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Europe - Page 102

  • Brexit : comment retrouver l'Europe de Robert Schuman

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    Lu sur le site de « Famille chrétienne » cet extrait de Brexit Cahiers Libres ©Cahiers Libres

    brexit-1.jpgLe verdict est tombé. Malgré les derniers sondages annonçant le Remain gagnant, le Leave a emporté le scrutin : le Royaume-Uni va quitter l’Union européenne. Le vote est historique et il ne sera pas sans conséquence : les souverainistes des autres Etats européens se sentent pousser des ailes, tandis que les Écossais et les Irlandais du Nord, pro-européens, préparent leur « Exit » du Royaume des Windsor. L’ambiance politique est donc à la désunion, voire à la débandade.

    L’Union européenne est évidemment en crise, et ce n’est pas nouveau. Mais peut-on réellement parler de crise quand le peuple d’un Etat s’exprime ? Finalement, la Grande-Bretagne n’est-elle pas cohérente avec elle-même en quittant l’Union ? Robert Schuman était très réservé quant à l’entrée des Britanniques dans la Communauté européenne. Charles de Gaulle était carrément opposé, voyant là le « cheval de Troie » des Etats-Unis en Europe. Ces deux grands hommes n’avaient pas tort : nos amis d’outre-manche ont toujours été des collaborateurs compliqués, regardant davantage vers l’océan que vers le continent et freinant la construction européenne… Jacques Delors n’a pas caché qu’il était pour le Brexit, tout comme d’autres fédéralistes. 

    La question qui se pose maintenant est celle du renouveau des institutions européennes. Sans le frein anglais, les Etats du vieux continent seront-ils capables de réformer l’Union dans un sens plus démocratique et plus décentralisé ? C’est finalement la grande question qui nous est posée. L’Union européenne n’est malheureusement pas une organisation démocratique, et cela malgré un Parlement élu. Le peuple est totalement coupé des décisions de l’Union comme en témoigne une colossale législation ignorée de tous et l’image impopulaire de la Commission de Bruxelles. Une Union exclusivement économique avec une politique extérieure déléguée à l’OTAN. Nous sommes très loin du projet de Robert Schuman qui voulait une Europe politique avec des institutions en prise directe avec l’opinion publique. Le pire exemple est sans doute celui de la négociation des traités transatlantiques TAFTA et TISA…

    ► À lire aussi : Brexit : « l’Europe souffre de schizophrénie » 

    Avec une organisation aussi peu démocratique, aux pouvoirs pourtant énormes (plus de 80% de notre droit vient de l’UE !), on comprend que les peuples d’Europe aspirent à être entendus. Les leaders populistes l’ont très bien compris et leurs discours violents contre l’Union sont écoutés, comme en témoignent les récents succès de ces mouvements. 

    Pourtant, la réponse à cette profonde carence démocratique, qui impacte toute notre société et ne concerne pas seulement l’Union mais aussi nos Etats et nos régions, n’est pas dans le populisme agressif et peu réfléchis. Il est au contraire dans la quête d’une profonde régénération de nos démocraties, régénération qui ne peut se faire qu’en donnant du sens à nos démocraties. Robert Schuman l’avait bien compris : dans son livre Pour l’Europe, il ne se contente pas de présenter un projet d’Union d’Etats. Il part du principe que cette unité ne peut se faire que par des Etats démocratiques pour une organisation européenne elle-même démocratique. Mais pas n’importe qu’elle démocratie : une démocratie chrétienne ayant comme moteur le don de soi, la charité. L’histoire l’a démontré : la construction européenne s’est scellée autour de la réconciliation franco-allemande, les ennemis d’hier se pardonnant dans la vérité et bâtissant ensemble un grand projet les rendant solidaires. 

    La démocratie chrétienne est tout le contraire d’un populisme exclusif et violent accusant les autres de tous les maux et flattant la colère hantant les peuples en manque de représentation. Non, la démocratie chrétienne est « le sacrifice de chacun pour le bien de tous » comme le disait Frédéric Ozanam qui a fondé cette famille de pensée en 1848. Comprenez le mot « sacrifice » par don de chacun à l’image du Christ se donnant tout entier pour nous tous. Ce don mutuel se traduisant par l’alliance des citoyens pour le bien commun. 

    Il est grand temps de retrouver l’esprit de cette démocratie chrétienne qui a lancé la construction européenne dans le but de pérenniser la paix en Europe. L’avenir de notre pays et de notre continent en dépend. 

