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International - Page 32

  • À l’approche de la fin du synode, les progressistes se préparent à la déception – et blâment les organisateurs

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    Lu sur le National Catholic Register (Jonathan Liedl, redacteur en Chef) :

    « Pour les catholiques progressistes espérant des changements radicaux dans l’Église, le Synode sur la synodalité était censé inaugurer un nouveau printemps.

    Au lieu de cela, alors que le document final doit être approuvé ce samedi, ceux qui ont plaidé en faveur de mesures telles que les femmes diacres et l’acceptation des relations homosexuelles se préparent à une « douche froide finale ».

    C'est l'image utilisée par la journaliste du Vatican Franca Giansoldati pour décrire la déception généralisée parmi les progressistes qui semble s'installer dans et autour de la salle du synode.

    Des histoires de désillusions au sein de la salle Paul VI ont filtré jusqu'aux médias, y compris une minorité de délégués qui soutiennent l'ordination des femmes, implorant en larmes un changement et s'attaquant agressivement à ceux qu'ils perçoivent comme réfractaires. À l'extérieur, des groupes de réforme ont publié des déclarations critiques sur le fait que des changements majeurs semblent peu probables.

    Certains critiquent également les organisateurs du synode pour avoir fixé des attentes synodales qui n’ont pas été satisfaites par la réalité.

    « On nous répète sans cesse que ce synode est une nouvelle façon d’être l’Église », écrit Zac Davis dans le magazine America , la publication phare des jésuites américains. « Je crains que de nombreux catholiques ne sortent de ce processus désillusionnés si la nouvelle façon de faire aboutit aux mêmes résultats. »

    La déception des catholiques les plus progressistes a été accentuée par la décision du pape François de retirer de l'ordre du jour de la dernière session les sujets « brûlants » liés aux femmes et à l'enseignement sexuel et de les confier à des groupes d'étude dédiés.

    Le mécontentement s'est transformé en quasi-dissidence lorsque le cardinal Víctor Manuel Fernández, chef du Dicastère pour la doctrine de la foi et chef du groupe étudiant la possibilité d'ordonner des femmes comme diacres, ne s'est pas présenté à une réunion du 18 octobre avec les délégués après leur avoir dit auparavant qu'il « n'y a toujours pas de place pour une décision positive » sur la question.

    Mais la décision du Vatican de mettre de côté les questions controversées n'est intervenue qu'après que les organisateurs eurent initialement donné à beaucoup l'impression que chaque question serait sujette à discussion et encouragé la contribution de groupes qui s'opposent ouvertement à l'enseignement établi de l'Église.

    Au début du synode 2021-2024, des militants et théologiens catholiques progressistes ont présenté à plusieurs reprises le synode comme une occasion d’introduire des changements majeurs. Les organisateurs du synode et les partenaires de communication ont eu tendance à ne pas corriger ces récits, tout en qualifiant ceux qui exprimaient des inquiétudes au sujet de cette version de la synodalité de motivés par la peur.

    Dans un exemple notable de création d’attentes dramatiques, sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Secrétariat du Synode, a répété à plusieurs reprises que le Synode sur la synodalité « est l’événement ecclésial le plus important après le Concile Vatican II ».

    Cette affirmation sur son importance avait déjà été faite en 2021 par le théologien progressiste Massimo Faggioli, qui avait déclaré que c'était une « hypocrisie » que l'Église n'ait pas de femmes diacres, et Sœur Nathalie l'a répétée dans des articles et des présentations tout au long de 2022.

    À d’autres moments, les organisateurs du synode ont parlé du processus comme d’une consultation représentative du peuple de Dieu, capable de mesurer le « sens des fidèles », malgré le fait que dans plusieurs pays moins de 1% des catholiques ont participé aux séances d’écoute.

    Les organisateurs du synode ont depuis tenté de modérer les attentes grandioses, mais les espoirs de changements radicaux suite à l’événement ont persisté.

    Comme l'a noté Andrea Gagliarducci dans les pages du Register au début de la dernière session du synode, le véritable défi auquel les organisateurs seront confrontés ce mois-ci sera « comment gérer les attentes de ceux qui espèrent et poussent à des changements radicaux ».

    Et même en octobre 2023, Stephen White, de l'Université catholique d'Amérique, notait qu'« une stratégie de communication et de marketing du synode qui promet de la nouveauté et présuppose du changement » avait déjà donné à certains le sentiment qu'on leur avait « vendu une bonne affaire ».

    « Les attentes envers le synode — attentes à la fois pleines d'espoir et de crainte — sont devenues si grandes qu'il est de plus en plus difficile d'imaginer une issue du synode qui ne laisse pas de larges pans de l'Église avec le sentiment d'être trompés », écrivait White à l'époque.

    Anticipant peut-être le mécontentement de certains face à la direction que semble prendre le synode, le cardinal désigné Timothy Radcliffe a donné une réflexion le 21 octobre à l'assemblée, appelant chacun à avoir une « liberté intérieure » face à un résultat potentiellement insatisfaisant.

    « Nous pourrions être déçus par les décisions du synode », a déclaré le guide spirituel du synode nommé par le pape. « Certains d’entre nous les considéreront comme malavisées, voire erronées. »

    Le cardinal désigné Radcliffe a ajouté que « la providence de Dieu agit doucement et silencieusement », même lorsque les choses semblent dérailler.

    L'ancien maître de l'ordre dominicain, que le pape François créera cardinal le 7 décembre, a poursuivi cette réflexion par des commentaires lors d'une conférence de presse qui ont découragé ceux qui liront le prochain document final de s'attendre à de grands changements.

    « Je pense que beaucoup de gens, y compris la presse, sont tentés de chercher des décisions surprenantes, des gros titres », a-t-il déclaré. « Mais je pense que c’est une erreur. Car je pense que le synode vise à un profond renouveau de l’Église dans une situation nouvelle. »

    Davis, de l'université d'Amérique , a cependant remis en question cette orientation après des années de tentatives des organisateurs du synode de promouvoir l'événement comme un changement sismique.

    « Au terme d’un processus de plusieurs années qui a demandé à l’Église entière et au-delà de contribuer en temps et en ressources », a-t-il écrit, « est-ce vraiment trop demander que de ne publier qu’un ou deux titres ? »

    Jonathan Liedl Jonathan Liedl est rédacteur en chef du Register. Il a travaillé pour une conférence catholique d'État, a suivi trois années de formation au séminaire et a été tuteur dans un centre d'études chrétiennes universitaires. Liedl est titulaire d'une licence en sciences politiques et en études arabes (Université de Notre Dame), d'une maîtrise en études catholiques (Université de St. Thomas) et termine actuellement une maîtrise en théologie au séminaire Saint Paul. Il vit dans les villes jumelles du Minnesota. Suivez-le sur Twitter à @JLLiedl.

