Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe - Page 173

  • Une révolution chrétienne ?

    IMPRIMER

    couvrevolutionchretienne.jpgSur le site de l'Homme Nouveau, Denis Sureau présente un nouveau livre qui vient à son heure :


    Après le succès de son livre De Luther à Benoît XVI, le Père Michel Viot publie un nouveau livre à l'occasion du Synode sur la nouvelle évangélisation.


    Dans ces entretiens avec l'abbé Guillaume de Tanoüarn,, il s'interroge sur l'avenir de l'Eglise, particulièrement en Europe. Pourra-t-elle continuer à être présente dans l'espace public ? Ou retournera t-elle aux catacombes, voire à une certaine forme de « captivité babylonienne » avec exil à la clé ? Confrontés à la montée de l'islam et au défi du sécularisme, comment les chrétiens vivront leur foi chrétienne au grand jour dans une société hostile ?


    En s'appuyant notamment sur la lettre Porta fidei pour l'Année de la Foi, le Père Michel Viot répond à toutes les questions posées par l'abbé Guillaume de Tanoüarn sans craindre de secouer les pieux conformismes. Avec une conviction forte : c'est une véritable révolution chrétienne que la nouvelle évangélisation doit provoquer.


    Né en 1944, le Père Michel Viot est vicaire épiscopal et aumônier de la maison d'arrêt dans le diocèse de Blois, conférencier et président de l'association « Ecouter avec l'Eglise ». Il a expliqué son itinéraire d'ancien pasteur luthérien et dirigeant maçonnique dans son précédent livre, De Luther à Benoît XVI, qui a remporté un vif succès. L'abbé Guillaume de Tanoüarn est docteur en philosophie (thèse sur Cajétan parue au Cerf en 2009) et directeur du centre culturel Saint-Paul à Paris.


    Disponible à la boutique de l'Homme Nouveau  :  La Révolution chrétienne 

  • Des violations des droits humains en Allemagne dénoncées à l'ONU

    IMPRIMER

    L'Observatoire sur l'intolérance et la discrimination à l'égard des chrétiens fait état de six violations des droits humains en Allemagne auprès de l'ONU:

    En ce mois d'octobre, l'Observatoire sur l'intolérance et la discrimination à l'égard des chrétiens a déposé une plainte contre l'Allemagne à l'Examen périodique universel du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Ci-dessous vous trouverez la liste des infractions en matière de droits de l'homme en ce qui concerne le christianisme constatées en Allemagne. 

    On pourra voir les cas les plus récents en Europe ici et utilisez la recherche avancée pour trouver des cas et des rapports de l'Allemagne.

    1. INTERDICTION DE scolariser ses enfants à la maison: violation des droits des parents

    Les droits des parents sont communément compris comme incluant le droit de choisir la forme de l'éducation de ses enfants, y compris la possibilité de ne pas recourir à l'éducation institutionalisée, en recourant notamment à la scolarisation à domicile.

    Cependant, l'Allemagne ne permet le "homeschooling" que dans les circonstances les plus exceptionnelles. En général, les parents n'ont pas la possibilité de scolariser leurs enfants à la maison. Les contrevenants doivent payer des amendes et, parfois, des peines de prison sont prononcées. La loi remonte au Reichsschulgesetz nazi de 1938 et est maintenant inscrite dans les lois des différents Etats, avec des amendes variables.

    Le rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'éducation, M. Vernor Munez a évoqué, dans son rapport de 2006 sur l'éducation en Allemagne, une «criminalisation» de la scolarisation à domicile. Aucune amélioration n'a été constatée depuis.

