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Eglise - Page 1082

  • Homélie pour la fête de sainte Marie-Madeleine (22 juillet)

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    maria magdalen giotto.jpgHomélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.fr - archive 2009)

    Sainte Marie-Madeleine a toujours eu une place particulière dans la Tradition chrétienne. Sans doute parce que dans son cheminement personnel, elle récapitule l’itinéraire spirituel de tout disciple. Essayons d’abord de préciser l’identité de ce personnage, pour lequel le Da Vinci code a suscité un regain d’intérêt plus qu’ambiguë.

    A vrai dire, le problème est particulièrement complexe. La dévotion populaire a identifié Marie-Madeleine à « Marie appelée Magdaléenne » (Lc 8, 2), la femme pécheresse dont Jésus avait expulsé sept démons (Mc 16, 9) et qui s’était mise à la suite du Seigneur (Lc 8, 2). Le quatrième évangile pour sa part, ne fait aucune allusion à ce passé tumultueux. La première à bénéficier d’une rencontre avec le Ressuscité est nommée « Marie de Magdala » (Jn 20, 1) sans autre explication. Spontanément le lecteur l’identifie à Marie, sœur de Lazare, qui est intervenue plusieurs fois dans les chapitres précédents. Mais pourquoi l’évangéliste la désignerait-il comme provenant de Magdala, alors que Lazare habitait Béthanie, « le village de Marie et de sa sœur Marthe » (Jn 11, 1) ? Au verset suivant de l’introduction au récit de la résurrection de Lazare, saint Jean précise : « il s’agit de cette même Marie qui avait oint le Seigneur d’une huile parfumée et lui avait essuyé les pieds avec ses cheveux » (Jn 11, 2). Immédiatement nous faisons le lien avec l’épisode de l’onction de Béthanie, qui relate comment Marie, sœur de Lazare, « oignit les pieds de Jésus » avec « une livre d’un parfum de nard pur de grand prix », et les « essuya avec ses cheveux » (Jn 12, 3). Mais cette interprétation ne tient pas, car l’onction de Béthanie fait suite la résurrection de Lazare, alors que l’onction annoncée par Saint Jean lui est antérieure, et parle d’un événement passé. L’évangéliste fait-il allusion à un autre épisode ? On se souvient qu’une femme pécheresse « arrose les pieds du Seigneur de ses larmes, les essuie avec ses cheveux, les couvre de baisers et les oint de parfum » (Lc 7, 38) alors que Jésus est attablé chez Simon le pharisien : s’agissait-il de Marie, sœur de Lazare, appelée pour l’une ou l’autre raison « Marie de Magdala » ? La question reste ouverte.

    Laissons-là ces considérations qui nous ont permis d’entrevoir non seulement la complexité du problème, mais aussi comment la Tradition a concentré sur Marie-Madeleine, les traits de la « casta meritrix » (« chaste prostituée »), préfigurant l’Eglise.

    Par deux fois Jésus ressuscité interpelle sa fidèle disciple du nom de « femme », terme qui possède une connotation toute particulière dans le quatrième évangile. A Cana, la Vierge Mère est interpellée sous ce vocable (Jn 2, 4), par lequel Notre Seigneur s’adressera encore à elle du haut de la croix (Jn 19, 26). Le terme est digne, respectueux, majestueux. Les deux autres emplois sont d’autant plus surprenants : la femme adultère se voit gratifiée du même titre (Jn 8, 10) ainsi que Marie de Magdala, la pécheresse pardonnée.

    En fait, un fil rouge, qui traverse l’ensemble de l’Evangile de Jean, relie ces diverses occurrences, leur donnant une signification spirituelle profonde : le terme « femme » désigne l’humanité épouse (femme adultère) qui a trahi son Epoux divin, mais que celui-ci vient libérer de son péché à travers le sacrifice de la Croix (la Vierge Marie au Golgotha), afin qu’elle puisse à nouveau le reconnaître comme son Seigneur (Marie-Madeleine au tombeau) et entrer dans les noces eschatologiques (noces de Cana).

    On comprend dès lors que chacun de nous se trouve effectivement concerné par ce parcours. A chacun de nous le Seigneur demande. « Qui cherches-tu ? »

    Au-delà de la dispersion, de nos multiples désirs, Jésus tente par cette question, de nous ramener à l’unique nécessaire, à notre quête profonde, la seule qui puisse donner sens à nos vies.

