs et le contrôle des naissances.
    • L’éducation sexuelle des enfants

    Nous avons besoin de votre aide pour envoyer un message fort au niveau international. Il n’existe pas de droit international à l’avortement

    Le document est intitulé « Projet de déclaration sur la population, la sécurité alimentaire, la nutrition et le développement durable dans le contexte de la maladie du coronavirus 2019 (COVID-19) ». « Le paragraphe 15 est celui qui nous intéresse).

    Il est nécessaire d’aider les pays les plus pauvres, sans ce genre de contreparties… Il pourrait être plus intéressant d’inclure des critères liés à la corruption, mais non, c’est l’avortement qui est choisi !

    Il est écrit dans ce document : “Nous, représentants des gouvernements, à l’occasion de la cinquante-troisième session de la Commission de la population et du développement, au moment d’une crise sans précédent causée par la pandémie de la maladie du COVID-19... S’engagent à assurer, d’ici 2030, l’accès universel aux services de santé sexuelle, y compris en matière de planification familiale, d’information et d’éducation, et l’intégration des droits liés à la reproduction dans les stratégies et programmes nationaux, et à garantir l’accès universel à la santé sexuelle et aux droits en matière de sexualité et reproduction, comme convenu conformément au” Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement et au Programme d’action de Pékin et aux documents finaux de leurs conférences d’examen.

    Ils se cachent derrière une noble cause pour étendre les droits à l’avortement.

    Non à l'avortement à l'ONU

    Madame, Monsieur,

    Nous vous demandons de ne plus utiliser la crise du COVID-19 pour développer l'avortement auprès des pays les plus pauvres lors de la Commission sur la population et du développement.

    Il n'existe PAS de droit international à l'avortement. Supprimer le paragraphe 15.

    Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de ma considération les plus distinguées.

    [Votre Nom]

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  • L'Eglise catholique aux USA : pro-vie et antiraciste

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    De Guilhem Dargnies sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    L’Église catholique aux États-Unis : pro-vie et antiraciste ?

    05/06/2020

    Dans le pays de l’Oncle Sam, où le meurtre de George Floyd a largement ému, la lutte des évêques contre le racisme est ancienne et compte des partisans y compris au sein des mouvements pro-vie.

    Le vaste mouvement de contestation populaire contre le racisme aux États-Unis après la mort, le 25 mai, sous le genou d’un policier, de George Floyd, Afro-américain de 46 ans, a suscité un émoi unanime parmi les responsables catholiques. À commencer par celle du pape François. « Nous ne pouvons pas tolérer ou fermer les yeux sur le racisme et l’exclusion sous quelque forme que ce soit et cependant prétendre que nous défendons le caractère sacré de chaque vie humaine », a ainsi souligné le Souverain pontife, depuis la bibliothèque du palais apostolique du Vatican, le 3 juin, non sans condamner la violence des nuits précédentes qu’il estime « autodestructrice ».

    Le pape a aussi relevé le « ton pastoral » adopté par les évêques américains. Lequel est notamment le fait de Mgr Bernard Anthony Hebda, archevêque de Saint-Paul-Minneapolis, diocèse où eut lieu le meurtre de George Floyd. Le 3 juin, à Minneapolis, ce prélat a participé à une marche silencieuse de prière pour la victime. Ce « ton pastoral » est également le fait du cardinal Blase Cupich, l’archevêque de Chicago qui, quatre jours plus tôt, a appelé à une « réconciliation nationale ».

    « Nous devons enfin déraciner l’injustice raciale »

    De son côté, l’archevêque de Los Angeles, Mgr José Horacio Gomez, quoiqu’il s’exprimait en qualité de président de la conférence épiscopale de son pays, a employé des mots d’autant plus forts qu’il incarne le courant conservateur de l’Église aux États-Unis. « Le révérend Martin Luther King disait vrai lorsqu’il affirmait que les émeutes sont le langage de ceux que l’on n’entend pas », a ainsi rappelé, dans un communiqué du 31 mai, cet ancien vicaire de l’Opus Dei pour le Texas, originaire du Mexique, qui reçut la consécration épiscopale des mains de Mgr Charles Chaput. « Nous devrions largement mettre en pratique l’écoute, maintenant. Cette fois, nous ne devrions plus échouer à entendre ce que les gens proclament à travers leur douleur. Nous devons enfin déraciner l’injustice raciale qui affecte encore trop de secteurs de la société américaine », a-t-il insisté, avant de condamner lui aussi pillages et émeutes.

