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Europe - Page 100

  • Nouveau débat sur la GPA au Conseil de l'Europe

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    De Marianne Meunier sur le site du Journal La Croix :

    La GPA de nouveau en débat devant le Conseil de l’Europe

    La gestation pour autrui a fait l’objet d’une résolution rejetée par la commission des questions sociales du Conseil de l’Europe, très divisée sur cette pratique.

    La commission des questions sociales du Conseil de l’Europe a rejeté par 19 voix contre 17, mercredi 21 septembre, une résolution à partir d’un rapport sur la très délicate question de la Gestation pour autrui (GPA).

    L’auteure du rapport, la Belge Petra de Sutter, sénatrice socialiste et chef du service de médecine reproductive à l’hôpital universitaire de Gand, avait pourtant revu sa copie depuis un premier vote défavorable par la même commission, en mars dernier. Comme le permettent les règles du Conseil de l’Europe, les débats se sont tenus à huis clos et les textes n’ont pas été publiés avant le vote.

    Intitulée « l’intérêt de l’enfant dans la GPA commerciale », la résolution rejetée mercredi 21 septembre souligne les problèmes inhérents au statut des enfants quand ces derniers naissent dans le cadre d’une GPA, « surtout lorsqu’elle est transfrontalière », précise Petra de Sutter, contactée par « la Croix ».

    Débat sur la notion de « GPA altruiste »

    Dans son premier rapport, celle-ci avait présenté un état des lieux de la GPA dans les pays du Conseil de l’Europe, qui pour certains l’autorisent (l’Ukraine), pour d’autres la tolèrent (la Belgique) et pour d’autres encore l’interdisent (la France). Elle y avait établi explicitement une distinction entre la GPA « commerciale » en la condamnant, et la GPA « altruiste », c’est-à-dire sans contrepartie financière pour la mère porteuse, en proposant de l’autoriser tout en la réservant aux seuls ressortissants du pays où elle se déroule. Objectif : éviter le « tourisme procréatif ».

    Ce premier rapport avait été rejeté, la notion de GPA « altruiste » étant loin de faire l’unanimité. Toute GPA est commerciale du point de vue de « No maternity traffic », coalition d’ONG considérant la GPA comme un trafic humain et réclamant son abolition sans condition par le Conseil de l’Europe.

    « Comme nous étions divisés sur la question de la GPA altruiste, j’ai enlevé cette notion de mon rapport pour ne mentionner que la GPA commerciale », explique Petra de Sutter. Pour autant, l’usage de l’adjectif « commerciale » a, du point de vue des opposants à la GPA, laissé planer le doute sur la possibilité d’une autre forme de GPA pouvant être acceptée.

    Recommandation acceptée

    Malgré le rejet de la résolution, le rapport de Petra de Sutter a donné lieu à une recommandation qui, elle, a été acceptée, par 17 voix contre 14. « Cette recommandation dit aux ministres des affaires étrangères de mettre en place des lignes directrices sur la GPA », indique Petra de Sutter. Objectif : « sauvegarder les droits de l’enfant », précise un communiqué de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe publié après le vote.

    Devant être discutée lors de la prochaine séance plénière, en octobre, la recommandation doit recevoir la majorité renforcée des deux tiers pour être adoptée.

    Sérieux enjeux

    Si les textes adoptés par le Conseil de l’Europe ne sont pas contraignants, ceux-ci peuvent jouer un rôle de référence. « La valeur d’une résolution sur la GPA serait considérable car elle exprimerait une position théoriquement commune aux 47 États membres du Conseil de l’Europe, explique Gregor Puppinck, juriste et directeur du Centre européen pour le droit et la justice, opposé à toute forme de GPA.

    Aussi, elle donnerait une légitimité aux actions entreprises par d’autres organisations. En droit international, les institutions se citent mutuellement. Quand la Cour européenne des droits de l’homme traite une affaire, elle s’appuie sur les résolutions de l’assemblée. »

    La sinuosité du cheminement des textes au sein Conseil de l’Europe n’empêche pas que s’y jouent de sérieux enjeux.

  • Conseil de l'Europe : condamner la GPA "commerciale" pour promouvoir la GPA "altruiste" ?

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    Lu en tribune sur Figaro Vox :

    Conseil de l'Europe : le piège de la GPA « altruiste »

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Un rapport condamnant la GPA «commerciale» et vantant la GPA «altruiste» est présenté devant le Conseil de l'Europe. Pour le collectif «No Maternity Traffic», cette distinction sert à avaliser le principe même de la GPA.