    Mais comme Marie, il nous faut d’abord purifier notre cœur, le laver des larmes de notre repentir, prendre douloureusement conscience de la vanité des désirs qui ne procèdent pas de Dieu et ne nous orientent pas vers lui, avant d’entendre sa voix compatissante : « Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? »

    C’est ainsi que le Seigneur nous conduit par une patiente pédagogie, jusqu’à la pleine reconnaissance, dans un face à face intime : « Marie ! » - « Rabbouni ». Comme l’Epouse du Cantique - qu’incarne parfaitement Marie-Madeleine - nous aimerions dire « J’ai trouvé celui que mon cœur aime. Je l’ai saisi, je ne le lâcherai pas » (1ère lect.).

    Mais à nous aussi Jésus nous répond : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père ». Les noces ne se célèbrent pas ici-bas : il nous faut continuer notre route à la suite du Christ, si nous voulons demeurer un jour avec lui dans le sein du Père, où il nous précède pour nous y préparer une place.

    « “Dieu tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau” (Ps 62 [63]). Nous t’en prions Esprit Saint : viens purifier et vivifier notre désir, afin que nous puissions accélérer le pas sur le chemin de la vie, en quête de celui qui a brûlé nos cœurs au feu de son amour. »

    Père Joseph-Marie

  • Liège : quand Saint-Jacques se dévoile

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    Affiche-expo2.jpg(source)

    Une exposition (du 26 juin au 13 septembre)

    "A l’occasion du millénaire de la fondation de l’abbaye Saint-Jacques, l’église Saint-Jacques accueille, du 26 juin au 13 septembre 2015, une belle exposition consacrée aux témoins les plus significatifs et les plus prestigieux de l’histoire, l’histoire de l’art, l’archéologie et l’architecture de l’église et de l’ancienne abbaye. Cette exposition est l’occasion de fournir à un large public un regard approfondi sur l’édifice, sa genèse, son histoire et celle de l’abbaye aujourd’hui disparue, mais également sur l’éphémère collégiale, ainsi que sur l’église paroissiale actuelle, héritière d’institutions religieuses disparues. L’exposition est amplifiée par la visite de l’église Saint-Jacques elle-même selon diverses formules. Le fil conducteur de l’exposition repose sur l’histoire de l’abbaye et la mise en valeur de l’action des abbés qui ont marqué celle-ci depuis sa fondation au XIe siècle. On en compte 53 jusqu’à la sécularisation de l’église en 1785. Quelques événements particulièrement éclairants et des anecdotes qui témoignent de la vie très diversifiée de l’abbaye Saint-Jacques tout au long de son histoire sont mis en évidence."

    Infos : http://abbaye-saint-jacques.be/evenements/exposition/

    Site général : http://abbaye-saint-jacques.be/ 

  • Trois chrétiens enlevés par des djihadistes en Libye; quatre Italiens retenus en otages

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    AFRIQUE/LIBYE - Enlèvement de trois chrétiens au sud de Syrte de la part de djihadistes et prise d’otage concernant quatre italiens à Mellitah

    Syrte (Agence Fides) – Trois chrétiens – un ghanéen, un nigérian et un égyptien copte – ont été enlevés en Libye par un groupe djihadiste lié au prétendu « Etat islamique ». L’enlèvement remonte au 11 juillet mais la confirmation en a été fournie seulement hier, 19 juillet, par Mohammed Hijazi, porte-parole militaire du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale se trouvant actuellement à Tobrouk.

    L’enlèvement a eu lieu dans la zone de Nufliyah, au sud de Syrte, dans une zone considérée comme l’une des places fortes des groupes djihadistes qui se réclament du prétendu « Etat islamique » et qui élargissent actuellement leur rayon d’action dans le chaos libyen ayant fait suite à l’intervention occidentale et à la chute du régime du Col. Kadhafi. Le groupe djihadiste a revendiqué l’enlèvement sur les réseaux sociaux, publiant les photographies des documents d’identité des trois personnes, sans fournir d’autres détails.

    Selon des sources égyptiennes consultées par l’Agence Fides, seraient en cours des tentatives visant à vérifier la possibilité d’obtenir la libération des otages au travers du paiement d’une rançon.

    Entre temps hier soir, 19 juillet, quatre italiens ont été enlevés à Mellitah. Il s’agit de quatre techniciens d’une entreprise italienne travaillant sur les installations pétrolières nord-africaines. Pour le moment, aucune autre nouvelle concernant la nature de l’enlèvement et ses auteurs n’est disponible. (GV) (Agence Fides 20/07/2015)

  • Chiffre record de défections parmi les catholiques d'Allemagne

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    Lu sur le site du journal La Croix :

    En Allemagne, l’Église catholique perd un nombre record de fidèles

    Selon la Conférence épiscopale allemande, près de 218 000 personnes ont quitté l’Église catholique en 2014, soit 39 000 de plus que l’année précédente.

