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Jeunes - Page 53

  • Un catholique allemand sur trois pense à quitter l'Eglise

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    Du National Catholic Register :

    Enquête : Un catholique sur trois en Allemagne pense à quitter l'Église.

    En juin 2019, le pape François a envoyé une lettre de 28 pages aux catholiques allemands, les exhortant à se concentrer sur l'évangélisation face à une "érosion et une détérioration croissantes de la foi."

    12 mars 2021

    BERLIN, Allemagne - Un tiers de tous les catholiques allemands envisagent de quitter l'Église, selon un nouveau sondage publié jeudi.

    L'étude représentative, dévoilée le 11 mars, a été réalisée par l'institut de recherche d'opinion INSA Consulere, basé à Erfurt, pour le compte de l'hebdomadaire catholique Die Tagespost et de l'agence de presse protestante Idea. Elle confirme les résultats d'une précédente enquête qui indiquait des chiffres similaires.

    Parmi les personnes interrogées appartenant à l'Église catholique, 33 % envisagent de quitter l'Église en raison des scandales actuels liés à la gestion des cas d'abus sexuels commis par des membres du clergé, tandis que 44 % déclarent qu'elles ne vont pas tourner le dos à l'Église. Les autres 14% des répondants ont indiqué qu'ils "ne savaient pas". Neuf pour cent des personnes ayant participé à l'enquête n'ont pas précisé leur réponse.

    CNA Deutsch, le partenaire d'information en langue allemande de CNA, a rapporté que la nouvelle enquête a également révélé qu'un membre sur quatre des églises régionales protestantes en Allemagne a déclaré qu'il pourrait "quitter l'Église bientôt."

    En 2019, un total de 272 771 catholiques allemands ont formellement quitté l'Église - plus que jamais auparavant. Les chiffres pour 2020 ne seront pas publiés avant l'été de l'hémisphère nord.

    La crise des abus n'est pas la seule raison de cet exode. Selon une étude réalisée par le diocèse d'Osnabrück, dans le nord de l'Allemagne, les catholiques les plus âgés citent notamment la gestion de la crise des abus par l'Église comme une raison de leur départ, rapporte CNA Deutsch. Les plus jeunes, en revanche, sont plus susceptibles de se désinscrire en tant que catholiques pour éviter de payer l'impôt ecclésiastique obligatoire.

    En 2019, l'Église en Allemagne a reçu plus d'argent en impôt ecclésiastique que jamais auparavant. Selon les chiffres officiels publiés en juillet 2020, l'Église allemande a reçu 6,76 milliards d'euros (7,75 milliards de dollars) en 2019. Cela a représenté une augmentation de plus de 100 millions d'euros (115 millions de dollars) par rapport à 2018, année où l'Église a gagné 6,64 milliards d'euros grâce à cet impôt. Cette hausse serait due à la croissance de l'économie allemande en 2019.

    Si un individu est enregistré comme catholique en Allemagne, 8 à 9 % de son impôt sur le revenu va à l'Église. La seule façon pour eux de ne plus payer cet impôt est de faire une déclaration officielle de renonciation à leur appartenance. Ils ne sont plus autorisés à recevoir les sacrements ou un enterrement catholique.

    Cette taxe fait l'objet de critiques croissantes, plusieurs évêques se demandant s'il faut la réformer, indique CNA Deutsch. Dès 2016, l'archevêque Georg Gänswein, secrétaire particulier de Benoît XVI, a critiqué le processus, qualifiant sa gestion des personnes qui choisissent de ne pas adhérer au système controversé de "problème grave."

    Selon une recherche de l'Université de Fribourg publiée en 2019, le nombre de chrétiens payant l'impôt ecclésiastique en Allemagne devrait diminuer de moitié d'ici 2060. Les chercheurs ont déclaré que le déclin attendu pouvait être prédit compte tenu de la diminution du nombre de baptêmes en Allemagne, du nombre d'Allemands qui se sont éloignés de l'inscription religieuse formelle et de la diminution de la population globale de l'Allemagne, qui devrait chuter de 21% d'ici 2060.