    2. PHARMACIENS: Liberté de Conscience en voie de disparition

    La loi allemande exige que les pharmaciens de fournir des médicaments prescrits dans un délai raisonnable (§ 31 Abs. 1 Satz 1 et § 17 Abs. 4 SGB V). Il n'y a aucune exception pour les médicaments éthiquement ambigus, tels que la pilule du lendemain pilule (avortement précoce). Si une pharmacie refuse de la délivrer, la concession peut être retirée (§ § 1 Abs. 2, 2 et 4 APOG). L'avortement chirurgical est soumis à une clause d'objection de conscience, mais la destruction précoce de l'embryon ou la prévention de la nidation ne sont pas qualifiés comme avortement en droit allemand (§ 218 Abs. 1 Satz 2 StGB). Une initiative des pharmaciens a demandé au ministère allemand de la santé de clarifier la question en 1986. Le ministère a répondu en déclarant que la liberté de conscience (Artikel 4 Abs. 1 GG) devait également être accordés à des pharmaciens et qu'aucune amende ne s'appliquerait au refus de la vente de produits abortifs précoces, tant qu'ils ne sont pas prescrits pour des raisons thérapeutiques . La réponse du Ministère, cependant, n'est pas juridiquement contraignante. L'incertitude quant au fait de savoir si la lettre du ministère datée de 1986 serait suivie par les tribunaux actuels constitue une difficulté dans les considérations éthiques et la liberté d'agir selon sa conscience des pharmaciens en Allemagne. Il serait donc opportun d'ajouter une clause de conscience.

    3. Militants pro-vie: la liberté de réunion et la liberté d'expression en cause

    D'inspiration chrétienne, des organisations non gouvernementales expriment leur foi et leurs convictions en protestant devant les cliniques d'avortement, ou sont simplement présentes devant des centres hospitaliers afin d'offrir des solutions de rechange. À Fribourg et Munich, cette activité a été limitée à plusieurs reprises. Les tribunaux locaux ont cédé à la pression des institutions ciblées, pour des raisons qui pourraient être principalement financières. Les tribunaux ont limité les modalités des manifestations ainsi que mis en place des limitations géographiques. Des appels sont en cours.

    4. HOSTILITÉ ANTIRELIGIEUSE: Violations de la liberté de religion et de la liberté de réunion

    Des groupes antireligieux ont créé un climat hostile aux discours ouvertement religieux. Outre les campagnes de diffamation et de stéréotypes négatifs, l'incitation à la haine et des incidents tels que le blocage des installations universitaires lorsqu'il s'agit de professeurs ou de conférenciers aux vues divergentes, ainsi que les mobilisations contre des manifestations pacifiques sont enregistrées par l'Observatoire. Des slogans antireligieux et des images sont souvent utilisés de manières blessantes, comme la destruction publique de croix, l'image de Jésus crucifié comme un cochon, ou des slogans tels que «Nous sommes ici pour vous blesser» ou «Si Marie avait pu recourir à l'avortement, cela nous aurait épargné des gens comme vous ". Ces attaques physiques ou verbales violentes des anti-religieux violent la liberté de religion ainsi que la cohésion sociale.

    5. INCIDENTS vandalisme et de haine contre les lieux de culte chrétiens

    En Allemagne, on constate un très net accroissement du vandalisme contre les églises, les bâtiments appartenant à l'Eglise et les cimetières chrétiens.

    6. L'éducation sexuelle obligatoire: violation des droits des parents

    Les Lander allemands détiennent la compétence pour les lois de l'éducation. Ils ont tous une loi sur la fréquentation scolaire obligatoire. Il n'ya aucune exemption pour les cours d'éducation sexuelle. Ces leçons, dans la pratique, sont souvent basées sur des idées libérales, ne préconisant guère de limites morales. Des questions telles que la chasteté, l'abstinence, la fertilité naturelle et la signification de la sexualité dans la poursuite du bonheur ne sont normalement pas discutées. Ces contenus de l'éducation sexuelle créent des difficultés pour les parents chrétiens. S'ils s'y opposent, ils s'exposent à des amendes. Dans de très nombreuses procédures, beaucoup de parents chrétiens ont été condamnés à des amendes.

  • La COMECE se réjouit de l'attribution du Prix Nobel à la recherche sur les cellules adultes

    IMPRIMER

    La COMECE (Commission des Conférences Episcopales de la Communauté Européenne) salue l'annonce de ce jour de l'attribution du Prix Nobel de médecine à la recherche sur des alternatives à la recherche embryonnaire des cellules souches

    Le Prix Nobel de physiologie ou médecine 2012 a été attribué conjointement à John B Gurdon (Royaume-Uni) et Shinya Yamanaka (Japon) "pour la découverte de ce que les cellules adultes peuvent être reprogrammés pour devenir pluripotentes ». Il s'agit d'une étape importante dans la reconnaissance du rôle clé que les cellules souches non embryonnaires jouent dans le développement de nouvelles thérapies médicales, comme alternative aux cellules souches embryonnaires humaines (CSEh). En conséquence, dans le cadre de la recherche Horizon nouveau programme 2020, le financement devrait être réorienté plutôt que de poursuivre une recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines qui s'avère problématique sous l'angle éthique et peu prometteuse d'un point de vue scientifique et économique.

