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Eglise - Page 1166

  • Synode sur la famille : éviter la foire d’empoigne et les débats réducteurs

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    Focaliser, c’est réduire. Quand ils se sont cristallisés sur la question de l’accès à la communion des divorcés remariés, les débats qui ont précédé le synode n’ont pas rendu compte des objectifs de ce synode.  C’est vrai que la question n’est pas secondaire, car derrière elle, se profile celle de l’indissolubilité du mariage sacramentel. Mais elle n’occupe toutefois qu’une très petite place (trois articles sur 159, de 93 à 95) dans l’Instrumentum laboris qui servira de base aux travaux des pères synodaux. D’Elisabeth de Baudouin sur le site « aleteia » (extraits) :

    « (…) Dans le domaine de la famille, qui connait une crise mondiale, les souffrances ne s’arrêtent pas (c’est peu de le dire) à celle des divorcés remariés qui ne peuvent pas communier sacramentellement, même si cette souffrance, quand elle est réelle, doit être entendue. (…)

    Parce qu’elle est aussi apostolique, c'est-à-dire missionnaire, l’Eglise doit répondre à un autre défi : celui d’annoncer l’Evangile de la famille ; avec la certitude qu’au-delà des exigences parfois élevées, cette « Bonne nouvelle »  constitue un chemin de bonheur profond pour ceux qui tâchent de la mettre en pratique (…) .

    Comment aider les jeunes, qui baignent aujourd’hui dans la culture du provisoire, à s’engager pour la vie ? Comment aider les couples, dans les sociétés où le divorce est banalisé, à surmonter les difficultés pour rester ensemble ? Comment aider les familles à trouver l’équilibre nécessaire à l’épanouissement de chacun, dans un monde où quand on est inutile (malades, personnes âgées…), on est marginalisé ?  Comment aider les parents à transmettre la foi à leurs enfants, dans un monde sécularisé ?

    Comment, enfin, à la veille de la béatification de Paul VI, le pape d’Humanae vitae, qui clôturera ce synode (19 octobre), (re)donner aux époux le sens de l’ouverture à la vie ? Comment leur faire découvrir et aimer l’enseignement de l’Eglise dans ce domaine ? Ces questions – et tant d’autres – dont  l’Instrumentum Laboris se fait l’écho, appellent une parole claire et des réponses concrètes de la part de l’Eglise. Elle a vocation à y répondre, comme mère et éducatrice : exigeante et aimante, aimante et exigeante.

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  • Face aux mouvements migratoires de grande ampleur, le message de l'Eglise

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    De zenit.org :

    "L’Église sans frontières, mère de tous": c'est le thème du message du pape François pour la Journée mondiale du Réfugié 2015 (18 janvier), qui a été présentée au Vatican ce mardi matin, 23 septembre, par le président du Conseil pontifical pour la Pastorale des migrants et des personnes en déplacement, le cardinal Antonio Maria Veglio, et par le secrétaire de ce dicastère, Mgr Joseph Kalathiparambil.

    Le pape situe son exhortation aux consciences dans le sillage de Benoît XVI: "Les migrations interpellent chacun, non seulement à cause de l’ampleur du phénomène, mais encore « des problématiques sociale, économique, politique, culturelle et religieuse qu’il soulève, et à cause des défis dramatiques qu’il lance aux communautés nationales et à la communauté internationale» (Benoît XVI, Lett. Enc. Caritas in veritate, 29 juin 2009, n. 62)."

    Il indique l'exigence de la coopération internationale: "Les mouvements migratoires ont cependant pris de telles dimensions que seule une collaboration systématique et effective, impliquant les États et les Organisations internationales, peut être en mesure de les réguler efficacement et de les gérer."

    Il souligne l'importance de "travailler ensemble" non seulement sur les causes des situations de détresse qui poussent à l'émigration, mais sur les conséquences, par "la lutte contre le honteux et criminel trafic d’êtres humains, contre la violation des droits fondamentaux, contre toutes les formes de violence, d’oppression et d’esclavage".

