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Eglise - Page 360

  • De plus en plus de personnes demandent à être "débaptisées"; ce qui pose problème

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    De Jimmy Akin sur le National Catholic Register :

    De plus en plus de personnes demandent à être "débaptisées" - voici ce qui pose problème

    Lorsque vous êtes baptisé, une marque spirituelle indélébile est apposée sur votre âme, et rien ne peut l'effacer.

    8 décembre 2022

    Dans certains endroits, la demande de débaptisations a augmenté, ce qui pourrait être assez surprenant.

    "Qu'est-ce qu'un débaptême ?", demanderez-vous peut-être. "Est-ce même une chose ? Comment peut-on débaptiser quelqu'un ?" La réponse courte est que Non, le débaptisme n'est pas une chose, mais cela n'a pas empêché les gens de le demander. Et oui, le "débaptisme" est le langage qu'ils utilisent. Le Pilier explique :

    L'Église catholique de Belgique a fait état mercredi d'une forte augmentation du nombre de personnes demandant à ce que leur nom soit rayé des registres de baptême. Le dernier rapport annuel de l'Église, publié le 30 novembre, indique qu'il y a eu 5 237 demandes de ce type en 2021, contre 1 261 en 2020 et 1 800 en 2019. ...

    Néanmoins, un mouvement croissant en Europe promouvant le 'débaptisme' a encouragé les catholiques à écrire aux autorités de l'Église pour demander à être retirés des registres de baptême des paroisses. Ce mouvement est un consortium de plusieurs factions politiques et philosophiques parmi les laïcs européens.

    Un mouvement qui a un passé

    Ce mouvement existe depuis un certain temps. Par exemple, en 2012, NPR a rapporté : en France, un homme âgé se bat pour rompre officiellement avec l'Église catholique. Il a attaqué l'Église en justice pour son refus de le laisser annuler son baptême, dans une affaire qui pourrait avoir des effets considérables.

    Ses convictions ont commencé à changer dans les années 1970, lorsqu'il a été initié aux libres penseurs. Comme il ne croyait plus en Dieu, il a pensé qu'il serait plus honnête de quitter l'Église. Il a donc écrit à son diocèse et a demandé à être débaptisé.

    Problèmes pour les débaptiseurs

    La demande des débaptiseurs pose des problèmes. Il n'est pas possible de déverser de l'eau sur quelqu'un après qu'elle ait été versée sur lui. Cela rend le débaptême physiquement impossible (bien que certaines organisations athées aient utilisé des cérémonies ironiques avec des sèche-cheveux).

    Mais aussi, il n'est pas non plus théologiquement possible d'inverser tous les effets du baptême. Le Catéchisme de l'Église catholique déclare :

    Incorporée au Christ par le baptême, la personne baptisée est configurée au Christ. Le baptême scelle le chrétien avec la marque spirituelle indélébile (caractère) de son appartenance au Christ. Aucun péché ne peut effacer cette marque, même si le péché empêche le baptême de porter les fruits du salut. Donné une fois pour toutes, le baptême ne peut être répété. (1272)

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  • Liège : bientôt un Avent concertant vers Noël dans la belle église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy !

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    Le choeur de Chambre Praeludium vous invite à son concert de Noël, dans la belle église du Saint-Sacrement (Liège) ce dimanche 11 décembre à 16 heures.

    Oeuvres de JS Bach, GF Haendel, F. Mendelssohn, et divers noëls du monde. Une belle après-midi en perspective.

    Entrées : 15€ / étudiants <26 ans : 10€

    Renseignements : 0495/798038 ou patrickwilwerth@icloud.com

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  • A quoi sert encore le Conseil des cardinaux ?

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    Le Conseil des cardinaux du pape (à ne pas confondre avec le Collège des Cardinaux), n'est plus ce qu'il était. Mais avec une adhésion vieillissante et un agenda anémique, à quoi cela sert-il ? Une chambre d’entérinement pour la montre sous forme d’avis inutiles pour un pape plutôt (litote) dictateur. Lu sur le Pilar hispanique relayé par Il Sismografo :

    « Lorsque le pape a créé le Conseil des cardinaux conseillers il y a près de dix ans, son objectif principal était de conseiller François sur la réforme de la gouvernance mondiale de l'Église et de produire une nouvelle constitution pour la curie romaine.

    Ce document, Praedicate evangelium , a été publié plus tôt cette année .

    Une fois le travail de définition du conseil accompli, il a été décrit comme quelque chose pour une armoire de cuisine pour le pape.

    Mais l'ordre du jour en cours du groupe ne semble pas inclure la plupart des problèmes réellement importants auxquels l'Église est confrontée au niveau mondial. Et avec plusieurs des membres cardinaux approchant l'âge de 80 ans – et plusieurs traitant de scandales d'un type ou d'un autre – la question semblerait maintenant être : à quoi, le cas échéant, le conseil sert-il encore ?

    La réponse peut venir quand, et si, François choisit de rafraîchir sa gamme. En fait, une réinitialisation en révélerait probablement autant sur la façon dont le pape voit son propre avenir que sur l'avenir de son corps consultatif cardinal.

    Le bureau de presse du Saint-Siège a publié mercredi un bref communiqué sur la dernière réunion du Conseil des cardinaux conseillers du pape. La déclaration était brève.