    Gregor Puppinck est directeur du Centre européen pour le droit et la justice. Ludovine de la Rochère est présidente de La Manif pour Tous. Caroline Roux est déléguée générale d'Alliance Vita. Ils sont tous les tois membres du collectif «No Maternity Traffic», qui a remis au Conseil de l'Europe plus de 110 000 signatures pour l'abolition de la GPA.


    La parlementaire et gynécologue belge Petra De Sutter revient à la charge. Après le rejet de son rapport le 15 mars dernier, puis son report en juin dernier doublé d'une accusation de conflit d'intérêt, elle va tenter une nouvelle fois, le 21 septembre, de faire adopter un rapport favorable à la maternité de substitution (GPA) par la Commission des affaires sociales de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.

    Une fois encore, contre toute transparence parlementaire, les débats seront à huis clos et le projet de rapport est tenu secret. Rappelons que la rapporteur est une professionnelle de la GPA et de la PMA à l'hôpital de Gand, en outre, elle collabore avec une entreprise de GPA commerciale en Inde (Seeds of innocence). Elle a donc tout intérêt à faire accepter la GPA.

    La forte opposition à laquelle elle est confrontée semble l'avoir conduite à adopter une position de repli: renoncer à demander explicitement la légalisation de la GPA, et condamner uniquement la GPA commerciale tout en invoquant «l'intérêt de l'enfant». Cette approche, apparemment consensuelle, est un piège.

    Le piège repose sur une opposition largement fictive entre GPA altruiste et commerciale: la première serait bonne, et la seconde mauvaise. D'altruiste, la GPA deviendrait commerciale lorsque la somme versée à la mère porteuse serait supérieure aux «frais raisonnables» causés par la GPA, or ceux-ci incluent nourriture, logement, perte de revenus, etc, ainsi que l'indemnisation de «l'inconvénient d'être enceinte». Autant dire que, le plus souvent, ces frais raisonnables sont une rémunération déguisée.

    La dialectique opposant GPA commerciale et altruiste est un piège qui réduit et enferme l'appréciation morale de la GPA à l'un de ses aspects secondaires: l'argent. De fait, le problème avec la GPA, ce n'est pas tant l'argent que la situation de l'enfant et de la mère qui le porte. Une GPA moins chère n'en serait pas moins préjudiciable et condamnable.

    Plus encore, l'opposition entre GPA commerciale et altruiste est fictive: la seule différence porte sur le nom donné à la rétribution de la mère: on parle d'un paiement pour la GPA commerciale et d'une indemnité pour la GPA altruiste. Mais notez que le montant de l'indemnité peut être très supérieur à celui du paiement! Alors qu'une mère porteuse reçoit environ 20 000 € «d'indemnités» au Royaume Uni, elle ne reçoit que 10 000 € de «paiement» en Europe de l'Est et 2 000 € en Asie. Verser 20 000 € «d'indemnités» serait plus éthique que 10 000 € de «paiement»…

    En tout état de cause, une GPA dite altruiste génère plus de flux financiers qu'une GPA dite commerciale.

    Si l'opposition entre GPA commerciale et altruiste est fictive, elle recouvre en fait une autre distinction, bien réelle: entre la GPA «low cost» d'Europe de l'Est, et la GPA «premium» d'Europe de l'Ouest, telle qu'elle se pratique notamment dans le service de Petra De Sutter. Ainsi, condamner la GPA commerciale, revient en fait à promouvoir la GPA «premium», présentée en outre comme une pratique exemplaire.

    En invitant les autres députés à condamner avec elle, de façon véhémente, la GPA lorsqu'elle est commerciale, Petra De Sutter fait porter la condamnation sur le seul caractère commercial de la GPA et épargne ainsi la GPA en elle-même. Elle tend ainsi aux députés un autre piège: celui d'entériner le principe même de la GPA, puis la nécessité de l'encadrer, c'est-à-dire de la légaliser. Il est à craindre que certains députés, heureux de condamner avec force la GPA commerciale ne se rendent pas compte du pot aux roses.

    Plus encore, la situation préjudiciable dans laquelle la GPA place l'enfant ne change pas selon qu'elle est qualifiée de commerciale ou d'altruiste. Dans tous les cas, l'enfant est l'objet d'un contrat, donné ou vendu comme un bien, objet d'un droit de propriété, ce qui le place objectivement en situation d'esclavage au sens du droit international. Dans les deux cas, l'enfant est abandonné par la mère porteuse, et les risques de rejet de l'enfant, par exemple en cas de divorce des commanditaires ou de malformation, sont les mêmes. Les conséquences sur la filiation ne sont pas moins graves, mais pires lorsque l'enfant a été porté par une tante ou sa grand-mère!

    En réalité, le problème avec la GPA, c'est la GPA elle-même.

