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Ethique - Page 276

  • Les enfants Down et leurs familles sont simplement parmi les groupes de personnes les plus heureux – et le monde est plus heureux grâce à eux

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Trisomie 21, à l’ONU: Des enfants heureux. Leurs familles aussi, par Mgr Auza (traduction complète)

    Amour versus eugénisme

    Capture vidéo @World Down Syndrome Day | #DearFutureMom

    Capture Vidéo @World Down Syndrome Day | #DearFutureMom

    « Les enfants Down et leurs familles sont simplement parmi les groupes de personnes les plus heureux – et le monde est plus heureux grâce à eux », déclare Mgr Auza en s’appuyant sur des recherches publiées par l’American Journal of Medical Genetics. Pourtant, dénonce le représentant du Saint-Siège, « certains membres de la communauté internationale » « encouragent » ce que certains appellent un « génocide »: est-ce « compatible avec le souci de l’ONU de ne laisser personne de côté et de protéger les droits des personnes handicapées ? », interroge-t-il.

    Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, à New York, est intervenu à la 62ème session de la Commission de la condition de la femme, à l’occasion de la 13e Journée mondiale du syndrome de Down (3-21), le 20 mars 2018, dans la Salle de conférence du siège de l’ONU 12. Le thème de la session était : « Pas de place dans les villages ruraux, les villes et les maisons pour les personnes handicapées ? Les filles et les garçons atteints de trisomie 21 sont-ils laissés pour compte ? »

    Reprenant les termes du pape François, Mgr Auza dénonce également « la tendance eugénique de mettre fin à la vie de l’enfant à naître qui montre une forme d’imperfection ». Or « la réponse à la tendance eugénique de mettre fin à la vie de l’enfant à naître qui montre une forme d’imperfection est, en un mot, l’amour », a affirmé le pape en octobre 2017. En conclusion, Mgr Auza invite à développer une « société inclusive », une « communauté mondiale où l’amour règne, où le vrai chemin de la vie évolue et où nous trouvons une joie durable ».

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  • Aucun brevet sur les formes de vie, y compris les êtres humains, ne doit être accordé

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    ONU: « Non » aux brevets sur les formes de vie, y compris humaine, par Mgr Jurkovic (traduction complète)

    « Protéger adéquatement la vie humaine »

    « Aucun brevet sur les formes de vie, y compris les êtres humains, ne doit être accordé », déclare Mgr Jurkovic qui souligne que la Déclaration des Nations Unies sur le clonage humain « insiste pour que les États adoptent toutes les mesures nécessaires pour protéger adéquatement la vie humaine dans l’application des sciences de la vie ».

    Mgr Ivan Jurkovic, représentant permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève (Suisse), est intervenu devant le Comité intergouvernemental de la propriété intellectuelle relative aux ressources génétiques, aux savoirs traditionnels et au folklore (IGC), à Genève, le 21 mars 2018.

    Le représentant du Saint-Siège fait également valoir que « le simple contrôle commercial de la production et de la distribution de nouvelles formes de vie pourrait affecter à la fois la sécurité alimentaire et les perspectives de développement des pays en développement et sous-développés ».

    Voici notre traduction du discours prononcé par Mgr Jurkovic en anglais.

    Discours de Mgr Ivan Jurkovic

    Monsieur le Président,

    Comme c’est la première fois que ma délégation prend la parole, permettez-moi de commencer par vous féliciter pour votre élection à la présidence et pour avoir facilité le travail accompli jusqu’à présent.

    Le brevetage des formes de vie peut parfois servir d’outil pour soutenir les biotechnologies exigeantes, tant du point de vue éthique que du point de vue d’un système de propriété intellectuelle « favorable au développement ».

    En ce qui concerne la vie humaine, l’article 4 de la Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme stipule que: « Le génome humain dans son état naturel ne doit pas engendrer de gains financiers » (1), tandis que l’article 21 de la Convention du Conseil de l’Europe pour la protection des droits de l’homme et de la dignité de l’être humain, en ce qui concerne l’application de la biologie et de la médecine, stipule que « le corps humain et ses parties ne doivent pas, en tant que tels, donner lieu à des gains financiers » (2).

    De même, la Déclaration des Nations Unies sur le clonage humain reconnaît les préoccupations éthiques que certaines applications des sciences de la vie en développement rapide peuvent soulever en ce qui concerne la dignité humaine, les droits de l’homme et les libertés fondamentales des individus. Elle insiste pour que les États adoptent toutes les mesures nécessaires pour protéger adéquatement la vie humaine dans l’application des sciences de la vie. (3)

    Par conséquent, l’Accord sur les ADPIC, les autres règles de l’OMC et tous les autres accords internationaux, régionaux et bilatéraux sur le commerce et les DPI ne devraient pas réduire ou sous-estimer la capacité des États à régir les aspects des DPI liés à la vie et à la dignité humaines. Le simple contrôle commercial de la production et de la distribution de nouvelles formes de vie pourrait affecter à la fois la sécurité alimentaire et les perspectives de développement des pays en développement et sous-développés. Les intérêts monopolistiques privés ne devraient pas être autorisés à s’imposer à ces ressources biologiques, desquelles découlent les besoins alimentaires médicaux et de base de la vie humaine.

