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Foi - Page 848

  • Douze moines de l’abbaye de Fontgombault vont relancer celle de Wisques cet automne

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    car2.jpgNous l’avions déjà annoncé ici Confirmé : l’abbaye de Wisques (Pas-de-Calais) passe à la forme extraordinaire des rites liturgiques, mais le numéro d’été de la revue « Una Voce »  (une nouvelle présentation très réussie, tant sur le plan rédactionnel que pour la mise en page) nous apporte toutes les précisions (signées J. Dh.) : l’abbaye bénédictine de Wisques, près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais (diocèse d’Arras) va recevoir, dès cet automne, une douzaine de moines de Fontgombault : une excellente nouvelle qui réjouit aussi les Belges attachés à la grande tradition de l’Eglise :

    « Les fils de Solesmes s’entraident. L’Abbaye Notre-Dame de Fontgombault a déjà fait plusieurs fondations : trois en France (Randol, Triors et Donezan (Ariège) et une aux Etats-Unis. Douze moines âgés s’efforçent de maintenir Saint-Paul de Wisques en vie, mais ils ont besoin d’aide. Aussi Fontgombault, forte de 70 moines, va-t-elle partager.

    « Nous nous posions la question : Wisques a adopté le nouvel « ordo ». Comment la communauté va-t-elle s’organiser ? La réponse nous a été donnée par le Père Abbé de Fontgombault, Dom Jean Pateau lui-même dans une interview qu’il a accordée au Baptistère (avril-mai  2013) :

    Au sein de la Congrégation de Solesmes, Fontgombault et ses filles célèbrent la messe dans la forme extraordinaire du rite romain et utilisent également le bréviaire monastique traditionnel. Ces spécificités seront conservées : c’est une condition de la reprise de l’abbaye Saint-Paul. L’observance, tant monastique que liturgique, sera celle de Fontgombault. Néanmoins chez nos sœurs moniales de l’Abbaye Notre-Dame, qui usent  de la forme ordinaire, les moines de Saint-Paul célébreront selon cette forme.

    Compte tenu de la différence d’observance entre les deux communautés, le Père Abbé de Solesmes, Président de notre Congrégation, a laissé aux moines de Wisques la possibilité de demeurer dans le monastère de leur profession ou de gagner un autre monastère de la Congrégation. Six moines ont choisi de rester. Notre devoir est de leur faciliter ce choix. Si aujourd’hui nous pouvons venir à Saint-Paul de Wisques, c’est parce que les moines de cette abbaye ont tenu dans les épreuves que la communauté a traversées ‘

    Quand les moniales de l’Abbaye Notre-Dame, fondation de Sainte-Cécile de Solesmes, se sont installées à Wisques, elles ont eu besoin d’aumoniers et elles furent ainsi à l’origine du monastère Saint-Paul. Saint Benoît répondait à l’appel de sa sœur Scholastique. Les moines s’installèrent d’abord dans un petit château, mais les lois anti-catholiques de 1901 les chassèrent en Belgique où ils fondèrent l’abbaye Saint-Paul d’Oosterhout. Ils purent rentrer en France en 1920. C’est alors que fut construite l’abbaye en briques avec des effets de couleurs et de style original que l’on peut toujours admirer. Des agrandissements ont été réalisés en 1957 et 1968. Avec l’arrivée de moines de Fontgombault, les menaces de disparition sont dissipées ».  

     (Una Voce, Juillet-Août 2013, 42, rue de la Procession,  F 75015 Paris Tél : (00.33) (0)1 42 93 40 18. Courriel : unavoce@orange.fr

    Voilà un arrangement qui change du récent « dictatus papae »  (Liturgie de la messe : François en contradiction avec Benoît XVI ?)  à la Congrégation des Franciscains de l’Immaculée.

