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Europe - Page 49

  • La famille est l’avenir démocratique et démographique de l’Europe

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    Communiqué de presse de la FAFCE(*)

    Résolution du Conseil de Présidence de la FAFCE à l’occasion de la Conférence sur l’avenir de l’Europe

    La famille est l’avenir démocratique et démographique de l’Europe

    28 mai 2021, Bruxelles

    Les 26 et 27 mai 2021, la FAFCE a tenu son Conseil de Présidence biannuel,  rassemblant ses 28 Associations membres, Membres associés et observateurs de 18 pays européens.

    Cette année, trois invités sont intervenus lors de la réunion. P. Martin Michalíček, Secrétaire Général du Conseil des conférences épiscopales d'Europe (CCEE), a encouragé les membres de la FAFCE : "Nous comptons sur votre présence en Europe ! Pour apporter l'évangile de la famille, l'authentique bonne nouvelle de la famille !". P. Manuel Barrios Prieto, Secrétaire général de la Commission des Épiscopats de l'Union Européenne (COMECE), a souligné le rôle central joué par les associations familiales, car "elles sont témoins de la beauté de la famille et peuvent arriver là où les institutions ne peuvent parfois arriver". Enfin, M. Mattia de Grassi, Membre du Cabinet de la Vice-présidente de la Commission européenne Dubravka Šuica en charge de la Conférence sur l'avenir de l'Europe, a échangé avec les membres de la FAFCE sur la meilleure manière de tirer parti du lancement de la Conférence sur l'avenir de l'Europe pour attirer l'attention sur la centralité de la famille dans la vie des citoyens l'UE et la démocracie en Europe.

    Les membres de la FAFCE ont approuvé une résolution intitulée "La famille est l'avenir démocratique et démographique de l'Europe". La résolution souligne les nombreuses contributions de la famille pour leurs communautés et affirme l'importance de ces contributions pour la préservation de l'équilibre démographique et des principes démocratiques.

    Veuillez trouver ci-dessous le texte complet de la résolution.  

    Résolution du Conseil de Présidence de la FAFCE à l’occasion de la Conférence sur l’avenir de l’Europe

    La famille est l’avenir démocratique et démographique de l’Europe

    27 mai 2021

    Comme conséquence du lancement de la Conférence sur l’avenir de l’Europe le 9 mai 2021 à Strasbourg ;

    Rappelant l’actuel hiver démographique en Europe, comme souligné par la Résolution de 2018 du Conseil de Présidence de la FAFCE sur Pour un printemps démographique en Europe, et récemment soulevé par le Pape François lors des États Généraux de la Natalité à Rome le 14 mai 2021, « si les familles ne sont pas au centre du présent, il n’y aura pas d’avenir : mais si les familles repartent, tout repart ».

    Considérant la complémentarité entre démocratie et démographie et leur profonde connexion avec la famille ;

    Considérant le rôle des familles et des associations familiales comme protagonistes de la vie publique ;

    Le Conseil de Présidence de la FAFCE rappelle le rôle crucial des familles pour l’avenir démocratique et démographique de l’Europe :

    1. La famille est la première communauté de personnes et le premier réseau d’engagement social. Tout corps intermédiaire débute comme communauté de familles. Le marché et l’État existent tous deux au service de la communauté.

    2. Les principes démocratiques dérivent de l’expérience chrétienne de la dignité humaine et sont transmis par des générations de familles ; ces principes sont le résultat d’un sens de responsabilité vécu dans la famille, au sein de laquelle émergent le respect réciproque entre homme et femme, l’estime pour le rôle essentiel des personnes âgées, l’attention pour le bien commun, et la générosité. Au sein de la famille, les enfants grandissent pour devenir des citoyens engagés et responsables, capables de se soucier des plus faibles et des plus pauvres de nos communautés.

    3. Comme l’a aussi mis en lumière la pandémie, le rôle de la famille est également de transmettre des principes démocratiques et de les partager au sein de leurs communautés, par le biais de réseaux de familles et d’associations familiales, transcendant ainsi non seulement la société, mais également les pays, comme le démontre l’existence même de la FAFCE.

    4. Les grands-parents et les parents jouent un rôle clef dans la transmission du savoir et de la mémoire collective, affirmée par leur expérience de charité, paix, justice et solidarité.

    5. Une démocratie authentique n’est pas le seul résultat d’une série de règles ou d’un modèle exportable ; il s’agit plutôt de la vertu d’affirmer et de rendre témoignage de la dignité de chaque personne humaine et de l’engagement pour le bien commun.

    6. La démocratie est impossible sans les familles et leur contribution générative pour le futur de leurs communautés. Les familles devraient donc être reconnues dans leur rôle d’agents de démocratie, pôles d’action sociale, et protagonistes de politiques démographiques et démocratiques. Ainsi, l’État et les institutions publiques, adoptant une approche ascendante, devraient encourager la liberté et l’exemple démocratique porté par les familles, dans le respect du principe de subsidiarité.

    L’Europe fait face à de nouveaux défis qui requièrent de la solidarité. La solidarité intergénérationnelle et entre les familles est un premier exemple duquel les décideurs politiques peuvent apprendre. La FAFCE appelle les décideurs européens et nationaux à reconnaitre le rôle des familles et à investir en elles, afin de les équiper pour devenir des moteurs de la démocratie participative et garants du pluralisme.