  • Selon le Cardinal Ambongo (RDC) : L'Afrique est ouverte au diaconat des femmes en tant que ministère et non en tant que fonction ordonnée :

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    Le président du SCEAM lors d'une conférence de presse en marge du Synode mondial : "Nous avons confiance dans la commission que le Pape a constituée pour examiner ces questions en détail" :  

    Cité du Vatican (kath.net/KAP) : le cardinal Fridolin Ambongo a annoncé que l'Église africaine ne fermerait pas ses portes à l'ouverture du diaconat aux femmes. Il se félicite que le pape François autorise une enquête plus approfondie sur la question du diaconat des femmes, a déclaré le président des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) en réponse aux questions des journalistes lors d'un point de presse du Vatican mardi à Rome en marge du Synode mondial.

    Cependant, certaines questions doivent être clarifiées au préalable, a déclaré le cardinal:

    Ambongo a souligné que le diaconat des femmes dans l’Église primitive était une fonction ministérielle et non ordonnée. Au début, le diaconat de la femme était un service rendu à la communauté qui n'avait rien à voir avec le sacerdoce. Cependant, au fil du temps, la nature du diaconat a changé et est devenu le premier niveau du sacerdoce. Il est donc important de distinguer les deux diaconats. "Nous faisons confiance à la commission que le Pape a créée pour examiner ces questions en détail", a déclaré le cardinal.

    Porte-parole de l'Église en Afrique

    La question du rôle et des fonctions des femmes a joué à plusieurs reprises un rôle dans les délibérations du Synode mondial. Il se réunira au Vatican jusqu'à samedi prochain. Puis, après près de quatre semaines de délibérations, l'assemblée votera sur un document final contenant des suggestions à l'intention du Pape. Ambongo est considérée comme la voix la plus importante de l’Église catholique en Afrique. L'archevêque de Kinshasa (République démocratique du Congo) était l'un des principaux critiques mondiaux de la déclaration du Vatican sur la bénédiction des couples de même sexe.

    Au Synode mondial, il représente le continent dans la commission chargée de préparer le document final. (https://www.kath.net/news/85890).

     

  • Vatican-Chine, la prolongation de l'accord nuit à l'Église

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    De Riccardo Cascioli sur la NBQ :

    Vatican-Chine, la prolongation de l'accord nuit à l'Église

    Pékin et le Saint-Siège ont annoncé la prolongation de quatre ans de l'accord secret sur la nomination des évêques et l'administration de l'Église chinoise, signé pour la première fois en 2018. Malgré les terribles résultats obtenus, le Vatican insiste sur un semblant de dialogue qui provoque une plus grande persécution contre les catholiques chinois.

    23_10_2024

    Le Saint-Siège implore une certaine reconnaissance, le gouvernement chinois poursuit son chemin. C'est l'impression que l'on ressent au-delà des propos circonstanciels qui ont accompagné hier l'annonce du renouvellement pour quatre ans de l'accord secret entre la Chine et le Vatican sur la nomination des évêques et l'administration de l'Église catholique en Chine.

    Le renouvellement de l'accord - signé pour la première fois en 2018 puis renouvelé pour deux ans en deux ans - était une évidence après les déclarations des derniers mois, notamment du secrétaire d'État Pietro Parolin, dans lesquelles le Saint-Siège a montré toutes les occasions possibles détermination à poursuivre la collaboration avec le régime communiste, même si le résultat est tout sauf positif. Et c'était évident après les occasions créées par le pape François de faire l'éloge de la Chine - « une promesse et une espérance pour l'Église » - et l'attitude du gouvernement de Pékin envers l'Église (« Je suis content des dialogues avec la Chine, le résultat est bon») : déclarations faites lors du  voyage de retour depuis l'Asie du Sud-Est en septembre ,

    Ce qui n’était cependant pas évident, c’était la durée de l’accord. Il y a quelques mois encore, on tenait pour acquis que le troisième renouvellement serait définitif, mais la fermeture de Pékin à toute concession a provoqué un ralentissement du Saint-Siège, qui a donc proposé un nouveau renouvellement de deux ans. Le gouvernement chinois s'est ensuite relancé pour quatre ans, il semblait qu'un accord final avait été trouvé depuis trois ans mais Pékin a gagné.

    On se souvient que le cardinal Parolin, le 22 mai dernier, en marge d'une conférence tenue à Rome pour commémorer le centième anniversaire du Concile de Shanghai, avait déclaré espérer que l'accord "serait amélioré sur certains points", sans toutefois préciser lesquels. Et il a également fixé l'objectif du Vatican comme étant "de pouvoir avoir une présence stable en Chine même si elle ne prend pas initialement la forme d'une représentation pontificale, d'une nonciature apostolique...". Pékin a répondu avec parcimonie à ces deux demandes.

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  • D'après l'Aide à l'Eglise en Détresse, le sort des chrétiens se dégrade dans le monde

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    De Malo Tresca sur le site du journal La Croix :

    Le sort des chrétiens se dégrade dans le monde, selon Aide à l’Église en détresse

    Analyse

    Dans un nouveau rapport présenté mardi 22 octobre, la fondation internationale de droit pontifical s’inquiète d’une dégradation, dans 18 pays ayant fait l’objet ces deux dernières années d’une vigilance particulière, du niveau de violence et de répression ciblant les communautés chrétiennes.,

    22/10/2024

    « Si vous n’entendez pas notre voix, qui le fera ? Nous serons tout simplement oubliés. » C’est à cette interpellation, formulée lors d’une réunion clandestine par l’un des avocats de deux infirmières chrétiennes emprisonnées depuis 2021 pour blasphème au Pakistan, que l’association Aide à l’Église en détresse (AED) a voulu répondre en publiant, mardi 22 octobre, sa nouvelle étude Persécutés et oubliés ? Un rapport sur les chrétiens opprimés pour leur foi 2022-24.

    En s’appuyant sur des études de cas, des analyses nationales et régionales avec des partenaires sur le terrain, ce document d’une trentaine de pages examine la situation des fidèles dans 18 pays, « pas nécessairement les plus dangereux où vivre si on est chrétiens », mais des endroits ayant fait l’objet d’une vigilance particulière de l’association entre août 2022 et juin 2024 pour un faisceau de problèmes allant de la violence verbale au meurtre : Turquie, Syrie, Soudan, Vietnam, Pakistan, Irak, Iran, Inde, Égypte, Chine, Birmanie, Burkina Faso, Érythrée, Arabie saoudite, Mozambique, Corée du Nord et Nicaragua.