    A propos d’Una Voce, rappelons qu’il s’agit d’une  fédération internationale de sociétés laïques catholiques attachées à la forme extraordinaire du rite romain. Elle a été fondée en 1964 et inclut des organismes dans vingt-huit pays à travers le monde. Son nom provient de la préface du canon romain. En plus de promouvoir la messe codifiée par le pape saint Pie V, elle soutient activement le chant grégorien et la polyphonie sacrée dans la liturgie catholique traditionnelle. En savoir plus, sur son site web français : www.unavoce.fr

    JPSC

  • Charismatiques : Bruxelles n’est pas Rio

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    Dans l’hebdomadaire « Le Vif », Olivier Rogeau s’interroge : « Esprit-Saint, es-tu là ? » :

    « La basilique de Koekelberg a accueilli, fin juillet, la session annuelle du Renouveau charismatique de Belgique. Pendant cinq jours, adeptes et sympathisants de ce courant spirituel catholique apparu il y a quarante ans dans notre pays ont participé aux eucharisties, aux veillées, aux ateliers de formation à l’évangélisation. Entre les temps de louanges, de témoignages et d’adoration du Saint-Sacrement, ils ont reçu les enseignements du père Leroy, « berger » (leader) de la session. 

    Pendant un quart de siècle, le rendez-vous annuel des charismatiques s’est tenu à Beauraing, plus rarement à Banneux, hauts lieux de dévotion mariale. Toutefois, depuis l’an dernier, Bruxelles prend le relais, au grand dam de certains adeptes, qui ont lancé une pétition pour protester contre cette « délocalisation ». Arguments des anti-Koekelberg : Beauraing dispose de structures d’accueil et d’hébergement mieux adaptés et est situé dans un cadre rural plus « propice au recueillement ». Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles et fervent supporter du Renouveau, a lui-même qualifié la décision d’« étonnante » et de « peu réaliste ». « Les organisateurs de la session ont choisi la capitale pour répondre à l’appel de l’Eglise à porter le message d’amour du Christ au cœur des villes, là on en a le plus besoin », justifie un responsable. 

    « Le pape François l’affirme : si l’Eglise n’évangélise pas, elle n’est qu’une baby-sitter, martèle le père Leroy. Le Renouveau est la redécouverte de l’action de l’Esprit qui donne la force d’évangéliser. Hélas, nos groupes de prière ne sont souvent que des cocons chauds, des baby-sitters qui ne s’occupent que de leurs membres ! » L’accent mis sur l’évangélisation en milieu urbain traduit aussi une sombre réalité pour le mouvement charismatique : l’âge d’or des sessions de Beauraing n’est plus qu’un lointain souvenir. « Nous étions plus de 5 000 participants en 1989, pour 1 200 à peine ces dernières années », déplore un habitué du sanctuaire.

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  • Que nous veux-tu ?

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    L'Evangile du jour : Mt 13, 54-58

    Jésus alla dans son pays, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu'ils étaient frappés d'étonnement et disaient : « D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? N'est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s'appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses soeurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d'où lui vient tout cela ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.

    Jésus leur dit : « Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie et dans sa propre maison. » Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.

    L'homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (archive 2007) :

    « Jésus alla dans “son” pays » : le possessif témoigne de l’enracinement humain de Notre-Seigneur. Certes, par sa résurrection il est « l’Homme Nouveau » (Ep 4, 24), en qui « il n’y a plus ni Juif ni païen, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme » (Ga 3, 28) ; mais pour nous élever au-dessus de nos particularismes et faire notre unité sans gommer nos diversités, le Verbe a voulu assumer les conditions de notre humanité : il est né au sein d’une race, d’un peuple, d’une famille bien concrète - « sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères (c’est-à-dire ses cousins) : Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? » Il a « planté sa tente parmi nous » (Jn 1, 14) en un lieu précis, sur la terre de Galilée, dans le village de Nazareth, et à une date précise, qui servira de référence pour nos calendriers ultérieurs. On ne peut dire plus clairement que la Révélation divine, qui s’accomplit dans l’Incarnation rédemptrice, s’inscrit au cœur même de notre histoire.

