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International - Page 142

  • Le procès de George Pell : une "vendetta politique" à l'encontre du cardinal

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    De fsspX.news :

    Procès du cardinal Pell : « un coup monté qui a mal tourné »

    2 septembre 2021

    Le père Brennan est un jésuite qui ne pratique pas la langue de buis dans cette matière du droit qu’il affectionne, et dont il est un spécialiste reconnu en Australie. Professeur de droit et recteur du Collège Newman de l’Université de Melbourne, le père Frank Brennan revient sur le procès du cardinal George Pell, auquel il a assisté aux moments-clé.

    Dans un entretien exclusif accordé au Catholic Weekly – semaine religieuse de l’archidiocèse de Sydney – du 27 août 2021, le père Brennan met ouvertement en cause le travail de la police et des magistrats, dans l’affaire qui a mené en prison treize mois durant le cardinal George Pell, avant sa libération par une décision unanime de la Haute Cour d’Australie, en avril 2020.

    « Dès que le procès du cardinal a débuté, il ne faisait plus aucun doute qu’un grand nombre de personnes en Australie – que ce soit dans les médias ou dans la police de l’Etat de Victoria – cherchaient avant tout à trouver un bouc émissaire et une victime », déclare le jésuite qui a pu consulter l’intégralité des minutes du procès.

    Pire : pour le juriste, les systèmes de police et de justice de Victoria ont commis « une erreur grave à l’égard du cardinal George Pell », au point de « compromettre leur crédibilité », et de faire dégénérer le procès en « vendetta politique » à l’encontre du haut prélat.

    Le père Brennan n’a jamais été un fervent soutien du cardinal, il reconnaît volontiers un certain nombre de « divergences publiques » avec lui.

    Mais le jésuite s’est convaincu de son innocence lorsqu’il a vu le procureur Mark Gibson, « un homme honorable et un bon juriste » lutter en vain pour trouver les six minutes où l’infraction contre deux choristes après une grande messe solennelle dans la cathédrale Saint-Patrick, aurait pu se dérouler. Et encore, ce n’était là que l’un des nombreux dysfonctionnements dans toute cette affaire.

    Alors pourquoi tant d’acharnement contre un innocent ? Il faut, toujours selon le père Brennan, remonter à 1996, année de la nomination de Mgr Pell comme archevêque de Melbourne.

    Le prélat australien établit alors – à la demande de la police et de la justice de l’Etat de Victoria qui lui demandent de lutter plus efficacement contre les abus commis par des clercs – tout un ensemble de mesures connues sous le nom de Melbourne Response.

    Un dispositif critiqué d’emblée dans la presse et aussi dans les couloirs des palais de justice, car on estimait que le cardinal « n’avait pas apporté les changements nécessaires dans l’intérêt des enfants et de l’Eglise ».

    Le procès du haut prélat ne serait alors qu’un « coup monté ayant mal tourné », dont le but était surtout de porter un discrédit sur sa personne, et qui s’est, en définitive, retourné contre la police et l’institution judiciaire.

    Le professeur de droit a annoncé une analyse complète de ce procès, à paraître sur huit pages, dans le numéro du 5 septembre du Catholic Weekly.

    Depuis l’épilogue de cette triste saga, le jésuite reconnaît avoir noué une certaine amitié avec le cardinal : « je dirais que c’est un homme honorable, et après avoir appris à le connaître davantage, j’ai eu encore moins de doutes, s’il était possible, sur son innocence ».

    (Sources : The Tablet/Catholic Weekly – FSSPX.Actualités)

  • Curie, démission, Motu proprio, Afghanistan... : une nouvelle interview fleuve du pape

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    De Vatican News (Salvatore Cernuzio):

    1/9/2021

    Interrogé par une radio espagnole, le Pape réfute toute idée de démission

    La longue interview du Pape François par Carlos Herrera, sur Radio Cope, a été diffusée ce mercredi matin. Pour la première fois, il a parlé de son opération chirurgicale en juillet et a également abordé les questions sensibles de l’actualité de cet été, notamment l'Afghanistan, la Chine, l'euthanasie et la réforme de la Curie.

    Contrairement aux prétendues rumeurs qui circulent dans les médias italiens et argentins, le pontificat de François, qui en est presque à sa neuvième année, ne se terminera pas de façon prochaine: «Il ne m'a jamais traversé l'esprit de démissionner», assure le Pape. L'entretien qu’il a accordé le week-end dernier à Radio Cope, le diffuseur de la Conférence épiscopale espagnole, a duré une heure et demie. C'était la première interview du Pape depuis son opération.

    Son état de santé deux mois après son hospitalisation

    En conversation avec le journaliste Carlos Herrera, sous le regard de Marie qui défait les nœuds, exposée dans le hall de la Maison Sainte-Marthe, le Pape aborde tous les sujets d'actualité et ne recule pas devant les questions les plus personnelles. En commençant par la question la plus simple mais, en cette période de rétablissement postopératoire, la plus importante: «Comment allez-vous?»«Je suis toujours en vie», répond François avec un sourire. Et il raconte que c'est un infirmier du service de santé du Saint-Siège, «un homme avec plus de 30 ans d'expérience», qui lui a «sauvé la vie» en insistant pour qu'il soit opéré: «Il m'a sauvé la vie! Il m'a dit: '"l faut vous opérer"», explique le Pape.

    Et ce, malgré l'avis contraire de certains qui suggéraient plutôt un traitement «aux antibiotiques». L'insistance de l'infirmier s'est avérée providentielle, car l'opération a révélé une section nécrosée: maintenant, après l'opération, révèle François avec précision, «j'ai 33 centimètres d'intestin en moins». Cela ne l'empêche toutefois pas de mener une vie «tout à fait normale»«Je peux tout manger», assure-t-il, et, en prenant «les médicaments appropriés», assurer tous les engagements inscrits à son agenda de rentrée, qui comprend également un voyage en Slovaquie et en Hongrie du 12 au 15 septembre, le 34e de son pontificat.

