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Foi - Page 876

  • Quand l'intolérance doctrinale est un devoir de l'Eglise

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    Un ami nous signale la mise en ligne d'une conférence (45 minutes), du cardinal Pie, sur l’intolérance : "l’intolérance doctrinale parfaitement légitime et qui est plus encore un devoir de l’Eglise sur ce qui est essentiel et sa grande tolérance (ou charité) envers les personnes et sur les questions discutables. A part le langage, forcément daté, parfois un peu arrogant, admettons, sur le fond, il n’y a rien à redire à ce texte du XIXè siècle."

    C'est le site Littérature audio.com qui a étonnamment inscrit ce texte à son programme; ainsi peut-on l'écouter gratuitement :

    PIE, Louis-Edouard – Intolérance Doctrinale

    C’est parce qu’il n’est aucune atteinte, aucune lésion dans l’ordre intellectuel qui n’ait des conséquences funestes dans l’ordre moral et même dans l’ordre matériel et que tous les biens comme tous les maux d’une société sont le fruit des maximes bonnes ou mauvaises qu’elle professe, que le Cardinal Pie s’est attaché à combattre le mal dans son principe, à le tarir dans sa source, c’est-à-dire dans les idées.Ainsi, il expose ces deux principes que :
    1. La religion qui vient du ciel est vérité, et elle est intolérante envers les doctrines,
    2. La religion qui vient du ciel est charité, et elle est pleine de tolérance envers les personnes.

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  • Quand le Bienheureux Newman nous invite à veiller avec le Christ

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    John-Henry Newman (1801-1890) (fêté le 9 octobre) (source : http://www.pasaj.ch)

    Conseil de lecture : ce texte est inspiré du cheminement spirituel des moines Chartreux (pour en savoir plus : http://www.chartreux.org).
    John-Henry Newman est né à Londres et fit de brillantes études à Oxford. Pasteur anglican, il devint curé de la paroisse universitaire. Ce fut alors qu’il prononça, entre 1829 et 1843, ses admirables sermons paroissiaux « Parochial and Plain Sermons ». Leur austérité s’explique par la gravité religieuse de Newman qui gardait toujours actuel le sentiment de la présence de Dieu et du monde invisible, le plus réel pour lui. Newman fut l’âme du Mouvement d’Oxford. Mais ses études patristiques lui firent prendre conscience du développement de la doctrine chrétienne et ses recherches l’amenèrent à en reconnaître la continuité organique dans la seule Église romaine. En 1845, il passa au catholicisme. Il fut dès lors en butte aux suspicions des catholiques et des anglicans et connut des années douloureuses. Le pape Léon XIII, reconnaissant ce que l’Église devait à ce penseur audacieux et fidèle, le nomma cardinal en 1879.

    Veiller avec le Christ

    Parochial and Plain Sermons, vol. IV, sermon 22. Traduction d’Henri Brémond, La vie chrétienne, Bloud, Paris 1911, p. 353-356.
    Il y a lieu d’étudier de près le mot de veiller ; il faut l’étudier parce que sa signification n’est pas aussi apparente qu’on pourrait le croire à première vue, et parce que l’Écriture l’emploie avec insistance. Nous devons non seulement croire, mais veiller ; non seulement aimer, mais veiller ; non seulement obéir, mais veiller ; veiller pourquoi ? Pour ce grand événement la venue du Christ…

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  • France : "Mariage homosexuel"; l'évêque de Fréjus-Toulon s'adresse aux prêtres de son diocèse

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    De l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon; lettre de Mgr Rey aux prêtres :

    Chers frères,

    Comme vous le savez, le ministre de la Justice présentera au gouvernement fin octobre un projet de loi visant à étendre aux personnes de même sexe les dispositions actuelles du mariage, de la filiation et de la parenté.

