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Eglise - Page 537

  • Les restrictions à la liberté de culte et l’état de droit

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    D'un ami, fabricien :

    Les restrictions à la liberté de culte et l’état de droit

                    Ce 22 décembre 2020, le Conseil d’Etat a prononcé trois arrêts validant les restrictions actuelles à la liberté de culte qui prévoient que les cérémonies religieuses ne peuvent réunir qu’un maximum de 15 personnes. L’on rappellera que ces restrictions empêcheront de facto bon nombre de catholiques d’assister à la messe de Noël.

                    Conscients des efforts que tout un chacun doit réaliser pour combattre la pandémie, les requérants demandaient simplement qu’au lieu d’une règle purement « aveugle » limitant les fidèles à 15 par cérémonie, l’on autorise une assistance proportionnelle à la surface de l’édifice voire les cérémonies publiques en plein air.       

                    Ainsi donc, alors que nous voyons nos rues commerçantes bondées et des centaines voire milliers de personnes dans les grandes chaînes de magasin pour les courses de Noël, la basilique de Koekelberg - la sixième plus grande église du monde -, ne pourra en accueillir qu'une quinzaine pour célébrer la naissance du Christ…

                    De même, les musées et les piscines pourront accueillir un nombre important de visiteurs, tandis que les lieux de cultes seront, pour certains, quasi déserts. Telle salle d’audience d’un tribunal pourra accueillir simultanément une trentaine de personnes (sur base de recommandations du SPF Justice) durant trois heures d’audience, tandis qu’un édifice religieux dix fois plus grand ne pourra recevoir que quinze fidèles pour une cérémonie d’environ une heure !

                    L’argument tenu par le Conseil d’Etat, suivant lequel les activités de shopping, de visite de musées etc  ne sont pas comparables, car étant exercées individuellement, avec celles d’un rassemblement en vue de l’exercice collectif d’une cérémonie religieuse ou non confessionnelle, est assez indigent pour ne pas dire autre chose.

              Nos gouvernants, qui avaient précédemment purement et simplement interdit les cérémonies religieuses publiques à l’exception des enterrements et mariages – ce qui fut considéré à juste titre comme inconstitutionnel par le Conseil d’Etat -, ne se sont pas privés de fouler aux pieds le droit à la liberté de culte.

              L’on doit s’interroger du peu de cas que semble faire le pouvoir exécutif de la liberté de culte, pourtant consacrée par la Constitution.

              Dès l’instant où les décisions des pouvoirs publics, paraissant empreintes d’idéologie partisane, aboutissent à la violation flagrante des libertés constitutionnelles, se pose légitimement la question du respect de l’Etat de droit.

              A l’instar du célèbre dessin de Félicjen Rops (L’ordre règne à Varsovie), on dira qu’à présent, l’ordre règne dans les édifices religieux !

  • "Dormi Jesu" : un beau cadeau de la famille Lefèvre

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    MERCI DE VOTRE SOUTIEN POUR LA FRANCE A UN INCROYABLE TALENT

    Pour continuer dans la lancée de la finale, un petit cadeau de remerciement : ce magnifique Noël venu tout droit de Norvège ! Une berceuse pour l'enfant Jésus

    Enregistré au printemps 2020

    Images tournées à l'Eglise ND de Versailles en novembre 2020

    Images de montagnes libres de droit....

    Également appelé Hymne du berceau de la Vierge, "Dormi, Jesu" est une pièce méditative inspirée de la musique chorale d'Europe de l'Est.

  • Messages et propositions pour Noël à défaut de pouvoir participer à la messe

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    Sur cathobel :

  • La lumière de Jésus illumine aussi ceux qui sont en prison (cardinal Pell)

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de Diakonos.be) :

    Noël avec le cardinal Pell.  La lumière de Jésus illumine aussi ceux qui sont en prison

    La méditation de Noël qui va suivre a été offerte par le cardinal George Pell à Asia News, l’agence de l’Institut pontifical des missions étrangères dont le directeur, le Père Bernard Cervellera, est l’un de ses grands amis depuis des décennies.