    François ne veut pas démissionner

    Toujours à propos de sa santé, le Pape dément catégoriquement les spéculations de certains journaux italiens et argentins sur une éventuelle démission de la papauté. Interrogé à ce sujet, François a déclaré: «Cela ne m'a jamais traversé l'esprit... Je ne sais pas où ils ont eu l'idée que je démissionnerais!». Avec une pointe d'ironie, François reconnaît que dans la presse, «chaque fois qu'un Pape est malade, il y a toujours une brise ou un ouragan de Conclave».

    Des «petits ajustements» dans l’organisation de la Curie romaine

    La réforme de la Curie romaine, de nouveaux progrès dans la transparence des finances du Vatican et la prévention des cas d'abus au sein de l'Église sont les trois dossiers sur lesquels le Pape travaille intensément. En ce qui concerne la réforme de la Curie, François assure que «cela avance pas à pas» et révèle que cet été, il était sur le point de terminer la lecture et la signature de la nouvelle constitution apostolique Praedicate Evangelium, dont la publication a toutefois été retardée «à cause de ma maladie», précise-t-il.

    François précise cependant que ce texte «ne contiendra rien de nouveau par rapport à ce que nous voyons actuellement», seulement quelques fusions de Dicastères, comme l'Éducation Catholique avec le Conseil Pontifical pour la Culture, et le Conseil pontificale de la Nouvelle Evangélisation qui rejoindra Propaganda Fide«De petits ajustements», explique le Pape.

    La crise en Afghanistan

    Un large espace dans l'interview est consacré à l’actualité internationale la plus grave de cet été, la crise en Afghanistan, meurtrie par les récents attentats et l'hémorragie de citoyens après la prise de pouvoir des talibans. «Une situation difficile», note le Pape François, qui ne s'étend pas sur les efforts que le Saint-Siège déploie au niveau diplomatique pour éviter les représailles contre la population, mais salue le travail de la Secrétairerie d'État.

    Le Pape exprime son estime pour la chancelière allemande Angela Merkel, «une des grandes figures de la politique mondiale», qui avait déclaré dans son discours du 20 août à Moscou: «Il faut mettre fin à la politique irresponsable qui consiste à intervenir de l'extérieur et à construire la démocratie dans d'autres pays, en ignorant les traditions des peuples». «J'ai ressenti un sentiment de sagesse face aux paroles de cette femme», explique François.

    Le Pape définit comme «licite» le retrait des États-Unis d'Afghanistan, après vingt ans d'occupation, même si «l'écho qui résonne en moi est autre chose», ou plutôt le fait de «laisser le peuple afghan à son sort». Il lui semble que la sortie du pays n’a pas été bien négociée: «Pour autant que je puisse voir, toutes les éventualités n'ont pas été envisagées ici, il semble, je ne veux pas juger, pas toutes les éventualités. Je ne sais pas s'il y aura une révision ou non, mais il y a certainement eu beaucoup de tromperie, peut-être de la part des nouvelles autorités. Je dis tromperie ou beaucoup de naïveté, je ne comprends pas».

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  • WIKIPEDIA : une encyclopédie partisane ?

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    De Ludovic Lavaucelle sur La Sélection du Jour :

    30 août 2021

    UN DE SES FONDATEURS ESTIME QUE L’ENCYCLOPÉDIE WIKIPÉDIA EST DEVENUE PARTISANE

    Larry Sanger (LS), qui fut l’un des deux fondateurs de l’encyclopédie collective en ligne Wikipédia, l’accuse de donner dans l’idéologie partisane. Dans la vidéo en lien ci-dessous (32 minutes), il répond au média en ligne Unherd (UH).

    (0’20’’) UH : Wikipédia est aujourd’hui le 5ème site le plus visité au monde (600 millions de connexions par jour). L’encyclopédie est devenue une référence, mais est-elle fiable ?

    1’05’’ LS : Dès que vous faites une recherche sur un sujet controversé, la réponse est non.

    1’45’’ UH : Qu’est-ce qui a changé depuis sa création au début des années 2000 ?

    1’54’’ LS : Notre vision était d’aider nos visiteurs à se forger leur propre opinion. Sur un sujet controversé, vous aviez sur nos pages une présentation équilibrée de différents points de vue.

    3’36’’ LS : On a assisté à une dérive, surtout depuis ces 5 dernières années. Des organisations influentes contrôlent l’édition. D’ailleurs, depuis 2007, le nombre de contributeurs sur Wikipédia a été divisé par 2 (300 000 actifs aujourd’hui).

    4’39’’ UH : Comment en est-on arrivé là ?

    5’27’’ LS : Un tel jeu d’influences est peut-être inévitable, c’est la rançon du succès. Mais on devrait exiger la transparence ! Or Wikipédia se contente de pseudos…

    6’26’’ UH : Prenons des exemples pour illustrer vos observations. Des comparaisons politiques peut-être ?

    6’49’’ LS : Regardez le profil de Joe Biden sur le site. Vous ne trouverez rien sur l’avis des Républicains à son égard. La page relaie juste les critiques, venant de la gauche, sur son attitude envers les femmes ou d’anciens commentaires jugés racistes.  

    7’46’’ LS : Sur les graves soupçons de corruption en Ukraine qui l’impliquent avec son fils Hunter Biden, on dirait que le résumé a été rédigé par ses avocats ! Rien sur le contenu compromettant de l’ordinateur perdu d’Hunter !

    8’20’’ UH : Sélectionne-t-on les contributeurs selon leurs positions ?

    8’32’’ LS : Pour moi, c’est clair. Les équipes de modérateurs sont devenues politisées.

    9’04’’ UH : Vous voulez dire que les éditions sont politiquement biaisées ?

    9’12’’ LS : Ce n’est pas juste politique. Wikipédia relaie l’opinion des élites dominantes.

    11’28’’ UH : Mais n’est-il pas normal d’avoir une version en ligne avec la pensée dominante, qui découlerait d’un consensus ? Une encyclopédie est-elle utile si elle liste tous les points de vue ?

    11’57’’ LS : Je ne suis pas d’accord ! Prenez le débat sur la légalisation des drogues. Moi qui suis libertarien, je veux aussi y trouver les arguments contre…

    14’24’’ UH Donc Wikipédia fait de la propagande comme les GAFAM ? Depuis la pandémie du COVID-19, les réseaux sociaux ont joué un rôle majeur pour imposer une vérité officielle…

    15’22’’ LS : Absolument. Le site se contentait de régurgiter les communiqués de l’OMS, des gouvernements. Ce n’est pas étonnant en ce sens que le modèle de Wikipédia n’est pas de faire de l’analyse. Mais le problème est qu’ils sélectionnent leurs sources en se limitant aux institutions et médias « mainstream ».

