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Eglise - Page 535

  • Retour sur la messe de Noël en drive-in sur un parking à Arlon : la communion escamotée

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    Annoncée à de multiples endroits (y compris sur le site du Vatican), cette célébration du 24 décembre devait permettre aux fidèles arlonais d'assister à une messe pour Noël, contournant ainsi la stupide règle des 15 personnes autorisées à se réunir dans un lieu de culte. Une initiative a priori sympathique, donc, mais qui, a posteriori soulève de graves interrogations comme nous le suggérions déjà il y a quelques jours.

    Il était initialement prévu que les fidèles reçoivent la communion par la fenêtre ouverte de leur voiture (disposition validée par l'épiscopat belge). Mais ce dispositif n'a pas été respecté comme le rapporte L'Avenir : "Ça n’avait pas moins commencé de façon étonnante: une distribution d’une petite flamme et d’une hostie non consacrée, mise sous enveloppe. Pour des raisons sanitaires, les organisateurs ont finalement préféré jouer la carte de la sécurité et ne pas passer entre les voitures pour distribuer la communion."

    Les participants ont donc reçu une hostie non consacrée au début de la célébration et la communion ne leur a pas été distribuée. Leur a-t-on laissé croire que l'hostie non consacrée allait l'être lors de la consécration à l'autel ? Une telle consécration à distance est évidemment impensable et l'on aurait abusé de la crédulité des fidèles si on les avait laissés penser qu'ils allaient communier réellement dans de telles conditions.

    Nous avons posé la question au doyenné d'Arlon via leur site Internet mais nous n'avons reçu aucune réponse. Nous serions heureux de savoir ce que l'évêque du diocèse en pense et comment il compte réagir face à ce qui ressemble à un escamotage ou à tout le moins à une grave ambiguité.

  • Le pape ne devrait pas retourner dans sa patrie

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Argentine: un obstacle au voyage du pape François dans sa patrie

    Approbation de la loi sur l’avortement

    Beaucoup de milieux argentins avaient souligné, rappelle Rubin dans « Valores religiosos » que l’urgence n’était pas de légiférer sur l’avortement, mais de lutter contre la pandémie qui a fait plus de 42 000 décès, avec un système de santé sous tension et la moitié de la population sombrant dans la pauvreté, avec des millions de chômeurs.

    Pour Rubin, le président, élu en décembre 2019 avec l’IVG parmi ses promesses de campagne, a exercé de fortes pressions « sur les sénateurs et même les gouverneurs ». Et les catholiques sont d’autant plus choqués qu’une loi contre la vie humaine ait été adoptée dans le temps de Noël.

    Selon  le biographe du pape, Alberto Fernández a sous-estimé la réaction de l’Église. Premièrement, parce qu’il a ignoré que « la majorité des Argentins sont contre la légalisation de l’avortement », selon presque tous les sondages. Un point que souligne aussi Radio Vatican: la politique s’éloigne des sentiments du peuple. Deuxièmement, parce que cela « fait mal à François » que l’avortement ait été approuvé dans sa patrie.

    On se rappelle pourtant que lors de sa visite du 31 janvier 2020 (voir ICI), le président argentin avait demandé et obtenu l’aide du pape pour la renégociation de la dette avec le Fonds monétaire international, ainsi que l’intense coopération de l’Église dans les quartiers populaires – les « villas » et grâce aux curés « villeros » dont le pape est proche – face à l’aggravation de la crise sanitaire et sociale.

    Mais pour Sergio Rubin, l’Eglise d’Argentine n’a pas dit son dernier mot: elle « encouragera les ONG et les particuliers à poser des recours dans tout le pays », en faisant appel à la Constitution, à la Convention relative aux droits de l’enfant et au Code civil. La question continuera d’être « un front ouvert », notamment en vue des élections législatives et provinciales (2021). La prochaine présidentielle est prévue en 2023.