    (*) La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) représente 28 associations locales et nationales: nous sommes la voix des familles d'une perspective catholique au niveau européen. La FAFCE détient un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe depuis 2001 et fait partie de la plateforme des droits fondamentaux de l'Union européenne.

  • Mgr Rey : « Le grand témoignage que le christianisme peut apporter au monde, c’est celui de l’espérance »

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    L’évêque de Toulon-Fréjus, Monseigneur Dominique Rey, a célébré lundi dernier la messe de clôture du pèlerinage traditionnel de Pentecôte Paris-Chartes, organisé par l’association Notre-Dame de Chrétienté. Le site web « Boulevard Voltaire » publie l’interview du prélat recueillie dans ce contexte par Iris Bridier :

    Rey E2BFQoLWUAQU4jm.jpg« Monseigneur, vous célébrez la messe de clôture du pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté lundi. Quel message adresserez-vous aux pèlerins qui auront marché ce week-end de Pentecôte ?

    En considérant cette magnifique flèche de la cathédrale de Chartres qui se dégage à l’horizon et qui entraîne le pèlerin marchant sur les routes poudreuses, cette flèche qui lui désigne le Ciel, je dirai que le grand témoignage que le christianisme peut apporter au monde, c’est celui de l’espérance. Dieu ne nous abandonne pas. Comme le disait Gustave Thibon, « pour n’espérer qu’en Dieu seul, il faut avoir désespéré de tout ce qui n’est pas Dieu ».

    Notre société traverse de nombreuses crises entraînant des inquiétudes pour l’avenir. Comment garder la confiance dans un monde où la violence, l’insécurité, le chômage, la peur du virus, les privations de liberté viennent troubler notre paix ?

    « L’espérance est un désespoir surmonté », écrivait Bernanos. Ces moments anxiogènes de culture hygiénique sont l’occasion de prendre de la hauteur, de rapporter tout cela à Dieu pour essayer de trouver un sens dans ce qui n’en a pas beaucoup aux yeux de nos contemporains. Comment cette crise, avec cette question de la mort et de la fragilité qui nous éclatent en pleine figure, nous amène à du réalisme et de l’humilité. C’est toute la question de l’espérance chrétienne qui est en jeu. Nous avançons vers Dieu quand nous sommes mis à terre. Cette crise que nous traversons est une opportunité de revenir à des essentiels. Le christianisme est né de la mort, il est sorti d’un tombeau. Le christianisme a changé le tombeau en berceau. Dans un monde qui manque d’horizon, le christianisme, en nous ramenant à l’essentiel, nous offre une perspective.

    La France, fille aînée de l’Église, est en proie à un double phénomène de déchristianisation et de montée de la radicalisation. L’islam, une menace ou un défi ?

    C’est d’abord un défi et cela peut devenir une menace. Un défi parce que géographiquement, sociologiquement, démographiquement, une réalité s’impose à nous incontestablement. Comment se frayer un chemin entre un relativisme et un fondamentalisme qui soumet Dieu à une image de violence ? C’est sur cette ligne de crête que se situe le témoignage chrétien, qui est pour nous un défi et une crainte si on ne prend pas l’exacte mesure de notre identité chrétienne et de notre mission de pouvoir témoigner à travers l’annonce et le dialogue.

    Certaines voix politiques s’élèvent pour reléguer le religieux dans la sphère privée pour lutter contre le séparatisme. Que pensez-vous de cette conception de la laïcité ?

    C’est une très mauvaise réponse car le religieux a une dimension publique. Être chrétien, ce n’est pas simplement dire sa prière ou faire son examen de conscience en privé. On veut soumettre le christianisme à l’individualisme ambiant. Le christianisme fait partie de la conscience personnelle, de l’intime de l’âme, mais il implique une relation à l’autre et il s’exprime, c’est sa vocation. Ce serait renier le christianisme que de le reléguer à la conscience individuelle. Ce serait l’amputer de son expressivité et, donc, de cette dimension de mission. Dans notre patrimoine, le grand nombre d’églises est une manifestation de cette foi dans la pierre. Il ne faut pas oublier que l’ADN du christianisme, c’est d’aller dans toutes les nations faire des disciples. »

    Ref. Mgr Rey : « Le grand témoignage que le christianisme peut apporter au monde, c’est celui de l’espérance »

    JPSC

  • "Je ne signerai jamais un projet de loi impliquant l’autorisation du meurtre"

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Avortement à Malte : le président prêt à démissionner

    Publié le 21 Mai, 2021

    A Malte, le député Marlène Farrugia a déposé le 12 mai un texte au parlement visant à dépénaliser l’avortement. Une proposition inattendue. Quelques jours plus tard, le président du pays, George Vella, a déclaré : « Je ne peux pas empêcher l’exécutif de décider, c’est au parlement de le faire. Mais j’ai la liberté, si je ne suis pas d’accord avec un projet de loi, de démissionner et de rentrer chez moi, je n’aurai aucun problème à le faire ». Médecin de formation, il a précisé : « Je ne signerai jamais un projet de loi impliquant l’autorisation du meurtre (…) Vous avez tué ou pas tué, il ne peut y avoir de demi-mort. Je suis très clair, il n’y a pas de si et de mais ».

