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Ethique - Page 199

  • Le précieux travail de l'Institut Européen de Bioéthique

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    Formation de bioéthique pour les jeunes

    Les jeunes ont soif de se former sur les questions de bioéthique. C'est pourquoi l'IEB a lancé en septembre le programme "Bioethics for Millenials". Un bon groupe de jeunes vont ainsi pouvoir bénéficier d'une formation complète sur tous les thèmes que traverse la bioéthique, du début à la fin de vie. Le week-end de lancement fut un réel succès!

    Interventions et formations au sein d'institutions de soins

    Ces derniers mois, plusieurs hôpitaux et maisons de repos ont sollicité notre intervention pour répondre aux questions éthiques que se posent leurs soignants, patients ou résidents, bénévoles et aidants-proches, autour de la fin de vie.

    Formation des stagiaires

    L'IEB accueille en continu des stagiaires qui souhaitent mettre leurs compétences au service de la personne humaine tout en approfondissant leurs connaissances en matière de bioéthique. Cette vidéo vous les présente et en livre quelques témoignages ! Merci à eux, et merci à vous qui rendez possible leur stage à l'IEB.

    Le nouveau site internet de l'IEB !

    Cette plateforme entièrement renouvelée est essentielle pour mettre à disposition de tous (citoyens, dirigeants politiques, soignants, médias,...) le fruit de nos analyses et recherches. Nous voulons continuer à informer de façon fiable et complète sur l'actualité et les enjeux de bioéthique.

    Je soutiens l'IEB

  • France : face aux transgressions éthiques, les évêques ne sont pas tous des chiens muets

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    De Mélinée Le Priol sur le site du journal La Croix :

    Contre la loi de bioéthique, l’appel de plusieurs évêques

    Alors que le projet de révision des lois de bioéthique est examiné à l’Assemblée nationale à partir du mardi 24 septembre, plusieurs évêques de France ont écrit aux fidèles de leur diocèse pour exprimer leurs inquiétudes quant à ce texte, dont ils dénoncent les « transgressions éthiques ».

    25/09/2019

    « Le calendrier parlementaire fait qu’il y a urgence à inviter les catholiques à prier pour leurs législateurs », affirme Hedwige Nicolas. Cette urgence, cette mère de famille du Var a décidé d’en faire un événement diocésain : une veillée de prière à la cathédrale Notre-Dame-de-la-Seds de Toulon. Elle se tiendra le jeudi 26 septembre, deux jours après l’arrivée dans l’hémicycle du projet de loi de bioéthique, qui prévoit notamment l’ouverture de la PMA à toutes les femmes.

    Cette veillée aura pour but de « prier pour la France », comme l’annonce l’affiche de l’événement, avec le sous-titre : « Pour que notre pays protège les plus fragiles ». Sur fond bleu, un dessin stylisé mêle la silhouette de la Vierge Marie aux contours de l’Hexagone.

    Si cette initiative du diocèse de Toulon provient d’une laïque, la majorité des prises de position exprimées ces derniers jours dans l’Église de France sont le fait d’évêques : ceux de Bayonne, Pamiers, Versailles, Beauvais ou encore Cambrai ont publié sur le site de leurs diocèses des communiqués alertant sur les « transgressions éthiques » que comporte ce projet de loi, « gravement défaillant » selon Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre.

    Un « devoir » d’évêque

    Ces déclarations font suite à la soirée organisée au Collège des Bernardins, le 16 septembre, par la Conférence des évêques de France (CEF), au cours de laquelle trois poids lourds de l’épiscopat avaient déjà émis leurs réserves et inquiétudes face au projet de loi.

    Quelques mouvements d’Église ont aussi pris publiquement la parole sur ces questions, à l’instar du Mouvement chrétien des retraités (MCR), qui invite ses membres à « savoir à quels risques nous exposent les choix dénués de toute reconnaissance de la dignité de la personne ».

    « Il n’est sans doute pas très utile d’ajouter une nouvelle prise de parole à celles, nombreuses, pertinentes, élaborées, que l’on peut aisément trouver dans la presse et sur les réseaux sociaux », estime pour sa part Mgr Jean-Marc Eychenne, évêque de Pamiers. Se demandant même s’il n’y a pas « une sorte de narcissisme à vouloir coûte que coûte apporter son grain de sel », il dit tout de même vouloir attirer l’attention des fidèles sur quatre points, qu’il détaille en quelques paragraphes.

