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Europe - Page 42

  • Cour Européenne des Droits de l'Homme : le lobby mondial de l’avortement s’acharne sur la Pologne

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    De gènéthique.org :

    CEDH : le lobby de l’avortement s’acharne sur la Pologne

    Publié le 20 Jan, 2022

    Durant les derniers mois, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a accepté de juger plus de 15 requêtes introduites contre la Pologne par ou avec le soutien du lobby de l’avortement, donnant lieu à une nouvelle instrumentalisation politique de la CEDH (cf. Avortement : la CEDH notifie à la Pologne 12 requêtes). Le lobby mondial de l’avortement est mobilisé sans précédent, alors même que ces requêtes devraient pour la plupart être jugées irrecevables. Plus encore, ces requêtes constituent une offense aux personnes handicapées, car 14 d’entre elles se plaignent de l’impossibilité de supprimer les enfants handicapés avant leur naissance. Ces requêtes mettent aussi en question l’impartialité de la Cour et du greffe dès lors que plusieurs d’entre eux ont travaillé pour des organisations parties prenantes, ou ont milité publiquement en faveur de la libéralisation de l’avortement en Pologne.

    Supprimer un enfant à naître parce qu’il est handicapé est-il un droit de l’homme ?

    C’est ce que soutient une coalition d’organisations devant la Cour européenne des droits de l’homme. Elle conteste la décision du Tribunal constitutionnel polonais d’abolir l’avortement eugénique par respect pour la dignité humaine, adoptée par un jugement du 22 octobre 2020 dans l’affaire K 1/20. Ce jugement a eu pour effet de protéger la vie de plus d’un millier d’enfant handicapés – la plupart trisomiques – avortés chaque année jusqu’alors. L’ECLJ était intervenu en défense de la vie humaine (voir ici nos observations). Le lobby mondial de l’avortement s’est alors mobilisé de façon inédite pour remettre en cause ce jugement devant la CEDH, et imposer la pratique de l’avortement eugénique en Pologne.

    Pour rappel, l’avortement a été légalisé en Pologne pour la première fois par l’occupant nazi – comme arme démographique – avant d’être étendu et promu par l’occupant soviétique. En 1993, après la chute du régime communiste, une nouvelle loi limite la possibilité d’avorter aux cas de grossesses résultant d’un acte illégal (viol, inceste, etc.), d’une malformation grave du fœtus, ou de risque pour la vie ou la santé de la femme enceinte. Le nombre d’avortements annuel fut ramené de plus de 100.000 à un millier.

    Cette affaire est cruciale : au plan politique, elle montre comment la CEDH peut être instrumentalisée par des « ONG », au risque de mettre en cause son impartialité ; au plan juridique, elle pose une nouvelle fois la question du « droit à l’eugénisme ».

    Une nouvelle instrumentalisation de la Cour

    Le 2 novembre 2020, la Fondation Helsinki de Varsovie a invité les femmes désireuses de contester la décision du Tribunal constitutionnel à se manifester auprès d’elle pour obtenir de l’aide afin de déposer des requêtes auprès de la CEDH[1]. De même, le 1er avril 2021, la Federation for Women and Family Planning (FEDERA) de Pologne a invité les femmes de Pologne à saisir en nombre la CEDH pour contester le jugement du 22 octobre 2020, fournissant pour cela un formulaire de requête prérempli[2].

    Le 1er juillet 2021, donnant suite de façon exceptionnellement rapide à ces requêtes, la CEDH a informé le gouvernement polonais de sa décision de juger une série de 12 affaires (K.B. c. Pologne, K.C. c. Pologne et A.L. – B. et autres c. Pologne)[3]. Celles-ci ont été introduites par des femmes polonaises âgées de 27 et 40 ans qui prétendent que l’idée de porter un enfant handicapé sans pouvoir avorter leur causerait un « stress » assimilable à une torture mentale et violerait le droit au respect de leur vie privée, en violation des articles 3 et 8 de la Convention. Il s’agit de l’argumentaire fourni par FEDERA et la Fédération Helsinki, sous la supervision des avocats Agata Bzdyń, Kamila Ferenc et Monika Gąsiorowska.

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  • Sommes-nous encore libres de protéger la vie ? Lettre ouverte au Président français Emmanuel Macron

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    FAFCE Logo
    Lettre ouverte au Président français Emmanuel Macron

    Sommes-nous encore libres de protéger la vie ? 
    Bruxelles, le 20 janvier 2022
     
    Le Président de la FAFCE, Vincenzo Bassi, et le Président d'honneur, Antoine Renard, ont adressé aujourd'hui une lettre ouverte à l'attention du Président de la République française Emmanuel Macron, réagissant à son discours au Parlement européen marquant le début de la présidence française du Conseil de l’Union européenne. Le Président français a affirmé vouloir actualiser la Charte des droits fondamentaux, en y consacrant un pretendu droit à l'avortement.
     
