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Europe - Page 105

  • Les migrants chrétiens persécutés dans les camps de réfugiés

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    Lu sur le site de "Portes Ouvertes" :

    Migrants : la persécution les suit jusqu’en France

    Portes Ouvertes tire la sonnette d’alarme après l’agression d’un groupe de chrétiens iraniens et le meurtre de l’un d’entre eux dans le camp de la Grande Synthe en décembre dernier.

    Parmi les milliers de migrants qui ont fui le Moyen-Orient pour gagner l’Europe, les chrétiens réalisent qu’un fardeau hélas familier les a suivis : la persécution en raison de leur croyance. Le phénomène a été observé en divers lieux à travers l’Europe, y compris dans le camp de la Grande Synthe dans le Nord de la France près de Dunkerque, où des Iraniens convertis ont été la cible de migrants originaires d’Irak.

    Dans la nuit du 14 décembre 2015, une agression à l’arme blanche a fait plusieurs blessés parmi les chrétiens. L’un d’eux, Mohammed (19 ans) a été tué. La police de secteur a été informée et une enquête est en cours.

    Une des victimes de cette agression, un homme de 29 ans qui souhaite garder l’anonymat a expliqué : « La mafia kurde s’oppose généralement aux chrétiens. Lorsqu’on confie notre argent aux passeurs pour qu’ils nous aident à gagner l’Angleterre, non seulement ils ne nous aident pas mais ils nous le volent et ne nous rendent rien. Ensuite, ils nous attaquent en nous traitant de sales infidèles. Ils m’ont agressé au couteau et ont tabassé mes amis. »

    Inacceptable

    « Ces conditions pourraient être améliorées, si les migrants qui s’intéressent au christianisme pouvaient le faire en toute sécurité », a déclaré Michel Varton, directeur de Portes Ouvertes France, association au service des chrétiens persécutés dans le monde à cause de leur foi. De nombreux chrétiens parmi les réfugiés fuient la persécution et la discrimination. Ils sont déjà traumatisés par leur terrible épreuve au Moyen-Orient. Imaginez leur désespoir quand, une fois en France, ils souffrent de la même discrimination et de la haine de la part d’autres migrants. Les églises locales se sont dévouées pour aider les réfugiés, qu’ils soient chrétiens ou qu’ils s’intéressent à la foi. Les autorités doivent leur permettre d’avoir à leur disposition de simples bâtiments où ils pourraient se réunir et célébrer Dieu en toute sécurité, et garantir la liberté de croyance dans les camps. Il est absolument inacceptable qu’en France, quelqu’un perde la vie à cause de sa foi. »

    Fortes inquiétudes

    Selon Philippe Dugard, pasteur de l’Église Évangélique du Littoral (EEDL), dans la ville voisine de Saint-Pol-sur-Mer « entre novembre et décembre, il y avait là un groupe d’Iraniens qui ont déclaré leur foi en Christ, et qui ont commencé à fréquenter notre église. Certains sont orthodoxes, tandis que d’autres se disent chrétiens, sans s’être vraiment convertis. Mais nous avons fait connaissance, et nous pensions qu’ils avaient une réelle soif spirituelle. Et puis un soir (le 14 décembre 2015) nous avons appris que deux d’entre eux avaient été poignardés, et qu’un troisième avait disparu. Alors, nous avons décidé qu’en tant que chrétiens, nous ne pouvions pas les laisser seuls dans cette situation, et les victimes elles-mêmes nous ont dit qu’elles ne voulaient plus rester dans le camp, car elles se sentaient menacées. »

    Cet incident a marqué le début du soutien de l’EEDL aux migrants persécutés. Les jours suivants, les victimes de persécution ont été placées dans des hôtels, avant d’être conduites à l’Armée du Salut de Dunkerque, la ville la plus proche du camp.

    Une tension constante

    Trois mois après l’agression contre les migrants iraniens, la tension reste constante, selon le pasteur Philippe Dugard. La plupart des victimes des attaques de décembre sont parties. Certains sont parvenus à gagner l’Angleterre, leur destination de prédilection, alors que d’autres, lassés d’attendre une traversée hypothétique faute de moyens, sont rentrés en Iran. D’autres encore sont partis vers d’autres destinations européennes, avec l’espoir d’atteindre l’Angleterre différemment.

