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islamisme - Page 50

  • Quand les chrétiens se font pointer du doigt pour les exactions des terroristes islamistes

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    Koz réagit à la pétition de Reporters sans Frontières qui somme les responsables des cultes d'encourager la liberté d'expression (source) :

    Vous ne me ferez pas taire au nom de la liberté d’expression

    Vous avez dit « pas d’amalgames » et je l’ai dit avec vous. Je suis de ceux qui considèrent que l’islam a un défi spécifique à relever avec la violence et qui refusent dans le même temps d’amalgamer l’islam dans son ensemble à ses fanatiques.

    Vous avez dit « pas d’amalgames », ne demandons pas aux musulmans de se désolidariser du terrorisme. « Pas d’amalgames« , et vous demandez aux chrétiens de se désolidariser de leurs bourreaux. Les assassins de janvier se réclament des organisations qui ont déporté les chrétiens en Irak, de celles qui ont emprisonné Asia Bibi pour avoir exprimé sa foi, de celles qui ont brûlé vifs un jeune couple dans un four à briques pour blasphème, au Pakistan. Les chrétiens n’ont pas attendu les pétitions parisiennes pour verser leur sang et donner des martyrs de la liberté de conscience.

    Vous avez dit « pas d’amalgames » et vous demandez aux chrétiens, après un attentat islamiste, de reconnaître la liberté d’expression. Pire encore, après l’assassinat de quatre d’entre eux, vous allez voir les Juifs pour leur intimer de signer votre pétition. Qui ne signe pas n’est pas démocrate.

    Lire la suite sur Koztoujours.fr

    Lire aussi : Mgr-Pontier-refuse-de-soutenir-l-initiative-de-Reporters-sans-frontieres-2015

  • Djihadisme : la Belgique se retrouve en première ligne

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    Le fait de voir la Belgique désignée comme cible numéro 1 du terrorisme islamiste de l'EI ne constitue pas le moindre des paradoxes de la situation actuelle :

    "L'Etat islamique va conquérir l'Europe depuis la Belgique"

    Le Vif (Belga)

    La rédaction du quotidien Het Laatste Nieuws a reçu une lettre anonyme de menaces rappelant qu'aux yeux de l'organisation Etat islamique (EI), notre pays est la cible d'"attentats à la voiture piégée et aux explosifs".

    La lettre, tapée à la machine, est arrivée par voie postale mardi. Rédigée en français, le courrier témoigne, selon des spécialistes, d'"une logique de l'EI certaine". Le(s) auteur(s) s'adresse à la population belge, à Bart De Wever et au roi Philippe. La lettre renvoie également à une vidéo diffusée sur internet la semaine passée par l'EI et dans laquelle notre pays, la France et les Etats-Unis sont menacés.

    "Ce qui s'est passé en France va se répéter en Belgique", promet l'auteur du courrier. Que ce soit dans les grandes villes ou à la campagne. "L'EI va conquérir l'Europe depuis la Belgique", ajoute-t-il. "Car vous tenez un procès contre Sharia4Belgium et retenez plusieurs de nos frères prisonniers." La lettre a été saisie par la police.

  • Le testament du djihadiste suicidé

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    Fondazione Internazionale Oasis

     

    Le testament du jihadiste suicide


    Que se déclenche t-il dans l’esprit d’un jeune étudiant pour qu’il se transforme en terroriste sans pitié ? Cette question ressort chaque fois que nous abordons les nouvelles de massacres, d’attentats d’origine islamiste et des centaines de jeunes qui s’enrôlent dans les rangs de l’EIIL. Le testament de sang d’un jihadiste égyptien mort en Syrie et l’entretien avec un ex foreign fighter, parti de Dublin et puis rentré chez lui, aident à entrer dans cette zone d’ombre. Qui exige d’être approfondie.

     
     

    « Égorgez les mécréants pour obtenir la satisfaction du Miséricordieux » !

