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Ethique - Page 85

  • Quand l'Académie pontificale pour la vie aggrave son cas

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    De Maximilien Bernard sur Riposte catholique :

    Militante de l’avortement à l’Académie pontificale pour la vie : une justification aggravante

    Suite à la polémique née de la nomination d’une militante de l’avortement à l’Académie pontificale pour la vie, l’Académie pontificale pour la vie a publié mercredi une déclaration dans laquelle elle défend cette nomination en invoquant le fait que les membres sont choisis pour contribuer à un “dialogue interdisciplinaire, interculturel et interreligieux fructueux”. La déclaration, émanant du bureau de communication de l’Académie pontificale pour la vie, a été envoyée aux journalistes couvrant le Vatican.

  • RDC : quand l’armée congolaise collabore avec les groupes armés responsables d’exactions dans l’Est du Congo.

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    L’anarchie continue de plus belle au pays des grands lacs. Un article de Christophe Rigaud, directeur du site « Afrikarabia » :

    RDC 56486616_303.jpg« La recette est ancienne. Se servir de groupes armés pour lutter contre un autre, c’est la technique maintes fois utilisée par l’armée congolaise pour tenter de mettre fin à l’insécurité à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Entre mai et août 2022, Human Rights Watch affirme que « l’armée congolaise a combattu les rebelles du mouvement M23, soutenu par le Rwanda dans la province du Nord-Kivu, aux côtés d’une coalition de milices congolaises ainsi que des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ». Depuis août, HRW estime que « la plupart de ces groupes se sont retirés de leurs positions sur la ligne de front ».

    L’armée complice des exactions

    Avec le retour de la rébellion du M23 sur le terrain militaire depuis mars 2022, et la prise de la ville frontière de Bunagana par les rebelles en juin, « les groupes armés, et parfois des militaires de l’armée nationale, ont commis des exactions généralisées, notamment des meurtres, des actes de violence sexuelle et des vols, aggravant ainsi le contexte sécuritaire ». Par son soutien aux groupes armés, l’armée congolaise se retrouve complice de ces exactions. Human Rights Watch a mené une enquête auprès d’anciens combattants rebelles ou de membres de l’armée congolaise qui confirment que certains officiers FARDC « ont apporté un soutien direct aux groupes armés ».

    Une étrange coalition« patriotique »

    « Les 8 et 9 mai, explique HRW, les chefs de plusieurs groupes armés congolais, certains étant rivaux, se sont rencontrés dans la ville isolée de Pinga et ont conclu un pacte de non-agression, formant ainsi une coalition « patriotique » pour joindre leurs forces à celles de l’armée congolaise contre « l’agresseur », c’est-à-dire le M23. Ces groupes comprenaient l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) de Janvier Karairi, la Coalition des mouvements pour le changement (CMC/FDP) de Dominique Ndaruhuste dit « Domi », la faction Nduma défense du Congo-Rénové (NDC-R) de Guidon Mwisa Shimirai et l’Alliance des nationalistes congolais pour la défense des droits humains (ANCDH/AFDP) de Jean-Marie Bonane ». Des photos récupérées par HRW montre la participation d’officiers de l’armée congolaise à cette réunion.

    Des armes fournies par l’armée

    Le colonel Salomon Tokolonga, en charge des opérations et du renseignement militaire du 3411ème régiment, était présent, ainsi que deux commandants des FDLR. Contacté par Human Rights Watch, le colonel Tokolonga a déclaré qu’il avait assisté à la réunion de Pinga « par coïncidence ». Une présence qui ne serait pas le fait du hasard, sachant que Tokolonga était sous les ordres du général Peter Cirimwami qui a été muté en Ituri après avoir été accusé de se servir de groupes armés locaux « comme auxiliaires dans le territoire de Rutshuru » selon une enquête des Nations unies. Toujours selon HRW, des membres du 3411ème régiment de Tokolonga, « avaient fourni plus d’une dizaine de caisses de munitions aux combattants des FDLR à Kazaroho » en juillet 2022.

    Une collusion confirmée par l’ONU

    D’autres groupes armés sont accusés par l’ONG d’avoir été soutenus par les FARDC, comme les Mai-Mai Kabidon (FPP-AP). « C’est l’armée elle-même qui a fait appel à nous », témoigne un commandant de ce groupe « d’autodéfense » local. « On nous approvisionne en munitions à Kiwanja et nous rejoignons directement la ligne de front. Au front, la collaboration se fait sur base des appareils de communication, parce que chaque groupe est déployé sur sa position. » En juillet, un rapport de l’ONU a fuité dans les médias et révélé la collusion entre l’armée régulière et les groupes armés. Un commandant de la milice APCLS affirmait avoir « rencontré un commandant du 34016ème régiment à Kitchanga et reçu des armes et des munitions, ainsi que des denrées alimentaires. »

    Le colonel Tokolonga toujours en poste

    Ces liaisons dangereuses entre les FARDC et les groupes armés viennent mettre à mal le discours du président Tshisekedi dénonçant le Rwanda de soutenir la rébellion du M23, alors que ses propres troupes utilisent des groupes armés pour lutter contre le M23. Félix Tshisekedi a pourtant toujours tenu des propos fermes à l’encontre « des individus » qui iraient « combiner avec des forces négatives afin de combattre d’autres forces négatives ». Selon HRW, le général Cirimwami, a été rappelé à Kinshasa depuis le 21 septembre, « sans que l’on sache s’il faisait l’objet d’une enquête ». Le général Philémon Yav, accusé « de collaboration avec l’ennemi », selon des sources sécuritaires, a été arrêté en septembre. Mais le colonel Salomon Tokolonga est toujours en poste au Nord-Kivu « et n’a pas fait l’objet d’une enquête » regrette Human Rights Watch, demande au président Tshisekedi de précéder à une profonde refonte du secteur de la sécurité.

    Christophe Rigaud – Afrikarabia »

    Ref. http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-quand-larmee-congolaise-collabore-avec-les-groupes-armes/

  • Les États-Unis et l'UE prennent l'aide alimentaire en otage de l'agenda LGBT

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    De Stefano Gennarini, J.D. sur c-fam.org :

    Les États-Unis et l'UE prennent l'aide alimentaire en otage de l'agenda LGBT

    21 octobre 2022

    ROME, 21 octobre (C-Fam) Les pays conservateurs ont bloqué un accord de l'ONU sur un ensemble de directives internationales sur le genre et la sécurité alimentaire parce qu'il incluait l'homosexualité et les questions transgenres.

