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Europe - Page 67

  • Euthanasie : une offensive généralisée en Europe

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    De Pauline Quillon sur le site de Famille Chrétienne :

    Offensive du lobby pro-euthanasie en Europe

    20/02/2020

    MAGAZINE – Jusqu’à quand ? Les digues qui protègent l’interdit de tuer céderont-elles dans les pays latins où les militants pro-euthanasie insistent et réinsistent ? En Espagne, le 11 février, date de la Journée mondiale des malades, la Chambre des députés a donné son accord pour porter au calendrier législatif un projet de loi sur le droit à l’aide à mourir – euthanasie et suicide assisté. Les socialistes, porteurs du projet, avaient déjà fait deux tentatives infructueuses. Une première barrière a donc été franchie au-delà des Pyrénées. En Italie, l’idée fait aussi son macabre chemin. Le 12 février, le Conseil de l’ordre des médecins a décidé de supprimer les sanctions disciplinaires à l’encontre des médecins qui pratiquent « l’aide médicale à mourir ». Il affirme s’aligner sur le code pénal, la Cour constitutionnelle ayant posé en septembre que « le suicide assisté pouvait être licite ». 

    Au Portugal, également, un projet de loi en faveur de la dépénalisation de l’euthanasie, bloqué en 2018, revient au parlement de Lisbonne le 20 février. En France, enfin, le lobby pro-euthanasie est actif et influent. Le groupe d’étude sur la fin de vie de l’Assemblée nationale, présidé par Jean-Louis Touraine, ouvertement pro-euthanasie, a auditionné le 12 février Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité. Ce dernier a avancé lors d’une réunion publique à Périgueux que Jean-Louis Touraine déposerait une proposition en ce sens dans les prochaines semaines.

    ▶︎ À LIRE AUSSI Euthanasie : les Pays-Bas introduiront-ils la notion de « vie accomplie » ?

  • En Europe, une ordination sur quatre a lieu en Pologne

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    De Philippine Kauffmann sur le site du journal La Croix :

    Un quart des nouveaux prêtres d’Europe sont polonais

    Les faits 

    Selon une étude de l’institut polonais de statistiques sur l’Église catholique, un peu plus d’un nouveau prêtre européen sur quatre est polonais. Mais en Pologne, comme dans le reste de l’Europe, le nombre de prêtres catholiques est en constante baisse depuis 2000.

    le 20/02/2020 à 15:59

    En Europe, une ordination sur quatre a lieu en Pologne. Environ 350 nouveaux prêtres diocésains sont ordonnés chaque année dans ce pays, d’après l’institut polonais de statistiques sur l’Église catholique. Ce chiffre représente 26 % du nombre d’ordinations de prêtres diocésains sur le continent, qui étaient de 1 272 - dont 79 en France - en 2017, la dernière année pour laquelle des statistiques sont disponibles.

    Il y a eu 5 800 ordinations dans le monde cette année-là. La part de Polonais a cependant subi une légère baisse : en 2013, ils représentaient 30 % des Européens ordonnés.

    Le nombre de prêtres en baisse constante en Europe

    Malgré cette forte proportion, le nombre de prêtres baisse en Pologne comme chez ses voisins européens, tandis que ceux qui quittent leur sacerdoce sont de plus en plus nombreux. Le site catholique polonais Deon.pl parle d’une « vraie crise des vocations ».

    Depuis l’an 2000, le nombre de prêtres dans le monde ne cesse d’augmenter et a atteint 281 000 en 2017. En Europe, seul continent où l’effectif est en baisse, ils étaient 141 000 en 2003, 132 000 en 2011 et plus que 125 000 en 2017. Les statistiques indiquent également une recrudescence des prêtres quittant leur ministère depuis 2009. En 2017, 739 prêtres européens ont quitté leur paroisse, dont la moitié en Pologne.

    Une Église toujours influente

    Malgré cette baisse des vocations, 90 % des Polonais se déclarent catholiques et l’Église est toujours très influente dans le pays. Cependant, d’après une étude (Pew Research) de 2018, comparés à leurs aînés, les jeunes Polonais se rendent de moins en moins à la messe. Seuls 26 % des moins de 40 ans vont à la messe tous les dimanches alors que les plus de 40 ans sont 55 % à le faire. (...)

  • La CEDH (Cour Europénne des Droits de l'Homme) : une juridiction sous influence ?

