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International - Page 152

  • L’Église catholique de Chine : une Église d’État soumise aux ordres de l’Association patriotique et au Parti

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    Du Salon Beige (Michel Janva) :

    L’humiliation des catholiques en Chine se poursuit

    L’humiliation des catholiques en Chine se poursuit

    Le 23 juillet 1921 est la date de la fondation du Parti communiste chinois. L’événement s’est produit à Shanghai dans ce qui était autrefois la concession française. Cent ans après cette date, en 2021, les catholiques de Chine organiseront un colloque « en mémoire du centenaire de la fondation du Parti communiste chinois » et approfondiront leur compréhension des « événements émouvants de la période de la longue marche « , qui a jeté les bases de la victoire définitive de Mao Zedong sur Chiang Kai Shek.

    L’information est rapportée dans un article publié dans le magazine d’État catholique « L’Église en Chine », par un certain Hui Jing, citant une réunion préparatoire entre les évêques chinois et les dirigeants de l’Association patriotique, tenue début février.

    Le colloque et l’étude de la longue marche ne sont que quelques-uns des événements qui caractériseront le programme d’engagements ecclésiaux élaboré par le Conseil des évêques et l’AP pour cette année. L’article énumère «des cours de formation en collaboration avec l’Institut central du socialisme»; cours préparatoires à la réunion nationale de la « Conférence consultative politique du peuple chinois » (tenue en mars); la « construction de l’Association patriotique », et bien plus encore.

    Les catholiques sont d’abord tenus d’approfondir «les orientations du 19e Congrès national du Parti communiste chinois et de la 5e session plénière du 19e Congrès national», ainsi que d’assimiler «la pensée de Xi Jinping sur le socialisme aux caractéristiques chinoises pour une nouvelle ère », renforçant« notre conscience de la nécessité de maintenir l’intégrité politique, de penser en termes généraux, de suivre le cœur de la direction et de rester en ligne avec la direction centrale du Parti ».

    2021 sera une période où l’Église catholique en Chine devra «assimiler» la vision d’une «Église d’État», soumise en tous points aux ordres de l’Association patriotique et à la vision du Parti. Et malgré l’accord provisoire entre la Chine et le Vatican, avec la soi-disant reconnaissance du Pape comme chef de l’Église, le principe de « l’Église indépendante et autonome » et de « gestion démocratique » est réaffirmé, ce qui signifie en fait la soumission des évêques à l’Association patriotique.

  • La reconnaissance des vertus héroïques de trois missionnaires italiennes mortes d'Ebola au Congo

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN - Reconnaissance des vertus héroïques de trois missionnaires italiennes mortes d'Ebola au Congo

    lundi, 22 février 2021

    Le 20 février, le Saint-Père François a autorisé la Congrégation pour la Cause des Saints à promulguer un certain nombre de décrets dont ceux concernant la reconnaissance des vertus héroïques de trois religieuses missionnaires italiennes appartenant à la Congrégation des Sœurs des Pauvres, Institut Palazzolo, mortes en République démocratique du Congo – alors Zaïre – en 1995 suite à l'épidémie d'Ebola. Les religieuses, qui avaient passé plusieurs décennies en mission en Afrique, engagées dans l'assistance sanitaire, trouvèrent la mort pour ne pas laisser sans soin ceux qui avaient été contaminés. A Kikwit, l'Ebola fit 220 victimes dont 176 moururent des suites de la maladie.

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  • Rome : après sept mois de silence, le pape a accepté la démission du cardinal Sarah, préfet de la congrégation romaine du culte divin

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    « Nous nous retrouverons très vite à Rome et ailleurs » assure toutefois le cardinal qui ne semble donc pas avoir dit son dernier mot. Lu sur le site web « zenit » ces lignes signées par Anita Bourdin :

    cardinal-guineen-Robert-Sarah-renonciation-acceptee-Francois_0_730_1095.jpg« Je suis entre les mains de Dieu », déclare le cardinal Sarah, au moment où le pape François – qui l’avait nommé en 2014 – a accepté sa démission présentée en juin dernier, annonce le Saint-Siège, ce samedi 20 février 2021. Le nom de son successeur n’est pas encore connu.