    Une détérioration globale

    Globalement, ce nouveau rapport confirme une tendance à l’aggravation de l’oppression de ces croyants sur les différents continents. « Non seulement les chrétiens sont confrontés à des violations fondamentales des droits de l’homme dans plus de pays que tout autre groupe religieux, mais le fossé entre eux et le deuxième groupe religieux le plus touché s’était considérablement creusé », déplore en ce sens l’étude, qui relève toutefois que, « dans de nombreux cas,sinon la plupart, cette détérioration n’a pas touché l’ensemble du pays, mais seulement des régions spécifiques ».

    À lire aussi : Soudan : les minorités chrétiennes, victimes collatérales de la guerre

    Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette détérioration, selon l’association, qui cite notamment un déplacement de la violence islamiste du Moyen-Orient vers l’Afrique (au Nigeria, au Mozambique, au Burkina Faso…), un « ciblage intensif des chrétiens en tant qu’ennemis de l’État ou des communautés locales » dans des régimes autoritaires (comme en Chine, en Inde, en Érythrée, en Iran ou encore au Nicaragua… où les fidèles font l’objet de nouvelles mesures répressives au nom du nationalisme religieux, de la laïcité ou encore du communisme d’État).

    L’AED regrette encore une hausse globale, au cours des deux dernières années, des cas de filles chrétiennes victimes d’enlèvements, de violences sexuelles et de conversions et mariages forcés dès l’âge de 10 ans, notamment au Pakistan – et alors que ce phénomène toucherait même désormais l’Égypte, selon d’autres recherches.

    Quelques légères améliorations

    Au cœur de ce sombre tableau, l’association relève toutefois quelques améliorations notables, comme au Vietnam, pays communiste qui a pris des mesures de rétablissement des relations diplomatiques avec le Vatican et facilité les démarches concernant l’enregistrement des groupes religieux.

    À lire aussi : En Chine, des missionnaires vus comme des « agents de l’étranger »

    En Arabie saoudite et en Égypte, les autorités locales auraient aussi, selon des rapports recoupés par l’AED, modifié des manuels scolaires en supprimant le contenu haineux à l’encontre des chrétiens et d’autres minorités religieuses.

    À découvrir :  Qui sont les Assyro-Chaldéens, dont le génocide pourrait être reconnu par la France ?

  • La persécution de 10 évêques catholiques en Chine s'est intensifiée après l'accord entre le Vatican et la Chine

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    De Courtney Mares sur CNA :

    La persécution de 10 évêques catholiques en Chine s'est intensifiée après l'accord entre le Vatican et la Chine, selon un rapport

    21 octobre 2024

    Un nouveau rapport met en lumière la répression à laquelle sont confrontés 10 évêques catholiques en Chine qui ont résisté à la tentative du Parti communiste chinois d'exercer un contrôle sur les questions religieuses depuis l'accord Chine-Vatican de 2018 sur la nomination des évêques.

    Le rapport, rédigé par Nina Shea pour l'Hudson Institute, documente les expériences pénibles des évêques approuvés par le Vatican qui ont souffert de détention sans procédure régulière, de surveillance, d'enquêtes policières et de bannissements de leurs diocèses pour avoir refusé de se soumettre à l'Association catholique patriotique chinoise (CPCA), un groupe géré par l'État et contrôlé par le Département du travail du Front uni du PCC.

    « Ce rapport montre que la répression religieuse de l’Église catholique en Chine s’est intensifiée depuis l’accord Chine-Vatican de 2018 sur la nomination des évêques », a déclaré Shea.

    « Pékin a pris pour cible ces dix évêques après qu'ils se soient opposés à l'Association catholique patriotique chinoise, qui exige de ses membres qu'ils promettent leur indépendance vis-à-vis du Saint-Siège », a-t-elle ajouté.

    L'Institut Hudson a publié ce rapport quelques jours avant l'annonce attendue du Vatican quant à savoir si le Saint-Siège renouvellera son accord provisoire avec Pékin sur la nomination des évêques.

    L'accord provisoire a été signé une première fois en 2018, puis renouvelé en 2020 et 2022. Le dernier renouvellement de deux ans signé en 2022 expire cette semaine, le 22 octobre.

    La nouvelle selon laquelle un nouvel évêque coadjuteur de Pékin devrait être installé le 25 octobre en accord avec le Saint-Siège suggère que l'accord sino-vatican est susceptible d'être renouvelé.

    Le rapport décrit également les mesures que les décideurs politiques américains peuvent prendre pour plaider en faveur de la libération des évêques catholiques détenus en Chine.

    Voici un aperçu des 10 évêques catholiques chinois présentés dans le rapport :

    Mgr Vincent Guo Xijin

    Mgr Vincent Guo Xijin, 66 ans, du diocèse de Mindong, dans la province du Fujian, a été placé en détention à plusieurs reprises au cours des 30 dernières années, dont une fois en 2019, au cours de laquelle il a été placé sous la surveillance de deux gardes et soumis à des « tactiques de persuasion » coercitives. Après la signature de l’accord sino-vatican en 2018, il lui a été demandé de démissionner de son poste d’évêque principal de Mindong pour permettre à l’évêque Zhan Silu, nommé par le gouvernement, de prendre sa place. Bien que Mgr Guo ait accepté de servir comme évêque auxiliaire, il a continué à subir des pressions incessantes pour s’inscrire auprès de l’Association catholique patriotique chinoise, notamment en coupant l’électricité et l’eau de sa résidence, puis en l’ expulsant en janvier 2020. Il a démissionné en octobre 2020 à l’âge de 62 ans.

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  • La Chine accélère sa politique de sinisation des religions selon un nouveau rapport

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    Du site "Ad extra" (Missions étrangère de Paris) :

    La Chine accélère sa politique de sinisation des religions selon un nouveau rapport

    18/10/2024

    Ces dernières semaines, la Commission des États-Unis pour la Liberté Religieuse Internationale (USCIRF) a publié plusieurs rapports sur la situation actuelle de la liberté religieuse dans divers pays d’Asie : le 23 septembre pour la Chine, le 2 octobre pour l’Inde et le 27 septembre pour le Vietnam. Le rapport sur la Chine, intitulé « Sinisation de la religion : la politique religieuse coercitive de la Chine », met l’accent sur la politique de sinisation de la religion en Chine en indiquant qu’elle s’est intensifiée depuis 2023.