    Asia News l’a publiée le 18 décembre et Settimo Cielo vous la propose ici avec son autorisation.

    Il y a un an, le cardinal Pell était enfermé dans une cellule de sécurité maximale de Melbourne, sans messe ni communion.  Un peu comme dans les icônes de la Nativité orientales qui représentent Jésus nouveau-né sinon dans une prison à tout le moins dans une grotte obscure comme un sépulcre et emmailloté comme dans un suaire.

    Settimo Cielo a d’ailleurs publié en primeur quelques pages de son journal de prison :

    > En avant-première. Le journal de prison du cardinal Pell

    A lui la parole, à la veille de la Nuit sainte.

    « Cette naissance vraiment miraculeuse »

    de George Pell

    Pendant toute cette année, le Covid-19 a répandu la maladie et la mort à travers le monde, quoique pas autant que certains craignaient.  La pandémie a bloqué les voyages internationaux et a porté un coup sévère aux activités commerciales.  Pour toutes ces raisons, cette année nous nous apprêtons à célébrer Noël dans une mauvaise période, même si cela pourrait être pire.  Nous ne sommes pas en proie à une guerre mondiale, il n’y a pas de grande pénurie et en plus, nous avons ces nouveaux vaccins qui nous promettent de ralentir la maladie et de la mettre sous contrôle.

    Cette année, les choses vont mieux pour moi.  Au milieu de cet isolement et de cette confusion, j’avance à contrecourant parce que Noël dernier, j’étais en prison à Melbourne (Australie) pour un crime sexuel que je n’avais pas commis.  Pendant les 404 jours que j’ai passés dans deux prisons, je n’ai jamais pu célébrer la messe ; je ne recevais la communion qu’une fois par semaine grâce à une religieuse merveilleuse, responsable de l’aumônerie catholique de la prison.  Je n’ai pas pu recevoir la communion le jour de Noël, qui avait cependant été rehaussé par un bon repas de Noël à l’anglaise, dinde et dessert aux prunes, et que j’ai pu souhaiter « Joyeux Noël » aux gardiens.

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  • Un pays où Noël n'existe pas

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    Du site Portes Ouvertes :

    Corée du Nord: le pays où Noël n’existe pas

    Il n’y a pas de Noël en Corée du Nord! La veillée du 24 décembre a été occultée et remplacée par une autre célébration: l’anniversaire de Kim Jong-suk, épouse du fondateur de la Corée du Nord, Kim Il-sung.

    La propagande, omniprésente en Corée du Nord

    Timothy Cho (pseudonyme) est un évadé nord-coréen qui est devenu chrétien. Il vit maintenant en Europe et, depuis qu’il a appris l’existence de Noël, le véritable cadeau de Dieu envoyant Jésus sur terre, c’est pour lui la plus grande fête de l’année. Mais à chaque Noël, il pense à ses frères et sœurs persécutés en Corée du Nord.
     
    Veillée de Noël détournée

    Timothy partage ses souvenirs du 24 décembre: «Les écoles, les universités, les usines et les institutions publiques doivent toutes observer l'anniversaire de Kim Jong-suk. J'avais l'habitude de participer dans mon école à une soirée de chants, semblables à des chants de Noël, pour célébrer son anniversaire. Pendant la journée, j'apportais aussi des fleurs à ses statues. Ce que je préférais ce jour-là, c'était de pouvoir rester à la maison et regarder des films, même si ce n'étaient que des films de propagande.» Cette célébration continue, bien que Kim Jong-suk soit décédée. Timothy ajoute :
     
    «Il n'était pas possible de célébrer Noël pendant ma vie en Corée du Nord. Je n'avais même pas entendu parler de Noël.»

