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Ethique - Page 236

  • Un tiers des médecins irlandais disposé à pratiquer l'avortement

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    25% DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES IRLANDAIS REFUSERONT DE PRATIQUER LES AVORTEMENTS

     de genethique.org

    Une consultation en ligne menée par le Collège irlandais général des praticiens[1] révèle qu’un quart des médecins irlandais ne veulent pas assurer les services liés à l’avortement et sont réticents à envoyer les femmes enceintes à un collègue.

    Seuls 32% des 3500 médecins généralistes interrogés sont actuellement disposés et en mesure de fournir ces services. Les 43% restants ont déclaré ne pas pouvoir offrir de tels services pour des raisons de compétences, de ressources ou d’objection de conscience, mais acceptent d’adresser les femmes à un autre praticien.

  • L'euthanasie n'est pas une solution aux souffrances

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    Au moment où la question de l'euthanasie est débattue dans l'Hexagone, cette tribune collective paraît sur le site du Figaro Vox :

    « L'euthanasie n'est pas une solution aux souffrances »

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Vingt-trois médecins, membres du groupe Grain de Sel, alertent sur les dangers que représenterait une légalisation de l'euthanasie en France, entre déshumanisation du patient et appauvrissement des relations inter-personnelles. 


    Cett tribune est proposée par le groupe Grain de Sel du collège des médecins de la SFAP, Sociéte française d'accompagnement et de soins palliatifs. Les signataires sont tous médecins.


    Devant la perspective de la maladie grave, nous sommes tous habités par des peurs -chacun avec notre histoire- de la souffrance et de la mort. Ces craintes suscitent un débat récurrent au sein de notre société centrée sur l'individu. Nous, médecins, proposons ici questions et réflexions.

    Les revendications d'euthanasie proviennent pour l'essentiel de personnes en bonne santé ou de certains patients en période d'annonce ou d'aggravation d'une maladie. Ils réagissent ainsi aux craintes suscitées par les représentations de la maladie. Les patients qui formulent une demande de mort ne la souhaitent généralement plus quand ils sont correctement soulagés et accompagnés. Ceux qui persistent dans leur demande sont le plus souvent habité́s par le désir ambivalent de «vivre encore un peu», mais autrement (avec moins d'obstination médicale parfois...). Les demandes peuvent aussi émerger des familles, signes de leur propre désarroi et vécu d'impuissance.

    Nous, professionnels, sommes témoins des belles choses qui peuvent se vivre dans les derniers moments, même s'ils sont difficiles.

    Pourtant nous, professionnels, sommes témoins des belles choses qui peuvent se vivre dans les derniers moments, meme s'ils sont difficiles, tant à domicile qu'à l'hôpital: pacification de liens familiaux, partage de souvenirs, désir de transmission, mots d'amour, restauration de liens sociaux perdus. Ils favorisent la continuité de la mémoire de la personne décédée et contribuent à la prévention de deuils pathologiques Supprimer ces moments serait prendre un risque sociétal, vers un appauvrissement des relations et une plus grande solitude.

    Devant la crainte de souffrir avant de mourir, beaucoup demandent un «droit à la mort» au nom du respect de l'autodétermination. Mais nos décisions n'engagent-elles vraiment que nous? Quelles questions posent ce type de demandes? La réalité n'est-elle pas plus complexe et nuancée? La psychologie et notre expérience de médecins en soins palliatifs nous enseignent que des choix affirmés avec certitude cachent souvent de l'ambivalence, de l'inquiétude, du doute. Ces sentiments sont difficiles à dévoiler, surtout en situation de vulnérabilité liée àla maladie, et nécessitent d'autant plus d'efforts de compréhension de la part de l'entourage et des soignants.

    Une loi qui ne protège pas le plus faible peut-elle être juste ?

    D'ailleurs, une demande qui convoquerait l'action d'un tiers pour mourir ne traduit-elle pas plutôt symboliquement un ultime appel envers la solidarité humaine plutôt qu'un souhait de voir provoquer la mort, c'est-à-dire rompre ce lien?

    Le temps éprouvant de l'agonie, qui suscite des craintes et ne fait plus sens est heureusement accompagné médicalement aujourd'hui. Il n'est pourtant pas dénué́ de significations, ou d'opportunitéś de temps d'échanges essentiels.

