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International - Page 345

  • Rimsha n'est pas encore tirée d'affaire

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    Le procès sans fin de Rimsha - (Radio Vatican)

    Le calvaire judiciaire de Rimsha Masih, la jeune chrétienne handicapée mentale accusée de blasphème, arrêtée puis acquittée par la Haute Cour d’Islamabad semble sans fin. La procédure concernant son cas n’est pas encore achevée, les avocats de la contrepartie ayant, comme ils l’avaient annoncé, présenté un recours devant la Cour Suprême d’Islamabad, troisième et dernier degré de juridiction, devant laquelle la première audience relative au cas se tient ce 15 janvier. 

    Ainsi que l’indique à l’Agence Fides l’ONG d’inspiration chrétienne LEAD (Legal Evangelical Association Development), dans la famille de Rimsha, encore cachée en lieu sûr, et parmi la communauté chrétienne, « un sentiment de peur a refait surface ». Entre temps, suite au manque de sécurité, des dizaines de familles chrétiennes très pauvres du quartier de Mehrabadi, à Islamabad, où vivait la famille de Rimsha, n’ont pas encore regagné leurs domiciles. Les familles en question avaient été contraintes à l’exode suite aux menaces des extrémistes liées au cas de Rimsha.

    Le recours motivé par des motifs probablement politiques

    Après la mobilisation internationale et le fait que le tribunal ait constaté que les accusations portées contre Rimsha n'étaient que des prétextes, le cas de la jeune chrétienne semblait exemplaire pour démontrer à l’opinion publique les abus de la loi sur le blasphème et, dans ce cadre, on a constaté la contribution de nombreux responsables et intellectuels musulmans. Selon des sources de Fides, le recours devant la Cour Suprême pourrait avoir été présenté pour des motifs purement politiques, sous la pression de groupes fondamentalistes alors que s’approchent les élections législatives, prévues pour mars prochain.

    Le Père Mario Rodrigues, Directeur des Œuvres pontificales missionnaires au Pakistan, explique à l’Agence Fides : « D’un côté, se trouve l’instrumentalisation politique du cas de Rimsha, de l’autre, un certain nombre de mullahs qui insistent. Et il existe par ailleurs un droit à interjeter appel. Nous faisons confiance à la justice du Pakistan et je suis sûr que la Cour Suprême confirmera elle aussi l’acquittement de Rimsha ». Le Père Rodrigues remarque que « les abus de la loi sur le blasphème, comme celui intervenu dans le cas de Rimsha, continuent à se perpétrer alors que le pays est traversé par une spirale de violence préoccupante ».

    Il semble que la Cour ait tranché ce 15 janvier.


  • Quand le printemps arabe se fait saison en enfer

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    Parue dans La Libre durant la trêve des confiseurs, cette "opinion" nous avait échappé. Nous vous en conseillons la lecture. (Merci à E.W.)

    Printemps arabe : une saison en enfer (Mis en ligne le 27/12/2012)

    Daniel Salvatore Schiffer est philosophe. Il fait le bilan de l'année 2012 et des grands changements qui se sont produits dans le monde arabe.

    Le 17 décembre 2010, il a deux ans déjà, un jeune Tunisien, Mohammed Bouazizi, s’immolait par le feu en Tunisie, y donnant ainsi naissance à ce que l’on baptisa alors du très poétique nom de "révolution de jasmin" puis à sa suite, en Egypte et en Libye, de la non moins suggestive métaphore de "printemps arabe". Et, certes, le monde démocratique, de l’Union européenne aux Etats-Unis, avait-il raison de se réjouir, en les encourageant, de ces diverses révolutions. Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Egypte, Kadhafi en Libye : trois dictateurs dont la chute permettait donc, pensa l’Occident, la libération, aussi attendue qu’inespérée, de ces peuples opprimés, sous leur sanguinaire joug, depuis tant de longues et cruelles années.