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    20.02.2020

    LA COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME, UNE JURIDICTION SOUS INFLUENCE

    « Les ONG et les juges de la CEDH, 2009 – 2019 ». Sous ce titre, un rapport explosif, fruit d’une enquête fouillée, qui vient de paraître. Ses auteurs : Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ pour European Centre for Law & Justice) et Delphine Loiseau, juriste, chercheur associé à l’ECLJ. Leur enquête met en lumière d’étroites relations entre plusieurs juges de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) et des ONG actives devant cette Cour. Au moins 22 des 100 juges permanents ayant siégé à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) entre 2009 et 2019, sont d’anciens responsables ou collaborateurs de sept ONG surreprésentées auprès de la CEDH. Douze juges sont liés au réseau de l’Open Society Foundation (OSF), sept aux comités Helsinki, cinq à la Commission Internationale des Juristes, trois à Amnesty International, un à Human Rights Watch, un à Interights et un à l’A.I.R.E. Centre.

    Ces liens jettent le doute sur l’impartialité des jugements rendus par la CEDH, notamment quant à la protection des droits de l’homme. Depuis 2009, le rapport recense pas moins de 185 affaires dans lesquelles l’une des sept ONG citées a été officiellement impliquée dans la procédure. Dans 88 cas, des juges avaient des liens avec l’ONG. « Cette situation met en cause l’indépendance de la Cour et l’impartialité des juges ; elle est contraire aux règles que la CEDH impose elle-même aux États en la matière. Elle est d’autant plus problématique que le pouvoir de la Cour est exceptionnel », dénonce le rapport de l’ECLJ. Pouvoir exceptionnel, en effet ! Les 47 pays signataires de la Convention européenne des droits de l'homme sont dans l'obligation de mettre leurs législations nationales en conformité avec la jurisprudence établie par cette juridiction supranationale. Pour sortir de cette confusion, le rapport préconise la vigilance sur le recrutement des juges afin d’écarter les militants et les activistes, et propose des mesures visant à assurer la transparence des intérêts et des liens entre requérants, juges et ONG.

    Parmi les ONG citées, l’Open Society Foundation (OSF) se distingue par le nombre de juges qui lui sont liés et par le fait qu’elle finance avec largesse les six autres organisations citées dans ce rapport. Sur son site Internet, l’OSF justifie sa générosité à l’égard des autres ONG par la volonté d’instaurer de véritables « alliances pour atteindre des objectifs stratégiques du programme de l'open society ». Autrement dit, la pluralité d’ONG est une façade : « La communauté d'intérêts et les liens institutionnels et financiers entre requérants et intervenants jettent une ombre sur l'impartialité des tiers intervenants, analyse Puppinck. Ils mettent en cause l'égalité des armes devant le juge, car le gouvernement défendeur se retrouve seul face à une nuée d'ONG, qui, bien que se présentant distinctement, poursuivent le même objectif et sont liées. »

    Derrière l’OSF et ses alliées, un mécène : le multimilliardaire George Soros qui a investi dans l’OSF la bagatelle de 32 milliards de dollars depuis 1984. Ce « philanthrope » américain est le plus puissant militant d’une « société ouverte », multiculturaliste, lancée à la conquête d’« avancées sociétales ». Concrètement, cela se traduit par l’abolition des frontières, la promotion de l'immigration et du mariage gay, l’apologie de l'euthanasie et de l'avortement, ou encore la dépénalisation de la drogue. Cette vision du monde a inspiré de nombreux jugements de la CEDH contre des pays signataires de la Convention : contre l'Autriche, la Grèce et l'Italie, contraintes de légaliser les unions homosexuelles ; contre la Pologne, sommée d’assouplir le droit à l'avortement ; contre la France, plusieurs fois condamnée pour avoir refusé de transcrire les actes de naissance d’enfants nés par GPA à l'étranger ou incitée (avril 2019) à reconnaître la filiation entre « la mère d’intention » et les enfants nés à l’étranger d’une gestation pour autrui (GPA) – alors même que celle-ci est illégale en France.

    Pour le philosophe et député européen François-Xavier Bellamy, « le principe de l’équilibre des pouvoirs est rompu » par la supériorité que tend à prendre aujourd’hui le pouvoir judiciaire sur l’exécutif et le législatif. Et c’est à la CEDH que ce déséquilibre est le plus manifeste quand les juges prétendent imposer leurs choix aux États sur des sujets aussi différents que leur politique migratoire, éducative, familiale, sociétale, etc… Cette rupture démocratique est la cause de la défiance croissante des peuples à l’égard des instances de l’Union européenne.

    L'emprise de la CEDH sur les choix des États
    Valeurs Actuelles 19-02-2020
    L'emprise de la CEDH sur les choix des États
    Lire l'article sur : Valeurs Actuelles
  • François et le schisme d’Allemagne. Chronique d’un cauchemar

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    Lu sur le site de notre confrère « diakonos.be » :

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    « Ce synode sur l’Amazonie est le second d’affilée dans lequel François a déçu les attentes de ceux qui attendaient des innovations qu’il avait lui-même avait laissé entrevoir.

