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Europe - Page 95

  • Pologne : une loi "Pour la Vie" a été votée par le Parlement

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    D'Olivier Bault (Source) :

    Loi « Pour la Vie » votée en Pologne

    Le parlement polonais a adopté la semaine dernière une première loi intitulée « Pour la Vie » dans le cadre de la réalisation des promesses formulées par le premier ministre Beata Szydło lors du rejet début octobre du projet de loi citoyen « Stop à l’avortement », qui visait à interdire totalement l’avortement sauf en cas de danger pour la vie de la femme enceinte. Le premier ministre et le chef du parti conservateur Droit et Justice (PiS), Jarosław Kaczyński, ainsi que plusieurs députés et sénateurs du PiS et une partie des médias conservateurs traditionnellement pro-vie, avaient alors expliqué qu’interdire l’avortement en cas de grossesse issue d’un viol ou en cas de maladie ou malformation grave et incurable de l’enfant conçu, c’est prendre le risque d’un effet boomerang, avec à terme le risque de voir les partis aujourd’hui dans l’opposition revenir au pouvoir et libéraliser totalement l’avortement sur le modèle de l’Europe occidentale.

    Le PiS envisage encore uniquement de restreindre le concept de maladie grave et incurable notamment en interdisant l’avortement lorsque l’enfant est touché par la trisomie 21, ce qui reviendrait à interdire plus de 90 % des avortements réalisés dans le cadre de la loi actuelle. Mais dans un premier temps, la promesse du PiS est de mettre en place un programme d’aides aux familles et aux femmes, pendant la grossesse et après l’accouchement, en cas de grossesse « difficile », c’est-à-dire avec un enfant issu d’un viol ou atteint d’une malformation ou maladie grave et incurable.

    La première loi adoptée sans consultations, car il fallait, selon le gouvernement qui en est à l’origine, agir vite, met en place une aide de 4000 zlotys (un peu moins de 1000 €) qui sera mise à disposition en une fois au moment de l’accouchement pour aider les familles à faire face aux frais supplémentaires qui peuvent accompagner la naissance d’un enfant atteint d’un handicap. Cette loi va aussi donner un accès prioritaire aux soins dans le secteur public de la santé pendant et après la grossesse, et elle met en place un « assistant familial » qui sera chargé de guider la mère et la famille pour l’obtention de toutes les aides accessibles, y compris pour l’accès à un soutien psychologique et le cas échéant à des établissements de soins palliatifs prénataux et postnataux.

    C’est certes bien peu de choses, même si dans les conditions polonaises ce n’est pas rien, et il faut espérer que le gouvernement et sa majorité parlementaire auront le courage et l’honnêteté d’aller beaucoup plus loin dans le soutien aux familles avec des enfants handicapés, pour réaliser la promesse de donner aux femmes la possibilité de ne pas avorter même en cas de grossesse difficile. Ce qui surprend toutefois, c’est que les critiques les plus dures contre ces nouvelles aides viennent des milieux féministes et de ceux qui, parmi l’opposition parlementaire, avaient protesté le plus fort contre le projet de loi citoyen contre l’avortement. Pour eux, ces 4000 zlotys et les autres aides prévues ne seraient qu’une tentative de soudoyer les femmes pour les dissuader d’avorter.

    Fort heureusement, les manifestations organisées par ces féministes ne font plus recette maintenant que la perspective d’une interdiction quasi-totale s’est éloignée. Car les Polonais, dans leur grosse majorité, ont en horreur l’IVG telle qu’elle est pratiquée massivement à l’ouest du continent.

  • Tolkien : un catholique traditionaliste, anti-moderne, réactionnaire et conservateur

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    De TVLibertés.com :

    LA PETITE HISTOIRE : LE VRAI VISAGE DE TOLKIEN, CATHOLIQUE ET RÉACTIONNAIRE

    A mille lieues de l’image d’un auteur d’heroic fantasy imprégné d’ésotérisme new age et adulé par les hippies, Tolkien était avant-tout un catholique traditionaliste, anti-moderne, réactionnaire et conservateur. Pétri de latin, il a fondé son oeuvre en s’inspirant de la mythologie nordique et de ce catholicisme médiéval plein de mystères et de légendes. Marqué par la Première guerre mondiale, il restera jusqu’à sa mort fidèle à ses idéaux, trouvant refuge dans son univers pour se couper de ce progrès qu’il haïssait tant. Dans ce nouvel épisode de La Petite Histoire, Christopher Lannes vous comte la véritable histoire de l’auteur du Seigneur des Anneaux. Un visage méconnu et fascinant.