  • 20 missionnaires ont été tués de par le monde en 2020

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN - Les Missionnaires tués au cours de l'année 2020

    mercredi, 30 décembre 2020

    Cité du Vatican (Agence Fides) – Au cours de l'année 2020, selon les informations recueillies par l'Agence Fides, ont été tués de par le monde 20 missionnaires : 8 prêtres, un religieux non prêtre, 3 religieuses, 2 séminaristes et 6 laïcs. Selon la répartition continentale, cette année, le nombre le plus élevé de missionnaires tués est à nouveau enregistré en Amérique avec 5 prêtres et 3 laïcs (8). Elle est suivie par l'Afrique – où ont été tués un prêtre, 3 religieuses, 1 séminariste et deux laïcs (7). En Asie, ont été tués 1 prêtre, 1 séminariste et un laïc alors qu'en Europe, l'ont été un prêtre et un religieux non prêtre. Au cours de ces 20 dernières années – 2000-2020 – ce sont 535 opérateurs pastoraux qui ont été tués de par le monde dont 5 Evêques.

    Continuant son service de collecte des informations relatives aux missionnaires tués au cours de l'année, l'Agence Fides utilise le terme « missionnaire » pour tous les baptisés, conscients du fait que « en vertu du Baptême reçu, chaque membre du Peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire. Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Eglise et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation » (EG 120). Du reste, la liste annuelle établie par Fides depuis longtemps déjà ne concerne pas seulement les missionnaires ad gentes au sens strict mais tous les opérateurs pastoraux morts de façon violente, pas expressément « in odium fidei ». Pour ce motif, nous préférons ne pas utiliser le terme « martyr », sauf dans son sens étymologique de « témoin », pour ne pas devancer le jugement que l’Église pourra éventuellement donner à certains d’entre eux, les proposant, après un examen attentif, pour la béatification ou la canonisation, comme cela arrive fréquemment.

    En 2020 également, de nombreux opérateurs pastoraux ont été tués au cours de tentatives de vol à main armée ou de cambriolage perpétrés aussi avec cruauté ou encore ont fait l'objet d'enlèvement ou encore se sont trouvés impliqués dans des fusillades ou des actes de violence dans les contextes où ils œuvraient, caractérisés par la pauvreté économique et culturelle, par la dégradation morale et environnementale, où la violence et les abus constituent des règles de comportement, en l'absence totale de respect pour la vie et pour tous les autres droits fondamentaux. Aucun d'entre eux n'a accompli d'entreprises ou d'actions éclatantes mais ils ont simplement partagé la vie quotidienne de la majeure partie de la population, portant leur témoignage évangélique comme signe d'espérance chrétienne. (SL) (Agence Fides 30/12/2020)

  • Le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Bätzing, appelle à des changements dans le catéchisme!

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    De Kath.net :

    Photo d'archive de l'évêque Bätzing (c) diocèse de Limbourg

    Le président de la Conférence épiscopale allemande, Bätzing, appelle à des changements dans le catéchisme!

    28 décembre 2020

    Bätzing est pour les "bénédictions" des couples divorcés et homosexuels remariés, peut-être même sans reconnaissance du Vatican - il prône l'ordination des femmes comme diacres et prêtres

    Bonn-Freiburg (kath.net) Le président de la Conférence épiscopale allemande, Georg Bätzing, considère qu'il est de plus en plus difficile de justifier l'interdiction de l'ordination diaconale et sacerdotale des femmes dans l'Église catholique. L'évêque de Limbourg s'est exprimé dans un entretien avec le "Herder Korrespondenz". Dans ce contexte, étonnamment, il n'a pas parlé de la possibilité d'une ordination épiscopale pour les femmes. Les arguments en faveur de l'ouverture de la fonction sacramentelle aux femmes sont de plus en plus convaincants, a-t-il affirmé. Il évoque l’ordination diaconale comme étant la première étape avant l'ordination sacerdotale. 

    Bätzing préconise également des changements dans le catéchisme dans l'enseignement sur l'homosexualité: "Nous avons besoin de solutions pour cela qui ne soient pas seulement efficaces en privé, mais qui aient également une visibilité publique - mais qui indiquent clairement qu'aucun mariage n'est établi." Cela pourrait alors aussi bénéficier aux personnes divorcées remariées. De telles bénédictions peuvent être possibles sans la reconnaissance du Vatican.