    Charles Vaugirard / Cahiers Libres »

    Cet article est paru initialement sur le blog Cahiers Libres, à découvrir ici.

    Ref. Brexit : comment retrouver l'Europe de Robert Schuman

    En Belgique l’appellation « démocratie chrétienne » est connotée comme une appartenance à la mouvance chrétienne de la gauche politique. Il ne peut évidemment être question ici de cette acception étroite mais, plus largement, de réconcilier les antagonismes sociétaux en puisant à la vraie source de toute paix.  «  Que votre cœur ne se trouble pas et ne s’alarme pas. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix . Je ne vous la donne pas comme le monde la donne » dit Jésus (Jean, 14, 27) parlant de la seule véritable paix. C’est dans la paix du Christ (« pax Christi ») que la romanité et la germanité des temps barbares ont finalement trouvé le point focal qui donna naissance à la Chrétienté.

    JPSC

  • Un avenir pour l'Europe ?

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    Lu sur le site de l'Institut Thomas More :

    L’Europe a-t-elle encore un avenir ?

    Analyse | Ce 23 juin, les Britanniques sont appelés à se prononcer sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Si le résultat semble serré, l’idée d’Europe a déjà largement perdu. Les souverainistes, les déçus et les exaspérés se réjouissent de ce précédent qui leur ouvre des perspectives alléchantes. Chez les partisans de l’Europe, certains d’un mal veulent faire un bien et se persuadent que le Brexit pourrait être, au final, bénéfique pour l’Europe. Dans l’un et l’autre cas, c’est oublier le monde qui nous entoure, ses défis et ses dangers. Et c’est oublier que les « civilisations sont mortelles » et que ce que nous avons à sauver est bien plus que l’Union européenne | Par Jean-Thomas LESUEUR, délégué général de l’Institut Thomas More

    Le départ d’un pays qui est la deuxième économie européenne, qui représente 15% du PIB européen, qui dispose d’un siège au conseil de sécurité de l’ONU, qui est l’un des rares pays européens à avoir encore un peu de potentiel militaire et qui, surtout, est une part majeure et brillante de la civilisation européenne, ne peut être vu comme satisfaisant ni pris comme une  « opportunité » : il est le signe d’un échec patent. Les défis de l’avenir sont nombreux et sombres pour l’Europe et, quoiqu’on pense de l’UE, il n’y a guère de raisons de se réjouir d’un tel affaiblissement d’une Europe déjà faible.

    De fait, un vote en faveur du Brexit permettra à d’autres pays de s’engager eux aussi sur la voie d’un référendum. En Europe de l’est, on en parle en république tchèque et en Pologne. Mais on en parle aussi aux Pays-Bas, au Danemark et même en Suède. La France, qui élit son prochain président dans moins d’un an, est également travaillée par la question. Les forces de dislocation sont déjà à l’œuvre et le Brexit risque de n’être que le premier acte de la pièce.

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  • GPA : au Conseil de l'Europe, l'assemblée suspend l'examen du rapport De Sutter

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    De zenit.org :

    Conseil de l’Europe: l’assemblée suspend l’examen du rapport De Sutter sur la GPA

    L’ECLJ se félicite de cette décision

    La Commission des questions sociales, de santé et du développement durable a décidé aujourd’hui, le (21 juin 2016, de suspendre l’’examen du projet de rapport favorable à la gestation par autrui présenté par le Dr Pétra De Sutter dans l’attente des conclusions de la Commission du règlement.

    L’ECLJ se félicite de cette décision.La Commission du règlement aurait, paraît-il, été saisie de la question du conflit d’intérêts de la rapporteur ainsi que d’une question d’interprétation du Règlement relative à la faculté pour une commission de dessaisir un rapporteur avant la fin de son mandat. La question de dessaisir Pétra De Sutter de son mandat de rapporteur se serait en effet posée après le rejet de son projet de rapport le 15 mars dernier, mais n’aurait pas été tranchée en raison de désaccords quant à la procédure.

    Le mandat confié à Petra De Sutter pour présenter son rapport s’achèvera le 3 octobre prochain ; cela peut expliquer pourquoi elle a tenté de faire adopter dès cette semaine son nouveau projet de rapport. La décision de suspension rend difficile l’examen de son texte dans le délai imparti et pourrait obliger Petra De Sutter à essayer d’obtenir une éventuelle prolongation de son mandat.

    Le nouveau projet de rapport, présenté cette semaine est, paraît-il, particulièrement pernicieux.