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  • 21 août - 1er septembre : le festival Anuncio

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    Festival-Anuncio-300x125.jpg

    Charlène présente le festival sur "Jeunes cathos" :

    Le festival, qui existe depuis cinq ans, consiste en une dizaine de jours où on invite les jeunes à vivre une expérience d’évangélisation. L’intuition, c’est que, touchés par l’amour de Dieu, on a envie de le partager parce qu’on est persuadés que ça peut changer la vie de ceux qui l’entendent. On vit d’abord deux-trois jours de formation, de détente et de prière à la Sainte-Baume ou Sainte Anne d’Auray puis on est envoyés dans un lieu de mission. A l’origine, on n’avait pas le choix de la ville. Maintenant, c’est le cas, mais on a toujours la possibilité de demander à ne pas savoir : il y a une idée d’abandon, c’est très beau de se donner complètement. On vit cinq jours de mission, avec des temps fraternels, de prière, de formation, puis des envois en mission deux par deux où on va à la rencontre des personnes sur les places, dans les rues, ou à travers des activités (volley…)

    C’est l’occasion de faire des rencontres. Parfois on n’obtient pas un mot de la personne, parfois on a de très belles discussions avec la personne autour de Dieu dans leur vie, de la foi, de leurs croyances catholiques ou non… Le seul objectif, c’est d’aller à la rencontre de la personne, de lui parler de notre vie de foi, puis de l’interroger. L’évangélisation, ça n’est pas du prosélytisme ; la personne est libre, c’est très important.

    A l’issue de ces cinq jours de mission, les jeunes remontent à Paris, à Montmartre, au Sacré cœur, pour un festival de musique. (lire le témoignage de Charlène)

  • Les intentions de prière du pape pour août 2013

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    Intention de prière pour l'évangélisation: 

    Que les Eglises d'Afrique soient fidèles à l'annonce de l'Evangile, promeuvent la paix et la justice.

    Intention de prière universelle : Les parents et les éducateurs (zenit.org)

    Pour que les parents et les éducateurs aident les nouvelles générations à grandir avec une conscience droite et une vie cohérente.

    « Eduquer, une aventure qui engage ! »

    Si je vous dis : « éduquer », quels mots vous viennent à l’esprit ? Transmission de connaissances ? Certes, mais aussi certainement vous penserez à cette expérience qui consiste à aider un jeune à grandir, à devenir lui-même, pleinement humain. Une aventure ? Oui, un engagement qui demande beaucoup de temps et de présence. Redisons-le avec force : le véritable éducateur est un témoin, au sens où sa vie va transparaître dans tout ce qu’il fait, bien au-delà de tout ce qu’il dit.   

    Lors d’une rencontre avec des enfants de Collèges jésuites, le Pape François a invité les éducateurs à  « être des témoins avec leur vie de ce qu’ils communiquent ». « Sans cohérence, a-t-il ajouté,  il n’est pas possible d’éduquer ». C’est cela qui fait la beauté et l’exigence de cette mission  qui nous implique entièrement. 

    Au cours de mes dernières années, j’ai été responsable d’un internat pour des collégiens et des lycéens, puis enseignant dans l’Education Nationale et formateur dans des Ecoles privées, animateur de multiples activités pour les 18-25 ans dans un centre social, initiant un Point Information Jeunesse et un Point Cyber, enfin accompagnateur spirituel et aumônier en collège, lycée et grandes écoles, etc. Le plus difficile à toujours été pour moi la cohérence entre mes paroles et ma vie, comme Jésus-Christ, mon maître et ami, me l’a enseigné. Nous ne pouvons communiquer aux autres que ce que nous vivons en vérité nous-mêmes. Cette cohérence est d’une grande exigence personnelle et cependant essentielle à l’éducation. Les jeunes y sont très sensibles. Le Pape Paul VI disait déjà : « Le monde n’a pas besoin de maîtres mais de témoins. » 

    Nous retrouvons cet appel exigeant dans les intentions de prière que le Pape François nous confie en juillet et qui concernent l’annonce de l’Evangile. Cela engage toute l’existence. Il n’y a pas de demi-mesure. Cela demande de livrer sa propre vie au point qu’elle rende un témoignage vivant à l'Evangile. C’est la seule condition pour que d’autres puissent être engendrés, dans l’Esprit-Saint, à la vie du Christ. C’est dans sa grande cohérence entre ses paroles et ses actes que Jésus donnait à voir dans sa vie la Bonne Nouvelle, la tendresse de DIEU pour l'humanité. Même si le don de soi ne garantit pas que d'autres puissent faire cette expérience, c’est ainsi que saint Paul à cherché à aider ses auditeurs de la Parole à naître à une vie nouvelle, celle de l'Evangile.