    Enfin, des enjeux sociaux et financiers ne risquent-ils pas de venir parasiter des choix dits «libres et éclairés»? Le souci de libérer l'entourage d'un fardeau trop lourd est une parole de patients régulierement entendue comme motivation de demande de mort.

    Or une loi qui ne protège pas le plus faible ou le plus vulnérable peut-elle être juste?

    Il est nécessaire de se donner le temps d'évaluer une loi récente: la loi Leonetti-Claeys du 2 février 2016. Avec des moyens adaptés, les lois et dispositifs actuels apportent un cadre permettant d'améliorer considérablement la qualité de fin de vie des patients.

    La précipitation actuelle à vouloir de nouveau légiférer (3 propositions de loi depuis 2017) nous semble être le signe d'un emballement passionnel et idéologique qui relève d'une vision de l'homme isolé dans le monde.

    Les débats semblent incapables de reconnaître une quelconque valeur aux personnes vulnérables.

    Les débats ne prennent pas suffisamment en compte la complexité des situations et des relations et semblent incapables de reconnaître une quelconque valeur aux personnes faibles et vulnérables.

    En outre, introduire dans notre législation un droit-créance à choisir le moment de sa mort est la porte ouverte à de multiples dérives. Nous le constatons dans les rares pays ayant dépénalisé l'euthanasie ou le suicide assisté (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Canada): euthanasie de mineurs, de personnes déprimées, de personnes schizophrènes, de personnes démentes sans leur accord, de personnes âgées «lasses de vivre» ... [*] Demander aujourd'hui la légalisation d'une mort choisie, c'est prendre le risque qu'il ne soit plus possible demain d'exprimer le souhait de vivre encore malgré la maladie et le handicap.

    Les difficultés réelles de l'accès à des soins d'accompagnement de fin de vie sont génératrices elles-mêmes de souffrances. La société peut-elle autoriser le recours à l'euthanasie dépénalisée comme palliatif des carences du systeme de santé, au risque qu'elle devienne la solution la plus simple et la moins coûteuse à la complexité des situations à traiter?

    Travaillons plutot à recréer du lien et du sens, améliorons la qualité des soins, donnons-nous les moyens collectifs d'accompagner les plus vulnérables (personnes handicapées, personnes agées, personnes malades.). C'est le signe d'une société humaine.

    * Avis n° 73 du 11 septembre 2017 concernant l'euthanasie dans les cas de patients hors phase terminale, de souffrance psychique et d'affections psychiatriques. Comité consultatif de bioéthique de Belgique. Consulté sur Internet le 4 juillet 2018. https://www.health.belgium.be/sites/default/files/uploads/fields/fpshealth_theme_file/avis_73_euthanasie_0.pdf


    Suit la liste des médecins signataires: Benjamin Autric, Alix de Bonnières, Jean-Jacques Chever, Béatrice Cholin, Malika Daoud, Catherine d'Aranda, Esther Decazes, Elisabeth Dell'Accio, Delphine Dupety, Jean-Marc Hoang, Alain Hirschauer, Clémence Joly, Kirsten Keesmann, Sophie Lacondamine, Myriam Legenne, Christine Léveque, Caroline Mars, Alexis Petit, Colette Peyrard, Elisabeth Quignard, Bruno Rochas, Michel Sans Jofre, Sylvie Schoonberg.

  • La matrice du transhumanisme est cette reconstruction de l'humain que la fécondation in vitro nous impose depuis quarante ans

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    De Jean-Marie Le Méné dans Valeurs Actuelles repris dans "Le coin des experts" de genethique.org :

    "LA MATRICE DU TRANSHUMANISME EST CETTE RECONSTRUCTION DE L’HUMAIN QUE LA FÉCONDATION IN VITRO NOUS IMPOSE"

    Derrière toute PMA, quelle qu'en soit sa finalité, se découvre la conception d'un humain manipulable, dissécable, congelable, triable et destiné à répondre à la solvabilité du marché, dénonce le magistrat et président de la Fondation Jérôme-Lejeune.

