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International - Page 120

  • Le discours du métropolite orthodoxe de Kiev (patriarcat de Moscou)

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    Du site Orthodoxie.com :

    Discours de Mgr Onuphre après l’office d’intercession (moleben) pour la paix en Ukraine (vidéo)

    Le 4 mars dernier, après l’office d’intercession (moleben) pour la paix en Ukraine, que Sa Béatitude le métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine Onuphre (Patriarcat de Moscou) a présidé dans l’église de la Sainte-Trinité du monastère de Pantéleïmon à Kiev, a prononcé un discours.

    « Dans toute l’Église orthodoxe ukrainienne, nous prions pour la paix dans le pays de l’Ukraine. A notre grande tristesse, cela fait maintenant le neuvième jour que la guerre continue dans notre pays. Les troupes russes sont en guerre contre l’Ukraine. C’est une tristesse qui remplit nos cœurs. Des gens meurent – des civils meurent, des enfants meurent. Le pays est rempli de pleurs et de chagrin. Les réfugiés n’ont pas d’endroit où poser leur tête. Nous prions que Dieu ait pitié de nous.

    Notre sainte Église orthodoxe ukrainienne a toujours enseigné, souhaité et prêché l’amour entre les peuples. Nous avons surtout souhaité que la paix et l’harmonie règnent entre les nations russe et ukrainienne. Nous voulions que ces peuples vivent en bons voisins : dans le respect mutuel, dans la patience et dans l’amour. Nous avons été et sommes encore insultés pour cela, traités de toutes sortes de mots et d’expressions obscènes. Mais nous ne tenons pas compte de cela. Aujourd’hui encore, nous voulons que le peuple russe et le peuple ukrainien vivent ensemble en paix.

    C’est pourquoi j’en appelle au président de la Fédération de Russie V. V. Poutine et lui demander : Vladimir Vladimirovitch, faites tout pour arrêter la guerre sur le territoire ukrainien ! La guerre n’apporte pas le bien au peuple. La guerre fait couler le sang. Et le sang divise les gens. Vous pouvez le faire et nous croyons et souhaitons que vous le fassiez. Nous demandons que les jours du Carême soient paisibles pour nous, afin que nous puissions rencontrer dans la joie la lumineuse fête de la vie – la fête de la Sainte Résurrection du Christ.

    Nous savons qu’il y a des problèmes entre les nations, il y a, il y a eu et il y aura des problèmes. Mais nous avons toujours défendu le point de vue selon lequel, en tant que créature de Dieu, douée de raison et de parole, nous devrions résoudre ces problèmes à l’aide de la parole intelligente.

    Nous appelons les deux parties, la partie russe et la partie ukrainienne, à s’asseoir à la table des négociations et à résoudre tous les problèmes qui existent entre nous avec eux, et non par l’épée. L’épée divise mais l’amour unit. Tolérons-nous les uns les autres, respectons-nous les uns les autres, aimons Dieu et soyons unis en Dieu. Cette unité que rien ni personne ne peut détruire. L’unité obtenue par l’épée est éphémère et peu fiable. C’est une unité humaine et elle s’effondre. Mais l’unité qui est en Dieu est éternelle. Je souhaite qu’il y ait une unité en Dieu parmi nos nations, je souhaite que nous nous aimions les uns les autres et que nous soyons unis en Dieu.

    Que Dieu nous bénisse tous ! »

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  • Ukraine-Russie : une paix est-elle possible ? : un débat sur KTO

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    Ukraine-Russie : une paix est-elle possible ? : un débat sur KTO

    Depuis le 24 février et l'attaque de l'Ukraine par la Russie, le monde entier retient son souffle. Les populations civiles, dont de très nombreuses femmes et enfants ont trouvé refuge dans des régions ou des pays voisins. Alors que la sécurité mondiale est menacée, quel rôle les Églises peuvent-elles jouer ? Qu'est-ce que cette crise nous dit de l'identité européenne ?

    Depuis le 24 février, la Russie a entamé une vaste opération militaire en Ukraine. Partout dans le pays, les combats font rage et les morts, civils et militaires, se comptent déjà par centaines. Malgré la détermination du président ukrainien Volodymyr Zelensky et la résistance du peuple ukrainien, l'armée de Vladimir Poutine avance vers les grandes villes du pays telles que Kharkov, Odessa ou Marioupol, et même vers la capitale, Kiev. Alors que les bombardements ont déjà détruit des infrastructures essentielles, comme des hôpitaux ou des écoles, des milliers de personnes, dont de nombreux femmes et enfants, ont fui vers l'ouest, pour trouver refuge dans une autre région ou un pays voisin. Dans ce contexte apocalyptique, les Églises déploient un élan de solidarité. Mobilisées en accueillant les réfugiés dans les paroisses, distribuant une aide matérielle, c'est aussi un soutien spirituel fort.

    La rédaction de KTO propose « Ukraine-Russie : une paix est-elle possible ?, en débat » et invite

    • Hélène Carrère d’Encausse, Secrétaire perpétuel de l’Académie française
    • Antoine Arjakovsky, Co-directeur du département de recherche Politique et Religions du Collège des Bernardins

    dans une émission animée par Stéphanie Dupasquier.

  • "La guerre risque de créer un désastre écologique ainsi qu'une catastrophe humanitaire"

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    De Catholic News Agency :

    Archevêque Shevchuk : la guerre risque de créer un désastre écologique ainsi qu'une catastrophe humanitaire

    4 mars 2022

    Le chef de l'Église gréco-catholique ukrainienne a déclaré vendredi que la guerre risque de créer un désastre écologique ainsi qu'une catastrophe humanitaire.

    S'exprimant alors que les forces russes s'emparaient de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhia, l'archevêque majeur Sviatoslav Shevchuk a appelé à un regain d'efforts pour mettre fin au conflit.

    "Je voudrais m'adresser à tous ceux qui se soucient de l'environnement, ceux qui se soucient de la conscience écologique de l'humanité. Il est nécessaire de tout faire pour arrêter cette guerre immédiatement", a-t-il déclaré dans un message vidéo le 4 mars.

    "Cela ne devient pas seulement une catastrophe humanitaire sous nos yeux. C'est une attaque irréversible contre la création de Dieu qui, pendant des décennies, des siècles, sera impossible à corriger. L'Ukraine a déjà connu Tchernobyl. Elle se trouve maintenant au seuil d'une nouvelle menace atomique qui peut être dix fois pire."

