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islamisme - Page 51

  • Tout savoir sur les "cellules dormantes"

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    Du "Courrier du Maghreb et de l'Orient" :

    ÉTAT ISLAMIQUE – Paris, Bruxelles… Le retour des « cellules dormantes »

     

    La série d’attaques terroristes inédites, intervenue dans la capitale française entre le 7 et le 9 janvier 2015, a remis de façon dramatique au goût du jour un phénomène que l’on avait tendance à oublier, celui des cellules terroristes dormantes. Celles-ci ne sont pas une invention d’Al-Qaïda, mais l’organisation fondée par Ben Laden en avait popularisé l’usage avec la cellule de Hambourg, exécutante des attentats du 11 septembre 2001. Calquées sur les méthodes d’infiltration du contre-espionnage, ces cellules avaient essaimé en Occident à la faveur de la « guerre contre la terreur » qui rendait toute action directe difficile à organiser et à mener.

    Ainsi, les deux « agents » de l’attentat contre Charlie Hebdo étaient membres d’une même cellule et avaient fait partie, en 2005, d’un même réseau jihadiste d’acheminement des combattants vers Al-Qaïda en Mésopotamie (Irak), à l’époque dirigée par le Jordanien Abou Moussab Al-Zarqawi. Mais ces « agents » se revendiquaient d’AQPA (Al-Qaïda dans la péninsule Arabique, basée au Yémen). Tous se connaissaient et avaient également participé à une tentative d’évasion d’un ancien chef du GIA algérien (Groupe islamique armé), groupe commanditaire notamment de la série d’attentats de 1995 à Paris. De plus, l’un des terroristes (Amedy Coulibaly) s’est explicitement réclamé, dans une interview à BFM TV, avant d’être abattu le 9 janvier 2015, de l’organisation de « l’État islamique » (DAECH). Même si aucune des organisations citées n’a revendiqué ces actions, nous nous trouvons aujourd’hui face à une conjonction exceptionnelle de menaces émanant de réseaux différents mais aux objectifs communs : semer la terreur et déstabiliser les démocraties occidentales.

    Qu’est-ce qu’une « cellule dormante » ?

    Le concept de « cellule dormante » est hérité du contexte de la Guerre froide (1947-1989), même s’il n’est pas spécifique à cette période de l’histoire contemporaine. Il désignait, dans le vocabulaire des services secrets de l’Est comme de l’Ouest, un réseau d’agents, hommes et/ou femmes, infiltrés dans le pays cible en vue d’y mener des activités d’espionnage ou de sabotage pour le compte d’un pays tiers, qui est souvent leur pays d’origine. La série télévisée intitulée The Americans en rend compte de façon réaliste dans le contexte de la Guerre froide aux États-Unis.

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  • Pourquoi les victimes du Boko Haram ne font pas le poids...

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    Caroline Lallemand, dans le Vif, répond à cette question : 

    Pourquoi le monde ignore les attaques de Boko Haram

    Le 7 janvier dernier, la France vivait les pires attentats terroristes depuis 50 ans. Au même moment, au Nigeria, 2000 personnes étaient massacrées par le groupe islamiste armé Boko Haram. Deux évènements tragiques, deux traitements de l'information.

    Le 7 janvier dernier, 17 personnes sont mortes dans des attentats perpétrés par des terroristes à Paris. 3,7 millions de personnes sont descendues dans les rues de l'Hexagone le dimanche qui a suivi dans un grand élan de solidarité envers les victimes. Les journaux du monde entier couvrant les événements à force d'éditions spéciales et de flash infos, les réseaux sociaux saturant du hashtag désormais international "Je suis Charlie".

