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Eglise - Page 500

  • Faut-il se faire vacciner ? Un avis catholique

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    D'Arnaud Dumouch :

    2021 : Faut-il se faire vacciner ? Avis catholique

    18 avr. 2021

    2021 : Faut-il se faire vacciner ? (17 mn) Depuis quelque temps, les catholiques sont secoués et troublés par des théories eschatologiques qui se répandent sur Internet et disent que le vaccin contre la Covid serait lié à un complot eschatologique. Ce sont souvent des catholiques fervents et fidèles, des grands priants qui se disent le « petit reste fidèle ».

    Une question d’abord sanitaire : Dans cette video, je rappelle que cette question du vaccin n’est pas d’abord théologique mais sanitaire et qu’elle concerne le jugement à titre de citoyens réalistes et prudents. Diverse questions doivent être posées par chacun, avec sens critique : Ce vaccin est-il efficace ? Sans risque ? Protège-t-il les personnes âgées ou en comorbidités ? Cette maladie est-elle ce qu’en disent les médias (une sorte de peste noire) ?

    Au plan catholique, le pape est intervenu comme pasteur et a donné un avis pastoral que Benoît XVI nous demande de regarder avec bienveillance : il est faux en effet de se laisser manipuler par des « prophètes d’internet » qui désignent le pape François comme un faux prophète. Le pape nous invite donc a d’abord penser aux personnes fragiles qu’un vaccin peut protéger.

    Autre point à regarder : le choix du vaccin : il est possible d’éviter les vaccins d’ancienne génération qui ne sont pas éthiques (usage de cellules d’embryons avortés). https://www.ieb-eib.org/fr/actualite/...

  • Chine : tous les religieux doivent manifester leur amour pour le Parti communiste

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    De Michel Janva sur le Salon beige :

    Le gouvernement chinois exige que tous les religieux en Chine manifestent leur «amour pour le Parti communiste»

    Le gouvernement chinois exige que tous les religieux en Chine manifestent leur «amour pour le Parti communiste»

    Une situation semblable à celle de la Révolution française, durant laquelle le clergé a été contrait de faire un serment à la république… Ce nouveau décret est «une nouvelle mesure totalitaire visant à limiter la liberté religieuse», selon la Société internationale pour les droits de l’homme (ISHR). Le décret s’applique à toutes les religions, à savoir les lamas bouddhistes, les religieux chrétiens, les imams musulmans et autres chefs religieux.

    Le décret entre en vigueur le 1er mai 2021. Les clercs seront alors obligés de «maintenir l’unité nationale, l’unité ethnique, l’harmonie religieuse et la stabilité sociale». Ils ne doivent en aucun cas «mettre en danger la sécurité nationale», «saper l’unité nationale» ou «diviser le pays». Selon l’ISHR, la direction communiste de Pékin a l’intention de mettre en œuvre sa soi-disant politique de sinisation «jusqu’à la conformité totale de tous les croyants». Non seulement les professeurs de religion et les dirigeants communautaires, mais tous les écrits et cérémonies devraient se conformer aux «normes de direction communiste». Les clercs devront demander la permission de mener des activités religieuses à l’avance.

    Par ailleurs, vendredi 16 avril, à Hong Kong, neuf des plus grands défenseurs de la liberté ont été condamnés et mis en prisonCinq d’entre eux sont catholiques. Le Père Gianni Criveller de l’Institut pontifical des missions étrangères, qui a passé 27 ans en Chine en a dressé un vibrant portrait. Extrait :

    […] Ces condamnations blessent le cœur de l’Église, qui est frappée dans ses liens les plus chers. À ceux qui prétendent que les catholiques de Hong Kong sont divisés, je répondrai qu’ils ne le sont nullement face à Martin Lee, un frère aimé et condamné pour ses idéaux. Pour moi, c’est un homme bon, doux, sage, innocent et amical. Je suis soulagé que sa peine ait été suspendue mais non moins indigné qu’un homme de loi et de foi doux et valeureux tel que lui soit traité de la sorte, à l’âge de 82 ans. Quand on pense que Carrie Lam, la cheffe exécutive avait assuré que la loi de sécurité nationale n’aurait frappé que les agitateurs.