    Il a expliqué que les cardinaux ont rencontré François pendant deux jours cette semaine pour discuter de plusieurs questions, dont la conférence de l'ONU sur le changement climatique le mois dernier, le synode en cours sur la synodalité, les travaux de la Commission pontificale pour la protection des mineurs et une récente réunion des conférences épiscopales d'Asie.

    Ce sont, bien sûr, des sujets intéressants et importants en eux-mêmes. Mais absents de l'ordre du jour, du moins selon le compte rendu du bureau de presse du Saint-Siège, plusieurs points que de nombreux catholiques se seraient attendus à voir : parmi lesquels l'Ukraine, la Chine et le procès financier du Vatican

    Le pape lui-même a clairement indiqué qu'il considère la guerre en Ukraine comme probablement l'événement mondial le plus important actuellement en cours. Ayant précédemment identifié l'Ukraine comme le centre d'une troisième guerre mondiale au ralenti, François a comparé cette semaine les atrocités russes dans le pays à la campagne nazie de la Seconde Guerre mondiale .

    Dans le même temps, l'invasion russe et la réponse ukrainienne ont radicalement déplacé les plaques tectoniques ecclésiologiques dans les deux pays, avec des effets significatifs sur le mouvement œcuménique mondial.

    Mais ces questions ne méritaient apparemment pas l'avis du conseil consultatif mondial supposé au plus haut niveau du pape. Au lieu de cela, le secrétaire d'État, le cardinal Pietro Parolin, et le cardinal congolais Fridolin Ambongo Besungu ont été invités à présenter les pourparlers sur le changement climatique de la COP27 en Égypte le mois dernier.

    Parolin n'a pas non plus été appelé à informer le concile des progrès de l'accord Vatican-Chine récemment renouvelé sur la nomination des évêques. Compte tenu de la décision récente du gouvernement chinois de créer un nouveau diocèse en dehors de la juridiction de l'Église et de recruter un évêque catholique en service pour lui servir d'auxiliaire , on aurait pu s'attendre à ce que cela ait été un sujet clé pour le pape.

    Et tandis que le procès financier en cours du Vatican continue de faire la une des journaux – comme un cardinal enregistrant secrètement le pape discutant de secrets d'État – ni Parolin, ni le cardinal Giuseppe Bertello, l'ancien chef de l'État de la Cité du Vatican, n'ont été invités à commenter cela.

    Le chef du Conseil pour l'économie du Vatican, le cardinal Reinhard Marx, n'a pas non plus abordé les rapports récents selon lesquels son propre conseil avait fait circuler des notes avertissant que ses réformes risquaient de devenir une « mascarade ».

    Étant donné que l'objectif initial du Conseil des cardinaux était censé être la réforme de la curie romaine, on aurait pu s'attendre à ce que les affaires financières au sein de la curie méritaient une conversation.

    Mais en vérité, l'ordre du jour relativement anémique de la réunion du conseil semblerait suggérer que les sessions du conseil - ou peut-être le conseil lui-même - sont de moins en moins pertinentes pour la gouvernance de l'Église universelle par le pape.

    Même en mettant en évidence des problèmes purement régionaux, comme le groupe mondial est également censé le faire, l'accent cette semaine semble avoir été mis sur le banal plutôt que sur l'urgent :

    Le pape et d'autres membres du conseil ont probablement apprécié une mise à jour du cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay, sur la réunion d'octobre des conférences épiscopales d'Asie.

    Mais beaucoup pourraient se demander si un sujet plus évident à discuter pour le conseil aurait été la crise continue en Inde, où une série d'évêques ont été contraints de démissionner - et un autre a dû demander la protection de la police - à la suite de manifestations de masse contre réformes liturgiques dans l'Église syro-malabare.

    Si François ne donne pas au Conseil des cardinaux de nombreux sujets urgents à discuter, il est tout simplement possible qu'une partie de la raison soit que les membres sont devenus, du moins en partie, quelque peu obsolètes.

    Les membres du conseil, autrefois appelés C9 en raison de leur nombre, brièvement renommés C6, et maintenant vraisemblablement surnommés C7, sont de plus en plus âgés et, bien que géographiquement représentatifs de l'Église, ils ne sont pas la formidable collection de personnages clés qu'ils étaient autrefois.

    Plus de la moitié de ses membres - les cardinaux Gracias, O'Malley, Maradiaga et Bertello - ont dépassé l'âge ordinaire de la retraite épiscopale, soit respectivement 77, 78, 79 et 80 ans.

    Le cardinal Bertello, bien qu'encore membre de la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican, est fonctionnellement à la retraite et a été remplacé à la tête du gouvernorat l'année dernière. Et bien qu'il soit encore théoriquement à la tête de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, le cardinal O'Malley s'est retiré du rôle qu'il avait autrefois en tant que visage et voix de cet organe, cédant le rôle de porte-parole au père. Hans Zollner, SJ.

    D'autres membres du soi-disant conseil au plus haut niveau du pape ont dû faire face à divers scandales.

    Le cardinal Oscar Maradiaga, coordinateur du groupe, fait face depuis des années à des allégations de faute financière grave dans son archidiocèse d'origine de Tegucigalpa au Honduras, ce qui a conduit à une visite apostolique en 2017 mais à aucune résolution claire .

    Le cardinal Marx, quant à lui, a offert à deux reprises au pape sa démission en tant qu'archevêque de Münich (mais pas de ses nominations au Vatican) en réponse au scandale des abus cléricaux en Allemagne. Il est également l'évêque le plus ancien de ce pays et un ardent défenseur de sa "voie synodale" controversée qui a été vertement dénoncée par les cardinaux du Vatican lors de la visite ad limina des évêques allemands il y a quelques semaines à peine .