    Voici le texte intégral du pape François dans la traduction officielle du Vatican.

    L’Église sans frontières, mère de tous

    Chers frères et sœurs,

    Jésus est « l’évangélisateur par excellence et l’Évangile en personne » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 209). Sa sollicitude, particulièrement envers les plus vulnérables et marginalisés, nous invite tous à prendre soin des personnes plus fragiles et à reconnaître son visage souffrant, surtout dans les victimes des nouvelles formes de pauvreté et d’esclavage. Le Seigneur dit : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir » (Mt 25, 35-36). La mission de l’Église, pèlerine sur la terre et mère de tous, est donc d’aimer Jésus Christ, de l’adorer et de l’aimer, particulièrement dans les plus pauvres et abandonnés ; au nombre de ceux-ci figurent certainement les migrants et les réfugiés, qui cherchent à tourner le dos aux dures conditions de vie et aux dangers de toute sorte. Donc, cette année la Journée Mondiale des Migrants et des Réfugiés a pour thème : l’Église sans frontières, mère de tous.

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  • Albanie : le sang des martyrs n'a pas coulé en vain

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    L'Albanie, exemple de résurrection de l'Eglise

    Cité du Vatican, 24 septembre 2014 (VIS). Durant l'audience générale tenue place St.Pierre, le Pape François a évoqué son récent voyage en Albanie. Il est important, a-t-il dit, de continuer à aider ce pays dans la voie de la coexistence harmonieuse entre religions. Elles partagent la volonté de faire le bien aux autres sans rien renier ou entamer de leurs identités. Puis il a raconté sa rencontre avec le clergé et les religieux, au cours de laquelle il a entendu le témoignage de personnes ayant subi les horreurs de la répression de l'ancien régime athée: Grâce à leur attachement profond à Jésus, ces martyrs ont pu trouver la force de réagir aux souffrances de leur persécution. De fait, "la force de l'Eglise réside dans l'amour du Christ, qui nous soutient dans les épreuves et qui inspire toute action apostolique. C'est en répondant par la bonté et le pardon qu'on témoigne de la miséricorde de Dieu.

    Puis il a évoqué la quarantaine de prêtres éliminés durant la dictature, qui s'ajoutent aux centaines de religieux chrétiens et musulmans incarcérés, torturés, déportés ou assassinés parce qu'ils croyaient en Dieu. Ce furent des années sombres durant lesquelles la foi fut interdite et la liberté religieuse anéantie. Des milliers d'églises et de mosquées furent rasées ou transformées en magasins ou en cinémas. A côté de la propagande marxiste, tous les livres religieux furent détruits tandis qu'on interdisait les prénoms religieux. Mais le sang de tant de martyrs n'a pas été versé en vain car il a conduit à la paix et à la fraternité qui font de l'Albanie d'aujourd'hui un exemple de résurrection de l'Eglise mais aussi de coexistence harmonieuse entre religions. En conclusion, le Saint-Père a rendu grâce à Dieu pour un voyage qui lui a permis d'aller à la rencontre d'un peuple courageux, qui ne s'est pas laissé vaincre par le mal. Encourageant une fois encore les albanais dans leur reconstruction du pays et dans leur avenir européen, il a prié la Vierge du Bon Conseil de continuer à guider ce peuple exemplaire.

  • Au Nigeria, les chrétiens sont en train de se faire massacrer dans l'indifférence générale

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    Nigeria: appel à l'aide de Mgr Stephen Dami Mamza

    source : zenit.org

    Mgr Stephen Dami Mamza, évêque du diocèse nigérian de Yola, capitale de l’État d’Adamawa au nord-est du pays, appelle la communauté internationale à l'aide, pour lutter contre l'élimination des chrétiens dans la région et améliorer la situation humanitaire des réfugiés.