    Annoncer l’Evangile, comme éduquer, sont d’une grande exigence personnelle. On ne peut mentir. Nos vies parlent d’elles-mêmes. Prions, comme nous y invitent les intentions de prière de l’Eglise universelle exprimées par le Pape, pour que dans la position éducative que tous, à un moment ou à un autre, nous sommes appelés à avoir, il nous soit donné d’être le moins possible un obstacle à l’action de l’Esprit.

    P. Frédéric Fornos, jésuite - Coordinateur européen de l’Apostolat de la prière

  • Vous avez dit "réincarnation" ?

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    « Réincarnation »... Ca au moins c'est intéressant ! Ben oui, ce n'est pas en une vie qu'on peut devenir parfait. A force de revenir sur terre, on devient meilleur, on se purifie...  C'est « vrai ! » Il n'y a qu'à ouvrir les yeux pour voir combien le monde se bonifie, combien les gens deviennent aimables, corvéables à merci, respectueux et vertueux au fil de leurs réincarnations... Le problème, c'est qu'on ne se souvient absolument pas de ses vies antérieurs. Amnésiques ! Très embêtant ! Eh oui, cela veut donc dire que dans notre vie suivante, on ne se souviendra pas de celle-ci ! Autrement dit, pas de lien. Là, j'avoue qu'au niveau consolation, il y a mieux. Si on me dit : « Tu vas revivre, mais tu n'auras aucun souvenir de cette vie-ci, en quoi cela peut-il me réjouir, puisque je ne saurai pas que c'est moi ? Voilà pour ce qui est des réincarnations humaines. Je ne m' étendrai pas sur la spiritualité de ceux pensent qu'ils ont été une puce, un hérisson, une crevette, un dinosaure ou un poisson rouge. Passons ! Regardons ailleurs... Il se fait que les catholiques croient en l'existence du purgatoire, c'est à dire en une étape de purification avant d'entrer définitivement au paradis. Et dans cet au-delà, on se souviendra de notre vie présente. Une vie présente qu'il importe de prendre au sérieux afin de se préparer à celle qui nous attend.

    Jean-Pierre Snyers - jpsnyers.blogspot.com

  • Que restera-t-il des JMJ de Rio ?

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     Sur le site de la nuova bussola quotidiana,  Massimo Introvigne met ses pas dans ceux du pape François. Extraits de la traduction publiée par notre consoeur de «  Benoît et moi »  

    « (…) Personne aujourd'hui en Occident - le monde islamique, l'Inde, et aussi les Philippines catholiques ont parfois des nombres encore plus grands - n'est capable de rassembler 3 millions de personnes. Et l'Eglise, aux JMJ, les a rassemblées, pour la prière et la messe, pas pour un concert rock. Que cela plaise ou non, dans un moment de crise qui n'est pas seulement économique, à la fin, l'Eglise apparaît comme la seule présence crédible (...).

    Il est certainement possible que parmi les trois millions de personnes, il y ait de simples curieux. Mais il y a eu aussi des milliers de confessions. Certes, les JMJ n'ont aucun effet magique ou miraculeux. Pour que changent l'Eglise et la société - par exemple pour que de ce consensus autour de l'Eglise naissent aussi des conséquences politiques qui amènent à s'opposer aux lois immorales comme celles sur l'avortement, les unions homosexuelles, l'homophobie - il faut d'infinies médiations, et il faut aussi une classe politique bien formée - qui, comme eut l'occasion de le dire Benoît XVI, «ne s'improvise pas» . 

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  • Cinq mots pour résumer la foi chrétienne

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    Jean-Pierre Snyers propose cinq mots pour situer l'essentiel de la foi chrétienne :

    Finalement, l'essentiel de la foi chrétienne tient en cinq mots : création, chute, incarnation, rédemption, résurrection. Telle est sa colonne vertébrale. Niez l'un d'entre eux ; tout l'édifice s'écroule et la prédication apostolique se transforme en une mixture aussi inodore qu'insipide. Cinq mots qu'il convient de dire et de redire, de graver une bonne fois pour toutes dans la tête de ceux que nous sommes appelés à catéchiser.