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  • Don d'organes après la mort : l'Angleterre et les Pays-Bas passent au consentement présumé

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    De Constance du Bus sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Don d’organes post mortem : l’Angleterre et les Pays-Bas passent au consentement présumé

    03/06/2020

    Depuis le 20 mai dernier, les citoyens anglais sont présumés consentir au don d'organes après leur mort, à moins qu'ils n'aient manifesté leur opposition auprès du Système National de Santé (NHS). Pour augmenter le nombre de donneurs d'organes et ainsi répondre à la longue liste d'attente en matière de transplantation (plus de 6.000 personnes en attente de greffe en avril 2019), l'Angleterre fait donc le choix de quitter le régime dit “d'opt-in”. Ce dernier requiert des citoyens d'enregistrer leur consentement pour figurer au nombre des donneurs d'organes potentiels. Parmi les pays européens, seuls l'Allemagne, le Danemark et l'Irlande conservent actuellement ce système de consentement explicite.

    Aux Pays-Bas, la nouvelle loi instaurant le consentement présumé au don d'organes entrera en vigueur le 1er septembre 2020. Dans la mise en oeuvre de ce nouveau système, l'Etat néerlandais prend davantage de précautions pour informer ses citoyens. Il leur demande depuis quelques mois d'inscrire au registre des donneurs leur choix de donner ou non leurs organes après leur mort. A défaut d'inscription, la personne recevra début septembre une lettre de rappel, puis une deuxième lettre mi-octobre si elle n'a toujours pas opéré de choix. Sans réaction de sa part après ces deux courriers, elle sera présumée consentir au don d'organes post mortem. Le même procédé d'information s'appliquera aux jeunes atteignant 18 ans ainsi qu'aux nouveaux habitants des Pays-Bas. La nouvelle loi change également la donne en matière d'euthanasie. Auparavant, il fallait que le patient demandant l'euthanasie aborde de lui-même la question du don d'organes. Désormais, si la demande d'euthanasie d'un patient est validée, le médecin aura l'obligation de consulter le Registre des donneurs et prendra l'initiative, si le patient ne le fait pas, de lui demander s'il veut donner ses organes après son euthanasie. (Voir le nouveau Dossier IEB : “Don d'organes & euthanasie : éthiquement compatibles ?)

    En Angleterre comme aux Pays-Bas, lorsque se posera la question du prélèvement d'organes et que le patient est présumé y consentir, ses proches pourront s'opposer au prélèvement s'ils font valoir que le don d'organes ne correspond pas à la volonté réelle de la personne. En l'absence de proches, le risque demeure toutefois de prélever les organes d'une personne qui n'était pas au courant du régime de consentement présumé, et/ou qui n'aurait pas souhaité être prélevée de ses organes. Il est probable que ce genre de cas se présente moins aux Pays-Bas, où chaque citoyen sera averti personnellement de la nouvelle réglementation en matière de don d'organes.

    Les basculements successifs des pays européens vers le consentement présumé au don d'organes apporteront-ils une réponse suffisante aux longues listes d'attentes pour les greffes?

    Dans un récent article publié au sein du Netherlands Journal of Legal Philosophy, le professeur Herman De Dijn pointe le paradoxe qui existe entre l'acceptation sociale du don d'organes et la réticence persistante des familles au moment où se pose la question du prélèvement chez un proche. Pour le philosophe, ce paradoxe ne peut être compris que si l'on considère la valeur réelle et symbolique que revêt le corps d'une personne décédée, un corps “qui ne peut être réduit à une dépouille mortelle plus ou moins utilisable”. Il importe que la discussion éthique et juridique autour du don d'organes fasse droit à cette dimension humaine, en veillant à ne pas céder aux lourds intérêts scientifico-technologiques et commerciaux en la matière.