    L'organe de l'ONU chargé de coordonner les efforts mondiaux pour aider les pays à faire face aux pénuries alimentaires a dû reporter un accord parce que les États-Unis et l'Union européenne ont insisté sur l'inclusion de l'homosexualité et du transgenre. L'Indonésie, la Chine, la Fédération de Russie, le Soudan, le Cameroun, la Malaisie et le Saint-Siège, entre autres, s'y sont opposés.

    L'administration Biden et l'Union européenne ont promis qu'elles n'accepteraient qu'un accord incluant des termes tels que "les formes multiples et croisées de discrimination", "les femmes dans toute leur diversité" et "la santé et les droits sexuels et reproductifs."

    Bien qu'ils ne concernent pas explicitement les questions d'homosexualité et de transsexualité, ces termes sont définis par les agences occidentales et les programmes de l'ONU comme exigeant une programmation qui promeut et accepte l'homosexualité et le transsexualisme.

    Les pays occidentaux ont reçu le soutien du bureau des droits de l'homme des Nations unies. Dans un geste inhabituel, le bureau des droits de l'homme de l'ONU a soumis une intervention écrite affirmant que les questions d'homosexualité et de transsexualité avaient été réglées et acceptées dans les résolutions de l'Assemblée générale. Or, l'Assemblée générale des Nations unies n'a jamais accepté ces termes.

    "Lors des négociations, il y a eu une confusion sur le contenu du principe de non-discrimination", peut-on lire dans la déclaration du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme. "L'Assemblée générale des Nations unies, dans sa résolution 67/168, a reconnu l'orientation sexuelle et l'identité de genre comme des motifs interdits de discrimination", poursuit le texte.

    La déclaration ne fait pas référence aux plus de 50 pays qui se sont constamment opposés à la formulation de cette résolution et aux 58 pays qui ont voté contre l'inclusion de "l'orientation sexuelle et l'identité de genre" dans une résolution de l'Assemblée générale sur les élections en décembre dernier. Chaque fois que ces termes sont négociés, ils provoquent des remous parmi les délégations de l'ONU et on ne peut pas dire qu'ils soient réglés. Loin de là, ils sont parmi les plus controversés des débats de l'ONU.

    La déclaration va plus loin en appelant les gouvernements à s'en remettre aux experts des droits de l'homme de l'ONU.

    "Le Bureau souhaite souligner que les organes de traités des droits de l'homme de l'ONU ont interprété le principe de non-discrimination et d'égalité comme incluant la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle, l'identité de genre et le statut intersexe", a-t-il déclaré, faisant référence aux avis non contraignants des experts de l'ONU comme s'ils faisaient autorité ou étaient contraignants pour les États.

    Les traités des Nations unies relatifs aux droits de l'homme ne font pas référence à "l'orientation sexuelle et l'identité de genre". Les experts des droits de l'homme de l'ONU soutiennent que ces notions devraient néanmoins être acceptées comme des catégories de droits de l'homme, aux côtés de catégories de non-discrimination largement acceptées comme la race, le sexe et la religion.

    Michael Fakhri, le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l'alimentation, présent à Rome, a insisté pour que les pays se conforment aux avis non contraignants des experts des Nations unies.

    Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale a accepté de poursuivre les négociations sur les "Directives volontaires sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des filles dans le contexte de la sécurité alimentaire et de la nutrition" dans les mois à venir, dans l'espoir de parvenir à un accord lors de la prochaine session du comité en 2023.

  • «On ne peut demander aux soignants de tuer leurs patients !» (pape François)

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    De Vatican News (Marie Duhamel) :

    Devant des élus de Cambrai, le Pape appelle à défendre la vie jusqu’à sa fin naturelle

    Le Pape, réaffirmant la disponibilité de l'Église, a encouragé les élus à valoriser et transmettre l’histoire de leur région. Il les a également invités, dans le champ social, à œuvrer à l’intégration des migrants et des personnes porteuses de handicap. Il faut accueillir et soigner les plus vulnérables. À ce titre, il espère que le débat actuel en France «puisse se faire en vérité pour accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle».

    Le Pape s’est dit heureux d’accueillir au Vatican une délégation composée d’une cinquantaine de parlementaires et de maires du diocèse de Cambrai, conduite d’ailleurs par Mgr Vincent Dollmann; signe du «respect réciproque et collaboratif entre les autorités civiles et religieuses» de leur région, se félicite François.

    Le Nord de la France, est une terre soucieuse de ses racines, toujours préoccupée par les conséquences sociales de son passé minier et industriel, a rappelé le Pape. «Votre région, autrefois riche de ses mines de charbon, d’une métallurgie forte et d’usines de textile réputées, a connu un terrible revers» économique. La fermeture des mines et des industries développées lors de la révolution industrielle s’est «malheureusement» traduite par un appauvrissement de la population. «C’est, je le sais, le défi auquel vous êtes confrontés depuis plusieurs décennies». Le Pape se dit également conscient de la préoccupation des élus concernant la dimension culturelle de leur région, «conscients que l’homme ne se nourrit pas seulement de pain, mais aussi de la fierté de ses racines que la culture met en relief, contribuant ainsi à rappeler à l’homme sa dignité».

    Au service de leurs administrés

    «Sur ces terrains de l’action sociale et culturelle, vous pouvez vous retrouver, quelles que soient vos appartenances politiques», lance le Pape. Il invite les élus à se mettre au service de ceux qui leur ont fait confiance, en défendant les besoins essentiels de leurs administrés, «trop souvent délaissés au profit de sujets à la mode et moins en rapport avec leur vie quotidienne». Au-delà de leur travail au niveau local, les élus grâce au jeu démocratique et représentatif, peuvent également faire remonter aux plus hautes autorités les aspirations et les besoins réels des populations de leur territoire, «loin de toute idéologie ou pression médiatique», souligne François. 

    Dans son discours, le Pape les interpelle sur quelques actions à entreprendre dans le «si vaste» domaine social. Il les encourage à se montrer d’abord accueillant vis-à-vis des plus défavorisées à commencer par les migrants -«vous savez combien cette question est cruciale et me préoccupe», mais vis-à-vis des personnes porteuses de handicap. «Elles ont besoin de structures plus nombreuses pour faciliter leur vie et celle de leur proches et, plus encore, pour manifester le respect que nous devons à leur personne». Le Pape espère la mise en place de dispositions d’inclusion pour qu’elles puissent trouver une place dans le monde du travail.

    «On ne peut demander aux soignants de tuer leurs patients !»