    La seule démarche réaliste est de s'engager à combattre cette forme de trafic humain, ou alors il faut se résigner à ce que l'homme soit une marchandise pour l'homme.

    Espérons que l'Assemblée du Conseil de l'Europe saura faire prévaloir les valeurs pour lesquelles le Conseil a été institué contre cette nouvelle forme de dégradation et de servitude.

  • Le sujet du burkini est intéressant car il pose la question de nos valeurs

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    D'Etienne Dujardin en "carte blanche" sur le site du Vif.be :

    Burkini : ne nous voilons pas la face

    Le débat enfle depuis des jours à propos d'un maillot de bain. La presse s'est emparée du sujet, les politiques également, mais les camps ne sont pas aussi tranchés que sur d'autres sujets.

    La quasi-totalité de la droite française s'y oppose, ainsi qu'une partie de la gauche. Si le monde se passionne pour une simple sortie de bain, c'est qu'elle revêt une symbolique très grande. Le burkini pose la question du rapport entre notre culture occidentale et un islam rigoriste qu'une minorité tente d'imposer progressivement. La question du burkini, en tant que telle, n'a finalement que très peu d'intérêt tellement elle est anecdotique. Cependant, il serait utile qu'on se pose les vraies questions à travers ce débat. Que cela soit l'occasion d'une réflexion de fond, au lieu de rester une polémique parmi d'autres qui dure quelques semaines et qui ensuite s'en va en attendant le prochain débat clivant.

    Le sujet du burkini est intéressant, car il pose la question de nos valeurs, de la défense de notre culture et de la défense de principes fondamentaux comme l'égalité homme-femme. On reste sur notre faim lorsque certains brandissent le principe de liberté de la femme pour justifier le burkini. Ce maillot dont l'appellation fait allusion à la burka recouvre totalement la femme. En faire un élément émancipateur, libérateur, laisse songeur. On pourrait peut-être demander à certains hommes défenseurs du burkini de le porter à la plage sous 40 °C avant de le considérer comme un outil d'émancipation.

    Si le citoyen s'intéresse tellement à ce dossier, c'est qu'il s'ajoute à une longue liste de sujets dont le politique doit s'emparer sous peine de faire le jeu des extrêmes. On pense au voile qui est parfois imposé chez des fillettes de 8 ans, comme le signalait encore récemment la bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean. On pense à la pratique des accommodements raisonnables, que certains ont voulu justifier pour organiser une séparation lors des cours de natation ou pour modifier les repas d'école. On pense au mariage forcé, que très peu de personnes dénoncent ou traitent en profondeur. On pense à ces quartiers ou la mixité sociale disparaît petit à petit. Jean-Pierre Chevènement déclarait ce lundi : "A Saint-Denis, 80 % des enfants à l'école primaire ne maîtrisent pas le français" avant d'ajouter : "Il y a à Saint-Denis, par exemple, 135 nationalités, mais il y en a une qui a quasiment disparu". Que faisons-nous face à toutes ces questions bien plus importantes que l'usage d'un simple maillot de bain ? Ne serait-il pas temps de traiter ces différents sujets sans excès, mais sans nier les problèmes réels qu'ils posent ?

    Nous ne pouvons pas invoquer la fatalité comme seul message à tous ceux qui ne veulent pas se plier devant la culture occidentale, comme si rien ne pouvait être fait, comme si nous ne pouvions que subir au lieu d'agir. Comme le signale l'éditeur égyptien Aalam Wassef dans le quotidien Libération : "Nous ne pouvons être naïfs devant le symbole de cette étoffe. Il n'y a aucune honte à condamner l'extrémisme islamiste et à lui barrer la route par tous les moyens légaux possibles. " Il y a sans doute d'autres questions plus urgentes à traiter en Belgique que le burkini, mais nous ne pouvons mettre ce débat au placard en évacuant par la même occasion toute une série de sujets plus essentiels. Il nous faut renforcer la société que nous voulons, à savoir : une société ouverte, respectueuse de chacun, mais aussi respectueuse de nos valeurs, de nos principes non négociables... Principes dont nous devons être tous non seulement fiers, mais ardents défenseurs comme l'égalité homme-femme.

    Les défis posés par le voile, les accommodements raisonnables hier, ou le burkini aujourd'hui révèlent un rejet de notre culture et de notre civilisation. Face à ces défis, il n'y a pas de réponses simples, mais une seule certitude : tant que nous continuerons à les ignorer, nous ne pourrons y apporter les réponses qu'ils méritent.