    Au cours du synode de 2018 sur les jeunes, c’était autour de la question de l’homosexualité que s’étaient cristallisées les attentes et les controverses. Le document de travail des débats, au paragraphe 197, admettait explicitement un changement possible de paradigme dans le jugement porté sur les « couples homosexuels ».

    Et en revanche, rien. Au cours du synode, le Pape François a imposé et obtenu le silence sur le sujet. On n’en a parlé ni pendant les débats en séance, ni dans le document final, et encore moins dans l’exhortation pontificale post-synodale « Christus vivit ». Et c’est ainsi que le synode sur les jeunes – une fois vidé de son ingrédient le plus piquant – est devenu le synode le plus inutile et ennuyeux de l’histoire.

    L’année suivante, avec le synode sur l’Amazonie et surtout avec les événements qui ont suivi, la déception des novateurs a été encore plus grande.

    Parce que cette fois, il y avait bien eu débat pendant le synode sur le changement le plus attendu et le plus polémique qu’était l’ordination d’hommes mariés. Dans le document final, la proposition était passée avec plus de deux tiers des voix. Et début janvier encore, beaucoup étaient persuadés que François se la serait appropriée et l’aurait autorisée dans l’exhortation synodale qui devait sortir d’un jour à l’autre.

    C’est alors qu’est arrivé le livre-choc du pape émérite Benoît XVI et du cardinal Sarah en défense du célibat sacerdotal, qui a été accueilli par les novateurs comme un mauvais présage.

    Et de fait, l’exhortation post-synodale « Querida Amazonia » est tombée peu après comme une douche froide, avec un silence total de François sur le sujet. Il ne restait plus aux novateurs qu’à s’agripper – comme l’a fait l’évêque et théologien argentin Victor Manuel Fernández –  à la faible lueur d’espoir des quelques lignes introductives dans lesquelles le pape invite à « lire intégralement » aussi le document final du synode dans lequel « Dieu veuille que toute l’Église se laisse enrichir et interpeller » et où il recommande que « les pasteurs » d’Amazonie « s’engagent pour son application ».

    Mais à part cette dernière planche de salut laissée par François à disposition des novateurs, qu’est-ce qui a bien pu pousser le pape à ces coups de frein à répétition sur des matières pour lesquelles il s’était lui-même montré disposé à innover par le passé ?

    La réponse est à aller chercher en Allemagne.

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  • La restauration césaropapiste de la foi orthodoxe en Russie : un trompe l’œil fragile ?

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    JPSC

  • Édouard Husson: «La comparaison entre le Brexit et la Réforme anglicane passe à côté de l’essentiel»

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    Libéralisme « athénien » contre « romanité » étatique ? Le cliché date un peu mais il a la vie dure. Lu sur le site « figarovox », sous la plume d’Edouard Husson :

    « Dans un article publié le 10 février dans ces colonnes, Bradford Littlejohn propose une comparaison argumentée entre le Brexit et la Réforme anglicane du XVIe siècle. Il fait l’analogie entre le rejet par le clergé anglais des taxes pontificales et celui, de la contribution britannique à l’UE. Il compare la bureaucratie bruxelloise à celle du Saint-Siège au XVIe siècle. L’article est brillant, donne à réfléchir mais passe un peu vite sur le comportement d’Henri VIII.

    Malgré la rupture avec Rome, l’Angleterre suivit largement la même histoire que le continent européen.

    La rupture avec Rome fut aussi le début d’un comportement de plus en plus despotique du souverain britannique, l’orée d’un siècle et demi d’absolutisme monarchique, de persécutions religieuses, de révolutions, le pays ne retrouvant un équilibre politique qu’à l’occasion de la Glorieuse Révolution de 1688-1689. De fait, durant cette période, l’Angleterre suivit largement, en solitaire, la même histoire que le continent européen. La coupure entre l’Angleterre et le reste de l’Europe ne fut qu’apparente, le continent entrant dans une spirale propre de violence, des guerres de Religion à la Guerre de Trente Ans. Contrairement aux apparences, l’Angleterre, d’Henri VIII à Cromwell, ressembla au continent, en plus brutal. De Shakespeare à Hobbes, on voit les plus grands esprits anglais du temps marqués profondément par la violence de l’histoire insulaire. Aujourd’hui encore le calendrier de l’Église catholique fait une place aussi grande aux martyrs de l’époque élisabéthaine qu’à ceux de la Révolution française ou de la Guerre d’Espagne. Du meurtre de Charles Ier à la dictature de Cromwell, l’Angleterre connut un épisode proto-totalitaire.

