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Eglise - Page 1166

  • François d'Assise : la trouvaille extraordinaire d'une biographie contemporaine

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    la-vie-retrouvee-de-francois-d-assise.jpgDe Radio Vatican :

    Entretien -  « La Vie retrouvée de François d'Assise » est un évènement. Il s'agit de la deuxième biographie sur le "Poverello", écrite par frère Thomas de Celano entre 1232 et 1239. C'est un petit livre, mais une grande découverte pour le monde franciscain dont le mérite revient à l'historien médiéviste Jacques Dalarun.

    Dans le Livre pour Dieu, Sœur Catherine Aubin interroge ce spécialiste mondialement reconnu de la question franciscaine sur les nouveautés liées à ce manuscrit retrouvé. Il nous explique ainsi l’apparition de nouveaux évènements et de nouveaux témoignages de frères ainsi que l’approfondissement de la personnalité du biographe Thomas de Celano.

    podcast

     

    Lire également : La "vie" retrouvée de François d'Assise (La Croix)

  • Le pape dénonce les législations qui au nom de la tolérance entravent la liberté religieuse

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    De zenit.org :

    Chrétiens en Europe : défendre la liberté religieuse et les migrants

    En rencontrant le Comité conjoint de la Conférence des Églises européennes et du Conseil des conférences épiscopales d’Europe, le pape dénonce "les législations qui, au nom d’un principe de tolérance mal interprété, finissent pas empêcher les citoyens d’exprimer librement leurs convictions religieuses". Il déplore aussi "l’attitude avec laquelle l’Europe affronte la dramatique migration de milliers de personnes qui fuient les guerres, les persécutions et la misère".

    Le pape a reçu les membres du Comité conjoint de la Conférence des Églises européennes (CEC) et du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE), ce jeudi matin, 7 mai 2015.

    Discours du pape François

    Chers frères et sœurs,

    Je vous souhaite de tout cœur la bienvenue et vous remercie pour votre visite. Je remercie en particulier le cardinal Péter Erdő et le révérend Christopher Hill pour leurs aimables paroles.

    Le comité que vous composez maintenant a pour objectif d’accompagner le chemin œcuménique en Europe, où ont commencé beaucoup des divisions qui existent encore entre les chrétiens. Pendant longtemps, les chrétiens de ce continent ont combattu les uns contre les autres. Aujourd’hui, grâce à Dieu, la situation est très différente. Le mouvement œcuménique a permis aux Églises et aux communautés ecclésiales en Europe de réaliser de grands pas sur la voie de la réconciliation et de la paix. Les récentes Assemblées œcuméniques européennes et la Charte œcuménique, rédigée à Strasbourg en 2001, sont des facteurs d’une collaboration féconde entre la Conférence des Églises européennes et le Conseil des conférences épiscopales européennes. Ces initiatives sont un motif de grande espérance pour surmonter les divisions, malgré la conscience que la route est longue vers la communion pleine et visible entre tous ceux qui croient dans le Christ. En réalité cependant, ce chemin, avec toute la fatigue qu’il comporte, fait déjà partie intégrante du processus de réconciliation et de communion que le Seigneur nous demande et nous fait accomplir, pourvu qu’il soit vécu dans la charité et dans la vérité.

    Le décret conciliaire sur l’œcuménisme, Unitatis redintegratio, affirme que la division entre les chrétiens « fait obstacle à la plus sainte des causes : la prédication de l’Évangile à toute créature » (n.1). Cela semble évident, par exemple, quand les Églises et les communautés ecclésiales en Europe présentent des visions différentes sur des questions anthropologiques ou éthiques importantes. Je souhaite par conséquent que ne manquent pas les occasions de réflexion, à la lumière de l’Écriture sainte et de la tradition partagée, et qu’elles soient fructueuses. Qu'en regardant ensemble le Seigneur Jésus-Christ qui « dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation » (Concile œcuménique Vatican II, Constitution pastorale Gaudium et spes, 22), nous puissions trouver des réponses communes aux questions que la société contemporaine nous pose, à nous, chrétiens. Plus nous serons proches du Christ, plus nous serons unis entre nous.

