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Eglise - Page 533

  • Des vaccins acceptables et d'autres à éviter si possible

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    « Oui, il y a des vaccins acceptables et d’autres qui sont à éviter si les circonstances le permettent »

    Publié le : 7 janvier 2021

    Monseigneur Jacques Suaudeau, théologien et chercheur, explique la position de l’Eglise catholique sur les vaccins utilisant des cellules de fœtus avortés, sujet d’actualité dans la lutte contre le Covid. Le 21 décembre, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a publié une note sur cette question (cf. Vaccin et avortement : la Vatican donne des clés de discernement) qui reprenait, de façon simplifiée, des éléments d’une autre note publiée en 2005 par l’Académie pontificale pour la vie à propos du vaccin contre la rubéole préparé avec des cellules humaines provenant d’un avortement.

    « Oui, il y a des vaccins acceptables et d’autres qui sont à éviter si les circonstances le permettent, comme le vaccin AstraZeneca », explique Monseigneur Suaudeau. En effet, le vecteur adénoviral employé pour produire ce vaccin est « obtenu et propagé dans des cellules particulières, les T-RexHEK293 », qui viennent elles-mêmes de la lignée HEK293, « générée en 1973 à partir de cellules de rein humain fœtal, extraites des restes d’un fœtus avorté volontairement, en Hollande »« Même si ce mal a été perpétré il y a quarante ans », la question est celle de la coopération au mal de l’avortement par l’usage de tels vaccins.

    L’Église distingue différents degrés de coopération au mal : active[1] ou passive[2] ; formelle[3] ou matérielle[4]. La coopération matérielle peut elle-même être divisée en coopération immédiate[5] ou médiate[6]. Et la coopération matérielle médiate peut encore être divisée en coopération « à proximité » ou « à distance », selon la chronologie et l’espace qui sépare l’acte de coopération de l’acte mauvais. La coopération matérielle médiate, qui apparait comme plus lointaine, doit cependant « toujours être considérée comme illicite » lorsqu’elle concerne une matière grave comme une atteinte à la vie humaine. La gravité diminue toutefois avec l’accroissement de la distance. Dans le cas des lignées de cellules de fœtus avortés, la distance de quarante ans implique une « imputabilité négligeable », mais « le fait de la coopération demeure car l’avortement ne peut être effacé de l’histoire et de la mémoire ».

    Selon cet enseignement, « les personnes qui, connaissant l’origine des cellules humaines utilisées pour la préparation du vaccin, ne protestent pas contre l’usage de ces vaccins et ne font rien contre leur utilisation sont coupables de coopération passive, et donc imputable ». Les autorités nationales et internationales, ont un niveau de responsabilité élevé dès lors qu’elles sont au courant du problème éthique mais « n’en tiennent pas compte, et autorisent ou même imposent l’emploi dudit vaccin ». Au niveau moral, « la préparation, la distribution et la commercialisation de [tels] vaccins (…) » sont condamnables, avec des degrés variés selon la position de l’agent coopérant dans la chaîne. Ainsi, les médecins et les utilisateurs du vaccin « réalisent une forme de coopération très éloignée, sans conséquence sur le plan de la responsabilité et de l’imputabilité », à moins qu’ils n’approuvent l’acte d’avortement volontaire qui a permis le développement du vaccin. Il faut donc « s’abstenir d’utiliser les vaccins posant des problèmes éthiques si cela peut se faire sans mettre en danger la santé des personnes. Dans le cas contraire, il convient d’avoir recours à un vaccin alternatif ».

    Si le vaccin protège d’une maladie grave voire mortelle et qu’aucun vaccin alternatif n’est disponible, « le vaccin qui pose des problèmes éthiques sera utilisé, mais il doit être clairement dit que cette acceptation ne signifie pas approbation, mais choix d’un moindre mal, en vue du bien commun ». Mais pour Monseigneur Suaudeau, « on ne voit pas où et quand une telle situation de pénurie de vaccins pourrait se produire. Il y a actuellement 48 vaccins contre le SARS-Cov-2, qui ne posent pas de problème éthique, et qui sont arrivés aujourd’hui au stade de l’utilisation clinique. Parmi ces 48, les vaccins à ARN messager Pfizer/BioNTech et Moderna, se distinguent par leur grande efficacité (95%) et leur sûreté. On peut donc sans problèmes se passer du vaccin AstraZeneca (dont l’efficacité est d’ailleurs relativement basse : 70%) ». Il rappelle aussi que « se taire sur le caractère non éthique du vaccin AstraZeneca reviendrait à coopérer au mal de l’avortement et à encourager d’autres compagnies à avoir elles aussi recours à des lignées cellulaires venant de fœtus humains volontairement avortés ».

