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islamisme - Page 47

  • Le monastère Saint-Georges de Mossoul dévasté par les djihadistes

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    ASIE/IRAQ - Importants dommages causés par les djihadistes du prétendu "Etat islamique" au Monastère chaldéen Saint Georges de Mossoul (fides.org)

    Mossoul (Agence Fides) – Les djihadistes du prétendu « Etat islamique » qui contrôlent Mossoul depuis juin dernier, ont dévasté la façade de l’antique Monastère Saint Georges, appartenant à l’Ordre antonien de Saint Hormisdas des Chaldéens. Selon ce qu’indiquent des sources irakiennes à l’Agence Fides, l’église (du Monastère) serait encore debout pour le moment, contrairement aux rumeurs ayant circulé dans les moyens de communication, qui évoquaient une démolition complète à l’explosif. Une photographie publiée en exclusive sur le site ankawa.com montre l’église présentant une façade éventrée.

    La furie destructrice des djihadistes s’est concentrée sur la façade du lieu de culte à cause de sa configuration architecturale particulière, les briques et les ouvertures étant disposées de manière à dessiner une grande croix. Les croix qui surmontaient la coupole et le toit du Monastère avaient déjà été détruites par les djihadistes en décembre, comme cela a également été le cas pour les autres églises présentes sur les territoires contrôlés par le prétendu « Etat islamique ». Les sources locales et la photographie publiée par le site Internet irakien confirment que la dévastation a surtout intéressé le cimetière adjacent à l’église, où reposaient notamment les corps de nombreux militaires irakiens chrétiens tombés au cours du conflit Iran-Irak.

    Récemment, selon des nouvelles confirmées par plusieurs sources, le Monastère Saint Georges avait été utilisé par les djihadistes comme lieu de détention. En décembre, au moins 150 prisonniers bandés et menottés, dont des chefs de tribus sunnites contraires au prétendu « Etat islamique » et d’anciens membres des services de sécurité, détenus auparavant dans la prison de Badush, y avaient été transférés, après l’évacuation de cette dernière en prévision d’une possible attaque de la part de la coalition anti-califat. Précédemment, des sources locales avaient indiqué à l’Agence Fides que, dans ce même Monastère, avaient été emmenés des groupes de femmes. « Nous sommes peinés par ce qui arrive au Monastère – déclare à l’Agence Fides Sœur Luigina, Supérieure des Sœurs chaldéennes à Rome, qui est née et a grandi à Mossoul. Mais nous espérons qu’à la fin, Saint Georges, qui est très puissant, comme le savent bien les habitants de Mossoul, tant chrétiens que musulmans, qui lui sont tous très dévots, se penchera sur cette situation ». (GV) (Agence Fides 12/03/2015)

  • Une nouvelle guerre de religion ?

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    monseigneur-luc-ravel-eveque-aux-armees-hommage-ITELE-930620_scalewidth_300 (1).jpgConférence de Carême de Mgr Luc Ravel, évêque aux armées françaises, le 9 mars 2015, en la chapelle Notre Dame du Bon Secours à Paris : ce qui se passe actuellement, affirme-t-il, « ce n’est pas un choc de civilisations mais une nouvelle guerre de religion. Ce qui a pu laisser croire à un « choc des civilisations » tient à ce qu’il y a un choc idéologique inouï, un affrontement non pas entre l’Occident et l’Islam mais entre deux idéologies, l’une islamiste, religieusement dévoyée et l’autre laïciste, occidentalement détournée. Il se fait que la première est née en Islam et que la seconde provient de l’Occident ». Lu sur le site « Riposte catholique » :

    « Une nouvelle guerre de religion ? Quel drôle de titre pour une conférence de carême !

    Je ne suis ni sociologue, ni politologue, ni polémologue. La conférence de carême de ce soir participe néanmoins totalement de ma mission d’évêque. Un évêque ne parle pas que de Dieu et de l’Eglise mais aussi du monde.

    Le concile Vatican II l’explique très clairement et donne la méthode pour comprendre le monde : « Pour mener à bien cette tâche, l’Eglise a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Evangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques. » (Gaudium et Spes, 4) Un peu plus loin, il ajoute : « … La foi, en effet, éclaire toutes choses d’une lumière nouvelle et nous fait connaître la volonté divine sur la vocation intégrale de l’homme, orientant ainsi l’esprit vers des solutions pleinement humaines. » (Gaudium et Spes, 11)

    La conférence de ce soir voudrait nous aider à remplir cette mission de l’Eglise aujourd’hui en France : scruter puis interpréter en vue de répondre aux questions éternelles de l’homme par des solutions pleinement humaines.

