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Ethique - Page 343

  • Frigide Barjot, présidente de l’Avenir pour tous, a rencontré le pape François

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    Lu sur le site du journal « La Croix »

    « Virginie Tellenne, dite Frigide Barjot, a rencontré le pape François le 29 février au Vatican, accompagnée de ses deux enfants.

    À cette occasion, l’ancienne leader de la Manif pour tous et porte-parole de l’Avenir pour tous a demandé au pape de bénir son engagement en faveur de la suppression de l’adoption dans la loi Taubira.

    Conviée à la messe quotidienne du pape François dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe lundi 29 février, Virginie Tellenne, dite Frigide Barjot, célèbre égérie de la « Manif pour tous », a pu ensuite brièvement saluer le pape, avec ses deux enfants.

    « Cela faisait trois ans que j’attendais cela, que j’écrivais au pape pour lui demander de le rencontrer, car je sentais que j’avais besoin de ses encouragements », confie celle qui s’occupe désormais de « l’Avenir pour tous ». Ce collectif, qui milite pour une réforme de la loi sur le mariage pour tous, est favorable aux unions maritales égales mais souhaiterait voir disparaître l’adoption du texte pour préserver la filiation.

    Il y a quelques mois, Frigide Barjot a ainsi envoyé un courrier au pape contenant son ouvrage L’humain plus fort que le marché (Salvator, novembre 2013) ainsi qu’une lettre lui demandant la possibilité de recevoir sa bénédiction et de participer à une messe au Vatican.

    « J’ai finalement pu faire au pape une demande qui me tenait beaucoup à cœur: est-ce que vous me donnez votre bénédiction pour poursuivre les actions que nous menons pour remplacer le mariage homosexuel par une union civile sans filiation ?», a-t-elle expliqué à La Croix. « Si, si », a-t-il répondu en souriant, a encore rapporté Frigide Barjot, qui lui a présenté un « book » du collectif. Elle a assuré avoir parlé très distinctement en français.

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  • Repentance et miséricorde

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    A une encablure des « 24 heures pour le Seigneur » organisées dans le cadre du Jubilé de la Miséricorde, le site « Diakonos.be » a traduit et  publié ce texte de l’écrivain  Antonio Margheriti Mastino. Très " italien " peut-être mais, pour un Jubilé dont la célébration se cherche encore, la foi populaire y trouve son compte … 

    « La culpabilité n’a rien à voir avec la repentance.  C’est Lui qui me l’a « dit ».  Du moins, je pense bien que c’était Lui.

    C’est arrivé il y a un peu plus d’un mois.  Pour une fois, j’étais arrivé à l’Eglise non seulement à temps mais même largement en avance pour la messe, ce qui est exceptionnel pour moi qui suis un retardataire chronique.  J’en ai donc profité pour discuter un peu avec Lui, devant cette icône sur l’autel qui me fixait avec intensité, devant le Saint-Sacrement.  Oui, dans mon Eglise, le Saint-Sacrement se trouve au fond, derrière… un paravent sur l’autel.  Je vous résume le monologue façon Don Camillo que j’ai eu avec Lui car sa présence était si intense que je pouvais clairement distinguer ses réponses au travers de cette petite voix intérieure que j’appelle ma conscience.

    Un monologue qui était presque un dialogue

    Moi: « Tu sais pourquoi je viens à la messe… c’est pour entendre ces paroles que j’aime tant: « dis seulement une parole et je serai sauvé ».

    La petite voix: « Tu viens aussi parce que tu te sens coupable, tu viens à moi rempli d’angoisse et l’angoisse du péché est diabolique parce qu’elle remplit ta vie plus que la conversion et qu’elle ne laisse plus de place à l’espérance.  Le désespoir appartient à Satan.  Moi, c’est le repentir que je demande. »

    Moi: « Je me suis repenti »

    La petite voix: « Non, tu es obsédé et physiquement obnubilé par ta propre horreur. »

    Moi: « Pendant l’élévation je te dis: ‘Seigneur, je te confie mes péchés, mes fautes, mes besoins et mes espérances’  »