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  • Temps pascal avec Dom Marmion : du 4e dimanche après Pâques au samedi de l'octave de Pentecôte

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  • Le latin liturgique populaire… en Afrique

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    Le latin liturgique et le chant grégorien, méprisés par les idéologues ecclésiastiques occidentaux, auraient-ils trouvé une seconde vie dans la surprenante inculturation populaire que les africains eux-mêmes leur réservent ?  Voici ce qu’on peut entendre de nos jours dans la cité de Bukavu au Kivu:

     

    stella duce i284571214496356227._szw3000h2000_.jpgFaut-il alors s’étonner que le Collège des Jésuites (« Alfajiri » plus de 2500 élèves) de cette ville congolaise ait aussi une section latine et que la devise de ce vaste établissement s’intitule « Stella Duce » en l’honneur de la Vierge Marie (Notre-Dame de la Victoire) : l’étoile qui pilote ce grand navire ancré sur la presqu’île de Nya-Lukemba ?

    JPSC

  • Les missionnaires de la miséricorde divine : une communauté en pleine expansion

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    Le deuxième dimanche de Pâques était consacré à la miséricorde divine : une occasion de mettre en lumière une jeune communauté catholique en pleine expansion : les « Missionnaires de la Miséricorde divine », à l’école de sainte Faustine. Lu sur le site web du mensuel « La Nef » :

    SMMD-Communauté-été-2020-620x330.jpg

    « L’abbé Jean-Raphaël Dubrule est supérieur des Missionnaires de la Miséricorde divine depuis juillet 2020, succédant au fondateur, l’abbé Loiseau. Il nous parle de sa communauté en plein développement et de ses projets.

    La Nef – Comment succède-t-on à un fondateur charismatique comme l’abbé Loiseau ? Quels sont vos principaux objectifs comme supérieur ?

    Abbé Jean-Raphaël Dubrule – Succéder à l’abbé Loiseau a été bien sûr une surprise pour moi, puisque ce sont des raisons de santé qui l’ont amené à remettre sa charge de supérieur avant le premier chapitre de la communauté qui se réunira quand nous serons douze membres incorporés définitivement. L’abbé Loiseau avait été mon directeur spirituel avant que je ne rentre au séminaire, puis mon supérieur et curé depuis la fondation de la communauté en 2005. J’ai donc beaucoup reçu de lui et aussi appris à le connaître. C’est pourquoi je lui succède avec reconnaissance et dans un souci de continuité. Après le temps de la fondation, vient maintenant le temps de la stabilisation durant lequel j’ai pour objectif de développer l’assise de la communauté, tout en veillant bien sûr à sa croissance, avec le souci particulier des vocations.

    Pourriez-vous nous rappeler ce que sont les Missionnaires, leur charisme et leur vocation, et aussi où en est votre communauté (statut, implantations et accueil…) ?

    C’est la spiritualité de la miséricorde reçue, vécue et répandue qui nous caractérise et nous unit. Nos statuts demandent en effet de mettre en valeur, à travers une vie communautaire, le témoignage de la miséricorde, comme le Christ l’a révélé à sainte Faustine, de puiser cette miséricorde dans l’Eucharistie, célébrée particulièrement dans la forme extraordinaire du rite romain, dans un esprit d’enrichissement mutuel avec la forme ordinaire et de répandre cette miséricorde en vue de la nouvelle évangélisation, particulièrement envers les musulmans. C’est notamment pour cette forme de mission que le bienheureux Charles de Foucauld est notre second saint patron.
    Après s’être vu confier des apostolats dans le sud de la France, à Toulon, Marseille et Draguignan, la communauté exerce maintenant un ministère à Lyon, Strasbourg et Colmar. Pour les quelques années qui viennent, il nous faudra conforter ces derniers lieux. Le reste appartient à la Providence. Notre croissance, modeste mais régulière, nous permet cependant d’envisager l’ouverture d’autres lieux d’ici 3 ou 4 ans.
     