    En outre, le président de la DBK (Conférence épiscopale allemande) a défendu le controversé «Ensemble à la table du Seigneur - Perspectives œcuméniques pour célébrer la Cène et l'Eucharistie du Seigneur» du Groupe de travail œcuménique (ÖAK). En même temps, il a critiqué les objections de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. "Il est irritant que cette critique ne soit venue que quelques jours avant le début de la réunion plénière d'automne de la DBK."

    En ce qui concerne la Voie synodale et les limites des réformes paroissiales et de la restructuration interne de l'Église, Bätzing a affirmé qu'il y avait des réserves au Vatican "contre nous, les Allemands et la façon dont nous abordons les choses". Bätzing essaie de comprendre cela et soupçonne qu'on est "sous une grande pression" à Rome, "comment on peut maintenir ensemble l'Église universelle de si différentes origines culturelles". Ici, il espère des solutions plus décentralisées et plus de liberté afin que des réponses puissent être données qui soient «applicables au contexte culturel respectif et qui permettraient que l'écart entre l'Évangile et la culture respective ne se creuse pas». Bien que le Pape soit l'autorité finale sur des questions de foi clairement définies, le collège des évêques fait également partie de la direction de l'Église mondiale,

    Les déclarations du président de DBK Bätzing et la volonté de changer le catéchisme provoquent des discussions animées et de l'indignation parmi les catholiques. Une réponse du cardinal Walter Brandmüller à ceci exclusivement sur kath.net:

    Excellence, vous avez été accusé d'avoir fait des déclarations dans la presse qui, si elles étaient justes, soulèvent de sérieuses questions.

    En contradiction avec la tradition ininterrompue de l'Église, quelle que soit la déclaration finale et infaillible du Pape Jean-Paul II, avez-vous réellement appelé l'ordination des femmes au diaconat et au sacerdoce possible, voire souhaitable?

    Si tel est vraiment le cas, cependant, vous devez vous rappeler qu'avant votre ordination épiscopale, vous avez affirmé votre fidélité à la doctrine et à l'ordre de l'Église par un serment. Sans ce serment, vous n'auriez jamais été ordonné.

    Alors, comment comptez-vous expliquer cette contradiction entre hier et aujourd'hui?

    J'aurais certainement préféré vous poser cette question «à huis clos caritatis - dans une petite pièce tranquille». Mais vous avez vous-même soulevé votre contradiction avec l'enseignement et l'ordre de l'Eglise en public - et vous l'avez fait en tant que président de la Conférence épiscopale allemande. Une réponse publique était également requise.

    Je demande aux saints Boniface et Petrus Canisius leur intercession pour l'Église en Allemagne!

    Avec des salutations fraternelles

    Walter Cardinal Brandmüller

  • Aux origines de la crèche : le drame liturgique et le drame semi-liturgique (feuillet pour le temps du confinement)

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  • Vaccin : la Commission Covid-19 du Vatican publie 20 repères pour un monde plus juste et plus sain

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    De Vatican News :

    Vaccin équitable pour tous: 20 repères pour un monde plus juste et plus sain

    La Commission Covid-19, créée par le Pape François au printemps dernier afin de répondre aux défis posés par la pandémie, a rendu publique ce mardi une note en 20 points sur les enjeux éthiques posés par le vaccin.

    29 décembre 2020

    «Le Covid-19 est en train d’intensifier une triple menace de crises simultanées et interconnectées au niveau sanitaire, économique et écologico-sociale, avec de graves répercussions sur les plus pauvres et les plus vulnérables», indique en préambule cette Commission qui fait partie du Dicastère pour le Service du Développement humain intégral. Ce document, rédigé en collaboration avec l’Académie pontificale pour la Vie, rappelle qu’entreprendre «les actions immédiatement nécessaires pour répondre à la pandémie» implique d’avoir à l’esprit «aussi ses effets sur le long terme». Ce texte rappelle que les vaccins sont un outil essentiel pour vaincre la pandémie.