    17’15’’ UH : Dans un cas aussi complexe que cette pandémie où la situation évolue constamment, comment concilier fiabilité et exhaustivité ?

    17’40’’ LS : Personne n’a dit que la neutralité était chose aisée !

    18’45’’ UH : Ne pensez-vous pas néanmoins qu’une encyclopédie « d’opinions » est une chimère ?

    19’12’’ LS : Mais les experts se déchirent sur un grand nombre de sujets ! Pour ceux-là, il me paraît sain de présenter leurs opinions d’une manière équilibrée…

    22’48’’ UH : Vous avez conçu Wikipédia à une époque où l’on a cru à la « fin de l’Histoire ». L’ère des conflits idéologiques était révolue. Cette illusion est vite passée. L’encyclopédie universelle est-elle utopique ?

    23’35’’ LS : A l’époque, le site partageait une grande variété de points de vue !

    24’35’’ UH : Donc vous ne pensez pas que notre connaissance collective se soit fragmentée ?

    24’48’’ LS : Si, les canaux d’informations sont devenus plus nombreux et partisans. Mais le changement par rapport au début des années 2000, c’est la censure.

    26’17’’ UH : Les gens vont-ils, en réaction, rechercher de nouvelles sources pour s’informer ?

    26’35’’ LS : Certains veulent que la loi intervienne pour garantir la liberté d’expression sur des plateformes privées comme Twitter. Je ne crois pas que ça marchera car les intérêts sont trop grands. Et ce n’est pas souhaitable. Je ne veux pas qu’un gouvernement mette son nez dans ce qui s’échange sur une plateforme privée.

    27’37’’ UH : Les gens sont de plus en plus méfiants face à la parole officielle, donc la censure a ses limites. Pensez-vous que de nouvelles innovations pourraient offrir des échappatoires ?

    29’16’’ LS : Je crois en effet que nous sommes à la veille de grands bouleversements technologiques qui permettront de moins dépendre des GAFAM. Ce NAS (Network Attached Storage), par exemple, est un serveur personnel connecté à Internet. Je peux, avec cette petite boite et une bonne connexion, gérer seul mon blog…

    30’14’’ UH : Donc la décentralisation est en cours ?

    30’22’’ LS : Oui, et elle suscite beaucoup d’intérêt et d’espoir !

    Voir la video sur UNHERD

  • Des intérêts privés ont infiltré l’échelon le plus élevé de protection des droits de l’homme à l’échelle mondiale

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    De l'Observatoire du Journalisme :

    29 août 2021

    Comment le milliardaire américain George Soros influence les Nations Unies

    Déjà en février 2020, l’European Center for Law and Justice (ECLJ), dirigé par Grégor Puppinck, publiait un rapport démontrant qu’une proportion importante des juges de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) provient du réseau d’ONG de l’Open Society Foundation de Soros. Un nouveau rapport publié en juillet 2021 apporte de nouvelles révélations sur la pieuvre Soros.

    Un scoop de Valeurs Actuelles

    Ce que révèle ce nouveau rapport de l’ECLJ ? Soros contrôle le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par le biais d’un petit nombre d’ONG. Un contrôle permettant de le transformer en outil d’influence au service de son idéologie. Pour Valeurs Actuelles,

    « Cette nouvelle enquête démontre, preuves à l’appui, comment des intérêts privés ont infiltré l’échelon le plus élevé de protection des droits de l’homme à l’échelle mondiale : le Conseil des droits de l’homme des Nations unies ».

    Dans le cas des deux rapports, le silence assourdissant des médias officiels, à l’exception de Valeurs Actuelles, donne une idée de l’influence de l’idéologie de Soros dans ces médias.

    Voir notre premier article de 2020 sur le même sujet.

    Si ce nouveau rapport est important, selon Grégor Puppinck, c’est que « À l’ère de la globalisation, les centres de décision se déplacent loin des peuples et de leurs capitales historiques pour se concentrer en quelques nouvelles capitales de la gouvernance mondiale. (…) En se déplaçant, le pouvoir change de nature : il se veut rationnel et global, se détache par conséquent de l’expression de la volonté (supposée irrationnelle) des peuples particuliers ». Dans ce cadre, des entreprises et des fondations privées imposent plus ou moins discrètement leur conception politique mondialiste. Elles le peuvent d’autant mieux qu’elles abreuvent l’UNICF, l’OMS, le Haut-commissariat pour les réfugiés, l’Unesco, les universités, les médias… en millions de dollars.

    Les principales informations contenues dans ce rapport et répercutées en exclusivité par Valeurs Actuelles 

    Soros et la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) : suite à l’enquête qui démontrait l’influence de Soros au sein de cette Cour, les membres de cette dernière se contentent de minimiser l’influence du milliardaire. Le Comité des ministres demande que la clarté soit faite, la requête passe à la trappe. Puis une campagne massive est lancée par des organisations amies contre l’ECLJ avec pour objectif de le dénigrer et le délégitimer.

    La corruption « silencieuse » : l’ECLJ s’intéresse au Conseil des droits de l’homme de l’ONU et a ce qui s’appelle « les procédures spéciales ». Elles sont instituées pour surveiller la situation des droits de l’homme dans certains pays. Le problème vient de leur financement, de type levées de fonds. Un tel financement joue évidemment un grand rôle sur ce que contiennent les rapports. Pour l’ECLJ, il s’agit de « corruption silencieuse ». Quelles sont les deux principales fondations finançant le système : Ford et l’Open Society de Soros. Conclusion ? « Quelques organisations privées exercent une emprise croissante sur le plus haut niveau mondial de protection des droits de l’homme ». Dans le cadre des procédures spéciales, un individu va recevoir un mandat, analyser les plaintes, visiter des pays, conseiller des gouvernements, intervenir autour des autres structures de l’ONU… grâce à l’argent de Ford et Soros.

