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Mère Teresa, prix international de la BD chrétienne d’Angoulême 2016
Le prix 2016 de la bande dessinée chrétienne au festival d’Angoulême a été remis aujourd’hui 28 janvier 2016 aux auteurs de l’album « Mère Teresa de Calcutta. Au nom des pauvres parmi les pauvres », paru en 2014 aux éditions 21g. Le jury affirme avoir été “renversé” par ce récit tout en nuances de la vie de Mère Teresa, admirablement servi par le graphisme. “Cette femme a contribué à ce que quelque chose change dans le monde et son oeuvre perdure. C’est un album moderne, émouvant, à l’atmosphère intime et pudique, un très bel ouvrage”.Mère Teresa a été béatifiée par Jean-Paul II le 19 octobre 2003 au cours d’une cérémonie à Rome rassemblant 300.000 fidèles. Elle devrait être canonisée le 4 septembre 2016, dans le cadre du «Jubilé de la miséricorde» qui s’est ouvert le 8 décembre.
Mère Teresa de Calcutta – Au nom des plus pauvres parmi les plus pauvres, de Lewis Helfand et Sachin Nagar. Éditions 21 g, 14,50 euros.
Interview avec l’éditeur de l’album, Jean-Paul Moulin
Pourquoi avez-vous choisi d’acheter les droits et de sortir en France « Mère Térésa de Calcutta, au nom des plus pauvres parmi les pauvres« , oeuvre du scénariste américain Lewis Helfand et du dessinateur indien Sachin Nagar ?
Cette bande dessinée, d’abord sortie en Inde, est une façon très intéressante de raconter la vie de mère Teresa. On connaît bien la mère Teresa des années 80-90, après son prix Nobel mais finalement assez peu les débuts de sa démarche : comment elle a constitué les premières soeurs autour d’elle, comment elle s’inscrit dans le contexte des événements de la société indienne, etc.
Qu’est-ce qui vous touche dans le message de mère Teresa ?
Je pense à une de ses citations : « Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux ». Je pense que sa générosité peut particulièrement nous toucher aujourd’hui : dans des temps où des gens sont très divisés les uns avec les autres, elle vient nous dire qu’à chacun nous pouvons apporter un bonheur, au-delà même de notre propre religion. Mère Teresa travaillait d’ailleurs auprès de gens qui n’étaient pas de sa religion pour la plupart.
Que signifie pour les auteurs de recevoir le prix 2016 de la BD chrétienne d’Angoulême ?
Pour eux, recevoir ce prix est une très belle satisfaction. Ils sont très fiers que la France reconnaisse leur travail. Leur approche était plus humaniste que catholique, ils ont été très touchés d’être reconnus dans leur travail par l’Eglise catholique. Cela donne une certaine responsabilité auprès des millions de croyants auprès de qui elle représente un symbole !
Comment Mère Teresa aujourd’hui peut nous inspirer en tant que jeunes ?
L’action de mère Teresa est à notre portée en quelques sortes, on peut la suivre sur le chemin qu’elle a ouvert. Il y a d’ailleurs à la fin de l’ouvrage différentes pistes « pour aller plus loin », notamment des adresses pour que votre volonté d’agir puisse se concrétiser afin que l’oeuvre de Mère Teresa perdure encore et encore, toujours et partout.Mère Teresa, ce qui l’a mise en route, ce n’est pas le désir « d’aider les autres », c’est d’abord un appel de la foi. Elle a servi les hommes avant tout pour servir Jésus. Si cela n’avait été un appel, certainement elle n’aura pas pu tenir toute sa vie. J’ai une amie proche qui a été volontaire chez les missionnaires de la charité à Calcutta. Elle n’y est pas allée pour « aider les pauvres » mais parce que le don d’elle-même et l’amour des autres s’est révélé évident au coeur même de sa foi.Certains pourraient se demander quel est l’intérêt d’accompagner des personnes dont on sait qu’on ne pourra pas les sauver, alors qu’on pourrait plutôt dépenser du temps et de l’énergie avec les personnes que nous pouvons soigner. Cela ne se comprend qu’à travers la foi.
Depuis 1973, Angoulême rime avec Bande Dessinée, grâce au prestigieux festival qui s’y tient chaque année, à la fin du mois de janvier. Et depuis 30 ans, la BD Chrétienne y a également sa place. Chaque année, un jury réuni à la Conférence des Evêques de France sélectionne une série d’albums et en récompense un seul du prix international de la BD Chrétienne d’Angoulême.
Lynchage post-léonardien pas très catholique au Royaume de Belgique
Pierre PICCININ da PRATA
L’Église catholique aime se tirer régulièrement une balle dans le pied.
Cette fois, c’est l’histoire d’un prof’ de religion qui enseignait les Évangiles et la Trinité à ses élèves. Pas normal, tout ça ! C’est en tout cas ainsi qu’en a jugé sa hiérarchie…
Je l’ai rencontré ; catholique pratiquant et ayant moi-même un long passé d’enseignant, son récit m’a ému, et je voudrais vous raconter cette histoire.
Elle commence il y a vingt ans, lorsque qu’Arnaud Dumouch, tout jeune professeur de religion catholique, est embauché dans une école libre du diocèse de Tournai. Fidèle à la foi catholique romaine, il enseigne selon le catéchisme de l’Église, le Magistère, et pratique la pastorale impulsée par Vatican II, l’ouverture et l’accueil ; il réconcilie ainsi l’amour et la vérité, que d’autres voudraient opposer.