    Le Président et le Président d'honneur de la FAFCE ont souligné les contradictions intrinsèques au sein des propos du Président français :
     
    « Si d’un côté vous parlez d'un « Etat de droit qui est existentiel de notre Europe », vous proposez d’un autre côté d'inscrire dans la Charte des droits fondamentaux une pratique qui est illégale dans certains États membres de l’Union Européenne.

    De même, vous soulignez, à juste titre, que cette Charte a consacré « l'abolition de la peine de mort partout dans l'Union », mais vous souhaitez néanmoins reconnaître comme droit fondamental une pratique considérée par de nombreux concitoyens comme une violence fatale faite à nos membres les plus vulnérables.

    La reconnaissance d'un prétendu droit à l'avortement serait de surcroît en contradiction flagrante avec la Charte elle-même, qui consacre dès ses deux premiers articles l'inviolabilité de la dignité humaine et le droit à la vie ».


    Ils ont également fait part de leurs inquiétudes « face au rétrécissement des espaces de liberté pour tous ceux qui, en accord avec la science, croient que la vie humaine commence dès la conception ». C'est à se demander, selon eux, si nous devrions « craindre que des limites seront posées à la liberté de prendre nos responsabilités par rapport à une vie naissante, en accompagnant les mères et des familles en difficulté ».
     
    La FAFCE invite le Président français à ne pas instrumentaliser ce semestre européen « à des fins politiques et idéologiques ». « Nous vous invitons à travailler pour le bien commun de nos peuples, de nos familles et de nos enfants, qui sont l’avenir de l'Europe. Notre Fédération, avec toutes les personnes de bonne volonté, se met au service des institutions pour travailler ensemble de manière constructive, dans le respect des principes de subsidiarité et de proportionnalité. Si ces bases communes manquent, les mots valeurs et démocratie qui vous sont chers seront vidés de leur sens ».
     
    La FAFCE avait déjà regretté début janvier l'absence de la famille au sein des priorités de la présidence française de l'UE. Cette prise de position du Président français ne fait que le confirmer. 
     
    Vous pouvez lire l'integralité de la lettre ouverte sur le site web de la FAFCE. 

  • Macron veut inscrire le droit à l’avortement dans la charte européenne des droits fondamentaux

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    Publié sur le site « aleteia » par Agnès Pinard Legry ce 19 janvier 2022 :

    Macron ND3FT3MRNV2GY67WQMPR6JKKXA.jpg« Emmanuel Macron a indiqué vouloir inscrire le droit à l’avortement dans la charte européenne des droits fondamentaux. Il en a fait l’annonce ce mercredi 19 janvier lors d’un discours devant le Parlement européen à l’occasion de la présidence française de l’Union européenne.

    Serait-ce la provocation de trop ? Emmanuel Macron a annoncé lors de son discours devant le Parlement européen, à Strasbourg, à l’occasion de la présidence française de l’Union européenne, vouloir inscrire le droit à l’avortement dans la charte européenne des droits fondamentaux. « Vingt ans après la proclamation de notre charte des droits fondamentaux, qui a consacré notamment l’abolition de la peine de mort partout dans l’Union, je souhaite que nous puissions actualiser cette charte, notamment pour être plus explicite sur la protection de l’environnement ou la reconnaissance du droit à l’avortement », a-t-il affirmé avant de reprendre : « Ouvrons ce débat librement, avec nos concitoyens, de grandes consciences européennes, pour donner un nouveau souffle à notre socle de droits qui forge cette Europe, forte de ses valeurs, qui est le seul avenir de notre projet politique commun ».

    Une pro-vie à la tête du Parlement européen

    Des propos à comprendre à la lumière de plusieurs éléments. Le premier est l’élection la veille de ce discours, mardi 18 janvier, de la Maltaise Roberta Metsola à la tête du Parlement européen. Eurodéputée depuis 2013, elle a voté à de nombreux reprises contre des résolutions promouvant l’avortement. Pour mémoire, alors que certains pays avaient tiqué sur l’adhésion de Malte à l’Union européenne en raison de son interdiction de l’avortement, Roberta Metsola a rappelé lors d’un entretien dans la presse maltaise qu’il s’agissait « d’un débat qui devait se tenir à Malte » et non au sein de l’Union européenne.

    Le retour de la proposition de loi visant à « renforcer le droit à l’avortement » ce mercredi 19 janvier au Sénat, et qui propose notamment d’allonger à 14 semaines le délai pour avorter, est un autre élément à avoir à l’esprit lorsqu’Emmanuel Macron propose d’inscrire ce doit à l’avortement dans la charte des droits fondamentaux de l’Union. Depuis décembre 2009 et l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, la Charte des droits fondamentaux a la même force juridique que celle des traités. Elle est donc contraignante pour les États membres et tout citoyen peut s’en prévaloir en cas de non-respect de ces droits par un texte européen.