    Un incendie s'est déclaré dans la nuit dans l'installation nucléaire de Zaporizhzhia, la plus grande de ce type en Europe, au milieu des bombardements russes.

    Pendant l'offensive, le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré que si la centrale explosait, la catastrophe serait "10 fois plus importante" que celle de Tchernobyl. L'accident nucléaire survenu à la centrale nucléaire de Tchernobyl, dans le nord de l'Ukraine, le 26 avril 1986, est considéré comme le pire de l'histoire.

    De la fumée s'échappe d'un bâtiment à l'entrée de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, la plus grande d'Europe, après que les forces d'invasion russes ont déclenché un incendie dans une zone d'entraînement, à Enerhodar, en Ukraine, le 4 mars 2022, dans cette image fixe obtenue à partir d'une vidéo. (Photo CNS/Courtesy of State Emergency Services of Ukraine/handout via Reuters)

    Le feu a été éteint et la centrale située dans le sud-est de l'Ukraine fonctionnait normalement vendredi, rapporte Reuters.

    M. Shevchuk a enregistré son dernier message vidéo alors que les forces russes continuaient à avancer vers la capitale Kiev, où le grand archevêque s'est réfugié avec d'autres personnes sous la cathédrale ukrainienne gréco-catholique de la Résurrection.

    Il a exprimé sa gratitude envers les soldats ukrainiens, affirmant que c'est grâce à eux qu'"en ce neuvième jour de guerre, nous sommes encore en vie."

    L'agence des Nations unies pour les réfugiés a indiqué le 3 mars que plus de 1,2 million de personnes ont fui l'Ukraine, un pays de 44 millions d'habitants, depuis que le président russe Vladimir Poutine a ordonné une invasion à grande échelle le 24 février.

    "Ce matin, j'ai reçu des nouvelles selon lesquelles près d'un million de personnes ont déjà quitté l'Ukraine", a déclaré M. Shevchuk.

    "À vous, chers filles, enfants, fils de notre nation, je vous dis : nous vous attendons à la maison. Nous vous attendons à la maison quand l'Ukraine aura un ciel paisible. Et votre Église mère vous accompagnera, vous aidera où que les horreurs de cette guerre puissent vous mener."

    Le site web de l'Église orthodoxe russe a rapporté le 3 mars que le patriarche Kirill de Moscou avait discuté du conflit avec l'archevêque Giovanni d'Aniello, représentant du pape auprès de la Fédération de Russie.

    Kirill, qui est considéré comme un proche de Poutine, a déclaré que son Église cherchait à "adopter une position pacificatrice" dans les conflits, selon le site Pravmir.com.

    "Parce que l'Église ne peut pas participer à un conflit - elle ne peut être qu'une force pacificatrice", a expliqué le dirigeant orthodoxe russe.

    Il aurait également déclaré que la "position modérée et sage" du Vatican sur les questions internationales était cohérente avec la position de l'Église orthodoxe russe.

    "Il est très important que les Églises chrétiennes, y compris nos Églises, volontairement ou involontairement, parfois sans aucune volonté, ne deviennent pas des participants de ces tendances complexes et contradictoires qui sont présentes sur l'agenda mondial aujourd'hui", a-t-il commenté.

    En conclusion de son message vidéo, M. Shevchuk a noté que l'Archange Michel est le saint patron de Kiev.

    "Nous percevons aujourd'hui que l'archange Michel, avec l'ensemble de l'hôte céleste, se bat pour l'Ukraine", a-t-il déclaré.

    "Tant de gens de toute l'Ukraine se tournent vers moi en disant qu'ils ont vu des anges lumineux au-dessus de la terre d'Ukraine".

    "Aujourd'hui, nous prions : Ô Archange Michel et toutes les Puissances du Ciel, combattez pour l'Ukraine ! Chassez ce diable qui nous attaque et nous tue, apportant la dévastation et la mort !".

  • Le pape au Congo en juillet prochain

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    De Stanislas Kambashi SJ, sur Vatican News :

    La Salle de presse du Saint Siège a annoncé jeudi le prochain voyage apostolique du Pape en République démocratique du Congo, du 2 au 5 juillet, en visitant les villes de Kinshasa et de Goma. Le Saint Père se rendra ensuite au Soudan du Sud du 5 au 7 juillet, et visitera Juba.

    Le Pape en RDC : un signe de réconfort et de paix pour Goma

    Après l’annonce du voyage du Pape François en République Démocratique du Congo, Mgr Willy Ngumbi a exprimé sa joie pour cette annonce. La visite du Saint Père sera un signe de réconfort, de paix et d’encouragement pour la partie Est de la RD Congo qui souffre de l’insécurité mais aussi des catastrophes naturelles, a déclaré l’évêque de Goma.

    Pour Mgr Ngumbi, l’annonce du voyage du Pape en RD Congo est une nouvelle de grande joie pour le peuple congolais et particulièrement pour le diocèse de Goma. Cette visite sera un moment de grâce et des bénédictions, a déclaré l’évêque de la capitale du Nord-Kivu, tout en rappelant que l’Est de la RDC est la partie la plus meurtrie à cause de l’insécurité causée notamment par des groupes rebelles ; mais aussi à cause des catastrophes naturelles : la population de cette partie du Congo a fait face à l’éruption du volcan Nyiragongo en mai 2021, avec des conséquences désastreuses. « Nous sommes dans une situation où nous avons besoin d’une parole de consolation, de réconciliation, de paix et de fraternité » a dit Mgr Ngumbi, soulignant que cette visite est un grand moment qui est attendu avec grande espérance.

    Un message de fraternité pour reconstruire les relations dans la paix

    Depuis plus de deux décennies, les régions Est de la RD Congo font face à l’insécurité. Outre les groupes armés, l’une des causes est la cohabitation difficile des communautés, relève Mgr Ngumbi. Dans ce contexte, l’évêque indique que le peuple de Goma attendrait particulièrement du Saint Père un message d’amour, de consolation et de fraternité. « Qu’on voit que le Saint Père vient parce qu’il a de la compassion pour nous, qu’il connait notre situation ; car c’est un amour de Père qui l’anime. Que sa visite nous aide à nous réconcilier entre nous, afin de travailler ensemble à restaurer la justice sociale, la paix et la charité", souhaite l’évêque de Goma.