Mais il se heurte d’emblée à son supérieur, un prêtre de ce clergé vieillissant imprégné des idéaux de mai ’68, qui prêche la tolérance mais dont le cœur est devenu dur et aigri, à la mesure du bilan de son échec qu’il refuse d’admettre, s’attaquant avec hargne au traditionalisme dès qu’il croit en percevoir la repousse. Inspecteur du cours de religion, le prêtre s’acharne sur le jeune professeur. Arnaud Dumouch est ainsi chassé de son école par le soixante-huitard devenu pharisien à son tour, et il trouve finalement refuge à l’Institut Saint-Joseph, à Châtelet. Les années s’écoulent, heureuses… Il y est nommé à titre définitif, en 2003.
Tout recommence en 2010 : le prêtre qui lui avait fait la chasse est devenu le vicaire épiscopal en charge de l’enseignement dans le diocèse de Tournai. Il réattaque, et s’ensuivent des inspections à répétition, effectuées par un des Frères des Écoles chrétiennes (de la Congrégation de Saint Jean-Baptiste de La Salle), dont dépend l’institut. Le frère survient régulièrement à l’improviste et s’assoit tout au fond de la salle de cours, sans adresser la parole au professeur ; il s’enfuit avant que la cloche retentisse…
Jusqu’à ce jour de 2012 où Arnaud Dumouch est convoqué par ses « juges » : dans une salle de l’institut, sa direction l’attend ; le frère est aussi présent. Plus de quatre cents reproches lui sont énoncés. « Comment peut-on encore suivre le Magistère aujourd’hui, après l’affaire Galilée ?! », s’écrie le frère. Le professeur explique que l’affaire Galilée n’engage en rien le Magistère, qui ne concerne que la foi : que la terre soit plate ou ronde n’a rien à voir avec le Magistère.
« Vous avez enseigné à vos élèves que le Christ est ‘vraiment’ ressuscité ! Mais ce n’est qu’un symbole ! Vous faites dans l’ésotérisme ! », renchérit un autre. Devant de telles aberrations, qui frisent l’hérésie, Arnaud Dumouch croit à un cauchemar, lui qui a publié plusieurs ouvrages de théologie, qui ont tous reçu l’imprimatur de l’archevêché de Paris. Il essaie de se défendre, cite les textes canoniques, mais sa hiérarchie n’écoute pas ; le verdict du « procès » est entendu d’avance. Galilée, face à ses juges…
« Vous devez vous concentrer uniquement sur des thèmes de société : la tolérance, la citoyenneté, la démocratie ! », renchérit sa direction. « La Trinité et la vie après la mort, le péché et le pardon, c’est ridicule ! Ça n’intéresse personne ! » Il faut donc laïciser le cours de religion, et ne plus y parler de… religion.
Le prof’ résiste, se référant au programme. Mais les inspections se poursuivent…
Le 23 août 2013, Mgr Harpigny, évêque de Tournai, reçoit Arnaud Dumouch à la demande du Vatican, du Cardinal Müller, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, favorable au professeur de religion dont Benoît XVI avait cité les travaux, sur lesquels le Pape s’était appuyé pour rédiger son encyclique Spe Salvi.
Mais rien n’y fait : l’inspection suspend Arnaud Dumouch pour trois mois ; et, à peine rentré, en janvier 2014, les inspections reprennent…
Il porte alors plainte au bureau de police de Châtelet, pour harcèlement moral, sur les conseils de l’archevêque, Mgr Léonard, Primat de Belgique, qui a été informé des événements. Les inspections cessent et l’année scolaire s’achève dans la paix…
En septembre 2014, toutefois, c’est la direction de Saint-Joseph qui prend le relais, tentant de multiplier les reproches disciplinaires. Un jour où l’enseignant avait autorisé une de ses élèves, à peine sortie d’une tentative de suicide, à partager un gâteau d’anniversaire avec ses condisciples, le directeur déboule dans la salle de cours : « C’est quoi, ce bazar ?! » La jeune fille lui tend une part du gâteau ; le directeur l’accepte et sort. Mais, pour ces quelques minutes de compassion accordées à une élève fragilisée, un rapport, accablant, tombera quelques jours plus tard.
Le ministère de l’Enseignement de la Communauté française déclarera tous les reproches disciplinaires absurdes et non-recevables.
Mais une dernière inspection a lieu, en mars 2015… Les élèves d’Arnaud Dumouch présentent des exposés sur les miracles de Lourdes. L’inspecteur s’insurge : « Les miracles de Lourdes ?! Mais c’est n’importe quoi ! C’est de la magie ! D’ailleurs, citez-moi un seul miracle de l’Évangile qui soit réel ! »
- La résurrection du Christ, répond le professeur. C’est le miracle des miracles ! Au moins… non ?
Début juillet 2015, le visa ecclésiastique d’Arnaud Dumouch lui est retiré par les Frères des Écoles chrétiennes ; il ne peut plus enseigner la religion catholique. Le professeur engage un recours auprès de l’évêque de Tournai et de la Chambre des recours de l’enseignement libre confessionnel. Il ne reçoit aucune réponse.
Six mois plus tard, le 12 décembre 2015, Mgr Léonard quitte l’archevêché ; le Primat de Belgique part à la retraire. Quelques jours plus tard, Arnaud Dumouch est soudainement convoqué par la Chambre des recours, où siège le frère qui l’a harcelé pendant des années.
Le retrait du visa est confirmé et le professeur apprend peu après, par un sms d’un de ses élèves, que sa direction a pris la décision de le licencier.
Les élèves d’Arnaud Dumouch n’acceptent pas cette injustice ; ils signent massivement une pétition mise en ligne le 14 janvier 2016. Près de deux-mille de ses élèves et anciens élèves la signent.