    Sur son compte twitter @Cardinal_R_Sarah, le cardinal guinéen écrit notamment: « Aujourd’hui, le pape a accepté la renonciation de ma charge de Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin après mon soixante-quinzième anniversaire. Je suis entre les mains de Dieu. Le seul roc, c’est le Christ. »

    Avant l’annonce de cette décision, le cardinal Sarah venait de publier des instructions pour que la célébration de Pâques se déroule en 2021 « de la manière la plus efficace possible pour nos communautés, tout en respectant le bien commun et la santé publique »

    Le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements avait présenté sa démission le 15 juin dernier à l’occasion de ses 75 ans.

    A 34 ans, en 1979, il était devenu archevêque de Conakry, sous Jean-Paul II: il sera une figure de la résistance au régime marxiste du président Ahmed  Sékou Touré.

    Il est ensuite appelé à Rome en octobre 2001, également par le pape Jean-Paul II pour devenir secrétaire – « numéro deux » – de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, responsable des évêques pour les pays de mission: la majorité de l’Amérique latine, de l’Afrique et de l’Asie.

    Le 7 octobre 2010, le pape Benoît XVI le nomme président du Conseil pontifical Cor Unum, qui accompagnait et coordonnait les actions de charité des organismes catholiques dans le monde.

    Et il est créé cardinal lors du consistoire du 20 novembre 2010.

    En 2014, il est nommé à la tête de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements par le pape François.

    « Nous nous retrouverons très vite à Rome et ailleurs », assure le cardinal Sarah dans son tweet.

    Ref. Culte divin: démission du card. Sarah atteint par la limite d’âge

    Fin juin 2020 la reconduction du cardinal Sarah « donec aliter provideatur » avait surpris, tant on sait les divergences de point de vue éloignant le pape actuel et le préfet de la congrégation des rites liturgiques. Que la démission de Mgr Sarah soit finalement acceptée sept mois à huit mois de « réflexion » plus tard sans qu’un successeur soit en même temps désigné pose peut-être une autre question. Affaire suivre…

    JPSC

  • Caroline du Sud : interdiction de l’avortement si l’échographie détecte un battement de cœur du fœtus

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    En Caroline du Sud, l’avortement impossible si le cœur du fœtus bat

    19 février 2021

    Aux Etats-Unis, le gouverneur de l’Etat de Caroline du Sud, Henry McMaster, a signé jeudi un projet de loi interdisant l’avortement si l’échographie détecte un battement de cœur du fœtus. L’Assemblée générale de Caroline du Sud avait adopté le projet de loi mercredi : 79 voix pour et 35 contre.

    La loi de Caroline du Sud dispose qu’un médecin doit faire une échographie à une personne qui demande à avorter pour déterminer le cœur du fœtus bat. Si oui, le médecin ne peut pas pratiquer l’avortement sauf urgence médicale, viol, inceste ou anomalie du fœtus. Les prestataires d’avortements qui pratiquent l’intervention en dehors de ces conditions pourraient se voir infliger des amendes et des peines d’emprisonnement.

    Le Planned Parenthood et le Center for Reproductive Rights ont demandé à un juge fédéral de bloquer la loi. Le gouverneur, quant à lui, a salué l’interdiction comme une priorité longtemps attendue par l’État.

    Source : CNN, Amanda Watts et Carolone Kelly (18/02/2021) –

  • La dette publique mondiale a atteint 281 mille milliards de dollars

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    La lutte contre la pandémie alourdit la dette mondiale de 24 000 milliards de dollars, la Chine en tête

    20/02/2021

    Selon l’Institut de Finance International (IIF), la dette publique mondiale a atteint 281 mille milliards de dollars US, un record attribué à la pandémie du Covid-19. En 2020, la dette publique a atteint un niveau historique en représentant près de 355 % du PIB mondial, notamment en raison des vastes plans d’aides destinés à relancer l’économie. Selon l’institut IIF, la Chine fait partie des pays dont les dettes ont enregistré les plus fortes hausses – suivie par la Turquie, la Corée du Sud et les Émirats Arabes Unis. Selon les prédictions de l’IIF, la tendance devrait se poursuivre en 2021.