    Du point de vue scientifique, les CSEh ont été, jusqu'à présent plutôt décevantes, répondant de moins en moins aux attentes de la promesse clinique. Il est à noter que, récemment, GeronCorp., leader mondial de la société de recherche sur l'embryon, a annoncé qu'elle fermait son programme sur les cellules souches.

    En revanche, il y a eu des progrès scientifiques continus dans les domaines de la recherche impliquant des cellules souches alternatives (adultes, provenant du cordon ombilical ou pluripotentes induites) qui présentent de meilleures perspectives pour des applications cliniques; ou qui ont déjà abouti à de larges résultats cliniques (et ne posent pas de problèmes éthiques particuliers). Le Prix Nobel récompense aujourd'hui de tels efforts pour découvrir des alternatives aux CSEh en recourant aux cellules adultes, spécialisées, qui une fois reprogrammée deviennent des cellules immatures capables de se développer dans chaque tissu du corps.

    En outre, la recherche sur les CSEh ne peut plus être poursuivie, car, dans la décision récente de la Cour Européenne de Justice dans l'affaire Greenpeace v Brüstle, la Cour définit clairement l'embryon humain comme un ovule humain, dès sa fécondation, ou dès qu'il est obtenu par clonage, et confirme que les inventions biotechnologiques utilisant des CSEh ne peuvent pas être brevetées.

    Pourtant, en dépit de tous ces nouveaux développements scientifiques et des décisions juridiques, la Commission européenne a décidé de laisser ouverte la possibilité de financer la recherche sur les CSEh dans le programme de recherche Horizon 2020 qui est actuellement en discussion au Conseil de l'UE et le Parlement européen. Dès lors, la COMECE demande aux institutions européennes d'adopter une règle prévoyant que toute recherche impliquant la destruction d'embryons humains ou l'utilisation de cellules souches embryonnaires humaines ne doivent pas être financés dans le cadre d'Horizon 2020.

  • A propos des profanations antichrétiennes

    IMPRIMER

    Famille Chrétienne pose la question : "La christianophobie gagne-t-elle du terrain ?"

    Pas une semaine sans qu’un cimetière ou une église de France ne soient la cible d’actes de vandalisme ou de profanation. Ainsi à Albi des dizaines de croix ont été brisées ou retournées conformément à une symbolique satanique. Dans le même temps, les évêques de Terre sainte sont obligés de protester contre une certaine incitation au rejet…

    Lire l'article

  • En Allemagne, il est interdit de scolariser ses enfants à la maison

    IMPRIMER

    Du blog de Jeanne Smits :

    Allemagne : des parents faisant l'école à la maison se voient retirer la garde de leurs enfants

    Un tribunal de district à Darmstadt, Allemagne, a retiré de la garde de leurs parents quatre enfants dont il a ordonné la remise aux services publics de la jeunesse, la JugendAmt, parce qu'ils sont scolarisés à la maison. Pour le moment, la JugendAmt a émis une lettre indiquant que les enfants peuvent continuer de demeurer chez leur parents, mais cette permission est assortie d'une injonction d'inscrire les enfants dans une école.

    C'est sur dénonciation de leurs voisins que les parents, récemment retournés en Allemagne après plusieurs tentatives d'installation dans d'autres pays de l'Union européeenne en vue d'échapper aux lois obligeant à la scolarisation « institutionnelle », ont dû répondre devant la justice de leur choix.Dirk Wanderlich, le père  de famille, qui refuse de revenir sur son choix de faire l'école à la maison, craint de voir l'Etat venir effectivement lui prendre ses enfants. Il a expliqué qu'il n'avait en rien le sentiment de mal faire : "Nous sommes très fatigués du fait de toute cette pression. Je ne comprends pas mon propre pays. Quel mal faisons-nous ? Nous faisons ce que n'importe qui devrait avoir le droit de faire. "

    La scolarisation à domicile a été interdite par une loi adoptée sous Hitler, toujours en vigueur, et qui ces dernières années a été appliquée avec une rigueur croissante, note John Jalsevac qui donne ces informations sur LifeSite.