Le 15 janvier 2016, Arnaud Dumouch dépose un recours à Rome, en s’adressant au Nonce apostolique à Bruxelles, Mgr Berloco. Le recours est suspensif et le professeur devrait être ipso facto réintégré à l’Institut Saint-Joseph. Sa direction lui refuse cependant l’entrée…
Il est étonnant de constater que l’histoire que je vous ai racontée ne fait aucun bruit dans les médias. Quand, il y a des années, Marcel Penasse avait subi le même sort chez les Sœurs de Beauraing, mais pour avoir ouvertement défendu l'avortement, ce fut un tollé dans tous les quotidiens du Royaume. Arnaud Dumouch, malheureusement pour lui, est catholique ; et prendre sa défense ne fait pas recette.
Aujourd’hui, Arnaud Dumouch, soutenu par ses élèves, espère simplement un peu de justice et de charité chrétienne, et retrouver son travail pour faire vivre sa famille.
En outre, il reste convaincu que l’Église de la vérité et celle de l’amour ne font qu’une. Et que le cours de religion ne doit pas devenir la pâle copie du cours de morale laïque…
Comité de soutien et pétition en faveur d’Arnaud DUMOUCH :
Forum d’hiver en Belgique / Winter Forum in Belgium
Viens réveiller ou booster ta foi pour un week-end de feu ! Kom en boost je geloof tijdens dit vurige weekend ! Come and boost your faith for a great week-end !
Thème: « You raise me up. »
Du vendredi 19 – 19h00 au dimanche 21 février 2016 – 15h00 Vrijdag 19 – 19u tot zondag 21 februari – 15u00
En union avec le Forum d’Hiver de Paray-le-Monial ! In gebed met het Forum d’Hiver in Paray-le-Monial !
Un week-end 18-30 ans pour recharger tes batteries ! Rencontres, concerts, louange, prière, foi, nature, fun, walk & talk, amitiés.
Een weekend 18-30 jaar, om je batterijen weer volmaken ! Ontmoetingen, concerten, lofprijzing, gebed, geloof, natuur, fun, walk & talk, vriendschap.
Vendredi /vrijdag : veillée intro et concert-after met de groep CrossWind (publieksprijs / prix du public Festicert 2015) !
Le samedi soir / zaterdag avond: concert-louange-prière exceptionnel avec le groupe Alegria qui vient de France avec ses 15 musiciens et chanteurs ! Uitzonderlijke Concert-lofprijzing-avond met Alegria vanuit Parijs met 15 muzikanten en zangers.
Guests
Mgr Jean Kockerols, NL: Hulpbisschop voor het vicariaat Brussel, referent voor de (Franstalige) jongerenpastoraal FR : Evêque auxiliaire pour le vicariat de Bruxelles, référent pour la pastorale des jeunes.
Mgr Jean-Pierre Delville, NL: bisschop van het bisdom Luik, FR: évêque du diocèse de Liège past Professor of History at Université Catholique de Louvain
Carine Dequenne FR: célibataire pour le Royaume dans l’Emmanuel travaillant pour la Congrégation de la vie consacrée à Rome NL: single voor het Koninkrijk in de Emmanuel Gemeenschap, werkt voor de Congregatie van Gewijd Leven in Rome
Chanoine Olivier Bonnewijn, FR: fondateur des petits camps de Beauraing. Prêtre membre de la Communauté de l’Emmanuel et vicaire épiscopal à la formation du diocèse de Malines-Bruxelles. NL: oprichter van de kleine Beauraing campen, Priester van de Gemeenschap Emmanuel, bisschoppelijk vicaris voor kerkelijke opleiding en vorming in de bisdom Mechelen-Brussel.
Grégory Turpin FR: Sa carrière musicale et son engagement spirituel sont indissociables. NL: Zijn muzikale carrière en zijn spirituele commitment zijn onafscheidelijk.
ESM Emmanuel School of Mission FR: Une délégation de l’ESM Paray, composée de belges et néerlandais sera présente ! NL: Een delegatie van het ESM Paray, samengesteld uit Belgische en Nederlandse jongeren zullen aanwezig zijn!
Départs en voitures ou trains depuis Bruxelles, LLN, Namur, Liège ! Speciale bussen vanuit Nederland, Vlaanderen. Un bus spécial depuis Lille !
Organised by :
Emmanuel Nederland, Emmanuel Nord de la France, Emmanuel Vlaanderen et le réseau Emmanuel en Belgique : le Foyer Saint Paul de LLN, les paroisses Saint François de LLN, Saint-Nicolas de Namur, les groupes de louange et d’adoration Emmanuel Youth.
Prix:
Choisissez une des 7 formules (attention, formule 2 à prix réduit pour toute inscription avant le 30 janvier 2016 !!) Kies één van de 7 formules. (opgelet formule 2 is een verlaagde prijs voor alle inschrijvingen voor 30 januari 2016!)
1/ FR à tout le week-end – tarif normal (71 €) concert inclus (gratuit) NL het hele week-end (71€) met gratis popconcert inbegrepen
2/ FR à tout le week-end PRIX REDUIT (61€) pour toute inscription avant le 30 janvier 2016 – concert inclus (gratuit) NL het hele week-end met VERLAAGD TARIEF bij inschrijving voor 30 januari 2016 (61€) – gratis rock en popconcert inbegrepen
3/ FR à tout le week-end – tarif solidarité (75 €) – concert inclus (gratuit) NL het hele weekend – tarief van solidariteit (75€) – popconcert inbegrepen
4/ je suis du Groupe ALEGRIA et viens de France !