    « Tout est mis en œuvre, avec la complicité des médias et des lobbys, pour faire émerger une humanité nouvelle qui déconstruit la famille dite traditionnelle. Les enfants sont les premières victimes de cette rupture anthropologique. La société elle-même est fragilisée si l’on remet en cause l’institution familiale puisqu’elle repose sur l’engagement mutuel d’un homme et d’une femme pour accueillir la vie dans le berceau de leur fidélité. » (Editorial dans l’EFT du mois d’octobre)

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  • Synode : le franc parler de l'archevêque de Washington

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    Sur Radio Vatican, extrait de la synthèse de la première matinée du Synode rédigée par Romilda Ferrauto :

    ... L’Eglise mobilise ses forces pour affronter le tsunami de la sécularisation. La formule a été lancée par le Rapporteur général, chargé de planter le décor. Le cardinal Donald William Wuerl, archevêque de Washington, l’a fait avec une efficacité toute américaine en allant droit au but, sans atermoiements. Selon lui, la crise remonte aux années 70-80 : catéchèse insuffisante ou incomplète, aberrations dans la pratique liturgique, ignorance religieuse, baisse de la pratique sacramentelle, herméneutique de la discontinuité ; et puis les péchés de quelques uns qui ont encouragé une méfiance à l’égard de certaines structures fondamentales de l’Eglise. 

    Selon le cardinal Wuerl, une grande partie des fidèles n’était pas préparée à faire face à la vague séculariste. C’est donc l’Eglise elle-même qui doit faire son examen de conscience. Les chrétiens doivent retrouver l’audace et la confiance, « recapturer » leur identité et l’authenticité de leur foi. Il faut – souligne l’archevêque de Washington, qui manie bien l’art de la formule - surmonter le «syndrome de l’embarras » qui vient du manque de confiance dans la vérité de la foi et dans la sagesse du magistère.

  • Liturgie : encore un plaidoyer pour le recentrage

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    Toulon, France, le 2 Octobre 2012: Monseigneur Dominique Rey Evêque de Fréjus-Toulon, en France, a annoncé une importante conférence internationale sur la sainte Liturgie qui aura lieu à Rome du 25 au 28 Juin 2013.

    La conférence rassemblera un grand nombre de conférenciers de renommée Internationale tels que les Cardinaux Ranjith et Burke, l’Archevêque Di Noia, Mgr Mark Aillet, Mgr Guido Marini et Mgr Andrew Burnham. 

    « La sainte Liturgie est au centre de la nouvelle évangélisation » déclara Mgr Rey, insistant sur le fait que « La liturgie était la source et le sommet de la vie et de la mission de l'Eglise. C'est pourquoi, pour l'Année de la Foi, nous désirons poursuivre l’intérêt que suscita notre conférence sur l'adoration eucharistique (Adoratio 2011) en en proposant une autre traitant spécifiquement de la liturgie et de la formation liturgique comme point de départ pour la nouvelle évangélisation. En cela, nous suivons l'exemple du Saint-Père, dont l'enseignement et l'exemple persistent à souligner le rôle fondamental et unique de la Sainte Liturgie dans tous les aspects de la vie de l'Église et de sa mission. »

    Sacra Liturgia 2013 se tiendra au centre de Rome, à l'Université Pontificale de la Sainte Croix et comprendra plus de seize conférences ainsi que la célébration solennelle de la Messe dans les formes ordinaires et extraordinaires du rite romain. Ce colloque s'ouvrira et se terminera avec la célébration solennelle des Vêpres. Environ 300 participants y sont attendus. Les inscriptions pour l'ensemble de la conférence débuteront en Janvier et également à partir de Pâques. Une traduction simultanée des présentations sera disponible en anglais, français, allemand, italien et espagnol. 

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  • Mgr Léonard rend compte du Synode sur la Nouvelle Evangélisation

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    Nous trouvons, sur le site des médias catholiques, un premier "Compte rendu en direct du synode" de Monseigneur Léonard :

    "La messe d’ouverture du Synode était porteuse d’espérance ! À un triple titre. 

    Dans son homélie, Benoît XVI, fatigué, vieilli, mais courageux et à la voix ferme, a conclu en soulignant que ce sont les saints et les saintes  qui seront les premiers nouveaux évangélisateurs des anciens pays de chrétienté. C’est le point essentiel. Tout le reste, les méthodes, les moyens, les stratégies, sera de l’ordre des indispensables moyens. Mais le cœur sera la vive flamme d’amour animant les porteurs de la Bonne Nouvelle qu’est le Christ. Car, comme le rapporte saint Luc, Jésus est venu jeter le feu sur la terre, le feu de son amour, et comme il voudrait qu’il soit déjà partout allumé ! Il a donc surtout besoin de saints, c’est-à-dire d’incendiaires de qualité pour raviver la flamme vacillante de nos communautés, afin que le feu se propage. Les techniciens de la communication seront les bienvenus, surtout s’ils sont en connivence avec les bienheureux pyromanes de l’amour jaillissant du Cœur du Christ. 