    Pour aller plus loin : Dossier IEB “Le don d'organes : donner pour sauver

  • Prendre soin de la génération montante n'est pas une option, c'est notre devoir

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    Une chronique d'Erwan Le Morhedec sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Tu honoreras ton père et ta mère

    Réalise-t-on qu'en Espagne comme au Canada, il a fallu envoyer rien moins que l'armée dans des maisons de retraite désertées, pour y trouver des pensionnaires morts dans leurs lits et d'autres dans l'état de déchéance physique que l'on imagine, après une longue absence des soins les plus élémentaires ? À la lecture du rapport des forces armées, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a eu les mots convenus. Il a « eu de la tristesse » et a « été fâché ». Il faudra « améliorer » la situation. 

    Le remède à cette forme de crime contre notre humanité tiendrait-il donc dans une injection de fonds ? Lui rappellera-t-on que c'est aussi sous son mandat que le Canada a adopté une loi sur l'euthanasie, sur la base de laquelle des malades et des personnes âgées se voient suggérer jusque dans leur chambre de faire preuve d'une « ultime liberté » ? Certains lèveront haut les bras devant le lien ici fait. 

    Rendons grâce alors à François de Closets de l'avoir rendu explicite. En réponse à une tribune dans Le Monde appelant le gouvernement à relever « le défi de la longévité », il accuse les signataires d'être les représentants d'une « génération prédatrice » imposant encore une nouvelle charge aux plus jeunes. Aux auteurs, il reproche de n'avoir pas abordé le vrai sujet : revendiquer la « dernière liberté », « choisir sa mort ». À nos aînés et aux générations qui suivront, c'est bien l'issue qu'il propose : suicidez-vous. 

    À nos aînés et aux générations qui suivront, c'est bien l'issue qu'il propose : suicidez-vous. 

    Il est détestable d'attiser ainsi des conflits générationnels faciles et revanchards : prendre soin de la génération montante n'est pas une option, c'est notre devoir, parce qu'elle est une part de nous. C'est donc à une autre conversion du regard et de nos sociétés que nous invite cette période d'épidémie et de confinement. Nous devons trouver les nouvelles modalités d'intégration de nos aînés dans la société, cesser de ne voir du prix que dans la beauté, l'autonomie, la performance de la jeunesse. Les moyens financiers ne suffiront pas s'ils ne sont pas précédés de cette conversion. 

    Qui peut croire en effet qu'une génération convaincue que la précédente est un poids, encline à penser que l'ultime service qu'elle puisse lui rendre serait de demander la mort – ou qu'à tout le moins, si nécessaire, elle en a le moyen – ne sera pas portée à abandonner ses père et mère ? Comment penser, rêver et investir pour « ceux qui s'accrochent » ?

  • Polémique significative au Québec au sujet d'un protocole de triage des patients

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    QUÉBEC : UN PROTOCOLE DE TRIAGE DES PATIENTS FAIT POLÉMIQUE

    04 juin 2020

    Dans le cadre de l’épidémie de Covid-19, un protocole a été institué autorisant de « refuser les soins intensifs aux personnes atteintes d'une grave déficience cognitive ». Ainsi, en cas de pénurie de lits, « un médecin pourrait donc refuser l'accès à un respirateur à une personne souffrant de trisomie 21 ou aux prises avec un trouble du spectre de l'autisme sévère », s’est insurgée la députée Jennifer Maccarone, mère de deux enfants autistes. « Triage. Québec, une initiative de la Société québécoise de la déficience intellectuelle, a mis la main sur les critères d’exclusion retenus par le comité d’experts chargé de concevoir le protocole, qui n’ont pas été rendus publics. »

    André Fortin, « porte-parole libéral en matière de santé », a interpellé la ministre de la Santé, Danielle McCann, sur le sujet. « Une personne handicapée, une personne autiste, une personne atteinte de trisomie 21 a les mêmes droits que tous les autres Québécois, affirme-t-il. C'est un fondement de la société québécoise. »

    Reconnaissant l’existence de ce protocole et indiquant « qu'il avait été élaboré par un groupe d'experts », la ministre s’est défendue affirmant qu’il « n'est pas en application actuellement au Québec, parce qu'effectivement la crise a été bien gérée, [...] on n'a pas eu à faire ce genre de triage ». Disant « comprendre l'inquiétude des familles des personnes handicapées » et affirmant que « la vie d'une personne en situation de handicap est aussi importante que n'importe quelle vie d'un être humain », la ministre « n'a toutefois pas condamné le protocole, comme l'avait demandé le Parti libéral du Québec, et elle n'a pas pris l'engagement de le changer ».