5/ ik ben van de Groep EMMANUEL NEDERLAND en schrijf mij in met een speciale korting: nl. 61 EUR voor inschrijving voor 31 Januari
6/ je suis du Groupe EMMANUEL JEUNES NORD de la France (Lille), je règle 40€ d’inscription ou 50€ à partir du 1er février au groupe de prière ou je contacte par mail groupeprierelille@gmail.com
7/ ik ben van de groep CROSSWINDS en kom met een speciale bus
Payments
Bank Belfius – Emmanuel Youth Belgium IBAN: BE26 0688 9419 4729 Code BIC Belfius Bank : GKCCBEBB
« Il faut retrouver une certaine virilité dans l’annonce de l’Évangile »
EXCLUSIF MAG - Fabrice Hadjadj est philosophe et directeur de l’Institut Philanthropos à Fribourg (1). Pour lui, l’extrémisme djihadiste qui sévit aujourd’hui est aussi le fruit du vide de l’Occident.
Les djihadistes qui partent en Syrie sont souvent très jeunes, radicalisés rapidement, ils ont échappé à toute surveillance parentale et policière. Pour autant, ils ont des profils variés : étudiants sans histoires, lycéennes amoureuses, délinquants de quartiers… Selon vous, y a-t-il un point commun entre tous ces jeunes gens ?
Le point commun, c’est qu’ils sont jeunes. Ils ont en eux les aspirations de la jeunesse, ses rêves, son effervescence, une certaine ingratitude à l’égard de ce qu’ont bâti leurs pères, mais aussi une énergie inaugurale, qui rouvre l’histoire là où leurs pères croyaient avoir tout planifié. La suite des générations ne se déploie pas selon un progrès linéaire, dans une continuité cumulative. Le fils ne reprend pas le fil où l’ont laissé ses parents. Non seulement parce qu’il doit tout réapprendre et réinterpréter, mais aussi parce qu’il possède une liberté critique qui le fait sortir de sa famille pour en fonder une autre : même s’il doit honorer son père et sa mère, il lui faut aussi quitter son père et sa mère…
Or, si le sens de la tradition permet d’équilibrer ce double mouvement, le modernisme multiplie et accélère les ruptures et les retours de balancier. Ce qui est intéressant, c’est que les jeunes qui, en France, sont tentés par le djihad (mais aussi par la réaction d’un terrorisme identitaire), viennent dans un temps où les soixante-huitards ont l’âge, sinon l’art, d’être grands-pères. Ils connaissent une pulsion révolutionnaire, veulent donner un coup de pied dans la termitière, comme en 1968, mais en même temps, ils sont à l’opposé de Mai 68 et du Charlie Hebdo de papy : ils se rebellent contre le libertarisme, le pacifisme, l’athéisme, ils ont envie d’avoir des repères clairs et d’établir un ordre moral rigide.
Cette tentation de la radicalité est-elle un effet de la crise économique et sociale ?
Cette fois, je dois d’abord critiquer les présupposés de votre question. Il me semble en premier lieu que la radicalité n’est pas une tentation, mais un devoir. Dans la mesure où elle consiste à aller à la racine des choses (radix, en latin) et à libérer toute la vitalité dont on est capable, la radicalité est bonne. Elle nous préserve des petits compromis incessants, de ce laisser-aller de feuille morte emportée à tout vent d’opinion. Mais on peut aussi réagir à cette mollesse en tombant dans le vice contraire : l’extrémisme – qui n’est pas la radicalité, et qui est mauvais, lui, parce qu’il prétend détenir une solution finale.
Par ailleurs, penser que le djihadisme procède simplement de la crise économique et sociale aboutit à une double méprise : d’une part, on oublie que le djihad a existé, en d’autres temps, comme une partie essentielle de l’islam ; d’autre part, on laisse croire que, si le système de valeurs technolibéral sortait de la crise, ce serait merveilleux. Or, il y a bien pire que la crise de ce système : ce serait sa réussite. Simone Weil dit que « l’enfer, c’est de se croire au paradis par erreur ».
Ces jeunes ne sont-ils pas de purs « produits » de la société dans laquelle ils ont grandi ? Qu’est-ce que cela dit de notre société ?
Ce serait une grave erreur, en effet, de croire que le djihadisme contemporain est la résurgence d’un obscurantisme prémoderne. Il s’agit au contraire d’un phénomène postmoderne, très conscient des impasses du progressisme. Il se situe donc en rupture, dénonçant l’individualisme et le vide religieux.
Mais il est aussi dans une continuité assez évidente : les jeunes se laissent embrigader par Internet et par des clips tournés comme une bande-annonce de jeu vidéo, avec une mission bien déterminée (établir le califat), comme dans World of Warcraft… Ce sont des rejetons de la société du spectacle (l’acte terroriste valant avant tout par son impact spectaculaire), des déracinés soumis à la logique de la mondialisation (car ils part ent à l’étranger et ne cherchent pas à défendre une famille ou une terre), des collaborateurs d’une puissance industrielle qui marche grâce au pétrole et au trafic d’armes…
Enfin, ils prétendent tout résoudre par des clics et passent assez facilement de la souris au détonateur. Ils sont en cela des produits de notre push-button society, pour reprendre une expression du philosophe Günther Anders. Par-delà leur jeunesse, ils sont possédés par cette impatience que génère le dispositif technologique ambiant. Impatience qui est toujours complice de la destruction : « Il faut des mois et des mois pour pousser une moisson, dit Péguy. Et il ne faut qu’un briquet pour flamber une moisson. Il faut des années et des années pour faire pousser un homme. Et il suffit d’un coup pour tuer un homme. Un coup de sabre, et ça y est. »
Les jeunes attirés par le djihadisme contemporain sont des déracinés de la mondialisation.
Que recherchent les jeunes aujourd’hui qu’ils ne trouvent pas en France et de manière générale ?