    La volonté d’écarter le peuple nord-coréen de Noël est une action de propagande et la date anniversaire de Kim Jong-suk n’a pas été choisie au hasard. Il existe de nombreuses histoires qui la présentent comme un modèle de loyauté absolue envers Kim Il-sung.
     
    Quel Noël pour les chrétiens?

    On attend de chaque citoyen une loyauté infaillible envers la famille Kim. Or, les chrétiens nord-coréens reconnaissent une plus grande autorité que les Kim: Jésus. C'est pour cela que les chrétiens sont confrontés à une persécution aussi extrême.
     
    Si leurs célébrations secrètes de Noël sont découvertes, cela peut conduire à l'arrestation, l'emprisonnement, la torture et la mort de toute leur famille. Ils doivent garder Noël dans leur cœur. Malgré la persécution dont ils sont victimes, Dieu agit. Hea Woo, réfugiée nord-coréenne, raconte: «Alors que j’étais prisonnière d'un des pires camps d'internement, Dieu m’a inspirée par une vision un chant de Noël.» Voici ce chant:

     
    Ce Noël, nos frères et sœurs de Corée du Nord chuchoteront peut-être des hymnes et prieront dans un endroit caché, en lisant secrètement la Bible s'ils en ont une. Avec la crise alimentaire qui sévit dans le pays, il est difficile d'imaginer que les chrétiens aient une nourriture spéciale pour Noël. Cependant ils gardent espoir et ne prient pas seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour leurs voisins, leurs amis, leurs collègues… Et même pour leurs oppresseurs, selon les paroles de Jésus: «Priez pour ceux qui vous maltraitent et vous persécutent.» Matthieu 5:44
  • "Défendez votre liberté !"

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    De Monseigneur Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron (source):

    "Défendez votre liberté !" Le Message de Noël de Monseigneur Aillet

    Ecoutez l'audio :

    A l’approche de Noël, c’est un monde épuisé qui s’offre à nos yeux. Epuisé en particulier par la gestion inédite d’une épidémie dont nous voyons se multiplier les conséquences désastreuses, d’ordre psychologique et spirituel, économique et social, directement liées aux mesures de confinement et aux nombreuses restrictions des libertés qui en découlent.

    Le climat d’anxiété qui pèse sur beaucoup, entretenu par un discours officiel volontiers alarmiste et culpabilisateur, révèle l’état actuel de l’humanité. Dépouillée de ces fausses sécurités qui lui donnaient une confiance excessive dans les progrès de la science et de la technique, elle apparaît plus que jamais fragilisée, dans une situation comparable à celle décrite par le livre de la Genèse, au soir de la chute, où Adam, entendant la voix du Seigneur Dieu dans le jardin, « Adam, où es-tu ? », répondit : « J’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché » (Gn 3, 9-10). 

    Et en effet, l’homme tend plus que jamais à se séparer de Dieu, son Créateur et Père : « A ce moment de notre histoire, comme l’écrivait Benoît XVI, le vrai problème est que Dieu disparaît de l’horizon des hommes, et tandis que s’éteint la lumière provenant de lui, l’humanité manque d’orientation et ses effets destructeurs se multiplient en son sein ». Les atteintes, pour raison sanitaire, « manifestement et gravement illégales » à la liberté de culte, dénoncées par le Conseil d’Etat, et le projet de loi pour renforcer les principes républicains, en vue de combattre le séparatisme islamiste, pourraient bien contribuer à restreindre un peu plus la liberté religieuse.