    L’Église catholique allemande a perdu l’an dernier près de 218 000 fidèles, un nombre nettement plus important que les années précédentes, a annoncé vendredi 17 juillet la Conférence épiscopale allemande.

    En Allemagne, où l’impôt sur le revenu est prélevé directement sur les salaires, tout contribuable doit se déclarer catholique, protestant, d’une autre religion ou sans religion. L’État prélève alors pour les croyants déclarés, 8 à 10 % d’impôts supplémentaires (le « Kirchensteuer ») reversés aux Églises, qui gèrent de nombreuses institutions (crèches, cliniques…) via des associations religieuses.

    C’est donc bien souvent pour ne plus avoir à verser cet impôt que des Allemands baptisés mais non pratiquants demandent à sortir des registres de l’Église : en 2013, 179 000 Allemands l’avaient fait, soit 39 000 de moins qu’en 2014.

    PLUS QUE 24 MILLIONS DE CATHOLIQUES EN ALLEMAGNE

    Au total, les catholiques déclarés ne sont plus que 24 millions en Allemagne (soit 29,5 % de la population), même s’ils sont encore très nombreux dans le sud du pays. Un recul que le cardinal Reinhard Marx, président de la Conférence épiscopale allemande et archevêque de Munich, « regrette profondément ».

    Les autorités catholiques ont du mal à expliquer cette désaffection, dont les causes sont moins évidentes que lors d’années marquées par des affaires de prêtres pédophiles, comme c’était le cas dans l’année 2010 au cours de laquelle on avait enregistré 181 193 départs.

    PLUS FACILEMENT TENTÉ LORS D’UNE ÉPREUVE

    « Celui qui ne trouve plus de refuge dans l’Église est plus facilement tenté, lors d’une épreuve, de rendre officiel son départ », avance Dominik Meiering, vicaire général du diocèse de Cologne, auprès de l’agence allemande DPA. (...)

    En 2014, ce « Kirchensteuer » a rapporté 11 milliards d’euros, un record.

  • Grand-Duché : tensions entre l'archevêché et les fabriques d'église

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    Lu sur "paperjam" ces informations qui mettent en évidence l'affrontement de conceptions divergentes concernant la gestion du patrimoine religieux :

    «L’archevêché ne soutient pas les fabriques d’église»

    Selon Serge Eberhard, la création d’un fonds de gestion des édifices religieux aura notamment pour conséquence une baisse de l’engagement des bénévoles dans l’Église.

    La signature de la convention entre l’Église et l’État prévoit la création d’un fonds destiné à gérer le patrimoine ecclésiastique. Ce à quoi s’oppose le Syfel, syndicat des fabriques d’église, qui menace de porter plainte.

    Pour gérer les quelque 500 lieux de culte catholiques du Luxembourg, l’Église s’appuyait depuis 1809 sur les fabriques d’église, ces «structures autonomes et personnes juridiques» en charge de la gestion des biens appartenant à une paroisse. Mais avec la signature, en janvier dernier, de la convention entre l’archevêché et l’État, les choses vont bientôt changer. Le texte prévoit ainsi la disparition pure et simple des fabriques d’église et leur remplacement par un fonds.

    Pour Serge Eberhard, président de l’asbl Syndicat des fabriques d’église du Luxembourg (Syfel), cité par Le Quotidien, cette mort annoncée des fabriques d’église, remplacées par un fonds de gestion qui appartiendra à l’archevêché, aboutira à une situation à deux vitesses. Selon lui, «le projet de loi reflète le désir du gouvernement ou d’un ministre d’interdire aux communes de soutenir financièrement les fabriques d’église» et donc «une discrimination de la communauté catholique» car «les communes (…) qui sont libres et autonomes (…) pourront soutenir les autres communautés religieuses».

    Souhait de créer «un fonds de secours»

    En clair, Serge Eberhard craint que les bâtiments actuellement gérés par les fabriques et dont une partie appartient aux communes ne soient pas bien conservés, faute de financement suffisant. Autre appréhension, le coût de cette réforme. «Le fonds sera centralisé et (…) il va néanmoins falloir recruter des spécialistes sur les plans financier, économique et technique et leur verser des salaires. Il s’agira donc d’un appareil dont le fonctionnement coûtera très cher.» Un nouveau système que Serge Eberhard oppose au dispositif actuel, composé «de bénévoles qui font preuve de beaucoup d’engagement depuis 200 ans».

    Alors que l’archevêché souhaite la création du fonds de gestion, le Syfel plaide pour la mise sur pied d’une autre structure, baptisée «fonds de secours» destinée à libérer les communes de l’obligation de couvrir les déficits des paroisses, «tout en leur laissant le choix, si tel est leur souhait». Un fonds composé «d’une partie du patrimoine de toutes les fabriques d’église et qui entrera en service le jour où une paroisse donnée (…) rencontrera des données financières». Sur ce projet, le Syfel affirme que «l’archevêque ne nous soutient pas».