    En septembre, la commission des États-Unis pour la Liberté Religieuse Internationale (USCIRF), qui évalue la liberté religieuse dans le monde, a publié un nouveau rapport sur la « sinisation de la religion : la politique religieuse coercitive de la Chine ». Parmi les sources du rapport, on trouve notamment le site Internet Bitter Winter (qui couvre la liberté religieuse et les droits de l’homme en Chine), le Pew Research Center (un think tank américain), l’ONG américaine Freedom House (qui étudie l’étendue de la démocratie dans le monde), le think tank américain CFR (Council on Foreign Relations), l’agence de presse Asianews, le média en ligne Catholic News Agency, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, le site Radio Free Asia et l’organisation Human Rights Watch, entre autres.

    Subordonner les croyances religieuses à l’idéologie du parti

    Le site Bitter Winter a salué ce rapport en affirmant que la politique religieuse de la Chine n’est pas destinée à rendre la religion plus « chinoise » mais plus « assujettie » au Parti communiste chinois (PCC). Selon le rapport, « les autorités chinoises tentent d’exercer un contrôle total sur la religion à travers un réseau compliqué et étendu de lois, de régulations et de mesures que le PCC et différentes agences gouvernementales doivent appliquer ». Parmi celles-ci, on trouve en particulier les cinq religions autorisées (protestantisme, catholicisme, bouddhisme, islam et taoïsme) et leurs bureaucrates imposés par le PCC.

    « Le PCC et le gouvernement ont également tenté d’éradiquer d’autres groupes religieux qu’ils considèrent comme des sectes – comme Falun Gong et l’Église du Dieu Tout-Puissant – et qui ne font pas traditionnellement partie des efforts de ‘sinisation’ de l’État », explique le rapport, qui met l’accent sur la politique de « sinisation » du PCC, un processus qui consiste en théorie à adapter les pratiques religieuses à la culture chinoise. Cependant, en pratique, cette politique est utilisée afin de subordonner les croyances religieuses à l’idéologie et aux intérêts politiques du PCC.

    La Chine a intensifié sa politique de sinisation

    Le rapport indique notamment que la Chine a intensifié sa politique de sinisation des communautés protestantes et catholiques. La commission affirme que « le gouvernement a ordonné de supprimer les croix » dans plusieurs églises, à plusieurs reprises, notamment en mars 2024 dans l’église chrétienne Wangfenggang du district de Xiejiaji, à Huainan dans la province d’Anhui.

    Selon le site Chinaaid, cette église a reçu cet ordre de la part du comité de village de Yongqing, contrôlé par le PCC, qui demandait de retirer deux croix, sur le toit et à l’entrée de l’église. Selon les responsables de la communauté chrétienne, les autorités ont évoqué des risques « sécuritaires », mais sans pouvoir fournir de document légal. Les responsables ont par ailleurs signalé que la croix à l’entrée de l’église était en place sans danger depuis plus de 40 ans, et que ces affirmations arbitraires sans fondement ne sont que de la « bureaucratie ».

    Outre les croix, des gouvernements locaux ont aussi ordonné de remplacer des images de Jésus et de la Vierge Marie par des photos du président Xi Jinping (ainsi que l’indique RFAqui parle d’une église catholique de la province de Jiangxi, dans l’est de la Chine). Le rapport de l’USCIRF évoque aussi des slogans du PCC qui sont placés de force. On trouve aussi des textes religieux censurés ou imposés par le PCC, et des membres du clergé à qui on impose de prêcher l’idéologie du Parti, comme ici dans l’Église des Trois-autonomies (l’organisation protestante officielle en Chine).

    L’accord Chine-Vatican devrait être renouvelé une 3e fois

    « Alors que les organisations chrétiennes contrôlées par l’État ont appliqué les restrictions religieuses et appelé à les respecter, plusieurs dizaines de millions de chrétiens ont choisi de ne pas rejoindre ces organisations et de pratiquer leur foi de manière indépendante », précise le rapport, qui évoque les « catholiques souterrains » qui « ne reconnaissent pas l’autorité spirituelle du clergé religieux soutenu par le gouvernement » mais préfèrent voir le Vatican comme « seul autorité spirituelle légitime », ce que le PCC voit comme une menace.

    L’USCIRF évoque aussi l’accord provisoire Chine-Vatican, signé pour deux ans en 2018. Déjà renouvelé à deux reprises, il devrait vraisemblablement être renouvelé une troisième fois prochainement. Selon le rapport, malgré l’accord en vigueur, « le gouvernement chinois a installé de manière unilatérale des évêques alignés sur le PCC sans l’accord et la consultation du Vatican ». De plus, le gouvernement continue d’opprimer les responsables catholiques qui refusent de rejoindre l’Association patriotique des catholiques chinois (CCPA) et la BCCCC (Conférence des évêques de l’Église catholique de Chine).

    L’USCIRF conclut son rapport en expliquant que le concept de sinisation est un outil qui est utilisé afin de renforcer le contrôle du PCC en imposant sa vision de l’État chinois moderne à tous les groupes religieux, afin qu’ils conforment « leurs croyances, activités, expressions, tenues, leadership, lieux de culte et davantage à l’idéologie du PCC ». Cette politique de sinisation a affecté la liberté religieuse et les droits de l’homme parfois de manière grave, selon le rapport qui va jusqu’à parler de « génocide et de crimes contre l’humanité » (au Xinjiang avec le génocide culturel de la minorité musulmane Ouïghoure). La commission cite aussi des « incarcérations de masse et disparitions forcées » ainsi que la « destruction du patrimoine culturel et religieux » (en particulier le patrimoine islamique dans l’ouest de la Chine).

    Signes positifs et dissonances

    En commentant le rapport, le site Bitter Winter espère « que le document sera lu largement, y compris au Vatican, où une idée quelque peu optimiste de la situation du catholicisme en Chine semble prévaloir récemment, ainsi que l’ont démontré les déclarations du pape François lors de son vol retour depuis Singapour le 13 septembre ». Interrogé par une journaliste sur l’accord Chine-Vatican, le pape s’était dit satisfait du dialogue avec la Chine : « Les résultats sont bons, même à propos de la nomination des évêques, nous travaillons avec bonne volonté. À ce propos, j’ai parlé avec la Secrétairie d’État, et je suis heureux de voir comment les choses progressent. »

    En février 2024, à l’occasion du Nouvel an chinois, le père Gianni Criveller, missionnaire PIME (Italie) et sinologue reconnu, commentait l’accord Chine-Vatican en pointant une dissonance entre des signes positifs (des ordinations d’évêques approuvées par les deux parties en 2024) et le fait que Pékin ne mentionne jamais le rôle de Rome pour aucune de ces nominations.