    Deuxième signe éloquent dès l’ouverture du Synode : au début de la messe, le Pape a proclamé Docteurs de l’Église saint Jean d’Avila et sainte Hildegarde de Bingen. Un homme et une femme : l’humanité au complet ! Dans nos Églises d’Occident, les deux tiers des effectifs sont composés de femmes. Et les évangélisateurs sont surtout des évangélisatrices. Beaucoup de femmes, cependant, se sentent discriminées dans l’Église. Il est grand temps que l’on dise haut et clair que, si l’Église n’ordonne pas de femmes prêtres, ce n’est vraiment pas parce qu’elles en seraient moins capables et moins dignes ! Ce serait plutôt le contraire… C’est uniquement parce que le prêtre n’est pas seulement un « ministre du culte », mais un représentant du Christ Époux venu épouser l’humanité. Il s’agit uniquement de respecter la symbolique profonde des épousailles, qui domine toute la révélation de l’amour du Christ pour son Épouse, l’Église, et, à terme, pour l’humanité entière. Pour le reste, rendons grâces pour la qualité et la spécificité de l’apport, si massif, des femmes à la vie de l’Église. Des paroles et des gestes forts devraient le signifier clairement. Sans des femmes, heureuses, reconnues et fières d’appartenir à l’Église, il n’y aura pas de nouvelle évangélisation. 

    L’évangile du jour, enfin, a amené le Saint-Père à parler du mariage comme Bonne Nouvelle pour le monde, mais aussi comme lieu de souffrance en raison de nombreux échecs. Il a établi, à juste titre, un lien entre la crise du mariage et la crise de la foi. Mais l’intention n’était vraiment pas de culpabiliser les frères et sœurs chrétiens qui ont vécu l’échec conjugal et ne sont pas, après la séparation ou le divorce, restés fidèles à leur conjoint. Au contraire, les pasteurs doivent faire tout ce qui est possible pour que les chrétiens divorcés, puis remariés civilement, ne se sentent pas abandonnés ou condamnés par leur mère, l’Église. La nouvelle évangélisation devra les rejoindre. La tâche des évêques sera, certes, de soutenir les couples unis, d’encourager les conjoints séparés à demeurer fidèles à leur sacrement de mariage, mais aussi d’accompagner les divorcés remariés afin de leur ouvrir un chemin de sanctification. Un chemin qui ne nie pas la vérité du Christ concernant le mariage, mais en même temps un chemin d’amour patient et compréhensif. Les nombreux chrétiens concernés doivent vraiment sentir que l’Église les aime. Sinon, la Bonne Nouvelle passera à côté d’eux sans les toucher. Si le reste du Synode est à l’image de son ouverture, ce sera  une excellente Bonne Nouvelle !

    Mgr André-Joseph Léonard"

  • Maximilien Kolbe, précurseur de la Nouvelle Evangélisation

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    On est heureux de constater qu'il n'est pas besoin de se référer à V II pour concevoir la nouvelle évangélisation et que l'on peut s'inspirer de saint Maximilien Kolbe qui n'a pas eu le "privilège" de connaître ce concile... On pourrait en profiter pour "creuser" la doctrine et la spiritualité du Père Kolbe qui ne correspondent pas vraiment à la mentalité conciliaire.

    Rome (Agence Fides) – Du 8 au 10 octobre, les Franciscains de l’Immaculée organisent à Rome près le Collège international de Terre Sainte, un Colloque sur Saint Maximilien Marie Kolbe, à l’occasion du 30ème anniversaire de sa canonisation. Cinquante ans après le début du Concile Vatican II et au début du Synode des Evêques, il sera possible de voir dans la figure de Saint Maximilien un véritable précurseur de la tant souhaitée Nouvelle Evangélisation par le biais des moyens de communication de masse modernes. Le Père Kolbe fut également un « missionnaire ad gentes » du fait de son séjour de six ans à Nagasaki où il s’occupa de la publication de revues de formation destinées aux chrétiens et de proposition pour les non chrétiens. Très nombreuses furent les conversions et les vocations.