    Malte est le dernier pays de l’Union européenne où l’avortement est interdit. Il représente un crime, entraînant une peine de 18 mois à 4 ans de prison, pour la femme et pour toute personne impliquée. La proposition de loi veut supprimer ces dispositions.

    Pour l’heure, la Commission d’examen des projets du Parlement n’a pas encore décidé si le texte sera débattu ou non. En outre, les deux principaux partis politiques y sont opposés.

    Source : La Croix international (20/05/2021) ; Malta today (12/05/2021) ; Euractiv (13/05/2021)

  • Des Européens toujours plus "à droite" ?

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    LES EUROPÉENS SE SITUENT DE PLUS EN PLUS « À DROITE »

    L’Europe se « droitise », constate le groupe de réflexion (« think-tank ») Fondapol – la Fondation pour l’innovation politique – dans une étude parue le 1er mai (en lien ci-dessous). Ce constat ne repose pas seulement sur l’émergence de majorités dites « de droite » au Parlement de l’UE et dans la plupart des pays européens (des majorités plutôt conservatrices sont à la tête de 22 gouvernements sur 28 en comptant le Royaume-Uni) mais, plus profondément, sur l’évolution des opinions publiques. Celles-ci réagissent aux « désordres de la société contemporaine », relève l’auteur de cette étude, Victor Delage, qui les résume ainsi : « …multiplication et enchevêtrement de crises mondiales, déploiement de la globalisation, vieillissement démographique, hausse de l’immigration, accroissement du sentiment d’insécurité suscité par les phénomènes de délinquance et le terrorisme islamiste, recomposition de l’espace médiatique, etc. » Cette « droitisation » ressort en particulier des dernières données du Baromètre de la confiance politique du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) concernant quatre grandes démocraties européennes : la France, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni.

    En moyenne, dans ces quatre pays, 39% des répondants se situent à droite, 27% à gauche et 20% au centre. Ceux qui se disent le plus à droite sont les Italiens (44% contre 31% à gauche), puis les Britanniques (40% contre 25% à gauche), les Français (38% contre 24% à gauche) et les Allemands (36% contre 26% à gauche). Ce ne sont pas seulement les seniors qui se droitisent mais aussi les jeunes : « Dans l’ensemble des pays, 41% des 18-24 ans et 41% des 25-34 ans se positionnent entre 6 et 10 sur l’échelle [gauche-droite], soit un niveau comparable à celui des 65 ans et plus (40%) mais supérieur de 5 points à celui des 50-64 ans (36%). » Le déplacement vers la droite est continu depuis cinq ans : ainsi, si 33% des Français se situaient à droite en 2017, ils sont 38% en 2021, tandis que le pourcentage des Français se disant de gauche s’est érodé : 25% en 2017, 24% en 2021. L’auteur voit un « basculement historique » dans les « puissants courants de droitisation » qu’expriment ces données, sur fond d’hostilité à l’immigration, de défiance envers l’islam, et d’attachement au libéralisme économique assorti d’un écologisme tempéré par la conviction, partagée par les trois quarts des personnes interrogées, que l’« on peut continuer à développer notre économie tout en préservant l’environnement pour les générations futures ». Le rejet d’une écologie « punitive » est largement partagé.

    Reste à savoir dans quelle mesure les principales « valeurs » qualifiées « de droite », à savoir « le nationalisme via la question identitaire, le libéralisme économique et le libéralisme politique indexé à l’individualisme », sont compatibles entre elles et, surtout, avec la recherche du bien commun. Sont-elles réellement compatibles ? On comprend bien sûr qu’une majorité de Français souhaite un retour à l’autorité de l’État sur les sujets régaliens mais aussi que « l’État fasse confiance aux entreprises et leur donne plus de liberté » – le dirigisme étant une spécificité hexagonale. Mais comment, par exemple, concilier le désir qui s’est exprimé à l’occasion de la pandémie d’une relocalisation industrielle en France, sans remettre en cause le dogme du libre-échange entre des pays « usines du monde » et des pays de consommateurs ? Comment satisfaire l’aspiration des peuples européens à recouvrer leur pouvoir de décision, s’agissant par exemple du défi migratoire, sans s’attaquer à la prééminence des lois édictées par des instances supranationales au nom des droits de l’homme ? Quant au nationalisme – à ne pas confondre avec le patriotisme –, l’histoire du XXème siècle a montré jusqu’où son exacerbation pouvait conduire de grandes et vieilles nations.

    Enfin, cette étude confirme que l’individualisme est aujourd’hui largement partagé à droite comme à gauche. Or il entre en collision avec la justice sociale comme avec une authentique bioéthique, les réformes en cours dans ce domaine (PMA/GPA) ayant pour but de satisfaire les désirs individuels – et les marchés juteux qu’ils induisent. Une remarque semblable s’impose à propos du défi démographique : aucune barrière migratoire ne tiendra à long terme sans une reprise vigoureuse de la natalité dans les pays européens, ce qui implique l’instauration de politiques familiales à rebours de l’individualisme, de l’hédonisme et des idéologies antifamiliales. Autant de contradictions à lever sur des sujets cruciaux pour que se dessinent de véritables programmes politiques fondés sur une vision globale de la société, loin du vieux clivage gauche/droite dont les contours deviennent de plus en plus flous, et de l’opportunisme du « en même temps » macronien qui joue de cette ambiguïté.