    La couverture récente d’un magazine représentant un journaliste, son compagnon et leurs filles, issues d’une gestation pour autrui (GPA), illustre une double déconnexion. Entre la loi et les mœurs d’abord : quand une chose est faisable, éthique ou pas, avec ou sans loi, elle se fait. Les mœurs précèdent la loi. Déconnexion aussi entre les mœurs et la technique. Avant que l’opinion publique n’en prenne conscience, des découvertes scientifiques entrainent des applications technologiques susceptibles de modifier les mœurs. Ainsi, l’actualité sociétale dont témoigne cette couverture – la GPA – est-elle déjà dépassée par l’actualité scientifique.

    En effet, le 11 octobre dernier, des scientifiques chinois ont publié, dans Cell Press, un article démontrant qu’ils avaient réussi à fabriquer des souriceaux à partir de deux parents de même sexe. Les souriceaux issus de deux mères ont survécu et donné une descendance. Les souriceaux issus de deux pères n’ont pas survécu au-delà de 48 heures. Les auteurs de cette publication auraient réussi à neutraliser les régions du génome « à empreinte » paternelle ou maternelle qui rendent nécessaire la fécondation hétérosexuelle. Mais l’expérimentation comporte des zones d’ombre et elle est loin de pouvoir s’appliquer à d’autres espèces, notamment à l’espèce humaine. Il est évident que la piste de recherche visant à fabriquer des embryons humains issus de parents de même sexes sera poursuivie et que les pratiques de PMA/GPA en seront impactées. L’utérus artificiel fera le reste et la GPA ne sera plus nécessaire.

    Celi devrait nous conduire à mettre l’accent sur un aspect indigent de la réflexion bioéthique : la déréglementation de la recherche sur l’embryon qui alimente les transgressions que nous critiquons. Le seul sujet de bioéthique capable de susciter de l’intérêt est le bloc PMA pour toutes/GPA. Subtilement, le politique acceptera la PMA pour toutes et refusera la GPA. Et le débat prendra fin. Mais on n’évoque là que la partie émergée de l’iceberg. Or, ce que l’on oublie de commenter et qui figure dorénavant dans toutes les lois de bioéthique est plus grave. C’est la libéralisation progressive des diverses modalités de la reproduction pour répondre, non aux besoins des parents ou de la médecine, mais aux aspirations d’un marché qui crée à la fois l’offre et la demande. D’ores et déjà se profile la création d’embryons à trois parents, d’embryons chimériques homme/animal, d’embryons transgéniques modifiant la descendance, en attendant la création d’embryons par reproduction non sexuée qui fera partie des possibilités offertes dès que la technique sera au point. L’efficacité conduit à adosser ces évolutions à la mise en banque des gamètes, à l’extension du contrôle génétique avant la procréation, au cours de la fécondation in vitro et jusqu’au terme de la grossesse.

    Il est temps de réaliser que la matrice du transhumanisme est cette reconstruction de l’humain que la fécondation in vitro nous impose depuis quarante ans. Dans ce bric à brac transhumaniste, la PMA pour toutes et la GPA sont des déclinaisons, des variantes, des options au gré des modes. Refuser l’une ou l’autre de ces transgressions est modérément utile si l’on n’interroge pas la source qui leur permet de se développer, à savoir le principe même de la PMA. Comment critiquer efficacement des pratiques en restant à l’intérieur même du cadre qui les perfectionne ? Cela signifie que se contenter de disqualifier la PMA destinée aux couples homosexuels, tenue pour non médicale, au profit de la PMA réservée aux couples hétérosexuels, tenue pour médicale, revient à nourrir le système qui continuera à imposer ses produits dérivés au fur et à mesure des avancées technologiques. La PMA qui est historiquement une transposition dans l’espèce humaine des techniques d’élevage et d’amélioration des races animales est de nature antispéciste. Réduite à un appariement de cellules, rien ne distingue la conception d’un enfant de celle d’un animal. La PMA n’est donc jamais médicale tant que l’embryon humain peut être fait, défait, refait, parfait pour répondre à la solvabilité du marché. La véritable disruption transhumaniste n’est ni la PMA pour toutes ni la GPA, qui sont des bricolages surannés, mais l’hubris consistant à assembler l’humain sur une chaîne de montage, le trier, le congeler, le décongeler, l’augmenter, le transférer, le céder à des tiers, le livrer à la recherche, le disséquer sur des paillasses et le détruire à péremption. La détermination à voir un « progrès » dans la PMA est la première marche du transhumanisme.

    Article publié initialement dans le magasine Valeurs actuelles du 1er novembre 2018 sous le titre : PMA : la partie émergée d’un redoutable iceberg, p. 83-84.