    Le testament de Islam Yakan, égyptien, qui s’est fait exploser en Syrie dans une voiture piégée

     

    Aller retour d’un foreign fighter

     

     

    Maria Laura Conte

     
     - Entretien avec Sam Najjair, libyen-irlandais qui a combattu en Libye et en Syrie
     
     
     

    L’Islam de al-Azhar, entre extrémistes et modernistes


    Michele Brignone 

     - Le shaykh de la mosquée de al-Azhar réagit à l’appel de al-Sisi qui demande une révolution religieuse dans l’Islam

  • L'Etat Islamique se déchaîne aussi contre les livres et le patrimoine

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    Lu sur le Monde.fr :

    L'Etat islamique soupçonné d'autodafés à Mossoul

    Dans le courant du mois de janvier, des combattants de l'Etat islamique auraient détruit environ deux mille livres de la bibliothèque centrale de Mossoul, selon des témoins cités par Associated Press (AP). L'agence de presse américaine affirme que des djihadistes ont brisé les cadenas protégeant cette bibliothèque et emmené pour les brûler quelque deux mille ouvrages, parmi lesquels des recueils de poésie, des livres de philosophie, des ouvrages sur la santé, le sport, la culture, la science ou encore des livres pour enfants. Parmi les ouvrages détruits figureraient une collection de journaux datant du début du XXe siècle, des livres et des cartes de l'empire ottoman.

    « Ces livres font la promotion de l'infidélité et appellent à désobéir à Allah. C'est pour cela qu'ils vont être détruits », a expliqué un des membres de l'Etat islamique à un habitant. Seuls ont été laissés dans la bibliothèque les ouvrages consacrés à l'islam.

    DES OBJETS VENDUS AU MARCHÉ NOIR

    Ce n'est pas la première fois que l'organisation djihadiste, qui a pris le contrôle d'un large pan de l'Irak et de la Syrie, est accusée de pratiquer des autodafés ou de s'en prendre à des sites historiques. Elle affirme que les statues relèvent de l'idolâtrie, et elle a en conséquence dynamité de nombreuses églises et autres monuments des patrimoines chrétiens, juifs ou musulmans.

    Plus récemment, l'EI aurait également pris pour cible l'université de Mossoul et brûlé des livres de science devant les étudiants. Un professeur d'histoire de l'université indique que l'EI a détruit d'autres bibliothèques publiques de la région, des archives sunnites, des bibliothèques chrétiennes (église et monastère dominicain) et le musée de Mossoul, emmenant des œuvres ayant 5 000 ans, en vue d'éventuels trafics. 

    En 2003, lors de l'invasion américaine qui allait mener à la chute de Saddam Hussein, les habitants de Mossoul avaient mis à l'abri des pillards une partie de ces livres. Mais l'EI menace désormais de mort tous ceux qui voudraient protéger ces ouvrages qu'il considère comme impies. La radio américaine NPR rappelle que les moines dominicains, présents à Mossoul depuis environ 1750, ont tenté de préserver le patrimoine culturel qu'ils ont amassé en en numérisant une partie.

  • Syrie : des villages chrétiens décimés

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    SYRIE (Fides) - Témoignage de l’Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi sur la situation des communautés chrétiennes dans la région du fleuve Khabur

    Hassakè – Les bandes armées djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont fait irruption dans le village chrétien de Tel Hormuz, saccagé l’église et imposé aux habitants d’enlever ou de cacher les croix. C’est ce que confirme à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi. « Vendredi dernier – indique-t-il – deux groupes de miliciens armés de l’Etat islamique sont descendus des montagnes où ils sont postés et sont entrés dans le village, où vivent encore quelques douzaines de familles chrétiennes. Les djihadistes ont emporté des objets précieux de l’église et ont intimé aux chrétiens d’enlever ou de cacher les croix ».