    Le Brexit a toutes les caractéristiques d’une nouvelle « Glorieuse Révolution  ».

    Le Brexit est à l’opposé de cette histoire sanglante. Il représente une reconquête par la Grande-Bretagne de libertés fondatrices. Plutôt que de le placer dans la continuité de la monarchie des Tudors, il a toutes les caractéristiques d’une nouvelle «Glorieuse Révolution». Il est un moment éminemment «conservateur» de l’histoire anglaise et britannique, pour laquelle les libertés individuelles et l’équilibre des pouvoirs sont toujours «à l’origine» et risquent, régulièrement, d’être perdus, oubliés, déformés. Ce à quoi nous avons assisté, entre 2016 et 2019, c’est la tentative d’une partie des parlementaires de manigancer avec une partie de la haute fonction publique un échec du Brexit, contre la volonté populaire. Au bout du compte, les diverses protections de la liberté que permettent les institutions britanniques l’ont emporté. Il a été possible aux défenseurs du Brexit de rendre la parole à la souveraineté populaire et de faire aboutir le souhait majoritaire: réenraciner clairement la liberté et la souveraineté dans la nation. Lorsque Boris Johnson est allé conquérir les terres travaillistes du nord de l’Angleterre, il a renoué avec le conservatisme populaire de Benjamin Disraëli, le fondateur du parti conservateur moderne dans les années 1840.

    En quittant le projet fédéraliste européen, les Britanniques ont renoué avec le meilleur de la culture européenne.

    Pour comprendre ce qui se passe avec le Brexit, il faut se défaire de la fascination malsaine de la philosophie politique pour Machiavel, Hobbes et Rousseau, concepteurs des tyrannies modernes. Revenons à la tradition des penseurs de la liberté et de la loi naturelle, d’Aristote à Edmund Burke. En quittant le projet fédéraliste européen, grâce auquel son père fondateur, Jean Monnet, voulait substituer «l’administration des choses au gouvernement des hommes», la Grande-Bretagne a renoué avec l’ambition politique d’une société de liberté, d’une démocratie légitime. Les Britanniques ont renoué avec le meilleur de la culture européenne. Ils sont sortis de l’Union Européenne pour… retrouver le civisme qui animait déjà les Athéniens combattant l’Empire perse ou la République romaine. La Réforme anglicane avait été une séparation du reste de l’Europe pour le pire. Le Brexit sera-t-il, au contraire, l’amorce d’une renaissance politique pour toute l’Europe? Cela dépend de nous: avons-nous encore le goût de la liberté?

    Ref. Édouard Husson: «La comparaison entre le Brexit et la Réforme anglicane passe à côté de l’essentiel»

    Édouard Husson est historien, professeur des universités et directeur de l’Institut Franco-allemand d’Études Européennes à l’Université de Cergy-Pontoise. Il vient de publier Paris-Berlin: la survie de l’Europe(Gallimard, collection Esprit du Monde, 2019).

    JPSC

  • L'Eglise en déclin dans une Irlande toujours plus libérale

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    Lu sur "le Télégramme" :

    Le déclin de l’Église dans une Irlande qui se libéralise

    Dans les locaux du Planning familial, à Dublin, les lourdes portes posées pour se protéger des militants anti-avortement ne sont plus nécessaires : les manifestations ont cessé. En Irlande, la très puissante Église catholique perd de son influence.

    « On les avait installées parce qu’il y avait une sorte de peur », explique le directeur général de l’association, Niall Behan, dans les locaux de l’association. « Dans le passé, nos cliniques étaient envahies » par des "anti-choix". » Mais « l’atmosphère a changé ».

    Selon les statistiques officielles, le pays comptait, en 1961, près de 95 % de catholiques, contre 78,3 % en 2016. Cette année-là, les personnes sans religion ont atteint près de 10 % de la population, contre un peu moins de 6 % cinq ans plus tôt.

    À la suite de deux référendums, le mariage homosexuel a été autorisé en 2015, l’avortement libéralisé en 2018. L’arrivée au pouvoir, en 2017, d’un Premier ministre jeune, homosexuel et métis, Leo Varadkar, qui affronte, ce samedi, des législatives difficiles, a constitué un nouveau symbole de la libéralisation d’une Irlande réputée très conservatrice sous l’influence de l’Église.

    Le Planning familial a ouvert ses portes en Irlande, il y a 50 ans, à une époque où la contraception était encore illégale. Ses cliniques ont été les premières à pratiquer des avortements après la libéralisation. Mais, selon Nial Behan, une certaine stigmatisation demeure. Pour les avortements, la loi impose un délai de trois jours entre l’accord du médecin et l’acte, qui, selon ses détracteurs, n’a pas de raison d’être.