    Un cocktail explosif

    Les différences ethniques provoquent des tensions dans le camp entre Irakiens et la cinquantaine d’Iraniens présents. Les milliers de Kurdes irakiens sont en majorité musulmans, alors que parmi la minorité iranienne se trouvent des chrétiens. Certains d’entre eux fréquentent les églises des alentours en secret, par crainte des migrants et des trafiquants musulmans, qui exercent une forte influence dans le camp. Les raids nocturnes, les vols et la violence font partie des menaces courantes.

    Certains craignent que des membres de l’organisation État islamique ne soient infiltrés parmi les migrants, avec des intentions de radicalisation et pour imposer la charia dans le camp.

    Situé dans le Nord de la France, à proximité de la mer du Nord, le camp de la Grande Synthe accueille entre 2 500 et 3 000 migrants, pour la plupart des Kurdes d’Irak et de Syrie, mais aussi des Iraniens. En ce début de mois de mars, les migrants ont commencé à être transférés dans un camp humanitaire à quelques km de là.

  • « One of us » invite les citoyens européens à s’engager pour la défense de la vie

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    D'Adélaïde Pouchol le dans Éthique et tac sur le site de l'Homme Nouveau :

    Forum "One of us" du 12 mars 2016 :
    entretien avec Thierry de la Villejégu

    Forum ''One of us'' du 12 mars 2016 : <br />entretien avec Thierry de la Villejégu

    Entretien avec Thierry de la Villejégu, directeur général de la Fondation Jérôme Lejeune

    Propos recueillis par Adélaïde Pouchol

    « One of us », fédération d’associations européennes de défense de la vie, lance son premier forum le 12 mars prochain. En quoi cela consiste-t-il exactement ?

    Historiquement, « One of us » est le nom de l’une des premières Initiatives citoyennes européennes, dispositif que l’Union européenne a mis en place pour développer « la démocratie participative en Europe ». En 2015, l’initiative « One of Us » dénonçait le financement de la recherche sur l’embryon humain et des campagnes d’avortement extra-Union, par le budget européen. Et ceci, en contradiction avec les compétences juridiques de l’Union et en compétition avec celles des États membres qui pour certains interdisent ce type de recherche. Plus de deux millions de citoyens européens ont signé la pétition, faisant de « One of us », la première Initiative par le nombre de citoyens mobilisés. Ce très grand succès populaire n’a hélas pas été transformé en succès politique, car malheureusement la Commission de Bruxelles n’a pas joué le jeu. Elle a écarté toute discussion sur ce sujet brûlant, qui aurait pu l’amener à se prononcer sur l’identité humaine de l’enfant à naître.

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  • Il est urgent que les chrétiens orthodoxes reconnaissent la terrible vérité du 10 mars 1946

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    TRIBUNE (source)

    Il est urgent que les chrétiens orthodoxes reconnaissent la terrible vérité du 10 mars 1946

    * Antoine Arjakovsky, chrétien orthodoxe, Paris; Andrey Chernyak, chrétien orthodoxe, Moscou; Taras Dmytryk, chrétien orthodoxe, Lviv; Jim Forest, chrétien orthodoxe, Amsterdam; Père Georges Kovalenko, chrétien orthodoxe, Kiev; Inga Leonova, chrétienne orthodoxe, New York; Père Christophe Levalois, chrétien orthodoxe, Paris; Père Michael Plekon, chrétien orthodoxe, New York; Olga Sedakova, chrétienne orthodoxe, Moscou; Constantin Sigov, chrétien orthodoxe, Kiev; Cyrille Sollogoub, chrétien orthodoxe, Paris; Daniel Struve, chrétien orthodoxe, Paris; Natallia Vasilevich, chrétienne orthodoxe, Minsk; Bertrand Vergely, chrétien orthodoxe, Paris; Andri Yurash, chrétien orthodoxe, Kiev; le 07/03/2016 à 12h45

  • 6ème semaine pour la Vie au Parlement européen le 15 mars : venez nombreux !

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    Week-for-Life-2016-final-1.jpgLa 6ème semaine pour la Vie du Parlement Européen de Bruxelles se déroule le 15 mars et a pour thème « démographie contre enfants à la carte : quel futur pour l’Europe ».