    En outre, l’homme est de plus en plus amputé de ses liens les plus naturels avec ses semblables. A l’éclatement de la famille, aux violences faites à l’enfant à naître, aux entorses à la filiation et aux multiples fractures qui déchirent le tissu social, s’ajoutent de nombreuses entraves à la liberté de réunion et de rassemblement, que viennent renforcer les mesures de distanciation physique et les gestes-barrières, conduisant à décourager les réunions familiales et amicales et à condamner un nombre croissant de personnes à l’isolement, voire à la solitude extrême. Quand les corps intermédiaires disparaissent, à commencer par la famille, première communauté naturelle et cellule de base de toute société humaine, l’individu se retrouve seul et démuni face à l’Etat, qui affiche une prétention exorbitante à régir la vie des citoyens dans les moindres détails ... jusqu’à limiter le nombre des convives pour le repas de Noël en famille ! Le principe de subsidiarité semble avoir volé en éclats et le principe de solidarité paraît quelque peu dénaturé : on prétend par exemple sauver des vies et des médecins ont été empêchés de soigner leurs patients ! 

    Le consentement des citoyens, qui se soumettent à des injonctions disproportionnées, ne laisse pas d’inquiéter. Comme s’ils étaient entraînés, par l’individualisme ambiant, érigé en modèle exclusif de vie sociale, à privilégier l’inclination naturelle à la conservation de leur être propre, dont la santé est en effet un facteur essentiel. Mais au détriment des autres inclinations qui révèlent les finalités plus hautes de la personne humaine : l’inclination à l’amitié, au-delà de l’utile, qui appelle des relations fondées dans la gratuité du don ; et l’inclination à la connaissance de la Vérité, en particulier sur Dieu, qui manifeste l’ouverture foncière de l’homme à la Transcendance, garantie de sa liberté.

    C’est alors que cette hymne adressée au Christ Rédempteur, au temps de l’Avent, prend tout son sens : « Tu as sauvé un monde épuisé, donnant aux pécheurs le remède ». C’est dans ce contexte de crise que nous accueillerons la naissance de Jésus à Noël. Dieu lui-même vient à notre secours et, comme dit le psalmiste : « Mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur que de compter sur les hommes ; mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur que de compter sur les puissants » (Ps 117, 8-9). 

    Dieu s’est fait petit enfant, pour ne pas nous effrayer. Depuis la crèche de Bethléem, il semble nous dire, comme aux heures les plus difficiles de l’histoire de son Peuple : « je suis Dieu, il n’en est pas d’autre » (Is 45, 21); et : « Confiance, c’est moi : n’ayez pas peur ! » (Mc 6, 50). Ne vous laissez pas gagner par la peur qui paralyse et empêche de prendre du recul pour évaluer la gravité de l’épidémie et de la hauteur pour discerner les vraies finalités de l’existence humaine. N’ayez pas peur de venir à Jésus ! Lui seul a les paroles de la vie éternelle. Avec lui, qui est toujours avec nous, nous ne craignons aucun mal : il ouvre devant nous, au cœur de nos plus lourdes épreuves, un chemin de lumière et de vie, d’espérance et d’amour. 

    Il est notre Sauveur et notre libérateur. Comme nous y exhortait de manière étonnamment prophétique le Pape saint Jean Paul II à Lourdes, le 15 août 2004 : « Soyez des femmes et des hommes libres ! Mais rappelez-vous : la liberté humaine est une liberté marquée par le péché. Elle a besoin elle aussi d’être libérée. Christ en est le libérateur, lui qui “nous a libérés pour que nous soyons vraiment libres” (Ga 5, 1). Défendez votre liberté ! ». Demandez humblement à Jésus de vous libérer intérieurement de ce qui vous rend esclaves de vos penchants mauvais et de vos idoles. Et par tous les moyens légaux, unissez-vous pour défendre courageusement vos libertés fondamentales si menacées aujourd’hui.

    Résistez à la dispersion et à l’esprit de division : renforcez vos relations familiales, reconstituez vos liens de proximité et de solidarité pour agir de concert, « ne désertez pas vos assemblées, comme certains en ont pris l’habitude, mais encouragez-vous, d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour du Seigneur » (He 10, 25).

    Venons à la crèche et supplions l’Enfant-Dieu de nous venir en aide. Prions avec confiance la Vierge Marie de nous porter secours.

    Saint et joyeux Noël !