    Prier pour la visite du Pape en RD Congo

    Pour Mgr Ngumbi, la visite du Saint Père ne va pas concerner seulement les chrétiens catholiques, mais tout le peuple congolais ; car, à travers cette visite, « c’est le Seigneur qui vient visiter son peuple et lui donner un message de consolation et de paix ». Pour cela, l’évêque de Goma invite tous les congolais, où qu’ils soient, « à porter cette visite dans la prière pour qu’elle se passe dans les bonnes conditions et que le passage du Pape dans notre pays nous permette de faire un sursaut d’amour, de fraternité et de charité, afin de reconstruire notre pays et de lui redonner foi et espérance ».

  • L'archevêque de Varsovie appelle le Patriarche de Moscou à mettre fin à la guerre

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    De Vatican News (Claire Riobé) :

    L'Église polonaise appelle le Patriarche de Moscou à mettre fin à la guerre

    Mgr Stanisław Gądecki, président de la Conférence épiscopale de Pologne, s’est adressé au Patriarche de Moscou et de toute la Russie. Dans une lettre envoyée le 2 mars 2022, il implore ce dernier d’appeler Vladimir Poutine à mettre fin à la guerre en Ukraine.

    «Un seul homme peut arrêter la souffrance de milliers de personnes avec un seul mot : cet homme est le président de la Fédération de Russie. Je vous demande très humblement d’appeler au retrait des troupes russes de l’État souverain qu’est l’Ukraine.» Les mots du président de la Conférence des évêques de Pologne, Mgr Stanislaw Gądecki, résonnent avec force, une semaine après le début de l’invasion russe en Ukraine. En s’adressant pour la seconde fois à Cyril, Patriarche de Moscou et de toute la Russie, l’archevêque de Poznan tente, de nouveau, d’initier une résolution au conflit qui a plongé le peuple ukrainien dans la souffrance.

     «Je vous demande, Frère, de faire appel à Vladimir Poutine pour qu’il mette fin à cette guerre insensée contre le peuple ukrainien, dans laquelle des innocents sont tués et où la souffrance touche non seulement les soldats mais aussi les civils, en particulier les femmes et les enfants », écrit-il à Cyril.

    La guerre «est toujours une défaite pour l’humanité»

    C’est la seconde fois en l’espace d’un mois que le président de l’épiscopat polonais s’adresse aux chrétiens orthodoxes de Russie. Dans une précédente lettre en date du 14 février, face à l’aggravation du conflit, il avait enjoint les catholiques et orthodoxes de Russie et d’Ukraine à s’unir dans la prière pour la paix.

    Continuant sa lettre à destination de Cyril, le président de l’épiscopat a insisté sur l’absurdité de la guerre, qui est toujours une défaite pour l’humanité. «Aucune raison, aucun raisonnement ne pourra jamais justifier la décision de lancer une invasion militaire d’un pays indépendant, en bombardant des zones résidentielles, des écoles ou des jardins d’enfants», affirme-t-il. «La guerre est toujours une défaite pour l’humanité », déplore l’archevêque polonais.

    «Refuser de suivre les ordres est une obligation morale »

    Une guerre d’autant plus insensée en raison de la proximité des deux nations et de leurs racines chrétiennes. «Est-il admissible de détruire le berceau du christianisme sur le sol slave, le lieu où Rus a été baptisé ?», interpelle Mgr Gądecki. Il demande à Cyril d’appeler les soldats russes à «ne pas participer à cette guerre injuste, à refuser d’exécuter des ordres qui, comme nous l’avons déjà vu, conduisent à de nombreux crimes de guerre». Il enjoint également «refuser de suivre les ordres dans une telle situation est une obligation morale», a-t-il noté dans la lettre.

    Appel au jeune et à la prière

    Concluant sa lettre, Mgr Gądecki a proposé au Patriarche de Moscou d’appeler tous les frères et sœurs orthodoxes de Russie à jeûner et à prier pour «l’établissement d’une paix juste en Ukraine».

  • Les évêques ukrainiens de rite latin demandent au pape François de consacrer l'Ukraine et la Russie au Cœur Immaculé de Marie

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Les évêques ukrainiens de rite latin ont demandé au pape François de consacrer l'Ukraine et la Russie au Cœur Immaculé de Marie

    Les évêques ukrainiens catholiques de rite latin ont demandé au pape François de consacrer l’Ukraine et la Russie au Cœur Immaculé de Marie dans une lettre mise en ligne en ce Mercredi des Cendres sur leur site internet. Ils font explicitement référence aux demandes de la Sainte Vierge à Fatima, suppliant le pape de faire cette consécration de manière publique.
    Saint Père !

    En ces heures de douleur incommensurable et d’épreuve terrible pour notre peuple, nous, les évêques de la Conférence épiscopale d’Ukraine, nous faisons les porte-parole de la prière incessante et sincère, soutenue par nos prêtres et nos personnes consacrées, qui nous vient de tout le peuple chrétien pour confier notre Patrie et la Russie à Votre Sainteté.

    En réponse à cette prière, nous demandons humblement à Votre Sainteté d’accomplir publiquement l’acte de consécration au Sacré-Cœur Immaculé de Marie de l’Ukraine et de la Russie, comme demandé par la Sainte Vierge à Fatima.

    Que la Mère de Dieu, Reine de la Paix, accepte notre prière : Regina pacis, ora pro nobis !

    [D’après Google translate] 

    Cette lettre a été envoyée au moment où les forces russes encerclaient la capitale, Kiev, et que la deuxième ville du pays, Kharkiv, était assiégée.
     
    L’Ukraine compte environ 10 % de catholiques, dont les neuf dixièmes sont grecs-catholiques ; 1 % de la population ukrainienne, soit près de 450.000 personnes, sont catholiques de rite latin, vivant en majorité dans la partie occidentale du pays, regroupés dans un archidiocèse, Lviv, et six diocèses suffragants.
     
    Tous ces catholiques ont été invités par les évêques de rite latin à réciter un texte de consécration mis à jour de manière privée, ainsi qu’à la fin de chaque messe.
     
    En voici le texte (une fois de plus sans garantie de traduction !) :
    Acte de consécration de l’Ukraine au Cœur Immaculé de Marie. Les évêques encouragent à la réciter après chaque messe et en privé.