    A la veille du début de l’Année de la Foi, la méthode d’évangélisation mariale et médiatique du Père Kolbe pourra offrir des suggestions importantes en ce qui concerne leur application concrète dans le monde d’aujourd’hui. Le Saint de l’Immaculée, Maître et martyr de la foi et de la charité, pourrait être pris comme témoin clef de l’Année spéciale que l’Eglise se prépare à vivre. Les journées d’étude s’ouvriront par le Saint Sacrifice de la Messe célébré par S.Exc. Mgr Gino Reali, Evêque de Porto et Santa Rufina, alors que S.Exc. Mgr Adriano Bernardini, Nonce apostolique en Italie, présidera la Célébration eucharistique conclusive. (LM) (Agence Fides 08/10/2012)

  • Outrager Dieu, outrager l’homme…

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    LLChristians_photo.jpgNous avons déjà commenté ici , sous le titre Du blasphème contre Dieu à l’insulte contre l’homme , la réflexion que le chanoine Eric de Beukelaer a consacrée à ce sujet, sur son blog (un minisite de catho.be)

    Dans l’édition du 29 septembre de « M » le magazine du Monde, Louis-Léon Christians, revient sur la question précise du blasphème comme délit dans les législations européennes.  

    Louis-Léon Christians est professeur de droit des religions à l’université catholique de Louvain (U.C.L) et expert auprès du Conseil de l’Europe. Il est interviewé ici par Louis Couvelaire :

    « En France, le délit de blasphème n’existe pas. En revanche, il reste inscrit dans la loi dans d’autres pays d’Europe…

    Oui, c’est le cas en Allemagne, en Italie, au Danemark, aux Pays-Bas, en Grèce ou encore en Irlande. Mais la quasi-totalité de ces pays ne l’appliquent plus depuis la fin de la seconde guerre mondiale. La plupart sont de « vieilles » législations discriminatoires qui protègent exclusivement la religion établie. La Grande-Bretagne, par exemple, ne réprimait que les blasphèmes  à l’encontre du Dieu des chrétiens avant d’abolir sa législation en 2008. Quant à l’Italie, elle n’a pas renoncé au principe du délit de blasphème mais a abandonné la référence au Dieu des chrétiens dans les années 1990 et ouvert la protection anti-blasphème aux non catholiques. Cette législation n’a cependant jamais été appliquée, pas plus qu’en Irlande, qui est pourtant allée à contresens de l’histoire en votant une loi anti- blasphème il y a trois ans. Seule la Grèce orthodoxe fait appliquer le délit de blasphème. Aujourd’hui, le Conseil de l’Europe préfère mettre en avant le délit d’ « incitation à la haine religieuse ». Quelle que soit la religion.

    Que recouvre exactement ce délit ?

    Les interprétations divergent. Les Etats-Unis ne reconnaissent que l’incitation à la haine « directe », c'est-à-dire appelant directement à l’éradication d’un peuple, par exemple. S’il n’y a pas de « danger clair et immédiat » ou de propos spécifiques appelant à la violence, les lois sur la liberté d’expression prévalent. En revanche, les Européens acceptent l’incitation à la haine « indirecte », cachée derrière des propos ambigus. Toute la question est de savoir comment les juges interprètent ces discours non explicites. Il n’y a pas d’unanimité juridique sur la question en Europe. En Belgique, un prêtre a déclaré que « tous les bébés musulmans sont des bombes à retardement ». Ces propos tombent-ils sous le coup de l’incitation à la haine religieuse ?  Aujourd’hui, c’est au petit bonheur la chance.

    L’Europe ne tranche-t-elle pas ?

    Elle a du mal. D’autant que la Cour européenne des droits de l’homme applique également un test peu connu, appelé « le test de l’offense gratuite », qui fait référence à un propos qui ne « contribue à aucune forme de débat public capable de favoriser le progrès dans les affaires du genre humain ».