  • Gomorrhe au XXIème siècle; l’appel d’un cardinal et historien de l’Église

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    De Sandro Magister en traduction sur Diakonos.be :

    Gomorrhe au XXIe siècle. L’appel d’un cardinal et historien de l’Église

    « La situation est comparable à celle de l’Église du XIe et du XIIe siècle ».  Historien de l’Église réputé et président du comité des sciences historiques de 1998 à 2009, à 89 ans, le cardinal Walter Brandmüller n’a aucun doute quand il voit l’Église d’aujourd’hui « ébranlée jusque dans ses fondations » par la propagation des cas d’abus sexuels et d’homosexualité « de façon presque épidémique au sein du clergé et jusque dans la hiérarchie ».

    « Comment avons-nous pu en arriver là ? », se demande le cardinal. Et sa réponse a pris la forme d’un large argumentaire publié dernièrement par le mensuel allemand « Vatican Magazin » dirigé par Guido Horst :

    > Homosexualität und Missbrauch – Der Krise begegnen: Lehren aus der Geschichte

    Dans la version italienne intégrale :

    > Omosessualità e abusi – Affrontare la crisi : le lezioni della storia

    Le cardinal Brandmüller renvoie aux siècles au cours desquels la papauté elle-même était devenue une telle source de richesse que « l’on combattait et l’on marchandait pour se l’approprier », et que les dirigeants temporels prétendaient attribuer eux-mêmes les charges au sein de l’Église.

    Ce qui a eu pour conséquence que des personnes moralement dissolues, davantage attachées au patrimoine qu’au soin des âmes et fort peu enclines à mener une vie vertueuse et chaste ont pris la place des pasteurs.

    Le concubinage ainsi que l’homosexualité se répandirent de plus en plus largement au sein du clergé, à un point tel qu’en 1049, saint Pierre Damien remit au pape à peine élu Léon IX, connu pour être un réformateur zélé, ce « Liber Antigomorrhianus » rédigé sous forme épistolaire, qui était en substance un appel à sauver l’Église de la « souillure sodomite qui s’infiltre comme un cancer dans l’ordre ecclésiastique, voire comme une bête assoiffée de sang qui se déchaîne dans la bergerie du Christ ». Dans le livre de la Genèse, Sodome et Gomorrhe sont les deux villes que Dieu a détruites par le feu à cause de leur péchés.

    Mais ce qui est encore plus intéressant, écrit Brandmüller, c’était que « presque en même temps, un mouvement laïc se dressa non seulement contre l’immoralité du clergé mais également contre la mainmise des autorités laïques sur les charges ecclésiastiques. »

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  • Mon corps, mon choix ?

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    D'Iris Bridier sur aleteia.org :

    Mon corps, mon choix ?

    Aujourd’hui l’avortement passe pour un droit acquis aux yeux de la société. Dans son premier roman, Clotilde Merza, assistante sociale, soulève la question de la liberté du choix face à une grossesse non prévue.

    Entre l’image du « tueur à gages » employée par le Pape François rappelant qu’on ne règle pas un problème en supprimant une vie humaine, le débat télévisé récent sur l’avortement et la réaction immédiate de Marlène Schiappa « J’ai rappelé à Cyril Hanouna que l’entrave à l’IVG est un délit », ou le Planning familial militant pour le rallongement à 20 semaines du délai légal de l’avortement pour s’aligner sur nos voisins européens, la défense de la vie reste un sujet brûlant d’actualité.

    Loin de tout discours idéologique, une assistante sociale s’est inspirée directement de son expérience professionnelle  pour soulever la question de la liberté intérieure. Dans son premier roman, Un pas en avant deux pas en arrière, Clotilde Merza montre « ce qui se passe sur le terrain » et explique « que l’on nous endort gentiment en n’osant plus s’interroger sur les raisons qui conduisent à l’avortement. La femme s’imagine qu’un de ses droits durement acquis est en danger, sans même se demander ce qu’il représente ou engendre pour elle dans sa vie. »

    Un roman novateur

    Alors elle met en scène deux femmes, l’une adolescente et l’autre se croyant ménopausée, toutes deux confrontées à une grossesse imprévue. Le ton, rappelant à certains égards celui de Bridget Jones, est volontairement léger pour rendre plus accessible un sujet grave, sans pour autant nier la réalité de l’acte.