    Une approche inclusive des DPI ne devrait pas ignorer les préoccupations économiques, environnementales et éthiques majeures concernant le brevetage de la vie, car une telle action aurait un impact négatif sur les droits des consommateurs, la conservation de la biodiversité, la protection de l’environnement, les droits autochtones, la liberté scientifique et académique et, en fin de compte, le développement économique de nombreux pays en développement dans la mesure où il dépend des nouvelles technologies.

    En ce qui concerne le préambule, nous soutenons l’idée qu’aucun brevet sur les formes de vie, y compris les êtres humains, ne doit être accordé.

    Merci, Monsieur le Président.

    ***

    NOTES

    1. Nations Unies, A / 53/152 du 9 décembre 1998; Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Actes de la Conférence générale, 29ème session, Paris, 21 octobre-12 novembre 1997, Résolution 6.
    2. Conseil de l’Europe, STE n ° 164, Oviedo, 4 avril 1967.
    3. A / RES / 59/280 du 8 mars 2005.
  • Pré-synode : des jeunes en désaccord avec l’Eglise sur les principes non-négociables

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    Du site "Riposte catholique" :

    Des jeunes en désaccord avec l’Eglise sur les principes non-négociables

    Le document du pré-synode des jeunes a été publié et l’on y découvre, sans surprise depuis que nous savons qu’un jeune du MRJC représentait les jeunes français, que les jeunes catholiques envoyés à Rome ne partagent pas toujours la foi de l’Eglise sur des sujets pourtant essentiels :

    Il existe souvent de profonds désaccords parmi les jeunes, à la fois dans l’Eglise et dans le monde, sur certains de ses enseignements qui sont particulièrement sensibles. Quelques exemples : contraception, avortement, homosexualité, cohabitation, mariage et comment la prêtrise est perçue dans les différentes réalités de l’Eglise. Il est important de noter que, quelque soit le niveau de compréhension des enseignements de l’Eglise, des désaccords et des discussions sont toujours en cours parmi les jeunes sur ces sujets polémiques. Par conséquent, ils peuvent vouloir voir l’Eglise changer ses enseignements ou au moins avoir accès à de meilleures explications et formations sur ces questions. Même si un débat interne existe, les jeunes catholiques, dont les convictions sont en conflit avec les enseignements officiels, veulent rester dans l’Eglise. Beaucoup de jeunes catholiques acceptent ces enseignements et trouvent en eux une source de joie. Ils ne désirent pas seulement que l’Eglise tienne fermement ses positions malgré leurs impopularités mais qu’elle les proclame avec une plus grande profondeur dans ses enseignements.

    A travers le monde, la relation au sacré est compliquée. La chrétienté est souvent vue comme quelque chose qui appartient au passé et ses valeurs ou sa pertinence dans notre vie ne sont plus comprises. En même temps, dans certaines communautés la priorité est donnée au sacré car la vie quotidienne est structurée autour de la religion. Dans certains contextes asiatiques, le sens de la vie peut être associé avec des philosophies orientales.

    Nos évêques ont du pain sur la planche pour former les jeunes à ces questions. Cela leur changera de parler d’immigration...

  • Arnaud Beltrame, les Français ont reçu un modèle

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    Beltrame ob_599102_dy-fzhvw0aijq1r.jpgMort en donnant sa vie pour celle d’une femme, Arnaud Beltrame, Maximilien Kolbe des temps modernes, est devenu l’honneur de la France. De Charlotte d’Ornellas sur le site web de « Valeurs actuelles » :

    « Arnaud Beltrame est mort en donnant sa vie pour sauver celle d’une femme, retenue en otage. Et les paroles d’Hélie de Saint Marc résonnent en tête : « Si on doit un jour ne plus comprendre comment un homme a pu donner sa vie pour quelque chose qui le dépasse, ce sera la fin de tout un monde, peut être de toute une civilisation. »

    La mère de ce gendarme confiait hier soir à RTL : « Ça ne m'étonne pas de lui, je savais que c'était forcément lui. Il a toujours été comme ça. C'est quelqu'un, depuis qu'il est né, qui fait tout pour la patrie. Il me dirait : "Je fais mon travail, Maman, c'est tout". Je ne suis pas surprise, ça fait partie de sa façon d'être, de faire son travail le plus noblement possible. »

    La France entière a salué son héroïsme et l’incroyable don de sa vie. Il est le nom qui nous rappelle que rien n’est acquis sans sacrifice, mais que notre civilisation n’est pas morte. 

