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De Lifesitenews.com :
Nous sommes confrontés à un «effroyable nouvel âge de ténèbres»
PORTSMOUTH, Angleterre, 18 avril 2018 (LifeSiteNews) - Un "effroyable nouvel âge de ténèbres" provoqué par la fin de la foi dans la société est imminent pour la Grande-Bretagne, selon un évêque catholique.
Malgré «des progrès étonnants dans les connaissances et la technologie», la base de la morale chrétienne est affaiblie par un abandon de la prière et de la foi, a déclaré l'évêque du diocèse de Portsmouth à ses ouailles dans une lettre pastorale du 15 avril.
"La disparition de la foi et de la religion, la disparition même des gens qui prient, mine rapidement les fondements de l'éthique en Grande-Bretagne", a écrit Mgr Egan. "Cette dilution de notre patrimoine chrétien menace d'inaugurer un effroyable nouvel âge de ténèbres."
"Pas étonnant qu'un désir de mort se pose pour le suicide assisté et l'euthanasie", a déclaré l'évêque. "En tant que catholiques, en tant que personnes de la vie, nous ne pouvons pas ignorer ces défis. Nous devons agir. Nous devons demander à Jésus de nous aider à atteindre dans l'amour de ceux qui l'entourent, pour aider les gens à développer une relation personnelle avec Dieu. "
Dans sa lettre, l'évêque de Portsmouth a abordé la sexualité, l'amour et la dignité humaine. Il a également discuté d'un demi-siècle d'avortement légalisé en Angleterre et des efforts actuels du gouvernement pour interdire aux défenseurs pro-vie d'aider les femmes à l'extérieur des installations d'avortement.
"Considérez ceci. Cela fait plus de cinquante ans que la loi de 1967 sur l'avortement, l'une des plus libérales du monde, est entrée en vigueur ", a écrit Mgr Egan. "Depuis lors, dix millions de bébés au Royaume-Uni ont été avortés, une grossesse sur cinq."
«En tant que peuple de la vie, nos efforts pour défendre l'enfant à naître, prendre soin des femmes enceintes et renverser ou atténuer cette loi ont eu des résultats mitigés et il semble maintenant que, injustement, notre gouvernement laïc ne nous permettra même plus de prier en dehors des hôpitaux et des cliniques », a déclaré l'évêque.
Il a ensuite expliqué qu'il était en discussions avec des groupes pro-vie et le personnel diocésain sur les nouvelles façons de témoigner, et a annoncé une Journée diocésaine de prière et de réparation pour la vie chaque année le 23 octobre anniversaire de l'acte de l'avortement. Les prêtres sont invités à offrir une messe pour le progrès des peuples, tout en portant les vêtements de pénitence pourpres.
Le conseil municipal de Portsmouth a voté l'automne dernier pour interdire les veillées pro-vie à l'extérieur d'un établissement d'avortement local. D'autres municipalités britanniques ont également adopté des zones tampons.
Mgr Egan a également mentionné le 50e anniversaire de Humanae Vitae, l'encyclique historique du bienheureux Pape Paul VI réaffirmant l'enseignement catholique sur l'amour conjugal et la contraception artificielle. Il a appelé l'encyclique "prophétique".
"Elle réaffirme la doctrine de l'Église sur l'intégrité des rapports sexuels", écrivait Mgr Egan, "réservée à un mari et une femme en mariage, comme un acte d'amour ouvert à la vie et que ces deux aspects, ouverture à la vie et à l'amour, ne doivent pas être divisés ou séparés artificiellement. "
"Sinon, a averti le pape, il y aurait des conséquences catastrophiques pour les personnes, les familles et la société", a-t-il ajouté. «Depuis des années, nous pouvons voir exactement ce qu'il voulait dire dans les relations familiales brisées, la réduction du sexe à une activité occasionnelle, le trafic de personnes pour la prostitution et la pornographie, la sexualisation des jeunes et l'explosion de comportements addictifs conduisant au désespoir, à la honte et à la culpabilité. "
L'évêque a lancé une invitation à la réflexion sur les grâces de la planification familiale naturelle. Et il a recommandé de relire l'encyclique écologique Laudato Si du pape François aux côtés de la prophétique Humanae Vitae, recommandant également d'adopter un mode de vie naturel pour les catholiques.