    Aujourd’hui, les Églises et les communautés ecclésiales en Europe se retrouvent à devoir affronter des défis nouveaux et décisifs, auxquels elles ne peuvent donner de réponses efficaces qu’en parlant d’une seule voix. Je pense, par exemple, au défi soulevé par les législations qui, au nom d’un principe de tolérance mal interprété, finissent pas empêcher les citoyens d’exprimer librement et de pratiquer de manière pacifique et légitime leurs convictions religieuses. En outre, devant l’attitude avec laquelle l’Europe semble affronter la dramatique et souvent tragique migration de milliers de personnes qui fuient les guerres, les persécutions et la misère, les Églises et les communautés ecclésiales en Europe ont le devoir de collaborer pour promouvoir la solidarité et l’accueil. Les chrétiens d’Europe sont appelés à intercéder par la prière et à œuvrer activement pour apporter le dialogue et la paix dans les conflits actuels.

    Vous redisant ma reconnaissance pour votre service ecclésial, j’invoque sur celui-ci la constante bénédiction du Seigneur. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Merci.

    (c) Traduction de Zenit

  • Mgr Léonard : Christian Laporte est aux aguets…

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    Non, le journaliste Laporte a beau scruter Mgr Léonard, jumelles à la main comme Hudson Lowe soupçonneux des allées et venues de Napoléon à Sainte-Hélène, son ogre préféré n’a pas encore pris le chemin de l’exil. Voici la prose du jour publiée par « La Libre » : 

    « On a eu beau scruter mercredi après-midi le numéro du jour du Vatican Information Service… le pape François n’a évidemment pas immédiatement réagi à la lettre de démission de l’archevêque de Malines-Bruxelles… Parmi ses décisions du jour figurait certes "une renonciation pour limite d’âge" mais c’était celle de Mgr Jacyr Francisco Braido, évêque de Santos au Brésil.

    Surprise : le nom de son successeur suivait, mais rien de plus normal… Il s’agit en fait de son coadjuteur, Mgr Tarcisio Scaramussa. En fait, un évêque coadjuteur est nommé, comme un évêque auxiliaire, aux côtés d’un évêque diocésain, mais avec droit de succession immédiate sur le siège de l’évêque à qui il est adjoint après la démission ou le décès de ce dernier…

    Quitter Malines mais pour la rue Rossini

    Il n’y a donc ni transition, ni interruption entre deux épiscopats. Rien de tel chez nous où l’on n’a pas encore constaté non plus de grands déménagements au palais archiépiscopal de Malines… même si d’ici peu André-Joseph Léonard devra quand même se résoudre à y vider ses appartements. Des travaux de rénovation y sont en effet programmés et Mgr Léonard sera appelé par la force des choses à résider plutôt dans la maison de l’archevêché à Cureghem près de la gare du Midi. Il ne prévoit cependant pas d’en partir très vite.

    "Je suis décidé, à partir du mois de septembre, d’aller vivre trois jours par semaine à l’ancienne abbaye de Marche-les-Dames près de la Fraternité des Saints-Apôtres, et cela jusqu’à la fin effective de mon mandat", précise le prélat démissionnaire. "Je pourrai y accompagner la quinzaine de personnes qui y vivent. Mon objectif est aussi de continuer à y former de jeunes prêtres qui accompagneront cette jeune communauté."

    "Je ne serai pas une belle-mère"

    L’archevêque en partance y mettra aussi sa bibliothèque mais apparemment pas de manière définitive. "En fait, lorsque je serai vraiment à la retraite - dans un an ? - je compte me retirer dans un petit sanctuaire en France où je pourrai rendre quelques services, et je reviendrai deux fois l’an pour visiter ma famille."