    Mgr Marc Aillet, lui, « (croit) de (son) devoir d’évêque » d’adresser un message – long de six pages – aux prêtres, consacrés et laïcs de son diocèse de Bayonne, tandis que Mgr Éric Aumonier, évêque de Versailles, considère aussi qu’« en tant qu’évêques, nous devons éclairer les consciences »« Nous ne cherchons pas une victoire politique, assure-t-il, nous parlons et agissons pour les générations qui viennent ».

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  • Pourquoi faut-il un père ? Réponse à une question d’actualité pour Occidentaux sans (re)pères

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    Le Père Olivier Bonnewijn, docteur en théologie, professeur à l’Institut d’études théologiques de Bruxelles, professeur à l’IKW vous répond :

    Ref. Pourquoi faut-il un père ? “La paternité dans la Bible”

    JPSC

  • Il faut bannir l'éthique catholique de la pratique médicale

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    Du National Review :

    La bioéthique veut détruire les soins de santé catholiques

    Par WESLEY J. SMITH

    16 septembre 2019

    J'ai suivi de façon critique le mouvement de la bioéthique pendant plus de vingt ans. Selon moi, l'approche générale cherche à inculquer une philosophie utilitariste à la fois sur l'éthique de la médecine et sur les politiques publiques en matière de santé (...). L’euthanasie légalisée, l’avortement libre et sans entrave à tous les stades de la gestation, l’infanticide, l’ingénierie des embryons eugéniques, les formes insidieuses de rationnement des soins de santé basé sur la «qualité de vie», etc., font tous partie du programme général de la bioéthique, ou sont considérés à tout le moins comme des objectifs respectables.

    La pratique médicale catholique est le grand obstacle à la réussite de cette mission de subvertissement de la culture. En effet, des hôpitaux catholiques ont été créés - à des frais privés très élevés - dans le but explicite de fournir des soins médicaux conformes au caractère sacré de l’éthique de la vie de l’Église catholique. Par exemple, les hôpitaux catholiques ne stériliseront pas les patients, ne participeront pas à un avortement ou ne participeront pas à des suicides. De même, certains médecins catholiques refusent de pratiquer en dehors de leurs préceptes religieux. (Bien entendu, ces médecins doivent toujours expliquer clairement aux futurs patients leur approche fondée sur la religion.)

    Il est juste de dire que la plupart des bioéthiciens cherchent à détruire le droit à la conscience médicale des institutions catholiques et des professionnels et à les forcer (ainsi que d’autres dissidents de religion ou de conscience) à adhérer à l’impératif d'une bioéthique utilitaire. Ainsi, au cours des dernières années, des articles répétitifs ont été publiés dans les revues médicales et de bioéthique les plus influentes au monde, affirmant que les médecins sont tenus, d'un point de vue éthique, de fournir toutes les interventions médicales approuvées par l'établissement qu'un patient souhaite - même lorsqu'elles violent ses convictions religieuses - ou de trouver un praticien qui y consentira. Entre-temps, sous les applaudissements de nombreux bioéthiciens, l'ACLU (Union américaine pour les libertés civiles) a intenté de nombreuses poursuites contre des hôpitaux catholiques, les accusant de discrimination pour avoir pratiqué la médecine catholique.

    À présent, le bioéthicien canadien bien connu Udo Schuklenk, qui écrit dans le très influent Journal of Medical Ethics, déclare ouvertement que la religion n’a plus sa place dans la médecine ni dans l’approche d’un médecin en matière de prise en charge des patients. Dans "Le professionnalisme élimine la religion en tant qu'outil approprié pour les médecins qui conseillent les patients" :

    Les médecins sont recherchés par les patients en tant que professionnels dans leur rôle professionnel et non en tant que personnes privées ayant des engagements politiques, moraux, religieux ou autres.