    Création ? Avant d'être créateur de ce monde visible, Dieu a créé le monde invisible : celui des anges. Quand ? Hier, aujourd'hui et demain. Réponse « absurde » à une question absurde dès que l'on a à l'esprit que Dieu est l'éternité qu'il est une « une autre dimension ». Caractéristique de ces êtres vivants ? La liberté : l'incroyable faculté de « ne pas être obligé de... ». L'inverse de ce que sont les robots.

    Chute ? Par un orgueil incompréhensible, certains de ces anges se sont révoltés. Ceux à qui Dieu avait donné de l'être ont voulu devenir l'Etre ; rejeter et dépasser Celui qui est la perfection et l'existence. Le rejet :  l'enfant qui dit à son père : « Je ne te connais pas, tu n'es pas mon père ».  Conséquence : drame incommensurable ; le mal naît et avec lui, l'inverse de la vie ( la mort). Nouvelle création : l'univers que nous connaissons. Il devait être bon (et il l'est à certains égards), mais il est détraqué. Dès le big bang, la trajectoire part en zigzag. Les responsables ? Les anges déchus, les démons. Admirable sur le plan de sa finalité (de l'amibe à Einstein, avouez que l'on va du plus simple au plus complexe), la création ne l'est pas sur le plan des moyens (cataclysmes naturels, extermination des faibles par les forts, disparitions violentes de certaines espèces animales...). Je sais qu'il y en a qui affirment que Dieu a fait un monde inachevé, que c'est à nous qu'il appartient de le rendre meilleur. Allons bon ! Qui peut se contenter d'une réponse aussi naïve ? En quoi cela peut-il expliquer la présence de lois naturelles aussi brutales qu'indignes d'un être infiniment bon ? Bref, si Dieu est l'auteur d'un univers aussi ambivalent que celui que nous connaissons, je ne suis pas pressé de le rencontrer. Poursuivons. « Arrive » l'être humain. Doué de liberté, il emboîte le pas au mal. Cependant, à la différence des anges déchus, il ne le crée pas, il ne fait que lui dire « oui ». Vous suivez ? Résumons. Le monde tel que nous le connaissons n'est plus celui qui était prévu dans le plan de Dieu. Par exemple, la mort n'en faisait pas partie. « C'est par l'envie du diable que la mort est arrivée », dit l'Ecriture. « Dieu n'a pas fait la mort », dit-elle encore.

    Incarnation ? Que pouvait faire notre Créateur face à cette situation ? Laisser l'univers tel qu'il est ?... C'est alors « qu'une idée folle lui est venue » (excusez-moi pour cette expression inadéquate). Quelle idée ? Devenir lui-même créature pour lui donner la chance de redevenir ce pourquoi elle était faite. La conséquence du péché étant la mort, qui pouvait nous délivrer sinon Dieu lui-même ?

    Rédemption ? Qu'est-ce à dire ? Dans son « Petit catéchisme », Jean Guiton nous offre une image éclairante. Je vous la livre telle que je m'en souviens.« Imaginons, un filet à l'intérieur duquel des oiseaux sont prisonniers. Impossible de le traverser. Sans un secours extérieur, tous sont voués à la mort. Mais voici que surgit du ciel un oiseau plus fort que les autres qui, au péril de sa vie, parvient à traverser ce fameux filet. Grâce à son sacrifice, tous les oiseaux prisonniers sont maintenant délivrés, libres de s'envoler vers le ciel ». Voilà ce que le Christ a accompli pour nous sur la croix. Mort à notre place. A sa suite, saint Maximilien Kolbe l'aura imité. Mort à Auschwitz à la place d'un père de famille. Vous me direz peut-être : pourquoi Dieu n'a-il pas fait de même pour les anges déchus ? La réponse tombe sous le sens. Comment voulez-vous que Dieu s'incarne en un démon ; c'est à dire en un être qui est, si j'ose dire, « le mal à l'état pur » ?   Que deviendront les démons ? A mon sens, ils disparaîtront. En s'enfonçant toujours plus dans une espèce d'entonnoir, de moins-être en moins-être, ils finiront dans l'anéantissement.