    La petite voix: « Tu ne l’as dit qu’une seule fois et ensuite tu dis: reste avec moi Seigneur quand viennent le soir et les ténèbres, quand la nuit descend  sur moi et m’envahit.  C’est l’obscurité qui te fait peur, c’est à elle que tu parles.  En te libérant de ton sentiment de culpabilité tu te libéreras également du péché et de l’obscurité, de cette tentation qui te submerge quand tu as perdu l’espérance et qu’il n’y a plus de lumière. »

    Moi: « Mais je ne suis pas angoissé! »

    La petite voix: « Tu l’es à tel point que tu es physiquement incapable de t’approcher de mon corps. »

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  • Des propos percutants du pape François sur l'Europe, la laïcité, les idéologies et le culte de l'argent

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    Jean-Pierre Denis, sur le site de La Vie, rapporte les propos tenus par le pape avec une délégation française le mardi 1er mars (extraits) :

    Conversation politique avec le pape François

    (...) Mardi 1er mars à 16h30, au rez-de-chaussée de la fameuse Casa Santa Marta qui lui sert de résidence et de bureau, sur le flanc écrasant de la basilique Saint-Pierre, François a accordé une étonnante audience à une trentaine de catholiques engagés dans le christianisme social. J’ai eu la chance de faire partie de l’équipée et de saisir au vol l’essentiel d’une conversation informelle qui n’est en rien une interview. Mais l’initiative en revenait à Philippe de Roux, le fondateur des Poissons roses, un petit courant de pensée né au sein du parti socialiste au moment des débats sur le mariage pour tous, rejoint pour l’occasion par un laboratoire d’idées d’inspiration personnaliste, Esprit civique. (...)

    Sur la mondialisation :

    « Il y a quelque chose qui m’inquiète », dit le pape. « Certes, la mondialisation nous unit et elle a donc des côtés positifs. Mais je trouve qu’il y a une bonne et une moins bonne mondialisation. La moins bonne peut-être représentée par une sphère : toute personne se trouve à égale distance du centre. Ce premier schéma détache l’homme de lui-même, il l’uniformise et finalement l’empêche de s’exprimer librement. La meilleure mondialisation serait plutôt un polyèdre. Tout le monde est uni, mais chaque peuple, chaque nation conserve son identité, sa culture, sa richesse. L’enjeu pour moi est cette bonne mondialisation, qui nous permet de conserver ce qui nous définit. Cette seconde vision de la mondialisation permet d’unir les hommes tout en conservant leur singularité, ce qui favorise le dialogue, la compréhension mutuelle. Pour qu’il y ait dialogue, il y a une condition sine qua non : partir de sa propre identité. Si je ne suis pas clair avec moi-même, si je ne connais pas mon identité religieuse, culturelle, philosophique, je ne peux pas m’adresser à l’autre. Pas de dialogue sans appartenance. »

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  • Les missionnaires de la miséricorde ne sont pas ceux qu’on pense

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    Il ne s’agit pas ici des « missi dominici » du pape François mandatés pour absoudre les "graviora delicta" et autres durant l’année sainte de la miséricorde mais des  "Missionnaires de la Miséricorde divine", accueillis par Mgr Rey dans le diocèse de Fréjus-Toulon. Ils ont fêté le dixième anniversaire de leur fondation en septembre dernier. Leur croissance les a obligés à acheter une maison en centre-ville. Leur fondateur et supérieur, l’abbé Loiseau, parle ici de sa communauté et de ses besoins. Christophe Geffroy l’a interviewé pour le mensuel « La Nef » : 

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    « La Nef – Vous avez fêté en septembre dernier les dix ans de votre fondation : pourriez-vous nous rappeler dans quel contexte sont nés les Missionnaires de la Miséricorde et pour quelle vocation, quel charisme ?

    Abbé Fabrice Loiseau – La société des Missionnaires de la Miséricorde est née d'une rencontre avec Mgr Rey, alors que je lui faisais part d’intuitions missionnaires. L’évêque de Toulon me rappelle un soir : « Il faut que tu fondes ! » Trois charismes me paraissaient nécessaires pour une vie sacerdotale et missionnaire à notre époque : annoncer la miséricorde au monde, vivre de l'eucharistie grâce à l'adoration une heure chaque jour et célébrer la forme extraordinaire du rit romain, et enfin participer à la nouvelle évangélisation par une annonce directe de la foi, particulièrement aux musulmans. La dimension missionnaire de ce projet était une priorité pour Mgr Rey et pour moi. 