    Classé confidentiel, les députés et a fortiori les ONG, n’ont malheureusement pas la possibilité de le communiquer au public. Le public devrait pourtant avoir le droit – comme dans tous les parlements- de connaître les travaux parlementaires.

    D’après nos informations, le nouveau projet de rapport instrumentalise l’intérêt des enfants au profit des adultes et repose sur une distinction fallacieuse entre GPA à but lucratif (commerciale) et GPA sans but lucratif (altruiste).

    En outre, la GPA pose bien d’autres problèmes plus graves que celle de la détermination du montant de la transaction, notamment celui de la situation des mères porteuses sur le rapport ne dit mot.

  • Bruxelles, 22 juin : conférence-débat "L’Europe, la politique et la famille – quels enjeux et défis aujourd’hui et demain ?"

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    La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE)

    a le plaisir de vous inviter à une conférence débat sur le thème

    L’Europe, la politique et la famille – quels enjeux et défis aujourd’hui et demain ?

    le 22 juin 2016 à 19H30

    Square de Meeûs 19 - 1050 Bruxelles

     « Le rôle social de la famille est appelé à s'exprimer aussi sous forme d'intervention politique: ce sont les familles qui en premier lieu doivent faire en sorte que les lois et les institutions de l'Etat non seulement s'abstiennent de blesser les droits et les devoirs de la famille, mais encore les soutiennent et les protègent positivement. Il faut à cet égard que les familles aient une conscience toujours plus vive d'être les «protagonistes» de ce qu'on appelle «la politique familiale» et qu'elles assument la responsabilité de transformer la société; dans le cas contraire, elles seront les premières victimes des maux qu'elles se sont contentées de constater avec indifférence. »  - Saint Jean Paul II, Familiaris Consortio 44

    A partir de cette exhortation à destination des familles, le Président de la FAFCE, Antoine Renard débattra avec Maria Teuscher Hildingsson qui représente le Comité des citoyens de l’Initiative citoyenne européenne Mum, Dad & Kids.

    Le débat sera animé par Joseph Junker d’Action Famille.

    Inscriptions avant le 17 juin par courrier électronique : info@fafce.org

     

  • La GPA de nouveau débattue au Conseil de l'Europe

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    Communiqué de presse de la FAFCE (Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe)

    La GPA de nouveau débattue au Conseil de l'Europe

    Bruxelles, le 14 juin 2016

    Un nouveau projet de rapport sur la gestation pour autrui (GPA) sera présenté à la Commission sur les questions sociales, la santé et le développement durable par le sénateur belge Petra De Sutter (Groupe Socialiste, De Vlaamse groene partij) pendant la session plénière de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) la semaine prochaine à Strasbourg. Selon le projet d’ordre du jour, les membres de la Commission seront appelés à débattre du projet de rapport et éventuellement à l’adopter les 21 et 22 juin.

    Le 15 mars dernier cette même Commission a rejeté une proposition qui ouvrait la voie à certaines formes de GPA. Toutefois, le Docteur De Sutter, qui a aussi été accusée de conflit d’intérêts à cause de liens directs avec des cliniques qui pratiquent la GPA, a décidé de ne pas démissionner en tant que rapporteur. Par conséquent ce sujet est de nouveau à l’ordre du jour avec le même rapporteur. "Nous courons le risque de voir revenir par la fenêtre ce que nous avons rejeté à la porte", comme l'a dit un Membre de la Commission.

    Le Président de la FAFCE, Antoine Renard, déclare que "nous sommes très inquiets par le manque de clarté et de transparence dans la procédure qui entoure le rapport. C'est pourquoi nous appelons tous les membres de la Commission à agir en accord avec leur devoir de représentants élus, d'une façon qui ne remettrait pas en cause la crédibilité de l'institution (le Conseil de l'Europe) elle-même". 

    Mr Renard attire également l'attention sur la vulnérabilité des enfants concernés par la GPA: "Nous sommes également inquiets par le risque que le principe très noble de l'intérêt supérieur de l'enfant soit exploité en vue de légitimer la gestation pour un tiers qui est par ailleurs interdite dans bon nombre de pays européens."

    110.000 citoyens ont déja demandé à l'APCE de condamner toute formes de GPA par l'intermédiaire de la pétition No Maternity Traffic qui a récemment été transmise par le Bureau de l'APCE à la Commission des Affaires sociales. 