    « Les valeurs du progressisme occidental »

    Dans la foulée de ce discours, côté politique, les réactions n’ont pas manqué. Éric Zemmour a accusé Emmanuel Macron et la Commission européenne de vouloir « imposer les valeurs du progressisme occidental » à des pays comme la Pologne et la Hongrie. « L’Europe d’Emmanuel Macron est une Europe sans corps, une Europe sans tête et une Europe sans âme […]. C’est une Europe théorique et pour tout dire fictive », a-t-il indiqué dans un discours prononcé depuis Calais. « Elle est dirigée par des élites abstraites, impersonnelles, sans la moindre légitimité aux yeux des peuples. C’est une Europe qui arrache ses propres racines, qui efface sa propre histoire, qui ne s’identifie en aucune manière à la civilisation dont elle provient. »

    Eurodéputé et candidat de la France insoumise à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, qui souhaite pour sa part inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution, y a vu « le discours usé d’un homme qui semble usé ». « Votre projet politique a pour but d’effacer les nations d’Europe, le nôtre de les sauver », a de son côté dénoncé Jordan Bardella, eurodéputé et président par intérim du Rassemblement national. « Il faut déconstruire l’histoire de France aviez-vous déclaré, on comprend donc votre enthousiasme à vous retrouver aujourd’hui à la tête d’une institution qui s’est donnée pour objectif la dissolution d’une Europe millénaire. »

    Incohérence

    Porte-parole d’Alliance Vita, Tugdual Derville a réagi sur Twitter en interrogeant les deux propositions qu’Emmanuel Macron souhaite ajouter à la charte, le droit à l’avortement et la protection de l’environnement, au regard des propos du pape François. « Puisque tout est lié, la défense de la nature n’est pas compatible non plus avec la justification de l’avortement. »

     Ref. Macron veut inscrire le droit à l’avortement dans la charte européenne des droits fondamentaux

  • Faut-il se réjouir de l'élection d'une "pro-life" à la tête du Parlement européen ?

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    Même si l'émoi est grand dans le monde des médias qui signalent avec effroi l'élection d'une "anti IVG" à la tête du Parlement européen, il ne faut pas trop vite se réjouir en croyant que Madame Metsola va promouvoir la vie du haut de son perchoir européen; de Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Metsola, de pro-vie à abortiste. Pour le pouvoir

    19-01-2022

    L'élection, à une nette majorité, de la Maltaise Roberta Metsola comme nouvelle présidente du Parlement européen n'est pas une bonne nouvelle. Ceux qui ont applaudi hier son engagement anti-avortement ont rapidement été contraints de changer d'avis après ses propos sur la "santé reproductive" et le "nationalisme". Et puis il y a son engagement en faveur des droits des LGBT.

    Le Parlement européen, qui compte 705 membres, a élu hier la populaire Maltaise Roberta Metsola comme nouvelle présidente. Elle a été élue avec une nette majorité de 458 voix sur 616 votes valides. A 43 ans, qui ont eu 43 ans hier, Metsola est la plus jeune présidente de l'histoire du Parlement européen et la première femme de ces 20 dernières années, avant elle seulement Simone Veil et Nicole Fontaine.

    Ceux qui évoquaient l'engagement anti-avortement de la nouvelle présidente ont dû changer d'avis immédiatement. Dans son discours inaugural, elle a immédiatement mis en garde contre le "nationalisme" et, non sans une certaine ambiguïté, a prévenu qu'elle combattrait les forces ceux qui remettent en cause "nos valeurs et principes européens", lançant un avertissement clair à ceux qui "cherchent à détruire l'Europe, sachez que cette maison [le Parlement] est contre vous". Ce que sont les valeurs et les principes européens et comment la nouvelle présidente du Parlement les comprend - qu'il s'agisse de ceux inscrits dans la lettre des traités ou de ceux que nous avons vu s'imposer au cours des dernières années de centralisme exaspéré de la marque Lgbti et avorteuse - n'a pas été délibérément clarifié.

    Seul le temps nous dira comment Metsola comprendra son rôle. Cependant, il est téméraire de se réjouir de l'élection d'un catholique anti-avortement, comme beaucoup l'ont fait hier. Les faits montrent que Metsola est clairement l'une des promotrices les plus transparentes de l'idéologie du genre et du dogme LGBT. Il n'est même pas nécessaire de revenir sur sa carrière politique, il suffit de rappeler que le 23 septembre 2019, elle avait participé avec l'eurodéputé Terry Reintke (coprésident de l'Intergroupe Lgbti), la commissaire Vera Jourová et plusieurs ministres et sous-secrétaires à la conférence organisée par Ilga Europe (un lobby Lgbti) et la présidence tournante finlandaise du Conseil de l'Union européenne sur l'avancement des droits des Lgbti. Quelques mois plus tôt, elle avait signé le "Manifeste électoral des engagements Lgbti" de l'Ilga, comme il l'avait fait lors de la campagne électorale de 2004. Ce n'est pas un hasard si les dirigeants socialistes ont accepté de soutenir Metsola en échange d'un engagement sur les priorités politiques avec le PPE et Renouveau de l'Europe, et ont également obtenu cinq des 14 postes de vice-président du Parlement, ainsi que la tête de la Conférence des présidents de commission, un poste clé traditionnellement occupé par le PPE qui coordonne le travail entre les différentes commissions du Parlement et affecte indirectement aussi le calendrier des travaux de l'Assemblée.