    Bien-aimée Reine et Notre Mère, Reine du Saint Rosaire, Auxiliatrice des Chrétiens, Salut du genre humain, Vierge Victorieuse, nous nous prosternons humblement devant Vous, afin que Vous puissiez porter nos prières sincères auprès de la Sainte Trinité, Dieu Tout-Puissant.

    Nous venons en toute confiance implorer la miséricorde et la protection de notre patrie en cette dramatique période de guerre. Mère de Miséricorde, nous ne le demandons pas par nos mérites, sur lesquels nous ne comptons pas, mais à cause de la bonté infinie de Votre Cœur et du Sang salvifique du Christ, Votre Fils.

    Que la souffrance et les appels à l’aide de tant de personnes puissent vous toucher. Ayez pitié des blessés et des victimes des bombardements, des orphelins et des veuves, de tous ceux qui ont été obligés de quitter leurs maisons et de chercher refuge dans des endroits plus sûrs. Demandez miséricorde pour ceux qui ont donné leur vie en défendant leurs voisins et notre Patrie.

    Ô Mère Immaculée, demandons à Dieu la grâce de la conversion, et nous demandons en particulier la conversion de la Russie et de tous ceux qui sont aveuglés par la haine ou la soif de pouvoir. Priez pour nous d’abord et obtenez-nous ces grâces qui peuvent changer les cœurs humains en un instant, et qui prépareront et apporteront cette paix si désirée ! Surtout, accordez-nous le don de la paix spirituelle afin que le Royaume de Dieu grandisse dans la paix et dans la concorde.

    Reine de la Paix, obtenez-nous la grâce d'une vraie réconciliation avec Dieu et entre nous, afin que nous puissions nous donner une main secourable et de soutien mutuel.

    Trône de la sagesse, inspirez tous les dirigeants à prendre de sages décisions et à renforcer les efforts de ceux qui contribuent à la fin de la guerre, et à la paix.

    Reine des Apôtres, demandez pour nos pasteurs le don d’une foi et d’un zèle solides dans la célébration des sacrements, afin qu’en ces moments nous soyons tous unis à la table eucharistique, dans une prière zélée.

    Guérissez les malades, fortifiez tout le personnel médical et les bénévoles qui s’occupent des malades et des blessés, demandez pour eux la force spirituelle et physique. Soyez la guérison des malades, la force des mourants et la consolation de leurs proches.

    De même que l’Église et toute l’humanité ont été consacrées au Cœur de Votre Divin Fils, et en Lui nous espérons devenir une source inépuisable de victoire et de salut pour tous, ainsi nous nous consacrons pour toujours à Vous et à Votre Cœur Immaculé, notre Mère et Reine, afin que Votre amour et Votre sollicitude assurent la victoire du Royaume de Dieu, et que notre Ukraine et toutes les nations réconciliées entre elles et avec Dieu puissent Vous bénir et vous glorifier. Amen !

  • Ukraine : Les orthodoxes unis contre Poutine

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    Ukraine : Les orthodoxes unis contre Poutine

    03/02/2022

    Même l'Eglise orthodoxe en communion avec le Patriarcat de Moscou a appelé les Ukrainiens à la résistance, comparant le président russe à Caïn.

    Il y a un aspect religieux dans la guerre en Ukraine, et certaines de ses caractéristiques sont surprenantes et paradoxales. D'autres ne le sont pas. Dans son premier discours à la nation dans lequel il a annoncé l'intervention armée, Poutine a évoqué le lien entre le "monde russe" et l'Église orthodoxe dirigée par le patriarche de Moscou. Il a également offert comme preuve des conspirations occidentales en Ukraine le fait qu'en 2018, l'Église orthodoxe ukrainienne s'est séparée du Patriarcat de Moscou et a rejoint l'autre grande juridiction orthodoxe mondiale, le Patriarcat œcuménique de Constantinople, qui est basé à Istanbul, l'ancienne Constantinople.

    Tous les orthodoxes ukrainiens n'ont pas accepté cette décision. Certains sont restés avec le patriarche de Moscou dans l'Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou. M. Poutine a déclaré que ces orthodoxes ukrainiens en communion avec Moscou étaient persécutés par l'Église orthodoxe ukrainienne majoritaire et par le gouvernement, et que l'un des objectifs de ses troupes était de mettre fin à ces persécutions.

    Environ soixante pour cent des Ukrainiens adhèrent à l'Église orthodoxe ukrainienne en communion avec le patriarche œcuménique de Constantinople. Un chiffre estimé entre quinze et vingt pour cent fait partie de l'Église en communion avec le patriarche de Moscou. Il ne faut pas oublier que l'Ukraine compte également des catholiques : plus de quatre millions, soit un peu moins de dix pour cent de la population. Ils suivent le rite grec, ce qui signifie qu'ils ont des traditions, un droit canonique et des pratiques liturgiques différents, mais restent en pleine communion avec le Saint-Siège. Il existe également une importante minorité de catholiques de rite latin.

    Pour compléter la carte des chrétiens ukrainiens, il existe près de dix mille communautés protestantes. Les Témoins de Jéhovah comptent également plus de neuf cents salles du Royaume et l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, plus connue sous le nom d'Église mormone, compte une quarantaine de congrégations et l'un de ses temples se trouve à Kiev.

    La situation religieuse en Russie est également importante pour comprendre la guerre. Ici, dans les sondages, plus de 60 % de la population affirme faire partie de l'Église orthodoxe du Patriarcat de Moscou. Toutefois, ce chiffre inclut de nombreuses personnes qui ne participent que rarement ou jamais aux activités de l'église, et le Patriarcat de Moscou s'inquiète de sa perte d'influence auprès des jeunes générations. Invité par les autorités politiques ou par le Patriarcat lui-même, je suis intervenu dans plusieurs conférences en Russie sur les causes de ce phénomène. Mon impression est qu'il y a des causes communes à la plupart des pays européens, qui ont été frappés par des vagues de sécularisation plus ou moins agressives, et une cause spécifique à la Russie, où beaucoup considèrent que le Patriarcat de Moscou ressemble trop souvent à une agence de relations publiques pour Poutine, une sorte de "ministère de la religion" du régime.

    De nombreux évêques orthodoxes n'acceptent toutefois pas cette analyse, qui exigerait une certaine autocritique de leur part. Ils attribuent leurs problèmes à la concurrence agressive des religions et des "cultes" importés de l'Occident, dont le nombre est cependant relativement faible et ne peut statistiquement pas expliquer l'hémorragie de membres actifs qui a frappé le Patriarcat.