    Le cardinal Parolin, secrétaire d'État du Vatican, dirige le dicastère curial le plus important de Rome et est probablement le plus proche que le conseil ait d'un membre de droit .

    Mais pressant les problèmes diplomatiques en Ukraine et en Chine de côté, le département de Parolin a été critiqué, voire ridiculisé, dans la presse alors qu'un tribunal du Vatican poursuit sa vivisection du scandale financier du secrétariat, mettant à nu ce que les procureurs du Vatican considèrent comme une culture de mauvaise gestion, de fraude, de corruption, d'extorsion et de détournement de fonds.

    Si la composition et les délibérations du Conseil des cardinaux semblent de plus en plus marginales par rapport au travail du pape gouvernant l'Église universelle, il vaut la peine de se demander ce qu'il pourrait choisir de faire, le cas échéant, pour rafraîchir le corps.

    Une solution évidente et organique serait que François inaugure un roulement de ses membres, éliminant progressivement les membres retraités du monde entier au profit du sang plus jeune de sa dernière récolte de nominations mondiales. Le pape pourrait en même temps demander au cardinal Besungu de prendre en charge le rôle de coordination, pour apporter une nouvelle perspective du continent sur lequel l'Église se développe le plus rapidement.

    Le pontife pourrait également envisager d'apporter du sang neuf au Vatican. Lorsque le groupe s'est réuni cette semaine, ils ont lu un rapport sur le synode sur la synodalité préparé par le cardinal Mario Grech, qui supervise le processus avant ses dernières sessions à Rome à partir de l'année prochaine.

    Grech n'a, semble-t-il, pas assisté à la réunion, bien qu'il semblerait être un candidat évident à l'adhésion si François veut que le groupe reflète vraiment ce qui est prioritaire sur l'agenda mondial interne de l'Église.

    Une deuxième option pour François serait de repenser complètement la composition du conseil et de l'ouvrir aux non-cardinaux et même aux non-clercs.

    Il est ironique que le groupe ad hoc , créé par François en premier lieu, soit entièrement composé de cardinaux, étant donné que sa principale réalisation a été la promulgation d'une nouvelle constitution du Vatican ouvrant la voie aux laïcs pour servir aux plus hauts niveaux de la curie.

    Et la coutume cardinalice a créé des lacunes notables dans les rangs du conseil.

    Lors de la création de l'organisme, un membre clé était le cardinal George Pell, tsar de la réforme financière de François. Pell a pris un congé autorisé de l'organisme et de son poste de préfet du Secrétariat à l'économie, en 2017, avant que son mandat au sein des deux organes n'expire en 2019.

    Depuis lors, ce serait un euphémisme de dire que la réforme financière est restée fermement à l'ordre du jour du Vatican, mais les successeurs de Pell en tant que préfet du secrétariat financier étaient d'abord un prêtre puis, plus récemment, un laïc - aucun d'entre eux n'a été éligible pour siéger au conseil tel qu'il existe actuellement.

    Bien sûr, François peut choisir de ne rien faire avec le conseil, ce qui pourrait être une décision importante en soi.

    Il est assez clair qu'il ne pense pas que son utilité ait complètement cessé lorsque la nouvelle constitution apostolique a été promulguée, sinon il aurait alors dissous le corps, vraisemblablement en remerciement pour un travail "bien fait".

    Mais si le pape permet aux membres de vieillir et de se réduire davantage, et que ses réunions deviennent obsolètes, cela pourrait être un signe que le pape – qui aura 86 ans dans quelques jours – ne regarde pas assez loin pour justifier relancer le conseil.

    Il se peut qu'avec la nouvelle constitution et le processus synodal verrouillé, François considère les grands travaux de son pontificat accomplis et pense que ce qui vient ensuite est à quelqu'un d'autre de décider….

    Ref. A quoi sert encore le Conseil des cardinaux ?

  • Abus : des journalistes contredisent les accusations de "dissimulation" contre Jean-Paul II avant qu'il ne soit pape

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    De Catholic News Agency :

    Des journalistes contredisent les allégations de "dissimulation" contre Jean-Paul II avant qu'il ne soit pape

    7 décembre 2022

    Des journalistes enquêtant sur des sources laïques et de l'Église catholique en Pologne ont remis en question les allégations d'un écrivain néerlandais selon lesquelles saint Jean-Paul II aurait "couvert" des abus sexuels alors qu'il était encore évêque en Pologne.

    Le 2 décembre, Ekke Overbeek, un journaliste néerlandais vivant en Pologne, a déclaré avoir trouvé "des cas concrets de prêtres abusant d'enfants dans l'archidiocèse de Cracovie, où le futur pape était archevêque. Le futur pape était au courant et les a quand même transférés, ce qui a conduit à de nouvelles victimes." Overbeek fait référence au cas du prêtre Eugeniusz Surgent et de "beaucoup d'autres" que Karol Wojtyla aurait "couvert".

    La publication néerlandaise NOS, dans laquelle sont parues les déclarations d'Overbeek, a indiqué que le journaliste avait passé trois ans à éplucher "les archives polonaises". "Presque tous les documents recueillis directement sur Wojtyla ont été détruits. Cependant, dans d'autres documents survivants, il est mentionné très souvent. Et si vous les mettez tous ensemble, ce sont les pièces d'un puzzle qui donnent une image de la façon dont il a géré la situation", a déclaré l'écrivain, sans dire à quelles archives il faisait référence.