    L'année dernière, les évêques allemands ont annoncé qu'ils prévoyaient un "chemin synodal" de deux ans, réunissant des laïcs et des évêques pour discuter de quatre sujets majeurs : la manière dont le pouvoir est exercé dans l'Église, la moralité sexuelle, le sacerdoce et le rôle des femmes.

    Ils ont déclaré que le processus se terminerait par une série de votes "contraignants" - suscitant des inquiétudes au Vatican quant au fait que les résolutions pourraient remettre en cause l'enseignement et la discipline de l'Église.

    En juin 2019, le pape François a envoyé une lettre de 28 pages aux catholiques allemands, les exhortant à se concentrer sur l'évangélisation face à une "érosion et une détérioration croissantes de la foi."

    "Chaque fois qu'une communauté ecclésiale a essayé de se sortir seule de ses problèmes, en comptant uniquement sur ses propres forces, ses méthodes et son intelligence, elle a fini par multiplier et nourrir les maux qu'elle voulait surmonter", a-t-il écrit.

    Dans un discours aux évêques allemands en 2015, il a déclaré qu'"on peut vraiment parler d'une érosion de la foi catholique en Allemagne", les exhortant à "surmonter la résignation qui paralyse."

  • Quelles solutions pour l'Eglise face à la crise des vocations ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    5 mars 2021

    Chute du nombre de vocations, quelles solutions pour l'Eglise ?

    Le Club des Hommes en Noir

    Chute du nombre de vocations, <br>quelles solutions pour l'Eglise ? <br>Le Club des Hommes en Noir

    Le Club des Hommes en Noir attaque sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! Vous pouviez les entendre, grâce au studio vidéo de L'Homme Nouveau vous pouvez maintenant les voir ! Les nouveaux épisodes sont disponibles chaque vendredi.

    Cette semaine, le Club des Hommes en Noir composé des abbés Guelfucci, Celier et Barthe et dirigé par Philippe Maxence s'interroge sur l'avenir de l'Eglise face à la chute du nombre de vocations

     

  • La Pologne toujours catholique mais...

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    De Vatican News :

    5 février 2021

    L’heure des bilans pour l’Église en Pologne

    Le nombre des vocations est encore un des plus élevés d’Europe, avec 438 nouveaux séminaristes en 2020. Près de 92 % des Polonais déclarent être catholiques et 37% d’entre eux vont encore à la messe régulièrement, selon un rapport de l'Agence catholique d'information KAI. Pourtant, les Polonais sont moins liés qu’avant à leur communauté et l’Église suscite un peu plus de méfiance.

    Au sein du clergé, on compte 2 cardinaux, 29 archevêques, 123 évêques (dont 4 de rite byzantin-ukrainien), 33 600 prêtres dont 24 700 diocésains et 8 900 religieux. Il y a environ 19 000 religieux, regroupés dans 104 instituts religieux et 13 congrégations de vie contemplative. L’an dernier, parmi les 2 556 séminaristes du pays figuraient 438 nouveaux candidats au sacerdoce, selon les données fournies à KAI par la Conférence des recteurs des séminaires théologiques supérieurs: 289 dans les séminaires diocésains et 149 dans les ordres religieux, dont les plus nombreux chez les Dominicains. Les départs du sacerdoce, en revanche, de 56 par an en moyenne de 2000 à 2017.

    En ce qui concerne la présence des catholiques polonais dans le monde, on compte 2 697 missionnaires, dont 500 prêtres diocésains, 1 283 religieux, 875 religieuses et 39 laïcs.

    Une terre catholique

    91,9 % des Polonais déclarent être catholiques, 0,9 % orthodoxes et 3,1 % athées. En 2019, l'Église catholique comptait 32 461 000 fidèles répartis dans 10 382 paroisses avec un taux de religiosité parmi les plus élevés d'Europe, puisque 36,9 % des catholiques assistent régulièrement à la messe dominicale.