    Où en sont aujourd’hui les Missionnaires de la Miséricorde, où êtes-vous implantés ?
    Les Missionnaires de la Miséricorde ont aujourd’hui trois lieux de culte : la paroisse personnelle Saint-Francois-de-Paule à Toulon, l'église Saint-Charles à Marseille et Notre-Dame-du-Peuple à Draguignan en lien avec la paroisse territoriale. Nous exerçons également un travail d'aumônerie à Toulon pour la Faculté de droit, pour un collège diocésain et pour une école primaire hors contrat. Un des prêtres de la société est responsable des JMJ au niveau diocésain. À Marseille, le prêtre assure aussi une aumônerie d’hôpital et l’aumônerie de l'école paramédicale des Armées qui dépend du diocèse aux Armées. Dans nos trois lieux, nous avons aussi créé des groupes de prière et de formation pour étudiants. Le camp Spes d'évangélisation des plages regroupe une centaine de jeunes et nous créons pour les JMJ le groupe Miséricordia. L'ouverture du pub Le Graal, à Toulon, a permis d'augmenter notre groupe de jeunes mais aussi d’avoir des contacts avec des personnes loin de l'Église. L'abbé Dubrule, mon adjoint, est en outre professeur au séminaire de la Castille.
    Notre communauté est encore modeste : cinq prêtres, onze séminaristes et un frère. Nous souhaitons, dans un premier temps, conforter nos lieux d’apostolat et développer une assistance variée dans nos paroisses. Les après-midi missionnaires avec les paroissiens sont un objectif important : il s'agit de missions de rue et de porte-à-porte avec des laïcs. Vous savez que notre souci est de développer la mission particulièrement auprès des musulmans. Cela demande une formation régulière sur l'islam et la création de liens d'amitié, c’est un investissement important pour nous. La création de groupes alpha (dîners missionnaires) est aussi une priorité. Vous voyez les projets sont nombreux…

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  • Liège : conférence d’Andrea Riccardi à la cathédrale, le lundi 14 mars 2016 à 20h00

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    A l’invitation de l’évêque de Liège, Mgr Jean-Pierre Delville, le prof. Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant’Egidio, sera à Liège le 14 mars 2016.

    Il y donnera une conférence sur le thème « Ecrire une nouvelle page d’histoire avec la miséricorde ». La conférence, qui s’inscrit dans le cadre de l’année jubilaire de la miséricorde, aura lieu à 20h dans la Cathédrale Saint-Paul.

    Ce lundi 29 février, 93 réfugiés syriens sont arrivés à Rome en provenance du Liban. Ils n’ont pas effectué un voyage dangereux par la mer. Ils sont arrivés sur le sol européen, en avion, après un voyage en toute sécurité, munis d’un visa humanitaire.

    Cela a été rendu possible grâce à l’accord conclu entre la Communauté de Sant’Egidio, la Fédération des Eglises protestantes et, d’autre part, le gouvernement italien.

    Ce projet pilote permettra à 1.000 réfugiés syriens vulnérables (des femmes enceintes, des femmes seules avec enfants, des personnes âgées, des malades,…) d’être accueillis en Europe, après un voyage sponsorisé, en sécurité, en avion.

    Pour plus d’informations, voir le communiqué de presse.

    Voir aussi l'article dans La Libre.

    JPSC

  • Il se fait euthanasier et organise le don de ses organes

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    UN HOMME NÉERLANDAIS DEMANDE L’EUTHANASIE ET ORGANISE LE DON DE SES ORGANES

     

    Récemment aux Pays Bas, un homme euthanasié a donné ses organes et « sauvé cinq vies ». L’opération a eu lieu au Centre Médical Erasmus de Rotterdam. L’homme « souffrait des suites d’un AVC et pour cette raison, il avait déclaré qu’il ne voulait plus vivre ». Il a été euthanasié, puis prélevé de son foie, de ses reins, de son pancréas et de deux autres organes. Les receveurs attendaient dans une salle d’opération voisine. Pour des raisons pratiques, l’euthanasie a donc eu lieu à l’hôpital et les membres de la famille « ont seulement eu 5 minutes pour dire au revoir ».