    Tout est clair, les dogmes Lgbti et leur emprise sur les pays chrétiens ne feront qu'augmenter dans les deux ans et demi à venir. Metsola ne fera vraisemblablement ni plus ni moins que ce que Sassoli a montré au cours de son mandat. La présidente Ursula von der Leyen, les commissaires Helena Dalli, Vera Jourová et Franz Timmermans peuvent être sûrs d'avoir une alliée. Le pacte de coopération sera encore plus fort, précisément en raison du pouvoir écrasant accordé aux socialistes dans les commissions parlementaires, où les dossiers et les résolutions sont préparés pour le vote de l'Assemblée. La jubilation que suscite l'élection d'une personnalité anti-avortement à la présidence du Parlement est donc déplacée : Metsola elle-même l'a fait savoir quelques minutes après son élection, lorsqu'elle a rencontré des journalistes de journaux internationaux.

    Malgré les polémiques journalistiques artificielles mettant en avant son engagement contre l'avortement, fondées en fait sur nombre de ses déclarations et votes contre tous les documents pro-avortement du Parlement européen (voir le rapport Matić), la présidente nouvellement élue, pressée lors d'une conférence de presse sur ce qu'elle comptait faire en matière d'avortement, a répondu sans hésiter : " Le Parlement européen est sans ambiguïté sur tous les droits en matière de santé sexuelle et reproductive. Il a demandé à plusieurs reprises que ces droits soient mieux protégés. Le mois dernier encore, nous avons souligné que l'accès aux services de santé sexuelle et reproductive est un élément essentiel pour parvenir à l'égalité des sexes et éliminer la violence sexiste. C'est la position du Parlement et je peux vous confirmer que je me suis engagée auprès de vous tous à ce que ce soit la position que je vais promouvoir et que j'ai déjà défendue lorsqu'on m'a confié, en tant que vice-présidente, la représentation de la présidence du Parlement".

    Sur la question de l'avortement, la conscience, les combats et les convictions de Roberta Metsola ont été mis de côté, sa fonction et son rôle ont pris le dessus : la nouvelle Metsola est avorteuse et soutiendra ces résolutions parlementaires farfelues qui mortifient des pays comme la Pologne et sa propre patrie, Malte, où l'avortement est interdit. Ainsi, pour progresser en politique, les catholiques doivent-ils abandonner les principes non négociables ? Non, et les cas des courageux présidents de la République de Malte (George William Vella est prêt à démissionner si une loi sur l'avortement est votée), du Portugal (qui a refusé par deux fois de signer la loi sur l'euthanasie), de l'Équateur (qui a déclaré son veto à une éventuelle libéralisation de l'avortement dans le pays) et des politiciens au gouvernement en Pologne (sur le droit à la vie et la lutte contre les dogmes LGBT) et en Hongrie (sur la liberté d'enseignement et l'interdiction de l'endoctrinement LGBT) nous disent qu'il est possible de servir Dieu avant les vaches de César.

    En envoyant les vœux les plus sincères de bon travail et en assurant Roberta Metsola des mêmes prières abondantes que nous avons récitées pour Sassoli, même de son vivant, nous voulons simplement lui rappeler que, même en tant que présidente du Parlement européen, Dieu la voit toujours. Nous la mesurerons sur les faits, mais son changement de position sur la vie humaine des personnes conçues au nom du pouvoir est inacceptable.

  • L’avortement, une “valeur” de l’Europe ?

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    De Gènéthique magazine :

    PFUE : l’avortement, une “valeur” de l’Europe ?

    17 Jan, 2022

    Le 1er janvier 2022 a débuté la 3ème présidence française de l’Union Européenne (PFUE) pour six mois. Evènement historique et politique, les enjeux sont multiples : économie, écologie, immigration, égalité sociale, santé, appartenance. Plus discrète, la redéfinition des valeurs, dont le droit à l’avortement, est aussi un enjeu pour les politiques.