    Depuis 2009, un génocide se poursuit en effet au Nigeria, orchestré par la secte terroriste islamiste Boko Haram (dont la tradition littéraire signifie « l’éducation occidentale est un péché ») créée en 2002 à Maiduguri par le religieux islamique Mohammed Yusuf.

    Selon les statistiques, les attentats terroristes ont causé plus de 20.000 morts lors d'attentats visant pour la plupart des assemblées de prières chrétiennes. Depuis début 2014, on déplore 2.053 civils tués dans quelque 95 attaques.

    La peur des atrocités commises par le groupe terroriste – très bien armé – a entraîné la fuite de populations entières qui ont du quitter leurs villages, comme en témoigne le P. Michael Walsh, missionnaire de l’Ordre de Saint Augustin, au Nigeria depuis 18 ans.

    En mai dernier, le Saint-Siège avait exprimé son « horreur » après l’enlèvement par Boko Haram de plus de 200 jeunes filles, âgées de 12 à 18 ans, au lycée de Chibok, dans l'État de Borno le 14 avril.

    Mgr Stephen Dami Mamza explique aux lecteurs de Zenit la gravité de la menace pour les communautés chrétiennes « en danger d’être complètement exterminées ».

    Zenit – Pouvez-vous nous expliquer ce qui se passe ?

    Mgr Stephen Dami Mamza – La situation au nord-est du Nigeria est très critique, surtout dans le sud du Borno et au nord d’Adamawa. Ces régions, à dominance chrétienne, ont été envahies par des membres de Boko Haram. Mon village natal, Bazza, est occupé par la secte depuis environ deux semaines. Les plus chanceux ont réussi à fuir vers les montagnes et à s'y cacher, d’autres n’ont pas réussi à fuir et ont été tués par les terroristes. D’autres encore ont été forcés à se convertir à l’islam. Les personnes prises au piège dans les montagnes sont sans nourriture et sans eau potable et beaucoup meurent de faim. Beaucoup de réfugiés sont arrivés à Yola et vivent maintenant dans des conditions de personnes déplacées. Toutes les paroisses de Yola sont pleines de ces personnes. Rien que dans ma cathédrale, nous accueillons plus de 5.000 personnes déplacées et enregistrées qui ont besoin de produits de première nécessité pour vivre.

    Quel est le dangers pour les communautés chrétiennes du Nigéria ?

    Les communautés chrétiennes, présentes dans tout le nord-est du pays, courent le risque d’être exterminées.

    Comment se fait-il qu’il n’y ait aucune résistance locale ou nationale contre Boko Haram ?

    On craint qu'il n'y ait aucune assistance de la part de la communauté internationale. Et notre armée ne semble pas prendre au sérieux cette révolte car elle a peur de Boko Haram et préfère fuir... Personnellement je ne sais pas qui soutient Boko Haram, mais il semblerait qu'il soit financé par des groupes et des individus locaux et internationaux.

    Quel est votre appel à la communauté internationale ?

    Je demande à la communauté internationale de venir à notre secours avant que nous soyons complètement exterminés. Notre armée devrait être aidée pour contenir la situation. Nous avons aussi besoin de matériels de secours pour les personnes déplacées. Les gens meurent de faim, de maladies, et n’ont pas d’abri…

    Traduction de Zenit

  • Divorcés-remariés : les trucs et ficelles de l’évêque d’Oran

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    Ancien prieur provincial des dominicains de France, évêque d’Oran, en Algérie, Jean-Paul Vesco est plutôt attendu sur sa connaissance de l’interreligieux. Mais il a aussi exercé le métier de juriste pendant plusieurs années. Alors il a aussi monté son petit scénario théologico-juridique dans le dossier qui fait la « une » de l’actualité catholique : Lu sur le site de « La Vie » (extraits) :