Mgr Egan a ouvert sa lettre aux catholiques avec un regard sur ce que signifie être un enfant humain de Dieu.
"Il y a maintenant dans la société une grande confusion et un conflit sur ce que signifie être humain, sur les relations, la sexualité et l'amour", a-t-il dit, "mais surtout sur la valeur et la dignité de la vie humaine. Et de la mort."
Il a continué en déclarant que le Christ est le modèle pour nous, et l'Évangile notre guide.
«En tant que catholiques, l'Évangile est toujours un guide sûr», a déclaré Mgr Egan. "Jésus-Christ est Dieu, Deum de Deo, mais comme le Credo l'affirme aussi, le Nouvel Adam, de la terre, l'Homme Parfait".
"Il est notre modèle", a ajouté l'évêque. "Il est passionnant que nous, humains, corps et âme, vivions à l'intersection des deux domaines de la création, le matériel et le spirituel! Cela devrait faire de nous un peuple de la vie, un peuple de joie et de bonne volonté, des gens qui promeuvent le caractère sacré de la vie dans toute sa belle diversité. "
Mgr Egan a également publié mercredi une déclaration critiquant les "zones de non-prière" proposées autour des installations d'avortement.
Dans ce document, il a déclaré que de telles zones tampon étaient "irrespectueuses envers les femmes vulnérables" et "inutiles, injustes et inutiles".
"L'avortement n'est pas un sujet moralement neutre, ni un tabou", a affirmé Mgr Egan. "Cela peut causer à une mère des dommages psychologiques graves."
«Alors, comment ceux qui parlent du« droit de choisir » d'une femme ne reconnaissent-ils pas aussi le « droit de la femme à changer d'avis »? "Ou son droit d'entendre d'autres options parmi lesquelles choisir?"
"En faisant taire les voix alternatives dans l'environnement des cliniques d'avortements, on limite la liberté de choix", a déclaré l'évêque. "En effet, la recherche montre que beaucoup de femmes ont été reconnaissantes pour le soutien de dernière minute qu'elles ont ainsi reçu."

De cathobel.be :
AUDIO – En débat: La marche pour la vie
Emission diffusée le jeudi 29 mars 2018 à 11h sur RCF.
Constance du Bus est la porte-parole de la marche pour la vie qui se déroule ce dimanche 22 avril, à Bruxelles. Elle nous parle de son combat.
Présentation: Jean-Jacques-Durré & Hervé Gérard
Le centre mou de la politique belge reste fidèle à son image brouillée et Alda Greoli, promise à un parachutage à Liège aux prochaines élections communales, soigne la sienne dans les milieux de la libre-pensée. Lu sur le site RTBF Info :
"Le débat et la réflexion se poursuivent au sein du cdH", a fait savoir jeudi la ministre Alda Greoli après ses propos sur la sortie de l'avortement du Code pénal.
La ministre issue du Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC) a créé la surprise mercredi soir en affirmant sur le plateau d'"A votre avis" (RTBF) que le cdH avait pris position en faveur de la sortie de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) du code pénal. Elle précisait qu'il s'agissait là d'une position officielle du parti.
Dans une réaction adressée à l'Agence Belga jeudi midi, elle a fait marche arrière en indiquant que la réflexion était en cours chez les centristes francophones.
A titre personnel, elle maintient toutefois sa position.
"Il est nécessaire à mes yeux de sortir l'avortement du code pénal parce qu'il faut mettre fin à la culpabilisation des familles et des femmes en particulier", a-t-elle déclaré, en apportant deux précisions.