    Clotilde Merza souhaite sensibiliser l’opinion aux pressions matérielles et normes sociales qui pèsent sur les épaules de celle qui n’a pas désiré être enceinte. « Comment faire un choix à quinze ans lorsque tout le monde nous dit qu’on est trop jeune et qu’on n’y arrivera pas ? Et pourtant on ne cessait de me répéter que j’étais libre de choisir, que c’était mon corps et que je faisais ce que je voulais. Mais étais-je libre de penser autrement, différemment d’eux ? » s’interroge Claire, la jeune protagoniste.

    Outil pédagogique

    N’en déplaise aux féministes, l’homme, trop souvent déresponsabilisé dans la prise de décision, retrouve sa juste place sous la plume de Clotilde Merza. Invité à se désengager par le slogan « Mon corps, mon choix, mon droit », le futur papa peut aussi parfois, se sentir concerné et soutenir la maman. Véritable outil de réflexion pour des solutions alternatives, ce roman plein d’espérance et de surprises nous interroge sur la place de l’imprévu dans une société de la parfaite maîtrise. Une ode à l’amour de la vie et à la vérité qui rend libre…

    Un pas en avant deux pas en arrière, par Clotilde Merza, éditions des Béatitudes, 137 pages, 12 euros.

  • France : 175 associations de soignants et bénévoles disent non à l'euthanasie

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    De Benoît Pénicault sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Vidéo - 175 associations de soignants et bénévoles disent non à l'euthanasie

    Représentant plusieurs milliers de bénévoles en soins palliatifs, le collectif La vie pas la mort s'est créé pour dire non à l'euthanasie. Ils publient sur leur site internet un liste de 12 raisons de s'opposer à l'euthanasie ainsi qu'une vidéo rappelant leur attachement à la vie et leur volonté de l'accompagner dignement jusqu'à son terme.

  • Liège (cathédrale), 1er décembre à 20H00 : Veillée pour la Vie

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    Photo de Claire Junker.

    Veillée pour la Vie à la Cathédrale de Liège

    QUOI? Une belle veillée de prière pour la Vie, faite de chants, d'intentions, etc.

    ? Nous prions en communion avec des milliers de paroissiens. En effet des centaines d'autre veillées auront lieu au même moment dans le monde. 

    POUR QUI? Pour tous !!

    POURQUOI? Pour répondre à l'appel de Saint Jean-Paul II, du Pape Benoit XVI et du Pape François à prier ensemble pour la vie menacée des enfants à naître ou des personnes âgées, pour les couples en désir d’enfant ou les familles qui accueillent un enfant portant un handicap, 
    En bref, pour soutenir tout particulièrement les plus faibles et les plus vulnérables d'entre nous.

    Plus d'infos sur les veillées pour la Vie : https://www.veilleespourlavie.org/

    Soyons nombreux à nous rassembler lors de cet événement annuel et n'hésitons pas à inviter largement!

  • L’Eglise : ni sainte, ni catholique ?

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    Le site « didoc » reprend cet  article du professeur Miguel Pastorino publié dans  « aleteia »

    « En 1969, Joseph Ratzinger, à l’époque théologien, écrivait dans son œuvre « Introduction au christianisme » un bref chapitre sur l’Église qui commençait d’une manière qui peut nous paraître quelque peu familière actuellement.

    putaindebabylone.jpg« Parlons également de ce qui nous accable de nos jours. N’essayons pas de le cacher ; aujourd’hui nous sommes tentés de dire que l’Église n’est ni sainte, ni catholique… L’histoire de l’Église est remplie d’humains corrompus. Nous pouvons comprendre l’horrible vision de Dante qui voyait monter dans la voiture de l’Église les prostituées de Babylone, et nous comprenons les terribles mots de Guillaume d’Auvergne (XIIIe siècle), qui affirmait que nous devrions trembler face à la perversion de l’Église : « L’Église n’est plus une épouse, mais un monstre effrayant, difforme et sauvage… »

    La catholicité de l’Église nous semble tout aussi problématique que la sainteté. Les partis et les batailles ont divisé la tunique du Seigneur, ont divisé l’Église en de nombreuses Églises qui prétendent être, de manière plus ou moins vive, la seule vraie et unique Église. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui l’Église est devenue pour de nombreuses personnes l’obstacle principal à la foi. On ne peut voir en elle que la lutte pour le pouvoir humain, le misérable théâtre de ceux qui, avec leurs affirmations, veulent absolutiser le christianisme officiel et paralyser le réel esprit du christianisme ».