    1. Scruter : une nouvelle guerre de religion

    Observons attentivement le monde pour ne pas nous emballer sur des tigres de papiers ou des sous-évaluations d’événements pourtant considérables. Or, non seulement le monde est compliqué mais on redouble sa complexité par un langage déraisonnablement incorrect. Ainsi on nous retient de parler d’ « Islamisme » au motif que nous ferions des amalgames. Le français, jugé incapable de réfléchir par lui-même, ne serait-il plus capable que de faire des distinctions évidentes ! C’est irritant pour notre amour-propre. Mais ce qui est outrageant pour la raison, c’est que le discours, dans le même temps, nous explique que la laïcité est menacée. L’homme que je suis s’interroge : pourquoi la laïcité est-elle menacée si aucune religion n’est impliquée dans les attentats ?

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  • Des menaces sur le Vatican ?

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    La Gendarmerie du Vatican relativise l'existence de menace de l'EI

    (source : Radio Vatican) Le Pape François est toujours protégé par les gendarmes lors de ses apparitions publiques - L'Osservatore RomanoRV) Un manuel de propagande de 64 pages en italien a été publié sur des sites internet djihadistes par l’Etat islamique sous le titre « l’Etat islamique, une réalité qui voudrait te parler ». C’est la première fois que les djihadistes mènent une opération de communication en langue italienne. Cette publication dont rendent compte les journaux italiens ce dimanche, intervient après les menaces proférées dans des vidéos mises en ligne par des hommes cagoulés se réclamant d’EI contre l’Italie et affirmant que le drapeau noir des islamistes flotterait sur la basilique Saint-Pierre. Une menace claire à l’encontre du Vatican.

    Dans une interview donnée au site italien www.poliziamoderna.it, le commandant de la Gendarmerie vaticane, Domenico Giani, a reconnu que « la menace existe ». « C’est ce qui émerge des entretiens que j’ai avec les collègues italiens et étrangers » explique-t-il avant de relativiser : « l’existence d’une menace est une chose, la planification d’une attaque en est une autre ». Par conséquent, « le niveau de vigilance est constamment haut, et toujours adapté aux circonstances. Il n’y a pas que les menaces de l’EI mais aussi les risques d’actions solitaires qui sont plus dangereuses parce qu’imprévisibles. Je pense aux fanatiques, aux dérangés mentaux, aux mythomanes, ou simplement à des individus qui pourraient décider d’agir au Vatican en raison de la couverture médiatique qu’ils pourraient en retirer ».

    Le Pape François est bien conscient de ces menaces mais « son unique préoccupation est pour les fidèles » précise le commandant Giani. « Le Saint Père n’entend pas abandonner le style de son pontificat, fondé sur la proximité, c’est-à-dire sur la rencontre directe avec le plus grand nombre possible de personnes. Même en tant que pape, il est resté le prêtre qui ne veut pas perdre le contact avec son troupeau. » Cette attitude du Pape conduit donc les gendarmes du Vatican à s’adapter à lui et non le contraire.

    Le commandant de la gendarmerie vaticane révèle aussi que ses services collaborent avec ceux de pays musulmans d’où lui arrivent « de précieuses informations, mais aussi des preuves d’estime et d’admiration pour le Saint Père. Je peux dire qu’aujourd’hui le Saint Père est vu et respecté par l’islam comme l’autorité morale la plus influente au monde. Et cela, soit de la part des autorités religieuses que des autorités civiles ».

  • Syrie : Angoisse pour le sort des otages chrétiens entre les mains des djihadistes

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    ASIE/SYRIE - Angoisse pour le sort des otages chrétiens entre les mains des djihadistes

    Hassakè (Agence Fides) – Le nombre des chrétiens assyriens et chaldéens des villages sis sur la rivière Khabur pris en otage et déportés par les djihadistes dans leurs places fortes a dépassé les 300. « Si les premières informations faisaient état de 90 otages – indique à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi – maintenant, nous sommes en mesure de dire qu’ils sont environ 350 entre les mains des djihadistes. Seules les vérifications et le recueil d’informations dans les lieux de rassemblement des évacués permettent, avec le temps, d’établir la liste des otages et de disposer d’un cadre plus clair de la situation, toujours sujet à de nouveaux ajustements ».