    La conversion des Européens aux valeurs de droite

    Fondation pour l’innovation politique 01-05-2021
    La conversion des Européens aux valeurs de droite
    Lire l'article sur le site : Fondapol
  • La FAFCE a besoin de votre aide

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    Un message important de la Présidence de la FAFCE (Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe) 

    Chers amis de la FAFCE,

    Aujourd'hui, c'est la journée internationale de la famille. Depuis 2009, le bureau de la FAFCE à Bruxelles est au service de la famille au niveau européen, donnant une voix à tant de parents et d'enfants qui ne se reconnaissent pas toujours dans les développements politiques des dernières années, ni au niveau des pays.

    Notre Fédération a une double mission :

    • représenter les familles auprès de l'Union européenne et du Conseil de l'Europe, en amplifiant leur voix dans la perspective de l'enseignement social de l'Église catholique.
    • inspirer le développement des associations familiales en Europe et au-delà, une vocation qui va au-delà des frontières de l'Europe, comme en témoignent les 28 associations membres de la FAFCE provenant de 18 pays d'Europe (et comme souligné lors de notre dernier webinaire).

    Avec quelques autres volontaires, nous avons voyagé et nous avons beaucoup travaillé, complètement gratuitement, en consacrant notre temps et nos énergies personnelles à cette mission.

    Nous devons dire que nous sommes toujours soutenus par notre bureau à Bruxelles et qu'avec notre équipe, nous sommes heureux de faire ce travail.

    Nous n'avons pas l'habitude d'écrire ce genre de messages. Pourtant, nous sommes aujourd'hui confrontés à une difficulté financière sans précédent qui requiert notre attention.

    Afin de maintenir le niveau actuel de nos activités, nous devons conserver une équipe professionnelle à Bruxelles. Cela signifie que, pour équilibrer notre budget cette année, nous avons encore besoin de 25.000€.

    En raison des nombreuses difficultés financières que rencontrent nos propres associations familiales membres, nous aurons l'année prochaine un solde impayé de 75.000€.

    Si chaque personne qui lit ce courriel pouvait donner ne serait-ce que 1, 5 ou 10 euros, nous pourrions facilement combler ce manque.

    Malgré cette difficulté, nous nous sentons honorés que vous nous ayez confié cette énorme responsabilité, tant envers la famille qu'envers l'Eglise. Maintenant, nous sommes sûrs que vous seriez heureux de partager notre responsabilité d'assurer le soutien et la croissance des familles.

    Notre budget annuel est publié sur le registre de transparence des institutions européennes et il sert exclusivement à financer le travail quotidien de notre bureau (deux employés à temps plein, un stagiaire et des frais de voyage occasionnels).

    Vous souhaitez voir ce que nous pouvons faire avec notre équipe de Bruxelles ?

    Veuillez consulter notre site web ou n'hésitez pas à nous contacter en répondant simplement à ce courriel.

    Vous avez d'autres questions sur notre mode de financement et sur la manière de mieux soutenir notre travail ?

    Notre bureau de Bruxelles est toujours à votre disposition pour un entretien privé en ligne/hors ligne. Vous pouvez demander un rendez-vous en répondant simplement à cet e-mail.

    Sans votre aide, la voix de FAFCE deviendra de plus en plus faible jusqu'à ce que toutes les voix des familles européennes concernées soient réduites au silence.

    Au fil des années, nous avons témoigné de la beauté de la famille, avec calme et un sens de la responsabilité envers le Bien Commun. En fait, nous sommes conscients que la précarité fait partie intégrante de notre mission et nous ne nous décourageons donc jamais. Aucune somme n'est trop petite, tout comme aucun obstacle n'est trop grand.

    Merci beaucoup,

    Vincenzo Bassi, Président
    Antoine Renard, Président d'honneur
    Cornel Barbut, Vice-président
    Alfred Trendl, Trésorier

    SOUTENIR LA FAFCE

    La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe représente 28 organisations nationales et locales : nous sommes la voix des familles d'une perspective catholique au niveau européen. La FAFCE détient un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe depuis 2001 et est membre de la Plateforme des droits fondamentaux de l'Union européenne.

  • "Sans natalité, pas d'avenir" : le plaidoyer nataliste du pape

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    De Vatican News (Salvatore Cernuzio) (en italien) :

    François : sans natalité, il n'y a pas d'avenir. Si la famille redémarre, tout redémarre

    Le Pape ouvre, avec le Premier ministre italien Mario Draghi, les travaux des États généraux de la naissance promus par le Forum des associations familiales.

    D'une part, il y a le "désarroi dû à l'incertitude du travail", d'autre part, les "craintes dues aux coûts de moins en moins supportables pour élever des enfants" et la "tristesse" pour les femmes "qui sont découragées d'avoir des enfants au travail ou doivent cacher leur ventre". Autant de "sables mouvants qui peuvent faire sombrer une société" et qui contribuent à rendre cet hiver démographique devenu constant en Italie encore plus "froid et plus sombre". Le pape François s'est exprimé à l'ouverture des travaux des États généraux de la natalité, promus par le Forum des associations familiales dans l'auditorium de la Conciliazione et consacrés au destin démographique de l'Italie et du monde.