    Et 90 % des écoles primaires, 50 % des écoles secondaires sont contrôlées par l’Église catholique, loin de délivrer l’éducation sexuelle telle que le Planning familial la conçoit.

    « Pour des occasions particulières »

    À la messe, le dimanche, la fréquentation a « massivement diminué », selon le père Richard Gibbons, recteur de Knock Shrine, un lieu de pèlerinage dans l’ouest du pays. Baptêmes, mariages, enterrements, « les gens reviennent pour des occasions particulières », souligne-t-il.

    Dans la capitale, Dublin, la fréquentation du centre d’accueil de jour des moines capucins, qui sert des repas gratuitement, n’en finit pas, elle, d’augmenter.

    À leur ouverture, il y a 50 ans, les lieux accueillaient 10 à 15 personnes par jour, explique Sean Donohoe, qui co-dirige les lieux avec son fondateur, le frère Kevin Crowley. « Aujourd’hui, plus de 1 000 personnes passent les portes chaque jour », dit le Frère Sean, dans son habit de moine, « 300 pour le petit-déjeuner », « 600 à 700 pour le déjeuner ».

    Porridge, corn-flakes, café, saucisses… Dans le réfectoire, des dizaines de personnes se réchauffent autour d’un petit-déjeuner réconfortant. L’ambiance est chaleureuse, on discute à chaque table. On ne demande rien aux personnes qui entrent dans ce lieu paisible.

    Car pas question d’importuner les bénéficiaires avec des questions, explique frère Sean, soucieux de préserver la quiétude et le respect dû à ses hôtes. Sur un mur, s’exposent plusieurs séries de photos de visiteurs. Sur l’une d’elles, on peut voir le pape François, venu ici en août 2018.

    Toujours très présente au côté des pauvres

    Sa visite, au cours de laquelle il avait égrené une longue liste de « pardons » aux victimes d’abus commis par le clergé ou des institutions religieuses, avait attiré 130 000 personnes. En 1979, un million de personnes avaient assisté à la messe célébrée par Jean Paul II.

    En Irlande, où la flambée des prix fait que nombreux sont ceux qui ne peuvent s’offrir un toit, la lutte contre la pauvreté a été l’un des grands thèmes de la campagne en vue des législatives de ce samedi. « Une crise majeure », souligne frère Sean, qui rêve que majorité et opposition « travaillent ensemble » pour créer des logements, quel que soit le résultat des législatives de ce samedi.

    Selon lui, l’Église a été « très puissante » dans le passé car l’État, apparu après l’indépendance en 1921, était récent. « Les structures n’existaient pas et il a été demandé à l’Église d’aider dans des domaines comme l’éducation, les hôpitaux ». Si « le déclin de la pratique de la foi est énorme », poursuit-il, « c’est dans des endroits comme celui-ci que l’Église agit ».

  • 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz : l’O.N.U met le pape Pie XII à l’ ‘honneur

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    Lu sur le site web "le Salon Beige":

    Le 27 janvier 2020 a marqué le 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. “Il est temps pour la vérité!”, a déclaré Michael Hesemann, un historien et auteur du livre «Le Pape et l’Holocauste», au siège du Conseil de tutelle des Nations Unies, l’un des six principaux organes de l’ONU. Depuis que la résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2005 a institué le 27 janvier Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, d’innombrables commémorations ont lieu dans le monde.

    Mais le 27 janvier 2020, c’est la première fois que les Nations Unies ont organisé un événement consacré au thème «Se souvenir de l’Holocauste: les efforts documentés de l’Église catholique pour sauver des vies».

    Michael Hesemann explique : “Quand, enfin, en mars, les archives du Vatican ouvriront leurs dossiers du pontificat de Pie XII, il n’y aura plus d’excuse”. «Le monde doit reconnaître ce que ce grand pape a fait pour sauver le plus de Juifs possible.»

    L’année dernière, le pape François a annoncé que le 2 mars 2020, toute la documentation du Vatican sur la période de 1939 à 1958 sera ouverte, ce qui rendra le pontificat de Pie XII accessible à la consultation des chercheurs et des universitaires.

    Pourtant, cela ne signifie pas qu’il n’y avait pas de documentation disponible jusqu’à présent pour montrer des preuves de ce que Hesemann a dit: “Grâce à plus de 40 interventions diplomatiques, en en cachant des milliers même à Rome et en obtenant autant de visas que les gouvernements du monde étaient disposés à accorder, il a sauvé environ 947 000 vies juives”.