    Fin 2020, la dette mondiale a atteint 281 mille milliards de dollars US, un record dû à la pandémie du Covid-19, selon l’Institut de Finance International (IIF), basé à Washington. En 2020, la dette publique a atteint un niveau historique en représentant près de 355 % du PIB mondial (soit une augmentation de 35 points de pourcentage par apport à 2019) – notamment en raison des vastes plans d’aides destinés à relancer l’économie. Cette hausse de la dette mondiale est supérieure à celle observée durant la crise financière de 2008-2009, avec peu de signes de stabilisation à court terme. Selon l’institut IIF, la Chine fait partie des pays dont les dettes ont enregistré la plus forte hausse des ratios d’endettement hors banques – suivie par la Turquie, la Corée du Sud et les Émirats Arabes Unis. L’Afrique du Sud et l’Inde ont également enregistré les plus fortes hausses, uniquement en termes de ratio de la dette publique sur PIB. Pékin s’est concentré sur les dépenses publiques d’infrastructures afin de relancer son économie, un choix qui a conduit de nombreux gouvernements locaux à emprunter.

    Afin de résister à la pandémie, les gouvernements, les entreprises et les ménages ont accumulé 24 mille milliards de dollars US de dette courant 2020. Les programmes de relance budgétaire, les plans de sauvetage, les aides à l’emploi et les aides sociales ont entraîné de lourdes charges à l’échelle mondiale. Selon les analystes, cette tendance devrait se poursuivre cette année. Avec des intérêts bas (voire négatifs) et des taux de croissance économique supérieurs aux coûts de financement, toutefois, les emprunts des gouvernements sont considérés comme avantageux à ce jour. Selon les prédictions de l’IIF, les déficits budgétaires des gouvernements devraient encore augmenter de 10 mille milliards de dollars US courant 2021. Pour les dirigeants mondiaux, aujourd’hui, la prochaine étape est de trouver le moyen de sortir de la crise. Le fait de couper les plans de relance trop rapidement pourrait conduire à des faillites en série, et le fait de prolonger la situation pourrait provoquer des dettes insurmontables, ce qui rendrait les budgets gouvernementaux ingérables.

    (Avec Asianews, Hong-Kong)

  • Éthiopie : répression dans le sang et destruction d’un monastère du VIème siècle

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    Via le Salon Beige :

    Éthiopie : répression dans le sang et destruction d’un monastère du VIème siècle

    Éthiopie : répression dans le sang et destruction d’un monastère du VIème siècle

    Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient :

    Le monastère de Debre Damos, vieux de plus de mille cinq cents ans, a été détruit par des bandes armées, l’un des moines aurait été assassiné. Les troupes fédérales Éthiopiennes ont combiné leurs forces avec leurs anciens ennemis Érythréens, devenus leurs nouveaux alliés, pour réprimer la volonté des habitants du Tigré, région du Nord de l’Ethiopie, de s’émanciper en partie du pouvoir central Ethiopien. Depuis trois mois, des troupes Érythréennes payées par le gouvernement éthiopien assassinent, pillent et violent la population du Tigré. 

    C’est au Nord-Ouest d’Adigrat que le monastère de Debre Damos, datant du VIème siècle, a été bombardé par les forces Érythréennes qui seraient ensuite montées sur le plateau, sur lequel le monastère a été construit, pour le piller, s’emparer de ses trésors et de ses archives. Dans la ville d’Adigrat ce sont des bandits qui ont profité de la confusion régnante pour piller la mission des Missionnaires d’Afrique avec lesquels SOS Chrétiens d’Orient travaille depuis deux ans, après avoir lynché le garde et ligoté les plus vieux prêtres qui n’étaient pas parvenus à s’enfuir.  

    Un des prêtres orthodoxes de la communauté des Missionnaires d’Afrique a rapporté qu’au moins un moine de Debre Damos aurait été assassiné. Il est cependant possible que l’ancienne église du monastère ait survécu aux bombardements, d’après cette même source.  

    Depuis 2018, année durant laquelle les Tigréens ont perdu les rênes du pouvoir central d’Ethiopie au profit de l’Oromo Abiy Ahmed, cette ethnie se sent marginalisée par le nouveau gouvernement en place. Au mois de septembre 2020, des élections régionales ont été organisées de manière illégale par les autorités du Tigré, non pour créer un nouvel état séparatiste mais en réaction aux actions du président Abiy Ahmed qui consistaient à écarter les Tigréens du pouvoir central.  