    En clair, aux yeux de la Cour européenne des droits de l’homme, il existe des offenses inutiles et des offenses constructives ?

    Exactement. On peut être condamné pour « offense gratuite » sans qu’il y ait « incitation à la haine », comme parler de la sexualité de Mahomet par exemple.

    Référence : « M » Le magazine du Monde, 29 septembre 2012, page 34.

    L’évolution de la jurisprudence européenne des « droits de l’homme »  est intéressante. Elle est sans doute due davantage au « revival » religieux des musulmans qu’à celui de l’Eglise…

  • Hors de Vatican II, pas de salut ? (mise à jour, 8/10/2012, 12H45)

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    C'est ce que donnerait à penser Isabelle de Gaulmyn dans cet article mis en ligne par La Croix ce dimanche 7 octobre :

    Les intégristes et la vérité d'un concile

    Le symbole est fort. Juste avant de fêter les cinquante ans de l’ouverture de Vatican II, jeudi prochain, on apprend que la réconciliation entre les intégristes de la Fraternité Saint- Pie-X et  l’Eglise catholique a échoué. Sauf retournement de dernière minute hautement improbable, les intégristes ne reviendront jamais dans le giron de l’Eglise. Et c’est précisément sur Vatican II que les discussions ont finalement achoppé.

    Le nouveau préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Mgr Gerhard Ludwig Müller, intervenant à une télévision allemande, a en effet fait savoir samedi 6 octobre qu’il n’y aurait pas de nouvelle discussion avec les lefebvristes. Ceux-ci continuent à refuser de signer un document qui reconnait l’entière validité du magistère de Vatican II. «Il ne peut y avoir d’amputation à la foi catholique, surtout si il s’agit d’énoncés qui ont été validés par le Concile Vatican II » affirme Mgr Müller. A quelques jours du cinquantenaire, l’hypothèque est donc définitivement levée, pour ceux qui en doutaient encore: le concile Vatican II ne se négocie pas. « On ne peut geler l’autorité magistérielle de l’Eglise à 1962 » avait écrit le pape, qui a fait du concile la « boussole » de son pontificat.

    Ces longues négociations aux multiples rebondissements, entamées depuis la levée des excommunications des évêques intégristes en 2009, auront eu un mérite : montrer que la rupture n’est pas seulement une question de liturgie et de messe en latin, en obligeant la Fraternité Saint-Pie-X à se prononcer sur les fondements de la foi. Les intégristes ont été amené à dire clairement ce sur quoi ils n’étaient pas d’accord: l’œcuménisme, le dialogue interreligieux, la liberté religieuse, et au fond, une certaine conception de la vérité telle qu’elle apparaît à travers les textes conciliaires.

    Les intégristes n’ont pas le monopole de la tradition : Vatican II fait désormais partie de la tradition de l’Eglise, et ne s’inscrit pas en rupture. Mais il s’agit d’une tradition vivante, et non figée au XIXe siècle, une tradition capable de se ressourcer à travers l’écoute de la Parole, comme elle l’a fait durant le concile. C’était, déjà, la conception développée par Benoît XVI lors de son grands discours sur l’herméneutique de Vatican II, en 2005.Certes, on peut se réjouir de cette rupture annoncée, en ce qu’elle conforte l’enseignement conciliaire. Il n’empêche. Toute rupture est amère, et celle-ci ne déroge pas à la règle. Jamais, sans doute, on n’avait été aussi près d’aboutir. Jamais un pape n’avait passé autant d’énergie à œuvrer pour la réconciliation. Lorsqu’il avait écrit aux évêques, en 2009, après la levée de l’excommunication, Benoît XVI s’en était justifié en pointant les risques de radicalisation de petits groupes exclus de l’institution. Crainte légitime.  Nul ne peut se réjouir, dans l’Eglise, d’assister ainsi à la dérive d’une minorité vers l’intolérance et la violence. Dimanche dernier, la célébration de l’anniversaire du concile à Notre Dame a ainsi été interrompue par une poignée de jeunes militants anti-conciliaires. Et depuis quelques mois, on ne compte plus les rencontres interreligieuses qu’ils tentent d’empêcher, à travers toute la France….La  religion catholique, de ce point de vue, n’est pas plus épargnée que les autres par un risque de radicalisation en interne.