    Mais, voilà, force est de constater, si l’on dresse un bilan objectif de cet historique "printemps arabe", que c’est plutôt un hiver islamiste qui, à voir ce qu’il en est advenu en cette année 2012, se profile désormais à l’horizon de ces différents pays : la Libye, où prolifèrent des milices surarmées, anarchiques et hors contrôle ; l’Egypte, où les Frères musulmans sont sur le point d’instaurer une dictature religieuse ; la Tunisie, où le fondamentalisme islamiste est en train de s’installer, avec le parti "Ennahada", au cœur de la société.

    Car ce sont les partis religieux, et les plus intégristes, qui y règnent, à présent, en maîtres, avec la probable introduction, au sein de leur future constitution, de la charia, cette très rétrograde et même obscurantiste loi coranique pour laquelle le statut des femmes, mais aussi des homosexuels, y subit un effroyable bond en arrière. C’est là, précisément, l’un des enjeux les plus dramatiques de ce référendum auquel le nouveau président égyptien, Mohammed Morsi, qui vient de s’arroger arbitrairement les pleins pouvoirs, entendait soumettre, soutenu par les Frères musulmans, son peuple, lequel risque de se voir maintenant privé des libertés les plus élémentaires.

    Lire la suite de cette opinion sur le site de la Libre

     

  • Des chrétiens assassinés au Pakistan

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    Pakistan: assassinat de chrétiens, Mgr Coutts tire le signal d'alarme (ZENIT.org)

    L'agence vaticane Fides dénonce les violences

    « Je suis très triste et inquiet, car chaque jour  nous avons un record de 10-12 personnes tuées avec violence en pleine ville. J’ai rendu visite à beaucoup de ces familles frappées par cette absurde violence, je les ai bénies, les assurant du soutien de l’Eglise », souligne l’archevêque de Karachi, au Pakistan, Mgr Joseph Coutts, dans les colonnes de l'agence vaticane Fides.

    Dans la métropole portuaire du sud Pakistan, « les talibans sont très actifs ». Selon le bilan de  ces 8 derniers mois, diffusé par les autorités, ce sont 1.172 personnes qui ont été tuées  dans cette guerre qui a été définie une « guerre de rue ».

    Selon les propos de Noel Alfonce, coordinateur diocésain de la commission « Justice et paix », confiés à fides, « Karachi est une ville sans paix et la population vit dans la hantise de la violence. Les groupes terroristes circulent librement. Dans certains quartiers de la ville, tueries et violences sont à l’ordre du jour. Le gouvernement paraît impuissant et ne parvient pas à stopper les groupes fondamentalistes et terroristes ». 

    « Les affrontements entre les partis politiques et leurs ailes terroristes, précise-t-il, jouent un rôle fondamental dans la guerre de sang en cours à Karachi, où les factions de talebans ont commencé à œuvrer activement ». Les mois passés, l’agence fides avait fait état de violences ciblées et de meurtres de chrétiens à Essa Nagri, quartier ghetto où vivent 50.000 fidèles chrétiens. En septembre 2012 à Essa Nagri cinq jeunes chrétiens ont été tués par balles par des terroristes non identifiés. 

    Traduction d'Océane Le Gall

  • Vietnam : les effets désastreux des peines prononcées à l'encontre de jeunes chrétiens

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    Source : EDA (MEP)

    Nghê An : les lourdes peines prononcées contre les jeunes chrétiens seront-elles aussi « dissuasives » que l’espèrent les autorités ?

    De lourdes peines ont été prononcées contre 14 jeunes catholiques et protestants lors du procès qui a eu lieu du 8 au 9 janvier 2013 au Tribunal populaire du Nghê An, dans le centre du Vietnam. Trois des 14 inculpés ont été condamnés avec une extrême sévérité. Il s’agit de Paulus Lê Son, Hô Duc Hoa et Dang Xuân Diêu, chacun d’entre eux ayant écopé de 13 ans de prison ferme et de cinq ans de résidence surveillée. Les autres ont été condamnés à des peines allant de trois à huit ans de prison ferme. Un seul a bénéficié du sursis.