    Résurrection ? L'apothéose : le sommet du sommet de la foi chrétienne. L'éternité enfin retrouvée. Oui, « retrouvée ». Si, comme l'a écrit Lamartine : « L'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux », nous savons au fond de nous-mêmes que nous sommes faits pour une autre réalité que celle que nous connaissons. En nous, subsiste une « nostalgie d'un paradis perdu ».  De grâce n'attendons pas en cette vie terrestre ce que Dieu nous promet pour l'au-delà. A la question : « Quel est selon vous le plus grand mal de notre époque ? », Gustave Thibon répondait : « Exiger du temps qu'il tienne les promesses de l'éternité. Simone Weil a tout dit : « Dieu et l'homme sont comme deux amants qui se sont trompés sur le lieu du rendez-vous : l'homme attend Dieu dans le temps et Dieu attend l'homme dans l'éternité ».

    Voilà. Terminé. Je sais que mes propos sont bien imparfaits. Je sais aussi que j'ai usé de mots humains pour parler de ce qui échappe à nos sens. Tant pis ! Ma réflexion est une approche. Sans plus !  Nous aurons tous des questions à poser lorsque nous arriverons là-haut. Puissions-nous au moins garder à l'esprit les cinq mots sans lesquels le christianisme n'a plus aucune raison d'être.

    Jean-Pierre Snyers - jpsnyers.blogspot.com 

  • La mort d'un vieux lutteur

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    Nous apprenons la mort de Jean Madiran dont la vie fut vouée à la défense de l'Eglise et de sa tradition à travers un long combat mené par la revue Itinéraires et le journal Présent. On ne peut qu'être impressionné par la stature spirituelle et intellectuelle d'un tel homme. L'abbé Guillaume de Tanoüarn célèbre la mémoire de ce "témoin à charge contre son temps" en mettant en ligne un long entretien datant de 2002 : c'est ICI

  • Les vingt ans de la mort du Roi Baudouin et l'hommage du bienheureux Jean-Paul II

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    1612642655.jpgLe Roi Baudouin s’est éteint le 31 juillet 1993 en Espagne. Le 20e anniversaire du décès du roi Baudouin Ier, roi des Belges, offre l’occasion de revenir sur l’hommage que lui a rendu le pape Jean Paul II qui a reconnu en lui « un dévouement vraiment évangélique ».

    Un dévouement évangélique

    Le bienheureux Jean-Paul II lui avait rendu hommage à son arrivée en Belgique, le 3 juin 1995, sur le tarmac de l’aéroport de Melsbrouck de Bruxelles, en disant au roi Albert II: « Sire, voici dix ans, c’est votre frère, le Roi Baudouin, qui m’accueillait en Belgique. A mon arrivée, je tiens à rendre hommage à sa mémoire, me souvenant des rencontres personnelles que j’ai eues avec lui, comme de l’estime et de l’affection que lui portaient les Belges et d’innombrables personnes bien au-delà de vos frontières. Je salue en lui le chrétien qui, très uni à la Reine Fabiola, sut servir ses compatriotes avec un dévouement vraiment évangélique ».

    Lors de la prière mariale du Regina Coeli du 4 juin 1995 à Bruxelles, Jean-Paul II lui rendait à nouveau un hommage appuyé, soulignant combien il a mené une vie « exemplaire » notamment par son engagement en faveur de toute vie humaine : « Nous te remercions aussi, Mère de la Grâce divine, pour le Roi Baudouin, pour sa foi inébranlable, pour l'exemple de vie qu'il a laіssé ses compatriotes et à toute l'Europe. Nous te remercions pour sa force dans la défense des droits de Dieu et des droits de l'homme, et spécialement du droit à la vie de l'enfant à naître. J'ai eu la joie de connaître la profondeur de l'esprit du Roi Baudouin, son exceptionnelle et ardente piété christocentrique et en même temps mariale. Comment ne pas remercier l'Esprit Saint pour ce qu'il a fait dans l'âme du Roi défunt? Quel grand exemple il nous laisse! Quel grand exemple il laisse à ses concitoyens! »

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  • Banneux-Notre-Dame, 4 août : inauguration d'un monument rappelant le génocide arménien

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    Communiqué de presse de l'Institut Syriaque de Belgique

    Un nouveau monument pour le génocide assyrien(syriaque)

    au cœur de l'Europe

     

    Après l'Australie, l'Amérique, l'Arménie et la France, cette fois, c’est à Liège en Belgique qu’un nouveau mémorial pour le génocide assyrien(syriaque)[1] Seyfo est érigé. Ce monument est à l’initiative de l’Institut Syriaque de Belgique et de Seyfo Center.