    "Sur le « Forum Catholique », Luc Perrin, maître de conférences à la faculté de théologie catholique de l'Université de Strasbourg, a noté les embrouilles de l’ « experte » du journal « La Croix . La journaliste ose notamment écrire : "(...) en obligeant la Fraternité Saint-Pie-X à se prononcer sur les fondements de la foi, les intégristes ont été amenés à dire clairement ce sur quoi ils n’étaient pas d’accord: l’œcuménisme, le dialogue interreligieux, la liberté religieuse, et au fond, une certaine conception de la vérité telle qu’elle apparaît à travers les textes conciliaires." (I. de Gaulmyn) Et se fait naturellement reprendre de volée par le professeur : « Diantre "les fondements de la foi" ! J'aurais bêtement cru que c'était le Credo, le Pater Noster, les dogmes proclamés par les conciles (aucun à Vatican II comme chacun sait). Le désaccord entre Rome et Menzingen ne repose pas, à mon humble avis, sur les "fondements de la foi" car aucun des 3 sujets cités n'appartient aux professions de foi en usage dans l'Église avant et après Vatican II. Quant à la "conception" pour ces 3 sujets, le singulier est bien ... singulier. Mme de Gaulmyn veut-elle excommunier à titre posthume le pape Paul VI qui n'avait pas donné dans la rencontre interreligieuse type Assise ? (…) On voit combien la reprise de discussions doctrinales avec la FSSPX, sous une forme renouvelée peut-être, serait quoiqu'en pense pour le moment Mgr Müller, une impérieuse nécessité. Car je ne suis pas sûr que la lecture que fait Mme de Gaulmyn soit la même que celle du pape, des papes d'ailleurs, ni celle de Mgr Müller. A l'orée des 3 ans de commémoration (2012-2015), le flottement conceptuel règne toujours autant, la lecture de La Croix en donne presque quotidiennent un exemple »"

  • Réfléchir sur la nouvelle évangélisation avec Benoît XVI

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    Lors de la messe d'ouverture du synode consacré à la nouvelle évangélisation, le pape a prononcé une homélie dont on trouvera ci-dessous de larges extraits :

    "...je voudrais réfléchir brièvement sur la « nouvelle évangélisation », en la mettant en rapport avec l’évangélisation ordinaire et avec la mission ad gentes. L’Église existe pour évangéliser. Fidèles au commandement du Seigneur Jésus Christ, ses disciples sont allés dans le monde entier pour annoncer la Bonne Nouvelle, en fondant partout les communautés chrétiennes. Avec le temps, elles sont devenues des Églises bien organisées avec de nombreux fidèles. À des périodes historiques déterminées, la divine Providence a suscité un dynamisme renouvelé de l’activité évangélisatrice de l’Église. Il suffit de penser à l’évangélisation des peuples anglo-saxons et des peuples slaves, ou à la transmission de l’Évangile sur le continent américain, et ensuite aux époques missionnaires vers les populations de l’Afrique, de l’Asie et de l’Océanie. (...)

    Dans notre temps, l’Esprit Saint a aussi suscité dans l’Église un nouvel élan pour annoncer la Bonne Nouvelle, un dynamisme spirituel et pastoral qui a trouvé son expression la plus universelle et son impulsion la plus autorisée dans le Concile Vatican II. Ce nouveau dynamisme de l’évangélisation produit une influence bénéfique sur deux « branches » spécifiques qui se développent à partir d’elle, à savoir, d’une part, la missio ad gentes, c’est-à- dire l’annonce de l’Évangile à ceux qui ne connaissent pas encore Jésus Christ et son message de salut ; et, d’autre part, la nouvelle évangélisation, orientée principalement vers les personnes qui, tout en étant baptisées, se sont éloignées de l’Église, et vivent sans se référer à la pratique chrétienne. L’Assemblée synodale qui s’ouvre aujourd’hui est consacrée à cette nouvelle évangélisation, pour favoriser chez ces personnes, une nouvelle rencontre avec le Seigneur, qui seul remplit l’existence de sens profond et de paix ; pour favoriser la redécouverte de la foi, source de grâce qui apporte la joie et l’espérance dans la vie personnelle, familiale et sociale. Évidemment, cette orientation particulière ne doit diminuer ni l’élan missionnaire au sens propre, ni l’activité ordinaire d’évangélisation dans nos communautés chrétiennes. En effet, les trois aspects de l’unique réalité de l’évangélisation se complètent et se fécondent réciproquement.