    De 9 h à 12 h, des experts vont intervenir sur des thèmes comme « transhumanisme et démographie » - « le protocole de Groningen : entre eugénisme et compassion, quel visage de la démographie européenne » - « le prix de la globalisation : fabrique de la vie »- « comment améliorer l’homme grâce à la génétique ? »

    Mobilisez vous pour y assister, montrer que la défense de la vie compte pour vous, ne pas laisser ces quelques députés européens courageux seuls.

    Inscrivez vous sur https://docs.google.com/forms/d/1SPU9oyTwhXGPYa7YycCtGYLgENUFRoR6Fjikqy_e1W8/viewform

    ATTENTION :  carte d’identité/passeport obligatoire pour vous inscrire. Et à la question « One of Us Member Entity » répondre : "Fondation Lejeune".

  • L'époque médiévale, douce pour les femmes ?

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    D'Eugénie Bastié sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Les Filles au Moyen Âge: c'est toi l'obscurantiste ! 

    XVM2bec849c-cda3-11e5-85f1-b52fa717e71f-300x300.jpgFIGAROVOX/CRITIQUE: Le film d'Hubert Viel, avec Michael Lonsdale, est un chef-d'œuvre de douceur et de poésie. Il vient rétablir une vérité historique: l'époque médiévale était douce pour les femmes.

    Depuis Les Visiteurs, l'image moyenne et vague que nous avons du Moyen Âge est celle d'une vaste fosse à purin, où surnagent des mages noirs, des gueux édentés et des seigneurs très méchants. Quant aux femmes, les pauvres, elles étaient soit des sorcières vouées au bûcher par des curés sales et malveillants, soit des princesses godiches prisonnières dans leurs tours, attendant désespérément un valeureux chevalier. C'est après, bien plus tard qu'est arrivé la Libération, avec Simone de Beauvoir, qui d'un coup de baguette magique a libéré la femme de l'esclavage, passée «de l'ombre à la lumière» grâce à la pilule, au chéquier et à l'IVG. Tel est, en substance, le conte qu'on nous raconte.

    Le film, Les Filles au Moyen Âge, vient sonner le glas de ces idées reçues. Dans un petit pavillon de la France périphérique, entre une rocade encombrée et une zone industrielle, trois petites filles exaspérées parce que les garçons préfèrent jouer à la console qu‘avec elles, vont voir leur grand-père. Celui-ci, incarné par l'immense Michael Lonsdale, commence à leur raconter une histoire: celle des filles au Moyen-âge. Les petites saynètes, tournées en noir et blanc dans des paysages bucoliques, des décors et des déguisements extrêmement simples s'enchaînent, ponctuées par la voix douce de Lonsdale.

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  • Gestation pour autrui (GPA): le Conseil de l’Europe va-t-il adopter une position forte en faveur de la dignité de l'Homme?

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    Communiqué de presse de la FAFCE*

    Gestation pour autrui (GPA): le Conseil de l’Europe va-t-il adopter une position forte en faveur de la dignité de l'Homme?

    Bruxelles, le 4 mars 2016

    Le 15 mars, la Commission des Questions sociales de la santé et du développement durable de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe va examiner un rapport préliminaire et probablement voter sur un projet de résolution et un projet de recommandation sur les Droits de l’homme et les questions éthiques relatives à la gestation pour autrui

    La Fédération des Associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) est très préoccupée par le risque de légitimer la pratique de la GPA, qui est une exploitation des femmes et des enfants.

    En Janvier, le Comité a décidé de ne pas examiner un conflit d’intérêt potentiel du rapporteur, le Dr. Petra de Sutter (Groupe socialiste, Belgique), qui est également le directeur du service de médecine reproductive à l’hôpital de Gand, où la GPA est pratiquée. De plus, le Dr. De Sutter a des liens publics avec une clinique indienne qui pratique la gestation pour autrui de façon commerciale.

    Les honorables collègues du Dr. De Sutter vont-ils continuer à négliger ces faits ? Comme nous l’avons déjà déclaré, ceci est une approche très surprenante dans une institution dont la mission est de soutenir les droits de l’Homme et l’état de droit.