    Selon ce qu’indique le site Internet kurde ARA News de Samir Taji, membre du Front al-Nusra (groupe djihadiste syrien lié à al-Qaeda NDR), les miliciens du prétendu « Etat islamique » auraient tout d’abord retenu les prisonniers assyriens – y compris les femmes et les enfants – dans un centre de détention des environs du mont Abdulaziz, pour les disperser ensuite dans des zones et des centres placés sous leur contrôle, y compris Raqqa. Parmi les prisonniers, se trouveraient également 40 miliciens kurdes et des miliciens assyriens appartenant à la brigade d’autoprotection Sutoro.

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  • BXL, 17 mars, rencontre littéraire avec Frank Andriat

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     Eveil des Jeunes à la Culture ASBL

    vous invite à

    une rencontre littéraire avec Frank ANDRIAT

    le mardi 17 mars 2015 à 20H00

    à Bruxelles, dans les locaux de Caritas International

    rue de la Charité, 43 – 1210 Bruxelles (métro Arts-Loi)

    CVT_Je-tenverrai-des-fleurs-de-Damas_8434.jpegFrank Andriat est professeur de français en secondaire dans un athénée réputé de Bruxelles, où la mixité sociale est bien présente. Dans l'une de ses classes où les élèves sont âgés d'une quinzaine d'années, deux garçons sont partis du jour au lendemain en Syrie sans prévenir personne. Le chaos a envahi toutes les classes, les professeurs ont dû se transformer en psychologues, les examens ont été annulés. Chaque élève avait sa petite enquête à faire parmi les proches pour tenter de connaître quelle avait été la filière... L’auteur nous parlera en particulier de son livre « Je t’enverrai des fleurs de Damas » qui aborde la question brûlante d’actualité de deux de ses élèves bruxellois partis combattre en Syrie. Cette présentation sera suivie d’une séance de dédicace et de la vente des différents ouvrages du romancier. La soirée se clôturera par un échange autour d’un verre et d’une collation au bar.

    Prix des entrées :

    • en prévente par virement : 6 €/adultes et 5 €/– 18ans
    • le jour même : 8 €/adultes et 6 €/ –18ans
    • Clôture des préventes le jeudi 12 mars 2015.

    Inscriptions souhaitées, le nombre de places étant limité : par mail ecasbl@icloud.com ou par téléphone 0478/98.78.07

    Virement sur le compte bancaire Eveil à la Culture-asbl BE04 6116 9118 9031 avec en communication : Andriat + nom de famille + nombre de places 

    Eveil à la Culture ASBL Eveil à la Culture ASBL Chaussée de Louvain, 20 1320 Hamme-Mille 0478/98.78.07 – ecasbl@icloud.com

  • Le sort des chrétiens d'Orient et l'indifférence monstrueuse de l'Occident

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    Lu sur Atlantico.fr :

    Des centaines de chrétiens enlevés par l’Etat islamique : les ressorts d’une curieuse indifférence

    Face au silence médiatique et politique, Jean d'Ormesson a pris la parole pour avertir des atrocités commises par l'Etat islamique contre les populations chrétiennes. Pourtant rien n'y fait, c'est comme crier dans le désert.

    Atlantico : 222 chrétiens ont été enlevés le lundi 23 Février au nord-est de la Syrie. Quelques jours plus tôt, 21 coptes ont été égorgé en Libye. Face à cette attitude "génocidaire" selon les mots de Jean d’Ormesson, l’une des rares personnalités à s’être exprimée à ce sujet , c’est le silence qui prévaut. Pourquoi, alors que le sort des Yézidis émeut tant, n’en va-t-il pas de même pour les chrétiens ? 

    Sébastien de Courtois : Le sort des chrétiens d’Irak et de Syrie est lié intrinsèquement avec celui des autres minorités non musulmanes, dont les Yézidis.

    Il n’y a pas à hésiter ni à faire la différence entre elles. Leurs destins sont liés et elles se battent ensemble. Si la démocratie et la liberté ont un avenir dans cette partie du monde, c’est grâce aux combats qui se jouent actuellement dans l’Est de la Syrie. La résistance des Kurdes et de leurs alliés chrétiens est héroïque face aux forces de l’obscurantisme.