Un récit, une épopée, quelque chose qui fasse sens, c’est-à-dire pour quoi l’on peut vivre et mourir. Car le bonheur que nous recherchons profondément n’est pas dans le bien-être ni le confort, mais dans la générosité jusqu’au sacrifice. Le confort consumériste ne se maintient d’ailleurs que parce qu’il ne cesse de nous vendre des séries pleines d’actions aventureuses, qui fonctionnent comme des exutoires.
Si nous sommes vivants, c’est pour vivre à fond. Qu’est-ce que cela veut dire ? Donner la vie et donner sa vie. Qu’on néglige cela, qui est l’aventure de la lumière, et l’on bascule aisément dans sa parodie absurde, qui est le déchaînement des ténèbres : on donne la mort et on se donne la mort.
Comment agir concrètement, sur le terrain de l’éducation, pour enrayer ce phénomène ?
L’éducation telle qu’elle est conçue dans notre pays ne peut plus rien. Ce n’est pas à coup de laïcisme, de civisme, de charte pour les « valeurs républicaines » que l’on arrivera à quelque chose. D’autant plus que le système éducatif n’est généralement qu’une sorte de garderie ou d’antichambre pour le marché du travail et l’ANPE.
Du reste, à quoi sert d’avoir une tête bien pleine, à l’heure de Wikipedia ? Ce que cherche un jeune avant tout, ce n’est pas de l’instruction, mais une vocation ; ce n’est pas une orientation professionnelle, mais une espérance.
Quelles réponses l’Église catholique peut-elle apporter à ces jeunes qui se réfugient dans l’islam – et à la jeunesse en recherche de repères, plus largement ?
Les réponses, ou plutôt les appels… À nouveau, il s’agit d’entendre un appel plus que d’avoir des réponses… Et celui-ci se trouve dans les deux grands textes du pape François, Evangelii gaudium et Laudato si.
Le premier souligne que ni l’évangélisation ni la sainteté ne sont des spécialités. Si un dessein de la Providence vous fait naître dans cette époque et dans ce pays, c’est que vous y avez une mission, c’est que vous êtes une mission divine à travers vos limites et vos faiblesses. Mission impossible, sans doute, mais l’ange répond à Marie : Rien n’est impossible à Dieu…
Le second texte, qui porte sur l’écologie intégrale, nous invite à lutter contre le « paradigme techno-économique » et à réinventer des petites communautés de labeur et de louange, qui, en retrouvant la proximité avec l’autre et le contact avec la terre, peuvent à nouveau nous ouvrir au Ciel.
Pourquoi les catholiques ne sont-ils pas bien plus présents et actifs auprès de ces jeunes que ne le sont les musulmans et les évangéliques, depuis beaucoup plus longtemps ?
Les catholiques de France ont trop été sur la défensive, et ils ont beaucoup pratiqué l’autocensure. Ce permanent profil bas vient, me semble-t-il, d’un côté, de la mystique du levain dans la pâte, qui aurait oublié la lampe qu’on ne doit pas mettre sous le boisseau ; de l’autre, d’une sorte de honte à l’égard d’un passé marqué par des échecs et des compromissions – ce qui ne nous fait que mieux entrer dans la compromission présente.
Je crois qu’il faut retrouver une certaine virilité dans l’annonce de l’Évangile. Le Christ est l’Agneau immolé, mais il est aussi le Lion de Juda. Le chrétien est le frère universel, mais il est aussi le bon soldat de Jésus (2 Tm 2, 3). Et saint Thomas d’Aquin rappelle que l’humilité doit nous conduire à la magnanimité, cette grandeur d’âme qui nous fait tendre vers les choses grandes et ardues, parce que c’est cela qui est digne d’un fils de Dieu.
4 pages d'enquête sur un phénomène en expansion, l'augmentation du nombre de jeunes Français convertis à l'islam, et les réponses que les catholiques peuvent y apporter;
le témoignage d'une mère d'une jeune fille partie en Syrie : De la France à la Syrie : l’embrigadement de Léa, 16 ans.
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(1) L’Institut Philanthropos accueille chaque année une cinquantaine de jeunes entre 18 et 35 ans pour les former à la philosophie, à la théologie et aux arts (notamment le théâtre) dans le cadre d’une vie fraternelle et spirituelle.www.philanthropos.org
Nous avons tous entendu ces histoires de paternité autoritaire de jadis et vu ces vieilles photos 1900 où domine le père debout à la droite de sa nombreuse progéniture sagement assise autour de la mère de famille. Aujourd’hui le stéréotype s’est inversé mais, comme la nature a horreur du vide, l’adolescence se prolonge à la recherche, avouée ou non, de la terre natale et du père disparus. L'homme moderne: un cosmopolite apatride? (JPSC). Editorial d’Aymeric Pourbaix dans « Famille chrétienne » :
« Ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’éducateurs, de «pères» qui s’adressent à l’âme.
Pourquoi le débat sur la nationalité, malgré son importance symbolique, s’est-il embourbé dans les querelles partisanes et les calculs politiques ? C’est que la nation elle-même a été au préalable vidée de sa substance, de sa réalité concrète. Par l’anémie de l’enseignement de l’Histoire, par la disparition du roman national. Et aussi, sur le plan psychologique, par la constante discrimination des pères, comme en témoigne la quasi-disparition du terme de « patrie », la terre des pères.
Dans la culture classique, c’est le père qui nommait l’enfant et lui transmettait l’héritage, par l’imposition du nom de famille. Depuis la loi Taubira de 2002, ce lien n’est plus automatique, fragilisant la transmission des générations. Dans le même temps, médias et responsables ne cessent de nous culpabiliser pour les crimes commis par nos pères des siècles passés, dans une repentance sans pardon ni rémission. L’homme blanc, chrétien, serait coupable, forcément coupable. Dans les familles, le père, c’est structurant, et son absence crée un vide que rien ne remplace. Le journal britannique The Guardian a ainsi calculé que, pour une heure avec son père, un garçon en passe vingt-deux devant son écran : qui est alors l’éducateur, et avec quelles conséquences en termes d’immaturité ? Aux États-Unis, on estime qu’un tiers des garçons a été élevé dans un foyer dont le père est absent. Soit trois fois plus qu’en 1971.