    « (…) Tous les grands systèmes de droit opèrent une distinction fondamentale entre infraction instantanée et continue. L’infraction instantanée, tel le meurtre, résulte d’un acte unique de la volonté qui entraîne des conséquences définitives contre lesquelles la volonté du meurtrier elle-même ne peut rien. L’infraction continue, tel le vol avec recel, suppose que l’auteur de l’infraction prolonge l’infraction par un acte répété de la volonté. Il pourrait rendre à tout moment l’objet dérobé, alors que le meurtrier, lui, ne peut plus redonner la vie qu’il a prise. Dès lors que cette distinction n’est pas posée en droit canonique [sic] toute la question est de savoir si le fait de contracter une seconde union après l’échec d’un mariage sacramentel peut être assimilé analogiquement à une infraction instantanée ou à une infraction continue.

    Et quelle est votre réponse ?

    La position actuelle de l’Église revient implicitement à assimiler une seconde union à une infraction continue dans laquelle les personnes se maintiennent par une manifestation répétée de la volonté. À tout moment, elles seraient censées pouvoir interrompre leur union. C’est faire fi de la situation définitive que l’indissolubilité de leur amour a créée. Je crois que l’analogie avec l’infraction instantanée est plus juste. En effet, de même que le meurtre crée une situation définitive de mort, la seconde union crée une situation définitive de vie.

     Quel est l’intérêt de cette distinction ?

    Si l’Église prenait acte de la situation définitive née de la volonté d’entrer dans une seconde relation d’alliance, elle pourrait s’autoriser une parole de vérité, et le cas échéant de pardon, sur le « oui » de la seconde union sans avoir à exiger le préalable d’une impossible séparation. Dès lors, elle permettrait aussi aux personnes de faire la vérité sur leur mariage et les raisons de son échec. Il est plus facile de poser un regard serein sur son passé, au lieu de l’occulter, dès lors qu’un avenir réconcilié est envisageable. Cette distinction, fondée sur la prise en compte des conséquences du caractère indissoluble de tout amour conjugal véritable, ouvre la voie à une nécessaire pastorale de la réconciliation, dont les modalités restent à inventer. Et cela sans que soient relativisées l’unicité et la valeur ineffable du mariage sacramentel catholique.

    Réf. Une proposition pour sortir de l’impasse sur les divorcés remariés

    JPSC

  • Lefebvristes : François peut-il réussir là où Benoît XVI a échoué ?

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    De Jean-Marie Guénois, dans le « Figaro » d’hier :

    « La nouvelle était dans l'air, elle est maintenant confirmée: Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X a été officiellement reçu au Vatican mardi 23 septembre par le Préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal Gerhard Müller.

    C'est la première fois depuis l'accession du pape François, en mars 2013, que le chef de file des Lefebvristes reprend ainsi contact avec Rome alors qu'il ne s'est pas privé de critiquer le nouveau pape, très éloigné du style traditionnel et qu'il a décliné la main tendue par Benoît XVI jusqu'à la dernière minute de son règne.

    Malgré ce contexte, le communiqué publié mardi par le Vatican est extrêmement positif. Il indique que l'entretien a duré deux heures. Qu'il s'est déroulé dans un «climat de cordialité». Et surtout qu'à l'occasion de l'examen de «quelques problèmes doctrinaux et canoniques» les deux parties ont «l'intention» de «procéder par étape et dans un délai raisonnable au dépassement des difficultés». Avec «la perspective désirée d'une pleine réconciliation».

    Le ton du communiqué et sa conclusion rappelle ceux qui furent publiés au cours du pontificat de Benoît XVI.

    Ce pape comme aucune autre mit tout en œuvre - ce fut pourtant l'un des échecs de son pontificat - pour atteindre cet objectif. Il accéda aux demandes des Lefebvristes: rétablissement de la messe dite en latin au titre d'un rite extraordinaire, levée des excommunications pour les évêques ordonnés par Mgr Lefebvre dont Mgr Fellay mais aussi le fameux Mgr Williamson.

    Mais ceux-ci refusèrent finalement de réintégrer l'Église catholique dans le cadre d'une structure spécifique que Rome voulait créer pour eux. Il est vrai qu'une bonne partie des fidèles de la Fraternité Saint Pie X était fermement opposée à cette perspective.