    Schuklenk sait que ce n’est pas vrai. Certains patients recherchent des médecins en particulier précisément parce qu’ils veulent un médecin qui souscrit à leurs convictions religieuses et en qui ils peuvent avoir confiance pour les traiter de manière constante. Mais il s’en fiche:

    Les médecins, dans leur rôle de médecin, n’ont aucune compétence professionnelle en matière de religion, même s’il existait au départ des compétences professionnelles dans le contexte de la foi. En conséquence, lorsque des médecins voient un patient dans le cadre professionnel, la vie privée des professionnels de la santé, y compris leurs engagements idéologiques et non professionnels, devrait être tenue à l'écart de leur vie professionnelle et de leur comportement… C'est le cas, même en particulier dans le cas de médecins qui partagent les préférences religieuses ou idéologiques de certains de leurs patients. Cette préférence partagée ne les rend pas experts en la matière. En conséquence, il n’appartient pas à la relation professionnel de santé-patient.

    Schucklenk préconise clairement que les patients catholiques (ou autres fidèles) ne devraient pas avoir le droit de choisir des médecins dont ils savent qu'ils pratiquent bien la médecine en accord avec leurs croyances religieuses - parce qu’il pense que les médecins devraient être empêchés de le faire. En outre, le retrait de toute appartenance religieuse personnelle de la pratique médicale obligerait les médecins croyants, infirmières, pharmaciens et autres à servir de fonctionnaires du paradigme utilitariste de plus en plus dominant de la médecine - même dans des circonstances dans lesquelles les professionnels estiment que la participation à l'intervention demandée serait un péché grave. Sensationnel!

    Si l’approche de Schucklenk devait être pleinement intégrée à notre système de soins de santé - ce qui est au programme, c’est ce que nous prévoyons - elle ferait disparaître le but même des hôpitaux catholiques. Cela pousserait beaucoup de catholiques et d'autres croyants religieux à se retirer des professions médicales (et empêcherait les jeunes gens talentueux qui croient que la vie sacrée soit protégée), tout en faisant progresser une bioéthique rigide et utilitaire qui victimiserait les patients les plus faibles et les plus vulnérables - et ce n'est pas un hasard -, ceux-là même que la médecine «catholique» protège le plus assidûment.

  • Quand Agnès Buzin trouve "daté" l'avis de l'Académie nationale (française) de médecine

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    Lu sur le site de l'Opinion :

    La chronique de Hakim El Karoui

    Hakim El Karoui 

    23 septembre 2019

    « Le gouvernement veut inventer des familles sans père. Cette question rentre-t-elle dans ses prérogatives ? La question se pose ​»

    L’Académie nationale de médecine vient de rendre un avis officiel, samedi 21 septembre, dans lequel elle dit que « la conception délibérée d’un enfant privé de père constitue une rupture anthropologique majeure » et n’est « pas sans risques » pour son « développement psychologique » et son « épanouissement ». A quoi la ministre de la santé Agnès Buzyn a répondu que « considérer qu’il y a un lien direct entre défaut de construction de l’enfant et famille monoparentale est faux », a-t-elle répondu, estimant que la prise de position de l’Académie est « en tous les cas peut-être datée ».

    Que penser de cet argument ? Remarquons d’abord que la ministre ne répond pas à l’objection formulée par l’Académie puisqu’elle parle de famille monoparentale (dont le parent peut-être un père ou une mère) et pas des familles dont les deux parents seraient des femmes. Les deux cas sont pourtant très différents : dans une famille monoparentale, le père ou la mère est absent. Il n’a pas jamais existé (ou n’a été réduit au sperme d’un donneur). L’enfant n’est pas né sans lui.

    Avec cette analogie maladroite, Agnès Buzyn évite donc la question de la « rupture anthropologique fondamentale » soulevée par l’Académie de médecine. Cette question est pourtant majeure : le gouvernement veut inventer des familles sans père. Cette question rentre-t-elle dans ses prérogatives ? La question se pose. L’Académie rappelle au passage une évidence quand elle « estime que, de plus en plus malmenée par les évolutions sociétales, la figure du père reste pourtant fondatrice pour la personnalité de l’enfant comme le rappellent des pédopsychiatres, pédiatres et psychologues ».