Blessure secrète de nos sociétés, et qui reste tapie faute de pouvoir se dire. « Ne sommes-nous pas anesthésiés par rapport aux blessures de l’âme des enfants? », interrogeait le pape François en audience générale le 24 juin dernier. Blessures qui sont souvent confondues avec des troubles comportementaux, et compensées, ajoutait le Souverain pontife, par des cadeaux ou des friandises…
L’urgence commande ainsi de sortir d’une vague sentimentalité, identifiée à tort à la tendresse, pour éduquer véritablement à la vie de l’esprit, au goût des choses d’en haut, à la beauté. Ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’éducateurs, de « pères » qui s’adressent à l’âme des enfants, non pour les dresser comme pour des animaux, mais pour les faire grandir – selon le sens du mot autorité – et aspirer au meilleur.
Ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’éducateurs, de «pères» qui s’adressent à l’âme.
L’écrivain Romain Rolland, par ailleurs contestable dans ses choix, a eu cette intuition très actuelle, dans une société de consommateurs interchangeables, sans véritable personnalité : «De libres âmes, de fermes caractères, c’est ce dont le monde manque le plus aujourd’hui […] Osez vous détacher du troupeau!»
Cela implique d’avoir le courage d’aller à contre-courant, de cultiver la vertu – car le bien n’est pas toujours ce qui plaît – pour former des caractères inspirés par le Christ et l’Évangile. Construire l’homme adulte et le chrétien convaincu de la vérité de sa foi : voilà ce qui sera le plus utile à la France de demain.
Depuis la parution sur notre blog de l'information concernant le licenciement d'Arnaud Dumouch de son poste de professeur de religion à Châtelet, un flux incessant de visiteurs n'a cessé de grossir, pulvérisant les records de fréquentation de Belgicatho. Nous nous réjouissons de voir s'exprimer ainsi tant de soutiens à son égard : 1295 "like" sur facebook, 1655 signatures sur la pétition, sans compter de nombreux commentaires sur le blog. La décision inqualifiable des autorités qui ont décidé de l'écarter de sa mission d'enseignant a suscité un courant de solidarité qu'il faut continuer à entretenir. Comment ne pas s'émouvoir de voir écarter un enseignant dont la compétence et les convictions sont indiscutables alors que l'enseignement de la religion est si souvent tombé à un niveau assez déplorable et confié trop fréquemment à des maîtres peu habilités à le délivrer?
Le néo-djihadisme, réaction au néant de la société de consommation
Alors que la France se remet difficilement du traumatisme des attentats du 13 novembre, le temps est venu de chercher le sens profonds de ces événements. Pourquoi est-il si difficile d’appréhender l’impensable ? Sans doute parce que l’expérience a perdu contact avec la raison. D’un côté, les attentats posent avec acuité la question du Mal et du sens de la vie. D’un autre, ils soulèvent de nombreuse questions.
Pourquoi naissent cette radicalisation et cette interprétation fondamentaliste de l’Islam qui conduit au terrorisme ? Pourquoi dans notre civilisation, le dialogue, la raison ne parviennent-ils pas à vaincre la folie religieuse qui s’empare de la violence pour la sacraliser ? « Il ne s’agit pas de la radicalisation de l’islam, mais de l’islamisation de la radicalité (1). » répond le politologue Olivier Roy. Le djihadisme ne serait que le masque pris par une jeunesse révoltée au point de céder à la haine et au Mal le plus absolu. Peut-être, mais la question demeure : pourquoi la révolte se manifeste-t-elle aujourd’hui d’une façon aussi nihiliste, meurtrière et suicidaire ?
Benoît XVI a rappelé que « l’homme doit chercher la vérité ; il est capable de de vérité. » Mais celui-ci doit « s’assurer qu’elle n’a pas été falsifiée [et] a besoin de critères qui permettent de la vérifier (2). » Or, que constatons-nous ? Que l’Occident post-moderne, au nom de la « dictature du relativisme », a annihilé toute forme de réflexion et de pensée critique. En voulant libérer l’individu, l’Occident l’a asservi. Pourtant, l’idée prédomine qu’en arrachant la personne à tous ses enracinements, qu’ils soient familiaux, culturels ou religieux, nous l’aurions fait accéder à la liberté politique et individuelle. N’est-ce pas Vincent Peillon, ancien ministre de l’Éducation nationale, qui affirmait vouloir « arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel » afin de lui « donner la liberté absolu du choix. » ?
Cette thèse est ancienne. Elle a été résumée dans les années 1980 par le philosophe américain Christopher Lasch. Selon elle, seuls les déracinés pourraient accéder à la liberté intellectuelle et politique, ce qui « exigerait au préalable un programme éducatif ou un processus social (ou les deux) capable d’arracher les enfants à leur contexte familier, et d’affaiblir les liens de parenté, les traditions locales et régionales, et toutes les formes d’enracinement dans un lieu (3) ». Le résultat de ce processus est l’apparition d’une culture de masse planétaire qui, en s’imposant aux hommes comme n’importe quelle autre marchandise, éradique les anciennes cultures populaires. Or, cette nouvelle culture, loin d’engendrer une mentalité éclairée et indépendante, a fabriqué un nouvel asservissement.
