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Europe - Page 108

  • Pour l'évêque d'Ajaccio, une société qui n’assure pas le renouvellement de sa population se prépare un avenir bien sombre

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    lues sur Le Salon Beige, ces considérations qu'on n'aura aucun mal à appliquer à la situation en Belgique :

    Mgr de Germay, évêque d'Ajaccio, dans son éditorial de janvier indique que ce ne sont pas tant les immigrés qui mettent en péril la Corse que sa trop faible natalité :

    « Noël est passé et la plupart de nos concitoyens, croyants ou pas, se sont laissés touchés par le mystère – la magie diront certains – de la crèche de Bethléem. Curieux paradoxe d’une société qui se laisse émouvoir par la naissance d’un enfant mais qui est en blues de natalité. Si le taux de fécondité par femme avoisine les 2 pour la France, il est descendu en Corse en-dessous des 1,6 c’est-à-dire bien loin du minimum pour assurer le renouvellement des générations.

    Lors de la campagne électorale pour les régionales, de nombreuses propositions – certaines tout à fait pertinentes – ont été faites pour améliorer la situation sociale et économique de l’Ile. Mais, curieusement, pratiquement aucune n’envisage une politique familiale audacieuse qui permettrait d’encourager la natalité.

    Comment ne pas voir pourtant qu’une société qui n’assure pas le renouvellement de sa population se prépare un avenir bien sombre ? Beaucoup ont exprimé des peurs vis-à-vis de l’éventuelle arrivée de migrants, craignant que les corses ne finissent par disparaitre. N’est-ce pas plutôt la faible natalité en Corse qui met en péril l’avenir de sa population ?

    Certains jeunes couples me disent ne pas vouloir plus de deux enfants parce que « ça coûte cher » et que l’avenir leur semble trop incertain. Il faut bien évidemment entendre cette crainte, et surtout soutenir les familles nombreuses, mais il faut aussi bien voir le côté irrationnel d’un tel choix. Car l’avenir sera d’autant plus incertain que la population continuera de vieillir. Qui prendra en charge les retraites et la couverture sociale des personnes âgées si les jeunes actifs ne sont plus assez nombreux ?

    Ceci dit, la transmission de la vie ne peut être le résultat d’un seul calcul économique. Croyons-nous sérieusement que le bonheur d’un enfant est lié au fait qu’il pourra avoir une chambre à lui tout seul et jouir de toute la panoplie des gadgets présentés comme indispensables par le dieu consommation ?

    Sans dramatiser les situations différentes – je pense en particulier aux femmes élevant seules un enfant et qu’il faut aussi soutenir – il faut bien convenir que le plus important pour un enfant est de pouvoir compter sur des parents qui s’aiment et de faire l’expérience d’une fratrie au sein de laquelle il s’initie à la vie en société.

    Au-delà de ces réalités, l’ouverture à la vie touche à des choses plus fondamentales qui se révèlent au fur et à mesure de notre progression spirituelle. La marche à la suite du Christ nous dévoile en effet le sens profond de notre existence ; notre vie nous a été donnée et elle ne peut trouver son accomplissement que dans le don désintéressé d’elle-même : « qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera » (Lc 9,24). Le basculement auquel nous sommes invités consiste à passer d’une vie conçue comme quelque chose qui nous appartient et que l’on préserve, à une vie qui donne et qui se donne. De ce point de vue, la vie consacrée et le mariage répondent à la même logique, il s’agit de donner sa vie, et ce don est source de fécondité.

    Le repli sur soi est beaucoup plus risqué que le don de soi enraciné en Dieu

    La maitrise par la science de la fécondité humaine a certes permis certains progrès, mais elle a surtout insidieusement laissé croire que l’enfant n’était que le résultat – on pourrait dire la production – d’un désir d’adulte parfaitement maitrisé. A ainsi disparu la « démaîtrise » inhérente à l’amour qui ouvre un espace à la générosité du don et permet de comprendre que le repli sur soi est beaucoup plus risqué que le don de soi enraciné en Dieu.Bref, pour dire les choses plus simplement et si vous me permettez cette exhortation toute fraternelle : réenchantez l’avenir, faites des enfants ! »"

