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Mise en garde urgente contre les théories du complot à l’adresse des catholiques par Arnaud Dumouch (19 mn).
2 juillet 2015. Distinction entre « complot » et « théorie du complot ».
Le danger de ces théories : le cas de la jeunesse musulmane et du complot Juif, analogue au cas de l’Allemagne de 1920. La jeunesse musulmane, prise par le même mythe, s’engouffre dans la guerre et le désir de tuer un peuple, quitte à en mourir.
Comment de plus en plus de catholiques spirituels se font prendre : Le roman « Da Vinci Code » (2003) popularise la théorie des illuminatis, du complot Franc-Maçon avec le diable. Les Sédévacantistes et leurs théories sur Internet.
Comment s’en sortir ? Seule l’intelligence le peut. Analyser l’histoire actuelle de l’Occident de manière réaliste par exemple avec le livre de la Sagesse 2. Prendre de la hauteur sans chercher à répondre aux centaines d’arguments des théoriciens du complot.
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Lu sur le blog « Salon beige » :
« Pour fêter le huitième anniversaire de la publication du Motu Proprio Summorum Pontificum par le pape Benoît XVI, Paix liturgique publie en exclusivité quelques extraits d'un entretien accordé par le cardinal Raymond Leo Burke, patron de l'Ordre de Malte, à l'abbé Claude Barthe et consacré à "la forme extraordinaire, un trésor pour toute l'Eglise". Pour lire ces extraits, c'est par ici.
Cet entretien paraîtra dans son intégralité en septembre au sein de l'ouvrage du cardinal Burke, La Sainte Eucharistie, sacrement de l'amour divin, que vous pouvez vous procurer en pré-vente auprès de l'éditeur, Via Romana. Vous trouverez toutes les coordonnées à la fin de la lettre de Paix liturgique. CARDINAL BURKE : LA FORME EXTRAORDINAIRE, UN TRÉSOR POUR TOUTE L'ÉGLISE
JPSC
Cité du Vatican, 7 juillet 2015 (VIS). Plus d'un million de fidèles a assisté à la messe pour les familles que le Pape a célébré à Guayaquil, la seconde ville d'Equateur. Mais avant de gagner le site, il s'est rendu au sanctuaire de la divine Miséricorde, construit de 2009 à 2013 par l'Archevêque Mgr.Arregui Yarza. Avant de partir il a récité un Ave Maria avec la foule, puis s'est entretenu de manière familière avec les fidèles, les assurant de sa prière pour chacun d'eux et bénissant en plaisantant sur la gratuité d'une bénédiction rapide à cause du programme. De fait pour tenir l'horaire, le Saint-Père a rapidement quitté le sanctuaire en voiture pour se rendre au parc de Los Samanes, distant de 25 km. La famille a été le thème de cette grand-messe, développé par le Pape à l'homélie:
Le récit des noces de Cana, a-t-il dit, "est le premier signe prodigieux qui se réalise dans le récit de Jean. La préoccupation de Marie, devenue requête à Jésus: Ils n’ont pas de vin fait référence à l’heure" de la Passion. "Ainsi constate-on la détermination de Jésus à enseigner, à accompagner, à guérir et à donner la joie à partir de cet appel au secours de sa mère... Les noces de Cana se répètent avec chaque génération, avec chaque famille, avec chacun de nous et nos tentatives pour faire en sorte que notre cœur arrive à se fixer sur des amours durables, fécondes et joyeuses. Donnons à Marie une place, celle de la mère citée par l’évangéliste. Faisons avec elle l’itinéraire de Cana. Marie est attentive à ces noces déjà commencées, elle est sensible aux besoins des époux. Elle ne se replie pas sur elle-même, elle ne s’enferme pas, son amour fait d’elle un être tendu vers les autres. Et pour cela, elle se rend compte du manque de vin. Le vin est signe de joie, d’amour, d’abondance. Combien de jeunes perçoivent que dans leurs maisons depuis un moment il n’y en a plus! Combien de femmes seules et attristées se demandent quand l’amour s’en est allé, quand la vie s’est obscurcie! Combien de personnes âgées se sentent exclues de la fête de leurs familles, marginalisées et ne s’abreuvant pas de l’amour quotidien ! Le manque de vin peut aussi être l’effet du manque de travail, l’effet de maladies, de situations problématiques que nos familles traversent. Marie n’est pas une mère qui réclame, elle n’est pas une belle-mère qui surveille pour s’amuser de nos incapacités, de nos erreurs ou manques d’attention. Marie est mère et elle est là, pleine d’attention et de sollicitude.