    Au même moment, au Nigeria, on apprenait la mort de plus de 2 000 personnes suite à une attaque du groupe islamiste armé Boko Haram dans le Nord-Est du pays. En quelques jours, les islamistes "ont entièrement brûlé 16 villes et villages dont Baga" apprenait-on d'un responsable administratif de cette zone de l'État de Borno. Pour Amnesty International, cette attaque semble être "la plus meurtrière à ce jour d'une série d'actions de plus en plus haineuses menées par le groupe". Pourtant, dans les médias, peu d'informations filtrent quant à l'ampleur du massacre. Certaines voix se demandent pourquoi le monde ne s'intéresse pas au sort de ces Nigérians. Des journalistes collaborant à des médias africains nous donnent quelques éléments de réponse.

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  • Le pape François et les Chrétiens d’Orient :

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    Lu sur le site web de Sandro Magister (extrait) :

     « Du voyage du pape François en Asie on gardera en mémoire ses propos concernant les massacres qui ont eu lieu à Paris. Ce qu’il a dit a montré qu’il comprenait que des gens qui voient leur foi insultée et tournée en dérision réagissent avec violence : "Si un ami me dit un gros mot contre ma mère, il peut s’attendre à recevoir un coup de poing ! C’est normal ! C’est normal !".

    Cette déclaration a fait le tour du monde et elles ont été perçues comme une musique agréable par une très grande partie du monde musulman, qui se sent solidaire de l'assassinat des caricaturistes impies de "Charlie Hebdo".

    Toutefois, au cours de la même conférence de presse, François a également dit d’autres choses : "Selon moi, le meilleur moyen de répondre est toujours la douceur. Il faut être doux, humble comme le pain, ne pas se livrer à des agressions".

    Et ces phrases-là ont été perçues comme un commandement pour les chrétiens qui vivent en terre musulmane : ils doivent tendre l’autre joue l'autre joue, même lorsque l’ennemi ne se limite pas à les offenser et à les tourner en dérision, mais qu’il les assassine au nom d’Allah.

    Dans un vibrant commentaire que l’on a pu lire dans le "Corriere della Sera" du 13 janvier, un rabbin italien des plus estimés, Giuseppe Laras, 79 ans, qui fut naguère un ami fraternel du cardinal Carlo Maria Martini, a lancé une mise en garde contre la "stratégie désastreuse" de ceux qui croient "faciliter une paix culturelle et religieuse avec l'islam politique", d’abord en "laissant les juifs et l’état d’Israël seuls " et ensuite en laissant les chrétiens sans défense :

    "C’est une stratégie désastreuse, que les chrétiens arabes ont expérimentée avec le panarabisme et l’antisionisme. Les résultats en sont bien connus. Presque tous les pays musulmans, une fois qu’ils ont été débarrassés de leurs juifs, se sont concentrés sur leurs minorités chrétiennes, qui constituaient des populations nombreuses ; ils leur ont fait subir des violences et ils les ont massacrées. C’est une histoire qui se répète, allant des Arméniens qui ont été victimes d’un génocide (il y a de cela un siècle) aux chrétiens coptes d’Égypte, des chrétiens d’Éthiopie et du Nigéria jusqu’à Mossoul. Et beaucoup de pays européens, toute une série d’intellectuels et beaucoup de chrétiens d’Occident ont les mains ruisselantes du sang des chrétiens d’Orient, parce qu’ils ont été disposés à sacrifier ces derniers sur les autels du pacifisme, de l’opportunité politique, d’une conception mal comprise de la tolérance, de la culture bien-pensante et “radicale chic”, et de la bonne conscience". 

    La suite ici : Chrétiens en terre d’Islam. Bienheureux les persécutés

    JPSC

  • La liberté selon Saint-Just

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    Dans un "post" intitulé "Liberté, égalité, civilité. Charlie et nous", Edouard Delruelle, professeur de philosophie politique à l'Université de Liège, écrit:

    "La liberté d’expression est le cœur vivant de la démocratie.Ses ennemis le savent, et c’est pourquoi ils s’en prennent à elle. Ce qu’ils ne supportent pas, c’est une idée bien simple : ce qui est sacré en démocratie, c’est que rien n’est sacré. Tout peut être critiqué, contesté, remis en cause jusque dans ses fondements – tous les pouvoirs, tous les dogmes, toutes les certitudes. C’est pourquoi il est vain de se demander jusqu’où on peut aller en s’exprimant, en écrivant, en dessinant. Arrêtons de nous demander quelles sont les limites de la liberté d’expression. La philosophie de Charlie Hebdo, c’est que ces limites doivent être repoussées le plus loin possible. La Cour européenne des droits de l’homme l’a aussi affirmé en disant que la liberté d’expression exigeait que nous acceptions les « propos qui blessent, qui choquent et qui inquiètent l’Etat ou autrui ».