    Nous sommes confrontés à un fond d’ignorance qui est le résultat de décennies de déni, en France, tant par rapport à l’Orient, « compliqué » soit disant, que par rapport à l’histoire des religions dont nous nous méfions, et surtout vis-à-vis du christianisme, religion dont nous avons honte parce qu’elle fut la nôtre. La vérité est que la pensée contemporaine ne comprend plus ce vieux fond christiano-mésopotamien qui a été pourtant la matrice de nos propres cultures, au même titre que l’héritage grec ou romain. Rien ne sert de clamer le besoin de vivre ensemble sans chercher avant tout les endroits où les chrétiens, les juifs et les musulmans ont pu et peuvent cohabiter en paix ? Eh bien intéressez-vous aux grandes villes d’Orient et regardez ce qui a existé ! Ne cherchons pas des solutions miracles à coups d’idéologies. J’ai peur que le laïcisme actuel en soit une : sois laïc et tais-toi. Non, il y a d’autres voies, plus souples, où chaque croyance doit trouver sa place dans notre société.

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  • Syrie : plus de 350 chrétiens pris en otages

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    De l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    SYRIE : 350 chrétiens capturés, 15 morts et plus de 5000 déplacés

    Les chrétiens assyriens sont plus de 350 à avoir été capturés par le groupe État Islamique dans le gouvernorat de Hassake au nord-est de la Syrie. Au moins 15 d’entre eux ont été tués. Nous publions ci-dessous les dernières nouvelles envoyées à l’AED ce matin 26 février par l’Archimandrite Youkhana, en contact avec la ville de Hassake.

    « Voici les dernières mises à jour que j’ai apprises ce matin de notre contact à Hasseke:

    Environ 15 jeunes Assyriens ont été martyrisés. Beaucoup d’entre eux se battaient pour défendre et protéger les villages et les familles.

    Les personnes capturées viennent des villages suivants: 
    Tel Shamiram: 51 familles (la moyenne est de 5 personnes par famille). Aucune des familles de ce village n’a réussi à s’enfuir. Il y a eu des échanges de coups de feu entre les combattants protégeant le village et le groupe terroriste EI. On pense qu’il y a des victimes et que de nombreux Assyriens ont été tués dans le village. Pas de nouvelles sur ces familles. Elles ont très probablement été capturées et transportées au mont Abdul Aziz, une région voisine contrôlée par l’EI.
    Tel Jazira: 81 personnes
    Tel Gouran: 21 personnes
    Tel Feytha: 5 personnes
    Qabir Shamiya: 3 personnes
    Tel Hormizd: 12 combattants hommes et deux femmes. Il semblerait qu’une des femmes combattantes ait été décapitée et deux combattants hommes fusillés.
    13 autres combattants d’autres villages ont été capturés.

    Les familles déplacées enregistrées jusqu’à hier soir étaient environ 800 à Hassake et 175 à Qamishly. Les chiffres doivent être mis à jour aujourd’hui et devraient atteindre 1 200 familles.
    A présent, toutes les familles assyriennes des 35 villages de Khabour ont fui vers Hasseke ou Qamishly.
    Le Père Bakos de Tel Tamar était la dernière personne à quitter la ville pour Hasseke. Seuls restent les combattants qui protègent les abords de la ville aux côtés des soldats kurdes du PYD. Dans l’espoir que la région soit libérée et que les familles puissent y revenir.

    Les personnes déplacées ont besoin de matelas, de couvertures, d’oreillers, de chauffage, de vêtements, de nourriture, d’hygiène, de soins de bébé et de médicaments.

    Une nouvelle non confirmée d’une autre source :
    Selon une source arabe du village sunnite de Bab Alfaraj, la mosquée du village a annoncé et a appelé la population à participer à un massacre des infidèles dans la montagne de Abdul Aziz le vendredi (demain).

    Archimandrite E. Youkhana* – 26. Februar 2015 07:31 »

    * l’Archimandrite Youkhana travaille pour soutenir les chrétiens persécutés dans la région auprès du CAPNI: Christian Aid Program Northern Iraq
     
    Voir l’article publié le 24 février à ce sujet: Syrie : chrétiens assyriens aux prises avec l’État Islamique
  • Les chrétiens assyriens victimes du double jeu de la Turquie

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    Du site de rfi :

    Les chrétiens assyriens victimes du double jeu turc

    La Turquie empêche les habitants chrétiens de fuir par sa frontière, tout en permettant aux jihadistes de la franchir, a accusé mercredi sur Radio Vatican l'évêque de la ville de Hassaké. Plus largement, c'est le double jeu de la Turquie à sa frontière qui met en colère les acteurs du terrain.

    Après l'enlèvement par l'organisation Etat islamique de plus d'une centaine de chrétiens dans cette province syrienne mardi (il y en aurait plus de 200 ndB), près de 1 000 familles ont fui leurs villages. Certaines, qui ont atteint la ville de Qamichli à la frontière turque, n'auraient pas pu entrer dans le pays. Patrick Karam, président de la coordination Chrétiens d'Orient en danger, dénonce le traitement discriminatoire que subissent les chrétiens quand ils arrivent en Turquie.