    Pour le Dr Joseph Dahine, « expert clinique au protocole de triage », « la déficience intellectuelle ou le trouble du spectre de l’autisme ne sont pas des critères d’exclusion ». « Pour qu'une personne ne soit pas mise sous respirateur, il faudrait conclure que son état l'empêcherait d'être libérée de la respiration artificielle », comme pourrait l’être « une démence de type Alzheimer ».

    Selon le protocole, « au moins cinq personnes devront avoir évalué la décision de ne pas intuber un patient ».

    Pour aller plus loin :

    Sources: Radio Canada, la Presse canadienne (04/06/2020) – Le Journal de Québec, Geneviève Lajoie (03/06/2020)

  • Un impact du confinement sur les demandes d'euthanasie ?

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    Du site de l'IEB :

    Coronavirus et confinement : quel impact sur les demandes d’euthanasie ?

    03/06/2020

    La fin progressive de la crise sanitaire est l'occasion de dresser un premier bilan de l'impact sociétal du confinement, en particulier concernant les personnes âgées.

    L'on sait en effet le lourd tribut qu'a payé cette catégorie de la population, tant du point de vue des décès que de l'isolement.

    Au coeur de la tourmente, les maisons de repos se sont vu contraintes de couper leurs résidents de tout contact physique avec l'extérieur, en ce compris leurs proches.

    Confinement et "euthanasie passive"

    Si un tel isolement a pu être jugé nécessaire pour ralentir la propagation du virus, son coût s'est indéniablement répercuté sur le moral des résidents. Le syndrome de glissement (décès par désespoir) est difficilement quantifiable mais non moins tangible. Plusieurs institutions n'ont alors pas hésité à parler d' « euthanasie passive », expression désignant le sacrifice dont auraient été l'objet les personnes âgées en maison de repos : le refus quasi-systématique de prise en charge à l'hôpital dont ces résidents ont fait l'objet aurait ainsi permis d'éviter l'engorgement des services hospitaliers de soins intensifs. L'absence de soins hospitaliers appropriés a inexorablement conduit de nombreux résidents infectés par le COVID-19 à décéder en maison de repos. Si la saturation hospitalière n'a finalement jamais été atteinte, il est aujourd'hui encore difficile de mesurer l'impact et la pertinence de ce refus de prise en charge.

    Isolement et demande d'euthanasie

    Par ailleurs, dans un pays tel que la Belgique où l'euthanasie est dépénalisée, il est permis de s'interroger sur l'impact de cet isolement sur les demandes d'euthanasie – au sens classique du terme.

    A cet égard, le directeur de la maison de repos ‘De Wending' à Turnhout a fait part d'une augmentation inédite des demandes d'euthanasie au sein de son institution depuis le début du confinement. Luc Op de Beeck explique cette augmentation par le fait que « la soif de vivre de ces résidents a disparu après deux mois passés sans la moindre visite physique ». Outre les trois personnes ayant introduit une demande formelle d'euthanasie, le directeur estime que « de nombreux autres résidents y songent également, sans pour autant l'avoir exprimé ».

    Par-delà les questionnements qu'il suscite du point de vue des mesures de confinement, cet exemple illustre le lien étroit pouvant être régulièrement établi entre une demande d'euthanasie et la solitude de la personne qui formule cette demande. Face à l'isolement physique et/ou psychique, c'est généralement le besoin d'accompagnement qui est avant tout exprimé par la personne qui dit vouloir mourir.

    Quoi qu'il en soit, il n'est aujourd'hui pas possible de conclure à une augmentation globale des demandes d'euthanasie en Belgique depuis le début de la crise sanitaire. D'aucuns évoquent par ailleurs la tendance à ce que soient reportées certaines demandes d'euthanasie formulées juste avant le confinement. Un tel report s'explique en partie par le désir des personnes de pouvoir ritualiser l'acte euthanasique, le cas échéant entourés de certains proches – chose rendue plus ardue durant le confinement. Plus largement, il est également permis de voir dans cette possible baisse des euthanasies le signe d'une volonté actuelle de la société de se battre pour la protection de la vie des personnes fragiles.