    Cette sentence dogmatique, appliquée par "Charlie-Hebdo" dans son dernier (en date, hélas) numéro, n'a pu aboutir qu'à une chose: répondre à la haine par la provocation et creuser encore un peu plus le conflit. Lu sur le site "Liberté politique":

     «  […] Bien sûr, les successeurs des journalistes assassinés à coups de fusil par deux extrémistes islamistes passés au stade du terrorisme ont voulu montrer que la liberté d’expression ne se négocie pas. Et en France, ils ont obtenu un énorme succès médiatique et commercial. Mais ont-ils bien mesuré les conséquences possibles de leur démarche, à l’heure où la planète est proche d’une troisième guerre mondiale ?

    Charlie pousse-au-crime

    Au sein du monde musulman modéré, qui existe quoi qu’on ait pu en dire, le roi Abdallah II de Jordanie, qui avait participé dimanche à la grande marche de Paris contre le terrorisme — où beaucoup de manifestants arboraient le slogan « Je suis Charlie » — a depuis lors qualifié Charlie Hebdo d’« irresponsable et inconscient ». Hélas, les faits de ces deux derniers jours confirment le bien-fondé de ce jugement, si sévère puisse-t-il sembler aux partisans de l’expression sans limite contre quiconque, cette liberté d’expression fût-elle le vecteur de l’expression d’un mépris des opinions et des croyances d’autrui…

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  • Le pape, Charlie, les "Lumières" et la liberté d'expression

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    Il y a des limites à la liberté d’expression par KTOTV

    JPSC

  • Manifestations anti-"Charlie Hebdo" au Niger : vingt-trois églises détruites, des chrétiens brûlés vifs

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    Lu ICI (via christianophobie.fr)

    Niger: Manifestation anti-Charlie Hebdo et anti-France à Niamey, 23 églises détruites, au moins 5 morts

    Samedi 17 Janvier 2015 – Koaci.com apprend que de nouvelles manifestations sont survenues ce samedi dans le monde musulman contre la caricature de Mahomet en Une de l'hebdomadaire français "Charlie Hebdo".

    Au moins cinq personnes ont été tuées, a annoncé le président Mahamadou Issoufou dans un message à la nation d'une dizaine de minutes. Le président à précisé que quatre corps calcinés ont été découverts dans des églises incendiées dans les faubourgs de Niamey et que le corps d’une femme, probablement asphyxiée par les gaz, avait été retrouvé dans un bar. Il a assuré que les coupables de ces violences seront identifiés et châtiés. "Ceux qui persécutent  les chrétiens n'ont rien compris".

    Au Niger, au lendemain des événements de Zinder, la police a tiré des gaz pour tenter de disperser des manifestants près de la grande mosquée de Niamey, la capitale du Niger. Des restaurants et maquis appartenant à des occidentaux ont été incendiés par des jeunes en rage. 23 sur les 45 églises de la capitale ont été également incendiées ou détruites, des bibles déchirées et brûlées. 

    Une centaine de policiers anti-émeute, munis de casques et de boucliers, protégeaient ce midi la cathédrale de Niamey, essuyant des jets de pierres de protestataires.

    Au moins un millier de jeunes s'étaient réunis pour ce rassemblement, interdit par les autorités, à proximité de l'édifice, encerclé par des policiers anti-émeute. 