    Contre toute attente - car le pape François n'a jamais fait part d'une sympathie particulière pour ce mouvement qui conteste radicalement les orientations du Concile Vatican II - il semble que les négociations vont donc reprendre. Jamais en effet le Vatican n'aurait publié un communiqué aussi optimiste si la réunion de mardi s'était mal passée.

    Pour sa part, la Fraternité Saint Pie X a publiée dans l'après-midi de mardi son propre communiqué, plus neutre dans le ton, mais qui synthétise ainsi la rencontre: «Au cours d'un entretien cordial, les difficultés doctrinales et canoniques ont été exposées, et la situation actuelle de l'Eglise évoquée. Il a été décidé de poursuivre les échanges afin d'éclaircir les points de divergence qui subsistent».

    Réf. Le Vatican et les Lefebvristes reprennent les négociations

    JPSC

  • Le christianisme, porteur de violence ?

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    Lu sur didoc.be :

    Après un premier article sur "Religions et Violence" (voir ici), un autre auteur, Emmanuel Cabello*, fournit dans le texte ci-dessous un nouvel éclairage. A partir de l’analyse du même document de la Commission Théologique Internationale, Mgr Cabello aborde une question plus spécifique : le christianisme porte-t-il en lui un germe de violence ?

    Un survol, même rapide, de l’histoire de l’humanité, montre que l’homme est un être religieux. Il semble évident, à partir d’une expérience universelle, que l’ouverture à la divinité est inscrite dans l’homme. Par ailleurs, le monothéisme est considéré depuis des siècles comme la forme la plus évoluée de la religiosité.

    Ceci dit, ces derniers temps, on perçoit dans la modernité une tendance progressive à privilégier une sorte de « polythéisme », une conception plurielle du bien et du juste. A la racine de ce changement, on trouve l’idée que le monothéisme constitue non seulement une menace évidente et radicale pour l’autonomie de l’individu, mais aussi un grave danger pour la paix sociale. Dans cette optique, le fait d’affirmer une vérité objective universelle implique qu’un groupe humain la possède, ce qui justifierait sa prétention de dominer le reste de l’humanité. La résurgence actuelle de certains fondamentalismes religieux serait la preuve de ce lien entre vérité et violence.

    Il conviendrait donc de remplacer le monothéisme par un « polythéisme », c'est-à-dire par un relativisme des valeurs qui assure une coexistence pacifique. Mais cette proposition pose également question : le relativisme ne peut-il générer différents mondes humains incommunicables ? Le polythéisme des valeurs n’engendrera-t-il pas — comme l’histoire nous l’apprend — la violence entre les différents dieux ? Les accusations contre les monothéismes ne contiennent-elles pas en germe de nouvelles persécutions ? Les âpres conflits qui déchirent la société occidentale (pensons aux polémiques liées au début et à la fin de la vie, à la conception de la famille, au rôle de la religion dans la vie publique, etc.) ne sont-ils pas la conséquence de l’affaiblissement d’un « éthos » chrétien, commun à toute une civilisation ? Et enfin, si la conscience humaine est vidée de son légitime occupant historique, cet espace ne sera-t-il pas livré à l’arbitraire humain ?

    L’histoire, magistra vitae, nous montre une fois de plus que les remplaçants de Dieu — la race, la nation, le parti, l’argent — n’ont pas apporté à l’homme la paix et le bonheur qu’ils promettaient. Ils ont été plutôt des dieux pervers qui ont occupé la place du Dieu bon et créateur de la tradition monothéiste.

    Notons également que les attaques contre le monothéisme se focalisent souvent sur le christianisme, malgré le fait que ce dernier est génétiquement pacifique et pacifiant, en dépit des déviations surgies au cours de l’histoire.