Chez nous, ce phénomène s’impose aujourd’hui à tous, aux Français comme aux populations issues de l’immigration récente. Une société qui se décompose entièrement est évidemment moins apte à accueillir sans trop de heurts une grande quantité d’immigrés que pouvait l’être une société cohérente et relativement heureuse. Que constate-t-on dans les « quartiers difficiles » où le néo-djihadisme recrute si ce n’est l’illettrisme généralisé et la banalisation de la violence ? Conséquences funestes de ce double déracinement : les immigrés ont perdu leur culture et leurs pays, très notoirement, sans pouvoir en trouver d’autre. Et les Français sont dans le même cas, et à peine plus secrètement.
La proposition de la revue de l’Association des maires de France de réclamer une loi interdisant les crèches de Noël dans les lieux publics illustre cette violence symbolique extrêmes contre les traditions populaires. La crèche est un symbole religieux qui fait partie de notre histoire depuis le haut Moyen Âge. Sous une forme mêlant le profane et le religieux, à travers la tradition des santons, elle fait partie de la culture populaire provençale depuis le XVIIIème siècle. Laisser croire que l’on résoudra le problème de l’islam radical en s’attaquant à la plus innocente des traditions chrétiennes est ahurissant.
Français ou étrangers, issus de l’immigration ou non, nous incarnons tous ce post-humain sans attaches et sans possibilités de s’enraciner dans une culture qui s’est elle-même sabotée. Ce n’est donc pas en tant qu’étrangers à la France que les déracinés de banlieue posent problème, mais en tant qu’ils sont les parfaits produits de la nouvelle France, celle qui se renie elle-même.
On impute aux jeunes issus de l’immigration le « rejet du mode de vie occidental », rejet qui résonne comme le pire acte de barbarie aux yeux de nos élites. Mais comment pourrait-il en être autrement lorsqu’une civilisation qui n’est plus que l’ombre d’une ombre se présente comme un modèle indépassable ? Lorsque celle-ci a noyé le souci du prochain dans les eaux glacées du calcul égoïste et ne propose d’autre horizon spirituel à la société que celui de la consommation ?
Face à la chute du modèle occidental, la jeunesse déracinée que nous avons fabriquée, qu’elle soit issue de l’immigration – et donc doublement déracinée – ou qu’elle ne le soit pas, cherche à reprendre racine. Que certains se tournent vers l’islam radicalisé doit être compris comme une réaction au néant de la société de consommation et une quête de nouvelles racines. Le fait que tout rejet du mode de vie occidental et de sa culture de masse soit présenté comme la pire des barbarie explique la radicalité de ce rejet. Que cela se fasse exclusivement ou presque au profit de l’islam salafiste n’est pas étonnant : notre société veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. Mais que l’on ne s’en étonne pas. Christopher Lasch nous avait prévenu, « le déracinement détruit tout, sauf le besoin de racines. » Il est temps de retrouver nos racines.
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(1) Olivier Roy, « Le djihadisme est une révolte générationnelle et nihiliste », Le Monde, 24 novembre 2015.
(2) Benoît XVI, Lumière du monde, éditions Bayard, 2010.
(3) Christipher Lasch, Culture de masse ou culture populaire ? Éditions Climats, 2001.
Affaire belge : Un professeur de religion catholique perd son poste : il était « trop compétent »
Est-ce une dérive de la pédagogie par compétences ou une histoire belge ? Un professeur de l’Institut saint Joseph de Châtelet, Institut qui s’était déjà rendu tristement célèbre récemment dans une autre affaire, perd son poste.
Le professeur Arnaud Dumouch., connu sur la toile pour ses vidéos pédagogiques en philosophie et théologie catholique, s’est vu reprocher par des inspecteurs très zélés d’être « trop compétent pour rendre compétant ses élèves du secondaire rénové ». Ce professeur de 51 ans, titularisé et en poste depuis 20 ans, a été accusé il y a 4 ans de ne donner en classe que des cours Magistraux, puis dans une autre inspection, que des débats interactifs, puis dans une troisième « de passer de groupe en groupe durant les travaux des élèves en classe ce qui manipule l’intelligence des élèves ». Il vient de se faire retirer son Visa d’enseignement avec la mention suivante : « le fait que les élèves font des exposés en classe ne suffit pas à établir une pédagogie par compétence ».
Le retrait de ce visa pour raisons pédagogiques est d’autant plus cocasse que c’est le professeur Dumouch qui présente, sur Internet, le programme de religion en compagnie du Vicaire épiscopal de Namur : Voir cette page :https://www.facebook.com/coursrelcatho/?ref=bookmarks
Au courant de ce harcèlement, ses élèves n’ont cessé de le soutenir : « Comme musulman, écrit Dervis D., il m’a appris à mieux connaître ma religion et la religion catholique, dans un respect mutuel total ». Basile G. écrit : « Jamais je n’oublierai à quel point il m’a accompagné et soutenu dans une grande épreuve que j’ai dû vivre ». Marie D. écrit : « Ses cours ont une pédagogie diversifiée et vivante, d’une grande originalité. On ne peut s’ennuyer avec lui. Comment peut-on le caricaturer ainsi ? » Mademoiselle Evrard, ancienne directrice de cet Institut, témoigne : « On se demande ce que ces gens ont dans la tête ». Mis au courant hier mercredi du licenciement, les élèves de l’Institut s’enflamment sur le Web. Une pétition a été mise en ligne depuis Jakarta pour le soutenir : « Ce licenciement est d’autant plus grave qu’un recours canonique a été déposé auprès de l’évêque et du Siège apostolique ». https://www.change.org/p/comit%C3%A9-de-soutien-%C3%A0-arnaud-dumouch-non-au-retrait-de-visa-eccl%C3%A9siastique-et-au-licenciement-du-professeur-a-dumouch
Monseigneur Léonard et l’Abbé Henri Ganty, vicaire épiscopal de l’enseignement de Namur sont intervenus plusieurs fois pour défendre Arnaud Dumouch, mais rien n’y a fait. Quelques jours après la retraite de notre Archevêque, une Chambre de délibération se mettait en place. Un mois après, le licenciement est signifié. Culpabilité ultime, l’un de ses inspecteurs écrit en 2013 : « Ce professeur se sert dans les parties religieuses de son cours des repères théologiques donnés par le Magistère. Comment peut-on agir ainsi après l’affaire Galilée ? » C’est une remarque cocasse. Nous parlons bien d’un cours de religion catholique ? C’est peut-être en fait le cœur du problème, en ce moment où le cours de religion est en plein débat sur sa laïcisation.