  • Europe : d'après le pape, une nouvelle œuvre d’évangélisation est clairement nécessaire

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    D'IHS.News.net :

    Ré-évangéliser l’Europe par des moyens innovants

    À l’occasion du symposium inter-chrétien qui s’est ouvert le 28 août à Thessalonique en Grèce, le Pape François et le patriarche Bartholomée Ier ont chacun envoyé un message aux participants. Le Saint-Père et le patriarche de Constantinople soulignent tous deux la nécessité de renforcer l’unité des chrétiens dans une Europe tourmentée.

  • L'Eglise luthérienne de Suède et l'ONU unis contre la famille et la vie

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    Du site "Benoît-et-moi" :

    ONU ET ÉGLISE LUTHÉRIENNE ALLIÉS CONTRE LA VIE

    ...pour se faire une idée de la situation qui attend le Pape dans le pays qui héberge "la deuxième plus importante dénomination luthérienne au monde", voici le résumé, paru sur la Bussola, d'un article paru sur le site anglophone pro-vie C-Fam.

    ÉGLISE LUTHÉRIENNE ET ONU ENSEMBLE CONTRE LA FAMILLE ET LA VIE

    Ermes Dovico (20/08/2016) www.lanuovabq.it; traduction sur le site "Benoît-et-moi"

    Une alliance singulière pour faire pression sur les chefs religieux et les convaincre qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre la foi et les nouveaux "droits de l'homme" propagés aujourd'hui, la contraception, l'avortement, l'éducation sexuelle dès l'enfance et la reconnaissance juridique des unions homosexuelles.

    Comme le rapporte Rebecca Oas, de C-Fam, une ONG engagée dans la défense de la vie à naître et de la famille naturelle, les alliés en question sont le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), dont le contrôle des naissances est l'un des objectifs (caché derrière l'expression plus large et plus vague "droits sexuels et de santé reproductive"), et l'Eglise de Suède, qui, avec ses sept millions de membres - selon les chiffres annoncés sur son site Web - est la deuxième plus importante dénomination luthérienne au monde (ndt: article de C-fam ICI).

    Lire la suite sur le site "Benoît-et-moi"

  • L'association pro-avortement Marie Stopes International a dû suspendre ses activités en Grande-Bretagne

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    Lu sur le "Salon Beige" :

    L'association pro-avortement Marie Stopes International préoccupe la santé publique britannique

    6a00d83451619c69e201b7c88b77cb970b-800wi.jpgMarie Stopes International, une officine d'avortements, avait reçu 30 millions d'euros de l'Union européenne sur la période 2005-2009. En 2015, cette même organisation a demandé au Tribunal de l’Union européenne l’autorisation d’intervenir contre l’Initiative citoyenne européenne Un de nous (One of Us) dans son recours engagé contre la décision de la Commission européenne.

    Marie Stopes International pratique un nombre d’avortements en croissance continue : 350 000 en 2005, plus de 900 000 en 2009 ; 2,2 millions en 2012 et 3,3 millions en 2014. En 2013, MSI avait un budget annuel de plus de 211 millions de livres sterling. Parmi les méthodes d’avortement employées, MSI fait l’usage de la méthode connue sous le nom de « régulation menstruelle », ou « Aspiration Manuelle Intra-Utérine » (AMIU) : si le cycle menstruel tarde, le contenu de l’utérus est aspiré au moyen d’une pipette réutilisable.

    Cette technique permet de pratiquer des avortements dans les pays où cela est interdit car d’une part l’embryon ou le fœtus aspiré n’est plus identifiable (réduit à de la bouillie), d’autre part cette méthode est employée sans avoir préalablement vérifié la grossesse ce qui permet de contourner l’interdiction. Dans la pratique, ce procédé est utilisé jusqu'à 16 semaines, parfois même plus. MSI favorise également la stérilisation à grande échelle dans les pays pauvres, que ce soit par la ligature des trompes ou la vasectomie. MSI implante et injecte aussi des contraceptifs de longue durée, certains n’étant pas utilisés, voire interdits, dans les pays développés en raison de leurs effets indésirables.

    Marie Stopes (1880-1958) a ouvert la première clinique de contrôle de naissances dans un quartier pauvre de Londres. Dans son livre « Radiant Motherhood » publié en 1920Marie Stopes expose sa pensée eugéniste et son projet à destination de « ceux qui créent le futur ». Afin d’améliorer la race humaine, elle prétend que seuls les gens beaux, intelligents, sains et riches, devraient être autorisés à avoir des enfants. Plus encore, la société devrait stériliser « les malades, les négligents envers la race, les dépensiers, les insouciants, les faibles d’esprit et les membres les plus vils de la communauté ». Se voulant aussi poète, elle a adressé ses œuvres en 1939 à Adolf Hitler. Elle était une proche de Margaret Sanger, eugéniste et fondatrice du Planning Familial.