    Les élus interpellés également sur l’attention à accorder aux personnes âgées dans les maisons médicalisées, et aux personnes en fin de vie qui ont besoin d’être accompagnées par le développement des soins palliatifs. Alors qu’une Convention sur la fin de vie vient d’être lancée en France, le Pape rappelle que «les soignants, par nature, ont vocation à procurer des soins et du soulagement, faute de pouvoir toujours guérir, mais on ne peut demander aux soignants de tuer leurs patients! Si on tue avec des justifications, on finira par tuer de plus en plus. J’oser espérer que sur des questions aussi essentielles, le débat puisse se faire en vérité pour accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle».

    Un riche héritage à transmettre

    Concernant le domaine culturel, «un facteur important d’unité dans la mesure où il se présente comme le fruit d’un passé commun, d’une histoire vécue sur des terres qui sont vôtres», le Pape leur rappelle qu’il leur revient de valoriser et de transmettre leur riche héritage régional aux générations futures. «Les évènements du passé ont en effet contribué à l’histoire et à la littérature, comme aux conceptions politiques et économiques de votre pays tout entier», a souligné François.

    Le soutien de l'Église

    Se félicitant de l’intérêt porté par ces élus au message de l’Église sur des centre d’intérêts communs, le Pape a rappelé qu’ils pouvaient compter sur son aide. «Avec vous, elle cherche à rejoindre les migrants, les personnes âgées et les malades». A ce titre, le Pape a demandé à Dieu «d’inspirer vos projets et initiatives en vue de bien commun de votre région et de vous assister dans leur mise en œuvre».

  • L'Eglise de France ébranlée par l'affaire Santier

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    De Vatican News :

    Affaire Santier: les évêques de France reconnaissent des progrès à faire dans la transparence

    Le sentiment de trahison, la tentation de découragement. Des émotions comprises par le président des évêques de France. Mgr Éric de Moulins-Beaufort a pris la parole vendredi 21 octobre. Il assure que l’Église de France réfléchit à une plus grande transparence dans la communication des sanctions. Sa réaction était attendue depuis la révélation de faits graves d’abus mettant en cause Mgr Santier, évêque émérite de Créteil, alors qu’il était prêtre en Normandie il y a trente ans.

    Mgr de Moulins-Beaufort dit d’abord recevoir toutes les critiques formulées autour de l’absence de communication des mesures romaines quand elles ont été édictées sur le cas de Mgr Santier. C’était il y a un an, en octobre 2021. Des mesures disciplinaires pour des abus spirituels à des fins sexuelles commis sur deux hommes majeurs il y a 30 ans dans le diocèse de Coutances dans la Manche, selon les révélations de l’hebdomadaire français Famille chrétienne, le 14 octobre dernier.

    La démission prématurée de Mgr Santier en 2019, était liée à cette affaire. Mgr Lebrun, archevêque de Rouen, a lui hier adressé un nouveau signalement au Vatican après la manifestation de victimes dans plusieurs diocèses normands.

    La demande d'une plus grande clarté

    Face au scandale, le président des évêques de France affiche sa fermeté ce vendredi dans un communiqué: il ne peut y avoir d’impunité dans l’Église, quelle que soit la fonction de la personne mise en cause. Mgr de Moulins-Beaufort entend aussi la demande d’une plus grande clarté sur ces procédures canoniques et les mesures qui peuvent en découler. Il explique la tension existante entre les exigences du droit canonique, son usage, ses interprétations qui peuvent varier d’un expert à l’autre, les pratiques de la justice française, le respect des personnes et l’exigence de transparence que portent beaucoup de fidèles. Le sujet sera à l’ordre du jour de l’assemblée plénière des évêques qui commence le 3 novembre à Lourdes. Le groupe de travail sur les bonnes pratiques face à des plaintes mis en place après l’assemblée de novembre 2021 émettra ses recommandations, et toutes les propositions convergeront ensuite au Vatican. «Ce changement dans les procédures et la façon de les communiquer exige une étude sérieuse», assure Mgr de Moulins-Beaufort, réitérant sa compassion à ceux qui ont souffert de ces faits, mais aussi envers toutes celles et tous ceux que ces révélations blessent.

    Accompagner le propos sur la vérité

    «Il faut que nous apprenions à être vrais, c’est capital», affirme Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, à Radio Vatican sur cette affaire. «Non seulement, nous avons appris maintenant à ne plus tolérer. Et nous en avons la preuve. Dès que nous apprenons qu’un évêque a commis un acte répréhensible, c’était le cas de Mgr Santier, il est immédiatement arrêté», observe-t-il. «L’Église a progressé, elle ne tolère plus et ne couvre plus. C’est terminé. Mais la seconde chose, note Mgr d’Ornellas, est d’apprendre à être vrai, comment dire la vérité, en accompagnant ce propos sur la vérité de sorte que les personnes qui sont blessées par cette vérité reçoive une parole qui les aide à avancer».

    «Nous devons faire confiance aux fidèles en pensant qu’ils peuvent assumer la vérité. Ce sera peut-être douloureux, mais au moins ils ne se sentiront pas trahis», conclut-il.

  • Belgique : la loi sur l'euthanasie est inconstitutionnelle

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    Lu sur le site du Soir :

    La loi sur l’euthanasie est «inconstitutionnelle», selon la Cour constitutionnelle

    La Cour constitutionnelle a rendu un arrêt qui indique que la loi sur l’euthanasie est inconstitutionnelle.

    La Cour constitutionnelle a jugé jeudi inconstitutionnelle la loi sur l’euthanasie en estimant qu’elle « qualifie indistinctement de meurtre par empoisonnement tout non-respect des conditions et procédures à respecter lors de la pratique d’une euthanasie ».

    Dans son arrêt, la Cour conclut que l’article 3 de la loi du 28 mai 2002 viole les articles 10 et 11 de la Constitution, en ce que cette disposition peut avoir pour effet que tout non-respect des conditions et procédures de la loi du 28 mai 2002, autres que les conditions de fond, est punissable de la même manière au titre de meurtre par empoisonnement.

    La Cour avait été saisie d’une question préjudicielle par tribunal de première instance de Flandre orientale, division de Termonde, appelé à statuer sur une action en responsabilité civile dirigée contre un médecin qui n’aurait pas respecté certaines conditions fixées par la loi du 28 mai 2002 lors d’une euthanasie. Selon le tribunal, le non-respect de n’importe quelle condition ou procédure prescrite par cette loi entraîne l’incrimination du médecin concerné sur la base de l’article 397 du code pénal, qui punit le meurtre par empoisonnement de la réclusion à perpétuité en tant que peine maximale.