    C’est à la suite de cette action protestataire que l’armée érythréenne, dont les troupes sont payées par le gouvernement éthiopien, a marché sur les villes d’Adigrat, d’Adwa, de Wukro, où ils ont ouvert un camp militaire, et de Shire.  

    Mercredi dernier, lors de manifestations dans ces villes du Tigré, vingt jeunes ont été exécutés par les forces gouvernementales éthiopiennes et érythréennes à Adwa et 10 autres ont connu le même sort à Shire, tandis qu’à Adigrat ce sont le manque de médicaments et la famine qui provoquent la mort de nombreux citadins.  

    Le peuple de Tigré n’est pas au bout de ses souffrances et SOS Chrétiens d’Orient invite à prier pour que la paix et l’unité reviennent en Ethiopie. L’association poursuit son aide au travers des communautés encore présentes sur place, et sera présente dès le mois prochain dans le pays afin d’aller à la rencontre de ces chrétiens en souffrance et leur apporter le soutien nécessaire.    

  • Pakistan : deux jeunes chrétiens faussement accusés de blasphème risquent la peine capitale

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Inculpation pour blasphème de deux jeunes chrétiens grâce à de fausses accusations pouvant les conduire à la peine de mort

    17 février 2021

    Lahore (Agence Fides) – Deux jeunes chrétiens ont été inculpés de blasphème, étant accusé d'avoir prêché le christianisme à de jeunes musulmans et d'avoir déshonoré publiquement l'islam, le coran et Mahomet au Model Town Park de Lahore. Il s'agit de Haroon Ayub Masih, 25 ans et de Salamat Mansha Masih, 30 ans, tous deux membres d'une communauté évangélique. L'arrestation de l'un des deux inculpés – le second ayant pris la fuite – a eu lieu immédiatement après que Haroon Ahmad, un musulman, ait déposé plainte au poste de police de Model Town à l'encontre des deux jeunes le 13 février dernier, leur contestant la violation des lois sur le blasphème inscrites à l'article 295 a, b, et c du Code pénal pakistanais.

    Selon le plaignant, Haroon Ayub Masih et Salamat Mansha Masih se sont approchés d'un groupe de musulmans, commençant à prêcher le Christianisme et leur remettant un livre en langue urdu intitulé "Zindagi ka Paani" (littéralement Eau de la Vie). Haroon Ahmad, dans le texte de sa plainte (FIR) déclare : « Les deux hommes ont commencé à commettre un blasphème en déshonorant Mahomet, en disant qu'il était un vagabond, qu'il s'était marié pour augmenter sa génération alors que Jésus ne s'est pas marié et a proclamé la Vérité ». Le texte de la plainte parvenu à Fides ajoute : « Ils ont déclaré que la Torah et les Evangiles sont des livres vrais et que le coran ne dit pas la vérité. Ils ont continué à déshonorer l'islam, blessant nos émotions et nos sentiments religieux ouvertement et publiquement ». L'auteur de la plainte affirme en outre : « Les chrétiens ont commis un blasphème en déshonorant Mahomet, le coran et l'islam. Je vous demande de punir les deux hommes et la maison d'édition au titre des lois sur le blasphème pour avoir publié et imprimé ces textes ».

    La police a lancé une procédure basée sur les lois sur le blasphème et en particulier l'article 295 a/ du Code pénal pakistanais qui punit « des actes délibérés ou volontaires visant à outrager les sentiments religieux e toute personne, insultant sa religion et ses croyances religieuses » d'une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans de réclusion ou par le biais d'une amende. Est ensuite cité l'article 295 b/, relatif à la «profanation du coran », qui prévoit la réclusion à perpétuité, sachant que sont formulées également des accusations fondées sur l'article 295 c/ pour avoir « utilisé des observations péjoratives, prononcées, écrites directement ou indirectement qui offensent le nom de Mahomet ou d'autres prophètes », article qui prévoit la peine de mort obligatoire.