    Il l’affirme de la manière la plus claire et dure qu’il soit, convaincu qu’on ne peut réfuter ces arguments et que cette perception se base non seulement sur des raisons fondées, mais aussi sur des cœurs déçus et blessés qui ont vu leurs attentes s’effondrer. Et c’est à partir de là, de ce contraste entre l’opinion que l’on a de la foi et ce que l’on perçoit dans la réalité, qu’on se demande : « Pourquoi, en dépit de tout, aimons-nous l’Église ? »

    Église sainte ?

    « Église sainte » ne sous-entend pas que chacun de ses membres est saint, immaculé. Joseph Ratzinger soutient que le rêve d’une église immaculée renaît à toutes les époques mais n’a pas sa place dans le Credo, et qu’en réalité les critiques les plus vives envers l’Église viennent de ce rêve irréaliste d’une église immaculée.

    « La sainteté de l’Église réside dans ce pouvoir de sanctification que Dieu exerce malgré le caractère pécheur de l’homme. Elle est donnée par Dieu comme une grâce, qui subsiste en dépit de l’infidélité de l’homme. C’est l’expression de l’amour de Dieu qui ne se laisse pas vaincre par l’incapacité de l’homme, mais qui continue, malgré tout, à être bon avec celui-ci, il ne cesse de l’accueillir justement en tant que pécheur, il se tourne vers lui, il le sanctifie et l’aime. »

    Tout comme ce qui est gratuit ne dépend pas du mérite des croyants, la sainteté de l’Église est celle du Christ, pas la nôtre. « Mais c’est toujours vraiment la sainteté du Seigneur qui se fait présente ici, et il choisit aussi et justement les mains sales des hommes comme réceptacle de sa présence. »

    Pour Joseph Ratzinger, la déconcertante association de la sainteté de Dieu et de l’infidélité de l’homme est l’aspect dramatique de la grâce de ce monde, car elle rend visible l’amour gratuit et inconditionnel de Dieu, qui hier comme aujourd’hui s’assied à la table des pécheurs.

    Le rêve d’un monde pur

    L’idée selon laquelle l’Église ne se mêle pas au péché est une pensée simpliste et dualiste, qui présente une image idéale et noble, mais pas réelle. Joseph Ratzinger rappelle que ce qui était déjà perçu comme scandaleux dans la sainteté du Christ, aux yeux de ses contemporains, était qu’il ne faisait pas descendre le feu sur ceux qui étaient indignes et ne cherchait pas la pureté en séparant le blé de l’ivraie.

    « La sainteté de Jésus se manifestait précisément dans ses rencontres avec les pécheurs, qu’il attirait à lui, en complète communauté de destin avec les égarés, révélant ainsi ce qu’est la véritable sainteté : non pas une séparation mais une unification ; non pas un jugement mais un amour rédempteur. »

    Les questions qui surviennent de cette manière de voir les choses sont effroyables, mais pleines d’espoir : « L’Église n’est-elle pas simplement la poursuite de cet abandon de Dieu à la misère humaine ? N’est-elle pas la continuation des repas pris par Jésus avec les pécheurs ? N’est-elle pas la continuation de ses contacts avec la pauvreté du péché, au point d’avoir l’air d’y sombrer ? Dans la sainteté de l’Église, bien peu sainte par rapport à l’attente humaine d’une pureté absolue, n’y a-t-il pas la révélation de la véritable sainteté de Dieu qui est amour, un amour qui toutefois ne se réfugie pas dans le noble détachement de l’intangible pureté, mais qui se mêle à la saleté du monde de façon à la nettoyer ? La sainteté de l’Église peut-elle être autre chose que le fait que les uns portent les charges des autres, ce qui vient évidemment, pour tous, du fait que tous sont soutenus par le Christ ? »

    S’aider les uns les autres, car Il a porté le fardeau avec nous

    Il confesse, de sa plume toujours lucide et transparente, que la sainteté presque imperceptible de l’Église a quelque chose de consolateur. Parce que nous serions découragés face à une sainteté immaculée, dévastatrice et qui nous juge ; une sainteté qui ne comprendrait pas la fragilité humaine et qui n’offrirait pas toujours le pardon à celui qui se repent de tout son cœur. En réalité, nous devrions tous être radiés de l’Église si elle était une communauté de personnes qui méritent un prix pour leur perfection.