    Le Premier ministre italien Mario Draghi est présent

    Le souverain pontife est arrivé ponctuellement à 9 heures dans le foyer de la grande structure située à quelques pas de la place Saint-Pierre, suivi du Premier ministre Mario Draghi. Sur la scène, huit enfants l'ont accompagné tout au long de la rencontre ; au premier rang, le maire de Rome, Virginia Raggi, le président de la région du Latium, Nicola Zingaretti, et l'ambassadeur d'Italie auprès du Saint-Siège, Pietro Sebastiani. Le président du Forum, Gigi De Paolo, a ouvert les travaux et Draghi est immédiatement intervenu pour donner le coup d'envoi de la série d'interventions des invités répartis sur trois tables thématiques : représentants de banques, d'entreprises, de compagnies d'assurance, de médias, de sports, tous réunis pour une discussion et un conte choral sur le thème de la natalité dans un pays qui, en 2020, a connu une réduction de 30% des naissances.

    La moitié des jeunes pensent avoir plus de deux enfants

    C'est précisément la tendance qu'il faut "inverser" pour "remettre l'Italie en marche à partir de la vie, à partir de l'être humain", a déclaré François au début de son discours, dans lequel il a tourné ses pensées en particulier vers les jeunes dont les rêves ont été brisés dans la glace de ce rude hiver, découragés au point que "seulement la moitié d'entre eux croient qu'ils pourront avoir deux enfants dans leur vie".

    "L'Italie se retrouve ainsi depuis des années avec le nombre de naissances le plus bas d'Europe", note le pontife, "dans ce qui devient le vieux continent non plus à cause de son histoire glorieuse, mais à cause de son âge avancé."

    "Chaque année, c'est comme si une ville de plus de deux cent mille habitants disparaissait, en 2020 elle a touché le nombre le plus bas de naissances depuis l'unité nationale : pas seulement à cause du Covid, mais à cause d'une tendance continue et progressive à la baisse, d'un hiver de plus en plus rigoureux."

    Les parents déchirés entre la maison et le travail, les grands-parents des canots de sauvetage

    Le pape cite le président de la République italienne, Sergio Mattarella, qui a répété que "les familles ne sont pas le tissu conjonctif de l'Italie, les familles sont l'Italie". Il tourne ensuite son regard vers la réalité des nombreuses familles qui, en ces mois de pandémie, "ont dû faire des heures supplémentaires, partageant leur foyer entre le travail et l'école, leurs parents faisant office d'enseignants, de techniciens informatiques, de travailleurs, de psychologues." Sans oublier les "sacrifices" demandés aux grands-parents, "véritables canots de sauvetage pour les familles" ainsi que "la mémoire qui nous ouvre à l'avenir".

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  • Santé, droits génésiques et sexuels : une proposition très contestable adoptée en commission au Parlement Européen

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    D'Alliance Vita :

    Europe : une proposition très contestable sur la “santé et les droits génésiques et sexuels”

    L’expression « santé et droits sexuels et génésiques » est foncièrement ambiguë. Sans claire définition, elle est notamment utilisée dans ce contexte pour banaliser, au nom de la santé, la question délicate de l’avortement, pratique qui ne relève pas de la compétence de l’Union européenne.

    De plus, le texte ne prend pas en compte les dimensions éthique, sociale et culturelle de l’avortement. Il s’attaque au droit à l’objection de conscience en prétendant que celui-ci permettrait « aux professionnels de santé de choisir de ne pas fournir les produits et services auxquels ils sont moralement opposés, y compris l’avortement ou la prescription, la vente et les conseils relatifs aux méthodes contraceptives ». Or, le droit à l’objection de conscience est garanti par l’article 10.2 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Il a également été clairement et explicitement affirmé concernant les actes d’avortement par la résolution 1763 (2010) de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

    Si ce type de document n’a pas de valeur contraignante, il exprime un point de vue. En l’occurrence dans ce cas, il outrepasse la compétence européenne. Or en matière de maternité et de prévention, d’autres orientations méritent d’être privilégiées, notamment pour assurer un soutien adapté à la maternité, prévenir l’infertilité, et lutter contre toutes les formes de gestation pour autrui (GPA) qui constituent une grave atteinte aux droits des femmes en Europe et dans le monde.

    Pour aller plus loin : Note d’analyse sur la proposition de résolution

    Voir également : https://www.ieb-eib.org/fr/actualite/debut-de-vie/avortement/parlement-europeen-existe-t-il-un-droit-a-l-avortement-dans-l-ue-2003.html

  • Des églises et des statues chrétiennes vandalisées en Europe durant les mois de mars et d'avril

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    De Pier Luigi Zoccatelli sur Bitter Winter :

    Plusieurs églises et statues chrétiennes attaquées en Europe en mars et avril

    05/06/2021

    L'Observatoire de l'intolérance et des discriminations envers les chrétiens en Europe détaille les incidents survenus dans plusieurs pays.