    Bref, la bonne nouvelle c'est que cette organisation a suspendu ses opérations dans ses avortoirs de Grande-Bretagne, suite à des inspections suprises de la Commission de qualité des soins. La commission a conclu qu’on ne pouvait être certain que le personnel ait les compétences ou la formation requises pour administrer une sédation ou une anesthésie. Elle fait état également de « préoccupations immédiates quant à la question du consentement ». Le Service de Santé publique a donc envoyé les 250 femmes qui allaient se faire avorter dans d’autres avortoirs, en attendant que la situation soit clarifiée.

    « En tout temps, a déclaré le Pr Baker, inspecteur en chef adjoint de la commission, notre priorité est de veiller à ce que les patientes reçoivent des soins sûrs, de haute qualité et compatissants ».

    Pour les enfants à naître, on verra plus tard. Ou pas.

  • Pays-Bas : le recours à l'euthanasie découle très souvent d'un défaut de prise en charge palliative

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    Lu sur le Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Pays-Bas : face à l’euthanasie, des médecins-conseil réagissent

    Une étude réalisée auprès des médecins SCEN (Steun en Consultatie bij Euthanasie in Nederland, c'est-à-dire Soutien et Consultation pour une euthanasie aux Pays-Bas) traduit le fait que, selon la majorité de ces médecins-conseil, beaucoup d’euthanasies seraient pratiquées parce que la personne qui la demande n’aurait pas bénéficié d’une prise en charge adéquate.

    Le Dr Es Adriaan exprime ainsi l’avis de plusieurs de ses confrères SCEN qui mettent en question la qualité et l’accessibilité des soins palliatifs pour tous aux Pays-Bas. Le malaise est perceptible pour ces médecins qui posent clairement la question du filtre palliatif avant que ne soit accordée une euthanasie : a-t-on vraiment tout proposé à la personne avant d’accéder à sa demande de mort ? Ne recourt-on pas trop vite à l’euthanasie ? Le docteur Adriaan, rejoint par Paul Lieverse, spécialiste de la douleur, réclame un investissement significatif dans le développement des soins palliatifs, notamment à domicile.

    D'après une évaluation du SCEN (2010) de l'institut du VU et l'AMC, il ressort que « 60 % des médecins SCEN ont vécu une situation dans laquelle les soins palliatifs faisaient défaut ». Ce rapport souligne le problème posé par les soins palliatifs insuffisants, constituant un élément déclencheur d’une demande d'euthanasie. « Il y a quelque temps, j'allais beaucoup plus loin en ce qui concerne les conseils en vue d’une euthanasie, mais maintenant, je conseille le recours à une équipe de soins palliatifs ; cela doit être beaucoup plus ancré dans la pratique. », témoigne l’un de médecins interrogés.

    Interpellé à la Chambre des Représentants sur la question, le Secrétaire d’Etat Van Rijn (1) souhaite susciter un débat.

    Quel signal donnons-nous en tant que société lorsque nous ne réagissons pas au fait qu’une personne n’ait d’autre issue que de demander à être euthanasiée tout simplement parce qu’elle n’a pu bénéficier à temps de l’encadrement multidisciplinaire d’une équipe compétente de soins palliatifs ?

    (1)    Brief staatssecretaris Van Rijn

    Source :  Medisch Contact, 16/06/2016

  • Dans les pays slaves, la foi chrétienne est vivante

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    Pour « Famille chrétienne », Jean-Marie Dumont a interviewé Dom Samuel fondateur de la trappe de Novy Dvur en Tchéquie :

    Novy Dvur.jpg

    comme-un-feu-devorant_full_guide.jpgEXCLUSIF MAG - Dom Samuel, entré au monastère de Sept-Fons en 1983, a été l’un des fondateurs de l’abbaye de Novy Dvur, en République tchèque. Il vient de publier Comme un feu dévorant.  Nous l’avons interrogé lors de son récent passage en France.

    Comment se porte la trappe que vous avez contribué à fonder il y a quinze ans en République tchèque ?

    La fondation est devenue prieuré, puis abbaye. Des jeunes nous ont rejoints. Certains d’entre eux sont des convertis. Ils viennent de République tchèque, Slovaquie, Croatie, Slovénie, Pologne, Hongrie… Des pays qui sont parfois considérés avec une pointe de condescendance par l’Europe de l’Ouest, mais qui ont conservé certaines valeurs, fondements d’une société équilibrée, contestées pourtant dans la partie occidentale de l’Europe.

    La République tchèque est très déchristianisée…

    Deux personnes m’ont dit ce matin : « Vous venez du pays le plus déchristianisé d’Europe. » J’ai répondu : « Oui, mais après la France ! » C’était une sorte de provocation… Les catholiques, en République tchèque, sont une minorité, mais une minorité vivante.