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  • La montée de l'extrémisme religieux en Asie et la réponse de l'Eglise

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    De Santosh Digal sur Omnis Terra (Agenzia Fides) :

    La montée de l'extrémisme religieux en Asie et la réponse de l'Eglise

    L'Asie, le plus grand continent du monde, est confrontée à de nombreux problèmes tels que la pauvreté sporadique, les inégalités sociales et économiques, le chômage, les politiques majoritaires, la fracture numérique, les catastrophes, sans compter l'extrémisme religieux et le terrorisme. Ces problèmes affectent les gouvernements, les communautés, les groupes de la société civile, les communautés religieuses, y compris l'Église, entre autres.

    Le 28 mars, dimanche des Rameaux, la cathédrale du Sacré-Cœur de Jésus à Makassar, capitale de Sulawesi Sud, en Indonésie, a été le théâtre d'un attentat à la bombe qui a fait deux morts et au moins 20 blessés. Il s'agit du troisième attentat de ce type perpétré par des kamikazes indonésiens ces dernières années. Les assaillants seraient des membres de Jamaah Ansharut Daulah (JAD), un groupe inspiré par l'État islamique et suspecté de commettre des attentats-suicides. Le groupe terroriste a fait exploser trois églises à Surabaya, dans l'est de Java, en 2018, faisant 28 morts. En 2019, une cathédrale de Jolo, dans le sud des Philippines, a vu une bombe tuer 23 personnes et en blesser plus de 100.

    L'Indonésie, le pays à majorité musulmane le plus peuplé du monde, est confrontée aux menaces de divers groupes extrémistes religieux.

    En outre, l'Asie, le plus grand continent du monde, est confrontée à de nombreux problèmes tels que la pauvreté sporadique, les inégalités sociales et économiques, le chômage, les politiques majoritaires, la fracture numérique, les catastrophes, sans compter l'extrémisme religieux et le terrorisme. Ces problèmes affectent les gouvernements, les communautés, les groupes de la société civile, les communautés religieuses, y compris les églises chrétiennes, entre autres. Essayons d'expliquer les cas croissants d'extrémisme religieux en Asie et la réponse de l'Église.

    Pour commencer, certains des pays qui ont été témoins d'une augmentation de l'extrémisme religieux sont l'Inde, le Bangladesh, le Sri Lanka, les Philippines, le Myanmar, l'Indonésie, le Pakistan. Il ne fait aucun doute que les conflits que l'on peut considérer comme étant de nature religieuse ont souvent des racines dans les histoires/complexités sociales et politiques, les idéologies et les soubassements économiques.

    Par exemple, une intolérance croissante constitue "un terrain fertile pour l'extrémisme, avec de graves conséquences pour l'harmonie si l'on n'y remédie pas immédiatement", explique Dwi Rubiyanti Kholifah, directrice nationale de l'Asian Muslim Action Network en Indonésie. Elle ajoute qu'une fausse notion de supériorité et des désaccords sur les différences réduisent l'espace d'apprentissage des échanges et empêchent un dialogue bénéfique.

    Il n'est pas surprenant de constater que de plus en plus de personnes dans certains pays asiatiques, comme la Malaisie, le Pakistan, l'Indonésie, l'Inde et le Bangladesh, sont attirées par des idéologies discriminatoires qui nuisent à l'ordre social et au bien-être. Il est donc nécessaire de passer de l'extrémisme à des initiatives interconfessionnelles pour le bien commun.

    De même, Amirah Ali Lidasan, leader Moro, secrétaire générale de l'"Alliance du peuple chrétien Moro" et porte-parole de "Suara Bangsamoro", affirme que les causes et les conséquences de la résurgence de l'extrémisme dans la région de Mindanao, dans le sud des Philippines, peuvent être un sujet de préoccupation pour tous.

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  • Hong Kong : l'incarcération de cinq catholiques, grands défenseurs de la liberté

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso traduit en français sur Diakonos.be :

    Cinq grands catholiques emprisonnés à Hong Kong. « Ce sont les confesseurs de notre époque »

    (S.M.) Vendredi 16 avril, à Hong Kong, neuf des plus grands défenseurs de la liberté ont été condamnés et mis en prison. Cinq d’entre eux sont catholiques. Le Père Gianni Criveller de l’Institut pontifical des missions étrangères, vingt-sept ans passés en Chine et professeur de théologie, les a connus en personne et le jour même de leur arrivée en prison, il en a dressé un vibrant portrait dans « Mondo e Missione », la revue des MEP et sur « UCA News », l’agence de presse catholique spécialisée sur l’Asie.