    On estime que plus de 2,5 millions de fidèles prêtent main forte à leur paroisse ou communauté d’appartenance. Toutefois, selon les données de 2018, seuls 8 % des laïcs pratiquants sont engagés de manière permanente dans des communautés, associations ou organisations. Caritas Polska regroupe 44 Caritas diocésaines - auxquelles se réfèrent 3 250 organisations Caritas paroissiales - et 834 postes de secours gérés par des religieux et religieuses.

    Les Polonais sont particulièrement attachés à la piété populaire et en particulier à la piété mariale. Avant les périodes de confinement, en 2019, le sanctuaire de Jasna Góra, le plus important des 1050 sanctuaires du pays (dont 793 mariaux), a enregistré plus de 4 millions de pèlerins, tandis que le celui de la Miséricorde Divine, lié aux apparitions de Jésus à Sainte Faustine Kowalska, enregistre annuellement environ 2 millions de pèlerins de 90 pays.

    Émergence d’une défiance

    Néanmoins, le nombre de ceux qui se déclarent en faveur des enseignements de l'Église sur les questions morales, en particulier dans le domaine de l'éthique sexuelle, est en baisse. Par exemple, seuls 20 % des fidèles considèrent que la cohabitation prémaritale est inadmissible.

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  • Inde : rites et prières hindous obligatoires dans les écoles publiques et privées

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Protestations de chrétiens après l'introduction de rites et prières hindous obligatoires dans les écoles publiques et privées

    16 février 2021  

    New Delhi (Agence Fides) – Au sein du territoire fédéral Dadra et Nagar Haveli et Daman et Diu, dans l'ouest de l'Inde, dans toutes les écoles, les élèves de tout niveaux auront l'obligation de célébrer le Vasant Panchami (festival hindou qui marque la préparation à l'arrivée du printemps), en vénérant la déesse Saraswati (déesse de la connaissance). C'est ce que dispose une circulaire émise par les autorités compétentes et envoyée à toutes les écoles, circulaire qui a créé un malaise parmi les enseignants et les élèves qui ne sont pas de religion hindoue ainsi qu'au sein des instituts privés. Ainsi que l'a appris l'Agence Fides, le United Christian Forum (UCF), organisation qui promeut les droits fondamentaux et civils, a fait appel au gouvernement afin qu'il retire la directive ordonnant d'adorer les divinités hindoues. « La communauté chrétienne de Dadra et Nagar Haveli et Daman et Diu souffre à cause de la directive » a déclaré à Fides A. C. Michael, coordinateur national de l'UCF.

    Suivant la circulaire en question, toutes les écoles, publiques et privées – y compris les établissements chrétiens – doivent organiser le programme de la festivité, rendant hommage à la divinité et présenter ensuite un rapport de conformité accompagné de photographies d'ici le 17 février. La directive comprend la récitation de formules de prières hindoues et des rituels hindous dans toutes les écoles.

    La communauté chrétienne voit l'actuelle circulaire comme « une manière de limiter la pratique de sa propre foi et comme une violation de sa liberté ainsi que du droit d'administrer ses propres institutions » souligne A.C. Michael, responsable laïc catholique. La conduite de l'administration – affirme-t-il - « porte gravement atteinte à la liberté de religion et à la liberté d'instituer et d'administrer des institutions éducatives, prérogatives garanties par la Constitution indienne, en tant que garantie pour toutes les minorités religieuses ».

    « La communauté chrétienne, qui aime la paix, prie afin que l'Inde continue à prospérer et que le tissu séculaire de notre terre pluraliste demeure intact. Au nom de la communauté, le United Christian Forum demande à l'administration et à la Direction de l'Instruction de retirer immédiatement cette circulaire » note A.C. Michael.