    La conclusion coule de source : lorsque son successeur entrera en fonction, Mgr Léonard se retirera sur la pointe des pieds. "Je n’ai, en effet, aucune intention de jouer la belle-mère…" 

    Ref. Mgr Léonard, "coach" des Saints-Apôtres

    Ouf,  pour un temps seulement... Oui, cher ami, mais avec ce diable d’homme on ne sait jamais et puis, vous-même à La Libre, que ferez-vous sans lui ?

    JPSC

  • Succession de Mgr Léonard : le scoop de Benoît Lobet

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    Du blog de l'abbé Benoît Lobet :

    Succession de Mgr Léonard : j'ai un scoop

    Les rédactions des journaux sont à leur meilleur : on peut spéculer. En l'occurrence, on peut spéculer sur la succession de l'archevêque de Bruxelles aujourd'hui démissionnaire, Mgr Léonard. 

    Qui?

    Un flamand, un wallon, un francophone?

    Qui?

    Un plus ouvert aux questions de société? Un classique?

    Qui?

    Un admirateur du pape François? Un réservé?

    Si, comme pour le "Royal Baby", on pouvait ouvrir des paris, on y gagnerait!

    Or, moi, j'ai un scoop. Oui, une certitude, que je vais vous livrer, ici, tout "benoîtement" (oserais-je dire) :

    Encore une fois, rien que pour emmerder les laïcards de notre pays et ses bouffeurs de curés,

    Rome va nommer à ce poste.........

    un Catholique!

    Si c'est pas du parti-pris, ça!

  • "Tout mariage va sur la voie de l’amour que le Christ a pour l’Église"; la catéchèse du pape sur le mariage

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    “Vous, les maris, vous comprenez cela? Aimez vos femmes comme le Christ aime l’Eglise!”

    Catéchèse du pape François de ce mercredi 6 mai sur le sacrement du mariage (zenit.org)

    “Vous, les maris, vous comprenez cela? Aimer vos femmes comme le Christ aime l’Eglise!”, exhorte le pape François. Le pape a en effet ajouté plusieurs commentaires spontanés au texte préparé de sa 13e catéchèse sur la famille, qui était aussi le deuxième volet de sa catéchèse sur « la beauté du mariage chrétien », ce mercredi matin, 6 mai, place Saint-Pierre.

    Le pape souligne la « nouveauté évangélique » du sacrement du mariage  « qui rétablit la réciprocité originelle du dévouement et du respect ».

    Commentant l’Epître de saint Paul aux Ephésiens, le pape François a évoqué « l’indissolubilité », en interrogeant aussi les pasteurs de l’Eglise : « Acceptons-nous jusqu’au bout, nous-mêmes, en tant que croyants et en tant que pasteurs, ce lien indissoluble de l’histoire du Christ et de l’Église avec l’histoire du mariage et de la famille humaine ? Sommes-nous disposés à assumer sérieusement cette responsabilité, c’est-à-dire que tout mariage va sur la voie de l’amour que le Christ a pour l’Église ? C’est grand, cela ! »

    A.B.

    Voici la traduction intégrale de zenit.org de sa catéchèse prononcée en italien :

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  • Chine : les persécutions contre les chrétiens ne cessent de s'intensifier

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    Lu sur "réinformation.tv" (Béatrice Romée) :

    La Chine communiste ne cesse d’intensifier les persécutions contre les chrétiens

    Alors que les élites occidentales travaillent à soutenir le régime communiste chinois, Pékin n’a eu de cesse d’intensifier sa campagne de persécution brutale contre les chrétiens et tout autre croyant, dans le cadre de la guerre menée en Chine contre toute forme de dissidence.

    Selon le récent rapport rendu par l’organisation chrétienne de défense des Droits de l’homme China Aid, les mesures de répression prises à l’encontre des chrétiens, et plus largement des croyants, l’année dernière, ont atteint des proportions oubliées depuis au moins 10 ans.