  • Le discours du pape à l'occasion des voeux du Corps diplomatique

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    DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS À L'OCCASION DES VŒUX DU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉ PRÈS LE SAINT-SIÈGE

    Salle Royale / Lundi 11 janvier 2016 (source)

    Excellences, Mesdames et Messieurs,

    Je vous adresse une cordiale bienvenue à ce rendez-vous annuel, qui m’offre l’opportunité de vous présenter mes vœux pour la nouvelle année, me permettant de réfléchir avec vous sur la situation de notre monde, béni et aimé de Dieu, pourtant tourmenté et affligé de nombreux maux. Je remercie le nouveau Doyen du Corps diplomatique, Son Excellence Monsieur Armindo Fernandes do Espírito Santo Vieira, Ambassadeur d’Angola, pour les aimables paroles qu’il m’a adressées au nom de tout le Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, alors que je désire rappeler d’une façon spéciale – à presqu’un mois de leur disparition – les regrettés Ambassadeur de Cuba, Rodney Alejandro López Clemente, et du Libéria, Rudolf P. von Ballmoos.

    L’occasion m’est offerte aussi d’adresser une pensée particulière à tous ceux qui participent pour la première fois à cette rencontre, relevant avec satisfaction que, au cours de l’année passée, le nombre d’Ambassadeurs résidant à Rome s’est encore accru. Il s’agit d’une indication significative de l’attention avec laquelle la Communauté internationale suit l’activité diplomatique du Saint-Siège. Les Accords internationaux souscrits ou ratifiés au cours de l’année qui vient de s’achever en sont une preuve supplémentaire. Je désire, en particulier, citer ici les ententes spécifiques en matière fiscale signées avec l’Italie et les États-Unis d’Amérique, qui témoignent de l’engagement accru du Saint-Siège en faveur d’une plus grande transparence dans les questions économiques. Non moins importants sont les accords de caractère général, en vue de réguler des aspects essentiels de la vie et de l’activité de l’Église dans les différents pays, comme l’entente signée à Díli avec la République du Timor-Oriental.

    Je désire également rappeler l’échange des Instruments de ratification de l’Accord avec le Tchad sur l’état juridique de l’Église catholique dans le pays, comme aussi l’Accord signé et ratifié avec la Palestine. Il s’agit de deux accords qui, avec le Mémorandum d’Entente entre la Secrétairerie d’État et le Ministère des Affaires étrangères du Koweït, montrent, entre autre, comment le vivre-ensemble pacifique entre des personnes appartenant à des religions différentes est possible, là où la liberté religieuse est reconnue et où la possibilité effective de collaborer à l’édification du bien commun, dans le respect réciproque de l’identité culturelle de chacun, est garantie.

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  • Cologne : des exercices techniques de soumission

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    Un article de Riccardo Cascioli dans la Nuova Bussola Quotidiana traduit sur le site "benoît-et-moi" :

    ESSAIS TECHNIQUES DE SOUMISSION

    «Je pense que l'Europe ou bien redeviendra chrétienne ou bien deviendra musulmane. Ce qui me semble sans avenir c'est la "culture du néant", de la liberté sans limites et sans contenus, du scepticisme vanté comme conquête intellectuelle, qui semble être l'attitude dominante dans les peuples européens, tous plus ou moins riches de moyens mais pauvres de vérité. Cette "culture du néant" (soutenu par l'hédonisme et l'insatiabilité libertaire) ne sera pas en mesure de supporter l'assaut idéologique de l'islam, qui ne manquera pas: seule la redécouverte de l'évènement chrétien comme unique salut pour l'homme - et donc seule une résurrection décisive de l'antique âme de l'Europe - peut offrir une issue différente à cette confrontation inévitable» (cf. benoit-et-moi.fr/2015-I..le-cardinal-biffi-sur-limmigration).


    Le tableau qui émerge d'heure en heure dans le sillage de ce qui est arrivé à Cologne dans la nuit du Nouvel An et dont il est désormais clair qu'il affecte l'ensemble de l'Europe, ne peut pas ne pas faire penser que la prophétie prononcée par le cardinal Giacomo Biffi il y a plus de vingt ans est en train de se réaliser. Peut-être les modalités ne sont-elles pas exactement celles que nous attendions, mais il ne fait aucun doute que nous assistons à un assaut idéologique de l'Islam, dont les violence sur les femmes sont un facteur important. Mais plus grave encore, il y a l'égarement absolu des institutions européennes, civiles et religieuses, incapables de comprendre ce qui se passe, et encore moins de gérer la situation. Plus de dix jours après ce qui s'est passé en Allemagne, il n'y a eu pratiquement aucune réaction visible des autorités contre les responsables, seulement les habituelles polémiques et un fonctionnaire quelconque qui perd son poste.