    « Généralement, ils n'arrivent à accéder aux camps de réfugiés. Quand ils peuvent rentrer en Turquie, ils le font généralement en rejoignant des familles qu'ils ont en Turquie, mais c'est beaucoup plus compliqué pour eux d'accéder aux camps de réfugiés. Et quand ils y sont, ils se retrouvent isolés, ils ont moins accès que d'autres à l'aide humanitaire.

    Il faut quand même se rappeler que la Turquie joue un double jeu. Elle laisse passer des personnes qui vont faire le jihad en Irak et en Syrie. Par contre, quand des Kurdes turcs souhaitent aller combattre aux côtés de leurs frères syriens contre Daesh et ça a été le cas à Kobane, la Turquie a su fermer la frontière.

    Il y a aussi un double jeu dans le trafic de pétrole. Entre 800 000 et un million de dollars par mois des revenus de Daesh sont issus de la vente de pétrole. Mais par où passent les camions ? Tout simplement par la Turquie. C'est absolument intolérable. La Turquie doit choisir son camp : soit elle est avec nous, soit elle est contre nous, et là-dessus on ne peut plus tergiverser. »

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  • Les conditions d'une intervention en Libye

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    Intervention en Libye | Quels acteurs et à quelles conditions ?

    L’aggravation de la situation libyenne sera-t-elle le point de basculement dans la guerre contre l’« État islamique » ? Les évènements récents concernant la mort d’un pilote jordanien et la décapitation de vingt-et-un Égyptiens de confession chrétienne par la branche libyenne de « l’État islamique » semblent avoir réveillé certaines puissances régionales, Égypte et Jordanie en tête. A long terme, l’option de l’intervention au sol est-elle évitable ? Si non, quelles forces sont-elles prêtes à s’engager ? Les Occidentaux n’ont-ils pas fait preuve de pusillanimité en préférant la levée de l’embargo sur les armes en Libye à une intervention militaire ciblée ? Quelle sera la prochaine stratégie des acteurs régionaux dans ce combat ?

    « La détérioration de la situation requiert un changement de rythme de la part de la communauté internationale avant qu’il ne soit trop tard » : ces mots de Paolo Gentiloni, ministre italien des Affaires étrangères, prononcés le mercredi 18 février, attestent de l’urgence de la situation en Libye, où l’on observe le constant renforcement de l’« État islamique », le risque grandissant de sa fusion avec d’autres milices locales et un chaos sécuritaire généralisé. Dans ce climat de guerre civile, les combattants du front anti-islamique, se mobilisent sur le terrain et se préparent à encercler la ville de Syrte, l’un des sanctuaires du groupe djihadiste.

    L’aggravation de la situation libyenne sera-t-elle le point de basculement dans la guerre contre l’« État islamique » ? De fait, après des mois de bombardements par la coalition internationale et malgré les offensives terrestres menées par les peshmergas kurdes, l’hydre de « l’État islamique » ne cesse de progresser et d’ouvrir de nouveaux fronts, menaçant d’étendre désormais son action au Liban, en Jordanie et en Israël et alimentant la haine religieuse contre les chiites, Iraniens en tête. Les solutions mises en œuvre par la communauté internationale ont été jusqu’ici insuffisantes et les acteurs régionaux prêts à s’engager sont restés trop longtemps au second plan d’une guerre qui est, pourtant, d’abord la leur.

    Les évènements récents concernant la mort d’un pilote jordanien (3 février) et la décapitation de vingt-et-un Égyptiens de confession chrétienne par la branche libyenne de « l’État islamique » (15 février) semblent justement avoir réveillé ces puissances régionales, Égypte et Jordanie en tête. La prudence diplomatique des Occidentaux, peu enclins à rouvrir un front en Libye, explique l’abandon de l’idée avancée par l’Égypte d’une demande à l’ONU d’intervention militaire terrestre en Libye au sein d’une coalition internationale (17 février). A défaut, la Jordanie, membre non-permanent du Conseil de sécurité a présenté un projet de résolution demandant la levée de l’embargo sur les armes en faveur du gouvernement libyen (20 février), soutenu par la Libye et l’Egypte. En faisant le choix a minima d’une solution politique plutôt que d’une action militaire ciblée, la communauté internationale ne manque-t-elle pas à l’appel d’acteurs régionaux enfin désireux de s’engager davantage ?