    The bust of John Paul II spray-painted in Paris on April 19 (from Twitter).
    Le buste de Jean-Paul II peint à la bombe à Paris le 19 avril (d'après Twitter).

    Bien qu'en mars et avril 2021, de nombreux Européens étaient encore en quarantaine à cause du COVID-19, cela n'a pas empêché le vandalisme contre les églises et les statues chrétiennes de se poursuivre.

    Les rapports de l'Observatoire de l'intolérance et de la discrimination envers les chrétiens en Europe, basé à Vienne, énumèrent un nombre alarmant de cas à travers l'Europe.

    Bien que les églises catholiques aient été les principales cibles, des incidents ont également touché des lieux de culte protestants. Dans la nuit du 19 mars, des agresseurs ont tenté de mettre le feu au vestibule de l'église protestante de Glonn, en Haute-Bavière. Des prospectus et des dépliants ont été incendiés. La porte d'entrée, une table d'appoint et un tapis ont été brûlés, même si, heureusement, le feu ne s'est pas propagé à toute l'église.

    Le 20 mars, l'église Saint-Georges de Freistett, dans l'État allemand du Bade-Wurtemberg, a été attaquée par des inconnus qui ont gravement endommagé l'orgue et vandalisé la partie interne du sanctuaire.

    Le 20 mars également, des inconnus ont brisé une fenêtre de l'église de Santa Maria della Speranza à Catanzaro, en Italie, en y jetant des pierres. Le maire de la ville a dénoncé l'incident comme un crime de haine anticatholique.

    Au cours du même week-end, des vitres ont été brisées dans l'église du Sacré-Cœur de Singen, dans le Bade-Wurtemberg. Dans le même état, le 22 mars, un acte de vandalisme et des dommages matériels s'élevant à plusieurs milliers d'euros, ont eu lieu dans une église de Rheinau.

    L'église de Saint-Simon et Judas à Golasecca, dans la province italienne de Varèse, a eu le douteux privilège d'être attaquée deux fois, le 21 mars et le 18 avril. Surnommée "l'église du Lazzaretto" parce qu'elle a été construite pendant l'épidémie de peste de 1630, l'église a été vandalisée par des inconnus qui s'y sont introduits de nuit.

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  • Un nouvel envoyé spécial de l'UE pour la liberté de religion

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    COMECE Presse
     
    Nouvel envoyé spécial de l'UE pour la liberté de religion

    Les Évêques de l'UE : « nous nous réjouissons de travailler ensemble »

    Les Évêques de l'Union européenne saluent la nomination de Christos Stylianides comme Envoyé spécial de l'UE pour la promotion et la protection de la liberté de religion et de conviction en dehors de l'UE. Le Cardinal Hollerich a déclaré : « Nous lui souhaitons le succès dans cet important rôle de promotion de ce droit fondamental et de cette valeur essentielle de l'Union européenne, menacés dans de nombreuses parties du monde et nous nous réjouissons de travailler en étroite collaboration ».

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    La nomination de M. Stylianides a été rendue publique le mercredi 5 mai 2021 par le Vice-Président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, qui a tweeté : « La liberté de religion et de conviction est attaquée dans de nombreuses régions du monde. La nomination de M. Stylianides [...] montre que nous sommes déterminés à protéger les droits de toutes les confessions et croyances ».

    Au nom de tous les Évêques de l'UE, S. Em. le Cardinal Jean-Claude Hollerich sj, Président de la Commission des Épiscopats de l'Union européenne (COMECE), félicite M. Stylianides pour sa nomination en tant qu'Envoyé spécial de l'UE et « se réjouit de travailler en étroite collaboration avec lui pour promouvoir le droit fondamental de la liberté de religion dans le monde entier ».

    Depuis sa création en mai 2016, et malgré son mandat et ses ressources limités, l'envoyé spécial de l'UE pour la liberté de religion et de conviction a accompli un travail remarquable en s'attaquant à des situations difficiles dans de nombreux pays où la liberté de pensée, de conscience et de religion est gravement menacée ou violée. La contribution positive de l'envoyé spécial a également été reconnue par le Parlement européen dans sa résolution du 15 janvier 2019.

    Selon de récentes statistiques, les restrictions gouvernementales et les hostilités sociales envers la religion ont augmenté, et aujourd'hui, de nombreuses personnes vivent dans la crainte d'être persécutées et discriminées en raison de leurs croyances, qu'elles soient religieuses ou non. Le droit à la liberté de pensée, ou de conscience, peut également être considéré comme le « canari dans la mine de charbon » : sa violation est un signe précurseur fiable de la violation de nombreux autres droits fondamentaux.

    Ces dernières années, la COMECE a plaidé pour le renforcement des mécanismes de l'UE dédiés à la promotion et à la protection du droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion dans les pays tiers. En mai 2020, la COMECE et la Conférence des Églises européennes (CEC) ont adressé une lettre à la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, encourageant la nomination de l'Envoyé spécial, dont le mandat a pris fin en 2019.