    Ces sentences ont déjà eu des effets désastreux. Elles ont choqué, en premier lieu, l’opinion publique à l’intérieur du Vietnam. Le mécontentement et les réactions critiques se sont affichés ouvertement sur de nombreux sites Internet indépendants et même sur des bulletins paroissiaux.

    Dans le monde, ce procès a provoqué une réprobation générale. Celle-ci s’est manifestée à travers les communiqués gouvernementaux et de diverses associations humanitaires. L’ambassade des Etats-Unis au Vietnam, le ministère français des Affaires étrangères françaises, les associations Human Rights WatchAmnesty InternationalReporters sans frontières et quelques autres ont, tour à tour, appelé le gouvernement à libérer sans condition les 14 jeunes inculpés.

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  • Laos : des chrétiens qui disparaissent

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    ASIE/LAOS - Chrétiens disparus : lettre ouverte au Chef de l’Etat

    Vientiane (Agence Fides) – Des familles chrétiennes « disparaissent sans laisser de traces » à l’improviste. Cela concerne entre autres la famille Boontheong de la province de Luang Namtha, et la famille Khamsone Baccam, de la province d’Udomsay. Il s’agit d’un phénomène grave et préoccupant qui, au fil des ans, a concerné différents responsables chrétiens au Laos. C’est pourquoi le gouvernement laotien devrait mener une enquête et parvenir à des éclaircissements. C’est ce qu’affirme, dans une Lettre ouverte envoyée au Président laotien Choummaly Sayasone, et parvenue à l’Agence Fides, l’ONG Christian Solidarity Worldwide (CSW) rappelant la précarité dans laquelle vivent les communautés chrétiennes au sein du pays.

    Boontheong, chrétien d’ethnie khmu, a disparu le 3 juillet 2004 avec son épouse et son fils de sept ans. Avant de disparaître, Boontheong avait été menacé et emprisonné par la police locale à cause de sa foi chrétienne. Depuis plus de huit ans, on est sans nouvelles de lui. Khamsone Baccam, un autre laotien converti au christianisme, a disparu quant à lui en janvier 2007, lorsque son épouse l’a vu monter dans un véhicule d’agents de police. On ne sait s’il est mort ou vivant. Ce sont des nouvelles, notent des sources de Fides, qui lacèrent encore les communautés au Laos, créant amertume et souffrance.
    Des ONG telles que Christian Solidarity Worldwide et Human Rights Watch for Lao Religious Freedom exhortent le gouvernement à enquêter sur tous les chrétiens disparus et à fournir des informations. Au cours de ces dernières années, remarquent-ils, le Laos a connu des améliorations en matière de liberté religieuse et une réduction sensible du nombre des « prisonniers de conscience » chrétiens. Toutefois, il existe encore de nombreuses restrictions et des détentions arbitraires qui frappent les chrétiens, le christianisme étant souvent perçu comme une « religion étrangère ».

    Au Laos, vivent environ 45.000 catholiques et plus de 100.000 chrétiens protestants de différentes dénominations, selon la Lao Evangelical church (LEC), reconnue dans le pays, même si ce dernier chiffre ne peut comprendre l’ensemble des adeptes de ce qu’il est convenu d’appeler les « églises domestiques ». (PA) (Agence Fides 12/01/2013)

  • Une innommable exploitation des femmes pour satisfaire le besoin d'enfants

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    Nous lisons sur la Nuova Bussola Quotidiana ces informations terribles sur l'exploitation des femmes que la misère conduit à vendre leur ventre pour porter les enfants des autres (traduction par nos soins). Cet article nous intéresse parce qu'il met en évidence l'exploitation de femmes vulnérables. Cependant, nous sommes plus réservés sur certains passages (que nous "zappons") où l'auteur s'en prend à "l'homosexualisme" avec des accents qui nous mettent mal à l'aise, non pas que nous trouvions normal le recours à la maternité de substitution par des couples de même sexe mais parce qu'il nous semble, qu'en tout domaine, il faut savoir faire preuve d'un jugement équilibré, de bon sens, et de sens des nuances.