    Une autre note, rendue publique le lundi 21 décembre, par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi avait démontré la licéité morale du recours aux vaccins, même quand ils sont issus de recherches ayant impliqué des fœtus avortés, s’il n’existe pas d’alternatives. Cet autre document s’attarde plutôt sur la dimension sociale des campagnes de vaccination qui ont débuté le week-end dernier au sein de l’Union européenne, et qui avaient déjà été amorcées auparavant dans d’autres pays comme les États-Unis, la Chine, la Russie et le Royaume-Uni. 

    Ce texte fait écho au récent Message de Noël Urbi et Orbi du Pape François. Les leaders mondiaux sont appelés à résister à la tentation d'adhérer à un «nationalisme des vaccins», et les États nationaux sont appelés à coopérer. «Aujourd'hui, en cette période d'obscurité et d'incertitude due à la pandémie, plusieurs lueurs d'espoir apparaissent, comme les découvertes de vaccins. Mais pour que ces lumières illuminent et apportent de l'espoir au monde entier, elles doivent être accessibles à tous», avait souligné le Pape.

    Pour un vaccin accessible à tous

    Le premier point abordé, conformément au souhait exprimé par le Pape lors de l’audience générale du 19 août dernier, c’est la diffusion de «vaccins disponibles et accessibles pour tous». Cette logique entre en cohérence avec les principes fondamentaux de la Doctrine sociale de l’Église, comme la dignité humaine, l’option préférentielle pour les pauvres, la solidarité, la subsidiarité, le bien commun, le soin de la maison commune, la justice et la destination universelle des biens. Cela s’inscrit également dans les principes de santé publique, comme la lutte contre la souffrance.

    Une attention est portée également au «cycle de vie» du vaccin, c’est-à-dire à sa production, sa validation par les autorités compétentes, sa distribution et son administration aux patients. Toutes ces étapes impliquent des arbitrages politiques qui doivent être assumés dans une logique d’accès équitable et universel de tous aux vaccins.

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  • Euthanasie : un témoignage poignant

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    Le témoignage d'une jeune femme qui autorise à ce que sa lettre soit diffusée :

    Remplie de douleur et de colère, je viens vous confier mon cri et mes larmes : mon papa, J., s'est fait euthanasier il y a moins d'un mois chez lui. Il a voulu mourir après 16 ans d'une maladie génétique neuro-dégénérative. Je suis d’ailleurs moi aussi atteinte de cette maladie dont les symptômes se sont manifestés dès mes 17 ans. J’ai aujourd’hui 27 ans.

    Dans les lignes qui suivent je voudrais vous livrer mon témoignage mais aussi vous interpeller car j'ai besoin de votre Lumière et de vrais témoins du Christ. J’ai besoin d’être soutenue dans mon OUI prononcé en faveur de la vie.
    Cette ouverture du cœur ne sera peut-être qu'une goutte d'eau, mais elle aura eu le mérite d'être POUR Jésus, POUR l'Amour et d'être aussi une flamme de Vie et d'Espérance dont on a TOUS tant besoin. Au cœur des ténèbres, la Lumière est toujours plus forte !

    Oui, mon cœur saigne.
    Papa, ma famille, l'Église... tellement de coups !

    A travers mes joies et mes peines, à travers mes combats parfois intolérables, j’ai en moi une soif immense de vivre... Découvrir et goûter que je suis une fille tant aimée du Père, quelle libération, quelle paix et quelle joie saintes.

    Comme de nombreux enfants, jusqu'à mes 11 ans j'ai beaucoup reçu. Par après, j'ai fait mon chemin seule dans la foi. Tant au niveau familial (4 frères et sœurs et ma maman) qu'amical, les provocations sont très nombreuses (Lc 12,51-53). Ces confrontations, souvent épuisantes et régulières, ont eu le mérite de maintenir ma foi vivante et de faire du Christ mon plus grand confident, ma Lumière et mon Espérance.

    Tant de fois, je demande à Jésus de transformer tous mes jugements en Amour (Luc 6,37). Je ne sais que trop comme le désespoir peut être grand et puissant.