    Deuxième argument souvent entendu : les études scientifiques prouvent que les enfants ne subissent pas de dommages particuliers suite à leur engendrement hors normes. L’Académie nationale de médecine ne peut être suspecte d’arguments anti-scientifiques, c’est même son objet que de défendre la science. Or, que dit-elle ? Que les études brandies par les partisans de la PMA pour toutes « se fondent sur certaines évaluations, essentiellement dans quelques pays anglo-saxons [1] et européens, faisant état de l’absence d’impact avéré sur le devenir de l’enfant. [Elle] ne juge pas très convaincantes ces données au plan méthodologique, en nombre de cas et en durée d’observation sur des enfants n’ayant pas toujours atteint l’âge des questions existentielles ».

    « La limite des droits des lesbiennes (et des gays) désireuses d’avoir des enfants… ce sont les droits de leurs enfants eux-mêmes ​»

    Troisième argument, le droit à l’enfant pour les femmes homosexuelles désirant en avoir. A cet argument, l’Académie répond qu’elle « reconnaît la légitimité du désir de maternité chez toute femme quelle que soit sa situation », mais juge qu’« il faut aussi au titre de la même égalité des droits tenir compte du droit de tout enfant à avoir un père et une mère dans la mesure du possible ». On ne saurait mieux dire. La limite des droits des lesbiennes (et des gays) désireuses d’avoir des enfants… ce sont les droits de leurs enfants eux-mêmes.

    Quatrième argument, le plus affligeant de tous, celui de la modernité. Entendre la ministre de la Santé dire qu’avoir un père serait « daté » laisse sans voix ou plutôt sans mots. L’imaginerait-on dire qu’un enfant n’a pas besoin d’une mère ?

    Ne faisons pas de lois qui changent les principes fondamentaux de la société pour répondre aux demandes d’une minorité.

    [1] voir https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/21/les-enfants-eleves-par-un-couple-de-femmes-se-portent-aussi-bien-que-les-autres_6012498_3232.html qui évoque un suivi réalisé sur… 76 enfants

  • A qui profitent les ombres chinoises de l’accord secret entre Rome et Pékin ?

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    En Chine, l’Eglise catholique ne représente pas grand’chose (dix à quinze millions de membres sur plus d’un milliard trois cent millions de citoyens chinois) et demain sans doute moins encore si elle devait  troquer le rôle prophétique d’Antigone contre celui d’Ismène face au pouvoir du roi Créon. Sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau », l’historien Yves Chiron, interviewé par Odon de Cacqueray (23 septembre 2019), remet en perspective une situation qui n’a jamais été simple (JPSC):

     « Le 22 septembre 2018, le Saint-Siège annonçait la signature d'un accord provisoire avec le pouvoir communiste chinois. Aujourd'hui encore, nous ne connaissons pas les modalités exactes de cet accord. Nous savons qu'il contient des dispositions sur les procédures de nominations d'évêques. Pour certains cet accord signe la mort de l'Église clandestine, pour d'autres c'est un grand pas vers la réconciliation de tous les catholiques chinois. Yves Chiron, historien spécialiste de l'histoire de l'Église a signé chez Artège La longue marche des catholiques de Chine, un livre qui retrace l'histoire de l'évangélisation de la Chine et permet de comprendre la situation actuelle. Nous avons pu avoir un entretien téléphonique avec lui. 

    Comment l’évangélisation de la Chine a-t-elle débuté ? 

    Il y a une tradition solidement ancrée, qui indique que l’apôtre Saint Thomas, évangélisateur de l’Inde comme chacun sait et les historiens sont presque tous d’accord sur le sujet, serait allé jusqu’en Chine avant de repartir en Inde où il est mort. De cela on a des traces dans des textes liturgiques postérieurs, et peut-être, mais c’est un sujet controversé, des traces archéologiques avec une frise sculptée, mise à jour sur les côtes chinoises… C’est une tradition qui est solidement ancrée, défendue par certains auteurs, et qui demanderait confirmation et vérification par différentes sources, archéologiques, littéraires, etc. De façon plus établie, pour une évangélisation sur une longue durée avec des traces incontestables, il faut remonter au VIIe siècle, avec un missionnaire d’origine perse, Alopen. Il arrive dans l’ancienne capitale de la Chine, Xi’an, en 635 et il va pouvoir, avec l’accord de l’empereur de l’époque, répandre la religion chrétienne. 