    Les journalistes polonais Tomasz Krzyżak et Piotr Litka, de Rzeczpospolita, ont publié une enquête qui contredit les accusations d'Overbeek, affirmant que saint Jean-Paul II n'a couvert aucun abus et qu'il a systématiquement agi contre de tels cas lorsqu'il était archevêque de Cracovie, de 1964 à 1978. Les journalistes soulignent que le prêtre en question, Surgent, n'était pas originaire de l'archidiocèse de Cracovie mais du diocèse de Lubaczów. En tant qu'archevêque de Cracovie, le cardinal Karol Wojtyla a pris plusieurs décisions concernant Surgent, expliquent-ils, "dans le cadre de ses compétences, laissant le dernier mot sur une éventuelle sanction du prêtre à son ordinaire, l'évêque de Lubaczów." Les journalistes ont ajouté que "l'archevêque de Cracovie de l'époque ne pouvait rien faire contre le fait que Surgent travaillait dans deux autres diocèses." 

    Les reporters polonais ont également fait référence à un autre incident illustrant la manière dont le cardinal Wojtyla de l'époque traitait les abus, à savoir le cas du prêtre Józef Loranc, accusé d'avoir abusé sexuellement de jeunes filles. "L'absence de mesures punitives par le tribunal ecclésiastique n'annule pas le crime et ne défait pas la culpabilité", a écrit le cardinal Wojtyla dans une lettre adressée à Loranc en 1971, après sa libération de prison.

    Pour Krzyżak et Litka, "ce comportement" du futur pape Jean-Paul II "diffère considérablement de la pratique de la clémence envers ceux qui avaient commis de tels crimes, qui était courante à l'époque." Dans le cas de Loranc, prêtre de l'archidiocèse de Cracovie jusqu'à sa mort en 1992, "le cardinal Wojtyla a pris des décisions immédiates conformément au droit canonique. Et s'il a progressivement levé les sanctions canoniques et fait preuve d'une grande clémence, il est resté toujours vigilant", écrivent les journalistes.

    Lorsque le cardinal Wojtyla a eu connaissance de l'affaire en 1970, sa décision est intervenue quelques jours seulement après avoir appris les accusations portées contre Loranc. Dans une lettre, le futur pape Jean-Paul II a déclaré que le prêtre accusé était "suspendu" et "ne pouvait exercer aucune fonction sacerdotale" et devait "vivre au monastère pendant un certain temps, faire une retraite et recevoir de l'aide."

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  • Un archiviste du Vatican critique un nouveau livre sur Pie XII et les juifs

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    De katholisch.de :

    Un archiviste du Vatican critique un livre sur Pie XII et les juifs

    6/12/2022

    ROME - Il estime qu'il est condamnable d'utiliser les documents mis à disposition par le Vatican pour ensuite en faire un compte-rendu erroné : L'archiviste du Vatican Johan Ickx critique vivement un livre récent sur Pie XII - et défend le pape Pacelli.

    L'archiviste du Vatican et historien flamand Johan Ickx a critiqué le livre sur le pape Pie XII publié cette année par le sociologue américain David Kertzer. Il trouve condamnable d'utiliser les documents mis à disposition par le Vatican pour ensuite en faire un compte-rendu erroné, a déclaré Ickx mardi aux journalistes. Le livre de Kertzer "The Pope at War : The Secret History of Pius XII, Mussolini and Hitler" jette une lumière très critique sur la volonté d'aide du Vatican envers les juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Il devrait être publié en allemand en 2023.

    Il n'est pas vrai, selon Ickx, que le Vatican n'a aidé que les juifs baptisés. Il existe également des cas de juifs non baptisés qui ont été sauvés grâce à l'intervention de la Secrétairerie d'Etat du Vatican, a affirmé l'historien du Vatican. En fin de compte, il s'agissait de nombreux juifs baptisés à partir de 1938, car sinon ils seraient passés complètement à travers les mailles du filet de l'aide.

    Pie  XII n'a pas gardé le silence sur les crimes.

    Ickx a défendu une nouvelle fois l'action du pape Pie XII, qui a dirigé l'Eglise catholique de 1939 à 1958. Celui-ci n'aurait pas gardé le silence sur les crimes si cela n'avait pas été nécessaire en raison des efforts diplomatiques. Selon lui, il existe de nombreux discours à l'époque de la Seconde Guerre mondiale, il faut les lire correctement. Déjà à l'époque où il était "ministre des Affaires étrangères" du Vatican dans les années 1930, Eugenio Pacelli avait clairement indiqué qu'il fallait aider le plus grand nombre possible de Juifs.

    L'archiviste du Vatican a réaffirmé sa volonté de transparence absolue en ce qui concerne les documents relatifs à la Seconde Guerre mondiale. Le reproche récurrent selon lequel tout n'est pas accessible ou que quelque chose est caché est faux. Mais il est important d'évaluer les documents avec prudence et dans leur contexte. Ainsi, le fait de ne considérer que les documents d'un seul pays pourrait conduire à des conclusions erronées. Des documents de 30 à 35 pays concernant les années de guerre sont archivés.