    Avec l’accord de l’auteur, nous avons reproduit ci-dessous son récit dans son intégralité. Mais avec une précision importante.

    Comme on le sait, pour le Saint-Siège, Hong Kong est tabou. Pas une parole n’est jamais sortie de la bouche du Pape François ni du sommet de l’Église catholique pour prendre la défense de ceux qui se battent pour leur liberté. Tout cela pour éviter de contrarier d’une quelconque manière le régime chinois, au point d’aller jusqu’à laisser la ville sans évêque, par peur que la nomination puisse avoir le malheur de déplaire à Pékin.

    Le P. Criveller a d’ailleurs publié un commentaire il y a quelques jours dans « Mondo e Missione » sur ce silence.

    > Perché il Vaticano tace su Cina e Hong Kong?

    *

    Hong Kong, neuf opposants emprisonnés. Cinq sont catholiques.

    de Gianni Criveller

    Hong Kong, telle que nous l’avons connue, n’existe plus et aujourd’hui est l’une des journées les plus tristes, depuis que la liberté est morte. Neuf leaders de l’opposition démocratique ont été condamnés pour « rassemblement illégal ». […]

    En ce qui concerne l’accusation, ces derniers auraient organisé, le 31 août 2019, une marche d’un million sept cent mille personnes, pacifique mais non autorisée. À cette époque, la loi sur la sécurité nationale n’était pas encore en vigueur. Les personnes condamnées ont en réalité joué un rôle de retenue et de modération de la grande manifestation spontanée, en faisant en sorte de maintenir l’ordre et le calme. Ce ne sont donc pas des activistes excités mais des personnalités politiques qui depuis une décennie sont acteurs de la vie publique ; des personnes respectées par la population : le plus jeune a 64 ans, le plus âgé 82 ans.

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  • Jubilate Deo omnis terra, Alleluia !

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    Iubilate Deo omnis terra, alleluia :
    psalmum dicite nomini eius,
    date gloriam laudi eius.
     
    Jubilez pour Dieu, toute de la terre, alléluia :
    dites un psaume à l’honneur de son nom,
    rendez gloire à sa louange !
     

    Provided to YouTube by The Orchard Enterprises

    Jubilate Deo Omnis Terra · Contrapunctus · Owen Rees · Cristóbal de Morales

    Jubilate Deo Omnis Terra

    ℗ 2020 Signum Records Released on: 2019-12-18

  • Pour changer notre regard sur la messe et y participer de l'intérieur

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    De XA sur le Forum catholique :

    L’abbé Guillaume de Tanoüarn, rédacteur en chef de Monde & Vie, vient de publier chez Via Romana un nouveau livre intitulé Méditations sur la messe.

    Pour Monde & Vie, Dominique Molitor a interrogé l'abbé de Tanoüarn. Je publie ci-dessous cet entretien avec l'aimable autorisation de l'ensemble des protagonistes.

    ***
    Sur l’aventure spirituelle - Monde & Vie du 10 avril 2021 - pp. 38 et 39

    L’abbé Guillaume de Tanoüarn, rédacteur en chef de notre magazine, vient de publier un nouveau livre intitulé Méditations sur la messe. Loin des soubresauts de l’actualité, il nous emmène au cœur de notre destinée, là où le Christ nous rattache à Dieu – si nous le voulons !. ››› Propos recueillis par Dominique Molitor

    Vous publiez aux éditions Via romana un nouveau livre intitulé Méditations sur la messe. Pouvez-vous nous préciser les circonstances et le contexte de ce travail que rien n’annonçait dans vos œuvres antérieures ?