     

    Littéralement Seyfo veut dire « épée » en langue syriaque et fait référence au génocide perpétré par l’Empire ottoman en 1915 contre tous les Chrétiens se trouvant sur le territoire correspondant à l’actuelle Turquie. Deux tiers à trois quarts des trois peuples concernés - Assyriens(Syriaques), Arméniens et Grecs Pontiques - furent décimés.

     

    Mouché Malké, artiste assyrien(syriaque) connu mondialement, a sculpté sur une pierre de 12 tonnes une colombe tuée ! Y figure aussi une écriture en langue française et en langue syriaque à la mémoire des victimes du Seyfo. Le monument assyrien(syriaque) du génocide sera érigé sur le site du Sanctuaire de Banneux, situé près de Liège, en Belgique. Bénéficiant d’un statut spécifique et d’une renommée internationale, ce lieu est visité par plus d'un million de personnes par an.

     

    L’inauguration officielle de ce monument aura lieu le 4 Août 2013 à 13h00 à Banneux. Les derniers préparatifs pour la cérémonie d’ouverture sont toujours en cours pour accueillir des centaines de participants des quatre coins du monde.

     

    Nous invitons tous les démocrates et les progressistes à cette cérémonie d’ouverture du monument dédié au Seyfo.

     

    Au nom de l'Institut Syriaque de Belgique et de Seyfo Center,

     

    Fatrus GABRIEL



    [1] Plusieurs noms sont utilisés pour désigner le même peuple assyrien(syriaque). Le terme « assyrien(syriaque) » est utilisé comme synonyme des autres noms comme Assyrien, Araméen, Chaldéen, Syriaque ou Assyro-chaldéen-syriaque.

  • Pèlerinages de France

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    Un site consacré aux pèlerinages de France a été ouvert le 12 avril 2013, en une année proclamée « Année de la Foi » par le pape Benoît XVI.

    Présentation du site :

    Ce site vise à réunir en un même site Internet l’ensemble des pèlerinages chrétiens existant en France ou y transitant, tels les Chemins de Compostelle et la Via Francigena, se déployant de Cantorbéry-Boulogne à Rome. Il s’agit, avec ce site, de faire en sorte que toute personne, catholique ou non, désireuse de s’engager dans une démarche de pèlerinage, puisse accéder à l‘ensemble de l’offre française disponible, laquelle s’avère particulièrement fournie et restait jusqu’alors éclatée et très insuffisamment et partiellement accessible.

    La France, évangélisée dès les premiers siècles de notre ère, reconnue fille aînée de l’Église au XIXème siècle, témoigne, encore aujourd’hui, de la force et de la vitalité de ses racines chrétiennes, constellée qu’elle est d’églises et de cathédrales dédiées à Notre-Dame et de sanctuaires construits en l’honneur du Sacré-Cœur de Jésus. Pour autant, les chemins et routes de pèlerinage de France sont ouverts à tout homme de bonne volonté, croyant ou non : en une période de crises systémiques, difficile pour beaucoup de familles et d’individus, ils constituent en effet des voies privilégiées de « retour sur soi », de ressourcement, de recherche intérieure et de paix. Ils nous permettent d’accéder au silence, à la beauté de la nature, des paysages et des édifices religieux, fruits de la foi, du travail et du génie français mis au service de Dieu et de l’amour fraternel.

    Chacun des lieux de pèlerinage recensé est appelé à être assorti d’un court historique, des itinéraires, lieux de culte et de prières, ainsi que de renseignements pratiques : indication des associations dédiées, des ouvrages et sites à consulter, des offices de tourisme ou syndicats d’initiative les plus proches. 

    http://pelerinagesdefrance.fr/