    Depuis l'annonce de l'ouverture des archives du Vatican sur le pontificat de Pie XII par Benoît XVI (2005-2013), les collaborateurs des archives du Vatican ont préparé le matériel pendant neuf ans afin que les chercheurs en histoire puissent travailler avec. L'ouverture des archives par le pape François a suivi en 2020. Selon les informations, tous les documents du pontificat de Pie XII datant de 1939 à 1948 ont été numérisés et sont accessibles. (KNA)

  • France : l’épiscopat n’est pas sorti de la tourmente

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    L’épiscopat français n’est pas sorti de la tourmente

    Il devient difficile de suivre les « affaires » de mœurs auxquelles sont confrontés les évêques de France. Jean-Marie Guénois s’y essaie avec succès dans un long article du Figaro (en lien ci-dessous). Tentons un résumé.

    Plus d’un an s’est écoulé depuis la publication en octobre 2021 du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE – dont les méthodes d’investigation ont été critiquées par huit membres de l’Académie catholique de France et par l’épiscopat italien). Mais loin de s’acheminer vers une sortie de crise, l’épiscopat français est plus que jamais sur la sellette, à cause de sa communication sur des affaires concernant des évêques.

    En parlant le 7 novembre dernier, à Lourdes, de 11 évêques « mis en cause » devant la Justice canonique et/ou civile, Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence épiscopale, a pu laisser croire que 10% des évêques de France se seraient rendus coupables d’affaires de mœurs. Il est essentiel de distinguer les évêques mis en cause personnellement, et les évêques accusés de ne pas avoir communiqué à la justice des plaintes contre des prêtres.

    Deux évêques ont été condamnés par la justice civile pour non dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs : Mgr Pierre Pican, ancien évêque de Bayeux et Lisieux (décédé), condamné en 2018 à 3 mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé à la justice l'abbé René Bissey (18 ans de prison) ; et Mgr André Fort, ancien évêque d’Orléans, condamné en 2018 à 8 mois de prison avec sursis pour n'avoir pas dénoncé l'abbé Pierre de Castelet (3 ans de prison, dont un avec sursis). Le cardinal Philippe Barbarin, ancien archevêque de Lyon, ne fait pas partie des onze évêques actuellement « mis en cause » : il a été relaxé en 2020 de l'accusation de « non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs » et « non-assistance à personnes en danger » relativement à l'affaire du Père Bernard Preynat (5 ans de prison en 2020).

    Trois évêques ont reconnu avoir commis des abus sexuels quand ils étaient prêtres : Mgr Jean-Pierre Grallet, ancien archevêque de Strasbourg, a avoué des « faits graves à l'encontre d'une jeune femme majeure » alors qu’il était religieux franciscain ; le cardinal Jean-Pierre Ricard, ancien archevêque de Bordeaux, ancien président de la conférence des évêques, a reconnu s’être « conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans ». Tous deux sont visés par la justice canonique et civile. Quant à Mgr Michel Santier, ancien évêque de Créteil, il a reconnu en 2020 dans sa lettre de démission au pape, avoir pratiqué, alors qu’il était prêtre, des « strip-confessions » (il demandait au pénitent de se déshabiller progressivement pendant la confession). Il a été sanctionné par Rome pour « voyeurisme » aggravé par son autorité spirituelle et l’instrumentalisation du sacrement de pénitence. C’est la révélation par Famille chrétienne de mesures disciplinaires romaines prises contre Mgr Santier en 2020 mais tenues secrètes qui a provoqué une nouvelle tempête dans l’Église. Depuis, d’autres victimes se sont manifestées et une enquête judiciaire visant Michel Santier a été ouverte sur signalement de l’Église.

    Le compte de « 11 évêques mis en cause » inclut six autres évêques qui nient avoir commis les abus dont ils sont accusés : Mgr Di Falco, ancien évêque de Gap et Embrun, accusé de « viols et d’agressions sexuelles sur mineur » quand il était aumônier d’un collège à Paris (procédure relancée au civil en juillet dernier) ; Mgr Emmanuel Lafont, ancien évêque de Cayenne, accusé par un migrant haïtien (procédures civile et canonique en cours) ; Mgr Hervé Gaschignard, ancien évêque d’Aire-et-Dax, accusé d’« attitudes pastorales inappropriées » (enquête classée sans suites par le parquet de Dax). Deux autres évêques émérites dont les noms n’ont pas été divulgués à Lourdes par Mgr de Moulins-Beaufort, font l’objet d’enquêtes de la part de la justice civile et d’une procédure canonique. Un sixième évêque « a reçu du Saint-Siège des mesures de restriction de son ministère ».

    Ces « affaires » en cours annoncent de nouveaux orages. Mais c’est actuellement l’omerta sur le cas de Mgr Santier qui révolte le plus les catholiques, souligne Jean-Marie Guénois. Alors que l’épiscopat avait promis la transparence sur tous ces dossiers en octobre 2021, à Lourdes, il a continué pendant un an à taire la vraie raison de la démission de Mgr Santier, avalisant la fable des problèmes de santé plaidés par celui-ci devant ses diocésains. Or la Conférence des évêques de France ne pouvait ignorer la sanction romaine, communiquée au nouvel évêque de Créteil, Mgr Dominique Blanchet, vice-président de l'épiscopat, en décembre 2020... Cette omission était en réalité « un mensonge » a fini par reconnaître à Lourdes Mgr de Moulins-Beaufort, dans son discours de clôture de l'Assemblée plénière, le 8 novembre.