  • Paris : la 11ème grande Marche pour la Vie aura lieu le 22 janvier 2017

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    Affichemarche22janvier2017.jpg
    La grande Marche pour la vie est lancée !

    Rendez-vous le 22 janvier à Paris 

    Condamner les personnes qui veulent dissuader d’avorter est la dernière invention du gouvernement. Cette initiative sera discutée au Parlement dans les mois à venir.

    Elle s’inscrit dans une promotion délirante de l’avortement orchestrée depuis 5 ans, avec notamment la suppression du délai de réflexion et de la condition de détresse.

    La 11ème Marche pour la vie est l’occasion pour les citoyens d’exprimer leur indignation face au drame de l’avortement qui frappe une grossesse sur 4.

    Un avortement ça fait mal.

    220 000 avortements par an ça fait très mal :

    • des vies humaines supprimées, parmi lesquelles la quasi-totalité d’une population marquée par son génome,
    • des femmes en souffrance et sommées de se taire,
    • des équipes médicales détournées du serment d’Hippocrate, des consciences tourmentées,
    • des familles abîmées,
    • une société anesthésiée.

    Les élections présidentielles et législatives de 2017 offrent l’occasion d’interpeller avec force les prochains responsables politiques sur la valeur de toute vie humaine. Dans cette optique, la Marche Pour la Vie renouvelle son organisation avec l’émergence d’une nouvelle génération.

    Elle annonce que sa grande manifestation annuelle aura lieu le dimanche 22 janvier 2017 à Paris.

    http://enmarchepourlavie.fr/

  • Le cardinal Sarah évoque la mort de l'Europe et du monde occidental

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    Sur le site web de Boulevard Voltaire, le cardinal Sarah répond à plusieurs questions, notamment sur le silence qui est au coeur de son dernier livre, mais il aborde aussi le sujet crucial du destin de l'Europe et du monde occidental :

    On vous sent inquiet pour le monde occidental. Qu’est-ce qui vous inquiète ?

    – Vous savez, la plus grande inquiétude c’est que l’Europe a perdu le sens de ses origines. Elle a perdu ses racines. Or, un arbre qui n’a pas de racines, il meurt. Et j’ai peur que l’occident meure. Il y a beaucoup de signes. Plus de natalité. Et vous êtes envahis, quand même, par d’autres cultures, d’autres peuples, qui vont progressivement vous dominer en nombre et changer totalement votre culture, vos convictions, vos valeurs. Il y a également, voyez-vous, cette angoisse, qu’il n’y a que la technique, que l’argent qui compte. Il n’y a pas d’autre valeur…

    Et vous êtes aussi celui qui espère parce que la foi n’est pas morte en France. Vous étiez il y a quelques jours dans une basilique de Vézelay pleine. Aujourd’hui dans une cathédrale de Versailles pleine. Qu’avez-vous à dire à ces gens qui ont la foi ?

    – La consolider ! La renforcer ! Qu’elle soit plus dynamique, qu’elle soit plus rayonnante ! Pour qu’avec la foi on retrouve Dieu, et en retrouvant Dieu on retrouve certaines orientations, certaines lois, certaines valeurs chrétiennes.

    Toute l'interview est ici : http://www.bvoltaire.fr/robertsarah/jai-peur-que-loccident-ne-meure,292883

  • 62% des Suisses estiment que l'islam n'a pas sa place dans leur pays

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    Lu sur le site web de 20 minutes :

    Les Suisses contre la reconnaissance de l'islam

    Une demande de reconnaissance de l'islam comme religion officielle en Suisse est loin de trouver une majorité auprès des citoyens helvétiques, révèle un sondage.

    Reconnaître l'islam au même niveau que le christianisme et le judaïsme en Suisse, n'est pas encore pour demain.

    Seules 39% des personnes interrogées approuveraient une telle mesure.

    A la question de savoir s'il est judicieux de placer l'islam au même niveau que le christianisme et le judaïsme en Suisse, 61% des sondés répondent «non» ou «plutôt non», indique une enquête du Matin Dimanche et de la SonntagsZeitung. Dix-neuf pour cent disent «oui» et 20% «plutôt oui».