    "(...) Lors d'une visite de routine avec le Dr Manish Banker, une femme qui s'était rendue au Pulse Hospital s'est effondrée sur le sol. Premila Vaghela, qui était enceinte de huit mois, est décédée peu après. C'est arrivé en mai dernier, à Ahmedabad, région pauvre et agitée du centre-ouest du Gujarat, en Inde. Le Dr Banker est un privé spécialisé dans les FIV (fécondation in vitro). 

    Premila était l'une de ces mères porteuses, femmes pauvres qui offrent leur appareil reproductif pour de l'argent à de riches couples étrangers (américains, taïwanais, arabes, européens, singapouriens, et aux Indiens eux-mêmes des classes les plus riches), femmes qui, en substance, loueront leur utérus pour y implanter un ovule fécondé. Ce phénomène, appelé tout simplement par les anglophones "maternité de substitution" est à présent un enjeu important pour la société indienne, ainsi que pour la culture libérale américaine. Comme pour tout autre phénomène économique dans le cadre du marché globalisé, à une demande spécifique des «consommateurs» de l'Upper West Central Park (la région des riches New-Yorkais) ou de Californie, répond une offre ad hoc des travailleurs délocalisés du tiers monde, ici à Anand, dans le Gujarat, la capitale mondiale de la maternité de substitution, où les couples étrangers investissent leur argent pour produire leur propre progéniture. Ahmedabad, la ville où se déroule l'histoire de Premila n'est pas loin de là. 

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  • Yaakoubieh où un millier de chrétiens sont pris au piège

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    Alep (Agence Fides) – Environ 1.000 fidèles chrétiens grecs orthodoxes et catholiques latins sont pris au piège dans le petit village entièrement chrétien de Yaakoubieh, au nord d’Alep. Privés de tout, sans nourriture, sans électricité, manquant des biens de première nécessité, ils se trouvent au milieu d’intenses combats entre les forces loyalistes et des groupes d’opposition. Il sont dans l’impossibilité de quitter le village et « se trouvent dans des conditions désastreuses, dans lesquelles ils risquent l’extinction ». C’est l’alarme lancé, par l’intermédiaire de l’Agence Fides, par le Père François Kouseiffi OFM cap, Curé de la Paroisse Saint François à Hamra (Beyrouth) qui s’occupe du soin et de l’assistance de près de 500 réfugiés syriens. Les réfugiés ont raconté au Père Kouseiffi la situation tragique du village de Yaakoubieh, dont beaucoup proviennent, et où se trouvent encore beaucoup de leurs parents. Avant la guerre, le village comptait environ 3.000 chrétiens, répartis entre arméniens, orthodoxes et catholiques, qui se sont désormais presque tous enfuis. Des religieuses franciscaines qui partagent le sort des civils se trouvent encore dans le village, indique le religieux. « La situation est très grave. Les fidèles sont pris au piège. Nous cherchons actuellement à les aider par tous les moyens à venir au Liban. Ces jours derniers, un certain nombre de nos émissaires sont partis pour se rendre sur place mais le trajet est très dangereux et, après plus d’une journée de route, ils sont parvenus à Alep. Les contacts avec les chrétiens demeurés sur place sont sporadiques. Ils ont lancé l’alarme s’agissant de leur survie. Ils risquent de mourir dans le silence général ».

    Les chrétiens syriens paient le prix de la déstabilisation du pays et souffrent comme les autres syriens mais, comme les autres minorités, ils demeurent les groupes les plus vulnérables. Sur un total de quelques 4 millions de réfugiés syriens, les chrétiens sont environ 500.000 dont 25.000 se trouvent au Liban. Ces jours derniers, rappelle le Père Kouseiffi, « la vague de gel a rendu leurs conditions beaucoup plus difficiles. Nous sommes en pleine urgence humanitaire. Ils racontent leur drame, leurs espérances et rêvent d’un avenir meilleur pour leur pays ». (PA) (Agence Fides 10/01/2013)