    La PFUE : l’occasion d’imposer les priorités françaises

    A l’occasion de la présentation du programme de la PFUE, le 9 décembre dernier, Emmanuel Macron a déclaré « défen[dre] toujours avec la plus grande force le droit des femmes et en particulier le droit des femmes à disposer librement de leur corps. […] Simplement je […] ne suis pas le chef d’une formation politique. Et donc, de là où je suis, je défends ces valeurs avec force. Je souhaite que toutes et tous puissent les défendre dans les enceintes où ils ont à les porter, qui en mon nom, qui au nom de combat commun. »

    Si le président de la République ne s’est ainsi positionné qu’en demi-teinte sur la question de l’avortement, son secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, a été plus clair. Après avoir annoncé la conférence pour le futur de l’Europe (COFUE), et constaté l’importance des « valeurs » pour les citoyens, il a assumé faire du combat pour le droit des femmes un « combat politique », sa « priorité » (notamment sur le plateau de Càvous, sur France 5, le 29 octobre 2021). Sans surprise, puisqu’il avait déjà exprimé son désir de construire un « socle de droits sans le respect desquels on ne [peut] pas être dans l’UE », au sein duquel il inscrirait « à terme, le droit à l’avortement ».

    Discrètement, le droit à la vie mis en danger par la PFUE

    Ces déclarations publiques sur l’avortement sont encore assez discrètes. Cette discrétion a été revendiquée par une députée à l’Assemblée nationale [1].  D’après elle, il s’agirait de mobiliser les associations militantes des Etats membres pour fabriquer une revendication citoyenne à laquelle devront répondre les politiques, qui demeurent encore pour certains opposés à l’avortement sur le plan éthique, ce qui est le cas de la Pologne et de la Hongrie (cf. Hongrie : une autre politique en matière d’avortement ?).

    Quoi qu’il en soit, ériger l’avortement en valeur de l’Europe n’est pas anodin : l’adhésion aux valeurs de l’Europe conditionne en effet l’appartenance des Etats à cette union. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains pays comme la Pologne sont sévèrement pointés du doigt et risqueraient des sanctions financières sinon une éviction de l’Union (cf. Avortement : la Pologne toujours dans la ligne de mire de l’Europe). C’est ce que proposent plusieurs députés, ainsi que Clément Beaune, qui a évoqué le mécanisme de conditionnalité [2] en guise de représailles contre la Pologne.

    Il est donc envisagé par certains responsables politiques français d’utiliser la PFUE pour faire la promotion de l’avortement et contraindre les Etats membres à en faire une « valeur » fédératrice. Le droit de supprimer des êtres humains serait ajouté au socle commun à tous les pays de l’Union européenne, au même titre que la liberté, la dignité, la justice et l’égalité…

     

    [1] Examen du rapport d’information sur les droits des femmes dans le monde et la convention d’Istanbul à la commission des affaires étrangères, 11 janvier 2022

    [2] Le règlement relatif à la conditionnalité permet de suspendre le versement des fonds de l’Union aux Etats membres qui enfreignent l‘Etat de droit.

  • Le replay du webinaire "Bioéthique en Belgique 2022" est en ligne !

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le replay du webinaire "Bioéthique en Belgique 2022" est en ligne !

    14/01/2022

    Vous n'avez pas pu participer à notre dernier webinaire ?

    Offrez-vous une séance de rattrapage, le replay est en ligne !

    Bioéthique en Belgique : perspectives pour 2022

    A l'aube de cette nouvelle année, l'IEB vous propose une conférence en ligne :

    Bioéthique en Belgique : Etat des lieux et perspectives pour 2022

    Se dirige-t-on vers une légalisation de la gestation par autrui en Belgique ? Après vingt ans, quelles perspectives pour la loi euthanasie ? Quels sont les nouveaux enjeux éthiques en matière de recherche sur les embryons ? Quel impact la crise sanitaire a-t-elle sur le recours à l'avortement et à la procréation artificielle ?

  • Où va l’Eglise aujourd’hui ? L’évêque de Toulon-Fréjus, Mgr Dominique Rey, 70 ans, n’a pas dit son dernier mot :

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    Lu sur le site web du « salon beige »,sous la signature d’Antoine Bordier :

    Rey 20211219-212418b-scaled-735x600.jpg« Une page se tourne avec l’évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey : celle de 2021. Une autre, toute blanche encore, va se noircir de quelques lettres, de quelques mots, de quelques phrases : celle de 2022. Celui qui fêtait ses 20 années à la tête du diocèse, l’année dernière, fêtera, en 2022, ses 70 ans de pèlerinage terrestre, ou plutôt de navigation maritime. Car, face aux avis de tempête, sur cette mer agitée, il est entre deux eaux, comme l’Eglise de France. Dort-il comme le Christ au fond de sa barque ? Navigation en eaux troubles, avec cet évêque-skipper au long cours.