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  • Conflit russo-ukrainien : trois leçons pour l'Occident

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    De Drieu Godefridi sur Contrepoints :

    Guerre Russie-Ukraine : 3 leçons pour l’Occident

    Les Occidentaux devraient tirer plusieurs leçons et rappels de la crise actuelle entre l’Ukraine et la Russie.

    2 mars 2022

    Toute analyse de la situation internationale faisant l’impasse sur le fait que la Russie est la première ou deuxième puissance nucléaire mondiale est puérile.

    La Russie, une puissance nucléaire

    Si la Russie n’avait pas d’arme nucléaire, l’OTAN aurait déjà instauré une no-fly-zone dans le ciel ukrainien, et se feraient prestement dégommer sur le mode Buck Danny les appareils russes la violant. Ce qui est évidemment impensable dès lors que la Russie dispose de six mille ogives goulues en vies humaines, aussi nucléaires que menaçantes. Le genre de nuance qui échappe à des demeurés dans le genre du parlementaire américain Adam Kinzinger, dont l’idée de no-fly-zone dans le contexte actuel mène de façon directe, immédiate et mécanique à la guerre thermonucléaire totale.

    J’ignore de quand date la dernière lecture de Diplomacy, la fresque magistrale de Kissinger, On War (Clausewitz) et Der Nomos der Erde (Carl Schmitt), par Donald Trump. Ce que je constate, en revanche, est que le New Yorkais se fait des rapports de force une vision et une pratique fascinantes de finesse, d’intelligence et de proportionnalité. Lors du récent CPAC (Conservative Political Action Conference), Trump rappelait que les USA sont richement dotés en armes nucléaires, mais que la Russie ne l’est pas moins, et que dans ce domaine les Chinois n’ont guère que cinq années de retard. À contraster avec les dirigeants européens dont la diplomatie actuelle se résume à égaler Poutine et Hitler. Dans le concert actuel, le retour aux affaires de M. Trump se profile comme une évidence churchillienne.

    L’arme nucléaire est le grand égalisateur des relations internationales — ce qui nous rappelle que l’égalité n’est pas une valeur recommandable. Les armes nucléaires garantissent à leur possesseur, sinon l’immunité, du moins une très large part d’impunité. C’est regrettable. Mais on ne fait pas de politique, moins encore de la diplomatie, avec des regrets. Encore merci, Robert Oppenheimer.

    Une crise humanitaire

    L’Europe parle fort et va connaître sa pire crise humanitaire depuis 1945. Les Ukrainiens qui fuient en masse leur malheureux pays sont nos frères et nos sœurs ; leur refuge naturel, légitime, authentique, c’est nous, c’est l’Europe. Comme la France pour les réfugiés belges en 1940. Ces Ukrainiens sont d’authentiques réfugiés : personne ne le leur contestera. Admirable Pologne qui, après cinq jours, avait déjà accueilli près de 300 000 civils d’Ukraine ! Cette même Pologne dont le sieur Verhofstadt hurle depuis dix ans l’égoïsme et le non-respect des valeurs européennes au Parlement européen. Triste sire, en vérité !

    Quand les écologistes deviennent les idiots utiles de la Russie

    Depuis quinze ans, sous la pression des écologistes de tous les partis, l’Europe s’est massivement engagée dans l’interdiction de l’exploitation du gaz de roche-mère (schiste), dont nos sous-sols regorgent pourtant et dans la destruction de nos capacités nucléaires civiles. Dominique Reynié de la Fondation pour l’innovation politique (FONDAPOL) rappelait récemment que le gouvernement russe finance de longue date des mouvements, ONG, organisations et partis écologistes européens qui militent pour l’interdiction du gaz de schiste et la destruction du nucléaire civil. Et de citer l’exemple de la Belgique, dont l’actuelle ministre de l’Énergie Christinne Van der Straeten du parti écologiste GROEN est issue d’un cabinet d’avocats qui fut massivement rémunéré par GAZPROM, le géant gazier du gouvernement russe.

    Comment expliquer ce compagnonnage de route — d’aucuns parleraient de collaborationisme — entre le gouvernement russe et des écologistes européens ? Parce que l’interdiction du gaz de schiste et la destruction du nucléaire civil condamnent mécaniquement l’Europe à dépendre du gaz russe. 40 % du gaz européen est importé depuis la Russie : 55 % en Allemagne.

    La question se pose de savoir si les électeurs européens des partis écologistes persisteront à donner leur suffrage à des mouvements inféodés au régime impérialiste russe. Pire : l’argent qui finance le viol de l’Ukraine est celui du gaz russe vendu aux Européens. Let that sink in, gentil électeur souriant avec des pâquerettes dans les cheveux.

    Quoi qu’il en soit, il n’aura pas fallu 48 heures à l’Allemagne pour liquider l’intégralité des seize années de mandat de Mme Merkel. De l’ère Merkel, il ne reste désormais rien, sinon les réfugiés du catastrophique Wir Schaffen Das.

    Du jour au lendemain, l’Allemagne vient de décider d’investir cent milliards d’euros supplémentaires dans ses forces armées. Boum, cent milliards ! L’Allemagne se réarme jusqu’aux dents et tout le monde en Europe s’en réjouit : pas de doute, l’époque a changé. (Les Français qui ont la mémoire longue auront quand même une légère remontée d’acidité face à cette « bonne nouvelle ».) Un programme de réinvestissement lourd, allemand et sérieux : donc dans du matériel. Pas dans les frais de retraite et de personnel, comme le font les armées-clowns d’autres pays européens, celles qui lèveront un linge blanc dès que pointera une sarbacane.

    Il n’est pas jusqu’à la fermeture des centrales nucléaires que l’Allemagne ne remette en cause ces jours-ci. Ne reste guère que la Belgique pour persister dans cette voie suicidaire, par le fait d’un quarteron d’idéologues écologistes félons.

    « Diplomatie ou guerre totale » résume Nicolas Sarkozy. C’est assez juste. Saluons, on n’en a pas tous les jours l’occasion, le rôle de la France, qui ne se cantonne pas à des injures, du virtue signalling et des émoticônes. Russie = Allemagne nazie est une idée intéressante, qui fait malheureusement l’impasse sur un détail : l’Allemagne était nazie, mais pas nucléaire.

    En 1962 (crise de Cuba), l’humanité échappait de peu à l’annihilation thermonucléaire.