    Une loi qui devra être modifiée

    Le tribunal avait interrogé la Cour sur la compatibilité de l’article 3 de cette loi avec le principe d’égalité et de non-discrimination (garanti par les articles 10 et 11 de la Constitution), en ce que cette disposition traite le non-respect d’une condition purement procédurale, telle la déclaration à la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation, de la même manière que le non-respect d’une condition fondamentale de l’euthanasie.

    Dans un communiqué, la Cour souligne que « l’application d’une seule et même incrimination à tout non-respect des conditions et procédures de la loi du 28 mai 2002, autres que les conditions de fond, quelle qu’en soit l’importance, n’est donc pas raisonnablement justifiée ».

    Elle précise que l’article 3 de la loi « viole dès lors les articles 10 et 11 de la Constitution, en ce qu’il peut avoir pour effet que tout non-respect des conditions et procédures de la loi, autres que les conditions de fond, est passible d’une seule et même peine ».

    La loi devra donc être modifiée.

  • La lettre ouverte d'un couple marié, parents de jeunes enfants, aux évêques flamands

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    G. et M.-M. Lebbe 

    Monsieur le Cardinal Jozef De Kesel

    Messieurs les Evêques flamands 

    secr.mgr.dekesel@diomb.be

    johan.bonny@bisdomantwerpen.be

    patrick.hoogmartens@bisdomhasselt.be

    lode.aerts@bisdombrugge.be

    sec.bisdom@bisdomgent.be

    secretariaat.hulpbisschop@vlbm.be 

    cc :

    Les Evêques francophones de Belgique

    mgr.jpdelville@evechedeliege.be

    mgrwarin@diocesedenamur.be

    guy.harpigny@evechetournai.be

    jean.kockerols@skynet.be

     

    Bruxelles, le 19 octobre 2022

    Lettre ouverte

    Eminence,

    Excellences,

    Nous sommes un couple marié catholique belge, parents de jeunes enfants.

    1. Le mardi 20 septembre 2022, vous avez publié un document intitulé « Être proche des personnes homosexuelles sur le plan pastoral » dans lequel vous promouvez une reconnaissance des couples homosexuels qui désirent vivre une relation stable et fidèle. Vous proposez un « moment de prière» dans lequel le couple homosexuel priera pour s'engager devant Dieu l'un envers l'autre dans la fidélité.

    Vous donnez des exemples de prières que les personnes qui entourent le couple (famille, amis) pourront réciter pour et avec eux, pour renforcer leur lien et pour faire de leur foyer un lieu de compréhension et de tolérance. Vous affirmez que « même s’il ne s’agit pas d’un mariage religieux, cette relation peut aussi leur être source de paix et de bonheur partagé ». Les passages 250, 297 et 303 d'Amoris Laetitia sont cités pour étayer votre initiative.

    Vous déclarez vouloir mieux accepter et intégrer les couples homosexuels au sein de l’Eglise et vouloir « répondre à leurs questions sur les positions de l'Église ». Vous voulez apprécier leur choix et partager leur joie d'avoir trouvé un partenaire stable.

    Vous détaillez ensuite le « moment de prière » où le couple demandera à Dieu « de bénir et de perpétuer cet engagement d'amour et de fidélité ». Vous précisez que la cérémonie peut être simple afin de conserver une claire différence entre le mariage sacramentel et cet « engagement » du couple homosexuel devant Dieu.

    2. L'objet principal de l'initiative pastorale publiée ne s'adresse pas simplement aux personnes ayant des tendances homosexuelles comme le titre de votre document peut le suggérer mais aux personnes homosexuelles actives et aux couples homosexuels, vivant ensemble et souhaitant approfondir leur engagement de fidélité l'un envers l'autre.

    Les prières proposées s'adressent uniquement aux couples homosexuels qui souhaitent sceller leur amour devant Dieu et demandent à être « donnés l'un à l'autre pour toujours ».

    Un couple homosexuel qui vit ensemble et demande à approfondir son « engagement » l'un envers l'autre est/a été ou sera sexuellement actif. C’est implicite dans votre déclaration.

    3. Vous approuvez de ce fait l’union homosexuelle, et donc forcément les actes homosexuels.

    4. L'acte homosexuel, cependant, selon l'enseignement de l'Église, reste « intrinsèquement désordonné » et enfreint les 6e et 9e commandements sur la chasteté.

    En publiant le document « Être proche des personnes homosexuelles sur le plan pastoral », vous vous êtes formellement éloignés de l'enseignement du Christ sur la sexualité (Mt 19, 4-6 ; 15, 19-20) dont l'usage est réservé au mariage, c’est-à-dire à l’union entre un homme et une femme :

    « N’avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme, et dit : À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mt 19, 4-6)

    Votre document :

    • transgresse la loi divine dans l'Écriture Sainte (Gn 1, 26-28 et Gn 2, 24 ; Gn 19, 1-29 ; Lv 18, 22 ; Lv 20, 13, 1 Tm 1, 9-10)
    • viole les avertissements explicites de Saint Paul à ce sujet (1 Co 6, 9-10 ; Rm 1, 24-27)
    • s’oppose diamétralement au Catéchisme de l'Église Catholique (CEC, 2357-2359).
    • ne tient pas compte des directives données en 2021 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (Responsum CDF, 22 fév. 2021)
    • va à l'encontre de plus de 2000 ans de Tradition et de Magistère de l'Eglise Catholique 

    Finalement, votre nouvelle pastorale contredit également l'enseignement du pape François et d'Amoris Laetitia lui-même, sur lequel vous prétendez fonder votre document.

    Amoris Laetitia énonce clairement les lignes directrices de l'accompagnement pastoral des « situations irrégulières ». Il précise notamment que le « discernement ne pourra jamais s’exonérer des exigences  de vérité et de charité de l’Évangile proposées par l'Église » (AL, 300).

    Le pape affirme que les conditions suivantes doivent nécessairement être présentes dans l'accompagnement des personnes vivant en « situations irrégulières », à savoir : « humilité, (…) discrétion, (…) amour de l’Église et de son enseignement, dans la recherche sincère de la volonté de Dieu »  (AL, 300).

    Il met en garde contre tout relativisme :

    « La tiédeur, toute forme de relativisme, ou une réticence injustifiée quand il s’agit de le proposer, seraient un manque de fidélité à l’Évangile et également un manque d’amour de l’Église envers ces mêmes jeunes. Comprendre les situations exceptionnelles n’implique jamais d’occulter la lumière de l’idéal dans son intégralité ni de proposer moins que ce que Jésus offre à l’être humain » (AL, 307).