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  • France : le nombre des ordinations sacerdotales au plus bas en 2020

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    De Jean-Pierre Maugendre sur le site "Renaissance catholique" :

    Nouvelle baisse des ordinations sacerdotales en 2020

    L’année 2020 marque un point bas jamais atteint du nombre des ordinations sacerdotales en France avec 91 prêtres français ordonnés. C’est sans doute un des renseignements les plus précieux que nous livre le site, très documenté : La Vérité des Chiffres. http://www.laveritedeschiffres.net/.( lien direct en bas de ce post) Ces 91 prêtres se répartissent entre 46 prêtres pour les diocèses et 45 rattachés à des ordres religieux ou à des fraternités sacerdotales. A ces prêtres il convient d’ajouter les 31 prêtres étrangers ordonnés en France et destinés à y rester. Soit un total de 122 prêtres ordonnés pour exercer leur apostolat en France. La méthode de calcul ici adoptée est sensiblement différente de celle utilisée par la Conférence des Evêques de France qui arrive à un total de 126 ordinations, en comptant les prêtres étrangers ordonnés en France mais destinés à retourner dans leur pays d’origine et en excluant les prêtres français ordonnés à l’étranger en particulier dans des Instituts où se célèbre la messe traditionnelle (Ecône, Gricigliano,etc.) Dans le même temps

    il meurt de l’ordre de 800 prêtres par an.

    Pour mémoire en 1901, il y avait eu 1733 ordinations pour le clergé diocésain, et encore 646 en 1965- date de clôture du concile, à donc mettre en regard des 46 ordinations ci-dessus mentionnées. Plus que d’une crise il s’agit là d’un véritable effondrement, concrétisé par la fermeture, en 2019, des séminaires de Lille et Bordeaux. Les ordinations diaconales de 2020 permettent d’anticiper les ordinations sacerdotales de 2021 soit : 36 diocésains français- dont 10 pour Paris et Versailles- et 54 autres français dont 27 à la communauté Saint Martin et 12 selon la Forme Extraordinaire du Rite Romain.

    Vers une Eglise sans prêtres ?

    Affinant son analyse La vérité des Chiffres explore la situation diocèse par diocèse. Logiquement, en fonction des chiffres précédents, de nombreux diocèses doivent se préparer à une quasi extinction de leur presbyterium, cela d’autant plus que le nombre déjà faible d’ordinations est concentré sur très peu de diocèses. Essentiellement Paris, Versailles et Toulon. Cependant les situations de ces trois diocèses sont très différentes. En effet il convient de distinguer le nombre des vocations originaires d’un diocèse, qui reflètent surtout la vitalité chrétienne des familles, et le nombre d’ordinations diocésaines, qui manifestent plutôt l’attractivité de l’évêque et de son presbyterium. Ainsi sur la période 2010- 2021 :

    les diocèses de Paris et de Versailles ont perdu, respectivement, 64 prêtres sur 147 ordinations et 84 prêtres sur 137 ordinations alors que le diocèse de Toulon dégageait un solde positif de 14 prêtres ordonnés pour le diocèse mais non originaires du diocèse.

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  • Transsexualité et consentement : la manipulation des enfants

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    D'Arnaud Dumouch :

    Transsexualité et consentement : la manipulation des enfants (8 mn)

    Il est frappant de voir qu'il a fallu 50 ans pour que la génération de mai 68 et les abus de la "révolution sexuelle" nous soient manifestés en plein visage. En France, l'affaire Olivier Duhamel et ses abus sur son beau-fils de 12 ans semblent être le début d'une vaste manifestation. Il est probable que les Jack Lang, Daniel Cohn-Bendit font en ce moment le dos rond en espérant passer entre les gouttes, eux qui signèrent en 1977 la fameuse pétition du journal Libération visant à légaliser la pédophilie.