    Plus encore, la FAFCE a fait état de plusieurs doutes au sujet de la transparence et de l’impartialité de la procédure dans son ensemble. Le dernier motif à ces doutes est le fait que ce rapport préliminaire sera examiné à huis clos. Ce sujet particulièrement sujet à controverse devrait faire l’objet d’un débat public et transparent. Il concerne la dignité de nombreuses femmes et nombreux enfants à travers le monde.

    Le président de la FAFCE, Antoine Renard, a déclaré : « Nous voyons maintenant un risque concret pour que le Conseil de l’Europe adopte un mauvais compromis : au lieu de promouvoir le Bien commun en travaillant à une interdiction internationale de la GPA, l’Assemblée parlementaire peut être tentée de choisir une solution de compromis sous l’influence forte d’intérêts idéologiques et financiers ». Cela contredirait également la position claire adoptée par le Parlement Européen, qui dit que « la GPA doit être interdite et traitée comme un sujet urgent dans les instruments relatifs aux Droits de l’homme ».

    La FAFCE, qui a un statut participatif au Conseil de l’Europe, a demandé aux membres de l’Assemblée parlementaire d’examiner en détail et avec le temps de réflexion nécessaire le sujet de la GPA, afin de protéger la dignité humaine et l’intégrité physique et mentale des enfants et des femmes. La FAFCE a présenté une note d’information (disponible aussi en anglaisallemandet italien) soulignant que le seul type de réglementation que le Conseil de l’Europe devrait promouvoir est une interdiction totale de la GPA au moyen d’un instrument international.

    LA FAFCE demande à toutes les organisations qui s’opposent à la GPA de joindre leurs forces et de se faire entendre. Tous les citoyens peuvent signer la pétition No maternity traffic et rendre leurs représentants à l’Assemblée parlementaire responsables de leurs décisions.

    La FAFCE en appelle également aux membres de la Commission des Questions sociales pour considérer le débat du 15 mars à Paris comme une opportunité de prendre position en faveur de la dignité de l'Homme et de travailler vers une abolition universelle de la GPA sous toutes ses formes.

    Contact: Maria Hildingsson, Secrétaire Général
    Mob. +32 4 70 20 39 18
    info@fafce.org

    * La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe, FAFCE, détient un statut participatif auprès du Conseil de l’Europe, est membre de la Plateforme des droits fondamentaux de l’UE et représente les associations familiales de 15 Etats européens.

  • Entre l'Europe et la Pologne, c'est le bras de fer

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    Sur le site de Famille Chrétienne, Antoine Pasquier et Aymeric Pourbaix donnent la parole au vice-ministre polonais des Affaires étrangères :

    Pologne / Europe : le bras de fer

    Vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Aleksander Stepkowski répond aux inquiétudes de la Commission européenne et met en avant la nouvelle politique familiale de son pays.

    La Commission européenne a lancé une procédure de mise sous surveillance de votre pays. Que répondez-vous à ceux qui vous accusent d’atteintes à la liberté de la presse ?

    Délicate question. Une part considérable de l’establishment polonais, qui a engagé le pays sur la voie de réformes postmodernes pendant huit ans, a ensuite été rejetée par les Polonais aux dernières élections. Mais il cherche à présent à protéger ses intérêts depuis l’extérieur. Et bénéficie de soutiens extrêmement puissants des médias libertaires à travers l’Europe. Ceux-là ont été à l’origine d’une hystérie à propos de la politique en Pologne, très différente de la réalité. Par exemple, c’est après des réactions exagérées sur la base d’articles du Monde que le secrétaire général du Conseil de l’Europe a demandé une veille sur la Pologne.

    Que reprochez-vous à la Commission européenne ?

    De vouloir étendre ses compétences au-delà de ce que les traités européens permettent. Une des difficultés relève de la volonté de la Commission d’établir un « nouveau cadre légal pour renforcer l’État de droit ». Le problème est que cette disposition est présentée comme une obligation pour les pays concernés, ce que les traités n’autorisent absolument pas.