Une "question fondamentale reste pleine et entière": celle de l'encadrement de l'IVG et des "normes nécessaires" qui doivent faire en sorte que l'avortement ne soit pas "banalisé". Ces normes se trouvent aujourd'hui dans la loi, "dont des sanctions qui demeurent nécessaires".
"Le plus important dans ce dossier est à la fois de reconnaître la liberté de la femme et le nécessaire accompagnement d'un acte qui est et reste toujours difficile. C'est donc bien par le renfort de la prévention et de l'éducation sexuelle et affective que cette question passe d'abord", a-t-elle ajouté.
Il est important de maintenir des balises pour éviter des dérives
Interrogée avant l'envoi de cette réaction, la cheffe de groupe cdH à la Chambre, Catherine Fonck, soulignait qu'elle n'était pas "au clair" sur la façon dont une dépénalisation complète pouvait "maintenir les balises" de l'interruption volontaire de grossesse.
"Je ne remets pas en cause l'IVG mais il est important de maintenir des balises pour éviter des dérives. La liberté des femmes, ce n'est pas d'abord l'IVG. C'est surtout d'éviter une grossesse non désirée. Travailler en amont, c'est au moins tout aussi important", expliquait-elle.
Actuellement, l'avortement n'est que partiellement dépénalisé en Belgique. Une loi de 1990, adoptée au terme d'une crise institutionnelle sans précédent, impose plusieurs conditions, la plus importante concernant la durée de la grossesse. L'acte doit avoir lieu avant la fin de la douzième semaine après la conception.
A l'instigation des milieux laïcs, le débat sur une dépénalisation complète a resurgi il y a peu. Les socialistes, les libéraux et les écologistes se sont prononcés en faveur de cette évolution. Des propositions de loi ont été déposées à la Chambre mais leur examen a été ajourné à la demande de la majorité. Traditionnellement, les partis issus de la démocratie-chrétienne, dont le CD&V et le cdH, ne soutiennent pas de telles initiatives. La sortie de Mme Greoli était donc inattendue.
Le débat sur l'avortement a connu un regain en 2015 à la suite d'une autre initiative législative. Plusieurs partis de la majorité ont déposé ou soutenu des propositions de loi concernant les enfants nés sans vie. Pour aider certains parents à surmonter leur deuil, ils souhaitent revoir une disposition du code civil qui établit à 180 jours à partir de la conception le seuil à dater duquel un enfant est enregistré.
Le CD&V préconise d'abaisser cette échéance à 140 jours et d'autoriser l'établissement d'un acte de naissance avant 140 jours sans que celui-ci n'emporte un effet juridique quelconque. Le cdH a proposé une formule plus libre, offrant la faculté aux parents de donner un prénom à leur enfant dans un registre ad hoc à la commune.
Malgré les dénégations des auteurs des propositions, le courant laïc y a vu une tentative de donner un statut juridique au foetus et de la sorte mettre en péril le droit à l'avortement. Le Centre d'action laïque a lancé une pétition. La présidente du Sénat, Christine Defraigne (MR), s'est dite favorable à la sortie de l'avortement du Code pénal, un colloque a été organisé dans l'assemblée, etc. "
Ref. Le cdH en faveur de la sortie de l'IVG du code pénal? Pas si clair qu'Alda Greoli ne l'a dit...
Suite au prochain « numéro »…
JPSC
De L.W., un familier de notre blog :
Nos politiques, qu'ils soient nationaux ou de l'Union européenne, n'ont de cesse de mettre en avant "nos valeurs".
Celles-ci sont définies dans la Charte des droits fondamentaux de 2000 mais cette Charte est fort peu connue par les populations de l’Union. Je vous en présente une synthèse pédagogique, dans un langage simple, accessible à tous, illustrée d’exemples autour de l’actualité et ... à compléter à votre guise.