  • Parlement européen : un projet de résolution veut introduire le "droit à l'avortement" et supprimer l'objection de conscience

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    D'Agathe Villain sur le site de l'ECLJ (European Centre for Law & Justice) :

    Un nouveau débat sur l’avortement au Parlement européen

    5 mai 2021

    Le 25 mars 2021, le député croate Perdrag Matić a présenté un projet de résolution sur la situation de la santé et des droits sexuels et génésiques dans l’Union européenne. Alors même que ce domaine relève de la seule compétence des États membres, ce projet tente d’introduire la reconnaissance d’un « droit à l’avortement » en parallèle d’une suppression de l’objection de conscience, en contradiction avec le droit européen.

    Un projet de résolution en dehors des compétences de l’Union européenne

    Le domaine de la santé ne fait pas partie des compétences de l’Union européenne, celui-ci appartient aux États[1]. Plus précisément, une action sur la question de l’avortement serait illégale ; le monopole des États membres sur cette question a d’ailleurs été rappelé à plusieurs reprises par différents organes européens. Encore récemment, la Commission européenne a affirmé que « les compétences législatives en ce qui concerne la santé et les droits en matière de sexualité et de procréation, y compris l’avortement, appartiennent aux États membres »[2]. Cette position est constante et régulièrement confirmée par la Commission[3]. Le respect de la compétence des États dans le domaine de la santé répond au principe de subsidiarité consacré dans les traités européens[4]. Ce principe entend protéger la capacité de décision et d’action des États membres. En matière de santé, cela a été rappelé ; « l’action de l’Union complète les politiques nationales […]. La Commission encourage la coopération entre les États membres »[5]. L’Union européenne ne peut donc pas imposer un « droit à l’avortement » alors même que les États membres adoptent des positions très variées à ce sujet. Le défaut de compétence de l’Union à une telle action avait d’ailleurs déjà conduit au rejet par le Parlement européen du rapport Estrela, présenté en 2013 et tristement identique au projet de résolution actuel. La résolution du Parlement européen affirmait clairement que « la définition et la mise en œuvre des politiques de santé et des droits sexuels et génésiques relèvent de la compétence des États membres »[6].

    Prenant garde de la réticence des États membres à se voir imposer une norme qu’ils n’ont pas choisie, les promoteurs de ce projet de résolution tentent de tirer parti du système de la soft law, afin d’introduire une nouvelle norme sans qu’elle paraisse à première vue s’imposer. Le choix de l’institution dans cette stratégie n’est pas à sous-estimer car bien que les résolutions du Parlement européen n’aient pas de valeur juridique contraignante, elles sont l’expression d’une opinion que ce dernier souhaite faire connaitre. Une résolution peut permettre par la suite de légitimer politiquement une action des États membres ou des institutions, elle vise à produire des effets pratiques. Plus grave encore, elle peut exprimer une intention pré-législative qui peut être utilisée par la suite pour justifier des actes contraignants. Il ne fait donc pas de doute qu’un acte du Parlement européen représente la porte d’entrée au cœur du système normatif.

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  • Sainte Catherine de Sienne, une femme exceptionnelle, mystique et pleinement engagée dans les affaires du monde

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    Catherine de Sienne est l'objet du "gros plan de la semaine" sur Canal Académie (archive 2016):

    unnamed.jpgLa vraie grandeur de Catherine de Sienne

    « Catherine de Sienne mérite d’abord de retenir toute notre attention car elle est la première femme du Moyen Âge sur laquelle on dispose d’une documentation aussi abondante, à commencer par ses propres œuvres. Ensuite, elle a été victime, au cours des siècles, de malentendus et de jugements hâtifs qui nous empêchent souvent de la comprendre : ainsi, on lui a attribué le mérite - ou le tort, selon les cas - d’avoir fait revenir la papauté d’Avignon à Rome, ce qui est très discutable, comme nous le verrons, ou bien l’on s’est focalisé avec un certain voyeurisme sur ses états mystiques (extases, stigmatisation, lévitations), dont elle-même n’a guère parlé dans ses écrits et qui ne constituent que le reflet le plus voyant de son expérience religieuse intime. Aujourd’hui, ces aspects de sa vie ne sont pas ceux qui intéressent le plus et ils nous empêchent même parfois de saisir où réside la vraie grandeur de cette femme exceptionnelle.  »

    Extrait de Catherine de Sienne. Vie et passions, par André Vauchez, Éditions du Cerf, octobre 2015, 254 p., 24 euros.

    Vie et passions de Catherine de Sienne

    Entretien avec André Vauchez, ancien directeur de l’École française de Rome, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres à propos de son ouvrage sur la sainte médiévale
     
     
    Sainte Catherine de Sienne est largement méconnue en France. Pourtant, au cœur de l’Europe médiévale, cette femme exceptionnelle, à la fois mystique et pleinement engagée dans les affaires du monde, a joué un rôle de premier plan dans les crises politiques et religieuses de son temps : guerre de Cent Ans, rivalités fratricides entre cités italiennes exil des papes à Avignon… Le portrait qu’en brosse André Vauchez la restitue dans sa vérité, faisant le lien entre son humilité devant Dieu et son audace face aux puissants que ceux-ci soient princes, rois, évêques ou pontifes. Il rend aussi justice à une époque souvent mal connue de notre histoire.
  • Le Conseil de l’Europe admet la véracité du rapport sur les ONG et les juges de la CEDH et rejette la candidature d’une nouvelle « juge-Soros »

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    20 avril 2021

    Le rapport de l’ECLJ a fait le tour du monde, il a révélé l’emprise de quelques grandes fondations privées sur les institutions européennes, en particulier la CEDH. Les premiers effets bénéfiques de sa publication apparaissent au sein même du Conseil de l’Europe.