    De cette première activité missionnaire, on a un témoignage archéologique solide et très important historiquement, une stèle datée du VIIIe siècle, mise à jour par les jésuites et qui a depuis été étudiée, décryptée. Elle atteste, de façon précise, d’une expansion missionnaire chrétienne dans la Chine du VIIe-VIIIe siècle. 

    Le christianisme que professe Alopen et ceux qui l’ont suivi se rattache au christianisme syriaque. C’est d’ailleurs le patriarche syriaque oriental qui va créer un archevêché dont dépendront les autres diocèses et évêchés créés à cette époque. L’archevêque et les évêques qui sont présents dans ces VIIe et VIIIe siècles sont des Syriaques, ce ne sont pas des Chinois. 

    De quand date l’apparition d’un clergé chinois ? 

    Les évènements sont difficiles à établir de façon certaine, parce qu’on a une deuxième vague missionnaire très importante au XIIIe siècle et dans la première moitié du XIVe, avec les franciscains cette fois, venus d’Italie. Eux aussi vont avoir un grand rayonnement, ils vont toucher plus largement les populations au-delà des Chinois. Il y avait là encore des évêques et des archevêques, est-ce qu’ils ont pu aller jusqu’à ordonner des prêtres chinois ? La chose n’est pas établie, sans être impossible. Ils ont rempli une action de formation, dès le plus jeune âge, à l’intention des Mongols et des Chinois, peut-être que certains des jeunes « séminaristes » sont allés jusqu’au sacerdoce… Le doute demeure.

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  • Le président de la Conférence des évêques de France analyse les défis auxquels l'Eglise est confrontée

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  • France (PMA) : l'Académie de Médecine invite à tenir compte du droit de tout enfant à avoir un père et une mère

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    Lu sur le site de l'Express.fr :

    PMA pour toutes les femmes : l'Académie de médecine exprime des "réserves"

    Selon elle, il faut "tenir compte du droit de tout enfant à avoir un père et une mère dans la mesure du possible".

    L'Académie nationale de médecine apporte son grain de sel dans le débat sur la procréation médicalement assistée (PMA) dans la loi de bioéthique, à la veille de son ouverture au Parlement. Selon cet organisme fondé en 1820, dont la mission est de conseiller le gouvernement français sur les questions de santé publique, Selon l'Académie, "la conception délibérée d'un enfant privé de père" n'est "pas sans risques". 

     

    Dans son avis officiel sur l'ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires, elle juge en effet que cette conception "constitue une rupture anthropologique majeure qui n'est pas sans risques pour le développement psychologique et l'épanouissement de l'enfant". 

    Rendu public samedi, le rapport affirme que son objet n'est pas de "donner un avis" sur une "mesure sociétale", mais "estime de son devoir de soulever un certain nombre de réserves liées à de possibles conséquences médicales". Cet avis sur la loi de bioéthique dont l'ouverture de la PMA est la mesure la plus symbolique a été adopté en séance par l'Académie mardi par 69 voix pour, 11 contre et 5 abstentions. Son rapporteur est l'ancien ministre de la Santé dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin de 2002 à 2004, Jean-François Mattei

    La figure du père "malmenée par les évolutions sociétales"

    L'Académie "reconnaît la légitimité du désir de maternité chez toute femme quelle que soit sa situation", mais juge qu'"il faut aussi au titre de la même égalité des droits tenir compte du droit de tout enfant à avoir un père et une mère dans la mesure du possible". 

    "L'argument régulièrement avancé pour rejeter le risque pour l'enfant se fonde sur certaines évaluations, essentiellement dans quelques pays anglo-saxons et européens, faisant état de l'absence d'impact avéré sur le devenir de l'enfant", poursuit l'Académie. Mais elles ne sont "pas très convaincantes [...] sur le plan méthodologique, en nombre de cas et en durée d'observation sur des enfants n'ayant pas toujours atteint l'âge des questions existentielles", nuance-t-elle.  

    Enfin, l'Académie "estime que, de plus en plus malmenée par les évolutions sociétales, la figure du père reste pourtant fondatrice pour la personnalité de l'enfant comme le rappellent des pédopsychiatres, pédiatres et psychologues". 