Donald Trump, il fallait le destituer de sa fonction présidentielle mais, depuis ses bombardements sur la Syrie, il est devenu plus sympathique. Poutine, c'est un dangereux dictateur. Ses accointances avec l’Église orthodoxe ne font que le confirmer et puis quel drame s’il avait accès à la méditerranée. L'Arabie Saoudite, ce n’est pas si mal que ça. Ce qui se passe au Yémen, ce n’est pas très important. Il n'y a pas d'alternative possible au libéralisme financier post-moderne. L'avortement doit être dépénalisé jusqu'à la 22ème semaine, comme aux Pays-Bas : la femme doit pouvoir faire ce qu'elle veut de son corps. L'euthanasie est toujours un acte de compassion. Il faut plus de migrants, musulmans surtout, c'est une opportunité. Les enfants doivent apprendre librement ce qu'ils veulent, comme ils veulent, après avoir choisi leur genre. Il faut intégrer l'écriture inclusive. Il faut se repentir sur la colonisation et d'ailleurs sur les quatre derniers millénaires de notre histoire. Il n'y a pas eu de grandes invasions germaniques au début du Vème siècle mais des échanges charmants entre populations, comme le disent aujourd’hui les nouveaux historiens : toutes les populations sont faites pour vivre ensemble en harmonie, dans une multicultularité heureuse et dans un grand marché. La religion doit rester dans la sphère privée, surtout la religion catholique. Un Président de la République peut porter la kippa lors de funérailles juives mais, en aucun cas, faire un signe de croix sur le cercueil d’un chanteur chrétien, alors que pratiquement tout le monde le fait. Les représentants politiques peuvent fêter la rupture du jeûne à la fin du ramadan mais surtout jamais souhaiter une joyeuse fête de Pâques. Il faut renommer tous nos congés (les vacances de Noël deviennent vacances d’hiver ; celle de Pâques, vacances de printemps…). Toutes les religions se valent. Il faut manger moins de viande (nous ne sommes d'ailleurs que des animaux, une espèce parmi d'autres). Il faut d’urgence donner des droits aux animaux. Et supprimer les fromages au lait cru. C’est là aussi une vraie priorité. Les films pornographiques, c’est fun. D’ailleurs, toutes les formes de sexualité sont à encourager pourvu qu’elles se fassent entre adultes consentants. Les films d’horreur, c’est vraiment fun. Malsain ? Ce mot n’a plus de raison d’être. Le rap et le hard rock valent bien Jean-Sébastien Bach ou Arvo Part. Les vaches géantes en plastique coloré sont l'accomplissement définitif et parfait en matière d'art, avec les tags bien sûr. Il faut faire la fête à Paris plage. D’ailleurs, il faut faire la fête partout et tout le temps. La liberté de parole est une valeur fondamentale. On peut discuter de tout dans nos universités mais celui qui remettra en question une de nos valeurs sera licencié sur le champ.
Enfin et surtout, il faut éduquer les gens à la démocratie qui ne peut se vivre qu’au travers de nos valeurs.
SORTIR L’AVORTEMENT DU CODE PÉNAL BELGE ? UNE QUESTION PAS SI NEUTRE

Deux jour avant la « Marche pour la vie », certains reposent la question de l’avortement et du code civil : pour quelle raison ? Carine Brochier, de l’Institut Européen de Bioéthique (IEB), répond pour Gènéthique.
A la veille de la « Marche pour la Vie » qui aura lieu ce dimanche 22 avril à Bruxelles à 15 heures, le Centre d’action laïque présente les chiffres d’un sondage qui montrent qu’une grande majorité des Belges ignorent que l’avortement est toujours inscrit dans le code pénal. Cette enquête publiée dans les deux organes de presse principaux du Royaume est signée par de nombreuses personnalités : des gynécologues, des universitaires, des représentants du monde académique et intellectuel. Elle n’est pas le fait des femmes qui ne sont pas interrogées, ni d’associations de terrain confrontées à ces enjeux au quotidien.