    Pour aller plus loin :

    Affaire Santier : comment l'épiscopat catholique français a finalement reconnu un « mensonge »

    >>> Lire l'article sur : Le Figaro

  • L'ancienne messe en latin trouve un nouveau public aux Etats-Unis (New York Times)

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    De Ruth Graham sur le New York Times :

    L'ancienne messe en latin trouve un nouveau public américain, malgré la désapprobation du pape

    Une ancienne forme de culte catholique attire de jeunes traditionalistes et conservateurs. Mais elle est le signe d'une division au sein de l'église.

    15 nov. 2022

    DETROIT - Les huit enfants d'Eric Agustin avaient l'habitude d'appeler le premier jour de la semaine "le dimanche de la fête". La famille se réveillait, assistait à une courte messe matinale dans une paroisse catholique près de leur maison, puis rentrait à la maison pour déjeuner et passer l'après-midi à se détendre et à regarder le football.

    Mais cet été, la famille a fait un "grand changement", a déclaré l'un de ses fils adolescents lors d'un récent dimanche après-midi devant le sanctuaire Saint-Joseph, la nouvelle paroisse de la famille. À Saint-Joseph, la liturgie est ornée, chorégraphiée avec précision et conduite entièrement en latin. La famille fait une heure de route aller-retour pour assister à un service qui commence à 11 heures et peut durer près de deux heures.

    La messe traditionnelle en latin, une ancienne forme de culte catholique que le pape François a tenté de décourager, connaît au contraire un renouveau aux États-Unis. Elle séduit un mélange de traditionalistes esthétiques, de jeunes familles, de nouveaux convertis et de détracteurs de François. Et sa résurgence, stimulée par les années de pandémie, s'inscrit dans le cadre de la montée de la droite au sein du christianisme américain dans son ensemble.

    La messe a déclenché une vaste bataille par procuration dans l'Eglise américaine, non seulement sur les chants et les prières, mais aussi sur l'avenir du catholicisme et son rôle dans la culture et la politique.

    Les adeptes de la messe en latin ont tendance à être socialement conservateurs et soucieux de la tradition. Certains, comme la famille Agustin, sont attirés par la beauté de la messe, son symbolisme et ce qu'ils décrivent comme une forme de culte plus respectueuse.

    D'autres ont également été attirés vers l'ancienne forme par la nouvelle rhétorique de la droite dure et la communauté qu'ils ont trouvée dans certaines communautés catholiques en ligne. Ils considèrent la tentative du pape de limiter l'ancienne messe en latin comme un exemple des périls d'un monde qui se détache des valeurs religieuses occidentales.

    La messe traditionnelle en latin, également appelée "forme extraordinaire", a été célébrée pendant des siècles jusqu'aux transformations du concile Vatican II dans les années 1960, qui visaient en partie à rendre le rite plus accessible. Après le Concile, la Messe pouvait être célébrée dans n'importe quelle langue, la musique contemporaine a fait son entrée dans de nombreuses paroisses et les prêtres se tournaient vers les gens dans les bancs.

    Mais la messe latine traditionnelle, avec toute sa formalité et son mystère, n'a jamais totalement disparu. Bien qu'elle ne représente qu'une fraction des messes célébrées dans les 17 000 paroisses catholiques des États-Unis, elle est en plein essor.

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  • Le pragmatisme du pape François l’amène-t-il à trop se plier à l’opinion publique ?

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    D'Andrea Gagliarducci sur MondayVatican (traduction de Benoît et moi) :

    Le pape François, le pragmatisme et les décisions à prendre

    L’interview que le Pape François a accordée cette semaine à la revue jésuite America est une synthèse de la vision pragmatique du monde qui est celle du Pape François. En effet, le Pape est fidèle au principe selon lequel les réalités sont plus grandes que les idées, et il regarde le monde en termes concrets, d’une manière qui est pragmatique au point de paraître cynique.

    Ce pragmatisme est aussi une façon de se révéler au monde ou d’affronter le monde. Le pape François ne donne jamais d’avis tranchés et, lorsqu’il doit en donner, il utilise l’histoire, même si elle est un peu manipulée et imprécise, pour expliquer que ce n’est pas lui qui pense d’une certaine façon, mais que son approche a déjà pris racine et que, par conséquent, de ce point de vue, elle ne peut être critiquée.

    Mais ce pragmatisme a aussi des contre-indications pratiques, qui pourraient être particulièrement dangereuses.

    Il y a deux passages de l’interview d’America qui montrent cette approche pragmatique.

    Le premier concerne la guerre en Ukraine. Depuis quelque temps, le Pape tente d’avoir une approche modérée de la question de la guerre, qui vise avant tout à ne pas offenser la partie russe. Le raisonnement du Pape semble être le suivant : si les Russes ont le sentiment de faire partie de l’histoire et ne sont pas exclus ou attaqués, ils seront plus enclins à discuter de la fin de la guerre.

    Ainsi, les déclarations du pape sur les atrocités de la guerre ont été attribuées d’abord aux mercenaires, puis aux groupes ethniques dits « non russes », tels que les Tchétchènes et les Bouriates. Le Pape a clairement souligné, peut-être pour la première fois, que l’agresseur est la Russie.

    Il est dommage que ce pragmatisme n’ait pas eu les effets escomptés. En effet, les remarques sur les Tchétchènes et les Bouriates ont suscité l’ire de ces deux populations. Même le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov, a souligné que le pape avait fait des « déclarations non chrétiennes ». Si l’objectif était d’ouvrir un dialogue avec la Russie, il n’a pas été atteint.