  • On sait qui participera au synode pour l'Amazonie

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    De Vatican News :

    La liste des participants au Synode pour l’Amazonie dévoilée

    Ce 21 septembre, la liste des participants à l’Assemblée Spéciale du Synode des Évêques pour l’Amazonie a été rendue publique. Tous sont attendus au Vatican du 6 au 27 octobre prochain pour se pencher sur le thème: “Amazonie: nouveaux parcours pour l’Église et pour une écologie intégrale”.

    Depuis le 7 septembre, on connaissait déjà les présidents délégués du futur synode, nommés par le Pape François: le cardinal Baltazar Enrique Porras Cardozo, administrateur apostolique “sede vacante et ad nutum Sanctae Sedis” de Caracas, et archevêque de Mérida (Venezuela), le cardinal Pedro Ricardo Barreto Jimeno, archevêque de Huancayo (Pérou) et vice-président du REPAM (le Réseau ecclésial pan-amazonien), ainsi que le cardinal brésilien João Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique.

    Le rapporteur général est le cardinal Cláudio Hummes, archevêque émérite de São Paulo (Brésil), président de la Commission épiscopale pour l’Amazonie de la Conférence nationale des évêques du Brésil et président du REPAM.

    Les deux secrétaires généraux sont le père Michael Czerny, jésuite, sous-secrétaire de la Section migrants et réfugiés du Dicastère pour le Service du développement humain intégral, et Mgr David Martinez de Aguirre Guinea, dominicain, évêque titulaire de Izirzada, vicaire apostolique de Puerto Maldonado (Pérou).

    Paolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la communication du Saint-Siège, est, comme lors du Synode sur les jeunes, président de la Commission pour l’information du Synode, et le père jésuite Giacomo Costa, directeur de la revue Aggiornamenti Sociali, secrétaire. Les membres de droit de cette Commission pour l'information sont les suivants: Andrea Tornielli, directeur éditorial du Dicastère pour la communication, Matteo Bruni, directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège, Mauricio Lopez Oropeza, secrétaire exécutif du REPAM, sœur Maria Irene Lopes Dos Santos, de la congrégation des Carmélites missionnaires de l'Enfant-Jésus, assesseur de la Commission épiscopale pour l’Amazonie de la Conférence nationale des évêques du Brésil. 

    Les 13 chefs des dicastères de la Curie romaine seront présents dans cette assemblée présidée par le Saint-Père.

    Un évêque français, Mgr Lafont

    Puis 114 évêques viendront des circonscriptions ecclésiastiques de la région Panamazonique, qui recouvre les Antilles et six pays: Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Pérou, Venezuela. Parmi les prélats figure Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne (Guyane Française), seul évêque français participant à ce Synode.

    Un peu plus d’une trentaine de membres nommés par le Pape siègeront aussi dans l'assemblée. Leurs origines géographiques et missions sont diverses: archevêques et évêques, membres de la Curie romaine, curés de paroisse, directeurs de revues, et autres apostolats. Parmi eux plusieurs francophones: le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa (RDCongo), le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg (Luxembourg) et président de la COMECE, Mgr Marcel Madila Basanguka, archevêque de Kananga (RDCongo) et président de l’Association des Conférences Episcopales d’Afrique Centrale (ACEAC), Mgr Lionel Gendron, évêque de Saint-Jean-Longueuil (Canada).

    Au total, l’assemblée synodale comptera 185 membres. 

    Les peuples indigènes représentés

    Comme le veut la règle, des experts et de nombreux auditeurs et auditrices ont également été nommés pour participer aux travaux du Synode. Les experts viennent en grande partie d’Amérique Latine, et leurs compétences recouvrent des domaines variés et liées aux enjeux de ce Synode, par exemple la spiritualité indigène et la pastorale inculturée, l’Histoire de l’Église en Amazonie, l’anthropologie sociale et l’ethnobiologie. Un prêtre indigène appartenant au peuple zapotèque fait partie de ce groupe de participants. Le groupe des 55 auditeurs et auditrices présente les mêmes caractéristiques, avec plusieurs membres originaires de tribus et ethnies indigènes locales (comme Tapi Yawalapiti, chef des 16 tribus de Alto-Xingu, dans l’État brésilien de Mato Grosso). Le Français d’origine indienne Aloysius Rajkumar John, secrétaire général de Caritas Internationalis, figure également parmi les auditeurs.