    NDLR: L’Institut européen de bioéthique a mis en ligne une liste des vaccins anti-Covid disponibles faisant apparaître l’utilisation de lignées de cellules foetales aux différentes étapes de production : Vaccins contre le Coronavirus et utilisation de cellules de fœtus avortés : état des lieux

    [1] « Accomplissement d’un acte de coopération à une action mauvaise qui est exécutée par une autre personne ».

    [2] « Omission d’un acte de dénonciation ou d’entrave à une action mauvaise ».

    [3] « L’agent moral coopère à l’action immorale d’une autre personne, en partageant l’intention mauvaise de cette dernière » ; par exemple, la coopération en partageant l’intention à la réalisation d’un avortement volontaire dans le but de produire des vaccins.

    [4] « L’agent moral concourt matériellement à la réalisation de l’acte mauvais, sans partager l’intention mauvaise de l’acte ».

    [5] « Le sujet coopère directement à l’acte mauvais ».

    [6] « Le sujet ne participe pas à l’acte immoral mais son action en facilite indirectement l’exécution ».

    Source : Aleteia, Mgr Suaudeau (25/12/2020)

  • L'intention de prière du pape pour ce mois de janvier : la fraternité interreligieuse

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Vidéo du pape : en ce mois de janvier, François appelle à la fraternité interreligieuse.

    7 Jan 2021

    Comme tous les mois, le pape François a publié début janvier son « intention de prière » sous la forme d’une courte vidéo destinée à tous, et spécialement, vu son format, aux catholiques du rang soucieux de s’unir à la prière de l’Eglise. « La Vidéo du pape » propose en ce début de 2021 de prier « au service de la fraternité », dans la droite ligne de l’encyclique Fratelli Tutti et de la Déclaration d’Abu Dhabi – et dans un évident syncrétisme qui n’a sans doute jamais été aussi visible dans sa simplicité et dans sa concision.

    C’est en un message de moins de 160 mots que François lance son appel à prier comme et avec tous les croyants, au moyen d’une iconographie qui met en avant les différences religieuses et qui les valorise.

    Après les premières images du pape, qui s’exprime en son espagnol natif bien argentin, on voit ainsi une femme qui égrène pieusement son chapelet. Sans transition, on passe à une jeune musulmane voilée qui accomplit sa prière rituelle sur un tapis ; quelques secondes plus tard, c’est au tour d’un juif de se balancer, calotte sur la tête et talit – châle rituel – sur les épaules.

    Les trois « orants » envoient ensuite (s’envoient mutuellement, sans doute) un smiley « prière » depuis leurs téléphones portables et se retrouvent peu après, masqués, pour servir une soupe populaire (apparemment végétarienne, composée de pois chiches chauds !) à des démunis de type caucasien.

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  • Où en est le chantier de la restauration de Notre-Dame de Paris ?

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    Plus d'un an et demi après l'incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, le général Georgelin, président de l’établissement public chargé de la restauration de Notre-Dame, présente l'avancée du chantier de restauration qui doit être terminé le 16 avril 2024, soit cinq ans jour pour jour après l'incendie : un reportage publié sur le site de « Famille chrétienne » le 30.12. 2020

    JPSC

  • Le Moyen Age, une spiritualité pour aujourd’hui

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    Logo_chartes.gif« La Foi prise au mot » invite chacun à découvrir les richesses de la spiritualité du Moyen Âge et à apprécier certains moments de cette époque lumineuse, complexe et fort méconnue. Une époque dont la modernité frappe puisqu’elle invente tout à la fois l’idée des exercices spirituels, des méditations personnelles et aussi de la spiritualité des laïcs. Celle-ci n’est-elle pas réservée aux religieux ? Y-a-t-il une technique pour prier, méditer, contempler ? Quelle est la différence entre la spiritualité médiévale occidentale et la spiritualité orientale en vogue aujourd’hui ? Grâce au père Patrick Sicard et à l’historien Cédric Giraud, Régis Burnet propose ce soir de réfléchir sur la spiritualité à l’aide des écrivains mystiques qui l’ont inventée.