    À procédures spéciales, personnalités spéciales : Valeurs Actuelles, non sans ironie, les décrit ainsi : « Des apôtres parcourant le monde pour promouvoir les droits inaliénables de l’être humain et représenter les Nations unies ». Ces prétendus experts sont nommés par le Conseil des droits de l’homme. Ils sont officiellement bénévoles et non rémunérés. En réalité, ils sont financés par des acteurs extérieurs, privés ou publics. Ils doivent déclarer leur revenus mais… seulement ce qu’ils souhaitent.  

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  • La RDC dévoile un plan d’industrialisation pour les 20 prochaines années

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    Le gouvernement de Kinshasa voudrait porter le nombre actuel des entités industrielles congolaises (507) à 9.600 (chiffre hérité, en 1960, de l’oeuvre coloniale belge ) et pour ce faire  créer six zones équivalant aux six provinces de jadis : Léopoldville, Kasaï, Katanga, Kivu, Equateur et Province orientale (ces provinces sont aujourd’hui morcelées : au nombre de 26, avec autant d’assemblées et de gouvernements provinciaux).

    Effet d’annonce?  Dans l'état où sont aujourd'hui les infrastructures du pays, l’horizon de l’objectif est prudemment fixé à 2040…

    Lu sur le site web de « la Libre Afrique » :

    JPSC

    Union minière Image165311.jpgLe gouvernement de la République démocratique du Congo a dévoilé jeudi un « Plan directeur d’industrialisation » à l’horizon 2040, d’un coût de 58 milliards de dollars, qui prévoit des infrastructures devant relier différentes régions de ce géant d’Afrique centrale, a-t-on appris de source officielle. Le plan, présenté officiellement aux membres du gouvernement, aux élus, diplomates, opérateurs économiques congolais et étrangers ainsi qu’aux universitaires et la presse, vise à atteindre « l’objectif de l’émergence de la RDC d’ici 2030-2040 », a déclaré Julien Paluku, ministre congolais de l’Industrie.

    Il s’agit de « réindustrialiser » la RDC, qui ne compte plus que 507 entités industrielles recensées, contre 9.600 unités de production industrielles dans différents secteurs héritées du colonisateur belge en 1960 lors de l’accession du pays à l’indépendance, a déploré M. Paluku.

    Dans les cinq prochaines années, le gouvernement veut doubler le nombre d’unités de production industrielle pour atteindre mille industries dans le pays et réduire de 60% la facture des importations évaluée à près de 6,5 milliards de dollars américains par an, a-t-il expliqué.

    Pour permettre de « libérer le potentiel de croissance et de transformation industrielle du pays », le plan a éclaté la RDC en six zones industrielles: l’ouest dans la région de Kinshasa, le sud dans l’ex-Katanga, la zone centre dans l’espace Kasaï, la zone Est dans les trois provinces du Kivu, la zone nord-est qui regroupe l’ex-province orientale et la zone nord-ouest constituée de l’ex-Equateur.

    Ces six piliers du développement de la RDC seront transformés à l’échéance 2040 « en hubs d’exportation vers les pays voisins », dans la perspective de l’effectivité de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), des avantages de l’AGOA (Loi sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique) et des ouvertures du marché chinois aux pays africains.

    Pour garantir le succès de ce plan, il faut 58,3 milliards de dollars pour la construction d’infrastructures routières (21 milliards de dollars), ferroviaires (9 milliards de dollars), énergétiques (22 milliards de dollars) et aéroportuaires et portuaires (6,3 milliards de dollars), a estimé M. Paluku.

    Des fonds que le pays doit mobiliser auprès des partenaires lors d’une « conférence des investisseurs » que le gouvernement compte organiser dans les jours à venir.

    Ref. La RDC dévoile un plan d’industrialisation pour les 20 prochaines années

  • Chine : des récompenses financières promises aux "informateurs" qui dénonceront des "activités religieuses illégales"

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Province de Heilongjiang : des récompenses financières incitant à rapporter les « activités religieuses illégales »

    27/08/2021

    Le 9 août, la branche locale du Département du travail du Front uni (un département relevant du Comité central du Parti communiste chinois) du district de Meilisi Daur, à Qiqihar dans la province de Heilongjiang, dans le nord-ouest de la Chine, a annoncé des récompenses financières destinées à inciter les habitants à rapporter les « activités religieuses illégales ». Les « informateurs » pourraient ainsi gagner jusqu’à 1 000 yuans (130 euros) en signalant des personnels religieux non qualifiés, des activités ou encore des dons non autorisés.

    Les autorités locales du nord-est chinois ont introduit des récompenses financières destinées aux citoyens acceptant de signaler des « activités religieuses illégales ».

    Les autorités locales du nord-est chinois ont introduit des récompenses financières destinées aux citoyens acceptant d’espionner leurs voisins pour rapporter des « activités religieuses illégales ». La branche locale du Département du travail du Front uni (un département relevant du Comité central du Parti communiste chinois) du district de Meilisi Daur, à Qiqihar dans la province de Heilongjiang, a lancé ce programme ce mois-ci, selon China Christian Daily. Ce département est utilisé par le PCC pour des services de renseignement et pour tenter d’influencer les personnes et les organisations locales, y compris les religions et les groupes religions. Selon l’annonce du 9 août à Qiqihar, les « informateurs » pourraient gagner jusqu’à mille yuans (soit près de 130 euros) pour des renseignements sur des « infiltrations étrangères illégales » ; les lanceurs d’alerte pourraient également toucher de 500 à 1 000 yuans (65 à 130 euros) pour des rapports sur les personnels religieux non qualifiés, sur les activités transrégionales non autorisées, sur les prêches et sur les distributions de travaux religieux imprimés et de produits audiovisuels en dehors des lieux de culte, ainsi que sur les dons non autorisés et sur les rassemblements privés à domicile.