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  • Le Supérieur de la fraternité Saint-Pie X a été reçu au Vatican

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    Cité du Vatican, 23 septembre 2014 (VIS). Ce matin, le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi s'est entretenu pendant deux heures avec Mgr.Bernard Fellay, Supérieur de la Fraternité sacerdotale St.Pie X, accompagné par ses Assistants l'Abbé Nikolaus Pfluger et l'Abbé Alain-Marc Nély. Le Cardinal Gerhard Ludwig Müller était accompagné du Secrétaire et du Secrétaire adjoint du dicastère Mgr.Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, et Mgr.Joseph Augustine Di Noia, OP, ainsi que de Mgr.Guido Pozzo, Secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei. Les parties, qui ont examiné certaines questions d'ordre doctrinal et canonique, ont convenu de procéder par paliers mais dans un délai raisonnable vers le dépassement des difficultés. Et ce dans la perspective désirée d'une pleine réconciliation.

  • Quelle place pour le catholicisme dans le monde occidental ?

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    Sur le site Figaro-Vox, le sociologue Mathieu Block-Côté se pose la question vue du Québec. Extraits :

    La chose est connue mais conserve une part mystérieuse qui intrigue encore les historiens et les sociologues: alors que le Québec était jusqu'aux années 1960 un bastion nord-américain du catholicisme, celui-ci s'est brutalement effondré dans la dynamique de la Révolution tranquille. Un pays particulièrement pieux s'est vite transformé en société radicalement sécularisée, ce dont les Québécois, aujourd'hui, se font encore une fierté (…).

    Mais la question du catholicisme n'est pas morte avec sa pratique. Elle s'est transposée, au fil des ans, dans la mémoire collective. Longtemps, on a présenté son expulsion de la vie publique comme une libération.(…). Pour autant, on la voit resurgir peu à peu, au fil des commémorations et des débats portant sur l'héritage culturel de l'Église(…)

    C'est que le catholicisme, abandonné dans la pratique, puis passé dans la mémoire, se pose de plus en plus à la manière d'une référence identitaire que le débat public pousse à redécouvrir, non pas à la manière d'une foi, mais bien davantage, à la manière d'une culture qu'on ne saurait abolir sans s'oublier soi-même.

    Cette redécouverte de la fonction identitaire de l'héritage catholique s'est jouée surtout, ces dernières années, autour d'un débat passionnel: la place du crucifix à l'Assemblée nationale, où il trône au-dessus du fauteuil du président. Certains au nom du multiculturalisme, d'autres au nom d'une conception intransigeante de la laïcité, ont multiplié les appels pour qu'on le décroche. Sa présence serait une offense aux citoyens d'autres confessions religieuses, comme aux incroyants. La riposte a manifestement convaincu une majorité de citoyens: le crucifix est là à la manière d'un rappel historique, et non pas comme le symbole d'une subordination du politique au religieux. Surtout, le catholicisme, au Québec, n'est pas une religion parmi d'autres. Toutes les convictions sont égales devant la loi, mais toutes les religions ne sont pas égales devant la culture.

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  • À Bruxelles, la paroisse Sainte-Catherine s’inspire du Père Zanotti-Sorkine

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    24 (1).jpgLe commentaire de l’hebdomadaire « Famille Chrétienne », ce 22 septembre, sous la plume de Matthieu Bruynseels :

    « Fermée depuis plusieurs années, cette église de la capitale belge a été reprise par des jeunes prêtres de la Fraternité des Saints-Apôtres, une communauté inspirée par le Père Zanotti-Zorkine.

    Les fêtards connaissent le quartier pour la boîte de nuit « Madame Moustache » située juste à côté de l’église, et les libres-penseurs, pour son musée de la Franc-maçonnerie à 500 mètres de là. À Bruxelles, l’église Saint-Catherine est une sorte d’ovni au cœur d’un secteur complètement déchristianisé. Un ovni qui a fermé il y a trois ans, le diocèse trouvant l’église trop chère à entretenir et n’ayant plus assez de prêtres pour la laisser en activité.