    Dans le diocèse de Plzen, où nous sommes installés, il y a soixante-dix prêtres, dont la moyenne d’âge n’atteint pas 50 ans. Dans les pays slaves, la vie chrétienne est vivante et la société bienveillante à son égard, sans cette impression de découragement qu’on perçoit quelquefois dans l’Hexagone. Il ne faut pas idéaliser. Dans l’Église en France, il y a aussi de la vitalité. Mais vu de loin, on a l’impression d’un pays qui s’essouffle. Je n’ai pas cette impression en Europe centrale.

    Ce relatif « succès » de votre monastère a-t-il un lien avec les persécutions de l’époque communiste ?

    Le succès n’est pas une notion chrétienne. La vie du Seigneur fut-elle un succès ? Ce qui est vrai, ce que je crois profondément, c’est que Dieu continue à appeler des garçons et des filles à Le servir, dans l’Église. Si nous avons réussi à enraciner la communauté de Novy Dvur en République tchèque, si certains des jeunes que Dieu appelait ont accepté leur vocation et persévèrent, c’est d’abord parce que nous avions derrière nous l’expérience vivante de Sept-Fons. Et parce que nous avons essayé – très pauvrement et avec des échecs – de mettre en œuvre une pédagogie qui permette à des jeunes, inscrits dans la culture contemporaine, de prendre le temps de comprendre le sens de leur vocation, afin de l’accepter et d’y répondre.

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  • Ce n'est pas la force de l'islam mais bien la faiblesse du christianisme qui pose problème en Europe

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    De Claire Lesegretain sur le site du journal La Croix :

    L’« évêque d’Arabie » regrette la « faiblesse du christianisme en Europe »

    Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud, basé à Abou Dhabi, dans les Émirats arabes unis, témoigne dans un livre paru en allemand, de sa longue expérience avec l’islam.

    Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud.

    Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud. / Alessia GIULIANI/CPP/CIRIC/

    « Paul Hinder, als Bischof in Arabien ». Tel est le titre du témoignage que Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud (AVOSA) depuis douze ans, vient de publier aux éditions allemandes Herder Verlag, à Fribourg-en-Brisgau. Un livre qu’il a dédié aux quatre Sœurs de Mère Teresa assassinées le 4 mars 2016 à Aden, au Yémen.

    Ce capucin suisse – il est originaire du canton de Thurgovie – a été ordonné en janvier 2004, dans la « cathédrale » d’Abou Dhabi, évêque pour le vicariat apostolique d’Arabie du Sud, correspondant aux Émirats arabes unis, au sultanat d’Oman et au Yémen, soit une superficie de plus de 3 millions de km².

    Au moins 2,5 millions de catholiques

    De passage en Suisse cet été, et interviewé par l’agence kath.ch, Mgr Hinder rappelle que 85 % de la population des Émirats arabes unis sont des étrangers, principalement des Indiens, des Philippins, des Pakistanais et des Sri-Lankais de condition modeste. Parmi ces immigrés, les chrétiens représentent environ 3 millions (10 %) de la population totale (sans oublier les Libanais, Palestiniens, Irakiens, Syriens ou Égyptiens), dont au moins 2,5 millions de catholiques.

    Avec le développement économique de la région, l’Église voit une augmentation constante du nombre de ses fidèles. « Les chrétiens ont le même statut que les autres étrangers ; nous sommes là pour un temps limité et pour travailler. Les visas sont délivrés pour une durée maximale de trois ans et doivent être renouvelés. »

    Le manque de lieux de culte

    Dans les Émirats et dans le sultanat d’Oman, la liberté religieuse existe, mais « avec des restrictions », souligne Mgr Hinder. On ne peut pas, par exemple, célébrer une messe n’importe où. Le problème du manque de lieux de culte et de locaux paroissiaux est réel. Ainsi, pour les sept petits États des Émirats arabes unis, il n’y a que huit paroisses pour près d’un million de catholiques. « Nous serions très heureux de pouvoir trouver des locaux à louer mais ce n’est pas si facile ! »

    De même les édifices religieux dans les Émirats sont soumis à certaines contraintes architecturales et sont obligatoirement dépourvus de croix et de cloches. « Si quelqu’un se comporte de façon inappropriée, par exemple en distribuant des bibles ou en cherchant à convertir des musulmans, il est aussitôt expulsé du pays. J’aurais parfois des choses à dire, mais j’évite de le faire… En pays d’islam, le travail missionnaire a une tout autre signification et tout prosélytisme est interdit. Et quand des évangéliques s’affranchissent de ces règles strictes, cela retombe alors sur les autres chrétiens. »

    Prendre soin des racines chrétiennes de l’Europe

    Interrogé sur la présence musulmane de plus en plus forte en Europe, « l’évêque d’Arabie », comme on le surnomme, estime que « le problème n’est pas la force de l’islam, mais plutôt la faiblesse du christianisme en Europe ». Il invite ainsi les Européens à se poser la question de leurs racines : « ce patrimoine chrétien n’est pas sculpté dans le granit une fois pour toutes : il peut s’évaporer ».