    Une majorité de 62% des Suisses estiment que l'islam n'a pas sa place en Suisse. Trente-huit pour cent pensent le contraire. Pour 80% des Helvètes, les valeurs chrétiennes font partie de l'identité suisse.

    Opposition PS-PDC

    Le sondage a été réalisé en ligne en se basant sur 15'617 réponses pondérées selon des variables démographiques, géographiques et politiques. La marge d'erreur est de /-1,2%.

    Le président du parti socialiste Christian Levrat avait appelé en août à un débat de fond sur la place de l'islam en Suisse. «Nous devons réfléchir si nous voulons reconnaître l'islam en tant que religion officielle», cela éviterait notamment de laisser «la formation et le financement des imams à des cercles étrangers, voire fondamentalistes», avait-il expliqué.

    Le président du PDC Gerhard Pfister s'est en revanche à plusieurs reprises déclaré opposé à une telle reconnaissance ces derniers temps.

  • Hongrie : la pratique de l'avortement est en net recul

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    De Lifesite.news

    Les initiatives pro-vie du gouvernement hongrois réduisent les avortements de près de 25%

    BUDAPEST, Hongrie, 1er novembre 2016 (LifeSiteNews) - Sous la Hongrie communiste, l'avortement était devenu le principal moyen de contrôle des naissances. Aujourd'hui, les efforts pro-vie déployés par le gouvernement conservateur du premier ministre Viktor Orbán diminuent le nombre d'avortements.

    L'administration d'Orbán encourage ouvertement les femmes à accoucher. Son gouvernement contribue à organiser les adoptions, aide les familles, encourage l'éducation religieuse et facilite les cours d'éthique dans le système d'éducation publique.

    En conséquence, de 2010 à 2015, le taux d'avortement a diminué de 23 pour cent, et, rien qu'au premier trimestre de 2016, les avortements ont chuté de plus de 4 pour cent, a déclaré le secrétaire d'État parlementaire au ministère des Capacités humaines dans le journal 'Magyar Hirlap'.

    En 2011, une campagne pro-vie a placé des affiches aux arrêts de bus hongrois avec l'image d'un bébé dans l'utérus, disant: «Je comprends que vous n'êtes pas encore prêt pour moi, mais donnez-moi à l'agence d'adoption. Laissez-moi vivre ! "

    Orbán a été critiqué pour sa campagne pro-vie et pour l'utilisation de l'argent de l'Union européenne (UE) pour le financer. En juin 2011, Viviane Reding, commissaire européenne aux droits fondamentaux, a déclaré: "Cette campagne va à l'encontre des valeurs européennes. Nous souhaitons que les fonds européens nous soient retournés le plus rapidement possible."

    Le secrétaire d'Etat hongrois pour la Famille et la Jeunesse Miklós Soltész a défendu la campagne en déclarant: "Nous voulons souligner l'importance de la vie".

    L'administration Obama et les Nations Unies ont toutes deux critiqué le gouvernement conservateur d'Orban, l'accusant d'avoir "obstrué" l'accès à l'avortement avec des "périodes d'attente inutiles, des conseils hostiles ou des objections de conscience".

    Cette année, l'ONU a qualifié cette politique de «discrimination de genre».

    La nouvelle constitution de la Hongrie, promulguée en 2011, stipule explicitement que la vie humaine sera protégée du moment de la conception.

  • 743 cas de persécution de chrétiens dans les asiles pour réfugiés ont été dénombrés en Allemagne

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    Du site christianophobie.fr :

    Allemagne : chrétiens persécutés par centaines dans les asiles de réfugiés

    « La situation des réfugiés chrétiens dans les asiles pour réfugiés en Allemagne est insupportable » : c’est le constat, appuyé sur des constations, que viennent de diffuser dans un rapport accablant des organisations humanitaires allemandes : Portes Ouvertes(Allemagne), Aktion für verfolgte Christen und Notleidende (AVC), Zentralrat Orientalischer Christen in Deutschland (ZOCD), Aide à l’Église en Détresse (Allemagne)… Le nombre des agressions contre les chrétiens est proprement hallucinant : 743 cas documentés ! « En tant que minorité, ils sont de nouveau discriminés, battus, menacés de mort par les réfugiés musulmans mais aussi, en partie, par le personnel musulman (agents de sécurité, interprètes, volontaires) au seul motif de leur religion ». Le rapport précise qu’il ne s’agit là que du « sommet de l’iceberg » : « On doit estimer qu’il y a très grand nombre de cas non signalés ».