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  • Inde : rites et prières hindous obligatoires dans les écoles publiques et privées

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Protestations de chrétiens après l'introduction de rites et prières hindous obligatoires dans les écoles publiques et privées

    16 février 2021  

    New Delhi (Agence Fides) – Au sein du territoire fédéral Dadra et Nagar Haveli et Daman et Diu, dans l'ouest de l'Inde, dans toutes les écoles, les élèves de tout niveaux auront l'obligation de célébrer le Vasant Panchami (festival hindou qui marque la préparation à l'arrivée du printemps), en vénérant la déesse Saraswati (déesse de la connaissance). C'est ce que dispose une circulaire émise par les autorités compétentes et envoyée à toutes les écoles, circulaire qui a créé un malaise parmi les enseignants et les élèves qui ne sont pas de religion hindoue ainsi qu'au sein des instituts privés. Ainsi que l'a appris l'Agence Fides, le United Christian Forum (UCF), organisation qui promeut les droits fondamentaux et civils, a fait appel au gouvernement afin qu'il retire la directive ordonnant d'adorer les divinités hindoues. « La communauté chrétienne de Dadra et Nagar Haveli et Daman et Diu souffre à cause de la directive » a déclaré à Fides A. C. Michael, coordinateur national de l'UCF.

    Suivant la circulaire en question, toutes les écoles, publiques et privées – y compris les établissements chrétiens – doivent organiser le programme de la festivité, rendant hommage à la divinité et présenter ensuite un rapport de conformité accompagné de photographies d'ici le 17 février. La directive comprend la récitation de formules de prières hindoues et des rituels hindous dans toutes les écoles.

    La communauté chrétienne voit l'actuelle circulaire comme « une manière de limiter la pratique de sa propre foi et comme une violation de sa liberté ainsi que du droit d'administrer ses propres institutions » souligne A.C. Michael, responsable laïc catholique. La conduite de l'administration – affirme-t-il - « porte gravement atteinte à la liberté de religion et à la liberté d'instituer et d'administrer des institutions éducatives, prérogatives garanties par la Constitution indienne, en tant que garantie pour toutes les minorités religieuses ».

    « La communauté chrétienne, qui aime la paix, prie afin que l'Inde continue à prospérer et que le tissu séculaire de notre terre pluraliste demeure intact. Au nom de la communauté, le United Christian Forum demande à l'administration et à la Direction de l'Instruction de retirer immédiatement cette circulaire » note A.C. Michael.

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  • Le nouveau directoire pour les affaires religieuses en Chine : une véritable gifle en pleine figure pour le Vatican

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso en traduction française sur Diakonos.be :

    Sur la nomination des évêques, la Chine fait cavalier seul.  Et le Pape s’incline

    « Une véritable gifle en pleine figure pour le Vatican ».  Voilà comment Bitter Winter, le journal en ligne numéro un au monde spécialisé dans l’information sur les religions en Chine, présente le texte intégral du nouveau directoire publié par l’Administration d’État pour les affaires religieuses pour rassembler dans une base de données unique toutes les informations sur le personnel religieux présent dans le pays et en pousser le contrôle jusqu’à un niveau quasiment Orwellien.

    > Enter the “Administrative Measures for Religious Clergy”: Be Afraid, Be Very Afraid

    À l’article 52 du directoire, on trouve de tout.  Par exemple, que la réincarnation d’un lama bouddhiste doit être autorisée par le Parti communiste chinois.

    Mais concentrons-nous sur l’article 16, celui qui concerne les évêques catholiques, leur nomination, leur consécration et leur reconnaissance officielle.

    Le 22 septembre 2018, le Saint-Siège et la Chine ont signé un accord provisoire et secret sur la nomination des évêques, renouvelé pour deux années supplémentaires le 22 octobre 2020, un accord que le Pape François – dans son discours du 8 février de cette année au corps diplomatique – a défini comme étant « essentiellement pastoral », émettant le souhait « que le chemin entrepris se poursuive, dans un esprit de respect et de confiance réciproque, pour contribuer davantage à la résolution des questions d’intérêt commun ».

    Mais à lire le directoire qui vient d’être publié par l’Administration d’État pour les affaires religieuses, il n’y a absolument rien de pastoral.  Les modalités de nomination des évêques sont entièrement dans les mains des autorités de Pékin, à travers leur bras armé qu’est l’Association patriotique des catholiques chinois et ce collège épiscopal fantoche qu’est la Conférence des évêques catholiques chinois, non reconnue par Rome.

    La procédure part d’une « élection démocratique » du nouvel évêque de la part de la « communauté catholique » du lieu, elle se poursuit par « l’approbation » de la nomination de la part de la pseudo-conférence épiscopale, et aboutit par la « consécration » de la part d’un évêque aligné et est couronnée par l’enregistrement officiel du nouvel élu dans la base de données qui le contrôlera jusqu’à la tombe.