    Et il n’a pas été atteint parce que ces déclarations manquaient de substance réelle, n’étaient pas planifiées et ont été formulées en termes « simples » par le pape. Le pape François n’aime pas l’institutionnalité. Mais malheureusement, certaines déclarations deviennent nécessairement institutionnelles.

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  • Un tribunal pénal canonique national installé en France

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    De Marina Droujinina sur zenit.org :

    France : l’installation du premier tribunal pénal canonique national

    Il entrera en fonction en janvier 2023

    Le premier tribunal pénal canonique national (TPCN) est installé au sein de la Conférence des évêques de France (CEF) le 5 décembre 2022, indique un dossier spécial de la CEF. Le tribunal est « destiné à remplacer en matière pénale les tribunaux diocésains ou interdiocésains qui existent en France, sa compétence s’étendra à tout le territoire national. »

    Il entrera en fonction en janvier 2023 et traitera tous types de délits sauf les cas de pédophilie qui restent de la compétence du dicastère pour la doctrine de la foi. « Il s’agit d’un tribunal canonique inédit qui n’existe, sous cette forme et avec ce champ de compétences, au sein d’aucune autre conférence épiscopale dans le monde », lit-on dans le dossier.

    Treize membres du TPCN ont prêté serment hier, à l’issue d’une messe présidée par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la CEF. Il s’agit de huit prêtres et cinq laïcs parmi lesquels, quatre femmes. P. Bruno Gonçalves est nommé promoteur de la justice : selon son mandat renouvelable de 6 ans, « il pourvoit au bien public ». P. Albert Jacquemin est nommé vicaire judiciaire qui « préside et veille au bon fonctionnement du tribunal ».

    Les évêques de France ont décidé la mise en place du TPCN pour « assurer une meilleure administration de la justice pénale au sein de l’Église en France », indique le dossier. Entre autres, « il est apparu nécessaire d’éloigner le traitement des causes des diocèses où les faits ont été commis ». La mise en place du TPCN vise également « le renforcement des compétences et l’harmonisation de la jurisprudence ». Jusqu’à présent, il était difficile pour des tribunaux locaux de disposer « de toutes les compétences spécifiques requises » et « de pouvoir s’appuyer sur une jurisprudence suffisante ».

    Le TPCN jugera les délits « contre la foi et l’unité de l’Église », « contre les autorités ecclésiastiques et l’exercice des charges (par exemple les délits financiers) », « contre la bonne renommée », ainsi que « certains délits contre la vie, la dignité et la liberté humaine (par exemple les agressions sexuelles sur majeurs) ».

    Sur le rôle et la place des laïcs au sein du TPCN il est précisé qu’ils sont déterminés « par la fonction qu’ils occupent ». Par exemple: juge, promoteur de justice, avocat ou notaire. « Seul l’office de vicaire judiciaire et de ses adjoints doit être tenu par un clerc, tout comme la présidence de chaque « tour » ».

    En ce qui concerne les évêques, ils conservent un rôle dans la procédure judiciaire : « en amont, dans le cadre de l’enquête préalable et de l’introduction de la cause » et « en aval, dans le cadre de l’exécution de la sentence ».

    En répondant aux questions de Vatican News, Mgr Joseph de Metz-Noblat, évêque de Langres et président du Conseil pour les questions canoniques à la CEF, explique qu’ « un des points importants est que des juges laïcs participent à ce tribunal, y compris pour juger des causes qui concernent des clercs ». « C’est une ouverture qui permet de sortir du reproche qui avait été fait d’une forme d’entre-soi », note-t-il.

    La création du TPCN avait été décidée par les évêques français en mars 2021. Elle répond à la recommandation numéro 40 du rapport de la Commission Sauvé (rapport de la Ciase).

  • Grotte, prépare-toi

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    Grotte, prépare-toi : voici venir la Brebis qui porte le Christ en son sein; Crèche, reçois celui qui d'une parole ineffable nous délivre, nous enfants de la terre ; Bergers, qui veillez la nuit, publiez le prodige; Mages, accourez de la Perse, apportez au Roi l'or, l'encens et la myrrhe; car le Seigneur est  apparu, né d'une Vierge-mère qui s'abaisse comme une humble servante, toute mère qu'elle est, l'adore et dit, le tenant en ses bras : Comment as-tu été produit, comment as-tu été engendré dans mes entrailles, mon Sauveur et mon Dieu ?

    Ecoute, ô ciel ! terre, prête l'oreille ; car voici le Fils et le Verbe du Dieu Père, qui s'avance pour naître d'une Vierge qui n'a pas connu l'homme, et qui enfante sans douleur par la vertu du Saint-Esprit. Bethléhem, prépare-toi ; Eden, ouvre tes portes : Celui qui Est devient celui qui n'était pas ; celui qui du limon forma toute créature reçoit lui-même une forme, apportant au monde une grande miséricorde.

    Nature immense, Christ Roi, comment pourra vous recevoir une chétive étable? comment la crèche vous pourra-t-elle contenir, ô Jésus ! fils d'une mère intacte,qui vous êtes fait étranger dans votre propre domaine, pour sauver ceux qui vous donneraient l'hospitalité!