    Souhaitant démonter le mythe qui entoure les finances de l’Église, «ces gens qui veulent croire en l’existence d’un trésor enfoui quelque part dans leur jardin avec l’espoir de le retrouver un jour», le président du Syfel assure que les fabriques d’église qui disposent d’un grand patrimoine ne sont «pas tant que cela». «Un certain nombre» d’entre elles fonctionneraient ainsi «normalement», tandis qu’«un bon nombre» ne posséderaient rien. Selon les chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur, les communes devront débourser, en 2015, 13,6 millions d’euros en faveur du culte catholique. Soit 1,8 million de plus qu’en 2014 et 3,8 millions supplémentaires par rapport à 2013.

  • Vincent Lambert : un appel des évêques de Rhône-Alpes

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    Vincent Lambert : un appel épiscopal

    Publié le 21 juillet 2015

    Aujourd’hui le visage le plus fragile de notre société se prénomme Vincent.

    A l’avant-veille de la décision du Dr Simon qui pourrait annoncer « l’arrêt des traitements », voici la déclaration des évêques de Rhône-Alpes au sujet de Vincent Lambert, dont les parents vivent dans la Drôme.

    Dans quelques jours, une décision médicale risque de provoquer délibérément la mort de Vincent Lambert.
    Il n’est pourtant pas en fin de vie et il ne fait l’objet d’aucun soin disproportionné. En lui donnant la nourriture et l’hydratation nécessaires, ceux qui prennent soin de lui respectent simplement le cours de cette vie dont le mystère nous échappe et dont le terme n’appartient à personne.
    Les débats auxquels nous assistons prouvent que notre société hésite sur des principes majeurs, comme « Tu ne tueras pas » ou « Nul ne peut décider de mettre fin à la vie d’autrui ». Ils étaient considérés jusqu’à présent comme des valeurs fondamentales, comme le socle de notre vivre ensemble [1]. Et si l’on venait à y renoncer, on voit mal comment le corps médical pourrait continuer à prononcer le serment d’Hippocrate [2].
    C’est le renoncement à ces principes qui fait peser sur la famille un poids insupportable. Nous voudrions exprimer à tous ses membres notre compassion, en respectant leur souffrance.
    A l’issue des travaux menés sur la situation de Vincent Lambert par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, les cinq membres qui se sont opposés de toute leur force à la décision votée par les sept autres ont crié leur révolte. Ils ont déclaré que la Cour ne méritait plus de porter le titre de « conscience de l’Europe » qu’elle s’était donné en 2010 [3].
    En union avec beaucoup d’autres, croyants ou non, nous lançons un appel aux autorités politiques, juridiques et médicales. Que ceux qui ont à en juger sachent que derrière la personne de Vincent Lambert, c’est le symbole de la vie la plus fragile qui est en jeu pour l’avenir de notre société.
    Si sa mort doit survenir, nous prierons pour que tous puissent accueillir cet événement dans l’espérance. Mais aujourd’hui, notre frère Vincent n’est pas en fin de vie, et plusieurs établissements spécialisés se sont déclarés prêts à le recevoir. Qu’est-ce qui l’empêche ?

    Mgr Philippe Ballot, archevêque de Chambéry, Maurienne et Tarentaise 
    Mgr Jean-Louis Balsa, évêque nommé de Viviers 
    Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon 
    Mgr Yves Boivineau, évêque d’Annecy 
    Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble-Vienne 
    Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Étienne 
    Mgr Patrick Le Gal, évêque auxiliaire de Lyon 
    Mgr Pierre-Yves Michel, évêque de Valence 
    Mgr Pascal Roland, évêque de Belley-Ars 

    [1] C’est le titre et le sens de l’appel interreligieux signé pendant le débat parlementaire sur la fin de vie http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/03/09/nous-hauts-dignitaires-religieux-demandons-a-ce-que-soit-preserve-l-interdit-de-tuer_4589691_3232.html 
    [2] Serment d’Hippocrate. Article R 4127-38 du code de la santé publique 
    [3] http://hudoc.echr.coe.int/sites/fra/pages/search.aspx?i=001-155264

  • L'encyclique Laudato si, un document catholique ?