    Le premier cas de ce type remonte à 2012. Depuis, 15 néerlandais ont donné leurs organes après avoir été euthanasiés. Cette pratique controversée a également fait l’objet d’une publication la semaine dernière dans l’American Journal of Transplantation : un « manuel clinique », qui fournit des directives « pour les praticiens dont les patients ont demandé l’euthanasie et désirent donner leurs organes ». L’auteur principal, Jan Bollen, a expliqué ne pas s’être focalisé sur les questions éthiques. Mais il souhaitait répondre aux questions « logistiques et pratiques » telles que :« Lorsqu’un médecin fait face à une demande d’euthanasie, doit-il parler de la possibilité du don d’organes ? » et faire connaitre cette « possibilité médicale que beaucoup de médecins et patients ignorent ».

    Mais d’autres questions demeurent : « Que faire face à une personne qui demande l’euthanasie précisément pour pouvoir donner ses organes ? Comment le savoir ? Qu’en est-il de la pression qui pèse sur le futur euthanasié, qui théoriquement peut toujours se rétracter, jusqu’à la dernière seconde ? »

    Sources: News Medical (24/02/2016) ; NLTimes (24/02/2016)

  • Appel à des volontaires pour élaborer un "guide des aides" aux femmes enceintes

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    Projet : « Je suis enceinte : le guide des aides en Belgique » 

    Vous avez du temps à donner ? Vous êtes à la recherche d’un projet qui a du sens et aimez collecter et organiser des infos ?

    Voici ce que nous proposons  pour un binôme de volontaires : réaliser et concevoir un petit guide des aides « Je suis enceinte » pour la Belgique.

    L’objectif est de soutenir les femmes enceintes qui ne savent pas vers qui se tourner pour les aider et les soutenir dans leur projet de grossesse  (aide au sens large)

    Qualifications requises : débrouillardise, esprit d’initiative, ténacité et si possible bilingue français-néerlandais.

    Cette collecte de pistes et d’informations peut se faire de chez vous, à la mesure de vos disponibilités : quelques heures/ semaine.

    Nous vous guidons dans vos recherches.

    Contactez-nous :  belgicatho@gmail.com

  • Refuser ce qui nous façonne et nous limite, c'est haïr le monde et se haïr soi-même

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    Anne-Laure Debaecker interviewe Chantal Delsol sur le site de Valeurs Actuelles

    Chantal Delsol : “Récuser les limites de l’homme nous inscrit dans le sillon des totalitarismes”

    Dans son dernier livre ('La haine du monde'), la philosophe Chantal Delsol dénonce le “tout est possible” des idéologues de l’émancipation et des populistes.

    En écho à son titre, vous déclarez dans votre nouvel ouvrage que « le refus du monde va s’écrire en haine de soi » pour nombre de nos contemporains. Comment expliquer ce phénomène ?

    Il s’agit de l’homme moderne qui veut re-naturer l’humanité. Le communisme voulait supprimer la nécessité d’un gouvernement et donc la politique, les questions métaphysiques et donc la religion… et façonner ainsi un humain tel que nous ne l’avons jamais connu. Je pense que nous avons aujourd’hui un programme démiurgique analogue avec la volonté d’égalisation, l’ardeur à supprimer les différences, la récusation des questions existentielles, le défi lancé à la mort avec le posthumanisme, enfin le refus de la finitude et de l’imperfection avec cette idée que tout dans le passé était mauvais. Nous entrons dans une ère où rien ne serait plus jamais comme avant — ce que pensait le communisme avec cette idée qu’avant, ce n’était que la pré-histoire, et que la société communiste, enfin, entrait dans l’histoire.

    Ce refus de tout ce qui nous façonne est une haine du monde, de la condition humaine, parce qu’elle est médiocre et tragique. Et finalement, c’est une haine de soi : l’homme moderne ne s’accepte pas tel qu’il est, il ne s’aime que renaturé…

    Vous évoquez une “idéologie émancipatrice” qui sévit dans notre monde postmoderne. De quoi s’agit-il ?