    Selon la Commission, le fameux « nouveau cadre » serait un chantier préparatoire à l’application de l’article 7 du traité de Maastricht (1). Mais, en 2014, le service juridique du Conseil de l’Union européenne a émis l’avis que le « nouveau cadre légal » est ultra vires [expression qui caractérise un abus de pouvoir, Ndlr]. Et la France a été l’une des plus critiques à l’égard de ce « nouveau cadre légal ».

     
  • Des propos percutants du pape François sur l'Europe, la laïcité, les idéologies et le culte de l'argent

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    Jean-Pierre Denis, sur le site de La Vie, rapporte les propos tenus par le pape avec une délégation française le mardi 1er mars (extraits) :

    Conversation politique avec le pape François

    (...) Mardi 1er mars à 16h30, au rez-de-chaussée de la fameuse Casa Santa Marta qui lui sert de résidence et de bureau, sur le flanc écrasant de la basilique Saint-Pierre, François a accordé une étonnante audience à une trentaine de catholiques engagés dans le christianisme social. J’ai eu la chance de faire partie de l’équipée et de saisir au vol l’essentiel d’une conversation informelle qui n’est en rien une interview. Mais l’initiative en revenait à Philippe de Roux, le fondateur des Poissons roses, un petit courant de pensée né au sein du parti socialiste au moment des débats sur le mariage pour tous, rejoint pour l’occasion par un laboratoire d’idées d’inspiration personnaliste, Esprit civique. (...)

    Sur la mondialisation :

    « Il y a quelque chose qui m’inquiète », dit le pape. « Certes, la mondialisation nous unit et elle a donc des côtés positifs. Mais je trouve qu’il y a une bonne et une moins bonne mondialisation. La moins bonne peut-être représentée par une sphère : toute personne se trouve à égale distance du centre. Ce premier schéma détache l’homme de lui-même, il l’uniformise et finalement l’empêche de s’exprimer librement. La meilleure mondialisation serait plutôt un polyèdre. Tout le monde est uni, mais chaque peuple, chaque nation conserve son identité, sa culture, sa richesse. L’enjeu pour moi est cette bonne mondialisation, qui nous permet de conserver ce qui nous définit. Cette seconde vision de la mondialisation permet d’unir les hommes tout en conservant leur singularité, ce qui favorise le dialogue, la compréhension mutuelle. Pour qu’il y ait dialogue, il y a une condition sine qua non : partir de sa propre identité. Si je ne suis pas clair avec moi-même, si je ne connais pas mon identité religieuse, culturelle, philosophique, je ne peux pas m’adresser à l’autre. Pas de dialogue sans appartenance. »

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  • Les missionnaires de la miséricorde ne sont pas ceux qu’on pense

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    Il ne s’agit pas ici des « missi dominici » du pape François mandatés pour absoudre les "graviora delicta" et autres durant l’année sainte de la miséricorde mais des  "Missionnaires de la Miséricorde divine", accueillis par Mgr Rey dans le diocèse de Fréjus-Toulon. Ils ont fêté le dixième anniversaire de leur fondation en septembre dernier. Leur croissance les a obligés à acheter une maison en centre-ville. Leur fondateur et supérieur, l’abbé Loiseau, parle ici de sa communauté et de ses besoins. Christophe Geffroy l’a interviewé pour le mensuel « La Nef » : 

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    « La Nef – Vous avez fêté en septembre dernier les dix ans de votre fondation : pourriez-vous nous rappeler dans quel contexte sont nés les Missionnaires de la Miséricorde et pour quelle vocation, quel charisme ?

    Abbé Fabrice Loiseau – La société des Missionnaires de la Miséricorde est née d'une rencontre avec Mgr Rey, alors que je lui faisais part d’intuitions missionnaires. L’évêque de Toulon me rappelle un soir : « Il faut que tu fondes ! » Trois charismes me paraissaient nécessaires pour une vie sacerdotale et missionnaire à notre époque : annoncer la miséricorde au monde, vivre de l'eucharistie grâce à l'adoration une heure chaque jour et célébrer la forme extraordinaire du rit romain, et enfin participer à la nouvelle évangélisation par une annonce directe de la foi, particulièrement aux musulmans. La dimension missionnaire de ce projet était une priorité pour Mgr Rey et pour moi. 