        + Marc Aillet, Evêque de Bayonne, Lescar et Oloron

  • La catéchèse du pape à la veille de Noël : "le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous"

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    Du PAPE FRANÇOIS, lors de l'AUDIENCE GÉNÉRALE à la Bibliothèque du palais apostolique le Mercredi 23 décembre 2020

    Catéchèse sur Noël

    Chers frères et sœurs, bonjour!

    Dans cette catéchèse, à la veille de Noël, je voudrais offrir quelques éléments de réflexion en préparation à la célébration de Noël. Dans la Liturgie de la Nuit retentira l’annonce de l’ange aux pasteurs: «Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple: aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David. Et ceci vous servira de signe: vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche» (Lc 2,10-12).

    Imitant les pasteurs, nous aussi nous nous rendons spirituellement vers Bethléem, où Marie a donné le jour à l’Enfant dans une étable, «car – dit encore saint Luc – ils manquaient de place dans la salle» (2, 7). Noël est devenu une fête universelle, et même ceux qui ne croient pas perçoivent la fascination de cette célébration. Mais le chrétien sait que Noël est un événement décisif, un feu éternel que Dieu a allumé dans le monde, et qui ne peut pas être confondu avec les choses éphémères. Il est important que celui-ci ne se réduise pas à une fête uniquement sentimentale ou consumériste. Dimanche dernier, j’ai attiré l’attention sur ce problème, en soulignant que le consumérisme a pris Noël en otage. Non: Noël ne doit pas se réduire à une fête seulement sentimentale ou de consommation, riche de cadeaux et de vœux, mais pauvre de foi chrétienne, et également pauvre d’humanité. C’est pourquoi il est nécessaire de freiner une certaine mentalité mondaine, incapable de saisir le noyau incandescent de notre foi, qui est le suivant: «Et le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité» (Jn 1,14). Tel est le cœur de Noël ; c’est même la vérité de Noël, il n’y en a pas d’autre.

    Noël nous invite à réfléchir, d’une part, sur le caractère dramatique de l’histoire, dans laquelle les hommes, blessés par le péché, sont sans cesse à la recherche de vérité, à la recherche de miséricorde, à la recherche de rédemption; et, de l’autre, sur la bonté de Dieu, qui est venu à notre rencontre pour nous communiquer la Vérité qui sauve et nous rendre participants de son amitié et de sa vie. Et ce don de grâce, il est pure grâce, sans mérite de notre part. Il y a un Saint-Père qui dit: « Mais regardez de ce côté, de l’autre, par là: cherchez le mérite et vous ne trouverez rien d’autre que grâce». Tout est grâce, un don de grâce. Et ce don de grâce, nous le recevons à travers la simplicité et l’humanité de Noël, et il peut faire disparaître de nos cœurs et de nos esprits le pessimisme qui s’est aujourd’hui diffusé encore davantage à cause de la pandémie. Nous pouvons surmonter ce sens d’égarement inquiétant, ne pas nous laisser submerger par les défaites et par les échecs, dans la conscience retrouvée que cet Enfant humble et pauvre, caché et sans défense, est Dieu lui-même, qui s’est fait homme pour nous. Le Concile Vatican II, dans un passage célèbre de la Constitution sur l’Eglise dans le monde contemporain, nous dit que cet événement concerne chacun de nous: «Par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme. Il a travaillé avec des mains d’homme, il a pensé avec une intelligence d’homme, il a agi avec une volonté d’homme, il a aimé avec un cœur d’homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l’un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché» (Const. past. Gaudium et spes, n. 22). Mais Jésus est né il y a deux mille ans et cela me concerne ? — Oui, cela concerne toi et moi, chacun de nous. Jésus est l’un de nous: Dieu, en Jésus, est l’un de nous.