    Source : Voice of the Persecuted, 21 octobre

  • Ce week-end : grand rassemblement des routiers scouts d'Europe à Vézelay

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    http://vezelay.scouts-europe.org/

  • Une Reine contre le multiculturalisme

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    Reine du Danemark: "Vivre au Danemark ne fait pas de vous un danois" (source)

    Hier, c’était dans un entretien, aujourd’hui c’est dans un livre que la Reine Margrethe II du Danemark livre ses réflexions sur l’immigration. Son nouvel ouvrage « De Dybeste Rödder » (« Les racines les plus profondes ») est, certes, consacré à la longue histoire du pays ainsi qu’à son règne. Elle ne manque pourtant pas d’y évoquer les enjeux d’une immigration croissante et les questions qu’elle suscite, à travers un pays qui est « passé de la curiosité amicale au scepticisme »…

    Ce n’est pas son premier coup d’essai. Mais selon Lars Hovbakke Sørensen, un professeur d’histoire expert sur la famille royale danoise, elle « devient de plus en plus tranchante dans ses commentaires ». Et les sourcils, danois et autres, commencent sérieusement à se froncer…

    La Reine Margrethe II contre le multiculturalisme

    « Nous pensions que les choses se feraient d’elles-mêmes. Que si vous marchiez dans les rues de Copenhague, buviez de l’eau municipale et montiez dans le bus municipal, vous seriez bientôt devenu un Danois. C’était si évident pour nous que nous avons pensé que cela devait l’être aussi pour ceux qui se sont installés et ont vécu ici. Il n’en a pas été ainsi ».

    C’était évident il y a un siècle. Cela ne l’est plus.

    Il y a comme une légère amertume dans les mots de la Reine, de celle qui dans les années 80, fustigeait certains de ses sujets pour leur frilosité à l’égard des immigrés. Et pour se rattraper, elle enfonce le clou : « Ce n’est pas une loi de la nature, on ne devient pas danois en vivant au Danemark. Ce n’est pas systématique ».

    « Celui qui s’installe au Danemark doit se conformer aux normes et aux valeurs danoises ».

    Bien sûr, est intéressant le fait qu’elle pointe très visiblement certains immigrants et réfugiés, pour leur difficulté d’intégration : « Ceux qui sont venus de l’Asie du Sud-Est ont généralement prospéré. D’autres ont eu plus de difficulté à s’adapter ». Dans une interview accordée à la presse, l’année dernière, pour son 75e anniversaire, elle avait même dit : « Ils peuvent se rendre dans les mosquées s’ils le veulent, mais s’ils font des choses incompatibles avec le modèle de la société danoise, ils doivent reconnaître que cela n’ira pas. »

    Mais surtout, elle pose la question de ces normes et de ces valeurs auxquelles ces gens doivent s’adapter. « Nous pouvons les accueillir, mais nous devons aussi leur dire ce que nous attendons. Car il s’agit de notre société, dans laquelle ils se rendent. Ils doivent comprendre dans quel monde ils sont venus (…) et ne peuvent pas attendre pouvoir perpétuer leur modèle de société chez nous. (…) Si vous ne pouvez pas formuler ce que vous représentez, il est difficile de parler aux autres à ce sujet. »

    ...

    Immigration-échec

    La reine Margrethe, elle, ne semble pas vouloir d’un multiculturalisme à tout crin qui ruine l’identité de son pays. Elle l’a d’ailleurs dit au journal allemand « Der Spiegel », il y a quelques semaines : elle refuse de considérer le Danemark « comme un pays multiculturel », bien qu’elle assure être la représentante de tous ses habitants

    Certains l’ont fustigée pour cela, en disant qu’elle se faisait influencer par le parti anti-immigration, qu’elle courait le risque de diviser le pays, en se mêlant de politique… comme l’imam Fatih Alev, du Centre islamique danois ou le sociologue communisant Johannes Andersen. Mais comme l’a souligné le journal de droite « Berlingske », elle est le pouls même du peuple danois, qui s’inquiète – trop tard ?

    Source : TheLocal.dk - Reinformation.Tv

  • Aux Pays-Bas : bientôt le suicide assisté pour les personnes qui ont « accompli leur vie » ?