    Le prêtre ajoute qu’il est facile pour les autorités chinoises de justifier la politique de sinisation en la confondant avec un processus ecclésial légitime d’inculturation. Mais il affirme que « dans ce cas, ce ne sont pas des croyants qui recherchent librement un dialogue vertueux entre la foi catholique et leur propre appartenance culturelle ». « Il s’agit ici d’adapter la pratique de la foi à la politique religieuse établie par les autorités politiques », souligne-t-il en trouvant inacceptable que « le contrôle imposé aux fidèles catholiques par les autorités politiques soit justifié au nom de l’inculturation de l’Évangile ».

  • Burkina Faso : Nouveau massacre contre des chrétiens

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    Lu sur zenit.org :

    Burkina Faso : Nouveau massacre contre des chrétiens

    18 octobre 2024

    Plus de 150 personnes- dont de nombreux chrétiens- ont été massacrés par des terroristes à Manni, dans le nord-est du pays, le 6 octobre. Le Burkina-Faso vient de subir un énième massacre, cette fois-ci à Manni, un village du nord-est du pays composé de 80% de chrétiens. Ce dimanche 6 octobre, les terroristes ont d’abord coupé tous les réseaux mobiles du village avant de l’attaquer. Ils se sont ensuite rendus au marché local, où de nombreux Burkinabè étaient rassemblés après la messe. Là, ils ont ouvert le feu sur la foule, sans discernement. Ils sont ensuite rentrés dans les maisons et les magasins pour tuer ceux qui s’y étaient réfugiés, puis y ont mis le feu. Certaines personnes ont été brûlées vives. Ils sont ensuite repartis, laissant la ville sous le choc. Les blessés ont été évacués vers l’hôpital public. Mais le lendemain, à 6h du matin, les terroristes sont revenus, incendiant les voitures, tirant sur le personnel médical et entrant dans les chambres pour achever les blessés.

    Et comme si tout cela ne suffisait pas, les assaillants sont à nouveau revenus le mardi 8 octobre à Manni, pour massacrer tous les hommes qu’ils trouvaient dans la ville. Au total, on dénombre plus de 150 morts. Sans compter les nombreux blessés.

    Beaucoup de victimes venaient des villages des environs, qui avaient déjà été chassées par les terroristes et étaient venues chercher refuge à Manni. Dans un message adressé aux prêtres, aux consacrés et aux laïcs le 9 octobre, l’évêque du diocèse de Fada N’Gourma, Mgr Pierre Claver Malgo, qualifie l’attaque de « barbare » et exprime sa « sincère compassion à toutes les familles endeuillées ».

    Un Burkinabè a confié à l’AED : « La situation est plus qu’horrible », mais, a-t-il ajouté :  « Même si les terroristes ont tout brûlé, ils n’ont pas brûlé notre foi ! »

    L’attaque à Manni s’inscrit dans un contexte de dégradation continue de la sécurité au Burkina Faso, en proie aux attaques terroristes depuis 2015. Fin août, le pays a connu à Barsalogho le pire massacre de son histoire (au moins 400 morts selon les informations recueillies entre-temps par la fondation).

    Le Burkina Faso compte plus de deux millions de personnes déplacées. Dans ce contexte, l’AED continue plus que jamais à soutenir l’Église locale et les victimes des attaques terroristes (soutien alimentaire, aide aux personnes traumatisés, restauration de bâtiments d’églises attaqués, soutien aux séminaristes….)

  • Les Statistiques de l'Église catholique 2024

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    De l'Agence Fides :

    VATICAN - Les Statistiques de l'Église catholique 2024

    17 octobre 2024

    Cité du Vatican (Agence Fides) - À l'occasion de la 98e Journée missionnaire mondiale, qui sera célébrée le dimanche 20 octobre 2024, l'Agence Fides présente comme d'habitude quelques statistiques choisies pour offrir une vue d'ensemble de l'Église dans le monde.

    Les données et les tableaux sont extraits du dernier « Annuaire des Statistiques de l’Église» publié (mis à jour au 31 décembre 2022) et concernent les membres de l'Église, les structures pastorales, les activités dans les domaines de la santé, de l'assistance et de l'éducation. Enfin, un aperçu des districts ecclésiastiques confiés au Dicastère pour l'Évangélisation - Section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières est donné.

    L'Église catholique dans le monde : synthèse des données

    Au 31 décembre 2022, la population mondiale s'élevait à 7.838.944.000 habitants, soit une augmentation de 53.175 000 personnes par rapport à l'année précédente. La tendance positive se confirme pour tous les continents à l'exception de l'Europe.

    Au 31 décembre 2022, le nombre de catholiques était de 1.389.573.000, soit une augmentation globale de 13.721.000 catholiques par rapport à l'année précédente. Une fois encore, l'augmentation du nombre de catholiques concerne quatre des cinq continents. Seule l'Europe enregistre une baisse du nombre de catholiques : - 474.000. Comme les années précédentes, l'augmentation du nombre de catholiques est la plus marquée en Afrique (+7.271.000) et en Amérique (+5.912.000). L'Asie (+889.000) et l'Océanie (+123.000) viennent ensuite. Le pourcentage de catholiques dans la population mondiale a légèrement augmenté (+0,03) par rapport à l'année précédente et s'élève à 17,7 %. En ce qui concerne les différents continents, les variations de ce chiffre sont minimes.

    Le nombre total d'évêques dans le monde a augmenté de 13 par rapport à l'enquête de l'année précédente pour atteindre 5.353. Les évêques diocésains ont augmenté (+19) et les évêques religieux ont diminué (-6). Il y a 2 682 évêques diocésains et 2.671 évêques religieux.

    Le nombre total de prêtres dans le monde a diminué : 407.730 (-142 l'année dernière). Une fois de plus, l'Europe (-2745), suivie de l'Amérique (-164) ont connu une baisse substantielle. Comme l'année dernière, des augmentations significatives ont été enregistrées en Afrique (+1.676) et en Asie (+1.160). L'Océanie, après avoir augmenté l'année dernière, est à nouveau dans le négatif (-69). Le nombre de prêtres diocésains dans le monde a diminué globalement de 911 pour atteindre 279.171. Le nombre de prêtres religieux a augmenté de 297 pour atteindre 128.559.

    Dans la dernière enquête annuelle, le nombre de diacres permanents dans le monde continue d'augmenter (+974), atteignant 50.159. L'augmentation est enregistrée en Afrique (+1), en Asie (+15) et en Europe (+267). Il diminue en Amérique (-308) et en Océanie (-1).