    Au cours des deux dernières années, le gouvernement chinois a introduit plusieurs lois et réglementations exigeant l’enregistrement de tous les lieux de culte auprès du gouvernement. Ces lois pénalisent également le clergé et les responsables religieux non enregistrés. Les responsables des Églises dites « souterraines » estiment que ces lois sont destinées à réprimer leurs communautés et leurs clergés. Les informateurs peuvent contacter les autorités par téléphone, par e-mail ou par courrier. La nouvelle mesure est officiellement destinée, selon le communiqué, à « renforcer le contrôle des activités religieuses illégales dans le district, à prévenir tout foyer de contagion au Covid-19 lié aux rassemblements religieux, à mobiliser le public pour la prévention et la répression des activités religieuses illégales, et à assurer un cadre religieux stable et harmonieux ». Des systèmes de récompenses similaires ont également été introduits dans le passé dans le district de Boshan et dans la ville de Weihai, tous deux dans la province de Shandong.

    La Chine au 17e rang sur 50 pays par Portes Ouvertes

    Le communiqué officiel du 9 août invite également les habitants à rapporter toute formation religieuse non autorisée de mineurs dans le cadre de camps d’hiver ou d’été. Les sites internet religieux non approuvés, les campagnes de dons religieuses illégales et les activités caritatives liées dans un but d’évangélisation sont également concernés, selon China Christian Daily. De telles incitations financières, dans un pays officiellement athée, ne sont pas nouvelles. En 2019, l’organisation américaine International Christian Concern a rapporté que les autorités de la province de Guizhou avaient lancé des récompenses jusqu’à 1 000 dollars US pour inciter les habitants à rapporter les activités religieuses illégales. L’an dernier, dans la province de Henan, des mesures similaires ont été offertes aux habitants rapportant de telles activités via une messagerie téléphonique.

    D’autres lieux comme Fujian, Guangxi, Hebei et Liaoning ont également offert des récompenses similaires depuis l’an dernier. La Chine reconnaît cinq religions – le bouddhisme, le protestantisme, le catholicisme, l’islam et le taoïsme. Toutefois, depuis des décennies, les autorités contrôlent strictement les groupes religieux officiels et poursuivent ceux qui adhèrent à des groupes non reconnus ou non enregistrés. De nombreuses organisations ont signalé et critiqué les politiques et les actions répressives du Parti communiste chinois contre les groupes religions, dont les chrétiens. En janvier dernier, le groupe chrétien américain Portes Ouvertes a publié une liste classant la Chine au 17e rang sur 50 pays où les chrétiens rencontrent les formes les plus graves de persécution.

    (Avec Ucanews)

    Crédit : Matthew Summerton / CC BY-SA 3.0

  • Vatican II est-il la suite de Vatican I ?

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    On connaît tous le concile Vatican II qui, entre 1962 et 1965, a modifié les rapports de l’Eglise et du monde. On connaît moins, en revanche, le Concile Vatican I de 1869 qui a défini, entre autres, l’infaillibilité pontificale. Cette émission d’Au risque de l’histoire vous propose de découvrir ce concile Vatican I qui a redonné vie à une institution tombée en désuétude depuis le Concile de Trente au XVIe. En compagnie de ses deux invités, le Père Grégory Woimbée, théologien, et l’historien Guillaume Cuchet, Christophe Dickès se penche sur les liens entre Vatican I et Vatican II : rupture ou continuité ?

     

    JPSC

  • Biden doit accepter de rendre des comptes pour sa débâcle en Afghanistan

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    De Ludovic Lavaucelle sur La Sélection du Jour :

    Face à la débâcle afghane, l’Amérique demande des comptes

    27 août 2021

    On a comparé Kaboul 2021 avec Saïgon 1975. Après le double attentat suicide du 26 août aux portes de l’aéroport revendiqué par l’État Islamique (Daesh) – on dénombre 13 morts parmi les militaires américains et au moins 85 victimes civiles – l’épilogue afghan prend un tour cauchemardesque. Un autre épisode dramatique revient hanter l’Amérique : Kaboul 2021 pourrait dépasser le traumatisme de Téhéran en 1979. Les Marines qui essaient de contrôler le chaos aux portes de l’aéroport civil de Kaboul, et ces milliers de ressortissants U.S. et occidentaux qui sont toujours coincés dans le pays, ne sont pas « juste » des otages des Talibans. Ces attaques meurtrières démontrent qu’ils sont aussi des cibles prioritaires pour Daesh, rival des Talibans alliés à Al-Qaeda. La vie de milliers de soldats et de civils occidentaux dépend donc d’une lutte sanglante entre deux groupes terroristes islamistes.

    Jusqu’à mercredi dernier, la Maison Blanche affirmait que la déroute de Kaboul était une réussite historique. Son Chief of Staff (équivalent au Secrétaire Général de l’Élysée chez nous) partageait les tweets de ses amis politiques démocrates qui comparaient l’évacuation de Kaboul avec le pont aérien de Berlin en 1948-1949.

    « Epargnez-nous vos succès ! » implore l’éditorial du Washington Examiner (27 août, en lien ci-dessous). Il est temps que Joe Biden accepte la responsabilité de ce fiasco. On sait que le Secrétaire d’État à la Défense Lloyd Austin, ainsi que le Chef d’État-Major Mark Milley, ont plaidé contre l’évacuation totale des militaires. Mais Joe Biden en a décidé autrement et ils ont exécuté les ordres, d’une manière qui s’avère catastrophique. Le Général Milley aurait sans doute dû passer plus de temps à planifier l’extraction des derniers Américains présents. Était-il plus occupé à lutter contre le « suprémacisme blanc » au sein des forces armées ?

    La crise pourrait s’aggraver. Il y aurait encore entre 7 000 et 11 000 ressortissants américains piégés en Afghanistan, et des dizaines de milliers d’Afghans qui ont travaillé avec les Occidentaux et qui risquent d’être exécutés. L’administration américaine prétendait compter sur les Talibans (qui seraient devenus plus « inclusifs » selon la formule lunaire du ministre français de la Défense Le Drian) pour garantir la sécurité de ses ressortissants. Les attentats démentent cet espoir. Joe Biden a tout fait pour « caresser dans le sens du poil » les Talibans. Il a d’abord circonscrit les opérations militaires à la zone de l’aéroport. Il a ensuite accepté la demande des nouveaux maitres de Kaboul de faire disparaitre la présence militaire U.S. au plus tard le 31 août. Pour finir, il n’a pas su contraindre les Talibans à remplir leur promesse de garder ouvert l’accès à l’aéroport…

    Le Pentagone n’a pas fait mieux. Les chefs militaires, jeudi 26 août encore, s’étaient engagés à continuer la coopération avec les Talibans concernant les questions sécuritaires. Cela n’augure rien de bon pour ceux qui sont toujours sur le terrain afghan. Si Joe Biden n’admet pas qu’il a pris des décisions désastreuses, il devrait au moins placer ses subordonnés face à leurs responsabilités. Le Renseignement n’a pas vu à quelle vitesse le gouvernement afghan, aussi solide qu’un château de cartes, allait s’effondrer. Concernant le commandement militaire : qui a pris la décision sidérante d’abandonner du jour au lendemain la base ultra sécurisée de Bagram pour concentrer les opérations sur l’aéroport civil de Kaboul, qui est indéfendable ? Qui a décidé de faire confiance aux Talibans pour assurer la sécurité autour de l’aéroport ?