    C’est la suite de l’amélioration historique judéo-chrétienne, mais pervertie parce que radicalisée. Notre culture est la seule à promouvoir dans l’histoire une amélioration menée par l’homme lui-même : le temps est fléché, l’homme s’émancipe… Le Moyen Âge invente la démocratie et commence à émanciper les femmes. L’esclavage existe partout dans le monde, chez nous aussi, mais nous en inventons l’abolition. Avec les Lumières au XVIIIe siècle, la religion transcendante est rejetée et le processus historique d’émancipation, privé de ses limites, devient l’idéologie du Progrès et va se transformer en démiurgie. Il s’agit non plus seulement d’améliorer notre monde avec détermination et circonspection, mais de re-naturer l’homme. C’est 1793. C’est le totalitarisme communiste. C’est encore aujourd’hui, mais avec des moyens différents, puisque nous avons remplacé la terreur par la dérision. On ne cherche plus à détruire le questionnement religieux en emprisonnant les croyants, mais en ridiculisant les dieux. C’est moins coûteux et plus efficace.

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  • S'engager pour une culture de vie : la conférence de Caroline Roux à Notre-Dame

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    S'engager pour une culture de vie, par Caroline Roux

    Les conférences de Carême à Notre-Dame de Paris constituent un grand rendez-vous de réflexion sur l'actualité de la foi chrétienne. Thème abordé cette année : le sens spirituel des cultures, cycle confié à Rémi Brague, Professeur émérite de philosophie. Intervenante : Caroline Roux d'Alliance Vita.

    Conférence de Carême du 28/02/2016.

    Le texte de la conférence est ici : http://www.paris.catholique.fr/conferences-de-careme-a-notre-dame-19056.html

  • Le transhumanisme est-il l’avenir ou l’abolition de l’homme ?

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    De Diane Gautret sur le site de Famille Chrétienne, cet entretien avec le Père Pouliquen :

    Le transhumanisme est-il l’avenir de l'homme ?

    Le Père Tanguy-Marie Pouliquen, prêtre de la Communauté des Béatitudes, est professeur d'éthique et enseignant chercheur à l'institut catholique de Toulouse.

    EXCLUSIF MAG - Face à l’idéologie de l’« homme augmenté », seul le Christ peut répondre à la soif de croissance qui est en nous. Entretien avec le Père Tanguy-Marie Pouliquen.

    L’homme évolue-t-il ?

    C’est un fait. L’homme occidental ne vit pas aujourd’hui comme il y a cinquante, deux cents ou mille ans. On a assisté en quelques décennies à deux révolutions, l’une technologique, l’autre plus récente, digitale, avec des applications nombreuses dans le domaine de la vie domestique, des télécommunications, des moyens de transport, etc.

    Davantage dégagés des contingences matérielles, nous sommes devenus plus individuels, plus libres d’orienter notre vie à notre guise, la technique étant pour nous une force pour agir plus facilement sur le monde et sur nous-mêmes. Elle peut être aussi un leurre.

    Le transhumanisme est-il l’avenir ou l’abolition de l’homme ?

    Certains, comme le patron de la recherche chez Google, le « technoprophète » Raymond Kurzweil, qui s’est rarement trompé, annoncent la fusion entre l’intelligence humaine et l’intelligence artificielle à l’horizon de ces trente prochaines années, avec une augmentation exponentielle des potentialités de notre cerveau !

    Nous sommes en train de changer de paradigme, de culture. La convergence NBIC, promise pour 2025 – convergence des nanotechnologies, de la biomédecine, de l’informatique et des neurosciences – est déjà en marche. Tout s’accélère, et il ne faut pas être naïf. La main risque de ne plus mener l’outil mais d’être menée par lui.

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  • Euthanasie en Belgique : de nouvelles propositions de lois pour repousser les balises

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    Un "flood" d' sur twitter :

    Belgique : trois nouvelles propositions de loi relatives à l'euthanasie déposées ce mercredi. Pour aller toujours plus loin.