    La manifestation avait des tendances clairement anti-françaises, comme hier à Zinder des drapeaux français ont été brûlés. Des agences de l'entreprise française Pari mutuel urbain (PMU) et des kiosques de l'opérateur téléphonique français Orange ont été saccagés. L'ambassade de France à Niamey a appelé ses ressortissants à "éviter toute sortie".

    Ils brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "Je sacrifie mon père et ma mère pour notre prophète" ou "L'armée de Mahomet s'est réveillée".

    Plusieurs manifestants ont jeté des pierres sur les forces de l'ordre, au lendemain d'émeutes à Zinder, deuxième ville du Niger, qui ont fait cinq morts et 45 blessés lors de manifestations anti-"Charlie Hebdo". En effet, le bilan inital de 4 vitimes a été alourdi, un cadavre calciné a été retrouvé dans une église incendiée. 

    D’autres manifestations ont été signalées à travers le Niger, pays de 17 millions d’habitants, à 80 % musulmans. À Maradi, à 600 km à l’est de Niamey, deux églises ont été incendiées, une autre église a été ravagée par les flammes dans la ville de Gouré (est), de même qu’une résidence appartenant au ministre des Affaires étrangères.

  • Radicalisation : qui donne le mauvais exemple à qui ?

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    Lu sur le site web de « La libre », cette opinion de Jacques Liesenborghs, ancien enseignant général, technique, professionnel et supérieur pédagogique :

    « Après l’indignation devant l’inqualifiable, après la surenchère médiatique, après l’émotion et le sursaut populaires, l’heure est venue de chercher plus activement des remèdes à la radicalisation de centaines de jeunes en déshérence. Je laisse à d’autres plus compétents l’analyse des mesures sécuritaires envisagées. Parlons un peu éducation.

    “Ils l’ont bien cherché !”

    Expression qu’on a souvent entendue ces derniers jours et pas seulement dans la bouche de jeunes musulmans. Beaucoup de citoyens “bleu-blanc-belge” pensent et, petit à petit, osent dire la même chose ! Le travail à faire autour de la fameuse “liberté d’expression” (et de ses limites ?) est donc colossal et il concerne l’ensemble de la société.

    Pour ma part, je partage avec tant d’autres la formule de Voltaire : “Je n’aime pas ce qu’ils disent, mais je me battrai pour qu’ils puissent le dire”. Mais ce n’est pas facile à expliquer et à faire entendre quand on se trouve par exemple avec une bande d’ados et qu’un fort en gueule proclame : “Ils le méritaient et votre minute de silence, je ne la respecterai pas” (traduction polie).

    Des cours de citoyenneté ?

    Certains politiques sont rapidement montés au créneau pour “vendre” leur solution : des cours de citoyenneté. Encore des cours en plus. Les programmes seraient-ils à ce point cadenassés ? On ne pourrait donc pas faire l’indispensable travail de formation citoyenne dans les cours d’histoire, de géographie, de français, de langues modernes, de sciences… ? Il me semble que tout enseignant devrait avoir pour mission de s’en préoccuper et de faire découvrir la dimension citoyenne de la plupart des sujets abordés en classe. Ou encore d’organiser des projets interdisciplinaires avec des collègues et, pourquoi pas, des élèves actifs. Et donc de favoriser la liberté d’expression le plus souvent possible. Toute école devrait faire le point. Qui fait quoi en la matière ? Quelles initiatives nouvelles prendre ? Avec quels partenaires ?

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  • Des églises incendiées à Niamey (Niger); merci Charlie !

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    Lu ICI :

    Niger: des églises incendiées à Niamey

    Une manifestation contre la dernière Une de Charlie Hebdo, ce 17 janvier 2015 à Niamey. 

    Des manifestants en colère contre la Une du journal satirique français Charlie Hebdo caricaturant le prophète Mohamed ont mis le feu à des églises et à des voitures de police.

    Des personnes ont été arrêtées par la police, selon le correspondant de BBC Afrique à Niamey.