Au-delà de l’effet d’annonce, l’inscription de l’avortement dans le code pénal rappelle que, même dépénalisé, depuis 1990 en Belgique, aucun médecin n’a jamais été condamné pour des faits d’avortement. Pourquoi l’avoir inscrit et le garder dans le code pénal ? C’est que l’acte en lui-même n’est pas un acte médical comme un autre puisque cette intervention chirurgicale conduit immanquablement à mettre fin à la vie d’une personne, si petite soit-elle. Cet acte d’avortement ne peut être banalisé. Le droit met en œuvre certains repères qu’il est bon de conserver, et sortir l’avortement du code pénal conduirait à son ultime banalisation pour en faire un droit : « L’intérêt fondamental protégé deviendrait, en définitive, exclusivement ‘l’autodétermination de la femme’, au moment-même où sa décision sera bien souvent prise dans un contexte de fragilité »[1]. Comme tel, il serait opposable au médecin qui ne pourrait plus le refuser et ne serait donc plus en mesure d’exercer son objection de conscience : « la femme n’aurait pas seulement la faculté de demander un avortement », mais celle « de l’exiger »[2].
En Belgique, 500 000 avortements auraient été pratiqués depuis 28 ans. Officiellement car, depuis 2011, la structure chargée de recueillir ces données est « en panne », les chiffres de l’IVG ne sont donc pas disponibles : politiquement, il n’y a pas de volonté de contrôler ou de maîtriser l’avortement.
Il serait pourtant urgent de s’interroger sur les moyens à mettre en œuvre pour la prévention (cf. L’obligation des Etats de prévenir le recours à l’avortement) : que faire pour que l’avortement devienne impensable et pour qu’en termes de prévention, les femmes enceintes ne se laissent pas proposer l’avortement comme unique solution « raisonnable » ?
L’avortement est une question de santé publique. Il serait courageux de s’atteler à mettre en place une vraie réponse à ces questions.
[1] Institut Européen de Bioéthique, Sortir l’avortement du Code Pénal ?
[2] Institut Européen de Bioéthique, Sortir l’avortement du Code Pénal ?
Avortement: le cdH d'accord pour sortir l'IVG du Code pénal (*)
"Il faut sortir l'avortement du Code pénal, et c'est la position du cdH", a affirmé mercredi soir la ministre wallonne de l'Action sociale Alda Greoli (cdH), lors d'un débat sur ce sujet sur le plateau d'"A votre Avis" (RTBF).
"C'est une position importante, et officielle", a-t-elle ajouté, tout en insistant sur la nécessité de maintenir un encadrement, un accompagnement social, un conseil, etc. L'an dernier, le CD&V, autre parti héritier de la démocratie chrétienne traditionnellement très frileuse sur ce dossier, avait obtenu l'ajournement de l'examen de propositions de loi visant à sortir l'interruption volontaire de grossesse (IVG) du Code pénal. Le cdH s'était alors abstenu. Favorable à la dépénalisation, la présidente du Sénat Christine Defraigne (MR) a estimé que, si des partis comme le CD&V ou la N-VA bloquaient encore sur cette question, "il est possible de trouver, le cas échéant, des majorités alternatives". Sept Belges sur dix ignorent que l'avortement reste un délit contre l'ordre des familles et la moralité publique inscrit dans le Code pénal, selon un sondage mené à la demande du Centre d'action laïque (CAL) publié mardi. L'interruption volontaire de grossesse n'a été que partiellement dépénalisée en 1990, c'est-à-dire que les sanctions prévues par la loi ne sont appliquées que si toute une série de conditions ne sont pas respectées. Trois quarts des sondés s'affirment en faveur d'une dépénalisation totale de l'avortement.