    Il y a quelques années, Arnaud Beltrame était revenu à la religion catholique. Il avait rencontré le père Jean-Baptiste en visitant son abbaye de Lagrasse, et avait sympathisé avec lui. Hier soir, c’est ce prêtre qui a accouru à l’hôpital, pour donner à Arnaud l’extrême-onction, le sacrement administré à l’heure de la mort pour implorer les largesses de Dieu...

    Puis il est mort. Et comment ne pas se souvenir des paroles du pape Jean-Paul II, alors qu’il évoquait le Polonais Saint Maximilien Kolbe, prêtre franciscain qui avait offert sa vie à la place d’un prisonnier des camps de la mort. En 1982, annonçant sa canonisation, le défunt pape affirmait : « Cette mort affrontée spontanément, par amour pour l’homme, ne constitue-t-elle pas un accomplissement particulier des paroles du Christ ? Ne rend-elle pas Maximilien particulièrement semblable au Christ, modèle de tous les martyrs, qui donne sa vie sur la Croix pour ses frères ? »

    Ce vendredi, Arnaud Beltrame est devenu l’honneur de la France, en tombant sous les coups d’un homme qui n’aurait jamais dû devenir son fils.

    Les Français ont reçu un modèle.

    Les catholiques aussi. 

    Le lieutenant-Colonel Beltrame est ce visage qui réveille une fierté française et qui rappelle sans doute que là où est son trésor, là aussi est son cœur.. »

     Ref. Arnaud Beltrame, les Français ont reçu un modèle

    JPSC

    LIRE AUSSI : "Honneur au sacrifice d'un officier français" par François-Xavier Bellamy sur le Figaro Vox; l'entièreté de l'article est accessible ICI

  • France : Le héros de l’attentat terroriste de Trèbes, le Lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, est mort en chrétien

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    Lu sur le blog du « Salon beige (extrait):

    attentat attnt6a00d83451619c69e201bb09fe0679970d-800wi.jpg"Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime".

    « Le lieutenant-colonel du groupement local de gendarmerie de l'Aude, âgé de 45 ans, a succombé à ses blessures dans la nuit de vendredi à samedi. Il avait négocié avec le terroriste pour prendre la place des otages dans le Super U de Trèbes. 

    Alors que le terroriste venait d'abattre deux personnes, il a pris la place des otages au terme de négociations avec l'auteur des faits. L'assaillant a ensuite ouvert le feu à plusieurs reprises sur le gendarme, le blessant grièvement. Le gendarme avait laissé son téléphone ouvert sur la table et c'est lorsqu'ils ont entendu les coups de feu que le GIGN est intervenu et a abattu le terroriste, qui se réclamait du groupe djihadiste État islamique.

    Son sacrifice rappelle celui de saint Maximilien Kolbe, qui, à Auschwitz, s'est offert de mourir à la place d'un père de famille.

    Son père a été enterré récemment par un aumônier militaire avec lequel il préparait depuis son mariage religieux. Il venait de se convertir. Il a reçu hier soir des mains d'un chanoine de Lagrasse les derniers sacrements de l'Eglise. Requiescat in pace.

    La mère d'Arnaud Beltrame se confie :

    "Il a toujours été comme ça. C'est quelqu'un qui, depuis qu'il est né, fait tout pour la patrie." "C'est sa raison de vivre, défendre la patrie". "Il me dirait : 'Je fais mon travail maman, c'est tout.'". "Cela fait partie de sa façon d'être."

    Le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Richard Lizuret a souhaité «rendre solennellement hommage à l'héroïsme de notre camarade» et «s'incliner devant le courage, le sens du sacrifice et l'exemplarité de cet offficier qui a donné sa vie pour la liberté des otages». Les drapeaux et étendards de la gerndarmerie sont mis en berne ce samedi.

    Né à Etampes, dans l'Essonne, Arnaud Beltrame n'avait pas d'enfant. Après Saint-Cyr et l'École des officiers de la Gendarmerie nationale, il a été nommé dans un peloton de véhicules blindés à Satory (de 2002 à 2006), puis a rejoint le premier régiment d'infanterie (RI) de la Garde républicaine (chargé de la protection du président de la République), jusqu'en 2010. De 2010 à 2014, il a été chef de la compagnie d'Avranches dans la Manche, puis officier d'état major auprès du ministère de l'Écologie et du Développement durable à Paris de 2014 à 2017. Il a accédé au rang de lieutenant-colonel en 2016. Le 1er août 2017, il est devenu officier adjoint de commandement (OAC) au groupement de gendarmerie de l'Aude. Arnaud Beltrame est décoré de l'ordre national du Mérite. 