    Pire encore, ce qui se passe en Angleterre, où pendant des années les fonctionnaires publics ont gardé le silence face aux abus et aux violences - sexuelles et psychologiques - perpétrées par la communauté islamique locale contre 1400 mineurs anglais; et en Suède, où face à des cas tels que ceux qui ont eu lieu à Cologne, la police a caché la vérité pendant des mois. Et qui sait combien d'autres histoires du même genre émergeront encore. Il y a une paralysie évidemment, qui n'est pas seulement dûe à l'incompétence des autorités, c'est plutôt une impuissance, fruit d'un vide culturel. Comme l'a dit hier le Pape François: «L'extrémisme et le fondamentalisme trouvent un terrain fertile, non seulement dans l'exploitation de la religion à des fins de pouvoir, mais aussi dans le vide idéologique et la perte d'identité - y compris religieuse - que caractérise de façon dramatique le dit Occident».

    On parle de défendre les valeurs de la personne et de la liberté, mais ayant perdu la racine dont elles naissent, les mots se perdent dans le vent. La liberté de la femme dont on parle tant, ne naît pas de la révolution sexuelle; au contraire, celle-ci a engendré une nouvelle forme d'esclavage, exprimée de façon exemplaire dans l'utilisation du corps de la femme qui est faite dans la publicité et dans le spectacle.

    Seul l'avènement du christianisme a amené dans l'histoire l'égale dignité de tous les êtres humains - hommes, femmes, enfants, personnes âgées, handicapés - malgré les différents rôles sociaux, une égale dignité inconnue dans toutes les autres cultures et les autres religions (et pas seulement l'islam). Seule la conscience d'une appartenance commune au Christ empêche que la relation entre un homme et une femme devienne violente, que s'impose la loi de la jungle, qu'elle devienne la possession de la femme par l'homme.

    Avoir coupé et refusé les racines chrétiennes de l'Europe, a signifié remplacer la vraie liberté par le libertarisme, la valeur sacrée de la personne par l'individualisme, la masculinité et la féminité par la fluidité du genre, le bien par le bien-être, la certitude par le relativisme, la responsabilité de protéger par l'indifférence (le je-m'en-foutisme) et ainsi de suite, de caricatures en caricature. Pas étonnant alors que face au harcèlement et aux violences sexuelles, et plus généralement à l'offensive idéologique de l'islam, on ne sache pas comment réagir, donnant le feu vert à ces communautés qui veulent imposer la loi islamique aussi chez nous. Attendons-nous donc à les épreuves de force encore plus éclatantes.

    Comme prévu, la «culture du néant» s'effrite devant les nouveaux maîtres. En Allemagne et en Angleterre, on reconnaît déjà les tribunaux islamiques pour les litiges familiaux, dans les grandes villes européennes les quartiers musulmans sont off limits pour les autorités locales et la polygamie est tolérée.
    Et maintenant, après les événements de Cologne, nous avons même des groupes féministes européens qui invitent les femmes de toutes fois et croyancse à participer le 1er février prochain à la Journée mondiale du voile islamique en solidarité avec les musulmans et contre la présumée islamophobie de l'Europe.
    Porter le voile pour une journée, une tragique préparation à l'avenir. Le processus de soumission a déjà commencé.

  • Une déclaration écrite en faveur de l’euthanasie fermement rejetée au Parlement européen

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    COMMUNIQUE DE PRESSE de la FAFCE

    La vie triomphe! Déclaration écrite en faveur de l’euthanasie fermement rejetée au Parlement européen

    Bruxelles, le 11 janvier 2016

    « Déclaration écrite sur la dignité en fin de vie »: tel était le titre d’une déclaration écrite qui a échoué la semaine dernière, faute de soutien de la majorité des eurodéputés requise.