    Une émission KTO diffusée le 3 janvier 2021 :

    JPSC

  • Une série documentaire de Netflix inspirée d'un livre du pape François

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    De Camille Lecuit sur le site de Famille Chrétienne :

    Le pape François va intervenir dans une nouvelle série Netflix

    6/01/2021

    Ce n’est pas la première fois que Netflix met en avant le pape François. Après le succès de son film Les deux papes– une fiction sortie en 2019 s’inspirant du passage de flambeau historique entre les papes Benoît XVI et François – et la diffusion en 2018 du film de Wim Wenders Le pape François : Un homme de parole, la plateforme a annoncé le 16 décembre la parution d’une série documentaire pour 2021. Celle-ci sera basée sur le livre du Souverain pontife Partager la Sagesse du tempssorti en 2018 et réalisé avec le Père Antonio Spadaro, dans lequel ils donnaient ensemble la parole à 250 personnes âgées de plus de 30 pays livrant leur expérience.

    Le pape François en fil rouge de la série

    La série de Netflix en 4 épisodes reprendra ce concept : des cinéastes du monde entier, âgés de 30 ans ou moins, interrogeront des personnes âgées pour former « une histoire chorale sur le troisième âge comme un trésor à redécouvrir ». La série sera dirigée par l’Italienne Simona Ercolani et produite par la société Stand By Me

    C’est « la présence extraordinaire du pape François, qui, avec son témoignage exclusif de personne âgée parmi les personnes âgées, sera le fil conducteur des quatre épisodes de la série », a encore annoncé Netflix. Le Souverain pontife interviendra à travers un entretien exclusif, a indiqué le site spécialisé The Hollywood Reporter. Le contenu de son intervention sera sans doute proche de celui de son livre : il y intervient en tant que « ‘’grand-père’’ comme les autres, en le préfaçant et en égrenant quelques-uns de ses souvenirs au fil des chapitres » ou en  « commentant plusieurs des histoires rapportées dans ce livre », expliquaient les éditions Fidélité lorsqu’elles l’ont publié en français.

    Transmettre la foi aux plus jeunes

    Les personnages de la série devraient venir non seulement de pays différents, mais aussi de toutes classes sociales, cultures et religions. A l’image du livre, elles aborderont notamment les manières dont les plus anciens peuvent transmettre la foi aux plus jeunes. Pour l’instant, Netflix n’a pas diffusé beaucoup plus d’informations sur cette série documentaire inattendue. Sans doute la plateforme de 195 millions d’abonnés mise-t-elle sur la personnalité renommée du pape François même en dehors du monde catholique, pour voir son projet couronné de succès.

  • (USA) Jeff Fortenberry, élu républicain catholique : la tempête du Capitole est un "signe de dégradation culturelle"

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    Du National Catholic Register :

    Jeff Fortenberry, représentant catholique : la tempête du Capitole sape la démocratie et est un "signe de dégradation culturelle"

    S'exprimant avec le Register (Lauretta Brown) depuis son bureau au Capitole à propos du lockdown, M. Fortenberry a déclaré que l'Église catholique doit prendre l'initiative pour repousser le tribalisme politique qui a déclenché la violence actuelle à Washington.

    7 janvier 2021

    Des scènes chaotiques et inquiétantes ont eu lieu mercredi après-midi sur la colline du Capitole, alors que le bâtiment était fermé à clé lorsque les partisans de Trump l'ont pris d'assaut et ont interrompu le vote du Congrès pour certifier les résultats de l'élection présidentielle. Les législateurs ont été évacués lorsque des émeutiers ont brisé des fenêtres, un épisode armé s'est produit à la porte d'entrée de l'étage de la Chambre, et une manifestante a été abattue dans un couloir et est décédée par la suite. 

    Malgré la violence sans précédent qui a éclaté entre les murs du Congrès américain, le processus de certification des résultats des élections a repris tard mercredi soir après la sécurisation du bâtiment et du terrain.

    Le député Jeff Fortenberry, représentant républicain du Nebraska, un législateur catholique diplômé en théologie de l'Université franciscaine de Steubenville, s'est entretenu avec le Register mercredi soir par téléphone depuis son bureau au Capitole, en plein lockdown. Il a déclaré que la prise d'assaut du Capitole "sapait le principe même de la démocratie" et "déchirait le tissu de ce que nous sommes en tant que nation". 

    Fortenberry a déploré le tribalisme en politique qui a conduit les gens à considérer la violence comme une solution et a exhorté l'Eglise à mettre fin à sa "passivité" face au déclin culturel.

    Quelle a été votre expérience aujourd'hui au Capitole ?