    Ce 20 avril 2021, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a élu le nouveau juge à la CEDH au titre de la Belgique. Parmi les trois candidats proposés par le gouvernement belge figurait une juriste salariée de l’Open Society de George Soroscomme cela arrive fréquemment. Mais pour la première fois depuis fort longtemps, l’Open Society a échoué à faire élire son candidat, malgré sa puissance financière et politique considérable. C’est finalement un avocat belge, moins politique et plus compétent, qui a été élu en la personne de M. Frédéric Krenc, avec 148 voix contre 81 à la salariée de l’Open Society et 29 à Sylvie Saroléa. C’est une victoire pour l’indépendance de la Cour, et un fruit du Rapport de l’ECLJ sur Les ONG et les juges de la CEDH.

    Cette défaite de l’Open Society intervient alors même que les ambassadeurs des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe viennent d’adopter un texte officiel admettant la véracité du rapport de l’ECLJ sur les ONG et les juges de la CEDH, et faisant part de sa décision de réévaluer l'efficacité du système actuel de sélection et d'élection des juges de la Cour d'ici fin 2024. C’est là aussi une suite importante au Rapport.

    En effet, depuis un an, les ambassadeurs représentant les 47 États membres du Conseil de l’Europe étaient saisis de trois questions écrites fort embarrassantes, déposées par des députés, visant « le problème systémique des conflits d’intérêts entre ONG et juges de la Cour » (lire ici) et les interrogeant sur les moyens à mettre en œuvre pour « restaurer l’intégrité de la Cour européenne des droits de l’homme » (lire ici).

    Les gouvernements du Conseil de l’Europe avaient été saisis à la suite de la publication du rapport de l’ECLJ sur Les ONG et les juges de la CEDH, révélant qu’au moins 22 des 100 derniers juges de la CEDH sont d’anciens collaborateurs de sept ONG, et qu’ils ont jugé à de très nombreuses reprises des affaires soutenues par leurs propres ONG, en situation flagrante de conflits d’intérêts. Parmi ces ONG, l’Open Society de George Soros se distingue par le fait que douze de ses collaborateurs sont devenus juges à Strasbourg, et qu’elle finance les six autres ONG mises en cause, parfois très largement. La présence massive de juges issus d’un même réseau d’ONG témoigne de l’emprise de grandes fondations et ONG privées sur le système européen de protection des droits de l’homme et met en cause son impartialité.

    Les révélations de ce rapport sont gravissimes ; elles ont fait le tour du monde, mais se sont aussi heurtées au silence de la CEDH et au refus de la Commission européenne et de quelques gouvernements d’y répondre sur le fond, au point de nier l’évidence. Le soutien le plus important, à l’appui du rapport, est venu de M. Sergeï Lavrov, le Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie. (voir ici les réactions au rapport)

    On pouvait craindre que les 47 ambassadeurs, qui constituent ensemble l’instance suprême du Conseil de l’Europe dont dépend la Cour européenne, enterrent eux aussi cette question ou y répondent de façon évasive. Heureusement, ce ne fut pas le cas : ils sont parvenus à adopter une réponse commune, avec seulement six mois de retard (lire la réponse).

    À première vue, cette réponse adoptée par consensus semble lisse et convenue, mais quand on la lit entre les lignes, comme il sied à un document diplomatique, les sous-entendus apparaissent clairement. Ici, ils sautent aux yeux : à aucun moment les ambassadeurs ne contredisent, ni même ne cherchent à minimiser la réalité des faits révélés dans le rapport de l’ECLJ et rappelés par les députés. En soi, c’est un aveu essentiel, que n’avait pas concédé la Commission européenne. Le Conseil de l’Europe admet les faits révélés par l’ECLJ.

    La réponse consiste ensuite dans le rappel de la nécessité de « garantir le niveau le plus élevé de qualification, d'indépendance et d'impartialité des juges de la Cour », et dans l’énoncé des mesures prises à cette fin. Les ambassadeurs ont aussi indiqué vouloir réévaluer « d'ici fin 2024, à la lumière de l'expérience acquise, l'efficacité du système actuel de sélection et d'élection des juges de la Cour ». En indiquant cette échéance, les ambassadeurs montrent qu’une occasion prochaine se présente pour réviser les modalités de sélection des juges, et ainsi commencer à agir pour remédier à la situation.

    L’ECLJ suivra de près cette révision du mécanisme de sélection des juges et veillera à ce que ses recommandations soient entendues. À cet égard, deux nouvelles questions écrites issues du rapport de l’ECLJ ont été soumises aux ambassadeurs le 8 avril dernier. L’une met en cause l’impossibilité pratique de demander la récusation d’un juge de la Cour européenne, puisque l’identité des juges n’est révélée que lors de la publication du jugement, en violation des règles qu’impose la CEDH aux juridictions nationales. L’autre question écrite met en cause l’impossibilité de demander la révision de certains jugements de la Cour.