    La cote de popularité de Joe Biden a chuté pour la première fois sous les 50% : 55% de désapprobation contre 41%. Seulement 26% approuvent sa gestion du désengagement en Afghanistan – initié par Trump avec un large soutien de l’opinion. Même parmi les Démocrates et les grands médias, les critiques fusent de toutes parts. Quant au Parti Républicain, il demande que soit engagée une procédure de destitution contre Joe Biden. Pour commencer, estime l’éditorialiste du Washington Examiner, le Secrétaire d’État Austin et le Chef d’Etat-Major Milley devraient démissionner.

    Pour aller plus loin : Biden must accept accountability for his Afghanistan debacle : >>> Lire l'article sur : Washington Examiner

  • Afghanistan : débâcle, oui, mais pour qui ou quoi ?

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    Une tribune de Jean Duchesne lue sur le site web « aleteia »: l’échec des Américains en Afghanistan est celui d’un universalisme sécularisé.

    Vingt ans après

    On peut certes reprocher à M. Biden de n’avoir apparemment pas prévu que son désengagement amènerait si vite ceux qu’il patronnait localement à capituler pratiquement sans combattre. Mais ce n’est pas lui qui a fourré son pays dans ce pétrin. Il y a presque deux décennies ans que l’affaire a été enclenchée par un de ses prédécesseurs, pour débusquer de son repaire le terrorisme islamiste, et aucun des présidents suivants (dont celui que l’actuel occupant de la Maison blanche a secondé pendant huit ans) n’a su la conclure, de quelque parti qu’il soit.

    En l’occurrence, la faillite n’est pas uniquement celle de M. Biden ni de son « administration » (conseillers, généraux, services de renseignement, analystes, mercenaires, etc.). C’est bien plutôt un démenti infligé à certaines « valeurs » — ou (plus exactement) croyances. Essayons de les passer en revue.

    Lire la suite sur Aleteia.org

  • L'universalité de l'Eglise vouée à disparaître ?

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    C'est ce que cet article publié par cath.ch donne à entendre :

    «Le déclin de l’universalité de l’Eglise catholique a déjà commencé»

    L’Église catholique est-elle encore vraiment universelle? Plusieurs observateurs en doutent. Selon Lucio Caracciolo, directeur de la revue italienne Limes, une des raisons principales des mutations en cours est la remise en cause du caractère constantinien de l’Église catholique, approche géopolitique fondatrice du pontificat du pape François.

    Lire l'article sur cath.ch

  • Un " canal confidentiel " entre le Saint-Siège et les Talibans

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Le Saint-Siège ferait pression pour des pourparlers avec les talibans afin d'éviter une catastrophe humanitaire

    Les représentants du Vatican n'ont pas souhaité faire de commentaire lorsque le Register les a contactés, mais un journaliste italien a rapporté ce week-end qu'un " canal confidentiel " avait été ouvert entre le Saint-Siège et les Talibans.

    23 août 2021

    CITÉ DU VATICAN - Le Saint-Siège appelle à l'ouverture de pourparlers entre les talibans, les dirigeants politiques régionaux et les pays occidentaux afin d'éviter une catastrophe humanitaire lors du retrait des forces américaines et alliées d'Afghanistan.

    Dans un éditorial publié en première page le 19 août, le journal du Vatican L'Osservatore Romano affirme qu'il "sera bien sûr nécessaire de négocier avec les talibans" sur les questions de migration ainsi que sur "les droits de l'homme et les libertés fondamentales, afin qu'ils accordent à ceux qui ne se sentent pas en sécurité la possibilité de quitter l'Afghanistan". Il ajoute que ces pourparlers "doivent être menés rapidement".

    L'éditorial, intitulé "La responsabilité d'accueillir - la tragédie des Afghans en fuite", appelle la communauté internationale à "agir pour que la situation des réfugiés afghans ne se transforme pas en une nouvelle urgence humanitaire catastrophique". 

    L'article accuse également les nations "qui ont un rôle responsable en Afghanistan" de ne pas avoir prévu une telle urgence, affirmant qu'il est "surprenant" qu'un tel scénario n'ait pas été envisagé - ou pire, que les nations aient été conscientes d'une telle crise probable "et que rien n'ait été fait pour l'éviter." 

    L'article précède l'affirmation, ce week-end, du journaliste et lobbyiste italien chevronné Luigi Bisignani, selon laquelle un "canal confidentiel a été ouvert de manière inattendue entre le Saint-Siège et les talibans pour créer un corridor humanitaire pleinement opérationnel".

    Dans une lettre adressée au quotidien italien Il Tempo et publiée le 22 août, M. Bisignani affirme que, sous l'impulsion du pape François, la Secrétairerie d'État du Vatican et la Congrégation pour les Églises orientales travaillent à un dialogue tripartite avec les talibans, sous la médiation du président turc Recep Tayyip Erdogan. 

    M. Bisignani a déclaré qu'un tel dialogue "pourrait miraculeusement nous aider" à la lumière d'un rapport de renseignement classifié qui circule dans les ministères du gouvernement et qui prévoit une nouvelle vague d'immigration produisant des "scénarios inquiétants" et un risque élevé d'attaques terroristes. 

    La prétendue initiative diplomatique du Saint-Siège fait suite à l'appel du pape François, le 15 août, à prier pour la situation en Afghanistan "afin que le vacarme des armes cesse et que des solutions puissent être trouvées autour d'une table de dialogue." Le pape n'a pas mentionné la crise en cours lors de son discours de l'Angelus du 22 août.