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    L’encyclique Laudato si : Est-elle un document catholique ou un traité humaniste ? (13 mn)
    Par Arnaud Dumouch, 19 juillet 2015. Pour écouter l’encyclique complète en Audio : http://metz-catholique.fr/dossiers/en...
    Les médias classiques ne parlent que de la dimension environnementale de cette encyclique. Ils refont l’erreur qu’ils firent pour la lecture de Vatican II, dont ils déformèrent le message. Les commentateurs catholiques semblent croire les médias classiques !
    Pour écouter l’encyclique complète en Audio : http://metz-catholique.fr/dossiers/en...

    Les médias classiques ne parlent que de la dimension environnementale de cette encyclique. Ils refont l’erreur qu’ils firent pour la lecture de Vatican II, dont ils déformèrent le message. Or les commentateurs catholiques semblent croire les médias classiques !

    Il faut donc la lire ou l’écouter. Le pape François développe au contraire une ECOLOGIE TOTALE, à la manière de Tugdual Derville. Dans la ligne de toute la foi de l’Eglise, il montre que TOUT EST LIÉ et que les 5 dimensions de l’homme ne sauraient être bafouées (1° mystique –verticale, le sens ultime de la vie, le Sauveur- ; 2° la dimension spirituelle -relations humaines- ; 3° psychologique (les sentiments du bien-être) ; 4° corporelle –santé- et 5° environnementale –exaltées avec raison par nos médias-).
    Et c’est bien la dimension mystique qui débute et conclut cette encyclique. La négliger comme le fait l’Europe depuis 50 ans en exaltant l’homme et en tuant Dieu, conduit à une vengeance de la nature et à la venue d’hommes qui, en réaction, exaltent Dieu et tuent l’homme.

  • Les évêques anglais s'opposent au suicide assisté

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    Les évêques du Royaume-Uni mobilisés contre le suicide assisté

    2015-07-19 Radio Vatican

    (RV) Au Royaume-Uni, à deux mois du débat et du vote à la Chambre des communes du projet de loi concernant le suicide assisté, les évêques expriment à nouveau toute leur préoccupation. « Il s’agit d’un débat extrêmement important » écrit Mgr Peter Smith, archevêque de Southwark et président du Département de la responsabilité chrétienne et de la citoyenneté de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles.

    Ce projet vise à rendre possible, pour les adultes en phase terminale, le choix de mettre fin à leur vie avec une assistance médicale spécifique. Ce qui implique la possibilité, pour les médecins, d’injecter des substances létales aux malades en phase terminale. Mgr Smith, exhorte les catholiques « à contacter au plus vite les députés pour exprimer leur inquiétude face à l'impact dangereux qu'un tel projet de loi pourrait avoir sur les personnes les plus vulnérables ». Ce qui est nécessaire, ajoute t-il « ce sont plus et de meilleurs soins palliatifs et non pas le suicide assisté ».

    L’ archevêque de Southwark indique que la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles a créé une page internet spéciale qui explique, en détail, le projet de loi et ses conséquences tragiques. « La vie de chaque personne est toujours digne de respect et de protection » peut-on lire sur cette page qui rappelle aussi que dans la douleur, la souffrance ou la solitude, tout homme mérite « attention et soutien, et non pas le suicide assisté ». D’où l’appel à développer les soins palliatifs afin qu’ils soient accessibles à tous.

    Citant le message du Pape François aux catholiques d’Irlande, d’Ecosse, d’Angleterre et du Pays de Galles dans le cadre de la Journée pour la vie 2013, les évêques soulignent que « même les plus faibles et les plus vulnérables, les malades et les personnes âgées, les enfants à naître et les pauvres sont un chef-d’œuvre de la création de Dieu, fait à Son image ; ils sont destinés à vivre pour toujours et mérite le plus grand respect et la plus absolue vénération ».

    Ils s’attardent par ailleurs sur l’avis des médecins indiquant que « la British Medical Association et le Royal Medical Colleges sont fortement opposés à la légalisation du suicide assisté », car elle violerait « les principes fondamentaux de l'éthique médicale professionnelle », principes qui remontent, précisent-ils « au serment d’Hippocrate » qui affirme que « les médecins doivent montrer le plus grand respect pour la vie humaine ».

  • « Aimez votre patrie, vos concitoyens et, surtout aimez les plus pauvres »

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    Pape François : « Aimez votre patrie, vos concitoyens et, surtout aimez les plus pauvres »

    Radio Vatican (12 juillet 2015)

    (RV) « Aimez votre Patrie, vos concitoyens et, surtout aimez les plus pauvres ». Comme en Équateur, le Pape a rencontré des représentants de la société civile lors de son étape paraguayenne ce samedi après-midi. 3800 personnes étaient réunies dans la halle sportive León Condou, d'une école tenue par des prêtres du Sacré-Cœur de Betharram, à Asunción. Heureux de constater que « le Paraguay n'est pas mort », le Pape a comparé la société du pays à « une grande symphonie, chaque association avec sa particularité et sa propre richesse, mais cherchant l'harmonie finale. C'est cela qui compte ». Interrogé par plusieurs membres de ces associations civiles, dont certains ont posé directement leur question en guarani, une langue indigène, le Pape François a pris le temps de leur répondre dans son discours.