    Aussi, souvent, je crois, les "médecins" qui recourent à l’euthanasie sont animés d'un désir d'amour, d'écoute et de respect. Mais la mort n'est pas une solution. Ne devrions-nous pas justement être un témoignage d'espérance et de vie ? Croire qu'un chemin est toujours possible ! La résurrection nous le montre.

    Avant la demande d'euthanasie de mon papa, j’étais comme la plupart des catholiques : je faisais partie de ceux qui ne sont ni pour ni contre car, « il faut respecter le choix de chacun, ne pas brusquer ». Aujourd’hui, l'ayant vécu de près, je rejette ce compromis et cette fadeur d’antan. Cette tolérance me glace !

    Oui, la souffrance est souvent si dure et intolérable, et personne n’est épargné ! Mais la Croix, toute la Passion me montre une invitation réelle à l'accueillir ! Jésus, la sachant, n'a rien rejeté...

    Aujourd’hui, l’euthanasie m’apparaît comme un horrible crime. Et c’est sans doute de là que naît ce désir de faire bouger les choses, de secouer les cœurs endormis comme le mien a été réveillé. C'est trop important !

    Depuis le déclenchement de ma maladie, je me bats à chaque instant pour choisir de vivre, choisir de croire, choisir d'aimer. Tant de fois, je tombe et n’y arrive pas. Le désespoir, le découragement, les peurs, l'orgueil sont tellement présents... La Vie est un combat quotidien. C'est si dur de choisir de croire, de choisir d'aimer ! CETTE AUDACE DE LA VIE !

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  • Christianophobie dans le monde : un bilan qui s'aggrave dramatiquement d'année en année

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    De  sur le site de la Revue des Deux Mondes :

    Comptes de Noël : bilan (provisoire) de la christianophobie dans le monde

    21 décembre 2020

    Combien de chrétiens fêteront Noël cette année ? Moins que l’année passée. Et de moins en moins chaque année. 260 millions de chrétiens subissent des persécutions dans le monde en Asie, en Afrique, en Orient et en Europe. À l’heure où l’on dénonce à grands bruits l’islamophobie, il n’est pas inutile de rappeler quelques chiffres.

    Le nombre de chrétiens tués dans le monde en 2020 dépassera vraisemblablement les 4 000, presque exclusivement des crimes commis par les islamistes, notamment en Afrique. Le nombre de victimes était de 2 985 en 2019. Cette année-là, 3 711 chrétiens étaient détenus dans le monde et 9 488 églises fermées, détruites ou ciblées par des attaques. Dans l’unique Nigéria, depuis 2015, 4 000 chrétiens ont été assassinés par Boko Haram, dont 500 prêtres exécutés dans l’État du Borno, principale cible des djihadistes.

    La première place du classement des persécutions antichrétiennes est occupée sans discontinuer depuis plusieurs années par la dictature communiste de Corée du Nord où l’on encourage les citoyens à dénoncer les chrétiens considérés comme « hostiles », internés dans des camps et parfois exécutés. En Afghanistan et en Somalie, respectivement au deuxième et troisième rang du classement, les chrétiens, généralement des musulmans convertis, sont passibles de mort car apostats. Au Pakistan, les enlèvements et viols de jeunes femmes chrétiennes sont quotidiens. Les menaces d’assassinat visent également tous ceux qui voudraient faire évoluer les lois anti-blasphème. Asia Bibi, condamnée à mort pour « blasphème », a été libérée en 2020 après neuf ans d’emprisonnement grâce à une mobilisation internationale.

    « Si personne n’intervient, il n’y aura bientôt plus de chrétiens ici. »

    La situation s’aggrave en Afrique subsaharienne, notamment au Cameroun, au Burkina Faso, au Mali, au Niger. « Si personne n’intervient, il n’y aura bientôt plus de chrétiens ici », s’est alarmé Mgr Laurent Birfuoré Dabiré, évêque du Burkina Faso et du Niger. 1,5 million de chrétiens animistes du Soudan ont été tués par les islamistes dans les années 1990-2000, dans l’indifférence générale.