    En Chine, le parti communiste intensifie les persécutions contre les chrétiens

    Et les analystes sont peu rassurants : le pire pourrait être à venir tant le parti communiste chinois cherche à briser tous ce qu’il perçoit comme un défi pour son autorité impitoyable et sa propagande. Or les chrétiens en sont une, par leur foi même. Même certaines églises approuvées et gérées par le gouvernement se sont trouvées inquiétées par l’autocratie chinoise…

    Les chiffres les plus récents révèlent une intensification de la persécution et décrédibilisent donc tout discours visant à faire passer le président chinois Xi Jinping pour un homme plus « modéré » ou « occidentalisé ».

    Cette répression brutale et ces attaques incessantes contre les croyants ont de troublantes implications pour le reste de l’humanité, alors que de nombreux mondialistes poussent la Chine à prendre une part plus active dans la « gouvernance globale » imposée peu à peu au monde entier.

    Le milliardaire allié à Obama, George Soros, avait même appelé le régime chinois à « s’approprier » ce qu’il appelle le « Nouvel ordre mondial » de la même manière que les Etats-Unis l’ont fait dans le passé…

    En Chine, les persécutions contre les chrétiens ont été multipliées par cent entre 2013 et 2014

    Et les chiffres sont réellement inquiétants. Le rapport 2014 de China Aid sur les persécutions religieuses en Chine montre que ces abus ouvertement perpétrés par le gouvernement chinois, ont été multipliés par plus de cent en 2013 !

    Plus précisément, le nombre de citoyens condamnés pour des raisons religieuses est par exemple passé de 12 en 2013 à 1.274 en 2014 ! 572 cas de persécutions impliquant 17.884 personnes ont en outre été enregistrés en 2014, soit 300  % de plus qu’en 2013…

    Et encore, en raison du système de censure orwellien du parti communiste, China Aid souligne que ses chiffres sont sûrement inférieurs à la réalité… Des chiffres glaçants qui donnent une idée de ce que pourrait être le comportement d’un gouvernement mondial tant la Chine a de poids dans sa mise en place.

  • Ces jeunes qui vont regretter Mgr Léonard

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    imagesCAJOSJT4.jpgMonseigneur Léonard semble avoir trouvé les mots pour fédérer autour de lui une jeunesse catholique ardente et décomplexée. Lu aujourd’hui dans la « Libre » sous la plume de Bosco d’Otreppe :

    « Ils sont régulièrement qualifiés de conservateurs ou de traditionalistes, de réactionnaires ou d’ultras ; eux, ces jeunes catholiques qui reconnaissent avec entrain un attachement à Mgr Léonard, s’en étonnent mais ne s’en soucient pas. « Notre but n’est pas de cultiver une étiquette, mais juste de vivre notre foi », explique  Marie, jeune étudiante en médecine.

    Elle et les siens se sentent les dignes héritiers de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Cela, ils l’assument et le revendiquent, et rappellent avoir trouvé en Mgr Léonard, leur « Benoît XVI à eux ».

    Un catholicisme plus assumé 

    Au-delà des bourrasques médiatiques, Mgr Léonard a en effet pu fédérer autour de lui une bonne partie de la jeunesse catholique bruxelloise et francophone. « Si ce n’est son entièreté, c’est sans doute la frange la plus dynamique des 20-35 ans qui se retrouvent autour de paroisses bien marquées, souvent urbaines, et très fidèles au magistère romain », explique Vincent.

    On est donc bien loin, dans l’univers de ces jeunes, d’un catholicisme « Mai 68 » comme ils l’appellent, ou d’un catholicisme « tiède et consensuel ».

    Sans vouloir généraliser, force est d’ailleurs de constater qu’ils affichent un attachement très marqué aux sacrements (eucharistie, confession, adoration…), qu’ils ont leurs auteurs (Rémi Brague, Fabrice Hadjadj, Benoît XVI lui-même…), gardent le Pape pour référence et font preuve d’un grand dynamisme dans le témoignage décomplexé de leur foi.

