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La ministre hongroise de la famille, Katalin Novák, est nommée candidate à la présidence hongroise.
POUR REMPLACER JÁNOS ÁDER
21 décembre 2021
La ministre hongroise de la famille, Katalin Novák, a accepté d'être nommée présidente du pays par son parti, le Fidesz, à l'expiration du mandat de János Áder l'année prochaine.
"Je me prépare à cette tâche difficile avec foi, esprit et cœur. J'accepte respectueusement la nomination au poste de président de la Hongrie", a-t-il déclaré dans un message sur Twitter.
Novák est l'une des références du gouvernement de Viktor Orbán, qui cherche à revalider sa majorité aux élections législatives de 2022 tout en restant fidèle à lui-même, et loyal envers la Hongrie et les Hongrois.
Le gouvernement a donné la priorité au soutien des familles et de la maternité, a introduit une législation favorable aux familles, a augmenté le soutien financier avec un système fiscal qui aide ceux qui ont des enfants. Ainsi, elle a réussi à passer d'un taux de fécondité de 1,23 en 2011 à 1,56 en dix ans, et a doublé le nombre de mariages.
Il a également adopté une loi qui protège les mineurs - en imposant des peines plus sévères aux personnes reconnues coupables de pédophilie - et interdit l'endoctrinement LGTBI dans les écoles. "Les enfants ne doivent recevoir aucune sorte de propagande dans les écoles, ils doivent être protégés et c'est le travail de l'État de le faire (...). C'est ce que les parents hongrois nous demandent de faire : empêcher que leurs enfants soient exposés à des influences idéologiques à l'école", a déclaré Mme Novak elle-même dans une interview.
Dans ce sens, l'exécutif a réitéré que son intention est de "défendre nos enfants et de les laisser être des enfants sans les utiliser pour une quelconque base idéologique" et qu'un élément central de sa pensée est que l'intérêt et le bien-être de l'enfant sont "primordiaux".
Magnifique intervention de François-Xavier Bellamy au Parlement européen le 15 décembre 2021, dans le cadre du débat sur les « Lignes directrices de la Commission européenne sur le langage inclusif » suite à la publication puis au retrait du « guide du vocabulaire inclusif » de la commissaire européenne #Helena_Dalli. « Nier ce qui nous relie, c'est détruire toute possibilité d'appartenir à une culture commune. Joyeux Noël. » #lexique_inclusif
Mosquée Fatih, Amsterdam (ancienne église, convertie en 1981)
« Il ne s’agit pas d’un Grand Remplacement, mais d’un Grand Renoncement ».
L’Église catholique des Pays-Bas est entrée dans une telle spirale, selon une étude du journal Trouw, que huit paroisses sur dix sont dans le rouge et devront être fermées.
De 1970 à 2008, 400 églises catholiques ont été démolies ou transformées. Depuis lors, le rythme s’est accéléré de façon spectaculaire. En moyenne, deux églises ferment chaque semaine. Un cinquième de toutes les églises de Hollande ont déjà été converties.
La Hollande compte encore six mille églises. Jusqu’à 80 % d’entre elles perdront leur fonction religieuse dans les années à venir. Il y a un manque d’argent et de fidèles et la démolition est imminente.
La cathédrale Sainte-Catherine d’Utrecht, achetée par le musée d’art religieux adjacent, a également été vendue. Depuis 1853, tous les prêtres de Hollande étaient consacrés dans cette cathédrale.
À Eindhoven, une église a été transformée en lieu de rencontre pour les enfants. D’autres sont des gymnases, des piscines et des magasins de meubles. Le monastère dominicain de Nimègue a été abandonné et est maintenant un hospice.
Il y a cinquante ans, les Pays-Bas comptaient 2,7 millions de catholiques « actifs ».
En 2016, ils étaient 173 000.
En 2030, ils seront un peu plus de 63 000.
Entre 1970 et 1985, le nombre de catholiques néerlandais a chuté de 70 %.
Le cardinal Wim Eijk lui-même a expliqué au journal De Gelderlander que le christianisme en Hollande est proche de sa fin.
D’ici dix ans, a-t-il dit, dans l’archidiocèse d’Utrecht, le plus grand et en théorie le plus actif de toute la Hollande, seules 15 des 280 églises actuelles continueront à célébrer la messe.
Un cinquième de toutes les églises néerlandaises ont déjà été converties à d’autres usages.