    En utilisant des termes trompeurs et faisant fi du principe de subsidiarité, cette déclaration écrite stipulait que « Tous les citoyens européens, quelle que soit leur nationalité, qui se trouvent à une phase avancée ou en phase terminale d'une maladie incurable occasionnant des souffrances physiques ou mentales insupportables qui ne peuvent pas être atténuées, devraient pouvoir bénéficier d'une assistance médicale en vue de mettre un terme à leur vie dans la dignité ». Autrement dit, cette déclaration faisait la promotion de l’euthanasie.

    Bien qu’une déclaration écrite ne puisse pas être considérée comme une position officielle du Parlement européen, mais seulement comme une expression des eurodéputés l’ayant signée, il est encourageant de constater que seuls 95 des 751 députés l’ont soutenue.

    Le Président de la FAFCE, Antoine Renard, souligne “la présence du lobby pro-euthanasie qui commence à travailler activement au sein du Parlement européen. Cela crée le risque que l’attention des décideurs politiques européens soit détournée de ce que l’UE peut réellement faire pour soutenir et promouvoir de bonnes pratiques dans les Etats membres dans le domaine des soins palliatifs et le soutien aux familles qui soignent des personnes à la fin de leur vie. L’échec de cette déclaration écrite montre que la dignité humaine ne peut pas être un champ de bataille pour des conflits politiques et qu’elle ne peut pas être exploitée comme vecteur de certaines idéologies. La FAFCE continuera à œuvrer en faveur de la dignité humaine, dans son sens vrai, qui met la personne au centre ».

    La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe, FAFCE, détient un statut participatif auprès du Conseil de l’Europe, est membre de la Plateforme des droits fondamentaux de l’UE et représente les associations familiales de 15 Etats européens.

  • A l'ULg le mercredi 13 janvier 2016 (18h00), lunch débat avec Drieu Godefridi: 'Laudato si' et les grands mythes du développement durable

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    ulg_13jan2016.jpg

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    dg1212.jpgDrieu GODEFRIDI est un manager, actuellement à la tête d'une entreprise européenne qu'il a créée il y a dix ans. Positionné comme philosophe libéral, il répondra à la question: un esprit libéral classique peut-il se retrouver dans les préconisations de l'encyclique "Laudato si' du pape François face à la crise écologique, une encyclique que d’aucuns considèrent moins en phase avec le modèle d’économie de marché défendu par Jean-Paul II (« Centesimus annus »)?

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

     

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place) - 2 € pour les étudiants


    Inscription nécessaire au plus tard trois jours ouvrables à l’avance (9 janvier 2016) :
    soit par téléphone : 04 344 10 89
    soit par email : 
    info@ethiquesociale.org
    soit sur le site internet :
    www.ethiquesociale.org

    JPSC

  • Grande-Bretagne : les personnes dyslexiques interdites de dons de sperme

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    LA PLUS GRANDE BANQUE DE SPERME BRITANNIQUE PRATIQUE L’EUGÉNISME

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    La London Sperm Bank, plus grande banque de sperme britannique, refuse les dons de sperme des personnes dyslexiques.

    Elle distribue une brochure aux donneurs de sperme potentiels qui recommande de « ne pas souffrir de déficit de l'attention, ni d'hyperactivité, ni d'autisme, ni du syndrome d'Asperger, mais aussi ne pas être dyslexique », afin de « minimiser le risque de transmission de maladies génétiques ou de malformations. » Ainsi « Fred Fisher, un dyslexique de 30 ans diplômé d'Oxford, s'est vu refuser son sperme et a accusé la banque d'eugénisme. »

    La haute autorité britannique qui surveille le don de sperme a déclaré que « le fait de refuser les donneurs souffrants de dyslexie était contraire à sa politique générale et a diligenté une enquête. » De 1 à 10% de la population souffrirait d'une forme de dyslexie à des degrés divers. 