(*) En fait, ce n'est pas si clair (jeudi 19 à 13H00) : http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/sortir-l-avorterment-du-code-penal-alda-greoli-fait-marche-arriere-sur-la-position-officielle-du-parti-5ad84b98cd709bfa6b698b81
Cette prise de position a suscité cette réaction d'un jeune de 26 ans qu'un vent favorable a porté à notre connaissance :
" Madame Greoli,
(...) permettez-moi de vous écrire suite à vos déclarations hier soir sur la sortie de l'avortement du code pénal sur le plateau de la RTBF.
1. Votre argumentation au sujet de la question de sortir l’avortement du code pénal me dérange fortement. Votre position tient en ces mots: "Il me semble assez évident, et c'est la position du cdH, qu'il faut sortir l'avortement du Code pénal". Vous serez d'accord avec moi, ceci est plutôt une absence d'argumentation; si ce n'est l'acceptation des arguments du Centre d'Action Laïque (une communauté philosophique non confessionnelle subsidiée depuis la loi de 2002 sur le financement des cultes); qui se résument en 2 points:
2. Nous attendons un autre discours de la part du cdH, une opinion vraiment humaniste. Sur ce sujet difficile, ne pensez-vous pas que l'on attende du cdHun autre discours que celui de la "citadelle de la bien-pensance" qui nous fait croire que l'urgence est de sortir l'avortement du code pénal? L'urgence n'est elle pas plutôt d’aider les femmes en difficulté? Pour 89% des femmes, cet acte laisse "des traces psychologiques difficiles à vivre"*. Là est le vrai constat, l'avortement n'est pas un acte banal. Les femmes le savent et le disent : 72% estiment que "la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’interruption de grossesse"*. Un comportement vraiment humaniste, respectueux de la dignité de ces femmes, est de se battre pour la reconnaissance de cette souffrance et de mettre en place tous les moyens pour l'éviter. Je souligne par ailleurs le combat honorable et courageux de Madame Catherine Fonck pour donner un statut juridique aux enfants morts nés.
Permettez-moi de vous poser une question: Les partisans invétérés de l’avortement scandent bien souvent le slogan "mon corps, mon choix", pensez-vous que la femme ait réellement le choix? Je parle de la jeune femme souvent en difficulté sociale et financière. Pourriez-vous me confirmer avec certitude qu’elle a réellement le choix de garder l’enfant ou non; que les plannings familiaux proposent tous une aide sociale et financière pour que la femme soit libre de garder son enfant? Dans quelle mesure l’Etat l’accompagnera dans ce choix ? Qu’en sera-t-il de son parcours universitaire et professionnel si rien n’est prévu pour l’aider? C’est ici que se situe l’urgence, et non dans le fait de sortir l’avortement du code pénal.
Ce que j'attends du cdH et avec moi de nombreux jeunes qui ne prennent pas la peine de vous écrire, c'est une voix différente. Une voix argumentée qui cherche à construire, à chercher la vérité et à œuvrer pour le bien commun. Votre faible argumentation sur un sujet aussi important qui blessent de nombreuses femmes et hommes œuvre à la décrédibilisation et la dilution du cdH; et participe je le pense au positionnement actuel de 6e parti de Bruxelles avec 5% des voix, et 5e parti de Wallonie avec 8% des voix dans le Baromètre du soir du 8 décembre dernier.
Derrière ce message rempli de déception, je vous félicite néanmoins pour votre engagement en politique, je vous en assure. Nous avons besoin de femmes et d’hommes qui se battent pour ce qui est bon, juste et vrai. En retour, il appartient aux citoyens de veiller à l'action de nos politiciens. "
A Constance du Bus
Chère Constance,
Vous avez accepté de descendre sur un plateau de télévision ("A votre avis", 18 avril 2018) où, vous le saviez d’avance, tout avait été mis en place pour dégager et promouvoir un consensus pro-mort. Face à vous, toutes les composantes des forces qui œuvrent au sein de notre société pour y faire triompher le désir individuel au détriment du respect de la vie étaient réunies : depuis les représentants du Centre d’Action Laïque et du Planning familial aux vieilles professionnelles de la politique (les Lalieux, Defraigne et consorts) en passant par les « scientifiques » ralliés à la cause, le caricaturiste de service et le meneur de débat dont l’arbitrage partisan et manipulateur est habituel à la RTBF.