    Lire la suite

  • Démystifier les croisades

    IMPRIMER

    Notre amie de "Benoît-et-moi" s'est appliquée à traduire un long article d'un universitaire américain procédant "à un argumentaire complet pour contrer le discours simpliste et politiquement correct qui a cours actuellement sur les Croisades, et qui est la grille de lecture habituelle des relations Occident-Islam."

    "L'auteur, Paul Crawford, est un universitaire américain, spécialiste de l'histoire des Croisades, professeur d'histoire à la California University of Pennsylvania (cf. chronique wikipedia en italien http://it.wikipedia.org/wiki/Paul_Crawford... "

    "Cet article est paru au printemps 2011 dans la Intercollegiate Reviewhttp://www.firstprinciplesjournal.com/ "
    En 2001, l'ancien président Bill Clinton prononçait un discours à l'Université de Georgetown où il discutait de la réponse de l'Occident aux récentes attaques terroristes du 11 Septembre. Le discours contenait une référence brève mais significative aux croisades. M. Clinton faisait remarquer que «lorsque les soldats chrétiens prirent Jérusalem [en 1099], ils . . . se sont mis à tuer chaque femme et chaque enfant musulman sur le Mont du Temple». Il a cité «des compte-rendus contemporains de l'événement» décrivant «des soldats qui marchaient sur le Mont du Temple... avec le sang coulant jusqu'aux genoux». Cette histoire, a déclaré sur un ton emphatique M. Clinton, continuait à être «racontée aujourd'hui au Moyen-Orient et nous continuons à payer pour cela».
    Cette vision des croisades n'est pas inhabituelle. Elle imprègne les manuels scolaires comme la littérature populaire. Un autre livre, en général fiable, sur la civilisation occidentale, affirme que «les croisades ont fusionné trois impulsions médiévales caractéristiques: la piété, la pugnacité, et la cupidité. Toutes les trois étaient indispensables»
  • L'effondrement démographique européen

    IMPRIMER

    Il y aura bientôt trois ans que disparaissait Pierre Chaunu qui avait su si bien diagnostiquer le mal dont meurt l'Europe : son dépeuplement avec toutes les conséquences néfastes que ce mal a provoquées sur le vieux continent. André Larané, sur Hérodote.net, résume ainsi le propos du grand historien :

    "Le grand public connaît surtout Pierre Chaunu à travers ses cris d'alarme concernant la démographie européenne.

    Après le choc démographique de 1973, qui a vu la fécondité chuter brutalement dans tous les pays d'Europe occidentale, l'historien a orienté en effet ses réflexions vers la prospective démographique.

    «Il n'y a pas de prospective qui ne soit, d'abord, une prospective démographique», écrit-il. «Les graphiques des naissances me paraissent plus sûrement annonciateurs que les tendances réunies du Dow Jones , du Nikkaï et du Cac 40 ; et les réflexions et représentations sur l'au-delà de la mort, plus opérationnelles que la lutte dite des classes et le cours du Brent à Rotterdam

    Dans ses deux premiers essais, La mémoire de l'éternité et De l'Histoire à la prospective (1975), il s'interroge sur les raisons et les conséquences du choc démographique.

    Principal enjeu : le temps qui passe. «L'enfant est l'autre, il est l'obstacle qui heurte une conscience de soi, la conscience des géniteurs. Surtout, l'enfant est le grand témoin du temps, donc de la mort. Le ventre de la femme enceinte rappelle au passant qu'il est mortel. C'est en construisant un discours cohérent et vrai sur la mort que la société chrétienne avait incorporé l'enfant. Les anciennes civilisations aimaient l'enfance... Ce que notre société adore, ce n'est pas l'enfance. L'évolution suicidaire de la natalité le prouve. Ce que la société de sensation-consommation vénère, c'est l'adolescence. Parce que l'adolescent est un presque adulte».

    La construction mentale sur laquelle s'est épanouie la civilisation chrétienne en Europe est en train de s'effondrer sous nos yeux... «Même le grand transfert eschatologique du temps des Lumières des valeurs judéo-chrétiennes sur les valeurs laïques est contesté», déplore l'historien.