    1. Plus de limite pour la déclaration anticipée d'euthanasie. Pour bétonner la volonté d'euthanasie.

    2. Forcer tous les établissements à accepter l'euthanasie. Ils appellent ça "garantir la clause de conscience".
     
    3. Imposer au médecin, même s'il refuse l'euthanasie, une obligation de résultat. Avec délai à la clé.
     
    Le "respect" du patient, pour les promoteurs de l'euthanasie, c'est finalement s'assurer par tous les moyens qu'il soit bien mort. On est presque tenté de croire qu'ils ont "oublié" d'ajouter une proposition de loi pour l'euthanasie des déments. Ça viendra. Bref, plus des questions surgissent sur les "balises" prévues par la loi sur l'euthanasie, plus on veut les repousser. Formidable. Ils ne reculeront devant rien dans leur perversion de la médecine.
  • Sur RTL : un reportage scandaleux sur la gestation pour autrui

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    Lu sur le site de France Catholique :

    Luxembourg - Gestation pour autrui – Le scandaleux reportage de RTL du 24 février 2016

    (http://tele.rtl.lu/emissiounen/top-...) (à partir de la minute 2:20)

    Le reportage met en scène deux duos d’hommes ayant chacun été faire aux Etats-Unis des enfants par GPA, ainsi que la mère porteuse américaine, tous très satisfaits et n’y voyant absolument aucun problème, sinon des difficultés administratives et de confort pour l’obtention des congés parentaux. Le reportage comporte l’interview de deux ministres du gouvernement luxembourgeois (Justice et Travail) et du chef de service de PMA du centre hospitalier de Luxembourg, qui eux non plus ne voient rien à redire de substantiel au comportement de ces duos d’hommes.

    A aucun moment le reportage ne mentionne que la gestation pour autrui, même qualifiée prétendument d’« éthique », viole le principe de l’indisponibilité du corps humain (on ne loue pas son utérus) et l’interdiction des contrats sur la personne humaine (on ne cède pas un enfant), qu’elle constitue donc une marchandisation du corps de la femme et une chosification de l’enfant, qu’elle est d’ailleurs formellement condamnée par le Parlement européen qui en a demandé en décembre 2015 l’abolition internationale.

    A aucun moment le reportage n’évoque les troubles existentiels, identitaires et de filiation qu’auront à affronter les enfants conçus selon cette technique, alors pourtant qu’il est bien connu que l’abandon est un traumatisme grave pour tout enfant et que même les orphelins adoptés dans des conditions normales peuvent souffrir toute leur vie de la perte de leurs vrais parents.

    A aucun moment enfin le reportage n’ouvre à la contradiction et ne donne la parole aux organisations et associations qui se sont élevées contre la GPA, dans la procédure législative 6568 actuellement en cours devant la Chambre des Députés.

    Ce reportage d’une rare partialité n’est autre, en définitive, qu’un exercice de désinformation du public sur les réels et graves enjeux de la GPA. Il se situe, en cela, en-dessous de tous les standards de la déontologie journalistique.

    L’Initiative luxembourgeoise Schutz fir d’Kand - Défense de l’enfant proteste formellement auprès de RTL, ainsi qu’auprès des Ministres du Travail et de la Justice, qui n’ont eu lors de ce reportage aucune parole forte et claire contre la GPA, alors même que le projet de loi 6568 actuellement en débat prévoit la nullité d’ordre public des conventions de GPA.

    L’Initiative SFK répète que cette nullité est indispensable dans l’intérêt des enfants et donc de l’ensemble de la société, et que le Luxembourg doit s’engager activement dans la prohibition internationale de la GPA, ainsi que dans la pénalisation efficace de tous ses acteurs (commanditaires, intermédiaires, cliniques etc…).

    Le Luxembourg prêtera-t-il la main à ce (lucratif) commerce de l’humain ? Pire même, le pratiquera-t-il sur son sol ?

    L’Initiative SFK appelle l’ensemble des acteurs au Luxembourg, en particulier les membres de la Chambre des Députés, le Gouvernement, les partis politiques et la société civile dans son ensemble, à refuser la GPA. Elle appelle le Gouvernement à la responsabilité et à un engagement sans faille dans la promotion et la conclusion d’accords internationaux permettant d’aboutir à la prohibition mondiale de la GPA.

    www.schutzfirdkand.lu / www.defensedelenfant.lu

    facebook : défense de l’enfant Luxembourg