    Et le Pape ?  Et le Saint-Siège ?  Pas un mot, comme s’ils n’avaient pas voix au chapitre.

    Voici ce que prévoit l’article 16 du directoire :

    « Les évêques catholiques sont approuvés et consacrés par la Conférence des évêques catholiques chinois.  L’Association patriotique des catholiques chinois et la Conférence des évêques catholiques chinois rempliront, dans les vingt jours après la consécration de l’évêque, le formulaire pour la classification d’un évêque catholique et le remettront pour enregistrement à l’Administration d’État pour les affaires religieuses, en fournissant les documents suivants :

    1. Une copie de la composition de ménage de l’évêque et une copie de sa carte d’identité.
    2. Une déclaration émise par la communauté catholique de la province, de la région autonome ou de la municipalité sous l’autorité directe du gouvernement central sur l’élection démocratique de l’évêque.
    3. Une lettre d’approbation de la Conférence des évêques catholiques chinois.
    4. Le certificat de la consécration de l’évêque signé par l’évêque consécrateur.

    Le formulaire d’enregistrement des évêques catholiques sera exclusivement celui fourni par l’Administration d’État pour les affaires religieuses. »

    Ce directoire entrera en vigueur le 1er mai prochain.  Après cette date, rien ne laisse présager que le bilan de l’accord entre le Vatican et la Chine sur la nomination des évêques sera meilleur que ce qu’on a enregistré jusqu’ici :

    > Loin dans le rouge.  Le bilan décevant de deux années d’accord avec la Chine

  • Indonésie : un signal clair sur le port du hijab dans le pays musulman le plus peuplé du monde

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    De Ludovic Lavaucelle sur la Sélection du Jour :

    Revers des islamistes sur le port du voile en Indonésie

    Les écoles indonésiennes n’ont plus le droit d’imposer le port du hijab. Le gouvernement, par la voix du Ministre de l’Education, a envoyé un signal clair la semaine dernière sous peine de sanctions. Un scandale a éclaté suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant une jeune fille chrétienne de 16 ans à qui on intimait l’ordre de porter le hijab dans son école de Padang (Sumatra occidental). Jusqu’alors, 20 des 34 provinces du pays imposaient le port de ce vêtement religieux pour toutes les élèves et enseignantes de leurs écoles publiques. Des millions d’Indonésiennes, y compris celles issues de minorités non musulmanes, faisaient l’objet d’intimidations, voire étaient menacées d’expulsion, si elles s’opposaient à cette règle. Les écoles ont maintenant un mois pour adapter leurs règlements intérieurs.

    Le hijab est devenu un phénomène de société dans un certain nombre de pays musulmans au début des années 80, rappelle Kunwar Khuldune Shahid, correspondant pakistanais du magazine britannique « The Spectator » (en lien ci-dessous). La rivalité entre Saoudiens et Iraniens pour imposer leurs visions respectives d’un islam « pur », a eu des répercussions dans tout le monde musulman. Les Saoudiens ont massivement investi dans les pays de l’Asie du Sud-Est, important même leur architecture de mosquées et gagnant une indéniable influence politique. Ce conflit entre sunnites et chiites est toujours brûlant. Plusieurs chefs d’Etats sunnites, tels Recep Tayyip Erdogan (Turquie), Mahatir Mohamed (jusqu’à peu Premier Ministre malaisien), et Imran Khan (Pakistan) ont fait preuve de jusqu’au-boutisme, important un extrémisme qui nuit avant tout aux femmes non musulmanes. Côté chiite, l’Iran impose le voile depuis la révolution de 1979. La résistance d’activistes ne s’est jamais éteinte, et celles qui ne se plient pas à la règle sont accusées « d’incitation à la prostitution », avec peines de prison et coups de fouet à la clé. L’actuel leader iranien, Sayyid Ali Khamenei, ne donne aucun signe de fléchissement. Il a d’ailleurs cette semaine affirmé que « les femmes iraniennes n’avaient jamais connu meilleur sort qu’aujourd’hui ».