    L’épisode allonge la liste des attaques et intimidations subies par les villages chrétiens situés dans la région traversée par le fleuve Khabur. « Dans cette zone, se trouvaient plus de 30 villages chrétiens, fondés dans les années 1930, qui avaient accueilli surtout les chrétiens assyriens et chaldéens provenant du nord de l’Irak, qui cherchaient à échapper aux massacres perpétrés alors par l’armée irakienne. Il s’agissait de villages florissants habités chacun par des milliers de personnes, qui comptaient des églises et des communautés très actives, lesquelles géraient également des écoles et des initiatives sociales. Mais, depuis le début de la guerre, ils se sont presque tous vidés et certains d’entre eux ressemblent maintenant à des villes fantômes. Dans l’un d’entre eux, il ne reste qu’un seul chrétien. Dans d’autres, les habitants sont réduits à quelques dizaines. A Tel Hormuz, demeure l’une des communautés assyriennes les plus consistantes. Mais maintenant, là aussi, ne dépasse pas les 300 alors que, par un temps, il était de plus de 4.000. Les autres ont tous fui à l’étranger et nombre d’entre eux ne reviendront plus ».

  • Quand l'Occident n'a que l'irrationalisme tolérant des athées à opposer à l'irrationalisme intolérant des islamistes

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    Sur le site "L'Isola di Patmos" dont il est l'un des co-rédacteurs, Mgr Antonio Livi propose une réflexion magistrale et totalement inédite sur les attentats des 7 et 9 janvier à Paris, et la manif-monstre "Je suis Charlie". Le site "Benoît-et-moi" en publie la traduction :

    A L'IRRATIONALISME INTOLÉRANT DES ISLAMISTES, L'OCCIDENT N'OPPOSE QUE L'IRRATIONALISME TOLÉRANT DES ATHÉES

    Ainsi, l'Occident n'oppose à l'irrationalisme d'une morale tirée du Coran, dépourvue de toute médiation théologique et encore moins philosophique - et qui ignore donc le droit naturel - qu'un autre type d'irrationalisme, celui d'une législation "laïque" sans Dieu et sans droit naturel, lequel est justement la "lex Dei aeterna". 

    J'interviens à mon tour au sujet des tristes événements de janvier 2015 à Paris (la violence homicide des fanatiques islamistes et la grande manifestation de solidarité avec les rédacteurs de Charlie Hebdo), afin d'exprimer une opinion différente de celle des autres rédacteurs de L'Isola di Patmos. 

    Les lecteurs de cette revue ne seront pas surpris, ni scandalisés de cette différence d'opinions, car nous avons toujours affirmé vouloir ramener toute question d'actualité théologique aux principes de la vraie doctrine de l'Eglise, c'est à dire au dogme, l'illustrant toutefois de commentaires et d'applications appartenant par leur nature au domaine du réfutable, là où aucune opinion n'exige nécessairement l'unanimité des consentements. J'ai rappelé, en quelques occasions, le vieil adage patristique: "In necessariis, unitas; in dubiis, libertas; in omnibus, caritas".

    J'exprime donc mon opinion en toute liberté, sans vouloir manquer à la charité. Afin d'être le plus clair et précis possible, je vais énoncer trois points:

    1) Premièrement, je considère comme de "tristes événements" autant la violence assassine des fanatiques islamiques que la grande manifestation de solidarité avec les rédacteurs de Charlie Hebdo de la part des chefs politiques français et de nombreux autres Pays de l'aire occidentale. Je considère que les deux faits - celui militaire et celui idéologique - sont d'une gravité morale énorme, mais pas autant qu'un troisième fait, celui qui a provoqué les deux autres, à savoir la publication obstinée et la divulgation de caricatures obscènes et lourdement offensantes à l'encontre de l'Islam (avec la caricature du prophète Mahomet) et contre le christianisme (avec la représentation blasphématoire de la Très Sainte Trinité, de notre Seigneur Jésus Christ et de Sa Mère Immaculée).

    2) La réaction des islamistes à ces dessins a été de furieuse indignation, surtout à cause des caricatures du prophète, qu'ils estiment ne devoir jamais être représenté par quiconque; les plus agressifs ont déjà eu recours au terrorisme en France, et à de nouvelles vagues de violente persécution des chrétiens (tous considérés sans distinction comme des complices du "grand Satan", à savoir l'Occident) au Moyen Orient et en Afrique, et la menace d'élargir la "guerre sainte" à tout l'Occident - menaçant même Rome, centre de la chrétienté - se fait de plus en plus explicite.