    Le pape François rejette toute initiative qui établirait même la plus vague similitude entre une union homosexuelle et le mariage. Il cite les Pères du Synode : « il n’y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille » (AL, 251).

    Votre démarche contrevient donc à l’esprit synodal.

    5. L'Église catholique ne peut pas bénir ou « prier sur » une union qui est contraire à l'ordre du Créateur et qui relève de l’ordre du péché.

    La promouvoir, c'est tomber dans l’hérésie. Réciter les prières suggérées est de l’ordre du blasphème.

    Par contre, aimer les personnes homosexuelles en vérité est exigé par la loi de Dieu.

    Les prêtres fidèles qui ne souhaitent pas que ce « moment de prière » ait lieu dans leur paroisse devront-ils recourir à « l'objection de conscience » dans l'Église à laquelle ils ont consacré leur vie ? Avez-vous songé à l’impact que votre initiative aura sur les chrétiens persécutés dans le monde, dont des milliers, chaque année, préfèrent mourir plutôt que de trahir leur foi ?

    De nombreux fidèles en Belgique souffrent profondément de votre déclaration.

    6. Votre document et votre nouvelle initiative pastorale portent atteinte à la dignité des personnes homosexuelles dans l'Église en laissant entendre qu'elles sont incapables de suivre l'enseignement du Christ.

    Il s'agit d'une approche condescendante, discriminatoire et humiliante pour la personne ayant des tendances homosexuelles, désireuse de vivre selon les commandements de Dieu.

    Ce n'est pas l'amour du Christ que vous proclamez, mais une attaque contre la vocation à la sainteté à laquelle est appelée toute personne, et donc également celle ayant des tendances homosexuelles.

    La personne ayant des tendances homosexuelles, comme tout enfant de Dieu dans l’Église, est invitée à suivre ses commandements.

    Avec la grâce de Dieu, il/elle n'est pas moins capable que n'importe quel autre chrétien de répondre à l'appel du Christ : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, se charge de sa croix et me suive » (Lc 9, 23). Il/elle n'est pas moins capable de répondre au commandement d'amour du Christ à la femme adultère : « Va, et désormais ne pèche plus » (Jn 8,11).

    Votre initiative pastorale remplace le commandement du Christ à la femme adultère par : « Va, continue de pécher et sois béni dans ton péché ». 

    La croix du Christ, clé de notre salut, a été retirée de votre discours.

    Nous sommes tous pécheurs, créés à l'image et à la ressemblance de Dieu, appelés à le suivre sur le chemin exigeant de la sainteté et à être, dans l’amour, « parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5,48). La miséricorde de Dieu nous a donné les sacrements pour persévérer et progresser sur ce chemin de la sainteté.

    Votre démarche récente ne peut être qualifiée de pastorale.

    Un pasteur veille sur son troupeau et cherche inlassablement la brebis égarée par amour pur et désintéressé pour la ramener en sécurité, loin des dangers du péché. Le Christ, le seul vrai Berger, nous ramène constamment à lui dans l'enceinte parfaite de son amour.

    7. Un véritable accompagnement pastoral des personnes homosexuelles doit être encouragé. La personne homosexuelle dans l'Église Catholique a besoin de notre amour et de notre respect, de notre soutien et de notre prière.

    Le pape François déclare avec justesse: « nous désirons d’abord et avant tout réaffirmer que chaque personne, indépendamment de sa tendance sexuelle, doit être respectée dans sa dignité et accueillie avec respect, avec le soin d’éviter  ‘toute marque de discrimination injuste’ et particulièrement toute forme d’agression et de violence » (AL, 250).

    Votre déclaration du 20 septembre ne reflète pas l'amour de Dieu pour la personne homosexuelle. Au contraire, elle invite les consciences à ignorer la gravité du mal moral. Le péché (dans ce cas, une union homosexuelle) ne sera jamais une « source de paix et de bonheur partagé », comme vous le proclamez.

    ***

    Nous prions et demandons que la clarté soit rétablie, que la confusion cesse, que l'amour désintéressé du Christ, Vérité Incarnée, entre dans nos cœurs afin que nous puissions nous aider mutuellement à porter nos croix, à soulager la souffrance et à vivre selon les enseignements de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. 

    Désireux de suivre les commandements de Dieu et la doctrine de l'Eglise et pour le bien  de l’unité de l’Église, au nom de très nombreux catholiques souffrants et offensés de votre déclaration, nous vous demandons de rétracter votre document « Être proche des personnes homosexuelles sur le plan pastoral », datant du 20 septembre 2022. 

    Nous le demandons par amour de Dieu et de ses commandements, par amour de l’Eglise, et par amour pour les personnes homosexuelles qui désirent vivre le projet de Dieu sur elles.

    Nous vous demandons de réaffirmer que l'union sexuelle est réservée à un homme et une femme, engagés dans le sacrement du mariage.  

    Nous ne pouvons pas obéir ou accepter, suivre ou participer à la nouvelle approche pastorale envers les couples homosexuels telle que vous l’avez promulguée.

    Vu la gravité du sujet, nous autorisons la diffusion large de cette lettre.

    Nous vous prions d’agréer, Votre Eminence, Vos Excellences, l’expression de nos sentiments les plus respectueux.

    G. et M-M. LEBBE

  • Quand le cardinal Müller pourfend le nihilisme anthropologique

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    De kath.net/news :

    "Personne ne peut réformer ou moderniser l'enseignement du Christ"

    20 octobre 2022

    "Le nihilisme anthropologique est ... significativement hostile à la vie. Cela devient manifeste dans l'exigence de tuer les enfants dans le ventre de leur mère comme un droit humain". Par Gerhard Cardinal Müller, Rome

    Une version abrégée du texte suivant "L'homme créé à l'image de Dieu - Un manifeste contre le nihilisme anthropologique" a été prononcée par le cardinal Gerhard Müller lors du "XIV Congreso Mundial de las Familias", la XVIe rencontre mondiale des familles (30.9.-2.10.2022), à Mexico City. Près de 10.000 participants permanents ont pris part à la rencontre, auxquels se sont ajoutés de nombreux visiteurs d'un jour. D'autres personnalités éminentes ont pris la parole lors du congrès, notamment le cardinal Carlos Aguiar Retes, archevêque de Mexico, la mère du jeune Italien béatifié Carlo Acutis et Christopher West (fondateur et directeur de l'institut "Théologie du corps" selon Jean-Paul II). Le congrès a été défendu par des chrétiens catholiques, non catholiques et des organisations non religieuses et a défendu la famille et le mariage.