    On assiste, admettent plusieurs, à un nouveau « tournant générationnel ». Tournant générationnel qui s’insère très bien dans la ligne proposée par Mgr Léonard. « Il est pour nous un repère, explique Eric, jeune père de famille. C’est un homme de Dieu, totalement dévoué, bien plus proche des siens qu’on ne le croit ». 

    Un homme de dialogue 

    Tous les témoignages reçus (plus d’une centaine) témoignent de la même chose. C’est la rencontre avec leur archevêque qui a marqué ces jeunes. « Quand je l’ai rencontré, j’ai remarqué qu’il n’était pas ce grand censeur moral que l’on nous présente. Au contraire, il regarde chacun personnellement. Tout qui va à lui, quel qu’il soit, se sentira écouté », assure Michaël.

    « J’aime sa détermination, qui est toujours pleine de tendresse et de compassion, poursuit Léopold. Il n’a jamais fui le dialogue, il est toujours resté clair dans ses convictions. Il a su parler avec force et clarté lorsque cela était nécessaire, par exemple sur l’euthanasie ou sur les différents scandales dans l’Eglise ».

    C’est cette clarté et cette franchise dans le discours qui ont plu également. « Oui, son discours était exigeant et pas toujours facile à entendre. Et alors?, s’insurge Aline. C’est de cela dont nous avons besoin, nous les jeunes. Il nous empêchait de nous endormir dans un monde où on rabaisse nos ambitions dans la recherche du bien-être et du confort. Mais on sait bien que notre vie a plus de sens que ça, que le bonheur n’est pas aussi tiédasse. C’est une des rares personnes qui a osé nous le rappeler. Il nous a pris au sérieux, nous encourageant à donner le meilleur de nous-mêmes, plutôt que de nous contenter d’une vie de joyeuse paillasse ».

    Un parmi d’autres

    Derrière « une rigueur intellectuelle » et un bilan qu’ils jugent largement positif, ils reconnaissent aussi un homme de foi. « Il a été plus que le simple gestionnaire d’une Eglise en déclin. Il est pour nous un guide spirituel, ajoute Olivier. Si renaissent aujourd’hui des paroissent dynamiques, c’est parce qu’il a osé accueillir de jeunes communautés, critiquées au début, mais vers lesquelles beaucoup se tournent aujourd’hui ».

    Sans être les seuls, ces jeunes forment donc une partie convaincue  des supporters de Mgr Léonard. « Mais nous ne craignons pas l’avenir pour autant. L’Eglise désignera avec justesse le prochain archevêque. Chacun apporte ce qu’il a à apporter, voilà la vraie richesse », conclut Vianney, fidèle par là au Vatican vers lequel se tourne désormais sans hésiter cette galaxie de croyants. »

    Ref. « La Libre » du mercredi 6 mai 2015, à ouvrir à la bonne page : 9

    JPSC

  • Synode : quand les évêques allemands mettent la charrue avant les boeufs

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    De Sandro Magister (chiesa.espresso.repubblica.it) :

    Synode. Les évêques allemands mettent la charrue avant les bœufs

    Les réponses de la conférence des évêques au questionnaire pré-synodal décrivent ce qui se pratique déjà en Allemagne: communion pour les divorcés remariés, tolérance pour les remariages, approbation des unions homosexuelles.

    ROME, le 6 mai 2015 – Si l’on en juge d’après le document produit dernièrement par la conférence des évêques d’Allemagne, le synode consacré à la famille qui est programmé pour la période du 4 au 25 octobre pourrait bien apparaître comme un travail inutile.