  • Invoquer Allah : les chrétiens malais rejettent l'ordonnance du sultan de Selangor

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    ASIE/MALAISIE - La Fédération chrétienne de Malaisie entend « exercer notre droit constitutionnel sur l’usage du nom Allah »

    Kuala Lumpur (Agence Fides) – Les chrétiens de Malaisie n’observeront pas l’interdiction d’utiliser le terme Allah imposée hier par une ordonnance du sultan de l’Etat de Selangor (voir Fides 09/01/2013). Les églises en Malaisie font front commun : dans un communiqué envoyé à l’Agence Fides, la Fédération chrétienne de Malaisie (CFM) réaffirme son « droit constitutionnel » d’appeler Dieu par le terme Allah, rappelant que le mot en question est présent dans les Bibles en langue malaise depuis plus de 400 ans. La Fédération, constituée en 1985, est un organisme œcuménique qui rassemble les principales églises protestantes et orthodoxes et la Conférence des Evêques catholiques.

    Le communiqué note que « Allah est un mot arabe utilisé par toutes les communautés chrétiennes de langue Bahasa Malaysia » citant les chrétiens des groupes ethniques Orang Asli, Baba, les chrétiens qui vivent dans les provinces de Saba et Sarawak, ainsi que tous ceux qui vivent en Malaisie péninsulaire.

    Le Président de la Fédération chrétienne, réaffirme que, « conformément à l’article 11 de la Constitution fédérale de la Malaisie, nous affirmons le droit de toute personne de professer et de pratiquer sa propre religion et, dans ce contexte, la liberté des églises d’utiliser la Bible en langue Bahasa Malaysia, dans le cadre de toutes nos célébrations liturgiques et de nos rencontres de culte ».

    Au cours de ces trois dernières années, les églises et le gouvernement de Malaisie se sont confrontés, notamment dans le cadre d’une procédure judiciaire, sur la question de l’usage du terme Allah qui, selon certains, devait être exclusif de l’islam. Les chrétiens, en réaffirmant leur droit légitime, ont remporté la cause devant le tribunal en 2009. Afin de renforcer leur position, les églises se réfèrent à des documents historiques tels que le Dictionarium malaico-latino et latin-malaicum » édité en 1631 et réédité récemment. Le texte, qui contient le mot Allah comme traduction de Dieu, représente la preuve historique que les missionnaires chrétiens tels que Saint François Xavier, ont joué un rôle fondamental dans l’échange de connaissance et de culture entre l’Europe et le sud-est asiatique. (PA) (Agence Fides 10/01/2013)

  • Sommes-nous encore prêts à payer le prix de notre défense ?

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    C'est sur le site de l'Institut Thomas More :

    L’Europe désarmée et le « dernier Homme » - Mardi, 8 Janvier, 2013

    Au début du mois de janvier, le général Sverker Göranson, chef d’état-major de l’armée suédoise déclarait que son pays ne pourrait résister à une offensive militaire limitée. En cause, la baisse continue des dépenses militaires depuis la fin de la Guerre froide. Au vrai, c’est l’Europe dans son ensemble qui désarme et s’abîme dans la psychologie du « dernier Homme ». Une attitude en rupture avec le monde de la vie et ses défis | Article de Jean-Sylvestre MONGRENIER, chercheur associé à l’Institut Thomas More

    Au début de ce mois, le général Sverker Göranson, chef d’état-major de l’armée suédoise déclarait que son pays serait bien en mal de résister plus d’une semaine à une offensive militaire limitée. Membre de l’UE, la Suède se veut « libre d’alliance » et ne pourrait donc compter d’emblée sur le soutien des Etats membres de l’OTAN. Aussi et surtout, la part des dépenses militaires dans le PIB a été réduite de moitié dans les quinze dernières années. 