    Ban Ki-Moon parmi les envoyés spéciaux  

    Enfin, six délégués fraternels seront présents (représentants d’Églises presbytérienne, évangéliques et anglicanes d’Amérique du Sud), ainsi qu’une douzaine d’envoyés spéciaux. Parmi ces derniers figurent le Coréen Ban Ki-Moon, ancien secrétaire général des Nations-Unies, le Belge Jean-Pierre Dutilleux, co-fondateur et président honoraire de l’association Forêt Vierge, la Canadienne Josianne Gauthier, secrétaire générale de la Coopération Internationale pour le Développement et la Solidarité (CIDSE), Carlos Alfonso Nobre, récipiendaire du Prix Nobel de la Paix 2007 au titre du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), ou encore Jeffrey D. Sachs, professeur de développement durable à l’université de Columbia (États-Unis).

    La liste complète des participants est consultable ICI; on y retrouve toutes les figures marquantes de l'establishment bergoglien dont l'incontournable cardinal Marx. Mais on pourra se consoler en constatant que le cardinal Robert Sarah fait partie des invités.

  • Echos de la manifestation contre la GPA (Bruxelles, samedi 21 septembre)

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    Communiqué de presse d’Initiative citoyenne pour l’abolition de la GPA

    Ce samedi 21 septembre 2019 la manifestation organisée par l’Initiative citoyenne contre la GPA devant the HOTEL (38 Boulevard de Waterloo, Bruxelles) a été un grand succès.

    La presse et des personnalités politiques étaient présents : Viviane Teitelbaum (MR) en particulier.

    Plus de  70  personnes, principalement des jeunes, ont répondu à notre appel à manifester con.tre la tenue d’un salon commercial de promotion de la gestation pour autrui par des agences américaines et canadiennes qui proposaient leurs services aux parents d’intention.

    Ces agences proposent, sur catalogues, un éventail de mères porteuses, de donneuses d’ovules et de donneurs de sperme, en fonction des désirs des parents commanditaires. Coût d’un enfant : entre 80 000 et 150 000 euros.

    La GPA revient à louer le corps d’une femme et l’utilise comme un outil de fabrication d’un enfant qu’elle sera forcée d’abandonner et de livrer aux commanditaires à la naissance.

    Une telle pratique est contraire au principe de l’indisponibilité du corps humain, à l’interdiction de la traite des êtres humains et aux droits fondamentaux des femmes et des enfants. La GPA a été condamnée en 2015 par le parlement européen comme incompatible avec la dignité des femmes.

    Nous demandons que des dispositions légales soient prises rapidement pour interdire la tenue d’événements commerciaux qui promeuvent une pratique qui marchandise et asservit les femmes et traite les enfants comme des produits qui s’achètent et se vendent.

  • Sensibiliser les futurs médecins à l'avortement durant leur formation

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    De l'Institut Européen de Bioéthique :

    Une « sensibilisation » à l’avortement dans les cours des futurs médecins

    20/09/2019

    Auteur / Source : L'Avenir (10/09/2019)

    Les étudiants en médecine devront apprendre les différentes techniques d'avortement : c'est un des objectifs qui figure dans la déclaration de politique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Mais surtout, le Gouvernement entend « sensibiliser les étudiants à l'importance de la maîtrise de la pratique médicale de l'interruption volontaire de grossesse ».

    Jusqu'à présent, les techniques d'avortement (pilule abortive, curetage et aspiration, dilatation et évacuation, ...) ne sont pas enseignées systématiquement aux étudiants en médecine. Or, il semble y avoir de moins en moins de médecins disposés à pratiquer des avortements. La Fédération laïque des centres de planning familial (FLCPF) en compte 79, dont 20 ont 55 ans ou plus. Caroline Watillon, chargée de mission pour la FLCPF sur cette thématique, donne une explication éclairante : « l'IVG, à l'instar de l'euthanasie, va à l'encontre des principes de la médecine. Un gynécologue veut donner la vie, pas pratiquer l'IVG. » Une affirmation qui met en évidence la contradiction entre la vocation thérapeutique de la médecine, et les gestes (bien que posés par certains médecins) qui provoquent la mort d'un être humain.