    Auguste Princesse, nouveau ciel, de votre sein, ainsi que d'un nuage, hâtez-vous de faire sortir le Christ, Soleil de gloire : que dans la grotte il apparaisse avec notre chair, et répande jusqu'aux extrémités du monde le vif éclat de ses splendeurs par une immense miséricorde.

    Vous savez nos douleurs et nos misères, ô Christ débonnaire ! et vous ne nous dédaignez pas ; mais vous vous anéantissez avant même de sortir de votre mère, fixant votre demeure au sein virginal de celle qui, dans la grotte, vous enfantera sans douleur, revêtu de notre chair.

    Monts et collines, vallées et plaines, peuples et tribus, nations de la terre et tout ce qui respire, poussez des cris de victoire : voici venir la plénitude de joie divine, la Rédemption de tous approche, le Verbe de Dieu qui ne connaît point de temps, soumis au temps par sa miséricorde.

    Elle approche, la vigne céleste sur laquelle a mûri la grappe incorruptible ; elle vient enfanter le vin  d'allégresse qui, comme une vive, source , étanchera notre soif, à nous qui lui chanterons : Vous êtes béni, ô notre Dieu !

    Le vase de divins parfums qui renferme le parfum d'excellence, s'avance pour répandre en la grotte de Bethléhem celui qui remplit de sa mystique odeur ceux qui lui chantent :Vous êtes béni, ô le Dieu de nos pères !

    Marie , vous êtes semblable a l'instrument que vit autrefois lsaïe entre les mains de l'Ange : comme lui vous portez en vous le divin charbon, le Christ qui consume toute matière de péché et illumine les âmes des fidèles.

    Les chants des Prophètes ont cessé : car Celui qu'ils ont annonce devoir venir en la plénitude des temps, va paraître ; il est présent, ayant pris un corps dans la chaste Vierge : allons le recevoir avec des cœurs purs.

    HYMNE TIRÉE DE L’ANTHOLOGIE DES GRECS (Dom Guéranger, Année liturgique, mercredi de la 2ème semaine de l'Avent)

  • Ukraine : volte-face du Pape François

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Ukraine. La volte-face du Pape François. En soutien à la lutte armée d’un peuple martyr

    Infatigable, le Pape François continue à se positionner comme médiateur pour la paix. Mais sa dernière proposition de négociation, lancée il y a une semaine dans une interview accordée à l’hebdomadaire des jésuites de New York « America Magazine », a suscité une réaction de Moscou pour le moins brutale.

    « Ce n’est même plus de la russophobie, c’est une perversion de la vérité » : c’est par ces mots que la porte-parole des affaires étrangères russes, Maria Zakharova, a accueilli les arguments du Pape. L’ambassadeur russe près le Saint-Siège, Alexander Avdeev, a également fait part de son « indignation » face aux « insinuations » papales. Et enfin, le ministre des affaires étrangères en personne, Sergueï Lavrov, n’a pas hésiter à qualifier les déclarations du Pape de « non chrétiennes ». En ajoutant : « Le Vatican a dit que cela ne se répétera plus et qu’il s’agit probablement d’un malentendu, mais ça n’aide pas à augmenter l’autorité de l’État pontifical ».

    Ce qui a déclenché l’ire de Moscou, c’est un passage de l’interview où le Pape déclare avoir « beaucoup d’informations sur la cruauté des troupes » envoyées pour agresser l’Ukraine, avec la précision malheureuse que « généralement, les plus cruels sont peut-être ceux qui viennent de Russie, mais pas de la tradition russe, comme les Tchétchènes, les Bouriates, et ainsi de suite ». Donc non plus seulement les « mercenaires », comme le Pape l’avait déjà dénoncé à plusieurs reprises, mais également les troupes régulières d’ethnies particulières, dont les chefs, avec en tête le Tchétchène Ramzan Kadyrov, ont également vigoureusement protesté.

    Il n’en demeure pas moins – erreurs de communication mises à part, même si elles sont bien trop fréquentes – que dernièrement, ce que le Pape François dit et pense sur la guerre en Ukraine a beaucoup changé.

    Il faut faire remonter cette volte-face à la rencontre que le Pape a eue au Vatican le 7 novembre avec l’archevêque majeur de l’Église grecque-catholique ukrainienne, Sviatoslav Shevchuk (photo). Et elle s’est principalement matérialisée dans cette « Lettre du Saint-Père au peuple ukrainien » diffusée le 24 novembre, que Mgr Shevchuk lui-même avait demandé au Pape François d’écrire, et qui est très proche quant au style et au contenu aux messages que le chef des grecs-catholiques ukrainiens adresse à ses fidèles.

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  • Eglise en RDC : l’Espérance par-delà les épreuves

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    De Kinshasa, l’immense capitale de 17 millions d’habitants, à Goma en état de siège et Bukavu, dans ces provinces de l’Est déchirées par les attaques de groupes armés, la rédaction de KTO vous emmène à la rencontre de l’Eglise catholique en République Démocratique du Congo. L’Eglise accompagne un peuple abandonné à lui-même, qui souffre de dizaines d’années d’instabilité politique et de guerre civile, éprouvée par la pauvreté dans un pays pourtant riche d’immenses ressources naturelles. Dans la perspective de la visite du pape François, cette émission Hors-les-Murs vous invite à prendre la mesure des épreuves et découvrir aussi l’espérance des chrétiens de ce pays. Présenté par Etienne Loraillère. En partenariat avec l’Aide à l’Eglise en Détresse.