    Mgr Michel Cartatéguy de la cathédrale de Niamey a décrit une "situation très grave". Il affirmait être en compagnie de prêtres effrayés, qui attendaient tous d’être exfiltrés sous escorte.

    Les manifestations contre la publication d’une caricature du prophète Mohamed par Charlie Hebdo ont repris samedi dans la capitale nigérienne.

    Des témoins rapportent que la police a tiré des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants.

    Ils font état de la présence d’un millier de manifestants réunis à la grande mosquée de Niamey.

    Vendredi, trois civils et des policiers ont été tués lorsque des manifestants ont saccagé le centre culturel franco-nigérien, des églises, des débits de boissons et le siège du parti au pouvoir, le PNDS, à Zinder, la deuxième ville du pays.

    Une quarantaine de blessés ont été dénombrés dans cette ville située dans le sud du Niger.

    Les protestataires disent dénoncer la présence du président nigérien à la marche de Paris et son soutien au journal Charlie Hebdo, en déclarant qu’il est pro-Charlie.

  • Mettons fin au règne de la terreur de Boko Haram

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    Boko Haram vient d’utiliser une fillette de 10 ans comme bombe humaine et a massacré plus de 2000 personnes. Le Nord du Nigeria est sous le règne de la terreur. 

    Le président Jonathan n’a RIEN dit, et son armée, au lieu de protéger les civils, alimente l’insurrection par sa cruauté et sa brutalité.

    Le monde a mis cette crise dans la catégorie “trop difficile à résoudre” — aucun diplomate international de haut niveau n’est aujourd’hui assigné à la résolution de ce conflit, contrairement à la Syrie ou au Soudan.
    La seule bonne nouvelle: l’escalade de la violence 
    accule la communauté internationale et la pousse à agir au plus vite.

    Accentuons cette pression maintenant et convainquons nos leaders et les Nations Unies de rendre prioritaire la nomination d’un Envoyé spécial pour le Nigeria aux larges pouvoirs, afin d'élaborer un véritable plan de protection des civils et de la paix.

    Signez cet appel urgent — par égard pour cette petite fille innocente, et pour tous ceux qui, comme elle, sont en danger.

    Pour signer, aller sur cette pagehttps://secure.avaaz.org/fr/stop_boko_haram_terror_loc/?btJZudb&v=51463

  • Il faut aider les survivants des attaques de Boko Haram

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    AFRIQUE/NIGERIA - De l’urgence d’une assistance médicale au profit des survivants des attaques de Boko Haram

    Baga (Agence Fides) – Quelques jours après la plus sanglante attaque de ces cinq dernières années du groupe islamique Boko Haram contre la ville de Baga, dans le nord du Nigeria, une équipe de Médecins sans frontières (MSF) offre actuellement une assistance médicale aux survivants s’étant réfugiés dans la ville de Maiduguri. Parmi les survivants, certains sont soignés à l’hôpital de la ville où ils reçoivent les soins des équipes du Ministère de la Santé alors que 5.000 autres se trouvent dans un camp d’évacués sis lui aussi dans la ville et connu sous le nom de « teacher village » (le village du professeur NDT), d’autres encore étant répartis sur les rives du lac Tchad.

    Dans un communiqué envoyé à l’Agence Fides par l’ONG, on peut lire que de nombreux survivants se trouvent encore dans la zone de Baga, se cachant afin de fuir la violence. Après avoir évalué les besoins urgents, MSF a fourni de la nourriture, des médicaments et des fournitures médicales au centre médical du village qu’il soutiendra en s’occupant surtout de la santé des femmes enceintes et des enfants, particulièrement vulnérables. A Maiduguri également, la situation est tendue, suite à l’attaque suicide contre le marché de la ville perpétré le 10 janvier et dans le cadre duquel 20 personnes ont trouvé la mort. Selon le directeur des opérations au Nigeria, au cours de ces quatre dernières années, la situation a gravement empiré dans le nord-est du Nigeria.