    Le nombre de religieux non prêtres a diminué de 360 par rapport à l'année précédente, pour atteindre un total de 49.414. Les diminutions ont été enregistrées en Afrique (-229), en Europe (-382) et en Océanie (-27), tandis qu'elles ont augmenté en Amérique (+27) et en Asie (+251). Même dans l'enquête la plus récente, la tendance mondiale à la baisse des religieuses, qui se poursuit depuis un certain temps, se confirme : elles sont 599.228 (-9.730). Les augmentations sont, une fois de plus, en Afrique (+1.358) et en Asie (+74), alors qu'elles continuent à diminuer en Europe (-7.012), en Amérique (-1.358) et en Océanie (-225).

    Le nombre de grands séminaristes, tant diocésains que religieux, a également diminué lors de la dernière enquête annuelle : il y a 108.481 séminaristes dans le monde (109.895 l'année précédente). Seules l'Afrique (+726) et l'Océanie (+12) ont connu une augmentation, tandis que l'Amérique (-921), l'Asie (-375) et l'Europe (-859) ont connu une diminution. Le nombre total de petits séminaristes, diocésains et religieux, a également diminué pour atteindre 95.161 (-553). En détail, une augmentation se produit seulement en Afrique (+1.065), tandis que des diminutions sont enregistrées dans les autres continents : Asie (-978), Amérique (-475), Europe (-153) et Océanie (-12).

    Dans le domaine de l'éducation et de l'instruction, l'Église soutient 74.322 jardins d'enfants dans le monde, fréquentés par 7.622.480 élèves ; 102.189 écoles primaires pour 35.729.911 élèves ; 50.851 collèges et lycées pour 20.566.902 élèves. En outre, 2.460.993 élèves étudient dans des établissements d'enseignement supérieur, tandis que 3.925.393 sont des étudiants universitaires.

    Il existe au total 102.409 institutions de santé, caritatives et de soins gérées par l'Église dans le monde, dont : 5.420 hôpitaux et 14.205 dispensaires ; 525 léproseries ; 15.476 maisons pour personnes âgées, malades chroniques et handicapés ; 10.589 crèches ; 10.500 centres de consultation matrimoniale ; 3.141 centres d'éducation ou de rééducation sociale et 33.677 autres institutions.

    Les circonscriptions ecclésiastiques (Métropoles, Archidiocèses, Diocèses, Abbayes territoriales, Vicariats apostoliques, Préfectures Apostoliques, Missions sui iuris, Prélatures territoriales, Administrations apostoliques et ordinariats militaires) dépendant du Dicastère pour l'évangélisation sont au nombre de 1 123, selon la dernière variation enregistrée (+2). La plupart des circonscriptions ecclésiastiques confiées au Dicastère dont le siège est à Piazza di Spagna se trouvent en Afrique (525) et en Asie (481). L'Amérique (71) et l'Océanie (46) Viennent ensuite.

    Annexe : analyse de l'évolution sur 25 ans (1998-2022)

    En vue du prochain Jubilé, et pour aider à saisir dans un horizon temporel plus large la tendance des changements dans les données numériques relatives à la présence et à la mission de l'Église catholique dans le monde, l'Agence Fides, en plus du dossier habituel, publie cette année également une annexe résumant les données quantitatives recueillies sur une période de vingt-cinq ans, celles qui s'étendent de 1998 à 2022. Il s'agit de données concernant la population catholique, le nombre de prêtres, le nombre de religieux et religieuses et le nombre de baptêmes administrés dans le monde.

    Cette annexe rassemble et développe également les données et les tableaux du dernier « Annuaire statistique de l'Église » publié (mis à jour jusqu'au 31 décembre 2022). Contrairement au dossier classique, les données prises en compte dans l'annexe n'entrent pas dans les détails de chaque continent, mais se contentent d'esquisser par des chiffres le tableau général au niveau planétaire.
    Ce qui ressort immédiatement des données recueillies sur la période 1998-2022, c'est que le nombre de catholiques sur la planète n'a cessé d'augmenter au cours des vingt-cinq années considérées. Le chiffre des catholiques relu en pourcentage est significatif : en 1998, 17,4% de la population mondiale était catholique. Dans la dernière variation disponible, 17,7 % le sont. Ce dernier pourcentage est resté inchangé depuis 2015 après un mini-pic atteint en 2014 (17,8%).

    L'autre chiffre significatif concerne le nombre de prêtres. Au total, dans le monde, le nombre de prêtres est passé de 404.628 à 407.730 au cours des vingt-cinq années considérées. Le nombre de religieux non prêtres et le nombre de religieuses ont également diminué. Selon les chiffres, le nombre de religieux non prêtres au cours des vingt-cinq années considérées n'a jamais dépassé 60.000. La même courbe descendante se répète pour les religieuses, qui sont passées de 814.779 à 559.228 en vingt-cinq ans.

    Alors que la population catholique augmente, l'administration du sacrement du baptême a diminué dans le monde entier. Elle est passée de 17.932.891 baptêmes administrés en 1998 à 13.327.037 baptêmes administrés en 2022.

     
  • Et si l'on suivait vraiment ce que nous dit la science ?

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    De sur The Catholing Thing (dans le contexte des prochaines élections présidentielles américaines):

    Suivons vraiment la science

    Mais les gens ne comprennent pas vraiment le message et ne font pas face à la triste vérité.  L’avortement est la fin d’une vie humaine. Quand on regarde la vérité en face, tous les discours sur la « santé reproductive » et le « choix en matière de reproduction » deviennent nocifs.

    Vous voulez avoir le « droit » de mettre fin à une vie ? Mettre fin à une vie, c'est « soigner » ? Depuis quand injecter du poison dans un corps humain, c'est « soigner » ? Vous êtes contre l'injection létale pour les meurtriers condamnés ? Bien. Et qu'en est-il des bébés innocents ? Vous êtes végétarien et vous abhorrez le fait de tuer des animaux ? Vous pensez qu'il devrait y avoir des peines sévères pour quiconque tue un aigle, un cerf ou un bébé baleine. Mais est-il acceptable de tuer un enfant à naître ? Comment cela fonctionne-t-il ?

    Je vois d’autres exhortations de la part de divers intellectuels catholiques à ne pas voter pour un seul sujet. Je ne connais personne qui souhaite voter pour un seul sujet. La plupart des gens préféreraient voter pour des sujets comme l’économie, le déficit budgétaire, la politique d’immigration, la politique énergétique et l’éducation. Mais des vies humaines sont en jeu. (...)