    Où en sont aujourd’hui les Missionnaires de la Miséricorde, où êtes-vous implantés ?
    Les Missionnaires de la Miséricorde ont aujourd’hui trois lieux de culte : la paroisse personnelle Saint-Francois-de-Paule à Toulon, l'église Saint-Charles à Marseille et Notre-Dame-du-Peuple à Draguignan en lien avec la paroisse territoriale. Nous exerçons également un travail d'aumônerie à Toulon pour la Faculté de droit, pour un collège diocésain et pour une école primaire hors contrat. Un des prêtres de la société est responsable des JMJ au niveau diocésain. À Marseille, le prêtre assure aussi une aumônerie d’hôpital et l’aumônerie de l'école paramédicale des Armées qui dépend du diocèse aux Armées. Dans nos trois lieux, nous avons aussi créé des groupes de prière et de formation pour étudiants. Le camp Spes d'évangélisation des plages regroupe une centaine de jeunes et nous créons pour les JMJ le groupe Miséricordia. L'ouverture du pub Le Graal, à Toulon, a permis d'augmenter notre groupe de jeunes mais aussi d’avoir des contacts avec des personnes loin de l'Église. L'abbé Dubrule, mon adjoint, est en outre professeur au séminaire de la Castille.
    Notre communauté est encore modeste : cinq prêtres, onze séminaristes et un frère. Nous souhaitons, dans un premier temps, conforter nos lieux d’apostolat et développer une assistance variée dans nos paroisses. Les après-midi missionnaires avec les paroissiens sont un objectif important : il s'agit de missions de rue et de porte-à-porte avec des laïcs. Vous savez que notre souci est de développer la mission particulièrement auprès des musulmans. Cela demande une formation régulière sur l'islam et la création de liens d'amitié, c’est un investissement important pour nous. La création de groupes alpha (dîners missionnaires) est aussi une priorité. Vous voyez les projets sont nombreux…

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  • La chasse aux croix ouverte en Europe ?

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    La chasse européenne aux croix est ouverte (Source : Correspondance Européenne, 25 février)

    La croix du drapeau de la Suisse fâche les musulmans. Les grandes marquent cèdent. En suisse alémanique : « Kreuz ist Trumpf ». En français : « La croix est un atout » (jeu de mot : littéralement « trèfle atout », formule employé quand on joue au « Jass », un jeutypiquement suisse). En réponse à ce slogan publicitaire de la campagne des lignes aériennes Swiss Air, les organisations islamiques ont réagi en demandant que le drapeau suisse avec la croix soit supprimé. Des groupes de musulmans protestent, tant sur Internet que dans les médias helvétiques, au motif que cette publicité serait « une attaque contre l’islam », comme l’était le film sur Mahomet (L’Innocence des Musulmans).

    Myriam Ziesack, porte-parole de la compagnie aérienne s’est excusée de ce que cette publicité soit intervenue après la mise en ligne de la vidéo anti islamique The innocence of Muslims. La pression des investisseurs et de groupes musulmans en Suisse a déjà été telle que de grandes compagnies-phares du pays, telles que SwatchTissot et Victorinox, ont supprimé la croix du drapeau de plusieurs de leurs publicités, spécialement dans les pays arabes et asiatiques.

    Dans de nombreux cas la croix blanche sur fond rouge a été remplacée par « Swiss Made »Victorinox, la célèbre marque de couteaux, a remplacé la croix par la lettre « V ». Swatch s’est justifié en disant que « dans les pays musulmans il est interdit de montrer publiquement la croix ». Autocensure donc. Une campagne a débuté pour supprimer la croix du drapeau, surtout après l’interdiction des minarets dans le pays. Ivica Petrusic, présidente de Secondos-Plus, un groupe de pression d’immigrants musulmans de seconde génération avait alors indiqué que : « Le drapeau suisse ne correspond plus à la Suisse multiculturelle actuelle ». Elle propose un drapeau vert, rouge et jaune, qui est celui de la République Helvétique de 1799, pour « une Suisse plus progressiste et ouverte ».

    Dans le pays, suite à la bataille et à l’interdiction des minarets, la Commission Pédagogique de Roggwill, en Suisse allemande, avait interdit aux étudiants de porter des « gadgets provocateurs », tels que la croix blanche sur fond rouge.