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  • Les pièces grégoriennes de la Messe de Minuit avec les moines du Barroux

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    Du site d'Una Voce (France) :

    Nativité de Notre-Seigneur – 25 décembre – Messe de Minuit (Le Barroux )

    « Intr. Dóminus »Nativité de Notre-Seigneur - 25 décembre - Messe de Minuit (Le Barroux ♀)

    Nous vous proposons cette année la belle interprétations du chœur monastique de l’abbaye bénédictine de Notre-Dame de l’Annonciation du Barroux, tant pour les fichiers audio ci-dessus pour les choristes que pour l’émission complète avec les commentaires que vous pourrez entendre en cliquant sur le triangle du curseur qui suit. Le disque parut en 1992 sous le titre simple et évocateur : “Puer natus est”.

    Lire la suite sur le site d'Una Voce

  • Homélies de Benoît XVI pour la messe de minuit (2005 et 2006) (feuillets pour le temps du confinement)

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  • Un arrêt du Conseil d'Etat qui valide l'interdiction de fait du culte

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    Arrêt du Conseil d’Etat sur la liberté de culte (22 décembre)

    Les initiateurs de ce recours auquel belgicatho avait fait écho nous communiquent :

    Suite au recours introduit la semaine dernière (en même temps que 2 autres recours similaires), le Conseil d'Etat a rendu ce matin son arrêt, qui confirme l'interdiction de facto du culte par une limite de 15 participants aux cérémonies religieuses.

    "Il y avait trois recours en lice. Le nôtre (porté par le même groupe de jeunes complété de 3 prêtres catholiques et 3 prêtres orthodoxes roumains), un recours porté par une asbl et un prêtre de la fraternité St Pie X, et enfin un recours porté par un laïc et un prêtre catholique, un orthodoxe et un musulman. Notre recours était porté en langue néerlandaise, les deux autres en langue française.
     
    Les deux autres recours ont été rejetés sur "l'extrême urgence". Le Conseil argumente cependant également sur le fond, en estimant que les "moyens" invoqués ne sont pas "sérieux", ce qui revient en d'autres termes à rejeter notre argumentation. Pour notre recours par contre, le Conseil d'Etat ne statue pas sur "l'extrême urgence" et rejette uniquement les moyens.
     
    Ainsi, sur le premier moyen, la violation de la Constitution, le Conseil d'Etat se borne à constater que la situation est grave et que le gouvernement dispose d'un "large pouvoir d'appréciation" pour juger de telles restrictions. Le Conseil juge cette simple constatation suffisante pour ne pas répondre à nos arguments. Comme écrit dans notre communiqué (ci-dessous), c'est une justification très légère et un affaiblissement considérable et inquiétant de la liberté de culte, dont le gouvernement semble désormais libre de disposer. C'est également en contraste assez net avec la propre jurisprudence du Conseil d’État d'il y a deux semaines.
     
    Sur le deuxième moyen, une violation du principe d'égalité, le Conseil estime que la situation d'une cérémonie religieuse n'est pas comparable aux autres situations jouissant de meilleures conditions. Ainsi, le culte est une activité collective, tandis que le shopping est une activité exercée individuellement. Le risque d'attroupement est donc moindre dans ce dernier cas. Ensuite, si les manifestions statiques de 100 personnes en plein air sont bien autorisées, elles ne le sont qu'au cas par cas et non de manière régulière comme la messe dominicale. Le conseil juge que le principe d'égalité n'est pas conséquent pas violé.
     
    Pour répondre à une question qu'on nous pose souvent, le Conseil n'a pas pris argument de l'accord entre les évêques et le gouvernement pour rejeter notre recours. C'est bien le cas par contre des autres recours. On peut en déduire que ledit accord a sans doute affaibli la position des requérants, mais n'a probablement pas non plus influencé décisivement le résultat de la procédure."

    Réaction des requérants : Le Conseil d’Etat valide l’interdiction de fait du culte !

    Notre groupe de jeunes catholiques a porté un premier recours infructueux en mai 2020. C’est ce même groupe, élargi à six prêtres catholiques et orthodoxes roumains, qui a introduit la semaine dernière un nouveau recours, rejeté une nouvelle fois, auprès du Conseil d’Etat (Arrêt 249.315), en même temps que 2 autres recours.