    Le bureau de presse du Saint-Siège n'a pas répondu aux questions du Register concernant l'affirmation de M. Bisignani. 

    L'archevêque Paul Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États, et l'archevêque Christophe El-Kassis, nonce apostolique au Pakistan, qui supervise l'Afghanistan en l'absence de liens diplomatiques officiels, n'ont pas non plus répondu aux demandes de commentaires du Register sur l'approche du Saint-Siège, car ils sont tous deux en vacances. 

    Un retrait bâclé

    L'administration Biden a été largement critiquée pour ce que de nombreux critiques considèrent comme un retrait bâclé qui n'a pas respecté l'accord de paix de 2020 entre les talibans et les États-Unis, a entraîné la chute inattendue du gouvernement afghan et a permis aux talibans de prendre le contrôle du pays. 

    Alors que le régime s'emparait de la capitale Kaboul la semaine dernière, des milliers d'Afghans ont cherché à fuir la nation musulmane. Beaucoup d'entre eux se sont dirigés vers l'aéroport de la ville, certains faisant une chute mortelle en s'accrochant à l'extérieur d'un avion militaire américain dans des tentatives désespérées de partir. Selon les rapports, environ 28 000 personnes ont été évacuées du pays depuis le 14 août. 

    Dans une déclaration du 19 août, le président de l'Aide à l'Église en détresse, Thomas Heine-Geldern, a déclaré que l'accord de paix de 2020 n'indiquait pas clairement comment les Afghans qui n'adhèrent pas à la pratique de la charia (loi islamique) des talibans seront traités. Il a également souligné les avantages et les inconvénients de l'approbation et de la reconnaissance internationales du régime islamiste. 

    Si le régime n'est pas reconnu internationalement, il n'y aura pas de "canaux officiels" pour engager le dialogue avec les Talibans sur les questions de droits de l'homme, a-t-il observé. "Le fait que la plupart des ambassades occidentales ferment, et que les observateurs internationaux partent, comme ils l'ont fait en Syrie en 2011, n'est pas de bon augure", écrit Heine-Geldern. 

    D'autre part, il a affirmé que les pays déclarant leur sympathie pour le nouvel émirat "non seulement contribueraient à légitimer les talibans, mais aussi à enhardir les régimes autoritaires du monde entier, en particulier dans la région, ce qui entraînerait des violations croissantes des libertés religieuses dans leurs propres pays".  

    Une telle approbation internationale créerait "un aimant pour les petits groupes islamiques radicaux, créant une nouvelle constellation de factions terroristes religieuses qui pourraient supplanter Al-Qaïda et l'État islamique". Heine-Geldern a prédit que la situation des chrétiens et des autres minorités religieuses "qui souffrent déjà d'oppression" dans la région allait "se détériorer davantage." 

    Dans une déclaration publiée le 23 août, la branche italienne de l'Aide à l'Église en détresse a averti que la menace contre la liberté religieuse en Afghanistan ne vient pas seulement des Talibans, mais aussi de l'État islamique de la province de Khorasan (ISKP), la filiale afghane de l'État islamique, et d'Al-Qaïda. 

    "L'ISKP continue de se consolider, notamment après la défaite d'ISIS en Syrie et en Irak et après le début des pourparlers de paix entre les talibans et l'OTAN", peut-on lire dans la déclaration de l'ACN-Italie. "Différent des talibans, l'ISKP compte dans ses rangs un nombre croissant de jeunes afghans éduqués et issus de la classe moyenne, qui sont rejoints par des groupes de djihadistes expérimentés d'Al-Qaïda." 

    "Nous craignons que la reconnaissance du régime taliban par certains pays n'encourage également la prolifération de groupes islamiques radicaux actuellement plus petits mais capables de se structurer en un réseau terroriste potentiellement capable de supplanter les formations historiques comme Al-Qaïda et l'État islamique", ajoute le communiqué. "En plus de cela, les relations entre le Pakistan, les organisations terroristes présentes en Palestine et dans la province syrienne d'Idlib et le régime afghan, sont particulièrement préoccupantes." 

    Les chrétiens en danger

    L'ACN Italie s'est fait l'écho des préoccupations de Heiner-Geldern, qui craignait que la réintroduction de la charia ne "balaie les quelques libertés péniblement conquises, y compris la très fragile liberté religieuse" et elle a prédit que "tous ceux qui ne partagent pas l'islamisme des talibans, y compris les sunnites modérés, sont donc en danger." 

    Plus de 99 % des 27,6 millions d'habitants de l'Afghanistan sont musulmans ; la plupart sont sunnites et seulement 10 % sont chiites. Selon l'AED, le nombre de chrétiens n'est pas clair, et pourrait aller de 1 000 à 20 000, car beaucoup pratiquent leur foi en secret. En 2018, seuls environ 200 catholiques vivaient en Afghanistan. 

    L'organisme de bienfaisance a rappelé qu'en 2010, les talibans ont tué 10 travailleurs humanitaires accusés de diffuser le christianisme et d'être des espions étrangers. Le groupe aurait également dit aux dirigeants d'églises clandestines qu'ils étaient surveillés, et les inquiétudes se sont accrues quant au fait que des chrétiens puissent être tués, ou que des jeunes filles chrétiennes soient données en mariage à des combattants talibans. 

    "Même avant la prise de pouvoir par les talibans, les chrétiens convertis à l'islam étaient confrontés à l'ostracisme et même à la violence des membres de leur famille", rapporte ACN. "Au 16 août, deux jésuites indiens et quatre missionnaires de la charité attendaient d'être évacués."

    Entre-temps, un groupe protestant clandestin a affirmé le 19 août que les chrétiens afghans avaient fui vers les montagnes "dans une tentative désespérée d'échapper aux talibans qui font du porte-à-porte pour les tuer". Les islamistes ont une "liste de chrétiens connus qu'ils ciblent pour les poursuivre et les tuer", affirme le rapport.

    "La charia des talibans est catastrophique pour les droits de l'homme", écrit Nina Shea, directrice du Centre pour la liberté religieuse de l'Institut Hudson, dans The Epoch Times. "Sans droits fondamentaux, en fait, tout le monde risque d'être arrêté et puni arbitrairement", a ajouté Shea. 