    Enterré, le projet de halle aux poissons ! 

    Ce samedi 20 septembre, tout a changé. Mgr André-Joseph Léonard a procédé à la réouverture de la paroisse, en y nommant trois prêtres récemment ordonnés de la Fraternité des Saints-Apôtres. Cette communauté, fondée par l’archevêque de Malines-Bruxelles, s’inspire de l’abbé Michel-Marie Zanotti-Sorkine. Si la venue du curé de la Canebière lui-même à la paroisse Sainte-Catherine a été un temps évoquée, elle n’est plus d’actualité aujourd’hui, depuis sa nomination officielle au sanctuaire Notre-Dame du Laus (Hautes-Alpes).

    « Cette église est devenue chaleureuse par le travail de ceux qui l’ont transformée ! », se réjouit Mgr André-Joseph Léonard. En effet, à Sainte-Catherine, les travaux de rénovation de ce véritable paquebot, qui avait beaucoup souffert des trois ans de fermeture, ont été intégralement pris en charge par des simples fidèles. Un projet visait même à transformer cette immense église en une halle aux poissons… « C’est inacceptable de transformer une église en centre commercial. Quand on voit que Jésus a chassé les marchands du Temple ! » pestent Martine et André, un couple venu pour l’occasion.

    Une volonté de dialogue, notamment avec les musulmans

    « Il y a beaucoup de gens qui attendaient la réouverture de cette église », déclare de son côté Jean-Désiré, habitant le quartier depuis douze ans. Le profil des nouveaux prêtres ne laisse pas cet Africain indifférent : « Ils ont un grand souci de la liturgie, je crains juste que ça ne hérisse les soi-disants progressistes ».

    Il faut dire qu’une dizaine de jeunes hommes en soutane (les trois prêtres et plusieurs séminaristes), ça ne se voit pas tous les jours. Une marque de fabrique de cette petite communauté, rappelée par Mgr Léonard dans son homélie : « Je demande à mes trois collègues d’aller à la rencontre des gens. Ils seront clairement identifiables comme prêtres, et comme nous avons beaucoup de frères musulmans qui portent un habit religieux, le dialogue s’instaurera ».

    Une volonté de s’affirmer sans entrer en confrontation mais sans se cacher non plus, partagée par les fidèles présents, qu’ils soient pratiquants réguliers ou non. « Je ne vais pas à l’église, mais je réfléchirai car c’est un superbe monument. Il faut qu’il reste ouvert », nous explique une dame. Une de ses amies est plus impliquée : « Je prie tous les jours pour qu’il y ait davantage de baptisés, et pour l’instant je suis exaucée ». 

    Réf. À Bruxelles, la paroisse Sainte-Catherine s’inspire du Père Zanotti-Sorkine

    JPSC

  • Syrie : une église mémorial du génocide arménien détruite par les djihadistes de l'Etat islamique

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    ASIE/SYRIE - Destruction de l’église mémorial du génocide arménien de Deir el-Zor de la part des djihadistes du prétendu « Etat islamique »

    Deir el-Zor (Agence Fides) – Les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont détruit une église arménienne de Deir el-Zor, la ville à majorité kurde qu’ils ont conquise ces derniers jours. La nouvelle, diffusée par des témoins locaux, a été confirmée par le Ministre des Affaires étrangères arménien, Edward Nalbandian, qui a condamné comme « une horrible barbarie » la destruction de l’église où étaient conservés les restes de victimes du Génocide arménien.
    L’église avait été consacrée en 1991 en tant que mémorial du Génocide et comprenait également un musée conservant les restes de victimes des massacres subis voici un siècle par les arméniens en territoire ottoman, massacres particulièrement concentrés justement dans la zone désertique autour de Deir el-Zor.
    Au sein du gouvernorat de Deir el-Zor, les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont tué, en août dernier, des centaines de membres des tribus locales et ont également combattu, ces mois derniers, les miliciens islamistes d’al-Nusra afin de s’assurer le contrôle de la zone, riche en pétrole. (GV) (Agence Fides 22/09/2014)

  • Des nominations qui confirment le cap du pape François

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    De Anna Latron, sur le site de La Vie :

    Deux nouveaux archevêques de l'“ère François”

    Mgr Blase Cupich nommé à Chicago, Anthony Fisher à Sydney : deux nominations qui, selon les spécialistes, symbolisent l'“ère François” et dessinent le portrait-robot de l'“évêque François”.