Lu ICI :
L’archevêque de Porto Rico dénonce l’impérialisme américain qui impose la dénaturation du mariage
Le Comité permanent de la Conférence épiscopale de Porto Rico, composé des évêques de l’Eglise catholique de l’île, a publié une déclaration conjointe dans laquelle il dénonce la décision récente de la Cour suprême des États-Unis de légaliser le mariage homosexuel. L’île de Porto Rico, située dans les Antilles, est un territoire dépendant des Etats-Unis selon un statut de Commonwealth. La décision de la Cour suprême des Etats-Unis s’impose donc aussi sur l’île de Porto Rico.
Les évêques dénoncent la décision de la Cour suprême des Etats-Unis, expliquant notamment qu’elle redéfinit et déforme le but et la destination du mariage. « Le mariage homosexuel détruit la richesse de la complémentarité des sexes et prive la progéniture de la figure paternelle ou maternelle », affirme le document épiscopal, rédigé sous la conduite de l’archevêque de San Juan, Mgr Roberto Gonzalez Nieves.
Les prélats ont ajouté qu’«il est nécessaire de préciser que cette décision malheureuse de la cour, bien qu’applicable au gouvernement de l’état libre de Porto Rico, ne s’appliquera pas aux églises, ni aux confessions religieuses. Par conséquent, l’Eglise catholique continuera d’affirmer et de maintenir notre doctrine et la pratique pastorale sur le mariage entre l’homme et la femme ».
Les évêques ont également rappelé qu’il incombe à l’Eglise de protéger la famille traditionnelle, et de tout faire pour « ne pas l’affaiblir ni la redéfinir. » « Nous regrettons que par la nature coloniale de notre relation politico-juridique avec les États-Unis, la décision de sa plus haute juridiction sur le mariage entre personne de même sexe soit applicable à Puerto Rico. Cette décision est manifestement contraire aux valeurs de la grande majorité de notre peuple, lequel, à travers un exercice démocratique, s’est exprimé pour reconnaître uniquement le mariage entre un homme et une femme. »
Ils ont ajouté que « dans de telles situations, nous sommes appelés en tant que chrétiens et chrétiennes à prier, à proclamer la vérité du mariage et de la famille, à catéchiser, à éduquer dans la foi et à veiller à ce que notre génération et la future affirment toujours cette vérité fondamentale du dessein du créateur ».
Présentation (source) :
La vie d'un des plus grands saints du XXe siècle La nuit du 22 septembre 1968 un visiteur apostolique frappe à la porte du couvent de San Giovanni Rotondo en Italie. Il veut avoir un dernier entretien avec le Padre Pio. Convaincu de la supercherie autour des miracles attribués au vieux moine stigmatisé, il espère obtenir du capucin à l'agonie une ultime confession qui révélerait au grand jour la vérité. Padre Pio consent à lui raconter sa vie..
Padre Pio, capucin et prêtre italien, est né le 25 mai 1887 à Pietrelcina et mort le 23septembre 1968 à San Giovanni Rotondo. Ce saint François d'Assise du XXe siècle est connu pour être le premier prêtre stigmatisé. De nombreuses guérisons miraculeuses lui sont attribuées et des foules considérables de pèlerins accourent du monde entier pour se confesser à lui et implorer son aide (il avait en particulier le don de lire dans les âmes). Toute cette effervescence et la manne financière qui l'accompagne suscitent convoitises et controverses au sein même de l'Église, et lui vaudront d'être à plusieurs reprises persécuté et limité dans son sacerdoce. En 1956, il ouvre à San Giovanni Rotondo l'hôpital de la Casa Sollievo della Sofferenza (Maison du Soulagement de la Souffrance). Il a été canonisé par le pape Jean-Paul II le 16 juin 2002.