    Comme à son habitude, même si le poids de l’âge et de la fonction commence à se faire sentir, Mgr Rey est en forme. Il blague, le sourire en coin. Dans sa voiture blanche – elle n’est pas blindée et n’a pas vocation à se transformer en papamobile – il écoute ses chanteurs préférés. Ils appartiennent à l’ancien-temps, à celui où les chanteurs étaient des conteurs, des poètes. Il écoute du Léo Ferré, du Brassens, du Brel. Cette fois-ci, alors que sa voiture roule en direction du Séminaire de La Castille, où l’attendent les 60 séminaristes qui ont préparé un temps festif, à l’approche de Noël, il écoute la chanson de Pierre Bachelet, L’homme en blanc. Les paroles sont surprenantes de réalisme, même si elles appartiennent désormais au passé :

    « Il descend de l’avion, il embrasse la terre. A genoux sur le sol, comme on fait sa prière. Et, même les officiels ne savent plus quoi faire, avec leurs vieux discours, leur tenue militaire. Il arrive, il descend, il est là l’homme en blanc… »

    Cet homme, c’est le pape Jean-Paul II. Mgr Rey appartient à sa génération. Il entre au Séminaire presqu’au même moment où Karol Wojtyla devient pape, moins de deux ans après en 1980. Il sera ordonné en 1984, par le cardinal Jean-Marie Lustiger, l’archevêque de Paris.

    Aujourd’hui dans son diocèse, il regarde l’année 2021, et, constate facilement que

    « la pandémie a chamboulé nos habitudes. Comme dans toute la France nous avons été très affectés par le virus. Les conséquences de la pandémie, dans tous les domaines, ont été négatives. Il existe une réelle inquiétude pour l’avenir. Nous sommes entrés dans un cycle où la fragilité, la peur, voire la folie sont présents. Des personnes se sont retrouvées extrêmement seules. Et, que dire de la pression médiatique et des décisions politiques et gouvernementales ? »

    Durant cette crise de pandémie mondiale, le diocèse de Fréjus-Toulon a perdu quelques ouailles, dans la bataille. Mais, il a su rebondir et offrir de nouveaux services à ses fidèles pour vivre sa foi et les célébrations.

    « Face aux situations très difficiles, très anxiogènes, des jeunes se sont levés, ils ont organisé des maraudes, pour visiter les personnes seules. Grâce aux nouvelles technologies de l’information et à internet, nous avons lancé un réseau social qui s’appelle La Traversée. Plus de 30000 personnes ont adhéré et participé à différents parcours sur l’espérance, la miséricorde. Nous avions la Messe quotidienne via notre chaîne YouTube. »

    Un évêque sur le pont

    Confronté à cette crise de Covid-19, à celle des vocations, à la déchristianisation, Mgr Rey ne baisse pas les bras. Au contraire, il remonte d’autant plus les manches de son pull-marin au-dessus des coudes. Cet homme de Dieu est un véritable navigateur, qui a plus d’une solution dans son sac de marin-pèlerin.

    « Oui, je suis un pèlerin. J’arpente les chemins, les routes et les ruelles de mon diocèse. Je ne suis pas un gestionnaire de Dieu. Je ne suis pas un fonctionnaire de l’Eglise. Je suis un pèlerin. »

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  • Communauté Saint-Martin : une piste française pour redresser l’Eglise qui s’effondre en Europe ?

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    Lu sur le site du journal « La Croix » cet article de Michael Corre (extrait) :

    « En quarante-cinq ans, cette communauté de prêtres classiques, née à Gênes (Italie), est devenue l’un des principaux pourvoyeurs du clergé français. Elle vient d’arriver au Mont-Saint-Michel et devrait prendre une place de plus en plus importante dans l’Église de France.

    Souvent, la communauté Saint-Martin crispe. Par exemple quand on annonce son arrivée imminente au Mont-Saint-Michel en remplacement d’un prêtre de la Mission de France. Faut-il imaginer une escouade d’abbés en soutane à l’assaut de l’abbatiale ? Certes, le débarquement est le mode de déplacement préféré de cette communauté, dont les statuts précisent que « la formation au séminaire a pour but de constituer un corps mobile (de prêtres) préparé au ministère diocésain ». La formulation est un peu martiale, à l’image de saint Martin, ancien légionnaire romain, et traduit bien la vocation originelle de cette communauté : former des curés prêts à débouler dans les paroisses où il n’y en a plus. SOS églises vides.

    Ce service et toute l’ingénierie des « Saint-Martin » – prêtres envoyés en petits groupes, règles de vie communautaire, formation continue, suivi, etc. – sont très prisés des évêques qui les jugent souvent « fiables », et même plus adaptables à la pastorale du diocèse que d’autres prêtres venus de communautés nouvelles. Une grosse vingtaine d’évêques a fait une demande, actuellement en attente. La liste reste à la discrétion du modérateur général de Saint-Martin, Don Paul Préaux, qui n’a pas souhaité la transmettre à La Croix. « Pour choisir, il faut prendre le temps de connaître les contenus de la mission, les collaborateurs et vérifier si le soutien de l’évêque se fera dans le temps long», note-t-il. L’attente dure en moyenne cinq ans. Déjà 168 prêtres de Saint-Martin sont installés dans trente diocèses.