    Tendance passagère ou évolution durable ? Les prochains mois nous le diront peut-être, de même que les chiffres relatifs au nombre d'euthanasies déclarées pour l'année – et, plus encore, le printemps – 2020.

  • "Mari" et "femme" : de vilains mots à proscrire ?

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    D'E. Douglas Clark sur IFN (International family News):

    Plus de “mari” et “femme” selon l’ONU: un nouveau front dans la révolution sexuelle globale

    Frappant au cœur de la famille naturelle, l'Organisation des Nations Unies demande instamment l'élimination des mots mêmes qui décrivent les rôles matrimoniaux sur lesquels la société est fondée.

    4 juin, 2020

    Frappant au cœur de la famille naturelle, les Nations Unies demandent instamment l’élimination des mots mêmes qui décrivent les rôles matrimoniaux sur lesquels la société est fondée: « mari » et « femme ». Sous prétexte de « créer un monde plus égalitaire en utilisant un langage non genré », l’ONU a déclaré dans un récent tweet – d’une agence dont le nom est tout sauf « non genré »: « UN Women » [ONU Femmes] – que divers termes traditionnels devraient être remplacés. Par exemple: « nom de jeune fille » par « nom de famille »; « Petit ami » et « petite amie » par « partenaire »; et, plus inquiétant, « mari » et « femme » par « conjoint ».

    Que l’ONU utilise son prestige sur la scène mondiale pour tenter de supprimer les mots décrivant les rôles clés dans la famille naturelle est une manifestation révélatrice de ce que Gabriele Kuby – sociologue de renom et conférencière à notre Congrès mondial des familles – appelle la « déconstruction de l’identité sexuelle masculine et féminine » et la « destruction de la liberté au nom de la liberté » qui en résulte dans ce qui est devenu une « révolution sexuelle mondiale [qui] affecte tout le monde – hommes et femmes, jeunes et vieux, notre existence personnelle et l’avenir de la société… Le bien est appelé mal, et le mal est appelé bien. »

    Alors que la révolution fait rage dans le monde, explique Kuby, elle « augmente de jour en jour sa vitesse et la férocité de son attaque contre les libertés démocratiques… Des individus et des ONG influents dirigent sa mise en œuvre mondiale. » Et le résultat final est clair: « Le mariage et la famille seront dissous », et remplacés par « des relations arbitraires entre deux personnes ou plus » soutenues par une subvention gouvernementale. Si tout cela semble trop bizarre pour être vrai, il suffit de rappeler ce que le véhicule de propagande de Soros, OpenDemocracy, a publié le 24 mars: « Nous méritons mieux que la famille. Et la crise du coronavirus est un excellent moment pour pratiquer l’abolition. » Le titre de l’article subversif était clair: « La crise du coronavirus montre qu’il est temps d’abolir la famille. »

    S’opposant courageusement à cette révolution destructrice, IOF [International Organization for the Family, organisation internationale pour la famille] unit et équipe les dirigeants du monde entier, alors que nous défendons ensemble la famille, que nous déclarons être « une communauté universelle fondée sur l’union conjugale d’un homme et d’une femme », « fondement ultime de toute civilisation connue de l’histoire » et qui demeure toujours « le fondement de la société, la force de nos nations et l’espoir de l’humanité ». Cette vérité intemporelle a été soulignée par Confucius – salué par l’historien Will Durant comme le plus grand penseur de l’histoire – qui a insisté sur le fait que le monde ne peut pas être mis en ordre sans d’abord mettre en ordre la famille.

    Et lorsqu’on lui a demandé ce qu’il ferait s’il devenait chef d’Etat, Confucius aurait déclaré qu’il « rectifierait d’abord les noms » pour que les mots correspondent à la réalité – ou, comme on le cite le plus souvent: « Le début de la sagesse est d’appeler les choses par leur propre nom. » IOF célèbre et proclame avec audace les rôles – et titres – irremplaçables du mari et de la femme, unis dans leur égalité et uniques dans leur complémentarité, qui remplissent leurs rôles respectifs divinement ordonnés au profit de leurs enfants et de la société.