    En Chine, où le christianisme s’est secrètement développé au fil des ans, le nombre de chrétiens détenus et d’églises ciblées a été multiplié par 10 en dix ans. À côté de la persécution des Ouïghours, dénoncée à juste titre, n’oublions pas la situation des chrétiens qui se détériore. Toutes les églises sont considérées comme une menace car elles ne cadrent pas avec le concept d’identité chinoise. Des milliers de chrétiens ont été persécutés en Chine ces vingt dernières années. En Inde, dans certains états, notamment l’Uttar Pradesh ultra nationaliste, les crimes visant les chrétiens indiens ont augmenté de 40 % au cours de l’année 2020 : six personnes ont perdu la vie, des femmes et fillettes ont été victimes de viols.

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  • Nice : le sens du martyre et la vocation des chrétiens face à la haine et la violence

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    Entretien avec le curé de la basilique Notre-Dame de l'Assomption à Nice

    26 décembre 2020

     
    Deux mois après l'attentat, le père Franklin Parmentier, curé de la basilique Notre-Dame de l'Assomption, livre un témoignage poignant sur le sens du martyre et la vocation des chrétiens face à la haine et la violence. Le 29 octobre 2020, Nadine, Vincent et Simone sont assassinés alors qu'ils priaient et servait dans la basilique à Nice.
  • Noël sanglant au Nigeria

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    De Benoît Lannoo sur Kerknet.be :

    Raid de Boko Haram sur un village chrétien

    28 décembre 2020

    Le mouvement terroriste Boko Haram a tué sept personnes la veille de Noël lors d'une attaque contre un village chrétien au Nigeria.

    La veille de Noël, la milice islamiste Boko Haram a attaqué le village de Pemi, juste au moment où les habitants s'apprêtaient à célébrer la naissance de Jésus. L'église a été incendiée, au moins sept personnes ont été tuées et une douzaine de personnes ont été kidnappées, dont un pasteur local. Pemi est situé à l'extrême nord-est du Nigeria, à moins de vingt kilomètres de Chibok, où Boko Haram a enlevé près de trois cents écolières en avril 2014 ; toutes les filles n'ont toujours pas été libérées. Boko Haram sème la terreur depuis des années dans diverses régions du Nigeria, mais aussi dans les pays voisins d'Afrique de l'Ouest, comme le Tchad et le Cameroun.

    Sharia

    Boko Haram souhaite une application stricte de la charia. L'armée nigériane - généralement considérée par la population locale comme une extension du gouvernement central éloigné d'Abuja - semble incapable de faire face aux raids et aux attaques du mouvement terroriste. Boko Haram s'oppose à tout ce qui est occidental : une éducation qui ne soit pas basée sur l'Islam, mais aussi, par exemple, le port de pantalons ou la participation aux élections. Le mouvement prétend parfois vouloir protéger les chrétiens en tant que dhimmi, mais en pratique, il s'attaque régulièrement à des cibles chrétiennes.

    Le fait que le nord du Nigeria n'ait guère bénéficié de la croissance économique rapide du pays est un terreau fertile pour ce mouvement sectaire.

    Avertissement

    Boko Haram terrorise tous ceux qui ne veulent pas rejoindre le sectarisme, tant chrétiens que musulmans, mais le mouvement sait mieux que quiconque qu'il attire davantage l'attention sur lui avec des attaques contre les chrétiens. Les terroristes avaient explicitement averti qu'ils frapperaient à nouveau à Noël. L'année dernière encore, Boko Haram a tué plus de dix chrétiens dans l'État de Borno, au nord-est du pays, à Noël, et a même diffusé une vidéo à ce sujet. Il est temps que le gouvernement central du Nigeria mette un terme à ces atrocités, déclare Nathan Johnson, le leader africain du Groupe international chrétien (ICC). Pendant ce temps, selon l'ONU, Boko Haram a tué 36 000 personnes et expulsé deux millions de Nigérians de leurs foyers. Le président nigérian Muhammadu Buhari ne fait guère impression avec son "combat acharné" contre Boko Haram.