Et une étude de Trouw montre que 25 églises ont été converties en mosquées.
Les « églises mortes », comme on les appelle, peuvent également être vues et achetées sur Internet, sur des portails tels que www.redres.nl et www.replican.nl.
L’église Saint Jacobus, l’une des plus grandes et des plus anciennes de la ville d’Utrecht, où les paroisses sont déjà passées de 316 à 49, a été transformée en résidence de luxe par le cabinet d’architectes Zecc, un groupe spécialisé dans la conversion d’églises en bâtiments de qualité dans le style Bauhaus.
Dans la seule région d’Overijssel, au moins 20 églises fermeront leurs portes d’ici à 2025.
Un groupe de résidents locaux s’oppose à la démolition prévue de l’église catholique Theresia à La Haye.
Selon le consultant immobilier Colliers International,
1 700 autres églises perdront leur fonction d’ici à 2030.
Dans la province néerlandaise de Frise, 250 des 720 églises existantes ont été transformées ou fermées.
La mosquée Fatih Camii d’Amsterdam était autrefois l’église Saint-Ignace.
Par Giulio Meotti, traduction et adaptation, Albert Soued, paru dans Aroutz Sheva le 8 décembre 2021.
Civilisation, de Kenneth Clark : 1000 années d'histoire de l'art en Europe
Dans les années 70, une série télévisée en 13 épisodes faisait son apparition sur la BBC, avant d’apparaître sur FR3, en septembre de la même année. Le maître d’œuvre de ce projet, Sir Kenneth Clark, n’aura pas renâclé à la tâche : deux années de travail, plus de 100.000 km de voyages pour aller à la rencontre de l’histoire de l’art. Une œuvre-fleuve publiée pour la première fois en français.
Entreprise de vulgarisation hors norme, Civilisation proposait une initiation globale à l’histoire de l’art, et la manière dont, en Occident, se sont développés les sensibilités et les goûts. Entre 1943 et 1945, l’homme fut à la tête de la National Gallery de Londres et au sortir de la guerre, se consacra à écrire pour raconter cette aventure artistique collective. Décédé en 1983, à l’âge de 80 ans, il produisit également cet ouvrage, Civilisation, balayant 1000 années d’activités artistiques en Europe.
Paru un an avant la création de ces documentaires, servant de matrice à l’élaboration de la série. Mais au menu, bien plus que des œuvres : une somme portant sur le théâtre, la littérature, la philosophie, les mouvements sociopolitiques et plus encore. « Je n’avais aucune idée précise de ce que signifiait “civilisation”, mais j’avais à l’esprit que c’était préférable à la barbarie, et j’imaginais qu’il était temps de le dire », indique-t-il en exergue de la création de la série.
Car, cinquante ans après leur diffusion, ces treize heures (ou presque, 52 minutes par épisode) rappellent non seulement la permanence de l’art, mais également la valeur de ce que l’esprit humain peut concevoir. Et le livre est là pour accompagner cette idée.
Dans ce livre, l’un des plus grands esprits du XXe siècle dresse le portrait inégalé d’un millénaire de beauté européenne. De l’architecture à l’ingénierie, de la peinture à la musique, de la poésie à la philosophie, de l’Écosse à la Sicile, de la France aux Pays-Bas, de l’Italie à l’Allemagne, Kenneth Clark écrit le livre de l’admiration et de l’enthousiasme.
Il y démontre que la civilisation vit tant qu’elle ajoute à notre humanité et notre dignité. Juchés à sa suite sur les épaules de génies, nous sentons à chaque page se dilater notre intellection et notre sensibilité. Et la leçon esthétique est une éthique : cette Civilisation éblouissante, telle la chaconne de Bach jouée par Yehudi Menuhin dans la Chapelle Sixtine, semble terrasser le mal et le désespoir.
Un rapport met en garde contre l'intolérance croissante contre les chrétiens en Europe
8 décembre 2021
L'Observatoire de Vienne nomme les formes agressives de laïcité et d'islamisme comme les principales causes de "tendance inquiétante" - la majorité des cas documentés en France, en Allemagne, en Espagne, en Suède et en Grande-Bretagne
Vienne (kath.net/KAP) L'intolérance laïque et l'extrémisme islamiste contribuent de manière significative au fait que les chrétiens ou les institutions chrétiennes pratiquant dans les pays européens sont de plus en plus exposés à la discrimination, y compris aux actes de violence et de persécution : cela vient d'un rapport de l'Observatoire sur l'intolérance et les discriminations à l'encontre des chrétiens en Europe » (OIDAC), qui a été présenté mardi lors d'une conférence de presse en ligne. Le phénomène de l'intolérance envers les chrétiens est totalement sous-évalué en Europe et doit être perçu, discuté et prévenu tant politiquement que socialement, selon la porte-parole.