    Il dénonce les «fausses nouvelles» diffusées sur «un saint pape, qui ne mérite que reconnaissance et gratitude et doit être déclaré le saint patron des réfugiés et des aides-réfugiés! »

    L’événement était parrainé par la Mission permanente d’observation du Saint-Siège et la Fondation Pave the Way, cofondée par son président, Gary Krupp. Krupp, qui est juif, était un enfant lorsque Pie XII était pape. Il a rappelé son engagement à nettoyer l’image de Pie XII des taches de la «légende noire» du «pape d’Hitler», qui le dépeignait comme silencieux tandis que 6 millions de Juifs étaient abattus.

    Le principal objectif de la Fondation Pave the Way est d’éliminer «les barrières de désinformation qui attisent la méfiance entre les religions». Krupp a expliqué que depuis 2006, la fondation «a consacré des milliers d’heures à dénicher des documents primaires provenant de sources pour prouver que le Saint Siège et Pie XII ont sauvé plus de Juifs que tous les chefs religieux et politiques du monde réunis. »

    Grâce à la fondation, plus de 76 000 pages de cette documentation, ainsi que des interviews vidéo de témoins oculaires, sont disponibles gratuitement en ligne.

    Ref. L’ONU souligne les efforts du Pape Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale

     JPSC

  • L'inéluctable déclin démographique du continent européen

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    De Laurent Chalard et Michel Ruimy sur Atlantico.fr :

    La bombe démographique européenne : à partir de 2021, la population diminuera

    Laurent Chalard : Ce qui fait prendre conscience aujourd’hui aux élites dirigeantes de la crise démographique européenne qui s’annonce est que selon les projections de l’ONU, dont s’est fait récemment l’écho le Financial Times sous la plume de Valentina Romei, la population devrait diminuer sur l’ensemble du continent européen à partir de l’année prochaine et plus juste uniquement dans quelques pays, du fait d’un déficit naturel, c’est-à-dire d’un excès des décès sur les naissances, qui ne serait plus totalement compensé par l’immigration provenant d’autres continents, principalement d’Afrique et d’Asie. Pourtant, étant donné les tendances démographiques à l’œuvre en Europe depuis les années 1970, cette situation était largement anticipée par les experts, qui, d’ailleurs, pensaient que cette baisse de la population serait arrivée plus tôt, ayant sous-estimé le volume de l’immigration récente vers l’Europe, beaucoup plus élevé ces dernières années que par le passé, proche de celui constaté vers les Etats-Unis. En effet, la fécondité européenne étant constamment inférieure au seuil de remplacement des générations depuis les années 1980, cela sous-entendait qu’à long terme, le niveau des naissances finirait par devenir insuffisant pour soutenir une croissance naturelle. Mais, le temps court des politiques n’est pas le temps long de la démographie !

    Qu'est ce qui a changé aujourd'hui pour qu'elle paraisse à ce point inévitable ?

    Laurent Chalard : Dans les prochaines années, sauf flux migratoires massifs, la situation de déclin démographique du continent européen est inéluctable pour deux raisons, qui conduisent à la détérioration de son solde naturel. La première raison concerne la natalité, où deux facteurs jouent à la baisse. Le premier, comme nous l’avons vu précédemment, est le maintien d’une fécondité constamment inférieure au seuil de remplacement des générations (2,1 enfants par femme) depuis plusieurs décennies, avec environ 1,6 enfant par femme à l’heure actuelle, c’est-à-dire que les générations ne se renouvellent que de l’ordre des 3/4. Pour donner une idée plus parlante, chaque année, pour une moyenne de 100 individus en âge de procréer, il n’y a que 75 naissances.  Le deuxième facteur est que les générations qui arrivent aujourd’hui en âge de procréer sont les premières générations creuses des années 1990, en particulier en Europe de l’Est et du Sud, ce qui accentue le phénomène de diminution des naissances, puisque dans un premier temps l’abaissement de la fécondité concernait des générations nombreuses, celles du baby-boom. La seconde raison concerne la mortalité, où un unique facteur joue à la hausse. En effet, étant donné l’héritage du baby-boom post-seconde guerre mondiale qui a concerné l’ensemble du continent, même si son ampleur et sa durée ont été variables selon les pays, désormais commencent à arriver aux grands âges des générations très nombreuses, ce qui va conduire mécaniquement à l’augmentation du nombre de décès. A l’arrivée, cette dernière combinée à la baisse des naissances va entraîner l’accentuation du déficit naturel du continent.

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  • L'Espagne face à un nouveau Front populaire socialo-communiste ?