    20 à 40 % du clergé dans trente ans

    Leur séminaire d’Évron (Mayenne) forme en ce moment une centaine de jeunes. C’est le plus gros de France, et de loin. Conscients de leur poids à venir, les responsables de la communauté se défendent d’avoir un agenda. « J’ai conscience que je forme des cadres. Certains seront peut-être nommés évêques, je m’en réjouirais, mais ce n’est pas un but en soi », jure Don Paul Préaux. « Ce qui m’importe, c’est surtout de former des pasteurs humbles et audacieux ».Selon les chiffres qui circulent jusqu’au sein de la Conférence des évêques de France, la communauté pourrait représenter entre 20 et 40 % du clergé dans trente ans (...) ».

    Ref. Communauté Saint-Martin, l’avenir de l’Église de France ?

     

  • Les chrétiens ont cessé d'être majoritaires en Allemagne

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    De Gunnar Schupelius sur le site du Berliner Zeitung :

    Les chrétiens ne sont plus majoritaires en Allemagne

    27 décembre 2021

    A la fin de cette année, moins de 50 pour cent des Allemands seront probablement encore membres de l'Eglise protestante ou de l'Eglise catholique. Une évolution à laquelle les Eglises elles-mêmes ne sont pas innocentes, estime Gunnar Schupelius.

    Dans les églises chrétiennes, la peur de perdre leur importance se propage. C'est avec une grande inquiétude que les pasteurs regardent les chiffres qui s'approchent d'une limite magique vers le bas : à la fin de cette année, moins de 50 pour cent des Allemands seront encore membres de l'Eglise protestante ou de l'Eglise catholique, un chiffre qui n'a plus été atteint depuis des siècles.

    Cette perspective repose encore sur des extrapolations, l'Office fédéral des statistiques fournira les valeurs exactes à la fin de l'année. Mais il est fort probable que l'on soit déjà passé sous la barre des 50 pour cent.

    Il y a un an, le 31 décembre 2020, les chrétiens protestants et catholiques représentaient encore tout juste la majorité avec 51 pour cent. En 1990, il y a donc seulement 31 ans, deux tiers de la population appartenaient encore à l'Église. Il y a 50 ans, 90 pour cent des habitants de la République fédérale étaient membres d'une église.

    L'exode des Eglises s'effectue à un rythme croissant et de manière inexorable. Les personnes âgées, qui sont encore nombreuses à appartenir aux Eglises, disparaissent, le nombre de baptêmes et de confirmations s'effondre, sans compter les sorties d'église.

    Berlin est très en avance sur l'évolution. Ici, seuls 28 pour cent sont encore membres d'une Eglise, la grande majorité n'appartient à aucune confession, environ huit pour cent sont musulmans. Dans cette ville, de nombreuses personnes n'ont encore jamais vu l'intérieur d'une église et ne savent pas ce qui se passe pendant le culte.

    Le christianisme en tant que base de valeurs communes et de toute notre culture se perd dans la conscience de la majorité. Quant aux Eglises - ou ce qu'il en reste - elles sont fortement politisées de manière unilatérale, ce qui effraie à nouveau une partie du public.

    Pour les pasteurs protestants, par exemple, des thèmes tels que la protection de la vie à naître, la famille, une culture chrétienne dominante sont d'une importance secondaire. Ce qui leur importe, c'est la protection du climat et une "culture de bienvenue envers les migrants". C'est ce qui ressort d'une enquête représentative menée par l'université de Hanovre.

    Mais ces thèmes à eux seuls ne sont pas porteurs. L'Eglise prend constamment parti politiquement et ne parvient plus à formuler des réponses théologiques aux grandes questions de la vie.

    C'est précisément ce qu'elle a manqué de faire à l'époque des Corona. Elle aurait dû donner d'autres réponses que la politique, qui laissait les mourants seuls, les excluait sans retenue et intervenait dans la vie privée des gens comme jamais auparavant. L'Eglise n'a même pas contesté l'interdiction des services religieux en 2020 et a mis à la porte les personnes non vaccinées en 2021.

    La plus haute représentante de l'Eglise protestante en Allemagne, Annette Kurschus, s'est prononcée à Noël pour une vaccination obligatoire générale. Une telle obligation relève de "l'amour chrétien du prochain", a-t-elle déclaré à la radio allemande, ajoutant qu'elle ne pouvait "pas accepter les personnes qui refusent de se faire vacciner".

    Elle ne devrait pas s'étonner que davantage de membres quittent désormais l'Eglise.