« Dans l'Europe d'aujourd'hui, non seulement il n'est pas à la mode de vivre la foi chrétienne avec conviction, mais cela peut également conduire à de graves atteintes à la liberté personnelle dans des domaines importants de la vie tels que le travail ou la formation », a déclaré la directrice de l'OIDAC, Madeleine Enzlberger, résumant le résultats ensemble. L'intolérance à l'égard des chrétiens et leur discrimination allaient du vandalisme dans les églises et les bâtiments chrétiens aux crimes haineux contre les individus. Mais on peut également constater une restriction progressive des droits fondamentaux tels que la liberté d'opinion, de religion et de conscience, la liberté de contrat ou les droits parentaux par le biais de pressions sociales ou étatiques, ainsi qu'un degré élevé d'"autocensure" parmi les étudiants chrétiens.
Pour son rapport annuel, l'Observatoire de Vienne avait évalué les incidents qu'il avait documentés, ainsi que des questionnaires approfondis sur le sujet et des entretiens approfondis avec des experts. Dans cinq pays - à savoir la France, l'Allemagne, l'Espagne, la Suède et la Grande-Bretagne - les chrétiens sont les plus confrontés aux restrictions. Plus précisément, 754 « crimes haineux » ont été documentés pour les cinq pays, sans compter les situations de discrimination. Selon le rapport, les signalements de crimes de haine antichrétiens sont particulièrement fréquents en France et en Allemagne, tandis que le Royaume-Uni a le plus de poursuites pénales et d'enquêtes sur les discours de haine présumés. Dans l'ensemble, les crimes haineux antichrétiens auraient augmenté de 70 % en Europe de 2019 à 2020. Les auteurs appellent à la prudence en ce qui concerne le nombre : le rapport « innove » et révèle un énorme écart de recherche ; cependant, il est encore trop tôt pour faire des déclarations quantitatives et comparatives.
Propre opinion et églises ouvertes en danger
Pour l'Allemagne, le rapport recense 255 cas, dont la plupart concernent le vandalisme dans les églises. "De plus en plus de chrétiens sont touchés par cela car les églises restent alors fermées pour éviter les incidents", a déclaré Enzlberger, expliquant les conséquences. Alors que les mesures de l'État ne sont « restrictives que dans certains domaines », il existe une grande « hostilité sociale » contre les chrétiens dans certaines régions. La liberté d'expression est restreinte à la fin des groupes radicalisés et sous prétexte de lutter contre les « discours de haine ». Comme autres problèmes, les auteurs du rapport citent les restrictions aux droits parentaux, par exemple dans l'éducation religieuse ou l'éducation sexuelle, mais aussi le traitement injuste des convertis chrétiens par les autorités,
Le pasteur anglican Bernard Randall a donné un exemple concret de "comment la foi chrétienne est réduite au silence". L'ancien pasteur du Trent College de Nottingham, une école dirigée par l'Église anglicane d'Angleterre, avait été signalé au programme britannique de lutte contre le terrorisme « Prevent » et avait été renvoyé de l'école. Il s'était rendu à une foire scolaire pour se faire sa propre opinion sur les opinions exprimées par une organisation LGBTI active dans l'école lors d'un cours de formation anti-intimidation. Dans son sermon, il n'a ni discrédité ni réfuté la position de l'association, a déclaré l'ecclésiastique, qui n'a aucun espoir d'être à nouveau employé dans une école. L'audience pour son procès contre sa propre école est prévue pour septembre 2022.
Dans la capitale chypriote, les mots de Jean-Paul II appelant à « construire des ponts, et non des murs » n’ont rien perdu de leur force. Et pour cause : la maison qui abrite le représentant du Saint-Siège est située près de la « ligne verte », cette frontière de barbelés et de murs qui coupe Chypre en deux. Plus précisément dans la « zone tampon », qui s’étend tout au long de la double frontière, turque et grecque. C’est ici, à Nicosie, que le pape François atterrira jeudi 2 décembre pour inaugurer un voyage de quatre jours, au cours duquel il se rendra également en Grèce.