    Et que dire du déficit budgétaire actuel de près de 2 000 milliards de dollars depuis le début de l'année ? Que dire du pourcentage d'écoliers qui ne savent ni lire, ni écrire, ni faire les mathématiques de base ? Que dire de la fragilité croissante du réseau électrique ? Que dire du problème des sans-abri ? Que dire de la politique d'immigration ? Que dire de la faillite prochaine du système de sécurité sociale ? (...)

    Personne ne veut voter pour un seul sujet. Mais certains semblent penser que les lois interdisant de mettre fin à la vie humaine sont « oppressives ». Certains philosophes disent des choses comme « ce n’est pas une personne » ; d’autres crient : « c’est un fœtus ! » Mais ce sont là des jeux de langage, pas de la science.

    Il est indéniable que l’avortement met fin à une vie humaine.

    Si vous tuez une adolescente, vous ne pouvez pas accepter de crier : « Ce n’était qu’une adolescente ! » Le mot que vous utilisez ne change pas la réalité de la personne. L’histoire nous apprend que beaucoup de gens dans le passé pensaient que les Noirs et les Mexicains indigènes étaient des « êtres humains », mais pas des « personnes à part entière ». Cette distinction a toujours été une erreur, et c’est l’une des pires erreurs que nous ayons jamais commises.

    Il n'y a pas d'autre raison que la conception lorsque cet être en développement devient « magiquement » humain. Il est donc indéniable que l'avortement met fin à une vie humaine. Nous devons donc être honnêtes et admettre que ce dont il est question ici, c'est du droit de mettre fin à des vies humaines non désirées.

    Et pour l’amour du ciel, ne brouillons pas le problème avec un double langage orwellien comme « justice reproductive » (à moins que « justice » ne signifie « ne pas tuer des bébés innocents ») ou « l’avortement est un soin de santé » (le genre de « soin » où une personne meurt toujours).

    Le Wall Street Journal a récemment publié un article sur le dilemme d'une pauvre étudiante en médecine de l'Indiana, intitulé : « Rester chez soi ou déménager là où l'avortement est protégé ? » Où l'avortement est protégé ? Et pourquoi ne pas rester dans l'Indiana, où la vie des jeunes est protégée ?

    Dans l’article, l’auteur déplore « la suppression des protections constitutionnelles pour l’avortement ». S’agirait-il de protections « constitutionnelles » qui n’ont jamais été constitutionnelles, comme l’arrêt Dred Scott ne l’a jamais été ? (Saviez-vous qu’Abraham Lincoln a aliéné de nombreuses personnes qui ont fait sécession de l’Union parce qu’elles craignaient qu’il ne supprime « les protections constitutionnelles » pour la possession d’esclaves ? Terrifiant.) Appelons cet article ce qu’il est : une obscurcissement délibéré.

    Et puis il y a cet étudiant de l’Université de Louvain qui a dit qu’il ne pouvait pas croire que « dans le monde moderne » le pape François puisse dire que « l’avortement est un meurtre ». Ce type n’a-t-il pas entendu parler de la théorie de l’âme du XIIIe siècle ? C’est la science moderne qui nous dit que la vie humaine commence à la conception. Mais oui, certains d’entre nous pensent encore que la vie humaine a une dignité infinie et qu’il faut prendre soin des pauvres, payer un salaire décent et ne pas appliquer des taux d’intérêt usuraires. Quelle « manière médiévale » de notre part.

    Il est temps d'entrer dans le monde moderne, mon garçon. C'est une vie humaine, une personne humaine, et tu as autant d'obligations envers cette vie qu'envers n'importe quel sans-abri, n'importe quel immigré ou n'importe quel travailleur opprimé. Alors ne me dis pas que tu vas remuer ciel et terre pour protéger ces gens si tu n'es pas prêt à lever le petit doigt pour protéger les enfants sans défense dans le ventre de ta mère.

    Non seulement vous vous mentez à vous-même, mais vous soutenez une culture du « choix » individuel qui n’aidera jamais les gens à développer les vertus et les traits de caractère nécessaires pour protéger tous ceux que vous prétendez vouloir protéger. Ils seront tout aussi « jetables », invisibles et oubliés que cet enfant à naître.

    Si vous ne me croyez pas, demandez-vous simplement : que dirait Mère Teresa de Calcutta ? On n'aide pas les plus pauvres en tuant des bébés. Alors, soit vous vous joignez à elle et à l'Église, soit vous admettez que vous êtes du côté de ceux qui pensent que les êtres humains indésirables sont jetables.

  • Pourquoi Rod Dreher votera pour Trump

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    De Rod Dreher sur European Conservative :

    L'ennemi de mon ennemi est Donald J. Trump

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  • Consistoire 2024, le coup d'État du pape François

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    D'  sur Monday Vatican :

    Consistoire 2024, le coup d'État du pape François

    Ces indications concernent :
    • la composition du Collège des cardinaux ;
    • la manière de gouverner du pape François ;
    • et l’opération de changement de récit qui a eu lieu dans ce pontificat.

    Avec ce consistoire, nous nous trouvons dans un renversement de perspectives, un « coup d’État » qui a achevé son œuvre. Jusqu’à présent, les papes ont toujours tracé les contours de leur gouvernement et  construit  le  Collège des cardinaux en regardant la situation générale et en équilibrant les visions. Leur principale préoccupation était la communion au sein de l’Église, ce qui a conduit les papes à faire certains choix plutôt que d’autres.

    De son côté, le pape François a adopté le point de vue d’une minorité de l’Église – certes bruyante et médiatisée. Lorsqu’il a compris que cette minorité ne l’avait pas globalement suivi, il a procédé clairement à ses opérations, écartant de fait la majorité des postes de commandement.

    Vers le prochain conclave

    Les profils des 21 nouveaux cardinaux sont révélateurs en ce sens. Aucun d’entre eux ne peut se targuer d’une position autre que celle du pontificat. Certains profils, au contraire, professent toujours leur loyauté au pape par commodité, par idéologie ou simplement parce que leur profil est plus pastoral que gouvernemental.

    Le pape François a placé Angelo Acerbi en tête de sa liste. Il est le seul à ne jamais pouvoir voter au conclave car il a 99 ans. Diplomate de carrière, il est prélat émérite de l'Ordre souverain militaire de Malte et peut être lu comme un message du pape François à l'Ordre lui-même. Il promeut des profils qui maintiennent la loyauté, et la réforme brutale qu'il a demandée à l'Ordre de Malte a apporté de nombreuses difficultés même à la diplomatie humanitaire la plus efficace du monde.