    La première question a été posée par un jeune Paraguayen, sur les moyens à mettre en œuvre pour parvenir à une société plus juste et plus digne, pour tous. Le Pape lui a répondu que la jeunesse, cette « grande richesse » du Paraguay, ne doit pas avoir peur de s'engager dans « la lutte pour un pays plus fraternel. C'est la vocation de la jeunesse. Comme il est bon que vous les jeunes, vous voyiez que bonheur et plaisir ne sont pas synonymes, mais que le bonheur exige l'engagement et le dévouement, a lancé François, n’ayez pas peur de donner le meilleur de vous-mêmes. Mais ne le faites pas seuls ». 

    Cette construction d'une société meilleure passe également par le dialogue, thème d'une deuxième question. « Pour qu'il y a ait dialogue, il faut une base fondamentale : l'identité, "la patrie d'abord". Le dialogue présuppose, exige de nous la culture de la rencontre. Une rencontre qui sache reconnaître que la diversité n’est pas seulement bonne, mais qu’elle est nécessaire » a insisté le Saint-Père. Si les conflits dans ce dialogue sont inévitables, il faut les assumer pour mieux les dépasser par l'unité. Le dialogue doit être mené de façon honnête - « dialoguer n'est pas négocier » a-t-il dit - sans préjugés et surtout avec un engagement sincère. Le Pape a ainsi mis en garde contre le « danger du nominalisme » et « les grands discours grandiloquents, théâtraux ». « Les paroles seules ne sont pas utiles, a-t-il martelé, engagez-vous ! ».

    Changer son regard sur les plus pauvres

    Mais la clé d'une société plus juste et plus inclusive passe d'abord par un changement dans le regard posé sur les plus pauvres selon François. « Un élément fondamental pour promouvoir les pauvres réside dans la manière dont nous les voyons a-t-il affirmé. Un regard idéologique, qui finit par les utiliser au service d'autres intérêts politiques ou personnels ne sert pas. Pour chercher effectivement leur bien, la première chose est d'avoir une vraie préoccupation pour leur personne, de les valoriser dans ce qu’ils ont de bon eux-mêmes. Mais une évaluation réelle exige d’être disposé à apprendre d’eux. Les pauvres ont beaucoup à nous enseigner en humanité, en bonté, en sacrifice. ». Et gare aux idéologies qui, comme l'a montré le XXe siècle, « ont toujours mal fini. Les idéologies pensent pour le peuple et ne le laissent pas penser ». « Il faut respecter le pauvre, le regarder dans les yeux lorsqu'on lui donne une pièce a conseillé François. Il ne faut pas utiliser le pauvre comme un objet pour laver nos fautes ».

    Ce nouveau regard sur les pauvres est un pas vers une économie à visage humain pour le Saint-Père : « non à l'économie sans visage ! a-t-il condamné. Dans l'économie, dans l'entreprise, en politique, la priorité est la personne et l'environnement où elle vit ». François a enfin dénoncé le chantage et la corruption, véritable « gangrène » d'un pays, un « problème universel » selon lui.

  • Qu’est-ce que la théologie du peuple ?

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    XVM0f739a66-2651-11e5-9800-dd50c08405a9.jpgTout au long de son récent voyage en Amérique du Sud, le pape François a déployé, avec une conviction sans retenue, un discours politique, économique et social qui s’appuie sur un avatar non marxiste de la théologie de la libération, baptisé « théologie du peuple ». De quoi s’agit-il ? Le journal « La Croix » tente de l'expliquer :

    « Variante essentiellement argentine de la théologie latino-américaine de la libération, la théologie du peuple trouve son origine dans la commission épiscopale de pastorale (Coepal) créée en 1966 par les évêques argentins soucieux de mettre en œuvre le concile Vatican II dans leur pays. Cette commission regroupait des évêques – comme Mgr Enrique Angelelli, qui sera assassiné en 1976 par les militaires – et des théologiens à la tête desquels on trouve notamment les P. Lucio Gera et Rafael Tello.