    Les principes chrétiens (unicité de l'espèce humaine, égalité entre les hommes, respect des règles de droit, sacralisation du travail et de l'effort...) ont été laïcisés et«républicanisés » par les penseurs anticléricaux à la veille de la Révolution. C'est ce que l'historien qualifie fort justement de transfert eschatologique.

    Mais cet héritage est aujourd'hui trahi par les Européens eux-mêmes au risque d'une confusion des valeurs et d'un effondrement de la civilisation à plus brève échéance que l'on ne croit... Faut-il s'étonner que le communautarisme, le racisme, la sacralisation du profit, l'euthanasie... s'épanouissent dans nos sociétés désacralisées et stériles ? «Le racisme est une fleur qui pousse dans la famille trop réduite», lance Chaunu à l'adresse de ses interlocuteurs qui pourraient trop vite se réjouir de l'affaiblissement démographique de l'Europe.

    Le mal lui paraît insidieux... et d'autant plus dangereux. «La dénatalité, pour un homme quelconque, est comme la peste et la guerre, de l'ordre du destin. Notre homme quelconque ne raisonne pas en terme d'espèce ; moins encore en terme de longue durée. Donc, il se sent innocent. Au fond, la différence essentielle tient à ce qui est visible : la peste et la guerre font des morts, le refus de la vie ne fait rien. Les premiers se voient, le second ne se voit pas», déclare Pierre Chaunu dans un livre d'entretiens avec Georges Suffert : La peste blanche, comment éviter le suicide de l'Occident(1976).

    Qu'en penser et qu'espérer ? «Nous sommes au point où seule une innovation fondamentale comparable à celle de l'écriture idéographique, il y a 6000 ans, est susceptible d'un déblocage non récessif», écrivait Chaunu bien avant que l'on ne s'alarme de l'impasse où semble mener le développement actuel (réchauffement climatique et collapsus démographique des pays industrialisés).

    Patriarche d'une nombreuse famille (six enfants), fidèle à la foi protestante, l'historien nourrit le sentiment amer de n'avoir pas été entendu concernant l'implosion démographique de l'Europe et de la plus grande partie du monde. Atteint par les infirmités de l'âge, il s'est retiré dans sa maison de Caen." (où il est mort en octobre 2009)

  • En Europe aussi, les chrétiens sont discriminés

    IMPRIMER

    De la COMECE (en anglais, traduction  par nos soins):

    Le 2 Octobre, avec la participation de plusieurs intervenants de haut niveau provenant de différents pays, le Groupe du PPE, la Commission des Conférences épiscopales de la Communauté européenne (COMECE), et le groupe ECR ont organisé au Parlement européen un séminaire d'une demi-journée consacré à l'évaluation de la situation actuelle des chrétiens et de la liberté de religion en Europe. Les intervenants ont convenu que des efforts importants sont nécessaires pour éliminer les mesures discriminatoires à l'encontre des chrétiens et que la liberté de religion doit être assurée non seulement pour les minorités, mais aussi pour les chrétiens. L'attention du public doit être attirée sur des questions qui ne sont pas couvertes par les médias et un dialogue permanent doit être mis en place sur les grandes questions. De même, des initiatives venant de diverses  parties doivent également jouer un rôle accru dans ce processus.


    Dans son discours, Jan Olbrycht (MdPE), Vice-Président du Groupe PPE chargé des relations inter-culturelles, a déclaré: «Toute forme de discrimination et de mesures discriminatoires est inacceptable et va à l'encontre des fondements mêmes de l'Union européenne. Il existe plusieurs processus inquiétants à caractère discriminatoire contre les chrétiens en Europe, contre lesquels nous devons nous mobiliser conjointement et de manière décisive. Par ailleurs, nous devrions examiner comment ces cas pourraient nous aider, car certaines de ces violations majeures pourraient contribuer à accroître la sensibilisation du public et intensifier les efforts de lutte contre la discrimination des chrétiens qui se perçoivent de plus en plus comme une minorité en Europe. " 