    Je crois que je n’aurais jamais osé me lancer dans la rédaction d’un tel livre sans le confinement. Ce sont les circonstances du premier confinement, souvenez-vous, les églises fermées ; l’absence totale de messe en présence de peuple, et cet ordre péremptoire de nos autorités : « restez chez vous », voilà ce qui m’a décidé à parler de cette messe à laquelle on ne pouvait plus assister. Il se trouve que j’avais donné un cours sur ce sujet l’année précédente au Centre Saint Paul. Confiné à Saumur, dans ses beaux paysages dont la Loire a le secret, je n’avais pas ma bibliothèque : impossible d’aborder un sujet d’érudition ! Restait, dans le grand calme du confinement, à méditer. Qu’est-ce que la méditation ? Un regard particulièrement intense de l’esprit, animé par une volonté de comprendre dans laquelle se cache tout l’amour du monde. Le terme de cette volonté de comprendre, comme le dit bien Descartes, est l’évidence. Saint Ignace, dans ses célèbres Exercices spirituels, explique que l’on va de la méditation à la contemplation. La méditation n’est pas un détour, elle est la base dont il faut partir pour aller vers l’évidence contemplée. Dans nos vies, la foi recouvre ainsi tout ce que l’on fait avec évidence. Il m’a semblé que je devais partager cette évidence du rite latin, qui est, d’abord et avant tout l’évidence du sacré. Cela fait plus de trente ans que je suis prêtre, et la prière qui mobilise toutes les forces de mon esprit, c’est encore la messe. Or il y a tant de fidèles pour lesquels, à l’inverse, la messe est un long ennui, que l’on n’éprouve que par devoir ou par habitude ! J’ai voulu donner aux chrétiens, à travers ce petit livre, le goût d’une véritable méditation sur la messe. Qu’est-ce que la messe ? Il s’agit en réalité d’une initiation au Mystère chrétien lui-même.

    Vous étiez donc tel un ermite, mais nous précisez-vous d’emblée, vous aviez des compagnons de route… ?

    Certains sujets, je les ai tournés et retournés dans mon esprit et je garde précieusement telle ouverture, tel trait de lumière, telle émotion aussi, comme renfermant un savoir précieux et non une science gratuite. C’est en ce sens que j’évoque au début de ce livre mes compagnons de route. Je n’ai pas la prétention d’avoir écrit une œuvre scientifique sur la messe. Il me manque trop de références. Mais je garde précieusement toutes celles que j’ai citées dans cet ouvrage. Pas besoin d’une bibliothèque pour l’écrire. Quelques livres suffisaient, des livres lus et relus, des auteurs qui sont comme des compagnons, des thèmes récurrents et, entre tous, outre le thème de la messe elle-même, de l’origine et de la signification des prières qui y sont dites, le thème du sacrifice, dans toutes ses dimensions : liturgiques, théologiques, mais aussi anthropologiques, métaphysiques, spirituelles, c’est-à-dire simplement quotidiennes, car le sacrifice fait forcément irruption dans la vie de chacun, qu’on ait cherché ou non à l’y inviter. Mes compagnons de route ont tous été touchés par cette grande question de l’acte sacré et de la présence de Dieu à travers la terrible présence du mal, la présence d’un Dieu qui seul est sauveur du mal. Outre Thomas d’Aquin et l’étonnant article de la Somme théologique sur le sacrifice, il y a Cajétan, en réponse aux protestants, il y a Joseph de Maistre, en réponse à la Révolution française, il y a enfin René Girard, inépuisable source de réflexion sur la violence et le sacré, c’est-à-dire sur le sacrifice. J’en oublie la merveilleuse école française de spiritualité, en particulier un petit livre du Père de Condren sur L’idée de sacerdoce et de sacrifice, co-écrit au cours du siècle dix-septième avec le célèbre janséniste Pasquier Quesnel. Ces gens m’ont nourri et m’ont donné ce que je tente de rendre aux lecteurs d’aujourd’hui. Je voudrais aussi, puisque vous parlez de compagnons de route, rendre hommage à Mgr Guérard des Lauriers et à l’originalité de son approche de la notion de sacrifice, au sein de la messe elle-même.