    3) La réaction des occidentaux à l'agressivité des islamistes a été l'exaltation aveugle de la prétendue liberté de satire antireligieuse, au point que les caricatures profanes ont été diffusées dans tous les Pays, pas seulement avec l'édition extraordinaire de Charlie Hebdo (7 millions d'exemplaires récemment distribuésy compris hors de France, en Italie avec Il Fatto Quotidiano) mais aussi avec l'imprudente reproduction de la part d'organes d'information catholiques, qui en plus ont préféré choisir les caricatures contre le christianisme plutôt que celles contre l'Islam à l'origine des massacres de Paris. La revue politico-culturelle Etudes, dirigée par des religieux jésuites, les a offertes à ses lecteurs avec l'absurde prétexte de vouloir démontrer que les catholiques ne sont pas "intégristes" et qu'ils savent eux aussi respecter la "liberté de satire", riant volontiers même de leurs propres institutions et de leurs représentants. 

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  • Un « hors-série » du bimensuel L’Homme Nouveau : Proche-Orient, ces catholiques persécutés

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    Un nouveau hors-série vient de sortir aux éditions de L'Homme Nouveau sous le titre Proche-Orient, ces catholiques persécutés (68 pages, 7 €). Entièrement consacré aux catholiques persécutés du Proche-Orient, il offre une vision panoramique de nos frères orientaux et leur donne la parole pour entendre leur voix et leur message. Au-delà de l'information sur des Églises catholiques souvent méconnues en France, un hommage à une chrétienté martyre. Lu sur le blog du journal, sous la signature de Philippe Maxence :

    « Ils sont notre honneur

    Beaucoup en parlent et jusqu’au 7 janvier dernier, c’était comme d’une tragédie lointaine. Pour notre part, nous avons décidé de leur donner la parole, comme un premier hommage. Tout simplement parce qu’on entend les faire taire sur leur propre terre, les voir disparaître de leur propre pays. Et, parce qu’aussi, ils sont la mauvaise conscience d’un Occident replié sur son confort, arc-bouté sur des valeurs qui renvoient Dieu dans la sphère privée et qui a tenté d’imposer cette vision dans cette partie du monde, terre de l’Évangile.

    Une histoire pluriséculaire

    Remontant pour certaines aux premières heures du christianisme, héritières en tous les cas d’une histoire pluriséculaire, les Églises catholiques du Proche-Orient ne cessent de témoigner du Christ. Martyres, elles le sont déjà en temps ordinaire puisque, minoritaires, il leur faut témoigner face à un monde majoritairement musulman que Dieu n’est pas soumission mais amour et qu’Il s’est incarné pour sauver l’homme du péché.

    Martyres, elles le sont encore aujourd’hui, en ces temps où la violence s’est réveillée après un long sommeil, laissant s’épanouir la folie de l’État islamique ou la haine d’Al-Qaïda. Chassées, massacrées, poursuivies, exilées, les populations chrétiennes du Proche-Orient vivent à l’image du Christ un terrible chemin de Croix. Peut-être portent-elles ainsi leurs propres péchés ? Quel homme et quelle communauté peuvent se vanter de ne pas en avoir ? Mais elles portent aussi notre péché, notre abandon, notre aveuglement, notre oubli, notre trahison. La France possède en la matière une terrible responsabilité.

    Fidélité au Christ

    Mais au-delà de la tragédie, qui aura eu pour vertu de nous réveiller d’un silence trop complice, nous devons rendre aussi hommage à ces Églises catholiques du Proche-Orient tout simplement parce qu’elles sont nos sœurs aînées dans la foi. Pour celle-ci, – et leur histoire mouvementée en témoigne, au point d’échapper souvent à la compréhension immédiate de nos esprits cartésiens –, elles se sont battues, se querellant jusqu’à plus soif à propos de questions théologiques qui revêtaient une importance capitale. On n’y discutait pas seulement des liens avec Rome ou de la soumission à tel ou tel patriarcat historique. Plus encore, la Personne du Christ, sa nature, sa volonté, sa divinité comme son humanité, furent l’objet de débats, de joutes, d’incompréhensions et de séparations. L’heure n’était pas au relativisme, à l’accord sur le plus petit dénominateur commun, apanage de nos démocraties modernes. Non, l’heure était avant tout à la fidélité au Christ, deuxième Personne de la Sainte Trinité, Verbe incarné et seul Sauveur.