    Mais revenons à ce qui se vit aujourd'hui : 
    L'idéologie du genre, en train de se répandre en Europe et accompagnée par la bienveillance de parents sans repères, constitue une vraie manipulation des enfants. Elle aboutit à une multiplication de l’hésitation des enfants sur leur sexe. Mais elle ne déstabilise pas que leurs esprits. Elle conduit de plus en plus, avant 18 ans, à des traitements hormonaux ou pire, à des opérations. 

    Faudra-t-il de nouveau attendre 50 ans pour que les adultes se rendent compte de leur folie ? Car les plaintes viendront, c'est certain, lorsque devenus adultes, ces enfants jugeront à leur tour de la manipulation et du faux consentement. 

    Lire aussi : Aux USA, le Planned Parenthood propose des transitions de genre en série aux adolescents

  • D'après Luc Ferry, la "pensée 68" était globalement favorable à la pédophilie

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Luc Ferry : la « pensée 68 » était globalement favorable à la pédophilie

    Posted: 04 Feb 2021 05:10 PM PST

    Pour le philosophe Luc Ferry, dans les pages du Figaro de Paris, on a oublié que la « pensée 68 » était globalement favorable à la pédérastie, qu’elle approuvait les délires de René Schérer et Guy Hocquenghem qui publient, en 1976, Co-ire.

    Je comprends bien que les anciens soixante-huitards tentent aujourd’hui de dédouaner Mai 68 des dérives incestueuses et pédophiles dont l’actualité de ces derniers jours est hélas remplie. Reste que la vérité historique oblige à dire que c’est bien malgré tout dans le sillage du joyeux mois de mai et avec la bénédiction des autorités philosophiques les plus représentatives du gauchisme culturel de l’époque, que la pédophilie reçut les lettres de noblesse qu’elle avait perdues depuis Platon.

    Quand paraissent au milieu des années 1970, dans Libération [page de Libé prônant la pédophilie avec image très crue] et dans Le Mondedes pétitions faisant l’éloge de la pédérastie, signées par des intellectuels comme Foucault, Sartre, Beauvoir, Deleuze, Barthes ou Chatelet, refuser d’y adhérer c’était prendre le risque de s’exclure du club des « vrais intellectuels », c’est-à-dire des intellectuels de gauche, « forcément de gauche », castristes, maoïstes, trotskistes ou, au minimum, communistes. On a oublié que la « pensée 68 » était globalement favorable à la pédérastie, qu’elle approuvait les délires de René Schérer et Guy Hocquenghem qui publient, en 1976, Co-ire (en latin : « aller ensemble » ou « se joindre », « coït » en est la troisième personne du singulier…), un ouvrage agrémenté d’une pléiade de photos d’enfants nus qui faisait l’éloge du « rapt » : l’enfant n’étant pas la propriété privée des parents (petite référence à Marx), tout adulte a le droit, et même de devoir, ainsi plaidaient-ils, de l’enlever pour éveiller cette sexualité que la bourgeoisie occulte. [Le même duo publia aussi L’Éloge du métis.]

    Couverture de Co-ire.

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  • Un séminaire diocésain ressuscité par Mgr Marc Aillet , évêque de Bayonne: modèle à suivre ?

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    Après la crise post-conciliaire, le séminaire devenu trop grand ferme ses portes en 1973 et il est vendu à la municipalité qui en fait un conservatoire de musique, de théâtre et de danse. Les séminaristes s'installent dans d'autres locaux. Ce séminaire forme les futurs prêtres du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron, ainsi que ceux du diocèse de Dax. Mgr Molères décide de le fermer en 2005, les vocations n'étant pas assez soutenues. L'ancien séminaire de Mgr Gieure abrite aujourd'hui la Cité des Arts de la ville de Bayonne et l'ancienne chapelle aux vitraux remarquables de Mauméjean est devenue l'auditorium Daniel-Dechico.