    Mon expérience est différente des autres car j'étais en fait dans mon bureau. Pour certaines raisons, je devais être dans mon bureau. J'ai donc suivi les débats à la télévision et j'ai commencé à entendre des explosions par la fenêtre. Je suis dans mon bureau, dans le bâtiment situé au sud du Capitole, et il était clair que ces explosions provenaient d'une sorte de souffle. J'ai reçu une information indiquant que la police du Capitole faisait exploser des colis suspects. Je suis du côté sud, plus éloigné de tout cela, donc je n'étais pas piégé dans le Capitole lui-même. 

    Quels sont, selon vous, les facteurs qui ont conduit à cet événement ? 

    Dans tout drame humain tragique comme celui que nous avons vu aujourd'hui, il y a toujours de multiples facteurs. Les gens sont bouleversés par le résultat de cette élection, beaucoup de gens à travers le pays se sentent privés de leur droit de vote et opprimés par les systèmes sociaux, économiques et politiques qui les entourent. Le président Trump a eu la capacité étonnante d'exploiter cette profonde méfiance des gens à l'égard des systèmes qui les entourent et de créer un mouvement autour de cela, et ce mouvement est très puissant.

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  • Violences à Washington : les évêques catholiques américains appellent à la paix

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    Du National Catholic Register :

    Violence, les évêques catholiques américains appellent à la paix

    7 janvier 2021

    Les partisans de Trump se sont rassemblés devant le Capitole américain le 6 janvier 2021 à Washington, DC. Une foule pro-Trump a pris d'assaut le Capitole, brisant des fenêtres et s'affrontant avec des officiers de police. Au moins une personne est morte dans l'affrontement.

    Les évêques catholiques ont fermement condamné l'incursion des manifestants pro-Donald Trump qui ont pénétré dans le bâtiment du Capitole mercredi alors que le Congrès débattait de la certification des résultats de l'élection présidentielle de 2020, entraînant l'évacuation des législateurs et le tir mortel d'un manifestant par les forces de l'ordre.

    "Je me joins aux personnes de bonne volonté pour condamner la violence qui sévit aujourd'hui au Capitole des États-Unis", a déclaré le 6 janvier l'archevêque de Los Angeles José Gomez, président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, "Ce n'est pas ce que nous sommes en tant qu'Américains. Je prie pour les membres du Congrès et le personnel du Capitole ainsi que pour la police et tous ceux qui travaillent à rétablir l'ordre et la sécurité publique". "La transition pacifique du pouvoir est l'une des caractéristiques de cette grande nation", a-t-il ajouté. "En ce moment troublant, nous devons nous engager à nouveau envers les valeurs et les principes de notre démocratie et nous rassembler en une seule nation sous l'égide de Dieu".

    Dans sa propre déclaration, l'archevêque Salvatore Cordileone de San Francisco a ajouté : "Attaquer le Capitole américain pour exprimer votre crainte que la démocratie ait été niée est une erreur, et aussi contre-productif. Les doutes sur la tenue d'élections libres et équitables ne peuvent être levés par la violence contre les institutions démocratiques". "Aux morts causées par une pandémie et aux destructions qui ont affecté les moyens de subsistance des gens, nous n'avons pas besoin d'ajouter une tentative de guerre civile. J'ai appelé à la fin de la violence dans les rues lorsque cela s'est produit cet été. J'appelle tous les Américains de bonne volonté à dénoncer dès maintenant cette violence contre le Capitole de notre nation". "Que le Prince de la Paix mette un terme à cette querelle, et apporte la guérison et la critique constructive à la place de la loi de la foule. Et que Dieu bénisse l'Amérique", a déclaré l'archevêque.

    Gomez a confié le pays au cœur de la Bienheureuse Vierge Marie, en demandant : "Qu'elle nous guide dans les voies de la paix, et qu'elle nous obtienne la sagesse et la grâce d'un véritable patriotisme et de l'amour de la patrie".

    Le compte Twitter de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis a dit : "Seigneur Dieu de la paix, entends notre prière". Elle a également diffusé une prière depuis le sanctuaire national : "Prions pour la paix dans notre nation. Marie Immaculée, priez pour nous !"

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  • "Celui qui n'adore pas Dieu adore le diable"

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    D' sur zenit.org :

    Epiphanie : « Celui qui n’adore pas Dieu, adore le diable »

    Le pape invite à se libérer de la « dictature du moi » (Homélie intégrale)

    En célébrant la messe de l’Epiphanie ce 6 janvier 2021, le pape François a fait trois recommandations pour adorer Dieu « sans se tromper d’objectif » : il faut, a-t-il dit, “lever les yeux” en se libérant de la « dictature du moi » ; se mettre en voyage ; et apprendre à « voir au-delà de l’apparence ». « Celui qui n’adore pas Dieu, adore le diable », a-t-il mis en garde en citant l’écrivain français Léon Bloy.