À Chypre, où Benoît XVI s’était rendu en 2010, François sait qu’il s’engagera sur un terrain diplomatique et politique extrêmement sensible. « On a tous l’espoir que la réunification puisse avancer, mais il semble que le pape ne s’y aventurera pas », relève une source diplomatique. « Nous soutenons la réunification de l’île, mais elle semble plus loin que jamais », renchérit, lucide, une source vaticane. En cause : les durcissements des relations entre les deux parties, encore renforcées par la pandémie, expliquent plusieurs observateurs locaux.
Durcissement des relations
Le pape interpellera-t-il directement la Turquie ? En Grèce comme à Chypre, ceux que les autorités locales désignent parfois comme « le voisin oriental » – sans même prononcer son nom – fait figure d’adversaire. Si le Saint-Siège entretient avec Ankara des relations délicates, elles sont réelles et Rome n’entend pas les mettre à mal. La question de la réconciliation a d’ailleurs à peine été abordée lors de la présentation du voyage, mardi 30 novembre. Sauf coup d’éclat inattendu, le pape ne se rendra donc vraisemblablement pas au nord, dans la zone turque.
Même s’il n’est pas exclu que François encourage les responsables de l’île à bâtir des ponts plutôt que des murs, c’est bien la crise des migrants qui sera au centre de ce déplacement. Certes, le gouvernement chypriote a tout fait pour rester en dehors de la carte de la crise migratoire. « Chypre a été complètement oubliée des passeurs pendant toute la phase chaude du conflit syrien », confirme une source sur place. Mais les flux de réfugiés ont grossi depuis 2019. Les migrants constituent aujourd’hui 4 % de la population chypriote.
Dans le cadre d’un accord négocié entre le Vatican, Chypre et l’Italie, une cinquantaine d’entre eux devraient gagner Rome à partir de mi-décembre, via le mouvement Sant’Egidio. La proposition du pape est vue d’un bon œil par les autorités chypriotes, qui y voit une manière de manifester sa solidarité aux pays en première ligne dans la crise migratoire. « C’est une manière de dire à toute l’Europe qu’elle doit être solidaire, et de ne pas laisser les petits pays faire tout le travail », résume un diplomate. Un geste qui rappelle celui du pape qui avait décidé en 2016, à la surprise générale, de ramener en Italie trois familles de réfugiés syriens musulmans dans son avion, juste après sa visite à Lesbos.
« J’ai promis aux réfugiés de retourner à Lesbos »
Dimanche 5 décembre, sur l’île grecque, le pape retrouvera des campements qui n’ont plus rien à voir avec ceux qu’il a connus. En septembre 2020, celui qui abritait près de 12 000 personnes a été incendié. Désormais, 4 000 demandeurs d’asile vivent dans le nouveau camp de Mavrovouni. Pourquoi François y retourne-t-il ? « J’ai promis aux réfugiés de retourner à Lesbos », a-t-il affirmé en privé à plusieurs reprises.
Langage inclusif : face à la polémique, la Commission européenne fait marche arrière
Après un début de polémique lié à l’existence d’un document interne recommandant un langage plus inclusif, la Commission européenne a décidé de le retirer
« Certains exemples fournis dans les recommandations sur la communication inclusive ont suscité des préoccupations », a reconnu la commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli. Elle a annoncé ce mardi 30 novembre, le retrait d’un document interne contenant une série de recommandations pour communiquer de façon plus « inclusive ».
Il prônait notamment d’éviter certains mots ou expressions, comme « la période de Noël ». La Commission recommandait de ne pas « présupposer que tout le monde est chrétien ». Le document conseillait aussi de bannir l’expression « mesdames et messieurs » au profit de « chers collègues », ainsi que les noms de métier au masculin comme « policeman » (policier) ou « workman » (ouvrier).
Des changements polémiques
Des conseils qui ont fait quelques émules. « Au nom de l’inclusivité, la Commission européenne va jusqu’à annuler Noël », s’indignait dimanche le quotidien italien « Il Giornale ». Toujours dans la presse, Le Point a dénoncé un « lexique bien-pensant », « petit livre rouge de l’antisexime et de l’égalité en tout genre ».