    Certes, admet-il, des valeurs séculières comme la solidarité ou la non-violence appartiennent aussi à ces racines, mais peuvent-elles subsister quand la religion chrétienne qui les a produites n’est plus maintenue ? « Vous pouvez laisser un terrain en friche pendant un certain temps. Mais arrive un moment, si vous ne vous en occupez pas, où une forêt se constitue… Prendre soin de ses racines et de son patrimoine signifie, par exemple, que l’on transmet des connaissances sur la Bible et le christianisme. »

  • Erdogan, premier dictateur «national-islamiste» ?

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    Erdogan.jpgAdieu l’hypothèse d’un Etat passerelle entre deux mondes, l’Islam et l’Occident : la Turquie identitaire et autoritaire d’Erdogan jouera sa partie géopolitique comme successeur de l’ancien empire ottoman. Un entretien de FigaroVox avec Caroline Galacteros :

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - C'est une foule gigantesque qui s'est rassemblée ce dimanche autour d'Erdogan. Pour Caroline Galactéros, l'Occident n'a pas voulu voir l'implantation d'un «national-islamisme» conquérant aux portes de l'Europe, qui montre aujourd'hui son vrai visage.

    Docteur en science politique et colonel au sein de la réserve opérationnelle des Armées, Caroline Galactéros dirige le cabinet d'intelligence stratégique «Planeting». Auteur du blog Bouger Les Lignes, elle a publié Manières du monde. Manières de guerre (Nuvis, 2013) et Guerre, Technologie et société (Nuvis, 2014).

    FIGAROVOX. - Une marée humaine de centaines de milliers de Turcs arborant des drapeaux rouges a déferlé sur la grande esplanade de Yenikapi à Istanbul pour célébrer la démocratie turque et ses martyrs morts lors du coup d'Etat manqué. Que vous inspirent ces images?

    Caroline GALACTEROS. - Une grande inquiétude. Sur le degré de claire conscience du peuple turc concernant les évènements depuis trois semaines, sur la facilité avec laquelle le président Erdogan a imposé une interprétation parfaitement fallacieuse des évènements, osant prétendre «sauver la démocratie» alors que sa purge méthodique est en train d'en extirper toutes les racines pour longtemps. Soit la population est tombée dans le piège des mots et de la démonstration de fermeté du pouvoir face à un putsch d'ailleurs fort mal monté et soigneusement éventé (via les Russes et peut-être même les Iraniens) ; soit - je penche plutôt pour cette seconde hypothèse -, en regardant ces images, nous prenons (bien trop tard) la mesure de la force de l'imprégnation islamiste de la société turque. L'AKP est au pouvoir depuis 2002. Il lui aura fallu moins de 15 ans pour transformer une société profondément laïque et tournée vers l'Occident (l'armée turque étant la garante sourcilleuse de cette laïcité!) et aspirant à un rapprochement avec l'Europe en un peuple fortement islamisé (surtout dans ses couches populaires mais aussi désormais dans une partie de ses élites) ; un peuple que sa «frustration européenne» a convaincu que l'avenir était pour lui à l'Est, vers l'Asie (notamment centrale), vers le Moyen-Orient et vers un islamisme assumé comme véhicule d'une stratégie d'influence régionale et globale offensive.

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  • Autriche : volte-face du cardinal Schönborn sur les migrants

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    Non, il ne s'agit pas d'une relecture de l'exhortation papale "Amoris laetitia" dont il serait l'exégète privilégié: l'archevêque de Vienne fait pour l'instant son autocritique sur l'accueil des réfugiés islamiques du Proche-Orient en Autriche. Lu sur le site "Aleteia":

    « Alors que l’Allemagne est à son tour prise pour cible par l’Etat islamique depuis l’attentat à la hache dans un train en Bavière, le cardinal et archevêque de Vienne s’est exprimé au sujet des problèmes posés par les politiques d’intégration des réfugiés en Autriche. 