Prix du Public 2001 au Festival du Cinéma Italien de Los Angeles.
Durée : 2 x 100 minutes.
Rarement une encyclique aura été autant attendue et même commentée avant sa parution, y compris à partir de versions provisoires ! Chacun y cherche ce qui conforte ses analyses. Certes, c’est le signe de l’importance accordée au pape François, mais le risque est de donner à l’opinion publique une vision biaisée du texte. Voici le point de vue de Jean-Yves Naudet sur le site « Liberté politique »:
« Un peu comme pour le concile Vatican II, il y avait la réalité, très riche, des textes conciliaires, et il y a eu la version superficielle et médiatisée, sans grand rapport avec les textes. On ne peut donc que conseiller la lecture intégrale de la nouvelle encyclique de François et cela d’autant plus que son style familier et percutant est accessible à tous.
Ensuite, une encyclique sociale n’est pas une analyse scientifique ou un programme politique, mais une réflexion de la foi et de la raison, faite par le magistère, sur une question sociale ; elle repose sur une conception, naturelle et chrétienne, de l’homme et de la société.
Cette réflexion sur les questions sociales remonte au moins à Léon XIII (Rerum novarum, 1891) et à ses successeurs et constitue un corpus complet, la doctrine sociale de l’Église ; en ce sens, l’encyclique de François ne peut se lire sans référence aux textes de ses prédécesseurs, d’ailleurs abondement cités par lui, ainsi que les conférences épiscopales ; et donc elle n’annule pas les principes doctrinaux posés par eux : « Elle s’ajoute au magistère » dit François.
Une encyclique pour tous… comme les autres
Ainsi, certains s’émerveillent que l’encyclique soit adressée à tous, ce qui est logique puisqu’à côté d’éléments de foi, elle donne sa place à la raison et que l’environnement nous concerne tous. Mais c’est la règle pour toutes les encycliques sociales depuis Jean XXIII.
Depuis Castel Gandolfo, le pape émérite a fait l’éloge de la musique sacrée occidentale dans ce qui est sa première prise de parole publique depuis sa renonciation, en 2013. Lu sur le site du journal « La Croix »
« Il avait fait de brèves apparitions lors de célébrations à Saint-Pierre, à la demande du pape François. Ses réponses écrites à des questions avaient parfois été citées. Ce samedi 4 juillet, Benoît XVI est sorti pour la première fois du silence qu’il s’était imposé depuis son départ du siège de Pierre en prononçant un discours diffusé et traduit par le Vatican.
Le pape émérite s’est exprimé depuis Castel Gandolfo, la résidence d’été où il séjourne pour deux semaines et a été fait docteur honoris causa de l’université pontificale Jean-Paul II de Cracovie et de l’académie de musique de la même ville polonaise. D’où aussi le thème de son allocution, qu’il a prononcée en allemand : la musique sacrée et sa place dans la liturgie.
Grand amateur de musique, lui-même pianiste, Joseph Ratzinger a fait l’éloge de la musique sacrée, évoquant la forte impression que lui faisaient les premières notes de la messe du couronnement de Mozart. Il s’est interrogé devant le fait que cette musique est dorénavant davantage réservée aux salles de concert qu’à la liturgie proprement dite, à la suite du Concile Vatican II et au nom de la participation des fidèles. Des tensions ont ainsi pu exister entre cette nécessité de participation des fidèles et la valorisation du patrimoine de la musique sacrée.
Plus largement, évoquant les trois sources d’inspiration de la musique (l’amour, la tristesse et la rencontre avec Dieu), le pape, qui est lui-même issu d’un pays de grande tradition musicale, a estimé que la musique de l’Occident, née de la foi chrétienne, n’avait pas d’équivalent - « de Palestrina à Bach, à Händel, jusqu’à Mozart, Beethoven et Bruckner » : « La musique occidentale a quelque chose d’unique, sans égal dans les autres cultures ».