    Le cas de la Suède n’est jamais que la pointe émergée de l’iceberg. L’ensemble de l’Europe et des Etats qui la composent ont très fortement réduit leurs dépenses militaires au profit de dépenses sociales et d’un coûteux interventionnisme public. Ce « modèle européen » de désarmement unilatéral contrevient aux exigences du « Politique », activité originaire appréhendée en son essence, ainsi qu’aux lois du monde de la vie. Il faut donc anticiper une possible « situation de détresse » et s’y préparer. 

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  • Une chrétienne égorgée et un étudiant tué en Irak

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    Lu sur le site de l'AED :

    D’après l’agence Asianews, la police de Mossoul a découvert le 7 janvier 2013 le corps sauvagement mutilé de Shdha Elias, enseignante chrétienne de 54 ans. La victime vivait seule, ce qui d’après une source locale « faisait d’elle une proie facile pour les criminels. » A ce jour, le meurtre n’a pas été revendiqué.Mardi 8 janvier, un nouveau scénario catastrophe a ébranlé Mossoul. Devant le supermarché al-Alamia, l’explosion d’une voiture piégée a provoqué la mort immédiate d’un étudiant chrétien, Ayyoub Fauzi Auyyoub Al Sheikh, et blessé une dizaine d’autres.
    Ces deux dernières semaines, l’atmosphère de la ville s’est dégradée. Sont en cause l’état de santé défectueux du président de la République irakienne, Jalal Talabani, hospitalisé suite à une attaque cérébrale, les tensions politiques entre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki et la minorité sunnite, et l’incapacité du gouvernement central de Bagdad à faire face aux attaques terroristes.
    Mossoul est un bastion sunnite, étroitement liée à l’Arabie Saoudite. Pour les experts de la politique irakienne, l’objectif des sunnites est « de mettre en place un État fondé sur la charia », avec le Coran et la Sunna (loi immuable de Dieu) comme base de la législation. Dans un tel système, les non-musulmans peuvent choisir entre la conversion ou l’exil. En dix ans de conflit, la communauté chrétienne a perdu plus de la moitié de ses membres. Un responsable chrétien, souhaitant rester anonyme pour des raisons de sécurité, a reconnu que « de nombreuses familles chrétiennes » ont fui, ayant « perdu confiance en tout».La présence chrétienne en Irak se concentre désormais au Kurdistan irakien (Ankawa-Erbil, Dohuk, Zakho, Shaqlawa) et dans la Plaine de Ninive (Karakosh, Bartalla, Karamles, Alqosh).
  • La liberté religieuse, un patrimoine en péril ?

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    Un article de Mgr Charles Chaput, archevêque de Philadelphie, est consacré à la liberté religieuse telle qu'elle a existé aux Etats-Unis depuis les origines et qui constitue à ses yeux un patrimoine dont on peut s'inspirer mais aussi un patrimoine menacé, y compris aux Etats-Unis. L'article est intitulé : "Sujets du Gouverneur de l’Univers".

    Il est consultable ici : Charles-J. Chaput, Sujets du Gouverneur de l’Univers , «Oasis» [en ligne], 16 | Décembre 2012, en ligne le 10 janvier 2013. 

    (...) "Dans son message pour la Journée mondiale de la Paix en 2011, le Pape Benoît XVI a exprimé sa vive inquiétude face à la propagation de la persécution et de la discrimination à l’échelle planétaire, face aux terribles actes de violence et à l’intolérance religieuse [1]. Nous nous trouvons face à une crise mondiale de la liberté religieuse. En qualité d’Évêque catholique, je suis tout naturellement préoccupé par la discrimination et la violence que les minorités chrétiennes sont obligées de supporter. Benoît XVI l’a relevé dans ses observations. Mais les chrétiens ne sont pas les seules victimes. Les chiffres duPew Forum on Religion and Public Lifefont réfléchir. Plus de 70% de la population mondiale vit dans des pays – dont beaucoup sont hélas majoritairement musulmans, mais aussi en Chine et en Corée du Nord – où la liberté religieuse est gravement restreinte [2].