    La radicalisation de Boko Haram et son changement de stratégie, avec l’occupation de villages et de villes, les enlèvements de masse, la création d’un califat, pourront comporter de nouvelles évacuations, des problèmes de santé publique, en particulier en termes d’épidémies, ainsi que des difficultés à fournir une assistance médicale à la région. Aujourd’hui, le pays compte entre 800.000 et 1,5 millions d’évacués provenant en majorité du nord-est du pays. MSF, qui travaille au Nigeria depuis 2004, dispose d’une base permanente à Maiduguri depuis août 2014, sachant que, de septembre à décembre de l’an passé, elle a traité une épidémie de choléra, soignant 6.833 patients. Environ 40% d’entre eux vivaient dans des camps d’évacués.

    On estime à quelques 500.000 le nombre des évacués présents dans la zone de Maiduguri dont 400.000 dans la ville. Par ailleurs, 90% des personnes vivent à l’intérieur de la communauté alors que 10% se trouvent dans des camps créés depuis juillet dernier. Les personnes évacuées ont besoin en premier lieu de nourriture, d’abris et naturellement de l’accès à l’assistance médicale. Ont également été enregistrés des épisodes de violence à l’encontre des femmes et des enfants. Jusqu’ici, le gouvernement nigérian et la communauté ont supporté, au moins en partie, les évacués en répondant à leurs besoins. Dans les centres de santé de 8 camps d’évacués de Maiduguri et de Biu, MSF offre chaque semaine en moyenne 850 consultations médicales, surtout à des patients atteints de paludisme, de diarrhée et d’infections respiratoires. De 4 à 6% des enfants visités sont gravement malnutris et, souvent, des dizaines de victimes de traumatismes ou de violences demandent à être traités. (AP) (Agence Fides 16/01/2015)

  • Pourquoi Verviers ? Tout sauf un hasard...

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    Excellente analyse de la situation à Verviers par Marie-Cécile Royen sur le site du Vif/L'Express :

    Pourquoi Verviers ?

    Ville de 56 000 habitants autrefois prospère, fondée sur le commerce international de la laine, jadis culturellement accueillante à l'égard des étrangers, riches ou pauvres, Verviers est une petite "grande ville" dont le déclin économique (taux de chômage : 25 %) a fixé sur le territoire une somme impressionnante de défis sociaux. A l'image de ce parc locatif très dégradé, qui attire les plus pauvres de Wallonie, mais qui offre aussi un abri à des ressortissants de communautés étrangères parfois fort remuants.

    Plus de cent nationalités différentes sont représentées à Verviers. Précisément à cause de son caractère ouvert et social, mais aussi de la proximité avec les frontières allemande et hollandaise, Verviers a toujours été le laboratoire de multiples mouvements rebelles, à commencer, au XIXe siècle, par le marxisme. Kurdes du PKK, Loups gris turcs, Algériens du FIS (Front islamique du salut) et des GIA (Groupes islamiques armés), Marocains du GICM (Groupe islamique combattant marocain), Frères musulmans (qui y disposent de la plus importante mosquée de Wallonie), Tchétchènes fuyant la répression russe, Somaliens trafiquant du khat (drogue) et entretenant d'étrangers relations avec les pirates somaliens (c'est un Verviétois qui a servi de "fixeur" aux journalistes d'Envoyé spécial, de France 2, en 2008) ; salafistes de la plus stricte observance, qui n'hésitent pas à donner à l'un de leur futur centre culturel le nom du théologien médiéval Ibn Taymiyya, référence idéologique de l'Etat islamique, au nom duquel il faut tuer les chiites et les Alaouites syriens... Avertis, stupéfaits et indignés, ces salafistes ont néanmoins changé le nom de leur projet. Mais leur faim immobilière ne s'est pas apaisée. Ils viennent d'acheter les anciens locaux de Télépro, édité à Verviers, dans le quartier Saint-Remacle.