    Un nouvel archevêque a été nommé à Chicago par le pape François, ce samedi 20 septembre : Mgr Blase Joseph Cupich, qui était depuis septembre 2010 évêque du diocèse de Spokane, remplacera Francis George, l’actuel archevêque, après son intronisation en novembre prochain.

    Ordonné prêtre en 1975, Blase Joseph Cupich a occupé diverses fonctions dans l’archidiocèse d’Omaha (Nebraska) et a, notamment, été secrétaire à la nonciature à Washington. En 1998, il a été nommé évêque de Rapid City (Dakota du sud), par Jean-Paul II. En 2010, c’est Benoît XVI qui l’a nommé à Spokane. Tout au long de ces dernières années, il a, par ailleurs, exercé diverses responsabilités au sein de la conférence épiscopale américaine. Il présidait notamment le commission pour la protection des enfants et des jeunes. Il était également président de l'Association américaine de l'enseignement catholique.

    Pour Crux (en anglais), le nouveau site Internet d’information catholique porté par le Boston Globe, cette nomination marque, aux Etats-Unis, “l'avènement de l'ère François”.

    Avec l'arrivée de Cupich, âgé de 65 ans, à la tête du troisième plus grand diocèse du monde, “le paysage américain a changé”, estime Crux. “Il s'agit de la quatrième nomination par François à la tête d'un archidiocèse majeur depuis juillet dernier”, après Mgr Rainer Maria Woelki à Cologne (Allemagne), Mgr Carlo Osoro Sierra à Madrid (Espagne) et Anthony Colin Fisher à Sydney (Australie).

    Jeudi 18 septembre, le pape a en effet nommé ce dominicain à la tête de l'archidiocèse de Sydney. Le principal organisateur des JMJ de 2008 et actuel évêque de Parramatta succède ainsi au cardinal George Pell, devenu préfet du Secrétariat pour l’économie du Vatican, à la tête de cet archidiocèse de 600.000 catholiques.

    Agé de 54 ans, Anthony Colin Fisher a été ordonné prêtre en 1991. En 2000, il a été le directeur et fondateur de l’Institut pontifical Jean Paul II pour les études sur le mariage et la famille, à Melbourne. Il était également membre de l'Académie pontifical pour la vie.

    Le vaticaniste Rocco Palmo, sur son blog “Whispers in the Loggia”, voit dans ces deux nominations un signe fort envoyé directement par le pape (en anglais). “Sur un plan plus large, en attendant, les dernières 48 heures ont apporté ce qui pourrait bien finir par être les deux nominations les plus conséquentes de François sur l'ensemble de son pontificat dans l'Eglise anglophone.”

    Pour Crux, ces quatre récentes nominations permettent de dessiner le portrait-robot de “l'évêque François” : “Sur le plan idéologique, des hommes modérés plutôt que durs ; sur le plan pastoral, des hommes qui mettent l'accent sur le souci des pauvres et des marginaux; et sur le plan personnel, des dirigeants n'ayant pas de personnalité tape à l'oeil, avec la réputation d'être accessible et pratique.”

    Quant au vaticaniste de La Stampa, Andrea Tornelli, il conseille (en anglais) de lire en intégralité le discours du pape prononcé ce jeudi 18 septembre devant les évêques nommés au cours de l'année (en italien). Selon lui, François y ajoute “de nouveaux éléments du portrait robot du pasteur idéal qu'il a présentés à d'autres occasions”.