    Friedrich Nietzsche (1844-1900), le prophète du nihilisme post-chrétien, a annoncé, après la mort de Dieu, le surhomme qui est pour lui-même son propre dieu et son propre créateur (cf. F. N. Ainsi parlait Zarathoustra I. De la vertu qui donne : "Tous les dieux sont morts ; maintenant nous voulons que vive le surhomme"). C'est une réédition de ce programme d'autodépassement de l'homme vers le créateur, à l'égal d'un dieu, d'un hybride bio-technique supérieur que nous propose Yuval Noah Harari, le gourou du transhumanisme et du posthumanisme, dans son livre intitulé : Homo Deus. A Brief History of Tomorrow (2015).

    Ce qui devait ressortir du soi-disant "Nouvel ordre mondial" contre le Dieu de la révélation chrétienne, ce n'était pas le surhomme divin, mais l'inhumain diabolique du XXe siècle. Si la phrase de Nietzsche "Dieu est mort" reflète la conscience du monde d'aujourd'hui, il est clair que, sous les auspices de ce nihilisme, "son déploiement ne peut plus avoir pour conséquence que des catastrophes mondiales". (M. Heidegger, le mot de Nietzsche "Dieu est mort" : ders., Holzwege, Frankfurt a.M. 1972, 201). C'est l'ère des guerres mondiales, des génocides, des exterminations de masse et des crimes les plus monstrueux contre l'humanité.

    Si l'homme ne peut plus être la créature à l'image et à la ressemblance du Dieu trinitaire, il s'enfonce dans le tourbillon du nihilisme anthropologique. Les idéologues de la "modernité sans Dieu" ne connaissent l'homme que comme un caprice des dieux mythiques, comme un hasard des éléments naturels qui se jouent d'eux-mêmes, comme un organisme de l'évolution qui se complexifie (religion écologique) ou comme un produit de la société et de l'histoire (marxisme) ou comme une offre du catalogue de marchandises (capitalisme comme maximisation du profit). Au lieu du Logos de Dieu qui aime tout ce qui est humain et qui s'atteste lui-même dans sa parole et son esprit au peuple élu de l'alliance en tant que créateur du monde et sauveur de tous les hommes, c'est alors la raison de l'homme fini, sujette à l'erreur et guidée par ses intérêts, qui se donne consciemment un sens et se fixe un but à sa "volonté de puissance" (Niezsche). L'homme n'est alors plus seulement "maître et possesseur de la nature" (Descartes) comme au début des temps modernes, mais aussi idéologiquement le créateur de son moi spirituel. Il est contraint de s'élever de manière existentialiste et émancipatrice du néant vers l'être. L'homme est ce qu'il fait de lui-même. (Jean-Paul Sartre). L'être spirituel et corporel se dissout dans l'histoire de la vie en expériences de soi qui ne peuvent plus être intégrées et en déterminations de soi émancipées, qui flottent comme des fleurs d'eau de toutes les couleurs à la surface sans jamais prendre racine.

    Mais alors, mon corps n'est plus non plus mon moi dans sa base matérielle de possibilité. Mon corps ne serait lié à moi que de manière accidentelle, comme un vêtement qui se laisse retailler et auquel il s'agit de donner un nouvel outlook.

    Le nihilisme anthropologique a pour père l'orgueil de la créature qui veut être comme Dieu (Gn 3,5) et qui veut établir elle-même la différence entre le bien et le mal, le vrai et le faux. Sa mère d'emprunt est la folie aveugle des impies, qui échangent la "gloire du Dieu incorruptible" avec les images idéologiques qu'ils se sont fabriquées. Si l'homme adore le créé à la place du Créateur, il perd la gloire des enfants et des amis de Dieu (cf. Rm 1, 20-32).

    Le nihilisme anthropologique est significativement hostile à la vie, tant dans sa forme politique que dans le pathos idéologique et émancipateur de l'idéologie Woke. Cela devient manifeste dans la revendication du meurtre des enfants dans le ventre de leur mère comme droit humain. Les utilitaristes exigent la mort par grâce (euthanasie) pour les personnes usées ou qui ne peuvent plus être utilisées.

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  • Les promesses d'un président sénile

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    De kath.net/news :

    "JE SUIS DÉSOLÉ!" Le président américain sénile Joe Biden fait de tuer l'enfant à naître sa première priorité !

    19 octobre 2022

    Le président américain "catholique" ignore les priorités de vote des citoyens américains, veut se battre pour les couples mariés dans leurs chambres et dit ensuite "Merci, je suis désolé" à la fin d'un discours fou en faveur de l'avortement

    Washington DC (kath.net)

    Trois semaines avant les importantes élections au Congrès aux États-Unis, le président américain officiellement catholique, Joe Biden, a fait du meurtre d'enfants à naître un enjeu central de sa campagne et a déclaré que son parti réintroduirait le droit de tuer dans tout le pays si les démocrates obtiennent une majorité dans l'élection. "Si nous le faisons, alors c'est ma promesse à vous et au peuple américain : la première loi que j'enverrai au Congrès sera Roe v. Wade." Depuis l'annulation de la décision historique nationale "Roe v. Wade" par la Cour suprême des États-Unis, de nombreux États américains ont imposé des restrictions sur le meurtre jusqu'à la naissance, ce que les démocrates américains. Le discours d'hier a de nouveau montré que Biden ne sait manifestement plus exactement ce qu'il dit. Alors il a d'abord dit qu'il se battra dur pour les couples mariés dans leurs chambres. À la fin de son discours sur l'avortement, il a dit "Merci, je suis désolé".

    Cependant, la plupart des sondages américains montrent clairement que les électeurs américains ont actuellement des préoccupations différentes de Biden et que les problèmes économiques et les problèmes de sécurité intérieure sont nettement plus importants pour la plupart des électeurs et que les démocrates sont très susceptibles de perdre la Chambre des représentants américaine. C'est plus serré au Sénat, puisque seulement 1/3 des sièges y sont élus et cette fois les démocrates ont théoriquement une bonne position de départ en raison de la constellation de sièges au Sénat en lice. Mais là aussi, la plateforme américaine "Realclearpolitics" prédit que les Républicains pourraient gagner 2 sièges et ainsi remporter la majorité. Avec une perte des deux chambres, Biden serait de facto l'histoire à partir de janvier et ne pourrait pas faire passer un seul projet.