    Dans son discours, Konrad Szymanski, MdPE (groupe ECR) a déclaré: «En Europe, nous sommes prompts à évoquer les droits de l'homme, l'égalité des droits, la non-discrimination au niveau des principes dans le monde entier. Il est bon que nous nous sentions appelés de cette façon à la protection de la dignité humaine. Cependant cela ne signifie pas que notre propre démocratie libérale ne peut pas évoluer vers un système discriminatoire ou vers un système qui tolère la discrimination. Les chrétiens se sentent de plus en plus discriminés. La présence de la Croix et le christianisme lui-même sont mis à mal. Dans certains pays, la protection des droits des minorités sexuelles provoque une limitation de la liberté de critique et de la liberté d'expression. La liberté de conscience, en particulier dans les professions médicales, est également mise à mal." 


    Lors de la première session, on a entendu l'intervention de John Deighan qui a souligné la situation particulière du Royaume-Uni, principalement en ce qui concerne la discrimination contre les agences d'adoption catholiques, le port de symboles religieux chrétiens en public (par exemple sur le lieu de travail), ainsi qu'une tentative visant à redéfinir le mariage. Daniel Lipsic a évoqué la nécessité d'une approche plus équilibrée et cohérente par la Cour européenne des Droits de l'Homme concernant l'incitation à la propagande haineuse. 


    Lors de la deuxième séance, Francisco Javier Borrego a souligné que, dans certains cas, l'interprétation idéologique de la Convention européenne des droits de l'homme par la Cour de Strasbourg. Le professeur Rocco Buttiglione a mis en évidence l'écart entre les minorités agissantes qui influencent le processus décisionnel et la majorité silencieuse des chrétiens qui ont peur de prendre une place centrale dans l'effervescence de l'ordre du jour politique. D'autres experts ont rappelé la résolution de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE, qui identifie des zones très particulières dans lesquelles les droits fondamentaux et les droits civils des chrétiens doivent être protégés. "Une question clé est la protection des décisions prises en conscience pour des motifs religieux", a expliqué Mgr. Kolfhaus (Secrétariat d'État du Saint-Siège). "Inutile de dire que l'Eglise est contre la discrimination. Mais toute forme de discrimination n'est pas discriminante: il ya aussi le droit d'être différent ". 


    Dans son allocution, Mgr Piotr Mazurkiewicz, Secrétaire général de la COMECE, a évoqué les résultats positifs récents protégeant l'égalité et la liberté religieuse au sein du Conseil de l'Europe et de la Cour de Luxembourg. Tout au long du séminaire, il y avait un consensus partagé que le Parlement européen et les autres institutions européennes devraient tenir compte des questions susmentionnées et de faire preuve de la volonté politique nécessaire pour trouver des solutions pratiques à cet égard.

    Les textes des interventions sont accessibles sur le site de la COMECE

  • Sarkozy, Romney et consorts : le salut devrait-il venir des libéraux ?

    IMPRIMER

    La tentation est grande, et nous avons été tentés d’y succomber, de placer des espoirs dans une victoire de la droite libérale (Sarkozy, Romney…) sur la gauche socialiste (Hollande) ou libérale-démocrate (Obama), victoire susceptible de « sauver les meubles », ou en tout cas quelques uns, en particulier lorsqu’il s’agit de la famille et du respect de la vie.

    Effectivement, on voit bien de quoi il retourne lorsque la « gauche » accède au pouvoir. Il suffit de considérer l’empressement des socialistes français, fraîchement installés aux commandes, pour légaliser le « mariage » entre personnes du même sexe, pour envisager l’adoption par des couples homosexuels, pour rembourser intégralement l’avortement, etc.

    Pourtant, si l’on examine le microcosme belge, on aura vite fait de constater que, dans ces domaines, il n’y a pas d’opposition franche entre les libéraux et les socialistes, et même qu’il y a plutôt consensus voire unanimité comme on a pu le constater lorsqu’il s’est agi de dénoncer tel propos du pape ou du primat de Belgique. S’il devait y avoir une différence, elle consisterait, chez les libéraux, à autoriser les mandataires à agir suivant leur conscience, tandis que, chez les socialistes, une discipline de parti est requise de la part de leurs élus.