    Sans surprise, Carlos Mattasoglio, archevêque de Lima au Pérou, a été créé cardinal, appelé par le pape à changer un archidiocèse généralement considéré comme conservateur. L'archevêque de Santiago du Chili, Fernando Chomali, est également devenu cardinal. Le pape François a récompensé l'Équateur, non pas en regardant la capitale, Quito, mais en regardant Guayaquil et en remettant le chapeau rouge à l'archevêque Luis Gerardo Cabrera Herrera. L'archevêque de Porto Alegre, Jaime Spengler, recevra également le chapeau rouge.

    Ce qui est frappant, c'est la création de Vicente Bokalic Iglic, archevêque de Santiago del Estero, que le pape François a récemment élevé au rang de cardinal dans le diocèse primatial d'Argentine. La décision du pape François de faire de Santiago del Estero le siège primatial de l'Argentine semble davantage être une opération visant à modifier l'équilibre des pouvoirs ou une opération de réparation. En fait, Santiago del Estero n'existait même pas en tant que diocèse lorsque le premier diocèse d'Argentine s'appelait Córdoba et Tucuman. Cela signifie la volonté du pape de réécrire l'histoire et de la légitimer.

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  • Un Belge, archevêque de Téhéran, promu cardinal : mais à quoi ressemble l'Eglise catholique en Iran

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    De Michelle La Rosa sur The Pillar :

    À quoi ressemble l’Église catholique en Iran ?

    8 octobre 2024

    Le 5 octobre, le pape François a annoncé la création de 21 nouveaux cardinaux. Parmi ceux qui recevront un chapeau rouge figure l'archevêque Dominique Mathieu, OFM Conv. de Téhéran.

    De toute évidence, l'évêque de la capitale iranienne est un choix issu des périphéries de l'Église. L'Iran est loin d'être un centre du catholicisme. En fait, c'est l'un des pays les moins catholiques du monde, les catholiques représentant moins de 1 % de la population.

    À quoi ressemble l’Église catholique en Iran ? 

    Voici 7 choses à savoir :

    Il existe en réalité trois Églises catholiques présentes en Iran.
    La plus grande est l'Église catholique chaldéenne, qui célèbre sa liturgie en araméen. 

    L'Église catholique arménienne est également présente dans le pays. Les Églises catholiques arménienne et chaldéenne sont en pleine communion avec le Saint-Siège. 

    L'Église latine en Iran est extrêmement petite. La plupart des catholiques latins du pays sont des étrangers. 

    Selon les statistiques du Vatican , il n'y avait que 5 prêtres dans tout le pays en 2020 et 9 000 catholiques baptisés.

    Le Département d’État américain estime toutefois à 21 000 le nombre de catholiques romains en Iran en 2022. 

    Il est difficile d'établir avec précision le nombre de fidèles de l'Église catholique en Iran. L'instabilité du pays a entraîné une importante migration, ce qui signifie que les chiffres peuvent varier considérablement d'une année à l'autre. 

    De plus, les conversions de l’islam, religion d’État, au christianisme sont illégales, et ceux qui rejoignent l’Église catholique le font souvent discrètement pour éviter l’attention et les sanctions du gouvernement. 

    L'Iran est régulièrement cité comme l'un des pires pays au monde où vivre pour les chrétiens. Les chrétiens en Iran sont confrontés à de graves persécutions.

    Les chrétiens sont officiellement reconnus par le gouvernement comme une minorité religieuse et autorisés à pratiquer leur culte. Cependant, leurs églises sont étroitement surveillées et leurs droits sont fortement restreints. La distribution de bibles en farsi, la langue locale, est illégale, tout comme toute forme de prosélytisme. 

    Les groupes de défense des droits de l'homme affirment que le gouvernement a pour habitude d'arrêter ou d'exécuter des minorités religieuses et des manifestants, les accusant de délits tels que le blasphème, « l'inimitié contre Dieu », la propagande anti-régime ou la violation du code vestimentaire islamique strict du pays. 

    En 2021, l’Iran n’a pas renouvelé le visa d’une religieuse de 75 ans qui avait passé des décennies dans le pays, prenant soin des lépreux et éduquant les orphelins et les réfugiés. 
    Elle et sa sœur de 77 ans qui vivait avec elle étaient les dernières religieuses encore présentes dans la région. Vatican News a souligné qu'elles n'avaient pas pu exercer leur ministère au cours des dernières années, pour éviter d'enfreindre les lois strictes du pays contre le prosélytisme. 

    L’archidiocèse de Téhéran-Ispahan (anciennement connu sous le nom d’archidiocèse d’Ispahan) a passé plus de temps vacant qu’il n’a été supervisé par un évêque au cours du siècle dernier. 
    Le siège fut vacant depuis la fin de la Première Guerre mondiale en 1918 jusqu'à la nomination de l'archevêque Kevin Barden, OP en 1974. Barden fut expulsé d'Iran pendant la révolution islamique de 1980. Après deux ans, il devint clair qu'il n'avait aucune chance de revenir dans le pays et il démissionna. 

    Le siège était alors vacant jusqu'à la nomination de son successeur, l'archevêque Ignazio Bedini, SDB, en 1989. Après la retraite de Bedini en 2014, l'archidiocèse a été dirigé par un administrateur apostolique jusqu'à ce que Mathieu soit nommé archevêque en 2021.

    Alors que les États-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques avec l’Iran en 1980, le Saint-Siège maintient des relations diplomatiques complètes avec le pays depuis 1954. 
    Des observateurs ont suggéré que le Vatican pourrait être désireux d'utiliser son influence pour agir comme médiateur dans les conflits avec l'Iran et pour aider à protéger les chrétiens du Liban voisin.

    Parmi les représentants du Vatican à Téhéran, on compte l'archevêque controversé Annibale Bugnini, qui a supervisé la réforme du rite romain après le concile Vatican II. Après une dispute présumée avec Paul VI, le pape l'a nommé pro-nonce apostolique en Iran en 1976, poste qu'il a occupé jusqu'à sa mort six ans plus tard.

    Les catholiques iraniens sont peut-être le peuple où il y a le plus de cathédrales au monde.

    Malgré le faible nombre de catholiques dans le pays, il existe six cathédrales différentes en Iran. 

    Ce rapport impressionnant entre le nombre de cathédrales et celui des fidèles est dû au fait que le pays compte trois différentes Églises catholiques sui iuris : quatre éparchies catholiques chaldéennes, une éparchie catholique arménienne et un archidiocèse catholique latin, chacun doté de sa propre cathédrale.