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  • Pie XII, authentique rempart de la vérité et du droit

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    De l'Osservatore Romano : Le cardinal Bertone évoque la mémoire de Pie XII en l'anniversaire de sa mort :

    Une vérité confirmée par l'histoire

    « Dans les bouleversements du monde, l'Eglise, fondée sur le roc à travers la profession de saint Pierre, possède un fondement très solide qui lui permet de ne pas être ébranlée, secouée, car elle est profondément ancrée en Dieu ». En rappelant, en l'anniversaire de sa mort, le « authentique rempart de la vérité et du droit » qu'a été Pie XII, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, a dit que « la capacité de repousser les pièges du malin », propre au ministère de tout Souverain Pontife, « est assurée par la prière spéciale du Seigneur Jésus pour la foi de Pierre et de ses successeurs: 'J'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Et toi, une fois converti, confirme tes frères' ». Une vérité confirmée par l'histoire. Samedi 6 octobre, dans les grottes vaticanes, le cardinal a célébré la Messe votive de saint Pierre apôtre à la mémoire du Pape Pacelli, mort le 9 octobre 1958.

  • 26ème dimanche ordinaire : "Tous deux ne feront plus qu'un"

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    L'enseignement de Benoît XVI,  dans l'encyclique « Deus Caritas Est », § 9-11, éclaire les lectures du jour :

    « Tous deux ne feront plus qu'un »

    Dans la Bible, la relation de Dieu avec Israël est illustrée par les métaphores des fiançailles et du mariage ; et par conséquent, l'idolâtrie est adultère et prostitution. Mais l'amour-eros de Dieu pour l'homme est en même temps totalement l'amour-agapè. Non seulement parce qu'il est donné absolument gratuitement, sans aucun mérite préalable, mais encore parce qu'il est un amour qui pardonne. Dans la Bible, donc, nous nous trouvons d'une part devant une image strictement métaphysique de Dieu : Dieu est en absolu la source originaire de tout être ; mais ce principe créateur de toutes choses, la raison primordiale, est d'autre part quelqu'un qui aime avec toute la passion d'un véritable amour. De la sorte, l'amour-eros est ennobli au plus haut point, mais, en même temps, il est ainsi purifié jusqu'à se fondre avec l'amour-agapè. La première nouveauté de la foi biblique consiste dans cette image de Dieu ; la deuxième, qui lui est essentiellement liée, nous la trouvons dans l'image de l'homme.

    Le récit biblique de la création parle de la solitude du premier homme, Adam, aux côtés duquel Dieu veut placer une aide... L'idée que l'homme serait en quelque sorte incomplet de par sa constitution, à la recherche, dans l'autre, de la partie qui manque à son intégrité, à savoir l'idée que c'est seulement dans la communion avec l'autre sexe qu'il peut devenir « complet », est sans aucun doute présente. Le récit biblique se conclut ainsi sur une prophétie concernant Adam : « À cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme et tous deux ne feront plus qu'un » (Gn 2,24).

    Deux aspects sont ici importants : l'eros est comme enraciné dans la nature même de l'homme ; Adam est en recherche et il « quitte son père et sa mère » pour trouver sa femme ; c'est seulement ensemble qu'ils représentent la totalité de l'humanité, qu'ils deviennent « une seule chair ». Le deuxième aspect n'est pas moins important : selon une orientation qui a son origine dans la création, l'eros renvoie l'homme au mariage, à un lien caractérisé par l'unicité et le définitif ; ainsi, et seulement ainsi, se réalise sa destinée profonde. À l'image du Dieu du monothéisme, correspond le mariage monogamique. Le mariage fondé sur un amour exclusif et définitif devient l'icône de la relation de Dieu avec son peuple et réciproquement : la façon dont Dieu aime devient la mesure de l'amour humain.