    Dans The Guardian, Steve O'Brien, l'un des dirigeants de l'Association internationale des dyslexiques, dénonce : « C'est de l'eugénisme. Cela envoie un message: les dyslexiques n'ont pas leur place dans la société. En suggérant que vous ne pouvez pas donner votre sperme parce que vous êtes dyslexique, vous heurtez la confiance des gens. Ce genre de pratique fait que les personnes sont ensuite intimidées et n'osent pas admettre qu'elles sont dyslexiques et demander de l'aide. »

    Le Figaro rappelle que « les problèmes éthiques que soulève la procréation médicalement assistée avec donneurs anonymes sont nombreux. Dès lors que l'on peut, contrairement à la fécondation naturelle, choisir à discrétion le donneur, la tentation est grande de sélectionner celui ayant les meilleures caractéristiques génétiques. »

    Sources: Le Figaro (30/12/2015) ; The Guardian (29/12/2015)

  • Le pape François prix Charlemagne 2016

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    Le prix Charlemagne attribué au Pape François

    2015-12-23 Radio Vatican

    (RV) Le prix Charlemagne 2016 a été attribué ce mercredi 23 décembre au Pape François. Ce prix international décerné par la ville allemande d’Aix-La-Chapelle, est un prix annuel décerné aux personnalités ayant fait preuve de mérites particuliers en faveur de l’intégration et de l’union en Europe. Le comité estime que le souverain pontife a envoyé «un message d’espoir et d’encouragement» dans une temps dans lequel «de nombreux citoyens en Europe sont en train de chercher une orientation».

    Ce prix, habituellement décerné lors d’une cérémonie à Aix-La-Chapelle, lui sera remis directement à Rome dans le courant de l'année 2016, à une date qui n’a pas encore été précisée. Avec l’attestation est aussi remise une médaille représentant l’image de Charlemagne sur son trône. Ce prix porte le nom de Charlemagne, empereur d'Occident de 800 à 814, et considéré comme le précurseur d’une Europe unie.

    Le Pape François succède au président du Parlement européen, Martin Schulz, qui avait justement reçu le Saint-Père dans l’hémicycle à Strasbourg le 25 novembre 2014.

    François après Churchill, Frère Roger et Jean-Paul II

    Parmi les récipiendaires de ce prix fondé en 1950 figurent des personnalités aussi diverses que Winston Churchill (1955), le roi Juan-Carlos d’Espagne (1982), Frère Roger, fondateur de la communauté œcuménique de Taizé (1989), ou encore l’historien italien et fondateur de la communauté de Sant’Egidio, Andrea Riccardi (2009).

    Saint Jean-Paul II avait lui reçu en 2004 un prix international extraordinaire comme reconnaissance de l’engagement personnel du souverain pontife et du Saint-Siège en faveur de l’unité entre les peuples d’Europe, sur la base des valeurs enracinées dans la nature humaine commune et promues efficacement par le christianisme.

    Un prix symbolique de la reconstruction de l'Europe

    En automne 1944, Aix-la-Chapelle fut la première grande ville de l’Allemagne de l’Ouest à avoir été libérée par les forces alliées. Alors que la guerre et la persécution durèrent jusqu’au 8 mai 1945 dans d’autres régions d’Allemagne, une ambiance de renouveau régnait à Aix-la-Chapelle. Après les années de domination nazie, de nouvelles idées politiques et sociales firent leur apparition. Alors que la vie quotidienne était marquée par la misère matérielle, les gens étaient en quête de nouvelles orientations morales et spirituelles.

    Aucun projet commun d’une Europe future n’était né de la collaboration des alliés à la fin des années 40. Au lieu de cela, l’Allemagne et l’Europe furent divisées en une moitié est et une moitié ouest. Après la triste expérience de deux guerres mondiales, c’était l’époque de la Guerre froide, mais aussi des premiers points de départ d’une coopération européenne.

    Déjà avant 1949, les premières organisations au sein desquelles les pays de l’Europe de l’Ouest coopérèrent au niveau économique, politique et militaire virent le jour, telles que le Conseil de l’Europe, l’Organisation européenne de coopération économique (OECE) et le Pacte de Bruxelles. Lorsqu’en 1948, les Britanniques abandonnèrent leurs négociations avec le gouvernement français concernant une union douanière et qu’ils bloquèrent l’année suivante le renforcement du Conseil de l’Europe, les efforts d’intégration de l’Europe de l’Ouest étaient tombés dans une crise profonde.