    Le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et président de la conférence des évêques, l'avait fait comprendre le 25 février dernier, à travers un propos qui a fait le tour du monde :

    "Nous ne sommes pas une filiale de Rome. Chaque conférence des évêques est responsable de sa pratique pastorale dans son contexte culturel et elle doit prêcher l’Évangile à sa manière originale. Nous ne pouvons pas attendre qu’un synode nous dise quelle forme nous devons donner, dans ce pays, à la pratique pastorale en ce qui concerne le mariage et la famille".

    Mais maintenant c’est la conférence des évêques d’Allemagne elle-même qui a mis noir sur blanc ce même concept, dans le document qui constitue sa réponse officielle – après consultation du "peuple de Dieu" – au questionnaire préparatoire qui a été diffusé par Rome en vue de la prochaine session du synode.

    Voici, en effet, ce qu’écrivent les évêques allemands lorsqu’ils en arrivent à la question "Comment encourager la définition de lignes pastorales au niveau des Églises particulières ?" :

    "Une partie des réponses préconise, en renvoyant aux différences socio-culturelles, des accords régionaux sur des directives pastorales au niveau des Églises locales. Des processus de dialogue diocésains sur le thème du mariage et de la famille – dont les résultats seraient ensuite discutés avec d'autres Églises locales – pourraient également servir de fondement. La condition préalable à cela est l'aptitude au dialogue de toutes les parties prenantes".

    La formulation est un peu compliquée, mais les faits parlent d’eux-mêmes. Dans presque tous les diocèses d’Allemagne, on donne déjà l'absolution sacramentelle et la communion eucharistique aux divorcés remariés, ce qu’avait déjà fait comprendre un précédent document de la conférence des évêques d’Allemagne, approuvé le 24 juin 2014 et fièrement exhibé à Rome au cours de la session du synode consacré à la famille qui s’est tenue au mois d’octobre dernier :

    > Voies responsables au plan théologique et raisonnables au plan pastoral par lesquelles accompagner les divorcés remariés

    Lire la suite ici : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1351043?fr=y

  • Quand Mgr Léonard se confesse...

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    Ce 6 mai, André-Joseph Léonard, archevêque de Malines- Bruxelles, primat de Belgique, a 75 ans et devrait envoyer sa « lettre de renonciation» au Pape. L’occasion du bilan d’une vie. Dans le grand entretien qu'il a accordé à Paris Match il y a quelques semaines, "Mgr Léonard n’élude aucun des grands débats qui traversent l’Eglise. Mieux, il se livre avec beaucoup de franchise et d’humilité, conférant à ce texte un statut de véritable confession. Où le primat de Belgique parle de sa lassitude et de sa fatigue, de son enfance, de sa vocation, de sa mère qu’il regrette d’avoir fait pleurer, de son père qu’il n’a pas connu, de son compte en banque, de ses balades à vélo, de son goût pour la politique, s’affirmant tel un « homme de gauche ». Où il parle de la Grèce, des sans-papiers, des crimes djihadistes mais aussi de la violence que peuvent recéler certains textes sacrés. Sans avoir peur de ramer à contre-courant, Mgr Léonard explique, parmi bien d’autres choses, pourquoi il n’est pas Charlie."

    Cet entretien est à découvrir ici : http://data.over-blog-kiwi.com/1/45/89/83/20150326/ob_8080a9_leonard.pdf

  • Monseigneur Léonard vu d'Outre-Atlantique

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    De Filip Mazurczac sur www.firstthings.com (30/10/2014) (traduction : "Benoît et moi")  : 

    EN BELGIQUE, DEUX TYPES D’ÉVÊQUES

    La reprise du catholicisme dans ses régions traditionnelles a été pendant au moins un demi-siècle une priorité pastorale de l'Eglise. De ce point de vue, la Belgique représente un cas de figure révélateur. Pendant des décennies elle était connue pour son dynamisme théologique pendant que les paroisses et les séminaires se vidaient à une allure vertigineuse. 