  • Noël 2021 : une heure de rendez-vous pour le Cardinal Sarah sur les ondes d’Europe 1 /CNEWS

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    Europe 1 a diffusé ce 26 décembre une entretien de près d’une heure avec le cardinal Sarah. Ref. site web « le salon beige » : L’Europe, la France, son socle religieux fondateur c’est le christianisme

  • Ursula von der Leyen a écrit au pape

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    Lu ICI :

    Ursula von der Leyen a écrit une lettre au pape pour réagir à ses critiques à l'adresse de l'Union Européenne. Le 6 décembre, lors d'une conférence de presse, François a fait référence à un document de la Commission européenne qui recommandait d'éviter les références à Noël et les noms associés au christianisme. Le pape a rappelé que, dans le passé, les nazis et les communistes avaient agi de la même manière, mais que leurs actions n'avaient pas été couronnées de succès. Il s'agit, selon lui, d'un anachronisme.

    Selon des informations obtenues par le quotidien catholique français La Croix, Ursula von der Leyen a envoyé à François une courte lettre personnelle. Elle y affirme que, conformément à ses traités, l'Union européenne s'inspire de "l'héritage culturel, religieux et humaniste de l'Europe". Selon la politicienne allemande, c'est cet héritage qui nous permet de "célébrer Noël". Elle souligne également que les traditions religieuses et culturelles en Europe font partie intégrante de la diversité que la Commission européenne promeut activement.

    Mme Von der Leyen fait également référence à la deuxième critique du pape à l'égard de l'Union Européenne. En effet, lors d'une rencontre avec des journalistes, François a appelé l'Union à revenir aux idéaux de ses pères fondateurs et à veiller à ne pas devenir un instrument de colonisation idéologique, car, a-t-il dit, cela pourrait conduire à des divisions et à l'effondrement de l'Union elle-même. François a souligné que l'Union devait respecter chaque pays avec sa structure interne, ses spécificités et sa souveraineté. La Présidente de la Commission européenne a assuré au Pape qu'elle partageait cette vision de l'Europe, en particulier dans sa référence aux pères fondateurs.

  • L'Irlande gagnée par la furie abortiste

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    De Ruadhán Jones* sur le site de la nuova Bussola Quotidiana :

    La fureur abortiste balaie l'Irlande

    22-12-2021

    Le Parlement vient de rejeter un amendement visant à garantir des soins palliatifs aux fœtus lors d'avortements tardifs, mais les groupes de défense de l'avortement font pression pour rendre l'avortement encore plus facile dans un pays dont la législation est déjà parmi les plus libérales d'Europe.

    À la mi-décembre, le Parlement irlandais (le Dáil) a rejeté à une écrasante majorité un amendement à la loi irlandaise sur l'avortement qui aurait obligé les médecins à administrer des soins palliatifs aux enfants à naître lors d'avortements tardifs. Bien que le projet de loi sur le soulagement de la douleur fœtale n'aurait été qu'un petit acte de miséricorde, il a été fortement contesté par les militants et les politiciens pro-choix, et a été longtemps retardé par les ministres du gouvernement et les TDs (membres du Parlement irlandais).

    Ce vote honteux souligne à quel point les classes dirigeantes irlandaises sont désormais opposées à la moindre idée de position pro-vie. Pour être clair, il ne s'agit pas d'une question proprement pro-vie, bien qu'elle soit évidemment soutenue par la communauté pro-vie ; l'enfant serait toujours avorté, aucune soi-disant "limite" ne serait imposée à la capacité d'une mère de se procurer un avortement ou à celle d'un médecin de le pratiquer. Le projet de loi était simplement une réponse à la preuve scientifique qu'un bébé dans l'utérus commence à ressentir la douleur à 20 semaines.

    Nous avons mis en place des protocoles juridiques qui exigent que les animaux reçoivent un soulagement de la douleur ; pourquoi ne devrions-nous pas faire de même pour un bébé ? Cela aurait dû être une question de justice, de notre devoir de soulager la souffrance partout où cela est possible. Mais comme 66% de la population irlandaise a voté en 2018 pour abroger la protection constitutionnelle de la vie des enfants à naître (le 8e amendement), les politiciens semblent avoir peur de s'aliéner les électeurs en faisant quoi que ce soit qui s'oppose à cette direction.

    Le peuple irlandais a voté en sachant qu'une loi libérale sur l'avortement serait introduite. À la suite du référendum, la loi de 2018 sur la santé (réglementation de l'interruption de grossesse) a légalisé l'avortement jusqu'à 12 semaines pour n'importe quelle raison et jusqu'à la naissance pour les enfants dont la vie est limitée et en cas de menace pour la santé de la mère.

    Depuis, le nombre d'Irlandaises ayant recours à l'avortement a augmenté d'au moins un tiers, voire doublé, selon les statistiques de 2019 et 2020. Selon des estimations généreuses, le nombre d'avortements avant le référendum de 2018 était tout au plus de 5 000 par an, mais pas plus de 4 000. Il est désormais de près de 7 000, avec 13 243 avortements réalisés en 2019 et 2020.

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