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    Du site "Le petit Placide" :

    Espagne: vers le marxisme et le communisme. Cardinal Antonio Cañizares,

    Publié le 14 Janvier 2020

    "Le marxisme-communisme, qui semblait avoir été banni après la chute du mur de Berlin, renaît et régnera sûrement sur l'Espagne"

    "Le marxisme-communisme, qui semblait avoir été banni après la chute du mur de Berlin, renaît et va sûrement régner sur l'Espagne. Le Cardinal de Valence, Antonio Cañizares, a lancé une pastorale dans laquelle il félicite Pedro Sánchez en tant que nouveau Président du Gouvernement, tout en mettant en garde contre " une tentative d'empêcher l'Espagne d'être l'Espagne " et contre le climat de " tension " croissante dans la politique et la citoyenneté espagnoles

    " Je ne souhaite ni ne dois omettre de féliciter le président élu et de lui souhaiter bonne chance dans sa gestion en tant que président, pour le bien de l'Espagne. Rassurez-vous, monsieur. Monsieur le Président, que pour ma part vous aurez en moi un collaborateur loyal, sincère, indépendant et libre, prêt à soutenir et à aider tout ce qui est fait au service du bien commun, de la justice et de la solidarité, en particulier avec les plus pauvres, dans les voies légales et participatives, comme je l'ai fait jusqu'à présent avec tous les présidents et les gouvernements légitimement constitués, quel que soit leur signe", commence sa lettre l'homme à la pourpre, qui admet que les débats sur son investiture "m'ont causé confusion et incertitude, inquiétude et un certain malaise".

    Parce que j'ai pu constater que la situation que nous vivons est plus critique et plus cruciale que je ne le pensais et ne le croyais. " J'ai vu - dit Cañizares - une Espagne sans nord, en désordre, déconcertée et sans projet. Une Espagne divisée qui revient à des étapes de division et de confrontation, j'ai vu des haines, des visages tendus et des rejets, de l'intransigeance, une mémoire qui nous fait regarder vers l'avenir".

    Attaques contre la Couronne et la Constitution

    En même temps, le cardinal dénonce comment "l'esprit de la transition a été vidé et oublié ; cet esprit de concorde et de coexistence qui a donné naissance à la loi fondamentale d'une Espagne unie par la Constitution a été brisé" et le texte de la Magna Carta "n'est pas pris en compte, il est omis".

    " La valeur de la vérité, celle qui nous rend libres, a été remplacée par un relativisme gnoséologique et éthique ", dit Cañizares, qui explique comment " le marxisme-communisme, qui semblait avoir été banni après la chute du mur de Berlin, renaît et régnera sûrement sur l'Espagne " ; la social-démocratie est défigurée, le sens démocratique est remplacé par l'imposition d'une pensée unique, et par un autoritarisme et un absolutisme incompatibles avec la démocratie et avec la reconnaissance des libertés qui ont leur fondement dans la liberté de conscience et de religion que j'ai vu menacée dans le débat".

    "De toute façon, je n'aurais pas voulu faire ce diagnostic mais c'est ce que le débat inaugural nous a clairement offert. J'espère vraiment que cette situation va changer, et que nous tous, responsables de la politique et du gouvernement, ainsi que les citoyens ordinaires, travaillerons ensemble, sans exclusion, pour apporter ce changement. Pour ma part, je suis prêt et déterminé à le faire.

    J'aimerais ajouter que j'ai suivi de façon responsable, autant que possible, les débats sur l'investiture, qui m'ont causé de la confusion et de l'incertitude, de l'inquiétude et un certain malaise. Pourquoi ? Parce que j'ai pu constater que la situation que nous vivons est plus critique et plus cruciale que je ne le pensais et ne le croyais.

    Que l'on sache que j'ai une grande espérance, une vertu qui correspond toujours aux moments difficiles, et aux hommes de foi, et c'est pourquoi, en ce moment, en tant qu'archevêque, j'ai écrit la semaine dernière à tout le diocèse de Valence pour prier avec insistance pour l'Espagne, parce que pour Dieu rien n'est impossible et Il peut tout faire, Il nous aime vraiment, et Il nous sauve, dont la preuve est dans ce que nous avons célébré à Noël : Dieu avec nous, dans notre fragilité, notre faiblesse et notre pauvreté.
    A tout ce que je dis : Courage ! Allez ! Nous avons vécu des moments pires. Et nous sommes sortis. Maintenant aussi. Bien sûr !

    + Antonio Cañizares Llovera

     

    L'actuel gouvernement de coalition entre le PSOE et Podemos a proposé la possibilité de modifier la loi sur l'avortement en Espagne, afin que les mineurs de moins de 16 et 17 ans puissent avorter sans le consentement des parents.