  • Une civilisation dans laquelle s’opposeront des maîtres riches et puissants et des esclaves déshumanisés puis sous-humanisés

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    « Le XXIe siècle sera celui de la réification »

    18 octobre 2022
     

    Dans un entretien pour le journal Le Figaro, Luc Ferry et Michel Onfray débattent de la question du transhumanisme.

    « Gestation pour autrui, location de l’utérus, vente d’enfants, achat des ovocytes, procréation médicalement assistée, projet d’interruption médicale de grossesse portée à neuf mois » : pour Michel Onfray, le constat est clair. « On peut dire dès à présent que le XXIe siècle sera celui de la réification, c’est-à-dire celui de la transformation de tout en chose et en objet afin que tout puisse se vendre, se louer, s’échanger ». Une fois le monde devenu « un vaste supermarché répandu en arborescence », c’est le transhumanisme qui va lui « donner son sens ». C’est-à-dire « vivre plus longtemps, jouir plus longtemps, consommer plus longtemps, et ce dans une civilisation dans laquelle s’opposeront des maîtres riches et puissants et des esclaves déshumanisés puis sous-humanisés », prévient-il.

    Post-humanisme vs. transhumanisme

    Luc Ferry veut distinguer le transhumanisme du post-humanisme. « Le post-humanisme, c’est le projet de fabriquer une post-humanité, définit-il, des machines dotées d’une intelligence artificielle forte, qui auraient les caractéristiques de l’être humain la conscience de soi et des émotions ».

    Mais pour Michel Onfray, le transhumanisme n’est que le « cheval de Troie ». « Au départ, ils disent leur souhait de faire marcher les tétraplégiques avec des exosquelettes, puis on s’aperçoit qu’ainsi ils fabriquent des cyborgs », affirme-t-il. Ou bien que, pour vaincre la maladie d’Alzheimer, les chercheurs s’intéressent à « numériser la mémoire afin de transférer un certain nombre d’informations dans le cerveau d’un tiers ». Sous couvert d’une « bonne intention de départ », c’est « l’Homme Nouveau, un homme augmenté », qui est recherché. Finalement, « le posthumanisme est l’horizon de la réification et le transhumanisme, l’instrument de sa réalisation », pointe Michel Onfray.

    Le transhumanisme à l’heure de la légalisation de l’euthanasie

    Luc Ferry note toutefois un paradoxe : « Nous avons d’un côté les petits génies de la Silicon Valley, qui réfléchissent à prolonger la vie, et de l’autre côté, nous débattons, notamment en France, de l’euthanasie ». « Ce paradoxe ne montre-t-il pas le dérèglement de notre civilisation ? », interroge-t-il.

    D’autant que « la demande de mort peut recouvrir une demande d’amour à laquelle je trouve indigne de répondre par la mort », affirme le philosophe.

    Source : Le Figaro, Alexandre Devecchio (14/10/2022)

  • L'inquiétante dérive de l'Académie pontificale pour la vie

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Défenseurs de la vie mais avorteurs : des idées confuses au Vatican

    19-10-2022

    Les nouvelles nominations à l'Académie pontificale pour la vie - voir l'entrée de l'économiste Marianna Mazzucato - confirment la "ligne Paglia" d'ouverture à des experts dans des domaines importants mais de principe pro-avortement. Et les voix les plus fidèles à l'identité originelle de l'Académie, et donc critiques de la direction actuelle, sont purgées.

    Purge du Conseil d'administration des personnalités liées aux racines de l'Académie pontificale pour la vie (PAV) et inclusion parmi les membres ordinaires d'autres personnalités qui n'ont rien à voir avec la défense de la vie. Ainsi, la "nouvelle" Académie Pontificale pour la Vie coupe encore plus les ponts avec le passé et crée un curieux antagonisme avec le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie.

    Les nouvelles nominations, annoncées le 15 octobre, ont fait du bruit surtout en raison de la présence parmi les membres ordinaires de l'économiste italo-américaine Marianna Mazzucato, décrite comme athée, pro-avortement et liée au Forum économique de Davos. Mais les rendez-vous les plus sérieux pour l'avenir de l'Académie pontificale pour la vie sont autres. Bien sûr, le scandale de la nomination de Mazzucato est compréhensible, étant donné le curriculum de l'économiste ; mais depuis que Monseigneur Vincenzo Paglia a pris la direction de l'APV, être contre l'avortement, la contraception, l'insémination artificielle et l'euthanasie n'est plus une condition pour siéger dans l'organisme créé par Jean-Paul II pour défendre la vie.

    Si, dans cette nouvelle conception, la défense de la vie a élargi ses frontières pour englober désormais tout ce qui concerne la vie humaine - de la migration à la défense de l'environnement - le lien profond entre la défense de la vie, de la conception à la mort naturelle, et le respect de la dignité humaine dans toutes les autres circonstances de la vie a pratiquement disparu. Il est ainsi devenu possible de nommer des personnalités pro-avortement au sein de l'APV au nom de leur expertise dans certains domaines spécifiques.

    Déjà les premières nominations de l'administration Paglia, effectuées en 2017, avaient soulevé de fortes réactions ; aujourd'hui, avec la nomination de Mazzucato, le même chemin est poursuivi. Dans ce cas, nous avons une économiste de renommée internationale, qui a également été conseillère économique du Premier ministre de l'époque, Giuseppe Conte, très proche du président du Forum économique de Davos (WEF, World Economic Forum), et donc une théoricienne de la Great Reset ainsi que de la transition écologique (l'un de ses récents tweets appelait à un " verrouillage climatique "). Dans ses livres et ses essais, elle plaide avec force pour un État entrepreneurial.

    Le pape François l'apprécie pour ses thèses en faveur de ce que l'on appelle le "capitalisme inclusif". Elle a d'ailleurs été l'un des protagonistes de la récente réunion d'Assise sur l'"économie de François", en dirigeant un séminaire sur la finance. Mais elle circule déjà depuis un moment dans les milieux catholiques, à tel point qu'elle a également été invitée à la Rencontre de Rimini en 2020. Il n'est donc pas surprenant, compte tenu des antécédents d'autres gourous laïcs et athées qui ont fait la loi au Vatican, qu'à un moment donné, Mazzucato ait également été glissé dans un organisme dépendant du Saint-Siège.

    Mais pourquoi l'APV ? Qu'est-ce qu'un économiste et le discours sur le capitalisme ont à voir avec les questions de vie ? Mazzucato fait également partie des contributeurs à l'Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable, et Monseigneur Paglia pense manifestement que ses principes sur l'économie inclusive sont utiles pour montrer la voie à une redistribution des ressources de santé en faveur des pays pauvres.