     > A lire : Mgr Enrique Angelelli a considérablement marqué le pape François  

    Sous l’influence du P. Justino O’Farrell, professeur à l’Université nationale de Buenos Aires, la Coepal utilise aussi la sociologie, mais avec le souci de se démarquer tant des catégories de la sociologie libérale que de celles de la sociologie marxiste. « Ils voulaient penser la relation entre le peuple de Dieu et les peuples de la terre, explique le jésuite Juan Carlos Scannone (1), un des plus éminents représentants actuels de la théologie du peuple. Mais c’était à la fois contre le marxisme et le libéralisme. Pour éviter une conceptualisation de type libéral ou de type marxiste, la solution était de recourir à la culture et à l’histoire argentines et à celles de l’Amérique latine, là où le thème du peuple était très présent. » 

    Qu’est-ce que le peuple ?

    La théologie du peuple envisage le peuple comme un ensemble dynamique d’interactions personnelles et comme le vrai sujet de l’histoire à travers l’élaboration d’une culture propre. « Gera définit le peuple à partir de la culture mais une culture enracinée, poursuit le P. Scannone. Le peuple ne se constitue pas seulement autour du partage d’une culture, c’est-à-dire d’un style de vie, mais il y a aussi un projet commun, un projet politique partagé, un projet de bien commun. » 

    Mais, à l’inverse des politiques qui n’envisagent le peuple que comme nation, la théologie du peuple cherche aussi à comprendre l’Église comme peuple de Dieu, en dialogue avec les peuples de la terre et la culture. Elle s’inscrit ainsi dans la pensée du concile Vatican II qui avait redécouvert la notion de peuple de Dieu. « Croisant l’ecclésiologie de Lumen gentiumavec l’importance que Gaudium et spes reconnaît à la culture comme lieu par excellence de l’humanisation, la théologie du peuple considère que l’Évangile doit se faire “culture” dans la vie des hommes », relevait en 2014 le P. Serge-Thomas Bonino, secrétaire général de la Commission théologique internationale.

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  • Ecologie : ne pas tomber dans une vision irréelle de la création

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    Cette semaine, une chaîne télévisée française passait un reportage impressionnant sur les Virungas, une chaîne de montagnes et de volcans située entre le lac Edouard et le lac Kivu , le long de la frontière entre le Congo, le Rwanda et l’Ouganda.

    Dans cette jungle humide, sanctuaire cynégétique des pygmées batwas, la faune et la flore sont magnifiques. Du  gorille au babouin, une étonnante variété de singes l’occupe aussi. Elle ne se contente pas, comme on pourrait croire, d’y mâcher  gentiment des herbes ou des feuilles : on voit des chimpanzés carnivores faire la guerre à d’autres tribus simiesques et la conclure en dévorant leurs frères ennemis vaincus.

    Dans l’ancien parc national Albert, le Nyiragongo domine  le lac Kivu. A 3.500 mètres d'altitude au sommet du volcan, le spectacle du lac de lave au fond du cratère est toujours aussi fascinant. L’ennui c’est que cette lave bouillonnante se transforme quelquefois en une rivière incandescente qui déverse, à l’allure exceptionnelle de 100 km/heure, son magma brûlant dans les villages  jusqu’à Goma, une ville située au bord du lac Kivu : une masse d’eau (superficie 2.700 km2, volume 500 km3) sous laquelle on a découvert, piégés en  profondeur, l’existence de milliards de m³ de gaz méthane d’origine biogénique récente. Si la lave devait  entrer en contact avec ce méthane, le cocktail provoquerait une gigantesque explosion meurtrière qui ruinerait aussi pour longtemps l’ecosystème d’une des régions les plus peuplées d’Afrique de l’Est.

    Ces deux exemples illustrant l’ambiguïté de l’état présent de la nature et la pertinence relative de la franciscomania attisée par la récente encyclique « Laudato si » sur l’écologie, m’ont remis en mémoire l’interview iconoclaste  accordée voici quelques mois par Monseigneur Léonard à Olivier Rogeau pour le Vif/l’Express  (JPSC) :

    307341.jpg« Le Vif/L'Express : Monseigneur, auriez-vous pu être franciscain ?

    Mgr Léonard : Je n'ai jamais envisagé cette vocation-là.

    L'intellectuel que vous êtes aurait-il préféré devenir jésuite ? Je ne suis ni jésuite, ni franciscain, et j'en suis fort aise !

    La figure de François d'Assise n'est-elle pas fascinante ? J'ai mes réserves vis-à-vis de saint François.

    N'est-il pas le plus populaire des saints chrétiens ?

    Il est populaire pour une raison qui me laisse perplexe. Beaucoup l'admirent parce qu'il a chanté la beauté de la nature et prêché aux oiseaux. Il a répandu une conception très optimiste de la création.

    Qui vous déplaît ?

    En réalité, la vie des humains et celle des animaux est tragique. La vie animale est une boucherie, une entretuerie. C'est bien gentil de prêcher aux oiseaux, mais quand ceux-ci voient un ver de terre, ils le déchiquettent. Quand un chat voit une souris, il ne lui fait pas des choses très sympathiques !