  • GPA : refuser ce modèle de société qui nous mène vers une rupture anthropologique majeure

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    Une opinion de Régine Hazée, Maître-Assistante en Droit à la Haute Ecole Galilée (Bruxelles) parue sur la Libre de ce 13 janvier, pp. 38-39 :

    La GPA et le cheval de Troie

    La gestation pour autrui pose des problèmes éthiques et juridiques fondamentaux. Le législateur européen doit urgemment refuser ce modèle de société qui nous mène vers une rupture anthropologique majeure.

    Il est parfois des vérités qui avancent masquées pour s’imposer. La normalisation progressive de la gestation pour autrui (GPA) dans le paysage juridique européen compte parmi celles-là. De pratique sociale encore marginale, la GPA s’est muée, lentement mais sûrement, en réalité juridique incontournable, quoi qu’il en coûte à ses contempteurs.

    Le législateur européen ne saurait ignorer plus longtemps l’impérieuse nécessité d’établir un cadre clair, traduisant la recherche d’équilibre entre l’interdiction de la GPA, d’une part, et la défense des intérêts des enfants conçus selon ce mode d’engendrement d’autre part.

    Les arguments des pro-GPA

    Si ceux-ci ne doivent pas être discriminés au regard du mode de procréation dont ils sont issus, encore faut-il admettre que la maternité de substitution pose des problèmes éthiques et juridiques fondamentaux.

    Depuis vingt ans, les lobbyistes pro-GPA s’attellent à lutter sur deux fronts simultanément Pour les uns il s’agit de réclamer la légalisation de la GPA en droit interne au motif que lorsqu’elle serait "éthique", rien ne devrait contrarier la consécration du droit à l’enfant. Pour les autres, il est question d’exiger la reconnaissance des actes d’état civil dressés à l’étranger à la suite de "conventions de mère porteuse" désignant les commanditaires comme auteurs de l’enfant.

    L’argumentaire développé à l’appui de ces revendications est bien connu. On n’a pas fini de questionner les impensés sur lesquels il repose. Tantôt on convoquera le mythe de la femme naturellement généreuse, qui fait le don d’elle-même de manière altruiste et désintéressée. Tantôt on s’égarera dans la fable du consentement, conduisant à légitimer l’asservissement volontaire des femmes concernées. Tantôt encore, on n’hésitera pas à justifier la politique du fait accompli, en instrumentalisant sans scrupule la notion de l’intérêt de l’enfant.

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  • D'après l'ambassadeur de Belgique, l'Europe a besoin de la parole du pape

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    De Vatican News

    «L’Europe a besoin de la parole du Pape», affirme l’ambassadeur de Belgique

    Dans son discours aux 89 ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège, l’une des plus importantes interventions officielles du Pape de l’année, le Souverain pontife a présenté sa feuille de route diplomatique pour l’année 2020, ce jeudi 9 janvier. L’ambassadeur du Royaume de Belgique près le Saint-Siège livre son regard sur ces vœux pontificaux.

    Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican

    Le dialogue sous toutes ses formes, politique, entre les religions, entre les générations, est bel et bien le fil rouge de ce traditionnel discours du Pape, tel que le constate l’ambassadeur de Belgique près le Saint-Siège. Le comte Jean Cornet d’Elzius a assisté au discours de l’évêque de Rome adressé au corps diplomatique ce jeudi 9 janvier en salle Royale du Palais apostolique. «Plus que par le passé, la diplomatie du dialogue et de paix du Saint-Père se fait ressentir», a-t-il relevé.

    Le défi de l’éducation

    L’ambassadeur du royaume de Belgique s’est aussi dit frappé de la place accordée à l’éducation et à la jeunesse dans ce discours du Pape. François a ainsi expliqué pourquoi il organisera le 14 mai prochain une rencontre mondiale sur le thème “Reconstruire le pacte éducatif mondial”, avec l’objectif de créer une «alliance éducative» allant au-delà des différences d’âge, de croyance, de nationalité, de culture. 

    Consolider l’Europe

    A l’instar du Souverain pontife soucieux de la bonne poursuite de la construction européenne, l’ambassadeur de Belgique a salué les encouragements du Saint-Père à cet égard, lançant comme un appel au Successeur de Pierre: «Si l’Europe ne fait pas partie des périphéries économiques du monde, elle en représente de plus en plus la périphérie spirituelle. L’Europe a besoin de la parole du Saint-Père», en a-t-il conclu.

    Entretien avec l'ambassadeur de Belgique, Jean Cornet d’Elzius

    Lire aussi : La diplomatie du Saint-Siège en chiffres