    Le pape – qui quelques jours plus tôt avait dû annuler sa participation aux célébrations de fin d’année à cause d’une sciatique – présidait cette fête marquant la visite des rois mages à Jésus nouveau-né dans la crèche, depuis la basilique Saint-Pierre de Rome, entouré d’une cinquantaine de fidèles.

    Dans son homélie, il a invité à « mettre de côté la fatigue et les plaintes, à sortir des exigüités d’une vision étroite », et à « regarder d’une manière nouvelle les problèmes et les angoisses, en sachant que le Seigneur connaît nos situations difficiles, écoute attentivement nos invocations et n’est pas indifférent aux larmes que nous versons ».

    « Les échecs, les crises, les erreurs peuvent devenir des expériences instructives : ils servent très souvent à nous rendre conscients que seul le Seigneur est digne d’être adoré », a-t-il aussi souligné. Et Dieu se trouve « dans l’humilité », il « fuit toute ostentation ».

    Voici le texte de son homélie.

    Homélie du pape François

    L’évangéliste Matthieu souligne que les Mages, quand ils arrivèrent à Bethléem, « virent l’enfant avec Marie sa mère, se prosternèrent et l’adorèrent » (Mt 2, 11). Adorer le Seigneur n’est pas facile, ce n’est pas un fait immédiat : cela exige une certaine maturité spirituelle, étant le point d’arrivée d’un cheminement intérieur, parfois long. L’attitude d’adorer Dieu n’est pas spontanée en nous. L’être humain a besoin, oui, d’adorer, mais il risque de se tromper d’objectif ; en effet, s’il n’adore pas Dieu, il adorera des idoles, – il n’y a pas de demie mesure, ou Dieu ou les idoles, ou pour prendre une expression d’un écrivain français : “Celui qui n’adore pas Dieu, adore le diable”– et au lieu d’être croyant, il deviendra idolâtre. C’est ainsi, aut aut.

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  • L'homélie de Mgr Aupetit pour l'Epiphanie : soyons les déconfinés de l'évangile

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    Homélie de Mgr Michel Aupetit - Messe de l’Epiphanie à St Germain l’Auxerrois (source)

    Saint-Germain l’Auxerrois (1er) - Dimanche 3 janvier 2021

    - Is 60,1-6 ; Ps 71,1-2.7-8.10-13 ; Ep 3,2-3.5-6 ; Mt 2,1-12

    Je vous ai souhaité une bonne année en commençant cette messe et j’espère vraiment qu’elle sera bonne pour nous tous. Avec ce que nous avons vécu, nous pouvons nous poser la question de savoir si nous allons passer encore une année en étant confinés. En effet, cet évangile m’a fait penser à ce que nous avons à vivre aujourd’hui entre ceux qui resteront confinés quoiqu’il arrive et ceux qui seront toujours déconfinés, au moins dans leur tête.

    Les mages, eux, sont totalement déconfinés. Ils osent se mettre en route et partir loin de chez eux pour découvrir un roi des Juifs qui a priori leur est étranger. Ce sont des savants, des mages philosophes capables de lire les signes dans le ciel, des astrologues avides de connaissance et capables de s’émerveiller. Ils représentent ceux qui cherchent Dieu avec toutes les ressources de l’intelligence et de la sagesse humaines. Certes, ils n’ont pas la révélation comme les scribes et les grands prêtres. Mais ils se sont mis en route. En revanche, les grands prêtres et les scribes qui, eux, ont la révélation, restent misérablement confinés. Ils ne bougent pas, ils ne vont pas voir l’enfant à la crèche bien qu’ils sachent exactement où le Messie doit naître.

    Il y a un risque d’être confinés dans nos petites certitudes religieuses en restant incapables de nous émerveiller devant l’inattendu de Dieu. C’est sans doute cela être « confiné dans sa tête ».

    Cette étoile mystérieuse n’intéresse pas les scribes. Pourtant l’événement cosmique avait été prophétisé par Balaam, un prophète païen : « Je vois un astre qui se lève issu de Jacob, un sceptre se dresse issu d’Israël » (Nb 24, 17).