    Par son sacrifice, il nous rappelle que nous devons retrouver la cohésion d'une nation. C'est grâce à ce genre d'acte héroïque que nous retrouverons ce qui nous permettra de vaincre ce nouveau totalitarisme […] »

    Ref.Le héros de Trèbes, le Lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, est mort

    Et sur le site du journal " Le Monde ":

     « [...] Vendredi 23 mars, la nuit était tombée depuis deux heures déjà lorsque le père Jean-Baptiste est arrivé au pas de course dans le hall moderne de l’hôpital de Carcassonne, comme s’il avait peur qu’il ne soit déjà trop tard. Le religieux, pas loin du double mètre, a demandé à voir Arnaud Beltrame, ce lieutenant-colonel de 44 ans dont le « courage » et l’« héroïsme » ont été unanimement salués par la classe politique et sur les réseaux sociaux pour s’être substitué à l’une des otages du supermarché de Trèbes. Touché par plusieurs tirs du terroriste Radouane Lakdim, le militaire est mort, quelques heures plus tard, samedi matin.

    Voilà des semaines que le prêtre préparait l’union religieuse d’Arnaud et de Marielle, déjà mariés civilement. Le couple et l’homme d’Eglise avaient consacré « une trentaine d’heures » à la préparation de la cérémonie, prévue pour début juin. « Je prie pour que ce mariage ait lieu, confiait le père Jean-Baptiste après une heure passée au service de réanimation auprès du militaire et de sa compagne. Je lui ai donné le sacrement du mariage, et le sacrement des malades. »

    « Mort pour la patrie »

    Le gendarme et le prêtre s’étaient rencontrés à l’été 2016, lors d’une visite guidée du couple dans une abbaye. A l’époque, Arnaud Beltrame travaille à Paris, au ministère de l’écologie, après avoir commandé la compagnie de gendarmerie d’Avranches de 2010 à 2014. Mais il vient régulièrement dans le Sud, où il retrouve Marielle, vétérinaire à la réserve africaine de Sigean, tout près de Narbonne. « On a sympathisé, c’est un homme extrêmement intelligent et courageux, et le contact a tout de suite été excellent, résume le père Jean-Baptiste. C’est un homme qui avait retrouvé la foi... »

    Ref. Le gendarme Arnaud Beltrame, « un mec bien, humain avec ses troupes »

    JPSC

  • Quand Paul Ricoeur évoquait la fin de vie

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    De Jacques Ricot sur le site d'Ouest France :

    POINT DE VUE. Paul Ricoeur et la fin de vie

    Par Jacques Ricot, auteur de « Penser la fin de vie » au Presses de l’EHESP, en 2017.

    Au moment où il mettait la dernière main à l’une de ses œuvres majeures, La mémoire, l’histoire et l’oubli, Paul Ricoeur a bénéficié de l’assistance du jeune Emmanuel Macron au tournant du siècle dernier.

    Or, c’est exactement à ce moment-là que le philosophe s’est exprimé publiquement sur la question de la fin de vie. J’ignore si ces thèmes ont alors été évoqués avec l’étudiant Macron qui, aujourd’hui devenu Président, cherche à se faire une opinion sur ce délicat problème de société.

    Avec humilité, Ricoeur avait laissé mûrir durant plusieurs années sa pensée avant de livrer son analyse et ses convictions. Il avait rencontré longuement des acteurs des soins palliatifs. J’ai été moi-même le témoin de ses réflexions durant l’été 2000 avant qu’il ne les consigne dans un écrit intitulé Accompagner la vie jusqu’à la mort (1) et ne les réitère en 2001 lors d’une séance organisée par le ministre délégué à la Santé.

    C’est la modestie qu’il revendique face aux positions simplistes et expéditives en demandant : «Sommes-nous au clair avec nos propres désirs de mort pour en parler non seulement avec compétence mais honnêteté?».

    Acharnement ou fausse compassion

    Ricoeur refuse avec clarté toutes les complaisances vis-à-vis de la souffrance, y compris cette falsification du christianisme qui laisserait croire que la douleur est, par elle-même, rédemptrice : la souffrance doit être soulagée par tous les moyens, y compris si cela devait abréger les jours restant à vivre.

    Le philosophe dénonce une figure grimaçante de « faire le bien » : prolonger la vie par un acharnement thérapeutique (désormais mieux nommé «obstination déraisonnable»), ce qu’il commente ainsi : «Mais on peut débusquer le non-dit qui se cache derrière un geste qui ne sait pas s’arrêter. C’est, d’un côté, une sacralisation du simple fait de vivre […]. C’est, d’autre part, tout aussi fondamentalement, la fuite devant la tâche de faire le deuil, le deuil de l’autre et, à l’arrière-plan, le deuil anticipé de sa propre vie.»