    On peut dès lors s’interroger sur la pertinence du soutien qui est apporté par de nombreux blogs, sites et autres plateformes de sensibilité catholique, à des hommes politiques considérés comme des champions de la défense de la vie ou de la famille alors qu’un examen plus attentif de leurs programmes montre bien que leurs positions ne sont pas aussi claires qu’on ne le dit et s’assortissent, dans d’autres domaines, celui – notamment - d’une juste solidarité sociale, d’engagements inconciliables avec une vision chrétienne de l’homme et de la société.

    Miser sur la « droite » sarkozyste en France ou sur la « droite » républicaine aux USA, n’est-ce pas s’illusionner en croyant que l’on peut aisément conjuguer le culte de Dieu et celui du matérialisme capitaliste ? Ainsi, certaines revues luxueuses sur papier glacé - qui font les délices d’une certaine « droite » bourgeoise - juxtaposent allègrement des analyses conservatrices en matière d’éthique, voire même « réactionnaires » en matière de culture, avec l'apologie du libéralisme économique et la célébration de la société de consommation dans toute sa splendeur et tous ses excès.

    Pourtant, si l’on veut vraiment être lucide, il faut bien accepter de constater que les errements – et le cynisme - de la politique libérale menée par un Sarkozy en France, ou par un Bush aux USA, ont logiquement provoqué leur perte et conduisent inéluctablement à de nouvelles victoires de la gauche. S’en remettre à de tels leaders en espérant échapper au pire est bien illusoire. Plutôt que de nous investir dans de vains calculs politiciens dans le court terme, ne ferions-nous pas mieux de nous consacrer à fond à un travail de conversion personnelle pour instaurer une véritable cohérence dans notre vie entre ce que nous croyons, professons et vivons réellement, de travailler à l’instaurer dans tout ce qui relève de notre responsabilité, sans nous préoccuper de ce qui se trouve hors de notre atteinte. Seul un réel travail de fond est susceptible de contribuer à un redressement qui ne pourra se produire qu'à très longue échéance.

    Ce n'est pas votre avis ? Alors, ouvrons le débat...

  • France : la Communauté Saint-Martin acquiert l’abbaye d’Évron

    IMPRIMER

    101029192142207_29_000_apx_470_.jpgAu terme d’une longue réflexion menée en concertation avec les sœurs de la Charité de Notre-Dame d’Évron et avec le diocèse de Laval, la Communauté Saint-Martin a pris la décision le 1er octobre 2012 d’acquérir l’abbaye d’Évron en Mayenne (photo).

    Actuellement installée à Candé-sur-Beuvron (41) dans des locaux devenus trop étroits, elle compte déménager à Évron sa maison de formation (séminaire) et sa maison générale. Le déménagement est prévu pour l’été 2014 après des travaux d’aménagement.

    La Communauté Saint-Martin est une association de prêtres et de diacres séculiers désirant vivre leur apostolat en vie commune, au service des diocèses de l’Église universelle.

    Elle compte aujourd’hui 80 prêtres et diacres, et plus de 60 séminaristes. La Maison généralice, et Maison de formation, est située à Candé-sur-Beuvron, près de Blois. Elle fut fondée en 1976 par l’abbé Jean-François Guérin, prêtre du diocèse de Tours (1929-2005)

    La Communauté Saint-Martin met ses membres au service des évêques désireux decard_sarah_2-15b1f.jpg leur confier des missions apostoliques variées : principalement des paroisses, mais aussi aumôneries de collège et d’internat, sanctuaires, maisons de retraite… Et cela en France ou à l’étranger.

    Commentaire du Professeur Luc Perrin sur le « Forum Catholique » : l'abbé Guérin (+ 2005) réprouvait les déviations multiples des années 1960 et 1970 et, comme d'autres qui fondent le séminaire de Paray-le-Monial puis Belley-Ars, il veut contribuer à sauver le sacerdoce en danger. Il va en Italie mais pas en Suisse à Écône, accueilli par le cardinal Siri.
    Comme dom Prou à Solesmes, l'archevêque de Gênes qui fut aussi proche de Mgr Lefebvre pendant Vatican II choisit ce qu'on appelle depuis 2005 "l'herméneutique de la réforme dans la continuité" plutôt que de rejoindre la contestation, plus radicale, des traditionalistes.