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  • Charles et Zita de Habsbourg, l'itinéraire spirituel d'un couple

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    Date de parution : 07.04.2021

    Nb. de pages : 232
    EAN : 9791033610809

    Charles et Zita de Habsbourg

    Itinéraire spirituel d'un couple

    Elizabeth Montfort

    Rudolf d'Autriche (Préface)

    Commencée comme un conte de fées par un mariage d'amour, la vie de Charles et Zita de Habsbourg, derniers souverains d'Autriche et de Hongrie, devient tragédie : guerre, calomnies, trahisons, solitude, exil, mort prématurée de Charles… Pourtant, chez eux, aucune amertume, aucune critique. Bien au contraire, le pardon nourrit leur coeur.

    Quel est donc le secret de leur vie d'époux pour garder cette attitude humainement si difficile, voire impossible ? Ce livre dévoile ce mystère en parcourant leur vie de foi, de courage et d'abandon à la divine providence. Une vie d'oblation pour leurs peuples dont le sommet est l'offrande ultime de sa vie pour Charles. Offrande à laquelle s'associe pleinement, mais douloureusement, Zita.

    Une vie résumée par deux paroles de Charles : « Maintenant, nous devons nous aider mutuellement à aller au ciel », le matin de leur mariage, et « Je t'aime infiniment. Dans le coeur de Jésus, nous nous retrouverons », quelques instants avant de remettre sa vie entre les mains du Père.

    Un exemple magnifique pour tous les couples en quête d'un chemin vers Dieu.

    Elizabeth Montfort, diplômée en droit et en philosophie, a été députée au Parlement européen de 1999 à 2004. Elle est responsable pour la France de la Ligue de prière du bienheureux Charles d'Autriche pour la paix des peuples et secrétaire générale de l'Association pour la béatification de l'impératrice et reine Zita, épouse et mère de famille.

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    18,90€
  • Chrétien et fier de l'être

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    D'Aymeric Pourbaix sur le site de France Catholique :

    La fierté d’être chrétien

    jeudi 15 avril 2021

    La rencontre de Léon le Grand et Attila
    Vatican

    « Reconnais, ô chrétien, ta dignité…  » Cet appel du pape saint Léon, au Ve siècle, retentit de manière particulière aujourd’hui, où l’Église semble ne pas se sortir d’une crise multiforme. Une crise dans laquelle les articles de foi et la morale commune semblent remis en cause, y compris de l’intérieur, et où l’Église subit ce diktat du monde moderne : faire repentance. De quoi ? De tout. Nos fautes, mais aussi notre histoire, ce que nous sommes, etc. Les affaires de pédophilie elles-mêmes, si elles sont à condamner sans réserve, doivent-elles ainsi être mises sans arrêt sur le devant de la scène, au point qu’on ne voit plus que ce mal, comme si toute l’Église en était suspecte… Au point aussi de désorienter bon nombre de catholiques.

    Lorsqu’il prononce son Sermon pour la nuit de Noël – première étape de la Rédemption opérée à Pâques –, ce grand pape, docteur de l’Église antique, ne vit pas non plus dans une époque paisible, même si la période des persécutions a pris fin. Il doit faire face au délitement du pouvoir impérial, lutter pour la survie de Rome – sa rencontre avec Attila est restée célèbre. Surtout, le Souverain pontife pèse de toute son autorité pour défendre l’orthodoxie de la doctrine, contre ceux qui nient la nature humaine du Christ et donc l’Incarnation.

    Aujourd’hui, les choses ont-elles tellement changé ? La foi en l’eucharistie, Dieu qui se fait homme, humble jusqu’à se proposer sous la forme de simples espèces comme le pain et le vin, n’est-elle pas malmenée, d’autant plus que les circonstances sanitaires en ont hélas éloigné une partie des fidèles ? Autre exemple : la croyance en la Résurrection ne constitue une certitude que pour une moitié des catholiques (Sondage CSA-Le Monde des religions de 2007). Ainsi, à ceux qui se plaignent que tout va de plus en plus mal, l’historien répond que «  tout a toujours très mal marché  ». C’est vrai également pour l’histoire de l’Église.