    Dieu nous préserve des amateurs.

  • "A côté de la guerre matérielle, il y a en même temps une guerre spirituelle..."

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    De Mgr Gadecki, chef de l'épiscopat polonais (via kath.net/news) :

    "Il n'y aura pas de paix dans notre partie du monde tant que la Russie ne reviendra pas au Christ"

    1er mars 2022

    Chef de l'épiscopat polonais, Mgr Gądecki : "L'agression de la Russie contre l'Ukraine nous rend très conscients que dans le monde - parallèlement à la guerre matérielle - une guerre spirituelle est menée en même temps."

    Varsovie / « L'agression de la Russie contre l'Ukraine nous rend très conscients que dans le monde – en plus de la guerre matérielle – une bataille spirituelle est menée en même temps. Une lutte qui prend des formes concrètes et à laquelle participent des personnes concrètes. Et les armes spirituelles sont le principal outil de guerre disponible pour les croyants.

    kath.net documente le message du président de la Conférence épiscopale polonaise, Mgr Stanisław Gądecki, pour le mercredi des Cendres 2022 pendant la guerre en Ukraine dans son intégralité dans sa propre traduction -

    Chers compatriotes,
    chers frères et sœurs ukrainiens,
    chers téléspectateurs de la télévision polonaise,

    1. Demain - Mercredi des Cendres - nous commençons le Carême, temps de préparation spirituelle à la résurrection du Seigneur. Ce sera encore une fois très difficile. Ces dernières années, nous avons été confrontés à une pandémie qui a tué des dizaines de millions de personnes dans le monde. Eh bien, la semaine dernière, nous avons assisté à un autre drame : l'agression militaire russe massive contre un pays souverain, l'Ukraine. Non seulement des installations militaires sont attaquées, mais aussi des bâtiments résidentiels, des hôpitaux et des jardins d'enfants. Des soldats et des civils, dont des femmes et des enfants, sont tués. Le monde libre répond solidairement à cet acte de barbarie honteuse.

    2. L'histoire ancienne du péché humain se répète sous nos yeux, comme l'écrit l'auteur des Premiers Maccabées : " Quand ceux-ci virent l'armée qui marchait contre eux, ils dirent à Judas : " Comment pouvons-nous combattre avec si peu de monde ? contre une telle supériorité ? D'ailleurs, nous sommes épuisés ; parce que nous n'avons rien mangé aujourd'hui. Judas répondit : « Il se peut facilement que beaucoup tombent entre les mains de quelques-uns ; cela ne fait aucune différence pour le ciel qu'il apporte le salut par beaucoup ou par peu. Parce que la victoire au combat n'est pas due à la taille de l'armée, mais à la puissance qui vient du ciel. Ces gens-là, remplis d'un orgueil impie, vont contre nous pour nous détruire avec nos femmes et nos enfants et nous emporter comme butin. Mais nous nous battons pour nos vies et pour nos lois. Le ciel les écrasera sous nos yeux. Alors n'ayez pas peur d'eux ! » – Ne perdez pas espoir !

    3. Chaque nation a le droit moral de se défendre efficacement. Nous sommes émus par l'héroïsme et le sacrifice du peuple ukrainien. Chers sœurs et frères d'Ukraine, vous méritez tout le respect et la reconnaissance pour votre amour de Dieu et votre amour héroïque pour votre patrie. Au nom des pasteurs et fidèles de l'Église catholique en Pologne, je vous assure une fois de plus de notre bonne volonté, de notre amitié, de notre soutien spirituel et matériel.

    4. L'agression de la Russie contre l'Ukraine nous fait prendre pleinement conscience qu'à côté de la guerre matérielle, il y a en même temps une guerre spirituelle dans le monde. Une lutte qui prend des formes concrètes et à laquelle participent des personnes concrètes. Et les armes spirituelles sont le principal outil de guerre à la disposition des croyants. « Ces mauvais esprits ne sont chassés que par la prière et le jeûne », lit-on dans l'Évangile de Matthieu (Mt 17, 21 – n.d. : cf. Mc 9, 29). Pour cette raison, en réponse à l'appel du pape François, je demande instamment qu'en tant que croyants, nous offrions le jeûne et la prière de demain pour la paix en Ukraine.

    5. La souffrance de nos frères et sœurs a libéré beaucoup de bien en nous. Nous assistons à l'admirable hospitalité de nos compatriotes, émus par le malheur de leurs voisins. Chaque jour, des milliers de réfugiés - principalement des femmes et des enfants - viennent en Pologne pour fuir la guerre. Je tiens à remercier tous ceux qui se sont spontanément impliqués dans l'aide concrète aux réfugiés. Merci pour vos efforts diplomatiques et votre soutien international. Je remercie les agences étatiques et locales, les services en uniforme et médicaux, les institutions et les entreprises. Je remercie également les diocèses, les paroisses, les prêtres, les personnes consacrées et tous ceux qui ont ouvert leurs portes aux réfugiés. Je remercie particulièrement Caritas Pologne et les Caritas des diocèses ainsi que l'Ostkirchenhilfe, qui apportent déjà une aide concrète dans tout le pays. Je suis reconnaissant pour les collectes de nourriture, de médicaments et de produits de première nécessité qui ont été organisées. Merci pour chaque bon mot et chaque petit acte de gentillesse adressé à nos frères et sœurs qui souffrent. Entourons-les de prières, faisons preuve de bienveillance, aidons-les à trouver un emploi.

    6. Mais le besoin est bien plus grand. Par conséquent, demain dans les églises de Pologne - après chaque messe - nous continuerons à collecter des offrandes qui seront fournies par Caritas Pologne pour une assistance immédiate et à long terme aux réfugiés de guerre. Aussi, dans cette situation extrêmement difficile, accueillons les réfugiés dans nos maisons, paroisses et communautés religieuses. Nos sœurs et frères ukrainiens ont besoin de plus de gestes de solidarité humaine et de gentillesse.

    7. Incluons également la Russie dans nos prières. Il n'y aura pas de paix dans notre partie du monde tant que la Russie ne reviendra pas à Christ. Nous rêvons qu'il y aura un jour le pardon et la réconciliation entre tous les peuples d'Europe centrale et orientale afin que nous puissions vivre non seulement dans la paix mais aussi dans l'amitié. Les Russes qui protestent aujourd'hui contre cette guerre - et se mettent en danger auprès des autorités officielles - renforcent notre espoir d'une renaissance morale et spirituelle de toute la nation russe.