On ne peut que citer la lettre que l’Abbé Henri Ganty, l’un des quatre vicaires épiscopaux chargés de ce cours, a écrite aux membres du Pouvoir Organisateur de l’Institut saint Joseph : « Messieurs, vous vous êtes servis du charisme de votre saint fondateur Jean-Baptiste de la Sales pour faire le mal. »
Affaire d’autant plus à suivre que, sur avis de l’évêque Monseigneur Harpigny, une plainte pour faux et usage de faux dans l’exercice de ses fonctions a été déposée contre un de ces brillants inspecteurs de religion, devant le Procureur du Roi de Charleroi. Il va y avoir du sport dans les juridictions …"
Baptêmes dans la Chapelle Sixtine (Vatican Information Service)
Cité du Vatican, 10 janvier 2016 (VIS). "Laissez-leur la foi en héritage", voici ce qu'a dit le Pape François aux parents, parrains et marraines des 26 nouveaux-nés (13 garçons et 13 filles) qu'il a baptisés dans la Chapelle Sixtine au cours de la messe célébrée en la solennité du baptême du Seigneur. Dans sa brève homélie, le Saint-Père a expliqué à l'assemblée que Marie et Joseph ont amené Jésus au Temple quarante jours après sa naissance pour le présenter à Dieu, comme aujourd'hui les parents ont amené leur enfant à recevoir le baptême, à recevoir la foi, qui a été demandée à la première question posée au début du rite. "Ainsi -a-t-il dit- la foi se transmet d'une génération à l'autre, comme une chaîne au fil du temps. Ces enfants, les années passant, prendront votre place avec un autre enfant, vos petits-enfants, et demanderont, de même, la foi, la foi que le baptême nous donne, la foi que l'Esprit Saint porte aujourd'hui dans le coeur, dans l'âme, dans la vie de vos enfants. Vous avez demandé la foi. Quand le cierge allumé vous sera remis, l'Eglise vous dira de protéger la foi de ces enfants. Et, à la fin, n'oubliez pas que le plus grand héritage que vous pourrez donner à vos enfants est la foi. Veillez à ce qu'elle ne soit pas perdue, à la faire grandir et à la laisser en héritage. C'est ce que je vous souhaite aujourd'hui, en ce jour joyeux pour vous. Je vous souhaite d'être capables de faire grandir ces enfants dans la foi, et que le plus grand héritage qu'ils recevront de vous soit vraiment la foi".
Après la messe célébrée en la Chapelle Sixtine, le Saint-Père a récité l'angélus avec les fidèles réunis Place St.Pierre. Avant la prière mariale, il a demandé à toutes les personnes présentes de prier pour les 26 nouveaux-nés qu'il venait de baptiser, et ensuite évoqué l'Evangile du jour qui "nous présente Jésus, dans les eaux du Jourdain, au centre d'une merveilleuse révélation divine". Puis il a cité les paroles de Luc: Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu'après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s'ouvrit. L'Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel: Toi, tu es mon Fils bien-aimé. En toi, je trouve ma joie.Dans cet événement, attesté par les quatre Evangiles, nous passons du baptême de Jean-Baptiste, basé sur le symbole de l'eau, au baptême de Jésus, dans l'Esprit et le feu. En effet, l'Esprit Saint, dans le baptême chrétien, est l'auteur principal, celui qui brûle et détruit le péché originel, en restituant au baptisé la beauté de la grâce divine. Il est celui qui nous libère de la domination des ténèbres, c'est à dire du péché, et nous transfère dans le royaume de la lumière, c'est à dire de l'amour, de la vérité et de la paix: c'est cela le royaume de la lumière... L'Esprit, reçu pour la première fois le jour de notre baptême, nous ouvre le coeur à la vérité, à toute la vérité. L'Esprit pousse notre vie sur le sentier laborieux mais joyeux de la charité et de la solidarité envers nos frères. L'Esprit nous donne la tendresse du pardon divin et nous remplit de la force invincible de la miséricorde du Père. N'oublions pas que l'Esprit Saint est une présence vivante et vivifiante pour qui l'accueille, prie avec nous et nous remplit de joie spirituelle". Enfin, le Pape a invité l'assistance à remercier pour ce don reçu et à chercher la date de notre baptême parce qu'il est très important de la connaître pour la fêter. "C'est la date de notre renaissance comme fils de Dieu. C'est pourquoi, voici le devoir à faire à la maison pour cette semaine: chercher la date de mon baptême. Fêter ce jour significatif et réaffirmer notre adhésion à Jésus, avec l'engagement de vivre en chrétiens, membres de l'Eglise et d'une humanité nouvelle, où nous sommes tous frères". Il a conclu par une bénédiction spéciale à tous les enfants qui ont été récemment baptisés, mais aussi aux jeunes et aux adultes qui ont reçu, il y a peu, les sacrements de l'initiation chrétienne ou qui s'y préparent. Que la grâce de Dieu les accompagne toujours!".