    Et nous ? Quelle est l’étoile qui nous fera sortir de notre confinement, qu’il soit physique ou religieux ? Cette étoile, c’est la foi comme nous le rappelle le Pape François : « La foi n’est pas une lumière qui dissiperait toutes nos ténèbres, mais la lampe qui guide nos pas dans la nuit et cela suffit pour le chemin ». Recevoir la foi qui est un don de Dieu, soit par le travail de la sagesse soit par l’accueil de la révélation, nous permet d’être déconfinés, de sortir de nos enfermements pour aller à la rencontre de la lumière, du Christ qui est la Lumière des nations.

    Comment accueillir la foi ? Encore une fois le Pape François nous répond : « La foi consiste dans la disponibilité à se laisser transformer toujours de nouveau par l’appel de Dieu ».

    Être déconfiné, c’est être disponible. Êtes-vous disponibles ?

    Celle qui nous montre ce chemin de la foi, c’est la Vierge Marie. Marie est la « fille de Sion » du prophète Isaïe. Elle représente le peuple élu qui accueille son Messie et par elle, ouvre le salut à toutes les nations. Alors tous les peuples, tous ceux qui cherchent, qui se mettent en route, ceux qui sont les éternels déconfinés, pourront découvrir et s’émerveiller devant l’enfant de la crèche que Marie tient dans ses bras. Nous avons entendu saint Paul nous l’affirmer : « Toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au même partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’évangile » (Ep 3,6).

    Alors chers frères et sœurs, soyons les déconfinés de l’évangile, venons à la messe rencontrer le roi des rois et partons en mission pour annoncer la Bonne Nouvelle du salut et de la vie éternelle ouverte à tous.

    +Michel Aupetit, archevêque de Paris.

  • Le songe des Mages, la fuite en Egypte et le massacre des saints Innocents (crèche de l'église du Saint-Sacrement) (feuillet pour le temps du confinement)

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  • Crèche de l'église de Saint-Sacrement à Liège : l'adoration des Mages (feuillet pour le temps du confinement)

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  • A-men et a-women !

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Pasteur (M.Div.) démocrate dans prière inaugurale du Congrès : ignorance crasse et correctivisme politique

    L’élu démocrate Emanuel Cleaver a provoqué la fureur en clôturant une prière du Congrès avec les mots « amen et a woman » (un homme et une femme).

    Le pasteur du Missouri a été invité à prononcer la prière pour ouvrir le 117e Congrès américain dimanche.

    Cleaver a également mentionné le dieu hindou Brahma alors qu’il faisait sa prière au Congrès.

    Le pasteur Cleaver a déclaré :

    We ask it in the name of the monotheistic God, Brahma, and “god” known by many names by many different faiths. Amen and a woman.
    Soit :
    Nous le demandons au nom du Dieu monothéiste, Brahma, et « dieu » connu sous de nombreux noms par de nombreuses religions différentes. Amen (ou un homme) et une femme. 

    Cleaver est un pasteur méthodiste ordonné, titulaire d’une maîtrise en théologie (M. Div) de la Saint Paul School of Theology, un séminaire méthodiste uni à Leawood au Kansas. Il est surprenant qu’il ne sache pas que « amen » n’a aucun rapport avec « men » (homme) ni que Brahma n’est pas un dieu « monothéiste » (les religions ou leurs adeptes sont monothéistes…), mais le premier membre de la Trimūrti, la trinité des déités hindoues majeures, avec Vichnou et Çiva. Amen est un mot hébreu (אמן) qui signifie « vraiment, assurément », il a été transmis par le grec (ἀμήν) et le latin tel quel. Il est souvent traduit par « ainsi soit-il ». Le mot est aussi utilisé en arabe (آمين, âmîne). Ce degré d’ignorance est consternant de la part d’un diplômé en théologie.

    La prière « diversitaire » a été prononcée peu après qu’un comité tenu par les démocrates a proposé des changements dans les règles de la Chambre pour « honorer toutes les identités de genre » et éliminer les mots genrés tels que « père », « mère », « fils » et « fille ».

    Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre (élue avec une minorité des voix), a annoncé la proposition, affirmant que cette décision ferait de la chambre basse la « plus inclusive de l’histoire » pour les personnes transgenres et non binaires.

    Les nouvelles règles de la maison supprimeraient les références spécifiques au genre telles que « homme », « femme », « mari », « belle-mère », « cousin », « oncle », « tante », « nièce », « neuve », « bru », « gendre » et « épouse » dans le texte de 45 pages qui régit la Chambre.

    Il semble que Nancy Pelosi a oublié de bannir deux de ces termes genrés de sa courte biographie sur Twitter.