    Une mesure semblable, en Angleterre, a porté à la disparition de la Croix de Saint-Georges sur plusieurs portes d’embarquement à l’aéroport de Heathrow ou sur les taxis de Blackpool et Cheltenham.

    Il y a quelques mois, le Real Madrid en vue de l’ouverture du gigantesque parc hôtelier-musée destiné aux fans du Club à Ras-al-Khaimah dans les Émirats Arabes, a supprimé des armoiries de son logo, la petite croix au-dessus de la couronne. Le Barcelona à son tour, pour une finale de foot à Abu Dhabi, a enlevé sur son écu la croix de Sant-Jordi. Il y a deux semaines, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a débouté l’action en dernière instance présentée en Angleterre par Nadia Evedia, licenciée de son poste au check-in de la British Airways où elle travaillait parce qu’elle portait au cou une croix. La même chose est arrivée, toujours au Royaume Uni, à Shirley Chaplin, une infirmière.

    Londres s’est donc nettement placé du côté des employeurs, mais la Cour de Strasbourg est allée plus loin, en discriminant la liberté de certaines confessions. Sur ce dossier des licenciements de femmes, le gouvernement anglais a statué déclarant que la religion chrétienne devait y mettre du sien en vertu de son caractère libéral et, dans le même temps, que la religion islamiste doit être respectée dans ses normes qui pour ses fidèles sont obligatoires. En fin de compte, l’on peut interdire les croix, mais pas le voile ni le niqab.

  • A propos de ce qui se passe en Pologne

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    Du Père Dariusz Kowalczyk SJ, cet article paru dans le journal Idziemy du 14 février 2016 et traduit par les soins d'une amie :

    "Que se passe t'il en Pologne ?" – tel est le titre d'un texte inséré dans le périodique en ligne, écrit par Henryk Woźniakowski, directeur de la maison d'édition "Znak", et en privé, frère de Róża Thun, député européen du PO (Plateforme Civique). L'auteur y explique au lecteur non-polonais, qu'à cause de divers événements internes et externes, les Polonais se sont énervés et ont élu comme président, de manière tout à fait inattendue, un inconnu, Andrzej Duda ; ensuite, lors des élections parlementaires, ils ont donné la victoire au parti PiS (Droit et Justice). Mais - selon l'auteur - ce parti victorieux a abandonné les promesses sociales et s'est concentré sur le renforcement de son pouvoir. L'ordre constitutionnel est détruit, et les médias se sont retrouvés sous le contrôle du gouvernement. Quant à la police, elle pourra surveiller encore plus les simples citoyens. Dans ce paysage apocalyptique de destruction de la Pologne par le PiS, une lueur d'espoir a cependant jailli – se réjouit le directeur de "Znak". C'est un mouvement social : le Comité de Défense de la Démocratie (KOD). A la fin de l'article, Woźniakowski assure assez mystérieusement : "Jusqu'à présent, les évêques catholiques ont décidé de ne pas faire de déclaration publique à ce sujet". Il assure ensuite, pour conclure, que les Polonais sont prêts à défendre les "acquis européens".

    Le problème ne consiste pas dans le fait que Woźniakowski possède un tel point de vue, même si - à mon avis - ce qu'il a écrit ne correspond pas à la réalité et fait du tort à la Pologne. Le problème réside dans le fait que son texte a été publié dans "Europe Infos", qui est l'organe de la Commission des Conférences Episcopales de l'Union européenne (COMECE) et celui du Bureau Jésuite Européen (OCIPE/JESC). Le lecteur peut donc penser que le texte exprime la position des évêques européens, y compris les évêques polonais. Face à ce genre de manipulation, l'épiscopat polonais se devait de réagir. Dans la lettre du secrétaire de la KEP (Conférence Episcopale de Pologne) au Secrétaire de la COMECE on peut notamment lire : "La publication de cet article dans Europe Infos, représentant les Conférences Episcopales d'Europe, est une réaction qui s'ingère dans les affaires intérieures de la Pologne. [...] nous voudrions vous prier avec affabilité de bien vouloir retirer ce texte non-objectif du site officiel d'Europe Infos et également de publier des textes, concernant en particulier des questions telles que celles-ci, avec une plus grande prudence.