    A la fin de sa vie, François d'Assise a composé le Cantique des créatures, qu'il chante haut et fort au pire de ses maladies. N'est-ce pas émouvant ?

    Je lui suis reconnaissant d'avoir parlé, dans son cantique, du soleil, de la lune, des étoiles, de l'eau, du feu, du vent... "Béni soit notre frère le vent", clame-t-il. Encore que, si ce vent souffle à 300 kilomètres à l'heure, ce n'est pas un frère très commode. C'est plutôt un ennemi. Notre frère le feu, on l'apprécie dans l'âtre qui chauffe la maison, pas dans les forêts incendiées. Et heureusement que saint François ne bénit pas nos frères crocodiles et serpents ! Heureusement qu'il ne dit pas "Loué sois-Tu, mon Seigneur, par toutes Tes créatures, spécialement messire le frère serpent. Tu l'as doté de muscles puissants, d'un venin actif et d'une langue effilée qui lui permettent d'étouffer et d'empoisonner sa petite victime en quelques minutes."

    Quelle est votre propre conception de la création ?

    Je suis un ardent défenseur des versets 18 et suivants du chapitre VIII de la Lettre de saint Paul aux Romains. Il y est dit que la création, dans son état présent, est "assujettie à la vanité" et "livrée à l'esclavage de la corruption". N'oublions jamais cela. François chante la beauté de la création, alors qu'elle est effroyablement cruelle. La création nous nourrit, mais elle nous tue. Elle contient tous les virus qui nous empoisonnent la vie. Je n'aime pas cet esprit franciscain béat qui célèbre sans nuance la beauté du cosmos. »

    Ref. : Mgr Léonard: "J'ai mes réserves vis-à-vis de saint François" 

  • Le pape François aurait-t-il légitimé la théologie de la libération ?

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    D'Isabelle Schmitz sur FIGAROVOX :

    Le pape François et la théologie de la libération: les liaisons dangereuses ?

    Après le voyage du pape en Amérique du Sud, ses discours continuent de faire débat. Isabelle Schmitz nous rappelle quel fut le rapport du Cardinal Bergoglio avec la théologie de la libération.

    Parmi les cadeaux remis au pape François par le président bolivien, Evo Morales, un Christ couché sur une croix en forme de faucille et de marteau a déclenché la polémique.

    Le crucifix offert par le président bolivien Evo Morales est une réplique de celui en bois que tailla, dans les années 1970, le jésuite espagnol Luis Espinal, en forme de faucille et marteau, sur lequel il fixa le Christ de ses premiers vœux de religieux (il fut ordonné en 1962 en Catalogne). Il mena à partir de 1968, date de son arrivée en Colombie, un apostolat engagé auprès des pauvres, comme journaliste et réalisateur de films qui dénonçaient les injustices et les abus de la dictature militaire. Il participa également aux grèves des mineurs et des travailleurs. Le 21 Mars 1980, il fut enlevé, torturé, et finalement abattu sur ordre du dictateur luis Garcia Meza Tejada.

    Avant son entretien avec le président Morales, le pape François alla se recueillir devant la croix érigée à l'entrée du quartier d'Achachicala, à La Paz, où fut retrouvé le corps supplicié du prêtre, et loua le courage de ce défenseur du droit des opprimés: «Il prêcha l'évangile, cet évangile qui nous apporte la liberté, qui nous rend libre, comme tout enfant de Dieu»

    En recevant le cadeau, le pape a laissé paraître un certain embarras démenti le lendemain par son porte-parole, le père Federico Lombardi: selon les précisions du père Lombardi, ce crucifix n'aurait pas été, pour le père Espinal, un signe idéologique, mais le signe d'une réflexion intime sur le christianisme et le marxisme. «Il n'était pas communiste, mais c'était une manière de chercher le dialogue avec les ouvriers et les paysans, qui était selon lui absolument nécessaire», déclara le père Albo, jésuite, un ami proche d'Espinal. Ce crucifix «revisité» illustre l'influence que put avoir sur l'Eglise latino-américaine la théologie de la libération, apparue dans les années 1960 en réponse à des situations de grande instabilité politique et d'injustices sociales criantes.

    Il mettait cependant en garde contre la tentation d'idéologiser le message évangélique par une « réduction socialisante », « une prétention interprétative sur la base d'une herméneutique selon les sciences sociales, (qui) recouvre les champs les plus variés : du libéralisme de marché aux catégories marxistes ».

    En acceptant ce cadeau, et en allant de recueillir sur la tombe du père Espinal, le pape François aurait-il légitimé la théologie de la libération?

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