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  • Le Parlement Européen s’est engagé officiellement à promouvoir l’avortement en Amérique du Sud et en Europe Centrale

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Bruxelles engagée dans la promotion de l’avortement en Amérique du Sud

    12 février 2021

    Vingt-cinq ans après la déclaration de Pékin, le Parlement Européen de Bruxelles s’est engagé officiellement à promouvoir l’avortement en Amérique du Sud et en Europe Centrale. En 1995, 189 pays ont défini leur vision des « objectifs pour atteindre l’égalité des sexes », incluant la « santé sexuelle et reproductive » parmi les « droits humains »(cf. Pékin + 10 : débat sur la santé de la reproduction et ONU : 25 ans de la conférence de Pékin sur les femmes). Cette semaine, le Parlement Européen examine l’état des lieux de la situation depuis 1995.

    « Nous ratifions les engagements pris il y a 25 ans », a déclaré Helena Dalli, commissaire européenne chargée de l’inclusion et de l’égalité. Elle rappelle qu’un « plan d’action pour les questions de genre » est en cours, « tant au sein de l’UE que dans ses relations extérieures ». Mónica Silvana González, députée espagnole et membre de la commission de développement, va plus loin : « Parmi nos obligations en tant que députés européens pour la zone internationale, il y a celle de garantir les droits sexuels et reproductifs des femmes vivant en dehors de nos frontières ». « Nous soutenons les députés et les féministes argentins, ajoute María Eugenia Rodríguez Palop, vice-présidente de la Commission des droits de la femme et de l’égalité des sexes. Nous soutiendrons également les femmes chiliennes ». Selon une récente résolution du Parlement, l’IVG ferait partie des droits des femmes, « des droits humains universels, inaliénables et indivisibles » (cf. L’IVG, un droit ?).

    Pourtant, des voix ne soutenant pas cette résolution se sont élevées, pour « rappeler le droit à la vie ». Mais Rodríguez Palop a balayé la question car selon elle, même s’il ne faut pas « sous-estimer ce que peut représenter une vie naissante », « toujours se prononcer en faveur du fœtus implique également une violation des droits » des femmes, violation de leur « droit à la vie, à la santé, à une vie décente ». Elle conclut en expliquant que, « si l’UE veut être un acteur mondial », elle doit promouvoir l’avortement dans les pays qui ne le pratiquent pas, et qu’ « elle ne peut pas détourner le regard » des pays d’Amérique Latine comme le Chili et le Honduras.

    Source : Deutsche Welle, Mirra Banchón (11/02/2021)

  • "Time Magazine" divulgue la coalition qui a favorisé la victoire de Joe Biden

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    De Ludovic Lavaucelle sur La sélection du Jour :

    9 février 2021

    « TIME MAGAZINE » RÉVÈLE LA COALITION QUI A FAVORISÉ LA VICTOIRE DE JOE BIDEN

    Il y a bien eu une « conspiration » pour battre Donald Trump explique – pour s’en féliciter – la journaliste Molly Ball, pour le magazine « Time ». S’il n’y est pas question de fraudes, cet article fait grand bruit aux Etats-Unis tant il dévoile la puissance des forces qui se sont liguées contre Trump depuis l’automne 2019. Il fallait d’abord sceller une alliance avec les « Big Tech » pour gagner la guerre de l’information. Ensuite, fédérer les organisations de « droits civiques » pour maximiser la participation des communautés les plus favorables au camp démocrate. Enfin, et ce fut sans doute la réussite la plus étonnante, obtenir le soutien du monde des affaires.

    1. Les « Big Tech »

    En novembre 2019, Mark Zuckerberg, patron de Facebook, invita à dîner chez lui 9 responsables de mouvements de droits civiques. Le contrôle du contenu sur le réseau social était au menu des échanges. On note la présence parmi les convives de l’avocate Vanita Gupta, présidente du « Leadership Conference of Civil and Human Rights ». Joe Biden l’a depuis nommée Haut Conseiller auprès du Ministre de la Justice, en charge notamment de la lutte « antitrust ». Leur hôte les assura de son soutien et les autres grands acteurs GAFAM suivirent le pas. En mars 2020, l’épidémie du COVID-19 convainquit les activistes que l’abstention risquait d’être massive. Une campagne de financement d’ampleur eut lieu pour aider les États à s’équiper en prévision d’un mode de scrutin où le vote par correspondance prendrait une part majeure. Une fondation philanthropique, « The Chan Zuckerberg Initiative », versa 300 millions de dollars pour soutenir cet effort.

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