    Pour une expérience fructueuse du Carême cette année, je bénis de tout cœur tous les Polonais et les Ukrainiens au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit

    Varsovie, 1er mars 2022

  • Le pari perdu de Vladimir Poutine

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    De Pascal Boniface sur le site de l'IRIS :

    Poutine attaque l’Ukraine et fait perdre la Russie

    Édito
    1 mars 2022

    La guerre que Poutine a déclenchée contre l’Ukraine le 24 février a saisi l’Europe et le monde entier d’effroi et d’horreur. Elle a pris également le monde par surprise. Je dois ici admettre avec modestie que je me suis trompé. Je ne pensais pas que la guerre allait survenir et que Poutine commettrait cette erreur. Je n’ai jamais totalement exclu ce scénario. Mais je ne pensais pas que Poutine irait jusque-là. Beaucoup de personnes ne pensaient pas que Poutine commettrait cette erreur, y compris le président ukrainien Zelensky.

    Pourquoi ai-je commis cette erreur d’appréciation ? Je n’ai pas d’illusions sur le caractère brutal répressif plus qu’autoritaire du régime de Poutine, mais jusqu’ici en tous les cas ce qui l’avait guidée c’était la défense de l’intérêt national russe et c’est pour cela que les Russes étaient prêts à accepter son autoritarisme. Il avait rendu du pouvoir d’achat aux Russes après les années Eltsine ainsi qu’une fierté d’être russe. Une grande partie de sa communication résidait sur le fait qu’il allait rendre le pouvoir en laissant la Russie bien plus haut que dans l’état dans laquelle elle était lorsqu’il avait accédé au pouvoir. Il vient d’effacer tout cela et de remettre en cause, y compris par rapport à l’intérêt national russe, toutes les conquêtes qu’il avait fait au cours de ses vingt dernières années.

    Outre bien sûr les souffrances pour le peuple ukrainien, outre les inquiétudes dans le monde entier – je comprends tout cela –, cette guerre en Ukraine, du point de vue des Russes et de Poutine, est une erreur parce qu’elle va à l’encontre des objectifs qu’il s’est lui-même fixés.

    Est-ce qu’il est irrationnel comme on l’entend souvent ? Est-ce qu’il est devenu fou en agitant jusqu’à la menace d’une guerre nucléaire ? Je crois qu’il est toujours rationnel mais que l’usure du pouvoir, son maintien au pouvoir pendant 22 ans sans contrepouvoir réel et l’isolement du fait du Covid-19 a fait qu’il n’a pas vu grand monde, pratiquement personne, a conduit à un isolement intellectuel et psychologique. Il a fait une erreur de calcul monumentale, comme d’autres l’ont fait dans le passé et comme ses prédécesseurs soviétiques l’ont fait lorsqu’ils ont attaqué l’Afghanistan en 1979 ou lorsque les Américains ont lancé la guerre d’Irak en 2003. À chaque fois, on pensait à une victoire facile qui s’est révélée être une catastrophe évidemment pour le pays attaqué, en l’occurrence ici l’Ukraine, mais aussi pour le pays qui avait lancé l’offensive.

    Désormais, l’Ukraine est viscéralement opposée à la Russie. Le but de Poutine était de rapprocher l’Ukraine et la Russie. Ce pari déjà largement entamé après l’annexion de la Crimée, où il avait gagné la Crimée mais perdu l’Ukraine. Là, il a perdu l’Ukraine pour plusieurs générations. Il y aura un sentiment antirusse très profond en Ukraine et c’est bien sûr contraire à ses objectifs.

    Il a également raté son objectif qui consistait à diviser un peu l’Europe et fragilisé l’OTAN. L’OTAN ne s’est jamais aussi bien portée qu’aujourd’hui puisque la solidarité atlantique est plus forte que jamais. Les pays européens et les Américains pensent la même chose. Il n’y a plus de divisions entre Européens et il est probable que les Européens augmentent de façon assez importante leurs dépenses militaires, y compris l’Allemagne. La Suède et la Finlande, des pays qui étaient neutres jusqu’ici, vont sans doute rejoindre l’OTAN. L’OTAN s’est donc renforcé ce qui est tout à fait contraire aux vœux de Poutine. Les sanctions économiques, qui avaient été inefficaces jusqu’ici, peuvent par leur ampleur et par leur caractère global frapper beaucoup plus durement la Russie.

    Puis, il y a aussi les pertes humaines. Si Poutine s’entête à vouloir conquérir l’Ukraine et à l’occuper, le nombre de morts ukrainiens, mais également russes, va augmenter. Même dans un régime autoritaire comme l’est la Russie, les gens n’aiment pas voir leurs enfants mourir à la guerre surtout sur des théâtres extérieurs et encore moins lorsqu’il s’agit d’un pays dont ils se sentent proches avec lequel ils peuvent avoir des liens amicaux ou familiaux comme l’Ukraine. Ainsi, alors que la population russe est déjà hostile à la guerre, l’augmentation du nombre de morts aussi bien ukrainiens que russes ne pourra que faire monter cette hostilité.

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  • Réduire la croissance démographique pour améliorer le climat ?

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    De Sophie Devillers* sur le site de La Libre (via didoc.be) :

    Faut-il réduire la croissance démographique pour améliorer le climat ?

    La démographe et chercheuse à la VUB Soumaya Majdoub vient de publier l’essai “Consumeren als konijnen” (« Consommer comme des lapins ») qui aborde la question de la croissance démographique et du dérèglement climatique. Elle y pulvérise nombre de clichés, en s’appuyant sur les données.

    Quid de l’expression bombe démographique que l’on entend parfois ? La croissance démographique est-elle exponentielle ?

    C’est drôle qu’on se pose encore cette question, car entre scientifiques, on est tombé d’accord il y a longtemps sur le fait qu’il n’y a pas de croissance exponentielle de la démographie. Cependant, le mythe de la surcroissance a pu être instrumentalisé par un certain nombre d’organisations, de groupements, qui y trouvent une sorte de narratif qui leur permet de s’attaquer à des minorités, des groupes spécifiques, car il y aurait cette base « scientifique ». Et ce n’est pas le cas. En ce qui concerne la bombe démographique, je n’aime pas du tout ce terme, d’ailleurs. Et les mots ne sont pas innocents. Une bombe ne peut exposer qu’une seule fois. Si on fait croire à la population qu’il y aura une explosion, cela veut dire qu’il y aura des conséquences dont on ne pourra plus se relever. Ce genre d’image est voulue car elle fait peur. En fait, selon les projections de l’ONU, la population mondiale devrait augmenter de 2 milliards de personnes au cours des trente prochaines années, passant de 7,7 milliards actuellement à 9,7 milliards en 2050. Elle pourrait atteindre un nombre proche de 11 milliards d’individus vers l’an 2100. Il n’est absolument pas question d’une croissance exponentielle. La croissance démographique ralentira au cours des prochaines décennies pour aplanir la courbe d’ici la fin du siècle.

