Depuis le renversement du gouvernement égyptien en mars 2011, plus de 100’000 chrétiens coptes ont quitté le pays. C’est le résultat de plusieurs enquêtes menées par l’ « Egyptian Union for Human Rights », publié le 27 septembre 2011 au Caire. Selon les estimations du directeur de l’organisation, Naguib Gabriel, le nombre des émigrés chrétiens pourrait atteindre 250’000 à la fin de cette année. Il précise que cet exode ferait diminuer la communauté copte d’Egypte d’un tiers en dix ans, alors qu’elle était un « pilier économique du pays ».
De leur plein gré, les chrétiens coptes ne partent pas à l’étranger. L’intimidation des salafistes fondamentalistes les y a contraints, tout comme le manque de protection de la part du gouvernement. L’émigration affecte principalement la jeune élite économique copte. Elle a redouté les représailles des islamistes militants et les restrictions exercées sur leurs vies et leurs activités.
Selon les indications de l’organisation des droits humains, la plupart des coptes ont émigré aux Etats-Unis. 16’000 environ se sont installés en Californie, 10’000 au New Jersey, 8’000 à New York et 8’000 autres dans les divers Etats américains. 14’000 coptes ont émigrés en Australie. 20’000 recherchent une nouvelle patrie en Europe, avant tout aux Pays-Bas, en Italie, en Grande-Bretagne, en Autriche, en Allemagne et en France.
C’est sur le site de cathobel : La fuite d’Egypte… pour 100.000 coptes
Un groupe d’une vingtaine de militants salafistes ont envahi jeudi la basilique romaine du Kef (nord-ouest) dans le but de transformer le lieu en mosquée, avant d’être dispersés par les forces de l’ordre. Les salafistes entendaient récupérer le site, arguant que le monument a constitué un lieu de culte musulman avant de redevenir une basilique en 1966 sous le régime Bourguiba, selon le journal. «Des musulmans sont entrés dans la basilique pour préparer le lieu à accueillir la prière du vendredi», a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Hichem Meddeb, précisant ne pas être en mesure de les identifier comme étant des salafistes. «Les forces de l’ordre les ont dispersés dans le calme, des pourparlers avec le gouverneur ont eu lieu, et ils ont été invités à présenter une demande officielle au ministère du Culte», a-t-il ajouté. «Jusqu’à preuve du contraire, le monument reste une basilique», a-t-il déclaré.
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Mgr Béchara Raï. le nouveau patriarche maronite libanais craint que les révolutions en cours dans le monde arabe ne portent préjudice aux chrétiens du Moyen-Orient et n’amènent les Frères musulmans au pouvoir. « Les chrétiens en paieraient le prix fort« , a-t-il laissé entendre, suscitant la polémique en justifiant les armes du parti chiite « Hezbollah » et en parlant de la présence des réfugiés palestiniens au Liban. Au retour de son voyage en France, le patriarche a déclaré à la presse avoir porté "les appréhensions et préoccupations exprimées lors de la réunion, au Vatican, du synode pour les Eglises catholiques d’Orient d’octobre dernier (…) Ce sont les préoccupations des chrétiens non pas seulement au Liban, mais dans tout le Machrek et le Moyen-Orient arabe, en Egypte, en Palestine, en Syrie, en Irak, en en Jordanie et en Terre sainte" .