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique (27 octobre)

    Pays-Bas : bientôt le suicide assisté pour les personnes qui ont « accompli leur vie » ?

    Le gouvernement des Pays-Bas a exprimé sa volonté de faire promulguer une loi autorisant le suicide assisté pour lespersonnes qui considèrent que leur vie est « accomplie ».Dans une lettre officielle de 11 pages adressée au Parlement (la « Deuxième Chambre » néerlandaise) au nom du gouvernement, les ministres de la Santé, Edith Schippers, et de la Sécurité et de la Justice, Ard van der Steur, déclarent vouloir travailler au développement d’un nouveau cadre juridique pour l’assistance au suicide.

    D’après les deux ministres, les personnes « âgées » (sans autre précision) qui estiment que leur vie est arrivée à son terme devraient pouvoir bénéficier d'une aide dans des « conditions strictes » si elles veulent mettre fin à leur vie, même si elles ne sont pas malades. Ce type de demande serait alors pris en charge par un travailleur social spécialement formé à l’aide à mourir et par un expert indépendant. La lettre adressée aux députés est une réponse au rapport « Vie accomplie » de la commission Schnabel, mandatée fin 2013 par le Parlement pour étudier la question.

    Ce rapport, publié en février 2016, concluait qu’une extension de la loi néerlandaise actuelle sur l’euthanasie et le suicide assisté, connue sous le nom de Loi WTL, n’étaitpas souhaitable.

    Mais dans leur lettre, les ministres Schippers et van der Steur estiment que, tout en laissant inchangée la loi actuelle sur l’euthanasie, une nouvelle législation devrait pouvoir répondre aux demandes des personnes qui n’entrent pas dans les critères actuellement en vigueur et désirent néanmoins mourir. Schippers et van der Steur espèrent ainsi pouvoir présenter un projet de loi au Parlement avant la fin de l’année 2017.

    La demande formulée par les ministres Schippers et van der Steur bénéficie déjà du soutien d’une majorité de partis au Parlement : VVD, PvdA, D66 et GroenLinks. Le député Pia Dijkstra (D66) prépare une proposition de loi d’initiative parlementaire en ce sens et souhaite coopérer avec le gouvernement.

    En revanche, l’Appel démocrate-chrétien (CDA), le Parti politique réformé (SGP) et le Parti socialiste (SP) se montrent fermement opposés au projet. Selon Emile Roemer (SP), « le désir d’un petit groupe risque de donner lieu à des pressions sur d’autres personnes susceptibles de se sentir de trop dans la société ».

    Par ailleurs, la Société royale néerlandaise pour la promotion de la médecine (KNMG) s’est déclarée « surprise » de la position adoptée par le gouvernement à l’encontre des conclusions de la commission Schnabel. Selon le porte-parole de la KNMG, la position de la commission Schnabel rejoignait celle que l’association médicale avait exprimée dans son propre rapport, « Le rôle des médecins dans la fin de vie choisie ».

  • L’Union européenne désormais en mesure d'imposer des « valeurs » qui ne sont pas partagées par tous les Etats membres ?

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    LE PARLEMENT EUROPÉEN DEMANDE UN « MÉCANISME POUR LA DÉMOCRATIE, L’ÉTAT DE DROIT ET LES DROITS FONDAMENTAUX »

    Gènéthique vous informe 

    La proposition de résolution pour la création d’un « mécanisme de l’Union européenne pour la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux » a été adoptée le 25 octobre par le Parlement européen.

    L’eurodéputée néerlandaise Sophia In't Veld était à l’origine de ce rapport controversé demandant à la Commission de mettre en place de nouveaux mécanismes pour surveiller l'état de la démocratie et le respect des droits fondamentaux dans les États membres de l’Union européenne : « Nous avons doté l'Union européenne d’instruments pour faire respecter tous les autres domaines politiques - la concurrence, la coopération policière et judiciaire, les politiques étrangères (...), mais nos valeurs fondamentales ne sont pas protégées par des instruments suffisamment solides pour assurer que les valeurs soient respectées dans toute l'Union européenne ».

    La proposition de résolution a été adoptée par 405 voix en faveur, 171 voix contre, avec 39 abstentions.