    Ce qui est important à souligner, c’est qu’au cours de cette période, le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans devrait être supérieur à celui des enfants de moins de 5 ans. Actuellement, dans le monde, les personnes âgées (65 ans et plus) constituent le groupe d’âge qui enregistre la croissance la plus rapide. En 2018, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, le nombre de personnes âgées dans le monde a dépassé celui des enfants âgés de moins de 5 ans et, d’ici à 2050, il dépassera celui des adolescents et des jeunes (15-24 ans). Ceci vaut pour nos régions et l’Asie, surtout de l’Est. On sait que la Chine a voulu faire du « population engineering » et se trouve à présent face à un mur. Ces régions rencontrent déjà des difficultés considérables en matière d’assistance et de soins aux populations âgées.

    Que veut dire cette « première », concrètement en termes démographiques ? Si les personnes vivent plus longtemps, il y a forcément davantage de personnes en même temps sur la planète ?

    C’est quelque chose que le public, souvent, ne comprend pas. Cette croissance démographique supposée n’est en effet pas uniquement due à une augmentation des taux de natalité. Une part importante est due à la baisse de la mortalité et à l’augmentation de l’espérance de vie. Comme le montre tout graphique démographique, la soi-disant explosion démographique a commencé dès le 18e siècle, sextuplant en deux siècles. Des progrès ont été réalisés dans plusieurs domaines. La façon dont nous recueillons les informations et communiquons, combinée aux percées scientifiques et médicales et à une augmentation de la productivité, a certes entraîné une hausse des taux de natalité. Mais notre progrès technologique médical a fait en sorte que l’on arrive facilement à atteindre un âge que l’on n’atteignait pas auparavant. Au début du 19e siècle, atteindre l’âge de 30 ans était une victoire. En 1993, les gens atteignaient facilement 65 ans. En un espace relativement court, l’espérance de vie a augmenté de 80 %. Voilà votre « bombe démographique » ! Ce n’est pas comme si tous, nous avions décidé d’agrandir notre famille, avec 5, 6 ou 7 enfants, ce n’est pas cela !

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  • Le projet de loi sur l'avortement le plus radical de l'histoire des États-Unis a été recalé au Sénat

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    La perspective du vote d'une loi abortiste radicale a été évoquée sur belgicatho il y a quelques jours. De Katie Yoder sur le National Catholic Register :

    La loi pro-avortement sur la protection de la santé des femmes échoue au Sénat américain

    Il s'agit de supprimer toute protection pour chaque enfant dans l'utérus dans n'importe quel État du pays", a déclaré le sénateur Lankford en exprimant son inquiétude à l'égard de cette législation.

    1er mars 2022

    WASHINGTON - Le Sénat américain n'a pas réussi à faire avancer la Loi sur la protection de la santé des femmes (WHPA) lundi, annulant ce que certains groupes pro-vie considèrent comme le projet de loi sur l'avortement le plus radical de l'histoire des États-Unis.

    La WHPA "consacrerait dans la loi fédérale l'avortement sur demande jusqu'au moment de la naissance, et annulerait les lois des États - nouvelles et existantes - qui protègent les enfants à naître et leurs mères", a averti Jeanne Mancini, présidente de March for Life, avant le vote.

    Le vote de blocage du 28 février, avec 46 pour (dont 13 sénateurs "catholiques" !) et 48 contre l'AMPS, nécessitait 60 voix pour se poursuivre. Il s'est déroulé en grande partie selon les lignes du parti, un seul démocrate (le sénateur Joe Manchin de Virginie occidentale) ayant voté contre la poursuite du projet de loi qui passerait outre les lois pro-vie des États et supprimerait les restrictions sur l'avortement jusqu'au moment de la naissance dans certains cas. Aucun républicain n'a voté en faveur de l'AMPS.

    Pourquoi le Sénat se prononce-t-il maintenant sur l'AMPS ?

    Bien que la loi n'ait pas été adoptée, le vote lui-même a été historique. 

    Avant le vote de lundi, le leader de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, D-NY, a déclaré au Sénat : "Ce sera la première fois que le Sénat votera sur un projet de loi autonome visant à codifier Roe de manière proactive."

    Le vote du Sénat intervient alors que la Cour suprême se prépare à rendre une décision dans le courant de l'année dans l'affaire Dobbs v. Jackson Women's Health Organization, une affaire qui menace Roe v. Wade, qui a légalisé l'avortement dans tout le pays en 1973. L'affaire Dobbs est centrée sur la question de savoir "si toutes les interdictions d'avortement facultatif avant la viabilité sont inconstitutionnelles", ou si les États peuvent interdire l'avortement avant qu'un fœtus puisse survivre en dehors de l'utérus, ce qui, selon la Cour, se situe entre 24 et 28 semaines de grossesse.

    Le danger de ce projet de loi a été vivement dénoncé par le président-directeur général d'EWTN, Michael Warsaw. "Il s'agit du projet de loi sur l'avortement le plus extrême jamais voté par le Sénat américain", a-t-il écrit dans le Register.

    Si la Cour suprême ne confirme pas l'arrêt Roe dans l'affaire Dobbs, l'avortement pourrait être laissé à la discrétion des États. L'AMPS menace ces lois d'État.

    "Malheureusement, il semble que la Cour suprême soit disposée à limiter sévèrement le droit à l'avortement dans les mois à venir", a déclaré Schumer lundi. "C'est pourquoi ce projet de loi est essentiel".

    Lors d'une conférence de presse organisée par les sénateurs Steve Daines, fondateur et président du Caucus pro-vie du Sénat, et James Lankford, président de la Values Action Team, les sénateurs républicains ont critiqué le moment du vote pendant l'invasion de l'Ukraine et ont qualifié l'AMPS de plus extrême que Roe.

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