    Lire la suite sur le site du vif/L'Express

  • Quand les « Etudes » jésuites se prennent pour « Charlie hebdo »

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    Et finissent par retirer les unes de «Charlie Hebdo» de leur site pour apaiser la polémique. Lu dans le journal « Libération »  sous la plume de Bernadette Sauvaget :

    « Tout le monde n’est pas Charlie ! Et chez les catholiques, particulièrement. La revue jésuite Etudes en a fait, ces jours-ci, les frais, provoquant une polémique, à ses yeux inattendue. Très gonflée, la petite équipe de trois journalistes, dirigée par le jésuite François Euvé, a publié, au lendemain de l’attentat contre l’équipe de Charlie Hebdo, sur sa page d’accueil, quatre unes du journal, très irrévérencieuses pour le catholicisme et son pape. Un billet les accompagnait, invitant à ne pas «céder à la peur» et à «défendre une société plurielle». «C’est un signe de force que de pouvoir rire de l’institution», y lisait-on encore avant de conclure que «l’humour dans la foi est un bon antidote au fanatisme».

    Que voyait-on sur les unes ? Un Benoît XVI, hilare après sa démission, embrassant un garde suisse et s’écriant : «Enfin libre !» ; un Christ sur la croix, disant aux cardinaux du conclave :«Décrochez-moi, je veux voter» et un pape François, en tutu, sur la plage de Rio… Téméraire et courageuse, l’initiative a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux catholiques.«Évidemment, nous ne partageons pas la ligne éditoriale de Charlie Hebdo. Mais ce qui nous importait, c’était de défendre la liberté d’expression», explique François Euvé, le rédacteur en chef. En fait, l’équipe a été surtout surprise par l’ampleur de la polémique. Le site de la revue a une audience très confidentielle. «Nous pensions que tout cela se limiterait à nos lecteurs habituels», poursuit le responsable jésuite.

    «LE SAINT-PÈRE APPRÉCIERA»

    Le puissant Salon Beige, site catholique très conservateur, a posté très vite une note disant : «On aura tout vu, le Saint-Père appréciera», avant de reprendre in extenso, le billet d’Etudes. Les commentaires peu amènes ont alors fleuri, violents même parfois… «Lamentable justification de votre rédaction, qui s’enfonce dans des arguments pathétiques… Avoir osé publier ces images ordurières notamment de notre pape François et celle pire encore de notre Saint-Père Benoît XVI est inimaginable. Dieu vomit les tièdes, nous vous vomissons, vous et votre revue», a ainsi essuyé François Euvé. L’opposition n’est pas seulement venue de réseaux intégristes. C’est ce qui a le plus surpris à Etudes. Au-delà de ses réseaux habituels, la revue a aussi reçu beaucoup de messages de soutien.

    Jetant de l’huile sur le feu, le Salon Beige a publié la lettre d’un jésuite dénonçant la démarche d’Etudes, déjà suspecte d’être trop progressiste aux yeux de beaucoup de catholiques français. De nombreuses protestations sont arrivées sur le bureau du provincial, le responsable des jésuites en France. «Il n’y a pas eu de pression de sa part», tient à préciser François Euvé. Mais cela commençait à faire mauvais genre dans un catholicisme français, dont une frange est très marquée à droite depuis La Manif pour tous et se montre hostile au pape François, lui-même un jésuite. Par crainte des amalgames et pour apaiser le débat, Etudes a donc désactivé la page.

    Dans l’avion qui le conduisait aux Philippines où il est en déplacement, le pape François a estimé que la liberté d’expression est un «droit fondamental» mais qu’elle a des limites. «Tuer au nom de Dieu» est une «aberration». Mais la liberté d’expression n’autorise pas tout et elle doit s’exercer «sans offenser», a-t-il martelé. «Il y a tant de gens qui parlent mal des autres religions, les tournent en dérision, font un jouet de la religion des autres : ce sont des gens qui provoquent», a regretté le Saint-Père. A Paris, rue d’Assas, au siège de la revue, on attend des jours meilleurs, assurant que le «combat continue».

    Ref. Chez les cathos, tout le monde n'est pas «Charlie»

    JPSC