    Surgit alors une autre figure erronée de « faire le bien », symétrique de l’acharnement thérapeutique, celle qui consiste à mettre fin aux jours d’une personne dans un geste faussement compatissant.

    La proposition de l’aide active à mourir, selon l’euphémisme en vigueur, apparaît à un moment où la culture moderne promeut «un acte de suprématie par lequel on voudrait éliminer les effets de la passivité et de la vulnérabilité de la condition humaine».

    La responsabilité du législateur

    Cet acte de suprématie par lequel on veut anticiper sa mort, sous le manteau de la maîtrise de son destin, exprime la protestation contre toute situation de dépendance.

    «De la protestation, le pas est vite franchi à la profession d’un droit de mourir dans la dignité, droit que certains voudraient voir sanctionné par la loi au même titre que les autres libertés civiques.»

    Sur la responsabilité du législateur devant l’euthanasie, la conclusion de Ricoeur est sans ambiguïté : «Si l’éthique de détresse est confrontée à des situations où le choix n’est pas entre le bien et le mal, mais entre le mal et le pire — même alors le législateur ne saurait donner sa caution.»

  • Un joyeux désordre : quand les transhumanistes en font trop

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    De Jean-Marie Le Méné sur le site de l'hebdomadaire "Valeurs Actuelles" :

    Chronique du transhumanisme : un joyeux désordre 

    Les débats de bioéthique devraient opposer transhumanistes et bioconservateurs. Si les premiers se contentaient de transgresser et les seconds de régresser - plus ou moins - les choses seraient simples. Peut-être deviendraient-elles ennuyeuses. On saurait d’avance tout ce qui va se passer. Heureusement, les adversaires sortent parfois de la routine et combattent à fronts renversés, au risque de mettre en difficulté leurs propres camps. C’est un spectacle pimpant qui nous arrache à la monotonie. Comment parvient-on à un si joyeux désordre ?

    Les transhumanistes, au lieu de nous faire rêver, comme on s’y attendrait, se produisent en spectacles qui font plutôt sourire. Avec un grand sérieux, ils nous expliquent qu’à brève échéance plus aucun enfant ne sera conçu à l’ancienne pour la bonne raison que sexualité et reproduction n’ont rien à voir. Soit on récupérera spermatozoïdes et ovules congelés au guichet des banques ad hoc, soit on fabriquera des gamètes d’excellentes qualités à partir de cellules de peau, en laboratoire, sans qu’il soit besoin de solliciter les organes reproducteurs devenus inutiles. Les embryons conçus et sélectionnés sans défaut seront transférés dans des mères porteuses. Grâce au Ciel, la mise au point de l’utérus artificiel permettra de s’affranchir de cette pratique. Ensuite, on songera éventuellement à choisir des « parents », la difficulté étant d’en déterminer le nombre, le sexe et le genre. La gamme sera large, allant de la monoparentalité à la pluriparentalité en passant par l’homoparentalité ou même l’hétéroparentalité. Naturellement, pour être en mesure de rivaliser avec l’intelligence artificielle, les enfants bénéficieront d’implants cérébraux qui augmenteront leurs facultés. Devenus adultes, ils seront immortels puisque la mort sera morte. Le suicide et l’euthanasie deviendront la seule issue à une vie qui n’en finira plus (« L’éternité, c’est long, surtout vers la fin » disait Woody Allen). Une sexualité de musée subsistera pour les nostalgiques de plaisirs surannés. Car l’avenir sera à la cybersexualité qui nous donnera la chance de faire l’amour avec un ordinateur.

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  • Après Vatican II, peut-on jeter l’idéal de chrétienté aux poubelles de l’histoire ?

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    théorie des deux glaives images.jpgDans le bi-mensuel L'Homme Nouveau, l'abbé Claude Barthe revient sur le dernier livre de Rémi Brague et les relations entre l'Eglise et l'Etat. Extrait lu sur le blog du « Salon beige » :

    "[...] il est un point très assuré dans la doctrine de l’Église, qui veut que les représentants du pouvoir civil ne puissent pas davantage se montrer indifférents en matière religieuse que ne le peuvent les parents dans une famille. Rémi Brague parle de la « tentation » que présenta Constantin à l’Église, et à laquelle elle succomba. En réalité, si l’on en croit Aristote, la finalité – naturelle– de la Cité est de conduire les hommes à la vertu, ce qui revient, explique saint Thomas, à les disposer à leur bien surnaturel. D’où l’intérêt d’avoir des gouvernants qui soient chrétiens, et si possible bons chrétiens, saint Louis ou saint Étienne plutôt que Constantin. Ce n’est pas parce que cet idéal dit de chrétienté a été totalement subverti et se trouve, à vue humaine, irréalisable, qu’on peut le jeter aux poubelles de l’histoire. L’ordre du Christ de « baptiser toutes les nations » était traditionnellement compris comme se réalisant lorsque ceux qui sont en charge de la Cité terrestre s’associent au culte chrétien, de la même manière d’ailleurs qu’ont à le faire les parents dans une famille (Pie XII, Mediator Dei). C’est ainsi. Même lorsqu’elle ne peut l’appliquer pleinement, l’Église ne brade pas sa doctrine.