    En revanche, durant la primatie de l'Archevêque André-Joseph Léonard depuis 2010, les vocations sacerdotales y ont bondi et l'Eglise est sortie des catacombes; il a résolument rompu avec l'histoire récente de l'Eglise en son pays. On se demande à présent: est-ce que son style de leadership n'est pas le remède contre la déchristianisation de l'Occident?

    Jadis une des nations catholiques les plus ardentes du monde, la Belgique gagna son indépendance des Hollandais en 1830, avec la langue française et le Catholicisme comme indicateurs principaux de son identité nationale. Pendant longtemps la Belgique a été parmi les sociétés les plus catholiques du monde, produisant des figures comme Saint Damien de Molokai, le prêtre missionnaire qui mourut en soignant les lépreux, et le Père Georges Lemaître, le prêtre et physicien qui inventa la théorie du Big Bang.

    Cet héritage catholique s'éroda après la Deuxième Guerre Mondiale; le bien-être grandissant faisait concurrence à la foi. Pendant ce temps, comme dans la plus grande partie de l'Europe Occidentale, le clergé belge interpréta mal Vatican II, suggérant de manière incorrecte que l'aggiornamento du Saint Pape Jean XXIII signifiait que les notions traditionnelles de moralité étaient mutables. Cela conduisit au chaos, à la confusion, à l'erreur doctrinale. Par exemple, après que le Pape Paul VI eût défendu l'enseignement de l'Eglise sur la sexualité dans Humane Vitae (1968), les évêques belges affirmèrent que la conscience personnelle pouvait conduire à des conclusions opposées. Dans le même temps, des pratiques traditionnelles comme les processions eucharistiques et le rosaire furent abandonnées comme des reliques du passé.

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  • Epatant Monseigneur Léonard

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    Le 27 décembre 2011, Charles Vaugirard publiait sur son blog cet éloge de notre archevêque :

    Epatant Monseigneur Léonard

    Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, a une réputation de « conservateur » qui fait qu’il a été à maintes reprises vilipendé et même entarté (si, si) par de prétendus « progressistes ». 

    Mais qu’est-ce que ce conservatisme que certains lui reprochent ? Tout simplement sa fidélité à Rome, son opposition aux « nouvelles mœurs » et une certaine liberté de parole. 

    Pour la messe de minuit, Mgr Léonard en effet exercé cette liberté de parole avec une homélie qui en a surpris plus d’un. Le journal La Libre Belgique a rapporté cet évènement. Voici les extraits les plus significatifs. 

    « Pour ma part, je sympathise volontiers avec les ‘indignés’ qui, en plusieurs endroits du monde, protestent contre les méfaits du néolibéralisme qui déferlent actuellement sur la planète, engendrant chômage, exclusion, pauvreté matérielle et spirituelle, parce que l’économie de profit est idolâtrée au détriment des plus vulnérables. Sans oublier les crises financières causées par la recherche effrénée du rendement immédiat et dont la facture sera principalement payée par les plus faibles ». 

    Eh oui, Mgr Léonard « sympathise volontiers avec les Indignés » et évoque les « méfaits du néolibéralisme qui déferlent actuellement sur la planète ». C’est clair, très clair. Et ce n’est pas fini :

    Il plaide pour une « économie de communion » et cite l’exemple du système belge de sécurité sociale, « où les plus nantis ont l’obligation de cotiser pour les moins favorisés ».

    Pas moins ! Bel éloge de la sécurité sociale ! Et enfin :

    « Comme le Pape, j’estime que c’est le devoir de l’Etat de corriger les excès de l’économie de marché afin de garantir le bien commun en obligeant les plus fortunés à se montrer solidaires des plus démunis. C’est pourquoi aussi j’appelle de mes vœux une autorité politique mondiale qui, tout en respectant le principe de subsidiarité, garantirait progressivement une solidarité entre toutes les nations de la planète« .

    Eh oui, Mgr Léonard, (comme le Pape précise t’il) appelle à la régulation de l’économie par l’Etat. Et dans quel but ? Afin de garantir le bien commun.