    Ceux qui vivent en étant conscients d’avoir besoin du soutien des autres ne pourront pas refuser de porter le poids de leurs frères. La seule consolation que la communauté chrétienne peut offrir est de porter les autres comme on est nous-mêmes portés.

    Ce qui importe réellement aux croyants

    L’idée réductrice que l’on se fait de l’Église ne tient pas compte de l’opinion qu’a l’Église d’elle-même, ni de son centre, Jésus-Christ. La particularité de l’Église se situe au-delà de son organisation, « dans la consolation de la Parole de Dieu et des sacrements qu’elle apporte dans les jours de joie ou de tristesse. »

    « Les vrais croyants ne donnent jamais une importance excessive à la lutte pour la réorganisation des formes ecclésiales. Ils vivent de ce que l’Église est toujours. Si l’on veut savoir ce qu’est vraiment l’Église, c’est eux qu’il faut aller voir. L’Église n’est pas là où l’on organise, où l’on réforme, où l’on dirige ; elle est présente en ceux qui croient avec simplicité et qui reçoivent en elle le don de la foi, qui devient pour eux source de vie. »

    Pour Joseph Ratzinger, l’Église vit de la lutte de ceux qui ne sont pas saints pour parvenir à la sainteté, mais c’est une lutte qui n’est constructive que si elle est portée par un authentique et véritable amour. Une Église aux portes fermées détruit ceux qui sont à l’intérieur, et Joseph Ratzinger considère qu’il est une illusion de croire qu’en nous isolant du monde, on peut le rendre meilleur, car c’est aussi une illusion de croire en une « Église des Saints », car ce qui existe réellement est une « Église sainte », car « le Seigneur lui prodigue le don de la sainteté, sans aucun mérite de notre part. »

    Miguel Pastorino est professeur de philosophie et écrit régulièrement sur Aleteia. Ce texte a été publié sur ce site le 30 août sous le titre : Comment garder la foi quand l’Église est frappée par de graves scandales ? Source : https://fr.aleteia.org/2018/08/30/comment-garder-la-foi-quand-leglise-est-frappee-par-de-graves-scandales/. Lire aussi "Pourquoi suis-je encore dans l'Eglise ?".

    Ref. Peut-on croire en la sainteté de l’Eglise ?

    Sans autre commentaire, le petit catéchisme de notre enfance disait, dans une formule lapidaire mais juste : l’Eglise est sainte parce que son chef Jésus-Christ est saint. Point à la ligne. L’idée selon laquelle l’Église ne se mêle pas au péché du monde est -peut-être- une image idéale et noble, mais pas réelle.  Ignorer ou, pire, vouloir taire ou masquer le drame du monde déchu dans lequel nous vivons est une vue simpliste et dualiste. Et c’est une illusion de croire qu’en nous isolant de lui on peut le rendre meilleur, car  c’est aussi une illusion de croire en une « Église des Saints » : ce qui existe réellement est une « Église sainte », car « le Seigneur lui prodigue le don de la sainteté, sans aucun mérite de notre part. ».

    Une fois de plus, la pensée limpide du pape Benoît XVI remet chaque chose à sa juste place et le professeur Pastorino nous le rappelle opportunément.

    JPSC

  • Le Synode des Jeunes : un synode manipulé ?

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    Lu ICI (Pro Liturgia) :

    L’Abbé Javier Olivera Ravasi, professeur d’université, rapporte le récit d’un jeune qui, ayant participé au récent synode, a constaté comment certains ont pu orienter les débats dans un sens incontestablement progressiste.

    Voici un bref résumé du témoignage de ce jeune :

    Certains « auditeurs » qui avaient participé aux sessions et au « pré-synode » n’étaient pas jeunes du tout : il s’agissait de professionnels de l’éducation et de responsables de congrégations religieuses invités pour proposer et promouvoir des modifications progressistes. Tout au long du synode il y avait des « supporters » qui applaudissaient et criaient dans l’aula chaque fois qu’un évêque parlait d’ « ouverture », de la présence des jeunes et des femmes dans « tous » les espaces de décision de l’Eglise, de l’accueil et de l’intégration des homosexuels. D’aucuns ont interprété ces manifestations de joie juvénile comme des « signes de l’Esprit ». Au contraire, on constatait de l’indifférence dès qu’on parlait de Saint Jean-Paul II et de la clarté de la doctrine. 