Et c’est ainsi que l’on nous a martelé que cette trouble notion de la viabilité du fœtus, au détriment de toute autre considération, était déterminante pour établir un saut qualitatif permettant à ce qui n’était pas encore un enfant de le devenir ensuite. Et c’est ainsi que la plupart des intervenants mobilisés pour la circonstance verraient d’un bon œil la prolongation de douze à dix-huit semaines du délai accordé aux femmes pour se faire avorter, au mépris de tout ce que l’on sait aujourd’hui de la merveille que constitue un petit d’homme en gestation depuis les premiers moments de sa vie intra-utérine.
Nous le savions : notre pays est ce lieu où toutes les dérives éthiques de notre temps finissent par s’inscrire dans la loi. Celui ou celle qui se démarque de ce légal devenu normatif pour témoigner d’une vérité ou d’un bien supérieurs est montré du doigt et désigné à la vindicte des tenants du consensus ambiant.
A vous qui avez eu le courage d’affronter seule cette meute déterminée, je voudrais exprimer notre reconnaissance et notre admiration. Vous avez rappelé l’essentiel : que la vie humaine, dès sa conception, est un continuum dont il est totalement arbitraire – et criminel - de vouloir justifier l’interruption à quelque moment que ce soit ; que les lois humaines se disqualifient dès lors qu’elles autorisent, au nom de la recherche ou de la procréation médicalement assistée, la destruction d’embryons ; que la viabilité est une notion relative que l’on ne saurait établir comme condition de reconnaissance d’un être humain ; que les délais variables institués dans différents pays attestent qu’il n’y a pas moyen d’établir un moment déterminant où la vie, tout à coup, deviendrait respectable ; que le moment de la conception est bel et bien le moment de l’apparition d’une nouvelle vie humaine…
Vous étiez Antigone ; tous, ils étaient Créon. Vous étiez la voix, jeune et incandescente, qui rendait témoignage à ce qui est bien et vrai.
Merci.
Chaque année, des milliers de personnes marchent dans le monde entier pour défendre les valeurs de la Vie, et sa protection depuis la conception de l’être humain jusqu’à sa mort naturelle.
La 9ème édition de la Marche pour la Vie aura lieu à Bruxelles le 22 avril 2018, à 15H, du Mont des Arts au Palais de Justice. Nous vous espérons nombreux !
Cette année, nous marcherons spécialement pour que toutes les personnes fragiles à qui on préfère enlever la vie plutôt que de leur offrir l’amour et les soins dont elles ont besoin, soient protégées et accueillies dans une société solidaire et bienveillante. Nous serons là pour défendre la dignité de toute vie humaine et pour montrer que différence rime avec richesse et non avec problème !
Nous marcherons aussi en soutien aux personnes et associations qui œuvrent pour la protection de la Vie, qui proposent des alternatives à l’avortement, qui assistent les mères en détresse et leurs familles, et qui accompagnent les personnes en fin de vie jusqu’à leur mort naturelle.
Contact : communication@marchforlife.be

Vendredi 13 avril, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a exprimé sa préoccupation quant à la situation qui prévaut en RD-Congo. À 8 mois des élections, la Cenco s’est inquiétée des tensions entre le gouvernement congolais et la communauté internationale et a demandé des garanties sur la « machine à voter ». Lu sur le site de la Croix-Africa :
« Vendredi 13 avril, en marge de l’Assemblée générale ordinaire de leur institution financière, les évêques congolais ont fait le point sur le processus électoral et ses enjeux sociopolitiques actuels de la RD-Congo. L’épiscopat congolais s’est dit « peiné » de constater les tensions entre l’État congolais et la communauté internationale.