« Si nous pensons à la liturgie célébrée par saint Jean-Paul II sur chaque continent, nous voyons toute l’ampleur de la possibilité expressive de la foi dans l’événement liturgique et nous voyons aussi comment la grande musique de la tradition occidentale n’est pas étrangère à la liturgie », a poursuivi le pape émérite, posant ainsi la question de l’avenir de la musique sacrée.
En présence du cardinal Stanislaw Dziwisz, archevêque de Cracovie et ancien secrétaire personnel de Jean-Paul II, Benoît XVI a d’abord exprimé sa profonde dette envers son prédécesseur : « parce que, sans lui, mon chemin spirituel et théologique n’est pas même imaginable ». Âgé de 88 ans, Benoît XVI fait montre par cette intervention publique de la pleine possession de ses moyens intellectuels, même si sa forme physique est diminuée.
Ni européen, ni occidental, le pape François a mis en garde l’Église catholique contre un euro-centrisme historique. Dans son exhortation Evangelii gaudium, il estime que la foi chrétienne n’a pas à s’exprimer à travers les continents en imitant les seules « modalités adoptées par les peuples européens à un moment précis de leur histoire ». Son voyage en Amérique latine, la semaine prochaine, pourrait être une occasion de l’illustrer.
Le pape François manifeste beaucoup d’affection et d’admiration pour son prédécesseur, qu’il côtoie. Le 30 juin dernier, il s’est rendu à sa résidence, dans la Cité du Vatican, pour le saluer avant son départ pour Castel Gandolfo, où lui ne se rend jamais. Benoît XVI doit revenir au Vatican le 14 juillet.
SÉBASTIEN MAILLARD (à Rome) »
Ref. Le pape émérite, Benoît XVI, prononce un premier discours public
Les journalistes n’ont-ils rien d’autre à faire que d’opposer à tout propos les paroles d’un pape à l’autre ?
JPSC
Nous n'admettons pas que notre semblable puisse être choisi par Dieu pour accomplir une œuvre que nous ne sommes pas capables d'accomplir/
Plus notre foi est grande, plus nous obtenons du ciel/
Site du père Michel-Marie :
www;delamoureneclats.fr
EGLISE DU SAINT-SACREMENT
Bd d’Avroy, 132 à Liège
SOLENNITÉ DES SAINTS PIERRE ET PAUL
DIMANCHE 5 JUILLET 2015 À 10 HEURES
Pâques est la plus grande solennité du cycle liturgique ; mais pour les Romains, il y avait comme une seconde fête de Pâques, qui, si elle ne la surpassait pas en splendeur, égalait certes la première. C’était le « dies natalis » –la naissance au Ciel- des deux Princes des apôtres Pierre et Paul, martyrisés à Rome dans les années soixante de notre ère, ou, pour mieux dire, c’était, dans leur personne, la fête de la primauté pontificale, la fête du Pape, le Natalis urbis, le jour natal de la Rome chrétienne, le triomphe de la Croix sur Jupiter, père du tonnerre, et sur ses vicaires les Pontifices Maximi, établis dans la Regia du Forum. Il est si vrai que Rome y attachait ce sens symbolique, que les évêques de la province métropolitaine du Pape avaient l’habitude de se rendre dans la Ville éternelle, en signe de respectueuse sujétion, pour célébrer avec le Pontife une si grande solennité.