    Mais non-séparation n’a jamais voulu dire confusion, même si les passions des hommes d’Église et des hommes d’État ont engendré bien des abus. Car de même que la grâce se distingue de la nature tout en la transformant, l’Église est autre que la Cité, chacune autonome dans son domaine. Cette autonomie découlant du « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu» (Mt 22, 21) ne pouvant faire oublier que ce qui est à César revient aussi à Dieu, dont César est dans cet ordre-là le représentant (Rm 13, 1). [...]"

    Ref. Ce n’est pas parce que cet idéal de chrétienté se trouve, à vue humaine, irréalisable, qu’on peut le jeter aux poubelles de l’histoire

    Selon la théorie classique des "deux glaives", le pouvoir spirituel de l’Eglise, qui commande et ordonne le bien commun surnaturel, et le pouvoir temporel de la société civile, qui commande et ordonne le bien commun naturel, ne peuvent s’opposer : ils se complètent et doivent s’aider mutuellement, sachant que le pouvoir spirituel prime sur le pouvoir temporel (comme l’explique saint Thomas d’Aquin dans le De Regno). Les deux ont le même objet sous des modalités différentes : le bien des âmes.

    Pie XII, dans une allocution datée du 23 mars 1958 ne disait pas autre chose en déclarant qu’il s’agit de maintenir les deux pouvoirs, spirituel et temporel, « distincts mais toujours aussi unis, selon de justes principes ».

    Quels principes ? A cet égard, Benoît XVI a déclaré dans une lettre au président du sénat italien (à l’occasion du congrès « liberté et laïcité » à Nursie, 14-16 octobre 2005) que « les droits fondamentaux représentent des valeurs antérieures à toute juridiction de l’Etat. Ils n’ont pas été créés par le législateur mais sont inscrits dans la nature même de la personne humaine et peuvent, par conséquent, renvoyer finalement au Créateur ». Bien que le pape ne précise pas davantage quels sont ces droits « fondamentaux », on peut raisonnablement penser qu’il se réfère ici aux principes du Décalogue, lequel énonce concrètement les devoirs et donc, corrélativement, les droits de l’homme révélés par le Seigneur Lui-même.

    Et dans son testament spirituel « Mémoire et Identité » (Flammarion, 2005) saint Jean-Paul II est tout aussi clair : « La loi établie par l’homme a des limites précises que l’on ne peut franchir. Ce sont les limites fixées par la loi naturelle, par laquelle c’est Dieu lui-même qui protège les biens fondamentaux de l’homme »

    JPSC

  • Giovanni santi presto !

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    Cette lettre ouverte du Père Daniel-Ange au cardinal-préfet de la congrégation romaine pour la cause des saints pose de vraies questions pour la promotion d’une sainteté vivante dans le catholicisme d’aujourd’hui, et en particulier dans la jeunesse.  Lu sur le site de « France Catholique »

    « Père très cher Angelo molto amato !

    Permettez-moi d’écrire ce dont nous avons plusieurs fois parlé lors de différentes béatifications, dont celle de Mgr Vladimir Ghika à Bucarest et celle du P.Marie –Eugène en Avignon.

    D’un mot : je vous supplie de donner la priorité absolue, dans les choix que vous devez faire :

    1 - Aux martyrs actuels. Si le Pape, à juste titre, active la cause du P. Jacques Hamel, il faudrait en même temps le faire pour tant de martyrs de l’Islam intégriste au Proche et Moyen Orient, au moins les prêtres et consacrés :

    Andrea Santoro, Mgr Raho, Mgr Padovese, P. Ragheed (Irak), Les soeurs de Mère Tereza au Yemen, les prêtres célébrant dans leurs églises de Bagdad , d’Alexandrie et du Caire, le ministre Shabbaz Bakhti, au Pakistan, etc, etc…

    Pourquoi attendre ? Ce serait un tel réconfort pour ces Eglises si violemment persécutées et le jeune Akash Bashir donnant sa vie pour sauver des centaines de fidèles massés dans l’église ! Les coptes orthodoxes ont canonisés leurs martyrs de Libye seulement une semaine plus tard.

    Et dans la foulée des martyrs d’Albanie enfin récemment béatifiés, n’oublions pas les 7 évêques greco-catholiques de Roumanie, à la cause introduite depuis si longtemps

    A propos des martyrs, ne peut-on pas envisager directement la canonisation, comme chez les orthodoxes, évitant le stade de la béatification ?