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  • Le regard du Cardinal Barbarin sur les évènements que nous vivons

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    Traces a réalisé une interview du cardinal Barbarin :

    Chaque personne est un immense mystère, qui attend et appelle notre amour

    28/01/2015 - Le Cardinal Philippe BARBARIN, archevêque de Lyon depuis 2002, nous raconte comment il a vécu les faits tragiques du 7 janvier à Paris et son expérience face à ce qui est en train de se passer aujourd'hui.

    1) Comment avez-vous vécu et vivez-vous les évènements de la semaine dernière à Paris ? Qu’est-ce qui vous touche le plus de ce qui est arrivé et de la réaction mondiale à ces évènements?

    Passé la stupéfaction et l’effroi, j’ai d’abord voulu garder un temps de silence, indispensable à la prière, à une prise de recul. Et puis, très rapidement, s’est organisé le rassemblement qui a eu lieu le jour même à 18h devant l’hôtel de ville de Lyon. Je suis venu, bien sûr, non pas pour dire «je suis Charlie», mais dans un élan de communion avec les victimes. J’ai voulu ce soir-là embrasser le Recteur de la Grande Mosquée, parce que je savais combien sa présence était un acte de courage, lui sur qui seraient braqués tous les regards. Ce qui m’a le plus frappé, outre l’immensité de ces foules, c’est que chacun ressentait un appel à la responsabilité. Emergeait une conviction commune: cette émotion ne sert de rien si elle ne se concrétise pas par des décisions et des actes. Certains veulent nous déclarer la guerre; plus que jamais nous sommes déterminés à nous battre pour la paix.

    2) Êtes-vous interpellé, et comment devrions- nous être interpellés par la violence que nous voyons affluer dans tant de zones du monde?
    C’est une vraie question, qui n’est pas exclusivement musulmane ou religieuse. Rappelons d’abord que les régimes athées du XXème siècle ont fait des millions de martyrs. Je pense aussi au génocide rwandais qui s’est développé entre populations chrétiennes. Quant à notre société si contente d’elle-même, si prompte à expliquer au monde les «valeurs universelles» ou la démocratie, elle a renoncé depuis bien longtemps au caractère sacré de la vie humaine.

    3) Ce qui arrive dans le monde entier, de la France au Nigeria, jusqu’au Moyen-Orient nous porte à associer terrorisme et Islam, ou du moins avec une interprétation radicale de cette religion. Que pensez-vous du lien qui est fait entre la violence globale à laquelle nous assistons et la religion musulmane?
    J’ai été très vivement interpellé par une analyse de Jean-Pierre Denis, un journaliste français: il explique que l’islamisme est comme une tumeur qui se développe sur le corps de l’Islam et qu’il ne faut pas trop vite dire que les deux n’ont rien à voir, faute de quoi on ne pourrait jamais procéder à l’opération. De la même manière que la pédophilie est un abcès qu’il convient de crever, la question de la violence, du rapport à la raison ou de la liberté de conscience sont des questions légitimes, indispensables, urgentes, auxquelles les musulmans savent qu’ils doivent répondre par eux-mêmes. 

    Lire la suite de cette interview sur Traces

  • Vouloir chasser le religieux de l'espace public est la meilleure façon d'alimenter l'islamisme

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    Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, rappelle que plus la laïcité à la française sera fermée, plus elle alimentera les sirènes de l’islamisme (source):

    « Je souhaite que la mobilisation de dimanche ne soit pas un feu de paille. Il faut aller au-delà de l’émotion légitime face à l’horreur. Réussir une grande manifestation est une chose, inscrire ce mouvement dans la durée en est une autre.