    E. Douglas Clark

    E. Douglas Clark is an attorney and Director of UN and International Policy at the International Organization for the Family. For two decades Doug has been on the forefront of defending the family at the United Nations as a lobbyist and strategist, leading teams and consulting with policymakers in New York and around the world. His writings include the World Family Declaration and articles in The Natural Family: An International Journal of Research and Policy and Ave Maria International Law Journal. After earning MBA and JD degrees from Brigham Young University, he practiced banking law and served as director of content of the original Law.com.

  • "Euthanasie, une pente glissante ?"; une émission sur KTO ce lundi 8 juin (20H44)

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    Euthanasie, l'envers du décor
    Un jour, un journaliste, Bruno Aguila, est tombé sur le livre "Euthanasie, l'envers du décor. Réflexions et expériences de soignants".

    Il en a été bouleversé et a demandé à rencontrer chacun des contributeurs.

    Et voici que son reportage sera diffusé sur KTO, ce lundi 8 juin, à 20H44; il repassera ensuite à des dates et heures différentes, une quinzaine de fois. Il sera mis le lendemain sur  le site de KTO et Youtube où on pourra le retrouver en entrant le titre.

    La version espagnole du livre est en pleine diffusion en Espagne. La version anglaise se finalise.

  • Le droit à la vie bafoué : la Nef y consacre son numéro de juin

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    De Christophe Geffroy en éditorial sur le site de La Nef; extrait :

    Le droit à la vie bafoué

    Un droit fondamental est foulé aux pieds depuis longtemps : le droit à la vie ! Au profit d’un « droit à l’avortement » – qui n’est ni plus ni moins qu’un droit de tuer – devenu pour nos législateurs le plus sacré, au point qu’il est interdit de le remettre en cause. La tentative d’allonger les délais de l’IVG en raison du confinement est symptomatique de cet état d’esprit. Raison de plus pour ne pas lâcher ce combat nécessaire, y revenir à temps et à contretemps, même s’il est parfois quelque peu désespérant d’avoir l’impression de crier dans le désert (1) !

    Si l’on veut bien y réfléchir un instant, le concile Vatican II n’a pas forcé le trait en taxant l’avortement de « crime abominable » (2) : comment qualifier autrement l’attentat perpétré contre le plus innocent et le plus fragile des êtres appartenant à notre humanité ? Et l’on dénombre plus de 200 000 avortements chaque année en France et 56 millions dans le monde (selon l’OMS) dans une large indifférence, tant cet acte barbare a été banalisé par sa légalisation ! Comment un tel scandale ne peut-il pas avoir de répercussions, aussi bien dans l’ordre temporel que dans l’ordre spirituel ? Il s’agit en effet d’un crime contre ces petits êtres en devenir mais aussi contre Dieu, une injustice révoltante qui crée un grave désordre atteignant forcément le bien commun au plus profond.

    Il est juste d’observer, cependant, que nos contemporains ont accepté la légalisation de l’avortement davantage par ignorance et faiblesse que par un choix vraiment libre et éclairé. En effet, s’il est un domaine où la désinformation est totale, où la propagande est orchestrée de façon quasi totalitaire, c’est bien celui-là. C’est pourquoi il faut persister à argumenter contre cette loi inique, tout esprit honnête pouvant comprendre les enjeux de ce combat vital.

    Un mot pour conclure : faire cesser l’avortement n’a pas pour but de brimer les femmes, mais au contraire de leur éviter un acte extrême et irréversible (qui, au reste, leur explique, avant l’IVG, le risque de traumatisme qui s’ensuit ?). Si l’homme moderne recherche éperdument le bonheur, il croit qu’il réside avant tout dans sa « liberté », dont il a une vision erronée (liberté sans limite de tout faire et tout défaire à sa guise…), alors qu’il n’est possible que moyennant l’acceptation de contraintes bienfaisantes qui nous sont imposées par notre nature et circonscrivent notre liberté, laquelle n’a de sens que conforme à la vérité de notre être.

    (1) C’est pourquoi, il nous a semblé important d’y revenir par un dossier dans ce numéro (n°326 de juin 2020).
    (2) Gaudium et spes, n. 51, §3.

  • Le don d'organes et l'euthanasie sont-ils éthiquement compatibles ?