« La Commission européenne veut bannir (ces) mots car elle les juge discriminatoires », a fustigé ce mardi Marine Le Pen sur Twitter. « Ces technocrates (qui) montrent leur vrai visage : celui de l’ennemi de nos identités, de nos racines, de nos traditions », a-t-elle décrié.
Aucune obligation
Face aux critiques, la commissaire maltaise Helena Dalli a expliqué que sa démarche était « d’illustrer la diversité de la culture européenne et mettre en valeur la nature inclusive de la Commission ». Elle a toutefois estimé que le document nécessitait d’être retravaillé.
Elle a ajouté que ses services travaillaient à « une version actualisée » de ces consignes, rédigées en anglais et destinées au personnel de la Commission pour leur communication, à la fois interne et externe. Interrogé sur ce retrait provisoire, le porte-parole de la Commission, Eric Mamer, a précisé que « ce n’était pas du tout un document qui aurait eu une quelconque valeur obligatoire ».
François Bayrou s’exprimait lors de la Conférence des familles, les 5 et 6 octobre 2021. Il a rappelé que « les familles sont vitales pour notre société », notamment pour « assurer un renouvellement des générations ». En effet, ce dernier est indispensable à « la pérennité du modèle social français ». Ce « pacte démographique » doit « assurer durablement le financement de la couverture maladie des retraites ». Mais, le Projet de loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS), voté pour 2022, ne va pas en ce sens (cf. Des députés veulent promouvoir la natalité).
La natalité avait « décroché » durant le quinquennat de François Hollande, en raison d’une série de mesures, telles que les baisses répétées du quotient familial, la modulation des allocations familiales, ainsi que le congé parental partagé. Cette politique a perduré durant le mandat d’Emmanuel Macron avec la baisse du complément mode de garde et la faible revalorisation de l’ensemble des allocations destinées aux familles (cf. Des députés français veulent relancer la natalité).
A cela s’ajoute la banalisation par les médias de l’idée selon laquelle « avoir des enfants apparaît comme un frein à l’épanouissement de soi ou comme du militantisme écologique ». Il ressort de ce « choix délibéré », que « les occidentaux ne doivent plus faire d’enfant » (cf. Etats-Unis : la natalité au plus bas depuis un siècle).
De plus, les parents font face à un manque de mode de garde pour leurs enfants. 15 000 places en crèche ont seulement été créées ces cinq dernières années, au lieu des 30 000 prévues. Parallèlement, le nombre d’assistantes maternelles a diminué.
La baisse de la natalité permet, dans un premier temps, de diminuer les coûts de la Sécurité Sociale, grâce à la diminution du nombre d’ayants-droits. Cependant, les comptes de la sécurité sociale seront affectés par ce déclin démographique dès 2030. En septembre 2020, le rapport Cyrulnik proposait d’aider les parents à « concilier responsabilités familiales et engagement professionnel ». Il préconisait notamment l’allongement du congé de maternité, « un développement de la flexibilité du travail », « un congé parental bien rémunéré ». Mais ces mesures, peu couteuses, ont été remises à plus tard (cf. Baisse de la démographie, le nouveau fléau ?).
Sources : Le Figaro, Tribune collective (15/11/2021) ; Causeur, Louis Favrot (15/11/2021)
Lorenza Formicola, sur la Nuova Bussola Quotidiana, analyse la menace que représente pour l'Italie, mais aussi pour toute l'Europe occidentale, le foyer de terrorisme islamique que constituent certains pays des Balkans :
Terrorisme islamiste, la menace vient des Balkans
18-11-2021
L'arrestation à Milan d'une jeune femme de 19 ans d'origine kosovare affiliée à Isis ouvre une fenêtre sur le phénomène du terrorisme islamiste en provenance des Balkans, notamment de Bosnie, du Kosovo, d'Albanie et de Macédoine. C'est l'héritage d'abord de la guerre des Balkans, puis de la guerre civile en Syrie : le plus grand nombre de combattants étrangers est parti des Balkans. qui, après leur retour, se tournent maintenant vers l'Europe occidentale.
L'arrestation de Bleona Tafallari
Le matériel (images, vidéos et textes) saisi sur le téléphone portable de Bleona Tafallari, la jeune femme de dix-neuf ans d'origine kosovare arrêtée hier à Milan pour terrorisme, montre non seulement l'adhésion intime de la femme à l'idéologie du djihadisme, mais aussi une revendication d'appartenance à Isis.