    Mais la question demeure : comment est-il possible de penser que le droit à l'avortement (un tweet de Mazzucato mettait en cause la décision de la Cour suprême américaine annulant Roe vs. Wade) peut être concilié avec des politiques pro-vie dans des secteurs spécifiques, notamment les soins de santé ?

    Une question que d'autres membres de l'APV se sont probablement posée ces dernières années. C'est ainsi que les voix les plus critiques à l'égard de la gestion de Paglia ont disparu du nouveau conseil d'administration, tandis que Monseigneur Alberto Germán Bochatey, évêque auxiliaire de La Plata (Argentine), a été écarté des membres ordinaires. Bochatey est un grand expert en bioéthique, disciple du Cardinal Elio Sgreccia qui a été à la tête de l'APV pendant 14 ans. N'a pas non plus été renouvelé comme membre ordinaire Alain Lejeune, professeur de droit pharmaceutique, lui aussi fidèle à l'héritage du cardinal Sgreccia.

    Mais pour en revenir au Conseil de direction, le pape François a viré les personnalités qui avaient le plus contesté la "ligne Paglia" ces dernières années : le professeur Adriano Pessina, directeur du Centre de bioéthique de l'Université catholique de Milan, et le Dr Monica Lopez Barahona, présidente de la délégation espagnole de la Fondation Jérôme Lejeune et directrice de la Chaire de bioéthique Jérôme Lejeune à Madrid. Tous deux restent des membres ordinaires. (...)

    En tout cas, la signification des exclusions est claire : en ce qui concerne Monseigneur Paglia, ils s'étaient plaints à plusieurs reprises de la manière autoritaire de procéder, prenant des initiatives et des positions qui n'étaient pas partagées par le Conseil de direction ou dont le Conseil de direction n'avait pas connaissance. Et ils étaient évidemment en désaccord avec les nouvelles orientations et ouvertures sur les questions de bioéthique - telles que les récentes sur la contraception, la F.I.V. et l'euthanasie - qui bouleversent les critères de la théologie morale.

    Les nouvelles nominations marquent donc une nouvelle accélération vers une conception réduite de la vie et de sa valeur, qui éloigne également l'Académie Pontificale pour la Vie de la ligne du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, qui - bien qu'avec toutes ses limites - maintient l'approche traditionnelle, comme le démontre le récent document pour la préparation des fiancés au mariage. Encore une autre contradiction dans ce pontificat.

  • Le pape nomme Mariana Mazzucato, économiste pro-Agenda 2030 et pro-avortement, membre de l'Académie pontificale pour la vie

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    D'Infocatolica.com et de Riposte catholique :

    Le pape nomme Mariana Mazzucato, économiste pro-Agenda 2030 et pro-avortement, membre de l'Académie pontificale pour la vie

    Le Pape a nommé de nouveaux membres ordinaires et membres du conseil d'administration de l'Académie pontificale pour la vie. Parmi les premiers, l'économiste italo-américaine Mariana Mazzucato, partisane des objectifs de développement durable et de l'Agenda 2030, a récemment fait l'éloge du discours pro-avortement d'une présentatrice de télévision américain.

    17/10/22

    Le Saint-Siège a rendu publiques les nominations suivantes à l'Académie pontificale pour la vie

    Nomination des membres du Conseil d'administration de l'Académie pontificale pour la vie

    Le Saint-Père a nommé les membres du Conseil d'administration de l'Académie pontificale pour la vie : Son Excellence Mgr Noël Simard, évêque de Valleyfield (Canada) ; le Révérend Mgr Philippe Bordeyne, doyen de l'Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille ; le Révérend Recteur de l'Université Saint-Thomas d'Aquin et Directeur du Centre de recherche biomoléculaire Pietro Annigoni à Ouagadougou (Burkina Faso) ; le Révérend Dr. Margarita Bofarull Buñuel, R.S.C.J., professeur de théologie morale à l'Universidad Centroamericana José Simeón Cañas à Antiguo Cuscatlán (El Salvador) ; Ch.ma Prof. Laura Palazzani, professeur de philosophie du droit à la Libera Università Maria Santissima Assunta à Rome (Italie).

    Nomination des membres ordinaires de l'Académie pontificale pour la vie

    Le Saint-Père a nommé membres ordinaires de l'Académie pontificale pour la vie Son Excellence Monseigneur Carlos Gustavo Castillo Mattasoglio (archevêque de Lima), le Révérend Père Humberto Miguel Yáñez Molina, S.I.,. Carlos Centeno Cortés, Roberto Dell'Oro, Federico de Montalvo Jääskeläinen, Paolo de Tarso Ramos Ribeiro, Mariana Mazzucato, Saad Al-Din Mosaad Helaly, John N. Nkengasong, Jean Marie Okwo-Bele, Stephan Werner Sahm, Martha Margarita Luz Tarasco Michel, Sheila Dinotshe Tlou et Krzysztof Wiak.

    Mariana Mazzucato, économiste, est l'une des forces motrices des Objectifs de développement durable qui font partie de l'Agenda 2030 et du Nouvel ordre mondial. En août 2019, elle a publié dans le magazine Nature, avec d'autres personnalités de la durabilité, l'article "Six transformations pour atteindre les Objectifs de développement durable", une étude stratégique pour comprendre ce qu'est l'Agenda 2030.

    Et en juin de cette année, elle a fait l'éloge sur Twitter du discours d'une présentatrice de télévision américain pro-avortement qui critiquait le rôle du christianisme et des chrétiens dans la vie politique en ces termes :

    « Je me fiche que vous soyez chrétien, je me fiche de ce que dit la Bible, j’ai l’impression que c’est un spectacle de clowns assis là à essayer de déchiffrer ce que votre petit livre mythique a à dire sur ces questions politiques très réelles. Je ne crois pas au christianisme, ce qui signifie que vous n’avez pas à dicter la façon dont je vis ma vie en fonction de votre religion, je me fiche de ce que dit la Bible… Je me fiche de votre foutue religion. »

    En août 2019, elle a publié dans le magazine Nature l’article « Six transformations pour atteindre les Objectifs de développement durable », une étude stratégique pour comprendre ce qu’est l’Agenda 2030. Parmi ces transformations, les standards de la « santé reproductive », donc la contraception et l’avortement.

    Enfin, elle est considérée comme une des têtes pensantes des socialistes démocrates des Etats-Unis. Elle a notamment participé à la campagne de Bernie Sanders.