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    Du site de l'IEB :

    Don d'organes & euthanasie : éthiquement compatibles ?

    Nouveau Dossier de l'IEB : Don d'organes & euthanasie : éthiquement compatibles ?

    Nouveau Dossier de l'IEB : Don d'organes & euthanasie : éthiquement compatibles ?

    Dans un contexte de pénurie d'organes face aux longues listes de patients en attente d'un organe sain, quel regard poser sur le développement du don d'organes après l'euthanasie ? Élan d'altruisme, ou relent d'utilitarisme ?

    Le prélèvement des organes après une euthanasie résulte de la juxtaposition de deux procédures distinctes mais concordantes : celle de la demande d'euthanasie d'une part, et celle du don d'organes d'autre part. Concrètement, comment s'accordent l'euthanasie et le don d'organes ? La loi permet-elle ce cumul ? Mais surtout, quelle évaluation éthique poser sur la succession de l'euthanasie par un don d'organes ?

    C'est pour tenter de répondre à ces multiples questionnements qui surgissent autour de la combinaison de l'euthanasie et du don d'organes que ce dossier de l'IEB est publié à l'heure où cette pratique tend à être promue par certains chirurgiens et universités. Il en présente les contours pratiques, juridiques et éthiques.

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  • L’Eglise synodale : un coronavirus s’est échappé de la boite de Pandore ouverte par Rome

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    Lu sur LifeSiteNews (traduit de l’anglais) :

    Georg_Batzing_1024_512_75_s_c1.jpg« 29 mai 2020 ( LifeSiteNews ) - Mgr Georg Bätzing, Président de la Conférence épiscopale allemande, a insisté sur le fait que le rejet des femmes prêtres par les papes récents n'est pas concluant et qu'il doit y avoir plus de discussions «car la question est présente, au milieu de l'Église »!

    D'autres projets mentionnés par lui sont la communion pour les protestants et une bénédiction pour ceux qui ne peuvent pas recevoir le sacrement du mariage - les couples homosexuels et les couples divorcés et civilement «remariés». Il propose de «transporter» les conclusions de la «voie synodale» qui se déroule actuellement en Allemagne à Rome, «au niveau de l'Église universelle».

    "Ce qui est développé par le biais d'un synode doit également être clarifié et répondu avec l'aide d'un synode", a-t-il déclaré, "parce que c'est le nouvel élément qui est devenu fort sous le pape François." Cet évêque souhaite également changer le catéchisme de l'Église concernant la sexualité humaine.

    S'exprimant avec la revue en ligne allemande Publik-Forum  l'évêque du diocèse de Limbourg indique clairement qu'il n'y a pas d'alternative aux changements initiés par les évêques allemands, en collaboration avec l'organisation laïque catholique le Comité central des catholiques allemands (ZdK). Il a récemment été élu président de la Conférence épiscopale allemande, après que le cardinal Reinhard Marx, dans un geste surprenant, ait déclaré qu'il ne serait pas disponible pour un autre mandat.

    La voie synodale allemande a été fortement critiquée pour avoir remis en question les enseignements de l'Église sur la sexualité (y compris l'homosexualité, la contraception et la cohabitation), l'ordination féminine et la hiérarchie cléricale de l'Église, ainsi que le célibat sacerdotal.

    L'évêque auxiliaire Dominik Schwaderlapp, de Cologne, vient d'annoncer qu'il a retiré sa collaboration du forum de discussion sur la sexualité humaine puisque la majorité de ses membres sont contre l'enseignement de l'Église dans ce domaine. En outre, Mgr Rudolf Voderholzer, de Ratisbonne, vient de critiquer publiquement les méthodes «autoritaires» de la direction de la voie synodale - parmi eux Mgr Bätzing - qui a décidé, sans consulter l'Assemblée générale, d'établir des réunions de discussion régionales, ainsi que de ajouter un nouveau sujet - la crise corona - à la discussion.

    «Si vous décidez de suivre une procédure participative», a déclaré Mgr Voderholzer, «il faut également s'y conformer et éviter d'agir de manière autoritaire et solitaire.»

    Dans ce contexte, la nouvelle interview du chef de la Conférence épiscopale allemande revêt une importance particulière.

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