    Pendant longtemps, la Communauté Saint-Martin - détestée par les néo-modernistes évidemment comme les autres, Frères de Saint-Jean etc. - peinait à trouver des apostolats en France : depuis les années 1990, les portes s'ouvrent davantage. Elle fut réticente voire hostile envers la Messe romaine traditionnelle jusqu'à il y a quelques années où certains de ses prêtres acceptèrent de l'apprendre. L'axe demeure de célébrer la Forme ordinaire dans une théologie liturgique traditionnelle. Ses prêtres ne rechignent pas à porter la soutane, à défaut le clergyman régulier, et sont appelés "don" en hommage à leur refuge italien, le mot valant pour M. l'abbé.

    La croissance, encore relative, de cette société de prêtres est indiquée par ce déménagement. La logique voudrait que ce type de société de vie apostolique s'ouvre davantage à la célébration des deux formes du rit romain dans l'avenir et que la frontière, autrefois excessivement étanche, entre monde traditionnel "conciliaire" et monde traditionaliste critique envers Vatican II se fasse plus poreuse. Au bénéfice des deux et surtout de l'Église universelle.
     

  • La livraison d'octobre 2012 de La Nef

    IMPRIMER

    SOMMAIRE DU N°241 D’OCTOBRE 2012

    NB : de nombreux articles sont en ligne; il suffit de cliquer sur les liens pour y avoir accès


    ÉDITORIAUX
    L’économie à la dérive, par Christophe Geffroy
    Contre-Culture : Chassez le sacré, par Jacques de Guillebon

    ACTUALITÉ
    Hildegarde de Bingen Docteur, par Aliénor Rousseau
    La Syrie, zone à risques, entretien avec Frédéric Pichon
    Islam en France : Paris sous influence étrangère
    par Karim Ouchikh
    Vie de l’Église : Qui a « pété les plombs » ?, par Loïc Mérian
    Série Vatican II (9) : Dei Verbum (2) : les débats, 
    par l’abbé Christian Gouyaud
    Benoît XVI au Liban : le pèlerin de la paix, 
    par Annie Laurent
    L’exhortation Ecclesia in Medio Oriente, par Annie Laurent
    Géopolitique d’abord : L’Orient simplifié
    par Paul-Marie Coûteaux
    Échos d’Orient : Un regard faussé, par Annie Laurent
    Chronique Vie : Eugénisme high-tech
    par Pierre-Olivier Arduin

    ENTRETIEN
    Au service des jeunes
    entretien avec l’abbé Jean-Pierre Gac 

    DOSSIER : LA CRISE DE LA CATECHÈSE
    Catéchèse : histoire d’une crise
    par l’abbé Christian Gouyaud
    Propositions pratiques, par l’abbé Laurent Spriet
    Une catéchèse éclatée, par Denis Sureau
    Transmettre, par Pierre Louis
    Le Catéchisme : vingt ans après, 
    par le P. Thierry-Dominique Humbrecht, op
    Témoignage : A l’école de Marie, par l’abbé Laurent Guimon
    Témoignage : Un témoin heureux, par l’abbé Cyril Gordien
    Témoignage : L’exemple des Chartreux, par l’abbé Matteo Lo Gioco
    Le devoir de transmettre
    entretien avec Mgr Raymond Centène

    VIE CHRÉTIENNE
    À l’école du Poverello d’Assise (2/2), par Falk van Gaver
    Question de foi : Notre-Dame des sans-abris, 
    par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Une gnose chrétienne ?, par Falk van Gaver
    Au fil des livres : Si je t’oubliais Irlande…, 
    par Philippe Maxence 
    Notes de lecture, chroniques musique, cinéma, sortir,
    Internet, livres jeunes 
    Un livre, un auteur : Cécile Reboul

    BRÈVES
    Toutes nos annonces du mois en ligne

  • Aborto Cero

    IMPRIMER

    Lu sur le blog de Jeanne Smits : "En Espagne, on se bat pour l'avortement zéro"

    Alors que le gouvernement de Mariano Rajoy s'apprête à réviser la loi d'avortement mise en place par son prédécesseur José-Luis Zapatero, la « plate-forme civique » HazteOir (fais-toi entendre) a mis en place une pétition en vue d'obtenir une loi qui bannisse totalement l'« IVG », sans exceptions, sans compromissions.

    Lire la suite