    Une différence de culture

    Comme l’explique cet article du site katholisch.de, le cardinal Schönborn souhaite « se corriger quelque peu » concernant ses affirmations sur la politique d’asile. À de nombreuses reprises, il avait en effet comparé l’arrivée des réfugiés en Allemagne à l’accueil en d’autres époques, de populations immigrées venant de Hongrie ou de République Tchèque par l’Autriche. Il avait ainsi critiqué les restrictions récentes du droit d’asile mises en place dans son pays afin de lutter contre certains abus.

    « Mais il y a une différence » a expliqué ce dominicain, « ces réfugiés étaient tous européens, ils avaient à peu près la même culture, pour beaucoup la même religion. Même l’intégration des Bosniens, pour beaucoup des musulmans, est allée bien plus vite grâce à une grande proximité culturelle ». Or il s’agit aujourd’hui d’une immigration qui vient du Proche-Orient et « il y a là une différence culturelle et religieuse qui est un facteur de préoccupation ».

    La crainte du terrorisme  

    Le fait qu’une profonde volonté d’aider les migrants laisse place aujourd’hui en Autriche à un refus doublé de haine est expliqué par l’archevêque par les nombreuses craintes de ses habitants, tant par rapport à l’aspect social qu’à celui du terrorisme. L’Autriche est passée petit à petit d’une société prospère à une société dans laquelle tout devient de plus en plus difficile pour tout le monde. « J’ai grandi dans une société qui allait mieux d’année en année », affirme-t-il, alors que la génération actuelle « voit ses perspectives d’avenir se détériorer ».  Quant au potentiel d’actes violents commis au nom de la religion, le cardinal Schönborn réclame « un positionnement le plus clair possible des autorités musulmanes » puisque « que ce soit justifié ou non, la terreur a aujourd’hui une étiquette islamiste

    Ref. Autriche : volte-face du cardinal Schönborn sur les migrants

    JPSC

  • Le primat d'Irlande dénonce le climat malsain qui règne dans le séminaire national de Maynooth

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    Lu sur le site "Riposte catholique" :

    “Culture gay” dans les séminaires : le Primat d’Irlande réagit

    Le site italien La Nuova Bussola a publié, le 4 août, un article particulièrement instructif de Riccardo Cascioli consacré aux décisions courageuses de Mgr Diarmuid Martin, archevêque de Dublin et Primat d’Irlande, pour protéger les séminaristes des dangers de la “culture gay” présente dans le séminaire national de Maynooth. Ces dangers ne sont pas, certes, réservés à l’Irlande comme l’ont démontré nombre de précédents : États-Unis, France… mais il est grand temps de “faire le ménage” dans l’Église universelle. L’archevêque de Dublin a pris ses responsabilités. Aux autres, à tous les autres, de prendre les leurs. Voici de larges extraits de l’article de Riccardo Cascioli, traduits par nos soins.

    C’est une bombe qui frappe l’Église irlandaise, mais qui devrait avoir le mérite d’ouvrir les yeux de l’Église catholique tout entière, rien de moins.

    Mgr Diarmuid Martin, archevêque de Dublin, vient en effet de retirer ses séminaristes du séminaire national de Maynooth, initiative spectaculaire provoquée par l’ambiance homosexuelle qui règne dans cette institution. Cette décision devrait provoquer un séisme. Mgr Martin est l’un des quatre membres de la commission épiscopale de tutelle de ce séminaire, symbole de l’Église irlandaise. Le séminaire de Maynooth (Maynooth College) a été fondé en 1795, et construit pour accueillir plus de 500 étudiants. La crise postconciliaire et les scandales de pédophilie qui ont secoué l’Irlande ont provoqué une chute spectaculaire des vocations. Une soixantaine d’étudiants devaient rejoindre le séminaire en septembre. Mais ce chiffre pourrait être encore plus bas. En plus des trois séminaristes du diocèse de Dublin qui iront étudier au Collège irlandais de Rome, des indiscrétions font mention en effet de six autres séminaristes qui auraient décidé de quitter l’institution suite aux pressions homosexuelles reçues.

    La décision de Mgr Martin a été provoquée par la certitude qu’il a acquise de la présence d’une “culture homosexuelle” largement implantée dans le séminaire, dont témoigne en particulier l’utilisation par beaucoup de séminaristes de l’application Grindr, l’application internet la plus répandue au monde pour les discussions et rencontres homosexuelles. Il aurait reçu des lettres anonymes d’étudiants décrivant la situation et qui auraient été victimes d’agressions. Face aux informations reçues et aux sollicitations, Mgr Martin dénonce l’inaction des responsables du séminaire à qui il avait proposé lui-même d’envoyer des personnes qualifiées pour vérifier le contenu des accusations. Sa conclusion est claire : « Il règne à Maynooth un climat malsain, inadapté pour les étudiants ». Désormais, les séminaristes de Dublin iront étudier à Rome.

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