    « Penser l'avortement comme un acte à part », c'est précisément ce qui dérange les promoteurs de la mesure, qui, comme les mots de la déclaration politique l'indiquent, entendent présenter l'avortement comme une « pratique médicale », autrement dit un acte que tout médecin devrait normalement « maîtriser » dans le cadre de sa profession, un acte donc « médical ». L'intention est claire : « On est en train d'arriver à modifier la perception de l'IVG, qui passe d'un délit pénal à un acte de santé publique », s'est réjoui Sylvie Lausberg, la présidente du Conseil des femmes francophones de Belgique.

    Il n'est guère certain que le fait d'expliquer aux futurs médecins comment se passe un avortement, les encouragera à en pratiquer. A y regarder de plus près, l'explication des méthodes d'avortement permet de comprendre l'acte dans sa réalité crue et violente qui explique pourquoi les médecins répugnent à le poser. Son effet serait davantage dissuasif. Toutefois, comment cette formation sera-t-elle donnée ? Quel langage sera utilisé ? Tant que les medecins pourront faire valoir leur clause de conscience, les étudiants non plus ne seront jamais obligés de « mettre leur cours en pratique » en participant à un avortement. (Voir Brochure sur les clauses de conscience) Cela aussi pourrait-il être remis en question ?

    Pour en savoir plus sur les méthodes d'avortement, consulter le Dossier de l'IEB « Avortement : 28 ans d'application de la loi en Belgique » (pp. 10-11)

  • Ne pas céder à la tentation d’abréger la vie humaine

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    D'Adélaïde Patrignani sur Vatican News :

    Le Pape demande aux médecins de ne pas oublier la dignité de chaque malade

    Ce vendredi matin, le Saint-Père a reçu en audience 350 membres de la Fédération nationale des ordres des médecins chirurgiens et des dentistes, une organisation médicale italienne à laquelle il a rappelé l’importance de la dimension éthique dans l’exercice de la médecine.

    Trois années d’«états généraux» de la profession médicale s’achèvent pour cette Fédération nationale des ordres des médecins chirurgiens et des dentistes qu’a rencontré le Pape.

    François a d’abord souligné que la médecine comporte «une référence essentielle et inaliénable à la personne dans son intégrité spirituelle et matérielle, dans sa dimension individuelle et sociale». Elle est donc «service de l’homme, de tout l’homme et de tout homme». Face au patient malade, les médecins doivent faire preuve non seulement de «compétences technico-professionnelles», mais d’un «code de valeurs et de significations avec lesquelles donner un sens à la maladie et à son propre travail, et faire de chaque cas clinique particulier une rencontre humaine». Il est important que le médecin «ne perde pas de vue la singularité de chaque malade, avec sa dignité et sa fragilité», a insisté le Saint-Père. Il doit accompagner le patient «avec conscience, avec l'intelligence et le cœur».

    Ne pas céder à la tentation d’abréger la vie humaine

    Dans les situations les plus critiques, a poursuivi François, «on peut et on doit repousser la tentation – induite aussi par des mutations législatives – d’utiliser la médecine pour céder à une possible volonté de mort du malade, en fournissant une assistance au suicide ou en provoquant directement la mort par euthanasie». Le Pape a dénoncé des «voies expéditives» face à des choix qui ne sont pas l’«expression de la liberté de la personne», mais plutôt une possibilité de traiter le malade comme un «déchet», ou une «fausse compassion face à la demande d’être aidé à anticiper la mort».

    François a conclu son allocution en s’appuyant sur l’Encyclique Evangelium Vitae de saint Jean-Paul II, rédigée en 1995, et qui traite de la valeur et de l’inviolabilité de la vie humaine. Le Souverain Pontife polonais y rappelait que la responsabilité des médecins, toujours plus importante, s’enracine «dans la dimension éthique des professions de santé, dimension qui leur est intrinsèque et qu'on ne peut négliger». Le serment d'Hippocrate en est une preuve encore valable de nos jours, puisqu’il «demande à tout médecin de s'engager à respecter absolument la vie humaine et son caractère sacré» (Evangelium Vitae, 89).