    Cela fut le cadre dans lequel, le 19 décembre 1949, un groupe de citoyens aixois suggéra qu’Aix-la-Chapelle contribue à l’unification européenne de manière bien visible. L’initiateur, Kurt Pfeiffer, tira habilement parti de la fête de Noël imminente et de l’Année sainte proclamée par le Pape Pie XII pour 1950 pour proposer un «prix à décerner chaque année, récompensant la contribution la plus précieuse pour l’entente en Europe de l’Ouest».

    L’idée de Pfeiffer eut un succès rapide. Quelques jours après seulement, la proclamation du prix eut lieu, et, en mars 1950, la Société du Prix Charlemagne fut fondée. Le 18 mai 1950, le prix fut décerné pour la première fois. Le lauréat était le fondateur du mouvement paneuropéen, le comte Richard Coudenhove-Kalergi.

    Le Prix Charlemagne était le premier prix politique dans la République fédérale d’Allemagne créé peu de temps auparavant.

    (CV- Site francophone du prix Charlemagne)

  • Deux anciens prêtres victimes de la répression du régime communiste en Tchécoslovaquie bientôt canonisés ?

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    De Radio Prague (Guillaume Narguet) :

    L’enquête diocésaine du procès en canonisation de deux prêtres tchèques persécutés par le régime communiste est achevée.

    Deux anciens prêtres victimes de la répression du régime communiste contre l’Eglise catholique dans les années 1950 en Tchécoslovaquie pourraient être reconnus comme saints. C’est du moins ce que souhaite l’archevêché de Brno. Samedi, une cérémonie solennelle a été célébrée à la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul pour marquer l’achèvement de l’enquête diocésaine du procès en canonisation des deux prêtres. Les documents démontrant qu’ils sont morts dans l’exercice des vertus chrétiennes de façon héroïque ont été scellés et envoyés au Vatican.

    Télécharger: MP3
     

    Jan Bula, photo: Archives de la paroisse de Rokytnice nad Rokytnou, CC-BY 3.0 Unported

    Jan Bula, photo: Archives de la paroisse de Rokytnice nad Rokytnou, CC-BY 3.0 Unported

    Comme le prêtre Josef Toufar, torturé à mort par la police secrète (StB) et symbole des persécutions du régime communiste en Tchécoslovaquie au début des années 1950, Jan Bula et Václav Drbola ont été victimes de la répression stalinienne dans les rangs de l’Eglise catholique et condamnés à mort à l’issue d’un procès monté de toutes pièces. A l’époque, les deux hommes avaient été dupés par un agent de la Stb qui leur avait fait croire qu’il cherchait un confesseur pour l’archevêque de Prague Josef Beran, interné depuis 1949 mais prétendument enlevé. Jan Bula et Václav Drbola avaient promis leur aide et de rendre visite à l’archevêque sur le lieu de sa cachette. C’est ainsi qu’ils avaient été compromis puis arrêtés par la StB.

    Václav Drbola, photo: ČTVáclav Drbola, photo : CT 

    comme Josef Toufar, dont la conférence des évêques tchèques a donné son accord pour le lancement de son procès en béatification en 2013, Jan Bula et Václav Drbola pourraient eux aussi être reconnus comme bienheureux puis éventuellement saints par le Saint-Siège, la béatification constituant une première étape avant une canonisation. Responsable de la cause en République tchèque, monseigneur Karel Orlita explique à quel stade d’avancement dans le procès se trouve aujourd’hui le dossier de Jan Bula et Václav Drbola :

    « Cette première partie de la canonisation est appelée diocésaine. C’est durant celle-ci que sont interrogés les témoins directs encore en vie, que tous les documents nécessaires au dossier sont rassemblés, que les archives sont étudiées, ainsi que toutes les autres sources disponibles porteuses d’informations. Au total, cette première phase d’instruction a représenté un travail intensif de onze ans. »

    L’enquête diocésaine achevée malgré toute la difficulté des recherches notamment dans les archives de la StB, c’est désormais l’enquête dite romaine du procès qui s’ensuivra. Karel Orlita :

    « Le dossier va désormais être transféré à Rome. La cause sera transmise à la Congrégation pour les causes des saints, qui mène l'instruction finale. Tous les documents vont être ouverts, recontrôlés, enregistrés avant d’être étudiés. C’est là un long travail de vérification de toutes les procédures d'enquête. Au total, c’est une procédure très longue qui réclame généralement plusieurs années. »

    Pour autant, comme le notent plusieurs historiens en République tchèque, il ne fait aucun doute que Jan Bula et Václav Drbola ont été exécutés, le 20 mai 1952 pour le premier et le 3 mai 1951 pour le second, pour la seule raison qu’ils étaient prêtres.