À lire aussi : Cardinal Laurent Monsengwo : « On ne peut refuser de l’aide quand on a les mains vides »
Les divergences entre la communauté internationale et le gouvernement de RD-Congo se sont cristallisées autour de deux crises diplomatiques : la fermeture fin janvier de la Maison Schengen et le refus l’État congolais de participer à la conférence des donateurs en faveur de la RD-Congo qui a eu le 13 avril.
Fermeture de la Maison Schengen
La Maison Schengen, représentation consulaire en RD-Congo commune à dix-sept pays de l’Union Européenne et à la Norvège, est gérée par la Belgique. Elle a été fermée par les autorités congolaises après la décision de la Belgique de confier ses 25 millions d’aide en RD-Congo à des organismes humanitaires et acteurs de développement. Cette décision de la Belgique était intervenue en guise de protestation contre la répression des manifestations organisées par l’Église catholique et les mouvements citoyens entre décembre 2017 et février 2018.
La déclaration des évêques congolais a été faite le jour où avait lieu à Genève la conférence des donateurs en faveur de la RD-Congo. Cette rencontre, qui avait pour but de collecter 1,7 milliard d’euros en vue d’aider la RD-Congo, a été boudée par le gouvernement congolais. La situation humanitaire est jugée particulièrement dramatique dans trois provinces de ce pays d’Afrique centrale : Tanganyika, Sud-Kivu et Kasaï. Cette conférence a été boudée par le gouvernement congolais.
Le refus de Kinshasa de participer à la conférence des donateurs fait suite au classement de la RD-Congo au niveau L3, le plus haut degré de crise humanitaire. Dans le monde, seuls trois pays sont classés à ce niveau maximum d’alerte humanitaire : la Syrie, le Yémen et l’Irak.
« On ne peut pas assister quelqu’un contre son gré »
« Ce classement projette une image de catastrophe extrême et généralisée assimilant la situation en RD-Congo à certains pays du monde où se déroulent des guerres à haute intensité, a réagi le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, mardi 3 avril. Ce n’est absolument pas le cas de la RDC qui fait plutôt face à des attaques non conventionnelles et asymétriques de groupuscules terroristes et groupes armés criminels ».
La RD-Congo estime, en outre, n’avoir pas été associée à l’organisation de cette conférence des donateurs de Genève. « Nous ne permettrons pas à des gens de faire un travail si nous n’avons pas participé au programme, a déclaré Lambert Mendé, ministre de la communication, à RFI. On ne peut pas assister quelqu’un contre son gré ».
Dans sa déclaration du 13 avril, la Cenco a plaidé pour que le « soulagement de la souffrance du peuple congolais soit mis au-dessus des revendications politiques que peuvent avoir les uns et les autres ». Elle a déploré que les citoyens congolais soient les victimes collatérales des tensions entre Kinshasa et la communauté internationale.
À lire aussi :Joseph Kabila : « Nulle part, dans la Bible, Jésus-Christ n’a jamais présidé une commission électorale »
Machines à voter
Les évêques congolais se sont aussi prononcés sur la controverse liée aux machines à voter. La Commission électorale nationale indépendante de la RD-Congo (Céni) ambitionne d’introduire un système de vote par écran tactile lors des élections du 23 décembre 2018. La fiabilité de ces machines est remise en cause par les États-Unis et l’opposition congolaise qui craignent qu’elles ne soient des instruments de tricherie massive.
La Cenco, dans sa déclaration du 13 avril, a exigé la certification de ces machines à voter par des « experts nationaux et internationaux afin de trouver un consensus capable de rassurer toutes les parties prenantes sur le volet technique et sur le volet juridique. »
Ref. En RD-Congo, l’Église s’inquiète des tensions entre le gouvernement et la communauté internationale
Et comme d’habitude, d’une dictature à l’autre, la Belgique se trouve dans le rôle du bouc émissaire du pouvoir en place : un vieux fantasme post-colonial qui peut toujours servir.
JPSC