    La dignité de la personne humaine, l’inviolabilité de la conscience, la séparation entre l’autorité politique et l’autorité sacrée, la distinction entre le droit séculier et le droit religieux, l’idée d’une société civile préexistant à l’État et distincte de lui : des principes qui, selon les Américains, vont de soi, ne sont pas partagés ailleurs. Comme l’a dit un jour Leszek Kolakowski, ce qui semblait évident aux Pères fondateurs américains « pourrait paraître manifestement faux ou insensé et superstitieux à la plupart des grands hommes qui continuent de façonner l’imaginaire politique [du monde] » [3]. Nous devons nous demander pourquoi il en est ainsi.

    Nous devons également nous demander pourquoi nous, Américains, semblons être si satisfaits de nos libertés. En réalité, rien ne garantit que l’expérience américaine relative à la liberté religieuse, telle que nous la connaissons traditionnellement, soit capable de survivre aux États-Unis, avant même de servir de modèle à d’autres pays. La Constitution des États-Unis est un grand résultat en ce qui concerne les dispositions sur la liberté. Cependant, elle restera un simple bout de papier si les citoyens ne l’entretiennent pas par leurs convictions et par leur témoignage vécu.

    Et pourtant, au sein des institutions, dans les médias, dans les milieux universitaires, les milieux d’affaires et, plus généralement, dans la culture américaine, il semble que beaucoup de nos dirigeants n’envisagent plus la foi religieuse comme un facteur social sain et positif. C’est une triste tendance que l’on observe à travers l’attitude ambivalente de la Maison Blanche sous Obama face aux nombreuses violations de la liberté religieuse dans le monde, à travers l’incompétence et le désintérêt avec lesquels nos médias rapportent les questions relatives à la liberté religieuse et, très souvent, à travers l’indifférence de beaucoup de citoyens américains ordinaires."

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  • Lourdes condamnations pour les jeunes chrétiens vietnamiens

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    Nous y faision écho hier : http://www.belgicatho.be/archive/2013/01/09/vietnam.html. EDA nous informe aujourd'hui que :

    80 ans de prison pour l’ensemble des 14 jeunes catholiques jugés par le Tribunal populaire de la province du Nghê An

    Contrairement aux prévisions de plusieurs commentateurs, le procès des 14 jeunes catholiques et protestants ne s’est pas prolongé au-delà du second jour. La sentence a été prononcée dans l’après-midi du 9 janvier, à 16 h. Au total, l’ensemble des accusés a écopé de plus de 80 années de prison. Les juges ont légèrement allégé la peine requise par l’accusation publique pour chacun des accusés. Trois d’entre eux, Pierre Hô Duc Hoa, François Xavier Dang Xuân Diêu et Paulus Lê Van Don (aussi nommé Paulus Lê Son) sont condamnés à la peine la plus lourde : treize ans de prison ferme et cinq ans de résidence surveillée.Dix autres accusés écopent de peines allant de neuf ans à trois ans de prison ferme :

    • Nguyễn Đặng Minh Mẫn : huit ans de prison, trois ans de résidence surveillée
    • Nguyễn Văn Duyệt : six ans de prison quatre ans de résidence surveillée
    • Thái Văn Dung : cinq ans de prison, trois ans de résidence surveillée
    • Nông Hùng Anh : cinq ans de prison, trois ans de résidence surveillée 
    • Nguyễn Văn Oai : trois ans de prison, deux ans de résidence surveillée 
    • Nguyễn Xuân Anh : trois ans de prison, deux ans de résidence surveillée 
    • Nguyễn Đình Cương : quatre ans de prison, trois ans de résidence surveillée
    • Trần Minh Nhật : quatre ans de prison, deux ans de résidence surveillée 
    • Hồ Văn Oanh : trois ans de prison, deux ans de résidence surveillée 
    • Đặng Ngọc Minh : trois ans de prison, deux ans de résidence surveilléeSeul Nguyên Dang Vinh Phuc, pour qui deux ans de prison avaient été requis, bénéficie d’une certaine clémence, puisqu’il bénéficie d’un sursis.