    Une majorité des évêques officiellement délégués par leurs conférences épiscopales respectives n’étaient pas favorables à ces changements souhaités et les ont beaucoup critiqués. Mais le « staff » du synode ainsi que ces jeunes auditeurs enthousiastes qui constituaient la minorité voulait donner l’impression qu’ils étaient la voix de la majorité et insistaient pour qu’on « approfondisse » les thèmes au goût du jour : l’homosexualité au sein de l’Eglise, le célibat sacerdotal, la communion pour les divorcés remariés, la participation de la femme, etc. Toujours avec les mêmes slogans : « empathie », « ne pas exclure », « valoriser la diversité », « ne pas stigmatiser », etc.

    Les apports au document final ont consisté en des corrections allant dans le bon sens qui n’ont pas empêché de nombreux évêques de faire part en privé de leur propre inquiétude.

    Les jeunes « mandatés » pour assister au pré-synode et au synode avaient été triés sur le volet afin que soient écartés d’autres jeunes à l’esprit plus « traditionnel ».

  • Lundi 3 décembre (20H00) : Veillée pour la Vie à Verviers

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    Invitation  : Veillée pour la vie à Verviers

    Lundi 3 décembre de 20h à 21h30 - Eglise Notre-Dame - Enclos des Récollets, 4800

    Nous avons la grande joie de vous inviter à la première Veillée pour la Vie organisée à Verviers !

    Ce soir-là, des centaines de veillées auront lieu partout dans le monde et nous nous associerons à ce large mouvement de prière pour la vie.  

    Cette initiative mondiale a vu le jour en 2010, encouragée par trois papes successifs qui ont proposé aux paroisses du monde entier de s’unir par la prière lors des premières vêpres de l’Avent.

    Nous voulons prier pour la protection de la vie naissante, pour la vie parfois fragilisée des personnes âgées, également pour les couples en désir d’enfant ou pour les familles qui accueillent un enfant portant un handicap.

    Nous pourrons aussi confier au Père toutes nos fragilités humaines qui sont autant d’occasions de faire grandir en nous l’amour et la compassion.

    Vous êtes donc les bienvenus pour ce grand et beau moment de communion et de prière.


         “Une grande prière pour la vie

           qui  parcoure le monde entier 

           est une urgence.”

             Saint Jean-Paul II, in Evangelium Vitae 

     

    Contact: stephan_junker@yahoo.fr 0497/ 30 52 17

  • 12 raisons de dire non à l'euthanasie et oui aux soins palliatifs

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    3. L’interdit de tuer structure notre civilisation

    Légaliser l’euthanasie, c’est inscrire au cœur même de nos sociétés, la transgression de l’interdit de tuer. Un principe élémentaire de précaution devrait nous dissuader de suspendre désormais nos valeurs collectives à un « Tu tueras de temps en temps » ou « sous certaines conditions ». Notre civilisation a progressé en faisant reculer les exceptions à l’interdit de tuer (vengeance, duels, peine de mort…). Légaliser l’euthanasie ou le suicide assisté serait une régression.

    4. Demander la mort n’est pas toujours vouloir mourir

    Très peu de patients nous disent vouloir mourir et bien moins encore le redisent quand ils sont correctement soulagés et accompagnés. Beaucoup, en outre, veulent signifier bien autre chose que la volonté de mourir lorsqu’ils demandent la mort. Vouloir mourir signifie presque toujours ne pas vouloir vivre dans des conditions aussi difficiles. Et demander la mort parce qu’on souffre, est-ce vraiment un choix libre ? Les soins palliatifs permettent de restaurer la liberté du patient en fin de vie en prenant en charge sa douleur comme sa souffrance psychique. De façon ultime, la loi française permet au patient de demander l’arrêt des traitements de maintien en vie et que soit mise en place une sédation dite profonde et continue jusqu’au décès quand il est en fin de vie et qu’il juge ses souffrances insupportables.

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