La solennité de cette fête se célèbre aujourd’hui le dimanche qui suit le jour de la fête (29 juin) : en cette année 2015, il s’agira du dimanche 5 juillet :
Missel de 1962
Propre grégorien de la Messe « Nunc Scio Vere »,
Kyriale IV « Cunctipotens Genitor Deus », Credo IV
"Christus vincit": acclamations carolingiennes (IXe s.) pour les Princes des Apôtres
par la Schola grégorienne du Saint-Sacrement et Patrick Wilwerth (orgue)
Lu sur le site de Radio-Canada :
« L'Église catholique ne devrait pas avoir dans ses rangs de « dirigeants à vie », à quelque niveau que ce soit, a déclaré vendredi le pape François : ‘Soyons clair. Le seul qui ne peut être remplacé dans l'Église, c'est l'Esprit saint, et le seul Seigneur, c'est Jésus-Christ' a-t-il lancé à une foule de 30 000 fidèles rassemblés place Saint-Pierre. ‘Les positions (dans l'Église) doivent être limitées dans le temps car ce sont en réalité des positions de service’ a-t-il ajouté, précisant que cela concernait tous les niveaux de la hiérarchie : ‘Toutes les positions dans l'Église devraient avoir une limite dans le temps. Il n'y a pas de dirigeants à vie dans l'Eglise. Cela arrive dans certains pays où il y a une dictature' .
Le pape François, âgé de 78 ans, a déjà dit par le passé qu'il serait prêt à démissionner comme son prédécesseur Benoît XVI s'il ne se sentait plus capable de remplir sa mission. Benoît XVI est devenu en février 2013 le premier pape à démissionner depuis 600 ans. »
Ref. Pas de « dirigeants à vie » dans l'Église, dit le pape François
Dans ce bas monde, toutes les charges quelles qu’elles soient sont limitées par le temps. La question est plutôt de savoir si, dans une réalité aussi singulière que l’Eglise, leur durée doit être prédéterminée et par qui ? Sauf erreur, un pape décide souverainement si et quand il abdiquera. Comme les évêques ou les curés, il exerce une paternité plus qu’une fonction. Jadis les dépositaires de celle-ci démissionnaient rarement : dans la vieillesse, ils s’appuyaient davantage sur leurs proches, voilà tout. Une charge spirituelle est elle mieux remplie lorsqu’elle se fonctionnarise ? L’Eglise ne devrait pas obéir a priori aux mêmes lois que la société séculière.
JPSC
Lu dans « Famille chrétienne » :
« Voici la méditation du vendredi 3 juillet de la Neuvaine pour la France, écrite par Don Louis-Hervé GUINY.
« Seigneur, donnez à la France les nouveaux St Vincent de Paul dont elle a besoin »
La plus grande grâce que Dieu ait faite à la France meurtrie, au temps de Richelieu et de Mazarin, est de lui avoir donné saint Vincent de Paul (1581-1660).
Pour panser les plaies du pauvre peuple, il fallait un homme qui unît en lui le meilleur du paysan et du prêtre : le bon sens, l’humilité, l’activité tenace, la prudence, la patience, et pénétrant le tout, une charité sans égale. Lui aussi est frappé de la différence entre le nombre de prêtres et la misère qu’ils sont chargés d’encadrer, d’édifier, d’enseigner et de consoler. C’est qu’il y a trop de mauvais prêtres.
« Les mauvais prêtres » : que de fois le mot revient sur les lèvres du fondateur des lazaristes ! Il sait bien que partout en France, il y a des prêtres fervents, mais les autres l’obsèdent par leur nombre. Fort de ses relations avec un certain nombre d’évêques, il tombe d’accord sur l’impossibilité d’améliorer la masse des mauvais prêtres et sur la nécessité « d’appliquer le remède à la source du mal », en s’efforçant « de donner l’esprit ecclésiastique et d’enseigner les devoirs de leur état à ceux qui veulent entrer dans les ordres. C’est le début d’une grande aventure en France.