    Ne peut-on pas aussi procéder à des canonisations communes avec les différents Patriarcats orthodoxes qui y seraient ouverts, comme l’a prophétiquement et explicitement désiré saint Jean-Paul II dans sa lettre apostolique ORIENTALE LUMEN ?

    2 - Aux enfants et aux jeunes. La toute 1ère urgence aujourd’hui : les conforter, encourager, entrainer dans le terrible combat qu’ils ont à affronter aujourd’hui Nos Papes ne cessent de les appeler à la sainteté, mais rien ne les y stimule autant que l’exemple vivant de jeunes de leur âge ayant vécu les mêmes combats, et donc ayant vécu récemment, et non il y a plusieurs siècles. Les religieuses fondatrices d’il y a un, deux ou trois siècles, dont je ne doute pas de la grande sainteté, ne les touchent absolument pas.

    Si peu de jeunes, non-martyrs et non-religieux ont été béatifiés (je n’en compte que... 6 !) encore moins canonisés ! C’est dérisoire ! Et un si grand nombre pourraient l’être. (Parcourez les livres - témoignages que je vous ai envoyés : "Témoins de l’avenir", "Prophètes de la joie", "Prophètes de la beauté. Le 1er est préfacé par votre prédécesseur à la Causa Sanctorum, le cardinal Felici .

    Beaucoup ont été amèrement déçu qu’à la JMJ de Krakow, il n’y ait eu aucune béatification de jeunes (comme lors de la JMJ de Paris en 1997), même pas la canonisation tant attendue, tant espérée de PG Frassati, universellement connu, et dont le corps était présent et vénéré. C’était l’occasion idéale, rêvée ! Hélas, perdue ! Peut-être pourrait-on profiter du Synode sur les jeunes, en octobre 2018 ?

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  • Pourquoi le Docteur Vanopdenbosch a démissionné de la commission euthanasie

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    Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Les raisons de ma démission de la commission Euthanasie

    Complétant notre Bulletin du 22 février 2018 , voici la traduction de la lettre du Dr Vanopdenbosch

    Cher Président de la Chambre des Représentants,

    Cher Président de la Commission de la Santé Publique de la Chambre,

    Par la présente, je tiens à donner ma démission de la fonction de membre suppléant de la Commission Fédérale de contrôle et d’évaluation de l’Euthanasie (CFCEE). C’est à juste titre que la Chambre des Représentants se pose la question de l’indépendance et du rôle de cette commission. Dans les faits, la CFCEE n’est en effet ni indépendante, ni objective.

    Lorsque des déclarations d’euthanasie sont détectées non conformes à la loi, la CFCEE ne les renvoie pas au Parquet pour examen, comme le prescrit pourtant la loi, mais elle prend elle-même le rôle de juge. L’exemple le plus frappant s’est déroulé lors de la réunion du mardi 5 septembre 2017: nous y avons traité le cas d’une personne atteinte de démence à...

    Le texte complet ICI

  • Salzinnes (Namur), 21 mars : CinéVie-CinéPlus: Melody - La gestation pour autrui

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    La procréation médicalement assistée et/ou la gestation pour autrui permettent de réaliser le projet de couples ou de femmes parfois en grande souffrance.

    Dans le cadre des gestations pour autrui, des femmes fertiles, par générosité ou par attrait d’une source de revenus, se portent candidates pour porter l’enfant, "prêter leur utérus" préfèrent dire certaines, et parfois même donner leurs ovules.

    La pratique de la gestation pour autrui est interdite dans certains pays.  Mais pourquoi donc ? N’est-on pas en droit d’accepter toutes les possibilités que nous offre aujourd’hui la science?  L’interdiction posée ou les réticences exprimées sont-elles la manifestation d'un esprit rétrograde ou y aurait-il des problèmes, des enjeux qui nous échapperaient?

    Pour répondre à ces questions brûlantes et très actuelles qui concernent tant les hommes que les femmes, cmercredi 21 mars à 20 heures précises, nous regarderons d'abord un excellent film belge: "Melody" de Bernard Bellefroid avant de recevoir une personnalité de premier plan qui nous fait l'honneur de sa présence:

    Mme Carine Brochier, membre de l’Institut européen de bioéthique

    Mme Caroline RouxVita International
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    Lieu: Foyer Sainte-Anne à Salzinnes - entrée par la rue Simonis

    accueil à partir de 19h45 - projection 20h00 précises

    P.A.F.: 3,5€

  • 70 % des vidéos pornos sont visionnées par les enfants sur des smartphones: il faut arrêter ça!