    Nous ne sommes pas face à des actes isolés commis par des individus enragés. Il y a une stratégie réfléchie qui a voulu s’en prendre à la liberté d’expression. Une guerre s’est ouverte contre nos sociétés occidentales accusées par les islamistes d’être décadentes et mécréantes. Je dois avouer que Charlie Hebdo n’était pas ma tasse de thé ! Je trouvais même dans certaines caricatures une vraie violence. Mais, dans notre pays, les choses se règlent devant les tribunaux en cas de litige. Pas en tuant les gens.

    Pourquoi, en France, certains sont-ils séduits par les sirènes de l’islamisme ? Ces attentats n’ont pas été commis par des étrangers, mais par de jeunes Français. Nous devons nous interroger sur l’échec scolaire, le chômage, la famille déstructurée, la prison, etc. N’oublions pas pour autant la crise des valeurs. L’heure n’est malheureusement plus aux grands idéaux mobilisateurs, mais plutôt au consumérisme. Les points de repères font défaut, la transmission de la foi aussi et nos sociétés occidentales sont menacées par un grand vide spirituel. Vide que certains voudraient combler par une éducation à la laïcité… Or, je crois à la laïcité comme principe républicain, mais je ne pense pas qu’elle puisse donner des raisons de vivre ou d’espérer ! Et si nos jeunes ne peuvent étancher leur soif, ils risquent d’aller se désaltérer à des sources frelatées. Une attente spirituelle qui ne trouve pas de réponse risque toujours de s’exprimer de manière dévoyée. Les Français qui rejoignent Daech entrent dans une démarche sectaire. Vouloir chasser le religieux en France de l’espace public est la meilleure façon d’alimenter l’islamisme. Nous avons intérêt à donner toute leur place à des traditions spirituelles riches de sagesse et d’intelligence. C’est pour moi le meilleur garde-fou contre l’islamisme. (...)»

  • Nos démocraties bien dépourvues face au prosélytisme salafiste

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    Que l'on en juge :

    Quand des salafistes offrent le Coran en plein Paris (Stéphane Kovacs (Le Figaro.fr

    Depuis son démarrage «en Allemagne en 2011», «le projet» a été à l'origine de «milliers de conversions», explique fièrement l'association «LIS!» sur son site Internet. Aujourd'hui, le «projet», qui consiste à «rendre le message du Coran accessible au plus grand nombre», se développe en France. Ce samedi, une distribution gratuite de corans a eu lieu place d'Italie, dans le XIIIe arrondissement de Paris. «L'association LIS! partage le message de l'islam, place d'Italie. Allahu Akbar», a tweeté le site «Islamconversion». Présentant les photos d'un grand stand drapé de blanc, derrière lequel une dizaine d'hommes barbus offrent des roses et des corans.

    Sur une vidéo, un responsable commente en allemand: «Il s'est passé ici, la semaine dernière, un grand événement (la manifestation «Je suis Charlie», NDLR) et c'est notre réponse. Nous offrons aux gens le plus beau cadeau de leur vie: le message d'Allah.» Contacté, le site Islamconversion renvoie sur «l'association internationale LIS». Laquelle n'a pas souhaité répondre à nos questions, mais indique, sur Facebook, qu'elle propose «une traduction des sens des versets du noble Coran en français», «distribuée gratuitement aux non-musulmans dans des lieux publics». L'objectif étant de «faire entrer la parole d'Allah dans chaque foyer français».

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  • Pourquoi les écoles catholiques sont des modèles efficaces d'intégration

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    Alors que la laïcité est actuellement présentée comme le seul outil efficace de promotion de la paix civile, le directeur diocésain de l'Enseignement catholique de Paris, Frédéric Gautier,  invite à ne pas méconnaitre la soif religieuse des jeunes. Lu sur « Figarovox » :

    « La minute de silence demandée le 8 janvier par le Président de la République fut dans les établissements catholiques de Paris un temps paisible de recueillement pour les uns et de fervente prière pour les autres, y compris dans les communautés éducatives accueillant indifféremment des familles juives et musulmanes, parfois en forte proportion. Est-ce fortuit?