    Les requérants prennent note et regrettent l'arrêt du Conseil d'Etat validant l'interdiction de fait du culte.

    Nous sommes doublement déçus de cet arrêt. Tout d'abord de ne pouvoir jouir de notre droit constitutionnel à la liberté de culte, en particulier pour la fête de Noël. Alors qu'une chaîne de grands magasins peut accueillir plus de 2000 personnes en ses murs pour les courses de Noël, la basilique de Koekelberg - un des plus grands édifices religieux du monde - ne pourra en accueillir qu'une quinzaine pour célébrer la naissance du Christ. Par son arrêt, le Conseil d’État consacre ainsi douloureusement la transformation de Noël en une fête consumériste, dont le (bon) sens a disparu.

    Autoriser une assistance proportionnelle à la surface de l’édifice ou en plein air aurait pourtant permis à chacun d’exercer sa foi sans mettre en danger qui que ce soit.

    Ensuite, en tant que citoyens, nous ne pouvons qu'être inquiets du peu de cas que fait le pouvoir exécutif des libertés constitutionnelles, en particulier de la liberté de culte. Le gouvernement ne peut contourner ces droits en décrétant une mesure aussi vexatoire et ridicule que la limite de 15 personnes, qui équivaut à une interdiction de fait du culte et s’applique en dépit de tout bon sens à nos chapelles comme à nos vastes cathédrales.

    Dans son arrêt, le Conseil d’État omet tout simplement de répondre à nos arguments selon lesquels la Constitution a été violée, et reconnaît au gouvernement "une large marge d’appréciation" pour apprécier la nécessité ou non de restreindre sévèrement la liberté de culte. Ce faisant, le Conseil affaiblit considérablement la liberté de culte et se dérobe à sa responsabilité de contrôler juridiquement l'intrusion excessive de l'exécutif dans les libertés publiques.

    C'est une grave évolution de la protection des droits des personnes, dont chaque citoyen de ce pays devrait s'inquiéter.

  • Argentine : un épiscopat très déterminé pour tenter d'empêcher le projet de loi sur l'avortement

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    De Vatican News :

    22 décembre 2020

    Les évêques argentins dénoncent «l’obsession fébrile» des autorités pour le projet de loi IVG

    Dans son message de Noël, l'épiscopat argentin insiste sur la valeur de la vie et de la famille, tout en rappelant les nombreux défis auxquels la nation est confrontée en ce temps de pandémie: l'éducation, le travail et la santé.

    «Noël nous fait penser à la dignité de chaque vie et nous rappelle la valeur de toute personne humaine», écrivent les évêques dans ce message publié alors que l’Argentine se déchire de nouveau autour d’un projet de loi sur l’avortement, déjà approuvé par les députés et bientôt débattu devant le Sénat.

    L’épiscopat souligne «l’obsession fébrile» dont fait montre le gouvernement pour faire adopter ce texte légalisant l'IVG, «comme si cela avait quelque chose à voir avec les souffrances, les craintes et les préoccupations de la plupart des Argentins». «Une autre chose serait de défendre les droits des plus faibles, de façon à ne pas les nier même s’ils ne naissent pas», assène le message.

    L'Argentine a besoin de reconstruction et d'espérance

    Le pays, durement touché par la pandémie, se trouve à un moment historique de son histoire; pour les évêques une reconstruction est nécessaire autour du travail, de l’éducation et de la fraternité. «Beaucoup de choses ont été brisées et doivent maintenant être guéries», affirment les prélats tout en reconnaissant «la patience, la coopération et la résistance du peuple argentin».