Elle avait un rôle de propulseur au sein d'un réseau féminin grâce à des relations directes, toujours par chat, avec des épouses de prisonniers pour actes terroristes ou avec des épouses de combattants hors d'Italie. Elle faisait partie du groupe "Lions of the Balkans", une côte d'Isis, qui s'est rendu célèbre pour ses contacts avec Komron Zukhurov, un citoyen tadjik de 24 ans arrêté en avril 2020 à Tirana, en exécution d'un mandat d'arrêt international émis par l'Allemagne pour avoir fait partie de la cellule d'Isis susmentionnée, soupçonnée d'avoir planifié des attaques terroristes contre les forces militaires des États-Unis en Europe. Les "Lions des Balkans" sont basés au Kosovo, en Albanie et en Macédoine, et l'arrestation de la jeune femme de 19 ans en Italie remet en lumière un phénomène qui a été quasiment ignoré.
Les Balkans occidentaux, les Républiques nées de la dissolution de l'ex-Yougoslavie, plus l'Albanie, sont la région d'Europe avec la plus grande concentration de combattants étrangers revenus de Syrie et d'Irak : pivot d'un djihadisme en forte expansion et qui frappe aux portes de l'Italie.
Dans la période d'après-guerre, comme l'a analysé le livre d'enquête Qatar Papers, les Balkans se sont transformés en un théâtre de prosélytisme, opposant des ONG islamiques financées par des pays du Golfe rivaux. L'Arabie saoudite et le Qatar restent les deux principaux acteurs de ce conflit, qui se joue à coups de millions d'investissements et d'"œuvres de bienfaisance". En arrière-plan, la Turquie tente d'entrer dans la danse, en soutenant le Qatar dans le cadre de la dialectique anti-saoudienne. L'association Qatar Charity a contribué à la construction de la plus grande mosquée du Kosovo, à Pristina : cette mosquée de cinq étages peut accueillir 2 500 fidèles et est associée à plusieurs centres commerciaux. L'objectif pour tous est un daʿwa aussi silencieux que violent. Le président français Emmanuel Macron a risqué un incident diplomatique avec la Bosnie-Herzégovine début novembre 2019 lorsque, lors d'une interview avec le magazine The Economist, il a qualifié le pays des Balkans de "bombe à retardement", en référence claire au problème des djihadistes et des personnes radicalisées.
François-Xavier Bellamy: «Le Conseil de l’Europe promeut le hijab, un indice de plus de l’entrisme des islamistes»
3 novembre 2021
TRIBUNE – Le Conseil de l’Europe, institution distincte de l’Union européenne, a soutenu et financé, avec le concours de la Commission européenne, une campagne faisant l’apologie du hijab, avant de la suspendre devant le tollé. Cette affaire n’est en rien une maladresse anecdotique, démontre le député européen.
François-Xavier Bellamy est chef de la délégation de LR au sein du groupe du Parti populaire européen (PPE). Par ailleurs normalien et professeur agrégé, il est notamment l’auteur de «Demeure. Pour échapper à l’ère du changement perpétuel» (Grasset, 2018).
C’est une courte vidéo promotionnelle comme on en voit tant sur les réseaux sociaux. Une jeune femme vous regarde, souriante. Une ligne balaie l’écran de gauche à droite: cette fois, le visage est voilé. L’opération se répète plusieurs fois, avec des visages différents, et un message: «La liberté est dans le hijab.» Ce message publicitaire est relayé sur les réseaux sociaux, accompagné d’un slogan: «Joy in hijab», «la joie dans le hijab».
Contre toute apparence, cette campagne n’est pas diffusée par une organisation islamique, mais par le Conseil de l’Europe, avec le cofinancement de la Commission européenne. C’est une courte vidéo, qui aura en quelques heures fait couler beaucoup d’encre. Pourtant, elle n’est qu’un symptôme parmi bien d’autres, qui ensemble permettent d’établir le constat d’une dérive de grande ampleur.
Depuis des années, des hauts fonctionnaires, des universitaires, des chercheurs alertent sur les stratégies d’entrisme qu’ils observent de la part d’une nébuleuse islamiste qui, sous couvert d’antiracisme, prend place dans l’environnement des institutions européennes: des associations, des fédérations, des organisations non gouvernementales proposent des projets et obtiennent des financements européens.