    Le débat au Conseil de l'Europe n'est aucunement théorique, ni détaché des débats nationaux à l'instar de la France où une forte mobilisation contre la GPA aura lieu le 16 juin à travers le pays, avec l'appui des Associations familiales catholiques françaises, entre autres.

    La FAFCE, membre de la Conférence des OING du Conseil de l'Europe, invite les membres de la Commission des Affaires sociales à mettre en oeuvre la procédure liée au rapport sur Les Droits de l'Homme et les questions éthique liées à la GPA en respectant scrupuleusement le règlement. Elle appelle également les membres à condamner toute forme de GPA, et non pas de légitimer certaines formes. 

  • Ophain, 16 juin : conférence "Les désastres du Moyen-Orient; l'Europe coupable ou complice ?"

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  • D'après François Fillon, le choc des civilisations est en germe

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    De Samuel Pruvot sur le site de Famille Chrétienne :

    François Fillon : « le choc des civilisations est en germe »

    EXCLUSIF MAG - En déplacement au Proche-Orient, le candidat aux primaires de la droite dénonce le communautarisme qui bloque aujourd’hui le Liban et qui pourrait demain s’exporter en France. Entretien.

    Le déclin du modèle libanais signe-t-il l’échec du Pacte national de 1943 (à savoir faire adhérer les musulmans à une identité qui dépasse l’appartenance confessionnelle) ?

    Chaque fois que je vais au Liban, je suis partagé. D’un côté, il y a le pessimisme lié au constat de la persistance des conflits et, de l’autre, l’optimisme dégagé par tous ces Libanais que je rencontre. Dans ce Liban fragile, il y a des espoirs de renaissance puis des temps de déprime comme aujourd’hui.

    Cela dit, si le Hezbollah avait vraiment la volonté de déstabiliser et de mettre la main sur le Liban, il aurait les moyens de le faire. Le Pacte national est toujours vivant malgré tout.

    Quelle est la marge de manœuvre des chrétiens libanais, devenus minoritaires même au Liban ?

    Le plus désespérant, c’est leur division. Leur seule chance de conserver une influence est de faire preuve d’un minimum d’unité. Je ne parle pas d’un réflexe d’autodéfense, mais d’une volonté de peser dans le jeu politique. Il est évident que les autres camps – sunnites et chiites – jouent de leurs divisions.

    Cette situation rappelle des épisodes très anciens… Souvenons-nous que dans un tout autre contexte, celui des croisades, les chrétiens ont payé au prix fort leurs rivalités. Pour revenir à l’actualité, je crois qu’il existe une société civile libanaise plus apte à dépasser les affrontements communautaires que les clans politiques du pays.

    Michel Aoun, homme d’État libanais, a confié à famillechretienne.fr son inquiétude face à la présence de 1,5 million de réfugiés : « Qui peut recevoir un nombre de réfugiés qui correspond à la moitié de sa population ? » Y a-t-il un risque de nouvelle guerre civile ?

    Ce pays est capable de résister à tout. Il fait preuve d’une résilience extraordinaire ! Mais il y a ici une injustice criante qui devrait faire honte aux Européens et aux Américains : notre incapacité à appréhender correctement la crise syrienne qui est à l’origine de la crise migratoire. Remontons le temps. S’il n’y avait pas eu la décision funeste de M. Bush d’intervenir en Irak, il n’y aurait pas eu de déstabilisation et aujourd’hui d’État d’islamique.

    L’entêtement de notre diplomatie à ne voir dans la crise syrienne qu’une révolution populaire contre un tyran doit cesser. En fait, rapidement s’est créé un affrontement entre communautés, une guerre civile dans laquelle chaque belligérant a ses soutiens. La France porte une part de responsabilité dans la crise actuelle. Le gouvernement français n’a cessé de clamer que Bachar el-Assad allait s’effondrer d’une minute à l’autre, mais cela fait quatre années que ça dure. Il y a donc quelque chose de faux dans notre diplomatie.

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  • Le championnat d'Europe de football 2016 : un grand moment de célébration du post-moderne, dans tous ses états

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    De Chantal Delsol sur Figaro Vox (lefigaro.fr)

    Football : les paradoxes d'une ferveur persistante

    TRIBUNE - Les footballeurs sont les seuls «héros» qu'on nous propose. Et malgré leur comportement souvent odieux, les Français (mais pas seulement) ne se détournent pas d'eux, explique l'universitaire Chantal Delsol.

    Le championnat d'Europe de football 2016 commence vendredi. Cet événement sportif figure au premier rang des sujets d'actualité. Si le comportement des footballeurs suscite souvent la déception, voire le blâme, rien ne paraît pouvoir détourner l'opinion du football, souligne la philosophe Chantal Delsol.