    Ce projet de loi n’est pas une source d’espérance pour qui attend une année meilleure, constatent les évêques, qui pointent une kyrielle de problèmes sanitaires et sociaux encore irrésolus : «des problèmes de vaccination aux nombreuses personnes très malades n’ayant pas reçu de soins médicaux adéquats cette année, en passant par les femmes qui subissent des violences ou n'ont pas de travail décent». Or,  l'avortement est la seule chose qui leur est offerte en ces temps difficiles et incertains; pour l'épiscopat, il s'agit sans conteste d'«un coup dur pour l’espoir».

    Or, le Pape François insiste précisément sur ce point dans son encyclique Fratelli Tutti: la pandémie doit nous rendre encore passionnés pour la défense de toute vie, celle de la personne âgée, de la personne handicapée ou malade et de l’enfant à naitre. Elle doit aussi générer un élan d’entraide, de solidarité, de capacité à porter sur ses propres épaules les peines des autres.

    Pas de voeux de Noël au président, journée de jeûne et de prière

    Aussi, les évêques argentins appellent-ils à renouveler l’espérance en tournant son regard vers la grotte de Bethléem et vers cette famille qui accueille le don de Dieu pour ensuite la donner au monde avec générosité. Noël, concluent-ils, «nous place devant un Dieu qui aime les êtres humains par-dessus tout, un Dieu qui choisit d'être proche, d'être en union avec chacun de nous pour nous permettre de le rencontrer».

    C’est le 29 décembre que le Sénat devra examiner le projet de loi sur l’IVG; cette même assemblée avait rejeté de peu le texte précédent en 2018. En attendant, l’Église catholique, fortement mobilisée sur cette question, entend maintenir la pression. Ainsi l’épiscopat ne présentera-t-il pas ses vœux de Noël au président Alberto Fernandez cette année; les fidèles et le clergé sont invités pour leur part à une journée de jeûne et de prière le 28 décembre, jour des Saints Innocents.

  • Le sort de Hongkong : un message pour l'Occident

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    Le sort de Hongkong est un message pour l’Occident

    Sombre Noël pour le « territoire semi-autonome » de Hongkong ! Anciennement autonome, devrait-on dire, puisque Pékin a piétiné le traité passé avec le Royaume Uni en 1997 qui garantissait l’autonomie politique – « un pays, deux systèmes » – de Hongkong pendant cinquante ans (cf. LSDJ n°997). Dans un silence international quasi général (y compris celui du Vatican, qui semble vouloir préserver à tout prix son accord provisoire avec la Chine), la répression pilotée par Xi Jinping depuis Pékin au nom de la nouvelle « loi de sécurité nationale » (entrée en vigueur le 1er juillet), se donne libre cours. On compte à ce jour plus de 10 000 arrestations de défenseurs de la liberté. Il n’y a plus un seul député pro-démocratie au Parlement de Hongkong : après la révocation de quatre d’entre eux, début novembre, tous les représentants de l’opposition démocratique ont démissionné.

    Symbole de cette mise au pas totalitaire : l’inculpation, le 11 décembre, de l’intrépide patron de presse pro-démocratie Jimmy Lai, sous la double accusation de « fraudes » et de « collusion avec des forces étrangères ». Avant lui, fin novembre, trois jeunes figures de proue du mouvement pro-démocratie (à l’origine des manifestations géantes « des parapluies » de 2019) ont été condamnés à de la prison ferme pour avoir organisé une manifestation devant le quartier général de la police de Hong Kong en juin 2019 : 13 mois et demi pour Joshua Wong, 24 ans ; 10 mois pour Agnès Chow, 24 ans ; 7 mois pour Ivan Lam, 26 ans. Des incarcérations perpétrées « en violation de leurs droits d’expression et de réunion pacifique », a dénoncé Amnesty International. Comme eux, douze jeunes démocrates, âgés de 16 à 30 ans, des « boat people » cherchant refuge à Taïwan, ont été capturés en mer et incarcérés cet été, sans que leurs familles puissent leur rendre visite. Ils font l’objet de poursuites judiciaires, a-t-on appris cette semaine.

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