  • L'indescriptible souffrance du peuple polonais et de son Église au XXe siècle

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    De Denis Lensel sur Aleteia.org :

    Pologne : l'indescriptible souffrance d'un peuple et de son Église au XXe siècle

    26/12/20

    En Pologne, les controverses des débats de société de l’Europe d’aujourd’hui ne sauraient faire oublier le passé douloureux de la nation tout entière. Le peuple et l’Église de Pologne ont traversé un double chemin de croix au XXe siècle, en subissant l’occupation du paganisme nazi et la persécution du communisme athée.

    La Pologne catholique a été broyée entre les fléaux d’Hitler et Staline de 1939 à 1944, sous le signe du Pacte germano-soviétique qui a sonné le glas de la liberté de l’Europe le 23 août 1939. Les démocraties occidentales n’ont alors mené aucune action efficace pour préserver ce pays d’un écrasement militaire fatal. Le peuple polonais a été considéré comme une « race inférieure » en tant que peuple slave par le régime nazi, et comme un ennemi héréditaire réactionnaire par la Russie soviétique. En outre, son identité religieuse chrétienne a fait de lui un objet commun d’exécration, tant de la part du nazisme néopaïen que de l’athéisme communiste. Ces deux systèmes totalitaires s’étant jurés de détruire la civilisation judéo-chrétienne, la Pologne catholique était devenue pour eux une proie idéale. 6,3 de ses 35,5 millions d’habitants ont péri, 22% de la population totale. C’est un des pays qui ont le plus souffert de la Seconde Guerre mondiale. Si le plus grand massacre a été celui des Juifs à partir de janvier 1942 (3 millions de morts sur 3,4 personnes), la population catholique vivant en Pologne a cependant payé un tribut considérable.

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  • Dévolue à la famille : une année "Famille Amoris Laetitia" (mars 2021 - juin 2022)

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    Brochure du Dicastère sur l'Année "famille Amoris laetitia"

    De Vatican News :

    Le Pape convoque une année “Famille Amoris laetitia”

    L’annonce a été faite ce dimanche 27 décembre 2020, où l’Église célèbre la Sainte Famille de Nazareth: le Souverain pontife décrète une année “Famille Amoris Laetitia”, qui sera inaugurée au cours de la prochaine solennité de saint Joseph, le 19 mars 2021.

    Pour le Pape, la fête de ce dimanche rappelle l’urgence de redécouvrir l’appel de la famille à être «évangélisatrice par son exemple de vie» en proposant à nouveau «l'idéal de l'amour conjugal et familial, comme le souligne l'exhortation apostolique Amoris laetitia», dont le 5e anniversaire de publication aura lieu le 19 mars prochain. Aussi, cette année sera-t-elle l'occasion «d'approfondir le contenu de ce document», a annoncé le Saint-Père au cours de l'Angélus.

    Cette année spéciale, intitulée “Famille Amoris laetitia”, sera donc inaugurée lors de la prochaine solennité de Saint Joseph et se terminera avec la 10e Rencontre mondiale des familles qui se tiendra à Rome en juin 2022, en présence du Saint-Père, précise un communiqué du Dicastère Famille, laïcs et vie, cheville-ouvrière de l'événement.

    «Des outils pastoraux seront mis à la disposition des communautés ecclésiales et des familles, pour les accompagner dans leur cheminement», a expliqué le  Souverain pontife, qui invite en conséquence tous les fidèles à se joindre dès à présent aux initiatives qui seront promues au cours de cette année par le Dicastère romain.

    «Confions à la Sainte Famille de Nazareth, en particulier à saint Joseph, époux et père attentif, ce voyage avec les familles du monde entier», a conclu le Saint-Père, qui le 8 décembre dernier, a décrété une autre Année spéciale dédiée justement à l’Époux de la Vierge Marie, par le biais de la Lettre apostolique Patris corde.

    Une année spéciale qui exhorte à témoigner de l'amour familial

    Des initiatives spirituelles, pastorales et culturelles pour accompagner les familles face aux défis de notre temps. Le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie les propose afin de soutenir les paroisses, les diocèses, les universités et les associations dans la célébration de l'Année de la “famille Amoris laetitia”, convoquée par le Pape François dans le sillage de son exhortation Apostolique consacrée à l'amour familial.

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