    Les compétitions internationales remplacent la guerre et, d'une certaine façon, s'y substituent. Les deux activités se ressemblent: rivalité, dépenses inouïes et sans compter, oubli et dépassement de la vie ordinaire dans l'enthousiasme qui permet pour un moment des émotions plus fortes. Il est bien probable que les jeux et les guerres sont antithétiques, car on n'a pas envie de jouer avec celui qu'on acceptera de tuer, et inversement, on ne tuera pas son concurrent. C'est la différence entre ennemi et adversaire. On peut se réjouir de vivre à une époque où l'on préfère la confrontation sur un stade plutôt que sur un champ de bataille.

    Il est bien légitime que les nations se mesurent. Car même si elles sont capables de s'entraider en cas de catastrophes, elles demeurent toujours des entités souveraines et indépendantes, au fond des individus séparés, toujours à épier les échecs ou les réussites des autres, et à soi-même se glorifier. Et comme au fond les peuples ne cherchent qu'une supériorité symbolique, le jeu fait l'affaire avec grandeur, pour manifester cette impatience d'être le meilleur, et cette impatience à étaler sa supériorité.

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  • Sarkozy et les racines de la France

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    Nous avons évoqué ici le point de vue du pape François sur cette question des racines identitaires :Le pape François au journal « La Croix » : les racines de l’Europe sont plurielles . L’ancien président de la République française Nicolas Sarkozy revient sur la question en des termes très différents :

    JPSC

  • C'est bien dans nos têtes et non dans nos moyens que se situe notre faiblesse

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    Face à la décadence généralisée que nous vivons, Pascal de Roubaix, sur le Beffroi, nous invite à nous mettre debout :

    Allez, debout !

    Je suppose que chacun perçoit comme moi ce sentiment diffus et de plus en plus angoissant qui se répand actuellement dans la population belge comme ailleurs en Europe : rien ne va plus !

    Et il faut bien reconnaître qu’à chaque disfonctionnement dénoncé, répondent comme en écho, des dénonciations semblables, si pas plus graves encore, dans l’ensemble des secteurs de nos organisations politiques, économiques et sociales. Chacun de nous, dans son domaine, peut décrire les aberrations du système, qui semblent le plus souvent acceptées comme une fatalité par les responsables (?).

    Les attentats de ces derniers mois ajoutent évidemment leur dimension d’horreur à ce sentiment d’incurie et échauffent les esprits par le moyen le plus pernicieux, le plus nocif qui soit pour le vivre ensemble : la peur. La peur, même déraisonnable (et même surtout si elle est déraisonnable) est très mauvaise  conseillère. Elle donne de l’épaisseur à l’angoisse, brouille les esprits et s’extériorise trop souvent par la colère et la haine.

    J’ai essayé ici de prendre assez de recul pour pouvoir analyser calmement cette situation et, peut-être, proposer modestement une piste à suivre.

    Durant ces dernières décennies, disons depuis la fin des années d’après-guerre, les « progressistes » qui gouvernent sous des logos divers mais en prétendant tous gérer nos vies, ont, en réalité, malgré des technologies en progrès fulgurants et leurs répercussions formidables sur notre santé et notre confort de vie, mené notre société à une régression catastrophique, une régression de civilisation.

    Il faut bien constater en effet que, ayant perdu son âme, notre civilisation européenne, hellénique et judéo-chrétienne, se trouve aujourd’hui, sans force ni projet, de plus en plus impuissante face aux évolutions mondiales.

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  • Espagne : le cardinal-archevêque de Valence victime d’un nouveau délit d’opinion

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    Antonio Canizares.jpgDe Riccardo Cascioli  sur le site de la nuova bussola quotidiana www.lanuovabq.it/ , un article dont la traduction a été publiée ici par notre consoeur de « Benoît et moi ». Extrait :

    « […] L'archevêque Antonio Canizares a été durement attaqué publiquement par des associations et des politiciens pour avoir défendu explicitement la famille naturelle, contestant l' idéologie du gender , voit une escalade qui le rend de plus en plus jour après jour un symbole de ce qui se passe en Europe.