    L’archevêque de Malines-Bruxelles s’appuie sur une notion simple de la doctrine sociale de l’Eglise : l’Etat a en charge de garantir le bien commun. Cela est précisé dans le catéchisme de l’Eglise catholique dans un paragraphe consacré au « Bien commun » (CEC 1905-1912) :

    « Si chaque communauté humaine possède un bien commun qui lui permet de se reconnaître en tant que telle, c’est dans la communauté politique qu’on trouve sa réalisation la plus complète. Il revient à l’Etat de défendre et de promouvoir le bien commun de la société civile, des citoyens et des corps intermédiaires. » CEC 1910

    Enfin, Mgr Léonard fait référence à la note du Conseil Pontifical Justice et Paix sur l’autorité publique mondiale présentée récemment par le Cardinal Turkson. Faut-il le rappeler, Justice et paix est un Conseil Pontifical, donc un dicastère. Il est régit par la constitution apostolique Pastor Bonus du 28 juin 1988 qui organisela CurieRomaine(et donc les dicastères). Donc, Justice et paix est bien un organe du Saint Siège.

    Mgr Léonard manifeste un soutien public à cette proposition qui peut en effet paraître utopique. Nous l’avons vu précédemment : ce texte est révolutionnaire. Mais bien entendu, une organisation politique mondiale n’est souhaitable que si elle se fait dans le respect du principe de subsidiarité.

    Devant tout cela je n’ai qu’une chose à dire : Merci Mgr Léonard !

  • D'après le cardinal Ouellet, le pape n'a pas le projet de "libéraliser" l'Eglise

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    Du site de LaVie.fr  (Marie-Lucile Kubacki) :

    Cardinal Marc Ouellet : "François n'a pas comme projet de libéraliser l'Eglise"

    PROPOS RECUEILLIS PAR MARIE-LUCILE KUBACKI 

    En 2013, alors que l'Eglise s'apprêtait à élire un nouveau Pape, le nom de Marc Ouellet, alors âgé de 68 ans, était sur toutes les lèvres. Préfet de la Congrégation pour les évêques et président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine, il fut archevêque de Québec de 2003 à 2010 où ses prises de position fermes sur l'avortement et l'euthanasie lui valurent d'essuyer de virulentes polémiques. Créé cardinal par Jean Paul II en 2003, il a enseigné à  l’Institut Jean Paul II pour la famille au sein de l’Université du Latran et c'est un proche de Joseph Ratzinger avec qui il a fondé la revue Communio en 1972. Présent en France pour le quarantième anniversaire de l'édition française de cette publication, nous l'avons rencontré. Profondément spirituel, c'est un homme de conviction. Synode, crise de la famille, divorcés remariés, décentralisation de l'Eglise, pape François, il n'évite aucun sujet. (...)

    L’analogie entre le synode et le Concile vous semble-t-elle pertinente?

    Il est vrai qu’il y a quelques points communs mais l’échelle est différente. Le Concile a duré quatre ans : ce fut une Pentecôte, un temps de mise à jour et de large développement ecclésiologique mais aussi de débat et de tensions. A cette époque, il y avait vraiment un besoin d’ouverture à l’œcuménisme et aux transformations culturelles. Aujourd’hui la réflexion porte sur un sujet très précis: celui de la famille et la tension touche notamment à l’héritage de saint Jean Paul II. Entre la doctrine sur la famille qu’il a développée en complément du Concile et le vécu de bon nombre de gens, il y a une marge dans la société actuelle. Donc l’Eglise sent le besoin de reprendre le pouls des familles à la base et de traiter les problèmes actuels que sont l’explosion du nombre de divorces et la quantité de couples qui préfèrent ne pas se marier. La question des divorcés remariés a occupé un certain espace mais le problème est beaucoup plus profond désormais et nous en sommes à regarder les racines : la crise de l’engagement dans l’amour pour une vie.

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