    Des paroles fortes, mais combien nécessaires. Jusqu'à présent, le PO, le Parti Moderne et le KOD s'étaient limité à utiliser leurs contacts politiques et médiatiques en Occident pour représenter la Pologne gouvernée par le PiS sous les couleurs les plus sombres, et même de suggérer que la Pologne est menacée de fascisme. Ils répandent maintenant leurs histoires trompeuses en utilisant également les institutions de l'Église catholique. Habitant dans une maison religieuse internationale à Rome, je sais par expérience combien il est facile de façonner la réflexion, parmi les non-Polonais, au sujet de la Pologne et des affaires polonaises. Par exemple, six mois après la catastrophe de Smolensk, un confrère du Mexique a déclaré que les pilotes polonais avaient, par quatre fois, tentés d'atterrir de force, et se sont écrasés la quatrième fois. Car c'est une telle information qu'avait transmis la presse italienne immédiatement après l'accident et elle était restée dans la mémoire de mon confrère. Généralement, les affaires polonaises ne soulèvent pas beaucoup d'intérêt en Occident. La plupart des gens se sont bornés à "connaître" les noms de Lech Walesa et de Jean-Paul II ; ils ont entendu parler du footballeur Lewandowski et de la joueuse de tennis Radwanska. Et pas grand-chose de plus. Il est d'autant plus facile de les convaincre, grâce à un titre criard, que des choses horribles se passent en Pologne. Placer l'Eglise dans cette propagande noire indique que l'hystérie des "défenseurs de la démocratie" a atteint le sommet, ou plutôt le fond.

    Comme nous l'avons déjà indiqué, le secrétaire de la Conférence épiscopale polonaise a demandé qu'"Europe Infos" retire de son site le texte de Woźniakowski. Au moment où je termine ce feuilleton (14/2/2016), le texte s'y trouve toujours... (il a été retiré depuis lors mais il figure ICI; ndbelgicatho) Je ne connais pas les personnes qui dirigent "Europe Infos", mais je ne serais pas surpris qu'il s'y trouve des personnes plus proches de la manière de voir du libéral de gauche Guy Verhofstadt, connu pour ses attaques envers le gouvernement actuel en Pologne, que de la position de l'épiscopat polonais. Peut-être aussi les institutions catholiques auprès de l'UE ont-elles besoin d'un bon changement.

    Père Dariusz Kowalczyk SJ - paru dans le journal Idziemy du 14 février 2016

  • Vivrions-nous la fin d'un monde ?

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    C'est ce que plusieurs auteurs pensent comme le résume cet article paru sur le site cyceon.com :

    Pour les auteurs français, c’est la fin d’un monde

    La civilisation occidentale, « judéo-chrétienne » serait « finie, morte. » C’est ce qu’affirme un nombre croissant d’auteurs, au premier rang desquels des chercheurs et philosophes français. En catalyseur des évènements qui ont si durement frappé Paris en novembre 2015, se répandrait une « révolution » dont l’ « islamisme » serait la doctrine et le « terrorisme » la tactique. A « l'Occident (qui) a tué 4 millions de musulmans depuis la première guerre du Golfe, » répondent « de jeunes soldats prêts à mourir, » explique Michel Onfray. « Nous vivons la fin de la fin de l’Histoire, » affirme Alain Finkielkraut selon qui « l’Occident n’a (toutefois) pas enfanté l’islamisme. »

    Le terrorisme n’est pas l’expression d’un « nihilisme » mais l’offensive d’un « projet (révolutionnaire) profondément séduisant, » écrit Scott Atran. « Nos faiblesses les galvanisent, (…) nous avons abandonné le champ des valeurs, » estime Thibault de Montbrial qui plaide pour la réaffirmation de l’identité française. Pour nombre d’auteurs, la réaction militaire de l’Occident et sa perte de transcendance à travers sa réduction au simple consumérisme l’ont condamné. Dépourvu ainsi de spiritualité, l’Occident serait un panier de consommateurs mûrs prêts à tomber, sans combattre, devant la menace. La fin de l’Histoire en annonce pourtant une nouvelle, et si le réalisme manque encore, l’annonce du chaos précède parfois le sursaut.