    La dernière nouvelle en date, c'est la dénonciation à l'autorité judiciaire du cardinal Canizares pour délit de haine contre les gays et les féministes. La plainte a été déposée le 3 Juin par LAMBDA (une association LGBT) au nom de 55 autres, entre collectifs, syndicats et partis politiques, mais ce n'est que le dernier épisode d'une agression sans précédent. Dans les prochains jours, on attend même le vote du Parlement régional sur une motion de condamnation publique de l'archevêque. Lequel réplique en vain, rejetant toutes les accusations et invoquant la Constitution espagnole, qui défend la liberté d'expression de la pensée. 

    Au cas où certains ne l'auraient pas encore remarqué, c'est désormais le schéma qui s'affirme en Europe. L'approbation de lois qui légitiment le mariage homosexuel s'accompagne de l'institution d'un Nouvel Ordre qui impose la pensée unique, à partir de l'école où l'idéologie du gender est inculquée dès les toutes premières années, en passant par les médias, pour arriver jusqu'aux syndicats et aux partis. Interdiction de toute manifestation de dissidence, avec un acharnement particulier envers cette fraction des catholiques - de moins en moins nombreux en vérité - qui ne sont pas disposés à renoncer à la vérité . 

    Le cardinal Canizares, dont la définition de "ratzingérien" est déjà une condamnation, n'a prononcé aucune parole de haine, ni de manque de respect pour les personnes: il a seulement défendu l'unicité de la famille naturelle et a dénoncé la violence de l'idéologie du genre, comme ce serait normal pour tout évêque. Mais oui, tout évêque. Mais c'est précisément pour cette raison qu'avec Canizares, on y va fort: en frapper un pour en éduquer cent, c'est un principe qui est toujours à la mode… »

    Ref. Le temps de la persécution

    Comme l’observe justement l’article cité ci-dessus, les signaux en provenance d'Espagne s'ajoutent à ceux qui viennent d'autres parties de l'Europe et parlent d'intimidation et de violences croissantes contre les catholiques, pas nécessairement liées aux histoires homos. La Belgique n’échappe pas à cette censure exercée par une sorte de religion d’Etat laïque déniant un droit de parole publique à ceux qui critiquent les nouvelles normes de la législation relative aux personnes ou à la famille. Le paradoxe veut que cette police s’exerce précisément par ceux qui se réclament de la « libre pensée ». « Pas de liberté pour les ennemis de la Liberté » : la célèbre citation de Saint-Just revient en pleine actualité. Le problème de cette phase est qu’on ne peut défendre la liberté en la refusant à certains. Pour mémoire, Saint-Just est l’un des inspirateurs de la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen »  votée  en 1793, au nom de la Révolution qui le décapita sans sourciller un peu plus tard (1794).    JPSC.

  • Grégor Puppinck a reçu le Prix Humanisme Chrétien 2016

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau :

    Grégor Puppinck récompensé pour son livre

    Le Prix Humanisme chrétien 2016 a été attribué à Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le Droit et la Justice (ECLJ, Strasbourg), pour son étude « La Famille, les droits de l’homme et la vie éternelle » parue aux Éditions de l’Homme Nouveau.

    En moins de 100 pages d’un style sobre et d’agréable lecture, Grégor Puppinck nous offre une analyse claire et documentée de l’évolution de nos sociétés européennes.

    Le constat est bref : le projet humaniste européen a « dégénéré en une postmodernité individualiste et nihiliste » au nom de laquelle sont peu à peu détruits les fondements d’une société chrétienne. Puppinck démontre le glissement subtil et progressif d’une justification des droits de l’homme comme protection de l’homme contre la société vers une conception selon laquelle les droits de l’homme deviennent un instrument de libération de l’individu à l’égard de toute morale.

    Il retrouve ainsi les fils d’une lecture dialectique qui tisse les bouleversements qu’une minorité agissante, relayée par la Cour européenne des droits de l’homme impose aujourd’hui à nos sociétés. En nous livrant les clés qui permettent de comprendre les soubassements des réformes sociétales actuelles, Grégor Puppinck appelle à dénoncer une philosophie qui fait disparaitre la personne et la valeur de ses relations sociales au bénéfice d’une suprématie de l‘individu qui ne conduit qu’à la désespérance. Ce faisant, il invite à retrouver les racines de l’humanisme chrétien et la véritable dimension de nos existences.

    Le Prix Humanisme chrétien est attribué depuis 2004 par un jury franco-suisse constitué de membres de l'AEES (Association d'éducation et d'entraide sociales) et de l'AES (Académie d'éducation et d'études sociales). Ce Prix récompense un ouvrage accessible à un large public et s'inspirant des principes de l'humanisme social  chrétien.