  • La Slovénie a rejeté le "mariage" homosexuel

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    Lu sur ihsnews.net :

    La Slovénie rejette le mariage homosexuel

    Alors que le pape François avait appelé mercredi les responsables politiques slovènes à « soutenir la famille, structure de référence de la vie en société », quatre jours avant un référendum sur l’annulation du mariage homosexuel dans le pays. Les Slovènes ont rejeté dimanche à plus de 60%, lors d’un référendum qui a faiblement mobilisé les électeurs, la loi autorisant le mariage gay adoptée par leurs députés en mars, selon les résultats quasi définitifs de la commission électorale.

    Les opposants au mariage homosexuel, à l’initiative du scrutin, obtiennent 63,12% des voix sur 96% des bulletins dépouillés, contre 36,88% pour les partisans de la loi, selon ces résultats. Seuls 35,65% des électeurs ont pris part au référendum, n’empêchant toutefois pas le quorum de votants d’être atteint par les vainqueurs.

    Les opposants à la loi devaient rassembler au moins 342.000 électeurs, sur un total d’1,7 million. Ils ont à ce stade mobilisé 370.000 votants.

    Rappelons qu’au terme de son audience générale de mercredi place Saint-Pierre, le pontife argentin avait salué en italien les pèlerins slovènes et félicité l’Eglise catholique slovène « pour son engagement en faveur de la famille » .

    En effet, c’est à l’initiative de l’Eglise et de l’opposition de droite, que la Slovénie devait se prononcer hier par référendum sur une loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe, adoptée en mars mais restée en suspens.

    Sans évoquer explicitement le vote, le pape avait encouragé mercredi « tous (les Slovènes), spécialement ceux qui ont des responsabilités publiques, à soutenir la famille, structure de référence de la vie en société »

    Le Pape François n’a jamais varié dans sa ferme opposition au mariage homosexuel, qu’il avait déjà combattu lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires, rappelant continuellement la distinction nécessaire entre l’acte et la personne.

    Il évite cependant de mentionner explicitement le sujet, préférant exalter régulièrement la famille traditionnelle issue du mariage d’un homme et d’une femme.

    P. M. Astiguerta

  • Quand la Suède refuse l'asile à des chrétiens d'Irak

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    CEDH : la Suède refuse l’asile à des chrétiens d’Irak (source : Liberté Politique)

    L’Aide à l'Église en Détresse, SOS-Chrétiens d’Orient et l’ECLJ ont été autorisés par la Cour européenne des droits de l’homme à témoigner de la situation des chrétiens en Irak, à l’occasion d’une affaire introduite par un couple d’Irakiens catholiques contestant à Strasbourg le refus des autorités suédoises de leur accorder l’asile.

    La Cour européenne doit juger si la situation en Irak permet ou non le renvoi de ce couple dans leur pays d’origine.

    Pour éclairer la Cour, l’European Center for Law and Justice s’est associé à deux organisations de terrain, l’Aide à l’Église en Détresse et SOS-Chrétiens d’Orient, afin d’apporter des informations et témoignages récents et concrets, rendant compte de la complexité des situations locales. L’Aide à l’Église en Détresse et SOS-Chrétiens d’Orient œuvrent en soutien aux communautés chrétiennes persécutées, afin notamment de les aider à demeurer dans leur pays.

    Dans le mémoire remis à la Cour, ces organisations rappellent le véritable exode des chrétiens dans ce pays dont ils constituaient 10% de la population il y a encore deux décennies. Depuis, ils ont été chassés par les attentats, les persécutions et surtout aujourd’hui par l’organisation « État islamique ». Il ne reste tout simplement plus de chrétiens à Mossoul et depuis des années, des attentats meurtriers parsèment la vie des derniers chrétiens dans l’ensemble du pays.
    Le mémoire contient aussi six témoignages récents de chrétiens vivants en Irak : ils racontent comment leur vie a été bouleversée, comment ils ont perdus des proches et leurs biens matériels, comment ils ont dû fuir devant l’avancée de l’islam radical, et comment l’Église constitue leur principal et ultime soutien.