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    Une chronique de Marie Thibaut de Maisières sur le site de La Libre :

    70 % des vidéos pornos sont visionnées par les enfants sur des smartphones: il faut arrêter ça! (CHRONIQUE)

    Ces sites violent la loi ! Il est interdit de montrer du porno à des mineurs. Alors pourquoi ne fait-on rien ?

    Dans le livre "A un clic du pire", Ovidie, ancienne actrice et réalisatrice de films pornographiques, militante féministe, nous alerte sur les dégâts du X sur les mineurs. C’est une ancienne hardeuse qui nous alerte, il vaudrait donc mieux que nous soyons tous attentifs !

    Ovidie nous dit : "Sur les garçons, le porno a un impact sur la construction de la masculinité [qui se doit d’être brutale]. Pour les filles, ça pose des questions de douleur. […] Des pratiques, taboues avant, sont devenues obligatoires." Plusieurs études anglo-saxonnes confirment cela : 70 % de l’éducation sexuelles des jeunes est faite via les vidéos pornos, 50 % des jeunes pensent que celles-ci sont réalistes. Beaucoup d’adolescents sont angoissés par la taille de leur sexe, tandis que de plus en plus d’adolescentes pratiquent la sodomie ou reçoivent des gifles, malgré la douleur parce qu’elles "pensent qu’il faut". Franchement, je me demande : "Mais que fait la police ?"

    Un couple habitant près d’une école qui ferait l’amour sans fermer les rideaux se ferait rapidement arrêter. Pendant ce temps, chaque jour des millions de vidéos pornos sont visionnées par des enfants. On estime que 50 % des garçons de 10 ans ont déjà vu un film porno ! Pourtant, je vous garantis que vous préférez que vos enfants découvrent le sexe en regardant les voisins plutôt que n’importe quel clip en page d’accueil d’un site X.

    L’âge moyen de la découverte du porno est descendu entre 9 et 11 ans. Quel âge aviez-vous quand vous avez vu votre première image X ? Vous aviez certainement dû, préalablement, affronter le regard accusateur du libraire, fouiller dans les affaires de vos parents ou vous réveiller la nuit. Vous aviez eu une démarche proactive, vous étiez prêts ! Aujourd’hui, plus de transgression : les sites sont en libre accès. Faites l’expérience : allez sur le site de certaines marques d’alcool. Pour accéder au contenu, on vous demande votre date de naissance (hypocrite, mais déjà quelque chose). Allez sur tel site porno, par contre, on ne vous demande rien du tout ! Si vous n’êtes pas coutumier du fait, accrochez-vous. On est très loin du genre "dans la bonne humeur" de l’époque Lahaie. Il est clair que pour attirer du clic, les scénaristes et la sensualité ont été peu à peu remplacés par de la brutalité et de l’humiliation.

    L’idée que ma fille de 8 ans sera bientôt confrontée à ces contenus me laisse démunie. D’autant plus que les contrôles parentaux sur les ordinateurs sont inefficaces, 70 % des vidéos pornos sont visionnées par les enfants sur des smartphones. Ma fille a pourtant l’esprit critique. Quand elle regarde un film de super-héroïnes, elle sait que ce n’est pas réel. Elle voit tous les jours des gens marcher dans la rue et elle n’en a jamais vu voler. Mais elle n’a jamais vu personne faire l’amour. Si elle voit un film X, elle ne pourra pas prendre de recul sur les pratiques qu’elle va découvrir. Elle pensera que c’est la norme d’être violentée ou insultée.

    Je ne juge pas les amateurs adultes et consentants de ces pratiques, mais je pense qu’il y a quelques étapes nécessaires avant d’en arriver là. Ces sites violent la loi ! Il est interdit de montrer ce genre de contenu à des mineurs. Alors pourquoi ne fait-on rien ? Pour préserver des milliers d’emplois en Wallonie ? Non, la plupart des films sont tournés en Europe de l’Est pour des salaires de misère. Bien que l’on n’ait jamais autant consommé de X, l’industrie est au plus mal. Les contenus sont piratés et proposés gratuitement aux consommateurs par les quelques sociétés qui possèdent tous les sites hébergeant les vidéos pornos : les tubes. Tous domiciliés dans des paradis fiscaux. Bref, le crime ne profite à personne et surtout pas à notre société qui prépare une génération d’adultes qui va avoir du mal à se positionner dans un rapport femme-homme égalitaire et pacifique.

    Pourtant, si nous en avions la volonté politique, nous pourrions assez facilement géo-bloquer, pour la Belgique, tous les tubes qui ne mettraient pas une barrière à l’entrée de leur site pour protéger les mineurs : un login par e-mail ou un numéro de carte de crédit (à voir politiquement ce qui est approprié pour protéger les enfants, tout en laissant la liberté aux majeurs de regarder ce qu’ils désirent). Alors Mesdames et Messieurs les députés, qu’est ce que l’on attend ?