Elles utilisent les mots-clés en vogue: défendre l’inclusion, promouvoir la diversité, contrer les «discours de haine»… Et, au nom de la «lutte contre l’islamophobie», elles parviennent à imposer leurs thèses. Ainsi du projet «dialogue sur la radicalisation et l’égalité» (DARE), financé dans le cadre du programme de recherche européen Horizon 2020, qui a conclu au fait que la «radicalisation» (le mot islamisme n’est jamais cité) s’expliquait par les «discriminations structurelles» en Europe. Improbable retournement: les pays victimes d’une série d’attentats en deviennent soudain les coupables…
Le Parlement européen lui-même ne manque plus une occasion de relayer ce type d’accusation: quelques jours après la mort de George Floyd, il votait une résolution dénonçant «l’oppression et le racisme structurel en Europe», ainsi que «le recours excessif ou létal de la force par la police dans l’Union européenne», sans qu’on voie bien où pouvait se trouver la responsabilité des forces de l’ordre européennes dans la mort d’un citoyen américain au Minnesota.
L’UE compte-t-elle imposer l’IVG aux États africains ?
L’Union européenne utilise-t-elle l’accord de Cotonou pour imposer l’avortement aux pays africains ? Alors que de nombreux États en Afrique mais aussi en Europe, cherchent à réduire le recours à l’avortement, l’UE entend conditionner ses aides au développement à la légalisation de l’avortement. Analyse de l’ECLJ sur RCF :
En février 2020, l'ECLJ publiait un rapport qui fit le tour du monde sur Les ONG et les juges de la CEDH révélant qu’au moins 22 des 100 derniers juges de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) sont d’anciens collaborateurs de sept fondations et ONG, et qu’ils ont jugé à de très nombreuses reprises des affaires soutenues par leurs propres organisation, en situation flagrante de conflits d’intérêts. Parmi ces organisations, l’Open Society de George Soros se distingue par le fait que douze de ses collaborateurs sont devenus juges à Strasbourg, et qu’elle finance les six autres ONG mises en cause, parfois très largement. La présence massive de juges issus d’un même réseau témoigne de l’emprise de grandes fondations et ONG privées sur le système européen de protection des droits de l’homme et met en cause son impartialité. Ce rapport souleva une série de questions en matière de procédure et d’éthique judiciaires, qui furent soumises à l’attention des instances du Conseil de l’Europe.
La CEDH, bien que « en colère » (d’après Le Monde), décida de ne pas y répondre publiquement, à la différence de nombreux responsables politiques et de plusieurs ministres - notamment bulgare et russe - qui s’inquiétèrent publiquement de la situation. Même le Comité des Ministres, c’est-à-dire l’instance suprême du Conseil de l’Europe regroupant les 47 ambassadeurs et dont dépend la Cour européenne, fut contraint d’admettre publiquement la véracité du rapport, indiquant vouloir réévaluer « d’ici fin 2024, à la lumière de l’expérience acquise, l’efficacité du système actuel de sélection et d’élection des juges de la Cour » (le 8 avril 2021). Peu après, le 20 avril 2021, l’Open Society échoua pour la première fois à faire élire l’un de ses salariés candidats à la fonction de juge à Strasbourg. Le barrage, suscité par le rapport de l’ECLJ, fut trop fort.
Le 26 juillet dernier, le Comité des Ministres s’est une nouvelle fois exprimé publiquement, en réponse à deux questions parlementaires pointant du doigt le dysfonctionnement de la procédure de récusation des juges ainsi que l’impossibilité de demander une révision des décisions de la Cour. Cette réponse, comme la précédente, fit montre de toute l’attention que les ambassadeurs portent à ces questions, tout en précisant qu’il appartient seulement à la Cour de résoudre ces problèmes. Ici encore, le Comité des Ministres indique une porte de sortie en révélant le fait que la Cour a entrepris de réexaminer son Règlement « y compris l’article 28 » qui traite précisément de la question des conflits d’intérêts. Enfin !
L’insuffisance de cet article 28 du Règlement de la Cour fut précisément dénoncé dans le rapport de l’ECLJ car il ne fait pas obligation aux juges de déclarer leurs situations de conflits d’intérêts, et ne prévoit pas de procédure formelle de récusation. Sa révision est nécessaire, et l’on peut se réjouir qu’elle soit entreprise, même si elle se réalise de façon confidentielle et n’aboutira pas, probablement, avant plusieurs mois.