Le séminaire devient la nouvelle matrice du clergé français. Saint Vincent de Paul écrira « c’est un chef d’œuvre en ce monde que de faire de bons prêtres ». C’est d’autant plus important pour lui qu’il éprouve l’intuition et la conviction que les peuples sont à l’image de leurs pasteurs. Il écrit à un fils : « Dieu vous bénisse, mon frère ! C’est bien fait de demander à Dieu qu’il fasse de bons évêques, de bons curés, de bons prêtres, et c’est ce que nous devons tous demander : tels sont les pasteurs, tels sont les peuples. On attribue aux officiers d’une armées les bons et les mauvais succès de la guerre ; et on peut dire de même que, si les ministres de l’Eglise sont bons, s’ils font leur devoir, tout ira bien ; et au contraire, s’ils ne le font pas, qu’ils sont cause de tous les désordres ». Il dira aussi qu’un « bon prêtre est une grande chose ! Que ne peut faire un bon prêtre ! Quelles conversions ne peut-il pas procurer, des prêtres dépend le bonheur du christianisme ».
Avec lui et après lui, le cardinal de Bérulle, Monsieur Olier, St Jean Eudes, St Louis-Marie et tant d’autres vont contribuer à la formation de ce nouveau clergé vertueux, zélé et charitable. A leur place, ces maîtres de l’Ecole Française de spiritualité ont permis cette réforme pastorale, forte d’un redressement moral et d’un esprit missionnaire dont les français vont bénéficier. C’est la France qui va bénéficier de cette réforme. Alexis de Tocqueville écrira bien plus tard : « je ne sais si, à tout prendre, et malgré les vices de quelques-uns de ses membres, il y eut jamais dans le monde un clergé plus remarquable que le clergé catholique de France au moment où la révolution l’a surpris : plus éclairé, plus national, moins retranché que les seules vertus privées, mieux pourvu de vertus publiques et , en même temps, de plus de foi…J’ai commencé l’étude de l’ancienne société plein de préjugés contre lui, j’en suis sorti plein de respect. »
Lors de la Révolution Française, l’épopée des prêtres cachés, des exilés, des martyrs, de ce qu‘on peut bien appeler « l’Eglise Française du silence » est le signe le plus fort de cette résistance pacifique. Que d’âmes d’enfants, Jean-Marie Vianney et tant d’autres, furent à jamais marqués par ces existences clandestines et héroïques. C’est cette transmission d’un idéal de sainteté sacerdotale authentique qui permettra au XIX ème et au début du XXème à tant de pasteurs et de missionnaires dans le monde entier, dans un climat souvent anticlérical de favoriser l’essor de l’Eglise.
C’est ce même désir qui anime le Cardinal Suhard, au sortir de la seconde guerre mondiale, qui entend lui aussi à sa place contribuer à la réforme du clergé pour le bien de la France : « Comme le Christ, le prêtre apporte à l’humanité un bienfait sans égal : celui de l’inquiéter. Il doit être le ministre de l’inquiétude, le dispensateur d’une soif et d’une faim nouvelles. Comme Dieu, il appelle la faim sur la terre. Il ne s’agit pas ici c’est évident, de semer une peur maladive dans des consciences déjà exacerbées par la vie moderne. L’inquiétude que doit semer le prêtre, c’est cette crainte de Dieu, ce tourment de l’infini, qui a fait pousser aux mystiques, et aux penseurs de tous les temps, ces cris d’appels si bouleversants. La révolte qu’il prône, c’est l’insurrection des consciences ; l’ordre qu’il vient troubler, c’est le calme apparent qui couvre les iniquités et les haines. Comme le héros et le Saint, le prêtre dans la cité, n’est pas un citoyen passivement docile ; il n’a point taille commune… Prophète du Dieu Vivant, il n’admet plus le repos qui serait la mort : il se doit d’être l’artisan du devoir, du jaillissement, dans l’intimité des personnes comme dans le déroulement de l’histoire. Et dès lors, on peut le dire sans contradiction : sa manière des semer l’ordre, c’est de le mettre en cause ; sa façon propre d’obéir aux lois des hommes, c’est d’en appeler sans cesse à la loi de Dieu».
Dans la France d’aujourd’hui et de demain, les nouveaux « St Vincent de Paul » sauront à leur place, toute leur place et rien que leur place favoriser un élan missionnaire. »
Ref. Méditation de Don Louis-Hervé Guiny - Le prêtre, ministre de l'inquiétude
JPSC