    Le père Barnabite Giovanni Scalese est responsable de la Missio sui iuris en Afghanistan, la seule entité catholique du pays, créée par le pape Jean-Paul II en 2002. En avril, il a exprimé des doutes quant à la capacité des talibans à restaurer un émirat islamique, mais comme beaucoup, il n'a pas non plus prédit la chute du gouvernement afghan. 

    S'adressant au Register la semaine dernière, le père Scalese a déclaré que le pays traversait un "moment très difficile" mais n'a pas voulu en dire plus en raison de la sensibilité de la situation. 

    Il a ajouté : "La seule chose que je peux vous dire, c'est de prier pour nous".

  • Biden : l'insuffisance d'un Président

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    De Ludovic Lavaucelle sur la Sélection du Jour :

    Joe Biden est-il en état de présider ?

    « Je vous présente mon fils Beau Biden que vous avez soutenu lors de son élection au Sénat du Delaware… ». Le 4 novembre dernier, le jour de l’élection présidentielle, Joe Biden présentait à une foule de supporters sa petite fille qu’il prenait donc pour son fils, décédé en 2015. Il s’est repris mais s’est trompé ensuite sur le prénom… Déjà, des inquiétudes s’exprimaient sur l’état physique et cognitif du président le plus âgé de l’histoire américaine. Les médias « mainstream » ont largement occulté ces craintes jusqu’à la crise afghane. L’absence, puis la confusion visible du président Biden quand il a dû répondre aux questions d’un journaliste phare de la chaîne ABC News (pourtant pro-Démocrate), ont ravivé l’inquiétude le concernant, y compris chez ses électeurs. 52% des Américains interrogés par le sondeur Rasmussen considèrent que le Président n’est plus en mesure de remplir sa mission.

    Jim Geraghty pour National Review (voir lien ci-dessous) revient sur les incohérences du Président et sur son irritation visible, lors de son interview avec George Stephanopoulos d’ABC News. Après 4 jours d’absence médiatique, puis un court discours de 20 minutes le lundi 16 août lu sur téléprompteur, sans répondre à aucune question alors que le monde assistait au désastre afghan, l’interview du 18 août a eu un effet catastrophique sur l’opinion. Voici un résumé des questions de George Stephanopoulos (GS) et des réponses de Joe Biden (JB) qui inquiètent ses concitoyens comme ses alliés.

    GS : « Mr. Le Président, le 8 juillet dernier, vous avez déclaré qu’une prise du pouvoir des Talibans était hautement improbable. Le Renseignement avait-il tort ou bien avez-vous négligé leurs rapports ? »

    JB : « Je pense qu’il n’y avait pas de consensus. Si vous regardez les rapports, ils disent plutôt que cela n’était pas un risque d’ici la fin de l’année. »

    Cette réponse contredit sa déclaration du 8 juillet ! Voici, en quelques lignes ce qu’il avait dit alors :

    Journaliste : « Mr le Président, vos propres Services de Renseignement estiment que le gouvernement afghan va probablement tomber. »

    JB : « Ce n’est pas vrai ! »

    Journaliste : « Vraiment ? Pourriez-vous préciser ce qu’ils vous ont dit ? »

    JB : « Ce n’est pas vrai. Ils n’ont pas, ils n’ont pas… pas tiré une telle conclusion. »

    Journaliste : « Considérez-vous la victoire des Talibans comme inévitable ? »

    JB : « Non. »

    Journaliste : « Pourquoi ? »

    JB : « Parce que les troupes afghanes sont fortes de 300 000 hommes et bien équipées contre 75 000 Talibans. »

    Le lendemain de l’interview chez ABC News, Douglas London, ancien responsable du contre-espionnage à la CIA a écrit que le Président avait menti : « Nous avons clairement prévenu les équipes de l’ancien Président Trump comme celles du Président Biden que les forces afghanes allaient probablement capituler. »

    Encore plus inquiétant, Joe Biden a assuré face à ABC News, qu’aucune erreur n'avait été commise et que ce qui s’était passé était inévitable.

    George Stephanopoulos a insisté : « Vos conseillers militaires ont fait part de leur opposition à ce plan de sortie. Ils recommandaient de garder 2 500 soldats U.S. sur place. »

    JB : « Non, ils n’ont pas dit ça… Les opinions étaient partagées. »

    GS : « Ils n’ont pas dit qu’il fallait laisser les troupes sur place pour l’instant ? »

    JB : « Non. Pas que je me rappelle… »

    Des notes de ces réunions pourraient être déclassifiées. Selon le Wall Street Journal, le Chef d’État-Major, le Général Mark Milley tout comme le Secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, auraient expressément recommandé de garder 2 500 hommes sur place pour maintenir la pression et conclure un accord de paix entre les factions afghanes. Ils auraient ajouté qu’un retrait total n’offrait aucune garantie stable.

    On assiste donc à une situation inédite : des hauts responsables n’hésitent plus à contredire leur « patron ». Ou bien ils ont été incompétents et cherchent à se couvrir après coup, ou alors le Président Biden a oublié ce qu’on lui a dit il y a quelques semaines…

    Tout indique que le Président Biden a ignoré les avertissements de ses conseillers et pris une décision précipitée et désastreuse. S’il y avait consensus pour sortir d’Afghanistan, un engagement de près de 20 ans méritait un plan détaillé et prudent. Le résultat est un fiasco qui montre au monde la faiblesse de la première puissance mondiale, dirigée par un homme qui ne semble plus en mesure de remplir sa mission. Un signe ne trompe pas : les grands médias qui l’avaient largement soutenu lors de la campagne électorale sont devenus très offensifs à son égard et ses alliés internationaux ne cachent plus leurs inquiétudes. Un prochain bilan de santé pour Joe Biden est prévu en fin d’année alors que les doutes existaient déjà avant son arrivée à la Maison Blanche… Mais la perspective de voir la Vice-Présidente Kamala Harris, peu expérimentée et très à gauche sur l’échiquier politique américain, ne rassure ni les Américains, ni leurs alliés.

    Ludovic Lavaucelle

    Pour aller plus loin : Something is wrong with the President

    >>> Lire l'article sur : National Review