Enfin, autre fruit important, et non des moindres, du rapport : la CEDH a publié le 2 septembre une nouvelle version de sa « résolution d’éthique judiciaire » adoptée le 21 juin 2021. Il s’agit d’un texte interne qui précise le Règlement de la Cour et les obligations déontologiques des juges. Le texte précédent datait de 2008 ; en le comparant au texte nouveau, il apparaît que la révision est profonde et répond partiellement aux mises en causes de la Cour par le rapport de l’ECLJ.
Le nouveau texte « serre la vis » : il renforce les obligations d’intégrité, d’indépendance et d’impartialité des juges. En écho au rapport de l’ECLJ, la résolution oblige à présent les juges à être indépendants de toute institution, y compris de toute « organisation » et « de toute entité privée », en référence aux ONG et autres fondations telles que l’Open Society. Le texte ajoute que les juges « doivent être libres de toute influence injustifiée, qu’elle soit interne ou externe, directe ou indirecte. Ils s’abstiennent de toute activité, de tout commentaire et de toute association, refusent toute instruction et évitent toute situation pouvant être interprétés comme nuisant à l’exercice de leurs fonctions judiciaires ou comme étant de nature à nuire à la confiance que le public se doit d’avoir en leur indépendance. » Le texte précédent était beaucoup plus succinct.
Sur l’impartialité, le nouveau texte ajoute l’interdiction explicite de « participer à aucune affaire qui pourrait présenter un intérêt personnel pour eux », renforçant ainsi la prévention des conflits d’intérêts. Les juges doivent en outre s’abstenir « de toute activité, de tout commentaire et de toute association pouvant être interprétés comme étant de nature à nuire à la confiance que le public se doit d’avoir en leur impartialité ».
La nouvelle résolution d’éthique judiciaire de la Cour fait aussi obligation nouvelle aux juges d’être assidus à leur fonction de juge, de limiter leurs activités extérieures, et de façon plus significative encore, de mettre un frein à leur langue en s’abstenant de « s’exprimer, sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit, d’une manière qui nuirait à l’autorité ou à la réputation de la Cour, ou qui serait de nature à susciter des doutes raisonnables quant à leur indépendance ou leur impartialité. » Il s’agit là pour la Cour de limiter les critiques portées à son encontre par les juges eux-mêmes ; cette nouvelle interdiction fait suite à la publication du livre de l’ancien juge slovène Boštjan Zupančič dans lequel il révèle des aspects problématiques du fonctionnement interne de la CEDH, après y avoir siégé pendant 18 ans (Sur la cour européenne des droits de l'homme, Rétrospective d'un initié (1998-2016), L’Harmattan, 2018)
Une autre interdiction nouvelle porte sur l’acceptation de « toute décoration ou distinction pendant l’exercice de leurs fonctions de juge de la Cour ». Cette mesure fait suite au scandale provoqué par la façon dont l’actuel Président de la CEDH se « fit balader » au cours d’un voyage officiel en Turquie en septembre 2020, acceptant de recevoir un doctorat honoris causa de l’université publique, tout en omettant de rencontrer les opposants et les victimes du régime.
Ainsi, le scandale du rapport sur les « Juges -Soros » porte des fruits, parce qu’il est justifié. Il fallait secouer la Cour, quitte à prendre des coups en retour, pour parvenir à une amélioration de ses procédures internes. Le scandale était nécessaire face à l’inertie de l’institution et à la profondeur de l’influence de ces quelques ONG et fondations privées.
Il reste toutefois encore beaucoup à faire, car la Cour européenne ne s’impose toujours pas le respect de toutes les règles qu’elle prescrit elle-même aux juridictions nationales en matière de transparence et de droit à un procès équitable. Plusieurs recommandations précises formulées par l’ECLJ et soutenues par d’éminents juristes sont encore en attente d’une réponse. Nous veillerons à ce qu’elles soient à l’ordre du jour. Comme le reconnait la Cour elle-même dans sa jurisprudence : on « doit pouvoir attirer l’attention du public sur d’éventuels dysfonctionnements judiciaires, l’autorité judiciaire pouvant tirer un bénéfice d’une critique constructive. » ( Morice c. France)
Enfin, au-delà des questions de procédure, j’espère que ce rapport – et le plus récent sur Le financement des experts du Conseil des droits de l’homme – contribuera à faire prendre conscience du phénomène croissant d’emprise de quelques fondations privées et ONG sur les instances internationales qui définissent la politique mondiale en matière de droits de l’homme et de démocratie.