    Cette initiative a connu une campagne d’opposition et notamment une pétition ayant récolté plus de 85 000 signatures car il est à craindre que ce « mécanisme » servira à l’Union européenne à imposer des « valeurs » qui ne sont pas partagées par tous les Etats membres. Parmi ces « valeurs », certains évoquent l’avortement encore restreint dans certains pays d’Europe comme la Pologne.

    En Europe, la seule instance internationale ayant un pouvoir en termes de droits de l’homme est le Conseil de l’Europe, adossé à la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Les eurodéputés ayant voté le rapport In’t Veld dénoncent une Union européenne « qui s’en remet au Conseil de l’Europe » en matière de droits de l’homme et appellent de leurs vœux un instrument permettant de contraindre les politiques nationales. Ils attendent de la Commission européenne qu’elle présente une proposition d’ici septembre 2017 pour un pacte de l’Union en faveur de la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux.

  • Une curieuse publication du Conseil permanent de la conférence des évêques de France

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    De Joël Hautebert sur le site du bimensuel l'Homme Nouveau :

    Dans un monde qui change… la doctrine sociale aussi ?

    Le Conseil permanent de la conférence des évêques de France vient de publier un ouvrage intitulé Dans un monde qui change retrouver le sens du politique (Bayard, Mame, Cerf, 96 p., 4 €). C’est donc bien de politique qu’il s’agit, avec un épilogue proposant des éléments de réflexion en vue des prochaines élections. Une bonne heure suffit à la lecture attentive de ce livre d’une centaine de pages en petit format, composé d’une dizaine de chapitres très courts et agrémenté d’un quizz très à la mode.

    Le lecteur est d’abord frappé par la tonalité de l’exercice. Il se situe dans le registre sociologique du simple constat d’un certain nombre de maux qui affligent notre pays ou encore des formes de réaction des citoyens ; du désintérêt pour la politique aux modalités contemporaines d’expression « citoyenne ». Les courts chapitres comprennent souvent une grande quantité de questions, posées les unes après les autres, autant d’interrogations pour lesquelles on attend des réponses, a minima des pistes pour la réflexion. Par exemple, lorsque les évêques posent l’excellente question « Pour quoi suis-je prêt à donner ma vie aujourd’hui ? » [p. 52], on aimerait lire quelque chose de plus consistant et politique (et de moins relativiste) que : « la réponse est sans doute très personnelle et intime ». Ce registre sociologique est quelque peu gênant lorsqu’il est question des diverses initiatives citoyennes, le phénomène « Nuit debout » étant placé sur le même plan que les « Veilleurs », sans aucune appréciation de fond.

    Aucune analyse

    Les causes des fragilités, des difficultés ou impasses de notre société ne font jamais l’objet d’une analyse en profondeur. Or, sans diagnostic, comment proposer un remède ? Pourtant, il est écrit que « plus que d’armure, c’est de charpente que nos contemporains ont besoin pour vivre dans le monde d’aujourd’hui » [p. 42]. Voilà qui est bien dit. Mais alors pourquoi n’y a-t-il aucune allusion à la loi morale naturelle, dont la violation par les lois constitue l’une des causes majeures de nos maux contemporains ? Pourquoi n’y a-t-il aucune mention de l’ordre naturel sur lequel doit nécessairement s’appuyer l’ordre politique ? La Nation et la Patrie ne font l’objet d’aucune définition. Il est simplement dit que « les notions traditionnelles et fondamentales de Nation, Patrie, République sont bousculées et ne représentent plus la même chose pour tous » [p.15]. Pourquoi ne pas rappeler leur sens exact ? Nous ne trouvons également aucune définition substantielle du politique, en dehors du sacro-saint débat. Pour les auteurs, le politique suppose « la recherche du bien commun et de l’intérêt général qui doit trouver son fondement dans un véritable débat sur des valeurs et des orientations partagées » [p. 21]. Rien non plus sur les conditions du bien commun que sont la justice, l’unité, l’amitié politique… Aucune information n’est donnée sur ce qu’est une communauté politique, en quoi elle s’inscrit dans notre nature d’animal politique, prend corps au cours de l’Histoire dans une culture, des traditions, une langue, un patrimoine hérité, pour nous Français immense, riche de siècles d’efforts, de dons et de sacrifices. Cela n’apparaît qu’incidemment sous forme de questions. Dès lors, les justes remarques ou constats disséminés ici ou là, sur le respect de la vie et la famille par exemple, perdent l’essentiel de leur force, parce que leur fondement naturel a disparu.

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