    Depuis de nombreuses années, nous faisons le constat que les motivations des familles juives et musulmanes, y compris de milieux modestes, pour l'inscription de leurs enfants, sont explicitement religieuses. «Ici on parle de Dieu», «Dieu est connu et reconnu» nous disent-elles. Par ailleurs, la perception que ces familles ont souvent de l'école publique est la négation de la dimension religieuse et l'absence de contenu éducatif au sens «moral» du terme, en dépit de «valeurs républicaines» constamment rappelées, mais considérées comme purement formelles et inopérantes.

    La foi qui inspire nos attitudes éducatives et l'esprit de nos relations avec les élèves et les adultes est perçue par ces familles comme la mise en œuvre de nos convictions chrétiennes souvent en analogie avec leur propre manière de voir ou de faire, ou avec leurs exigences éducatives. Nos convictions morales et civiles peuvent se fonder sur la foi, comme elles peuvent trouver leur justification dans une «morale laïque» issue du sens commun. La tradition du dialogue entre Foi et Raison dans l'Église catholique, la promotion de la liberté de conscience et la distinction classique entre «spirituel» et ««temporel» sont de ce point de vue des principes déterminants. Mais les motivations religieuses demeurent, d'expérience, plus efficaces et plus fécondes pour légitimer, pour nos élèves, les exigences d'une liberté respectueuse d'autrui, d'une égalité devant la règle qui ne nie pas les différences anthropologiques fondamentales, d'une fraternité qui provient de la reconnaissance d'un même Dieu -Père.

    L'école catholique associée à l'État par contrat est perçue par beaucoup de familles juives et musulmanes comme étant tout à la fois «L'École de l'Église catholique» et «l'École de la République». Se joue alors en son sein, pour les élèves comme pour les parents, un processus d'identification qui unit la dimension religieuse à une France qui la reconnaît et la respecte comme telle dans une institution éducative, et non qui la nie ou la cantonne dans la seule sphère du «privé» au nom de la «laïcité».

    L'actuelle sacralisation de la dérision religieuse joue très efficacement contre l'intégration souhaitée, dans une forme d'irresponsabilité qui suscite ce qu'elle dit vouloir éviter. Bossuet s'est déjà gaussé de cette inconséquence: «Dieu se rit des hommes qui dénoncent des faits dont ils chérissent les causes».

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  • Egypte : des affrontements coûtent la vie à plusieurs coptes

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    AFRIQUE/EGYPTE - Coptes tués et coups de feu contre une église dans le cadre des désordres du 25 janvier

    Le Caire (Agence Fides) – Au moins trois coptes – dont un enfant de dix ans – font partie des victimes des affrontements ayant eu lieu au Caire et dans d’autres villes d’Egypte à l’occasion du IV° anniversaire du soulèvement qui, le 25 janvier 2011, provoqua la fin de la longue présidence d’Hosni Moubarak. Des sources locales consultées par l’Agence Fides ajoutent qu’au cours des désordres, des coups de feu ont été tirés contre l’église Saint Raphaël Archange, sise au Caire dans le district de Maadi. Par ailleurs, dans d’autres zones urbaines, comme celle de Beni Suef, les forces de sécurité ont bloqué les rues autour des églises afin de prévenir d’éventuels assauts de la part de bandes islamistes.

    L’enfant tué s’appelait Mina Rafaat et a été touché par une balle perdue. Le bilan officiel diffusé par les moyens de communication égyptiens fait état de 18 morts et de plus de cinquante blessés. L’Evêque copte catholique de Gizeh, S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina, confirme à l’Agence Fides que, « pour une bonne part, les affrontements ont eu lieu entre la police et les groupes liés aux Frères musulmans, qui visent à accréditer l’image d’une Egypte encore déstabilisée ». (GV) (Agence Fides 26/01/2015)