    Mais il n’est pas possible de s’y résoudre ! Aucune fatalité ne peut être invoquée, ni encore moins un quelconque sens de l’histoire dont la foi catholique et l’Église seraient de plus en plus absentes. Nulle part il est écrit que la foi dans le Saint-Sacrifice de la messe et dans la valeur éminente du sacerdoce sont à ranger parmi les accessoires de l’histoire, désormais inutiles.

    Un salut qui s’adresse à tous

    Il faut alors ré-entendre les mots du pape saint Léon, exhortant chacun à reprendre espoir par l’existence d’un Sauveur, à renouer avec l’espérance d’une délivrance du mal et du péché, par sa victoire sur la mort qui ouvre un passage. Et ce salut s’adresse à tous : «  Que le saint exulte, car il approche du triomphe ; que le pécheur se réjouisse, car il est convié au pardon ; que le païen prenne courage, car il est appelé à la vie.  »

    Là réside l’éminente dignité du chrétien, sa fierté même : celle de savoir qu’il est sauvé et devenu «  participant de la nature divine  ». Nul orgueil en cela, car il sait que cette action est au-dessus de ses propres forces humaines. Mais une responsabilité au contraire : ne pas retourner, conclut saint Léon, à notre «  ancienne bassesse ».

  • Dernières nouvelles avant la fin du monde

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    De Rémy Mahoudeaux sur Boulevard Voltaire :

    Livre : Dernières nouvelles avant la fin du monde, de Natalia Trouiller

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    Nous ne connaissons ni le jour ni l’heure[1]. Mais pas plus le lieu, la manière, la cause, le nombre et l’ des protagonistes, etc… Il nous a dit seulement qu’il nous faut veiller, être prêt, à chaque instant, en vue de ces évènements : notre , la Parousie et le jugement dernier. Mais nous ne savons pas.

    Nous pouvons certes nous livrer à des conjectures : le livre de Daniel, l’Apocalypse de Jean sont-ils des prophéties de la Parousie ? Les expérience de mort imminente sont-elles des révélations privées d’un au-delà (ou d’un haut-delà) entraperçu subrepticement en frôlant la mort  ? Et puis nous pouvons nourrir notre esprit de ce que d’autres ont imaginé : Les beaux arts, la  et le  rivalisent d’inventivité, que ce soit pour le jugement ou pour la fin du monde. Ou spéculer à gogo sur l’effectivité de la jurisprudence Polnareff (« On ira tous au Paradis »). Mais nous ne savons pas.

    Une vision double des fins dernières est prégnante dans le monde judéo-chrétien, c’est une antinomie : noce ou jugement ? La noce est celle du Messie, l’envoyé de Dieu. Il épouse l’Église pour les chrétiens, ou Israël pour les juifs. Le jugement est celui de nos vies et de l’amour que nous aurons pu y mettre[2]. Sauf que le « ou »  de cette alternative n’est ici pas nécessairement exclusif : le verdict du jugement est peut-être de nous exclure de la noce. Mais nous ne savons pas.

    Le récit imaginaire de Natalia Trouiller, Dernières nouvelles avant la fin du monde, publié chez Mame nous invite à croiser en cette situation quelques personnages attachants, émouvants : Jésus, Marie, des archanges et des anges facétieux, graves ou débordés, des hommes et des femmes et des enfants, qu’ils soient saints ou pécheurs. Il n’est pas question de divulgâcher ici son contenu (écrire ici son « intrigue » aurait de déplorables connotations), mais juste de dévoiler l’un des ingrédients : ce livre a une haute concentration en humour bienveillant. Il fait aussi réfléchir, méditer sur notre condition, notre foi, notre nature de pécheur, la Miséricorde dont nous avons tous besoin. Peut-être devrions nous espérer qu’il soit une prophétie sincère et fidèle. Mais nous ne savons pas.

    Par contre, pour ce qui est du plaisir et de l’intérêt qu’il y a à lire ce livre petit par la taille, mais riche de réflexions spirituelles, moi qui l’ai lu, je sais. Il ne tient qu’à vous de savoir aussi.

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    [1]     Mt 25,13

    [2]     Saint Jean de la Croix : Au soir de cette vie, vous serez jugés sur l’amour.