    L’ECLJ espère que ces observations permettront à la Cour de prendre la juste mesure de l’ampleur du désastre que vit ce pays et des conditions de vie des chrétiens qui y demeurent encore grâce notamment à l’aide d’organisations comme l’Aide à l’Église en Détresse et SOS-Chrétiens d’Orient.

    Grégor Puppinck est directeur de l'ECLJ.

  • Un hôpital anglais admet avoir indiqué de ne pas réanimer un patient parce qu'il était trisomique

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    Une synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    UN HÔPITAL ANGLAIS RECONNAIT AVOIR INDIQUÉ DE NE PAS RÉANIMER UN HOMME PARCE QU'IL ÉTAIT TRISOMIQUE

    En Grande-Bretagne, une famille a porté plainte contre le East Kent Hospitals University NHS foundation trust car celui-ci avait ordonné de ne pas réanimer leur fils en cas de problèmes cardio-respiratoires, en raison de sa « trisomie, son incapacité à avaler, ses difficultés d’apprentissage et parce qu’il était alité ».

    Cet ordre a été donné lors de chacune des deux hospitalisations pour des crises de démence d’Andrew Waters, et sans que sa famille n’en soit informée. Dans la pratique, bien que le docteur ait toujours le dernier mot, les médecins ont une obligation légale de consulter le patient ou sa famille, et de leur donner les raisons de leur décision.

    L’hôpital a reconnu avoir violé les droits de l’homme d’Andrew Walters et a présenté ses excuses à la famille. Le frère d’Andrew, Michael Waters, a précisé que malgré cela, la famille était toujours en colère après le docteur concerné, qui pour l’instant, n’a pas encore présenté ses excuses. Andrew Waters est décédé en mai dernier à l’âge de 53 ans et pour des raisons qui ne sont pas liées à cet ordre.

    Pour Jan Tregelles, la porte parole de l’association d’aide aux personnes handicapées Mencap, le cas d’Andrew Walters est « inacceptable » et révèle « les failles qui sont une réalité quotidienne dans l’accès à un système de soin de bonne qualité pour les personnes handicapées mentales ».

    Sources:  BBC (08/12/2015) - The Guardian (08/12/2015)

  • Analyse géopolitique d'une crise sans précédent

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau :

    Géopolitique d’une crise sans précédent

    Rédigé par Thomas Flichy de La Neuville le dans Société

    La politique au Moyen-Orient manque pour le moins de clarté, entre les États-Unis qui ont mis en place un double jeu et les pays du Golfe devenus des paradis financiers. Face à l’État islamique, les forces en présence sont mal préparées. Les migrations en masse font-elles partie d’une politique de grande envergure, aux effets pervers voire meurtriers ? Exposé d’échanges fructueux entre diplomates et universitaires lors d’un colloque au Liechtenstein, suite aux attentats du 13 novembre.

    De toute évidence, les États-Unis ne se sont pas décidés à la destruction rapide de l’État islamique. Comment l’expliquer ? Une hypothèse serait que les États-Unis connaîtraient actuellement une transition diplomatique. Celle-ci se ferait avec lenteur en raison du poids de la bureaucratie et déboucherait logiquement sur des contradictions passagères au sein de leur politique moyen-orientale. Le département ­d’État a ouvert un dialogue avec l’Iran, il reconnaît la nécessité d’une solution politique en Syrie, toutefois, cette inflexion ne tarit pas les ventes d’armes vers l’Arabie Saoudite, qui remontent inévitablement vers l’Irak et la Syrie.

    De leur côté, les pays du Golfe ont fait évoluer leur économie au cours de la décennie passée. Jadis fondée exclusive­ment sur le pétrole, celle-ci s’est financiarisée au point que ces principautés sont devenues les nouveaux paradis fiscaux de la planète, remplaçant des pays comme le Luxembourg. Couvrant les transactions troubles avec le maximum d’opacité, leurs gouvernements ont criminalisé le dévoilement d’information sur les comptes bancaires.

     

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