    Car pendant ce temps-là, l’« État islamique » prospère et se renforce. Mais que faire ? A long terme, l’option de l’intervention au sol est-elle évitable ? Si non, quelles forces sont-elles prêtes à s’engager ? Les Occidentaux n’ont-ils pas fait preuve de pusillanimité en préférant la levée de l’embargo sur les armes en Libye à une intervention militaire ciblée ? Quelle sera la prochaine stratégie des acteurs régionaux dans ce combat ?

     


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  • Sécularisation de la société et attrait morbide d’une société décadente pour l’islamisme

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    Lu sur le site web de « France Catholique » cette réflexion de William E. Carroll dans le Los Angeles Times :

    arton16706-a1591.jpg« Dans la tribune libres opinions du Los Angeles Times, juste avant son allocution à la conférence de la maison Blanche sur l’extrémisme, le Président Obama a signalé qu’en dernière analyse la lutte contre un fanatisme religieux comme celui de l’Etat islamique était un combat pour gagner « les cœurs et les esprits » afin d’empêcher dans le monde entier des individus de se radicaliser et de sombrer dans la violence. Parlant à l’ouverture de la conférence, le vice-président Joe Biden a également insisté sur l’importance de traiter d’urgence les problèmes économiques et sociaux profondément enracinés qui constituent un terrain fertile pour ceux qui veulent recruter des partisans de l’Etat islamique dans les sociétés occidentales.

    Bien qu’une meilleure intégration dans sa propre communauté puisse aider certains à résister au genre d’aliénation qui conduit à l’adoption d’idéologies radicales, il est beaucoup plus probable que le terreau du fanatisme religieux en Occident soit la sécularisation de la culture occidentale elle-même.

    Une culture qui confine (ou essaie de confiner) les convictions religieuses dans le domaine de l’expérience personnelle et subjective au lieu de reconnaître que la religion est davantage qu’une vision privée du monde, est une culture qui marginalise la religion et aliène donc les croyants qui considèrent que celle-ci concerne la totalité de l’existence humaine. La culture occidentale affirme trop souvent le caractère exclusivement séculier du débat public, et partant de la politique. Dans ce contexte les croyances religieuses ne sont ni bien accueillies ni même, dans certains cas, tolérées.

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  • Des milliers de livres rares brûlés à Mossoul

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    Lu sur NouvelObs.com :

    IRAK. L'Etat islamique brûle 8.000 livres rares à Mossoul

    Les djihadistes ont utilisé des bombes artisanales pour détruire de vieux ouvrages qui reposaient dans la bibliothèque de la ville.

    Les victimes de l'Etat islamique (EI) ne sont pas seulement humaines. 8.000 livres rares sont partis en fumée, dimanche 22 février, dans la bibliothèque de Mossoul, en Irak, emportés par la folie des djihadistes. 

    "Ils ont utilisé des bombes artisanales", raconte au site américain "The Fiscal times" le responsable du lieu, Ghanim al-Ta'an. Plusieurs notables de la ville, contrôlée depuis huit mois par l'EI, ont essayé en vain d'empêcher les djihadistes de procéder à cet autodafé. 

    Cette bibliothèque, construite en 1921, abritait des ouvrages rares. Notamment des manuscrits du XVIIIe siècle, des livres syriens du XIXe siècle, ainsi que de vieilles antiquités qui dataient de plusieurs siècles. 

    100.000 livres brûlés par l'EI

    Le même jour, raconte "The Fiscal times", l'EI a également brûlé une vieille église de Mossoul - l'église de la Vierge Marie, ainsi que le Théâtre de l'université.

    Au cours du mois de janvier, les djihadistes avaient déjà organisé des autodafés de milliers d’ouvrages pillés dans une autre bibliothèque, celle de l’université. Selon des responsables locaux, depuis le début de cette terrible campagne d'autodafés, 100.000 livres ont été détruits au total dans la province d'al-Anbar, dans l'ouest de l'Irak.

  • De plus en plus de chrétiens condamnés à mort au Pakistan; le témoignage saisissant d'Hanna

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    Alors que l'on recense au Pakistan de plus en plus de chrétiens condamnés à mort pour blasphème, Hanna, une chrétienne pakistanaise, a accepté de témoigner. Elle exprime avec courage sa fidélité au Christ et à l’Église, sous couvert de l’anonymat pour ne pas mettre sa vie en péril.

    C'est ici, sur le site de Famille Chrétienne