    séminaire Bayonnne larchitecte-daniel.jpgMgr Aillet, évêque de Bayonne depuis 2008, réagit en ouvrant en 2009 une classe de propédeutique et en septembre 2010 cinq étudiants entrent dans des locaux provisoires, puis il lance en 2011 le projet de l'Espace Cestac installé dans l'ancien couvent des capucins, au 50 avenue de la Légion tchèque. Cet espace réunit la bibliothèque diocésaine avec salles de conférences, riche d'un fonds ancien exceptionnel de 45.000 livres et 6.000 documents, et le séminaire proprement dit. Il y a déjà une vingtaine d'étudiants dès 2013-14. Les travaux débutent en septembre 2015. Les nouveaux locaux rénovés sont bénis par lui le 1er octobre 2016 en présence du maire de la ville, M. Jean-René Etchegaray et de diverses personnalités. Le séminaire est placé sous les vocables des Saints Cœurs de Jésus et de Marie.

    Le cursus au séminaire de Bayonne s'étend aujourd'hui sur six annéesː deux ans de formation philosophique, deux ans de stage pratique suivis de deux ans de formation théologique.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9minaire_de_Bayonne

    JPSC

  • Le dépérissement du catholicisme en Belgique se confirme

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    De la Revue de Presse de l'Archevêché :

    Lu dans les pages de L'Avenir (2 février) :

    p. 2: Le Belge s’interroge sur le sens de la vie (Notre monde ne laisse que peu de place à la spiritualité, serait-on tenté de croire. Mais ce n’est pas ce que traduit un sondage réalisé auprès des Belges de Wallonie et de Bruxelles, à l’initiative du mensuel L’appel , «le magazine chrétien de l’actu qui fait sens» . Il a été conçu avec l’appui d’Olivier Servais et Justine Vleminckx, anthropologues à l’UCLouvain, et effectué auprès d’un échantillon représentatif de 650 Belges francophones (marge d’erreur: +/– 4%) de mai à juillet 2019. … Trois quarts (74,1%) des Belges francophones attribuent une place importante aux questionnements sur le sens de la vie. Une place «plutôt importante» pour 39,3% et «tout à fait importante» pour 34,8%. Ces questionnements occupent une place importante dans toutes les tranches d’âge, depuis les 16-25 ans jusqu’au plus de 65 ans, tant chez les femmes que chez les hommes, avec des réponses identiques chez les personnes au niveau d’enseignement du plus bas au plus élevé. / Page complète)
     
    p. 3: «Le catholicisme continue de décliner» (D’après le sondage, le catholicisme est encore l’identité confessionnelle la plus souvent citée (37%), mais la proportion du groupe constitué par les athées et les agnostiques est quasi aussi importante (35%). Plus globalement, la référence à une identité chrétienne est mentionnée dans 46% des réponses au total. L’islam arrive en troisième position. Cette «tension structurante de l’État belge entre catholiques et athées» , comme la qualifie Olivier Servais, n’est pas neuve. Elle s’inscrit même dans les origines du pays. Il n’empêche que «le catholicisme continue de décliner lentement mais sûrement, commente l’anthropologue. C’est une pente moins rapide que lors des deux décennies précédentes» , mais néanmoins un déclin, qui coïncide avec une croissance de l’athéisme. … Parmi la tranche la plus âgée (65 ans et plus), 56% se disent catholiques, 33% sont athées et/ou agnostiques, 1% sont musulmans. Les résultats sont sensiblement différents chez les 16-25 ans, parmi lesquels 65% se disent athées et/ou agnostiques. Seuls 11% se disent catholiques, mais 14% musulmans. / Page complète)

  • "Petite fille" : peut-on débattre sur le changement de sexe chez les enfants?

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    De Jean-Pierre Lebrun dans la rubrique "Opinions" sur le site de la Libre :

    Peut-on débattre sur le changement de sexe chez les enfants?

    Ou l’idéologie en cours - avec l’assentiment à la revendication du particulier et le fait que l’amour donné à un enfant suffit - ne le permet plus ? Illustration avec le film "Petite fille".

    Une opinion de Jean-Pierre Lebrun, psychiatre et psychanalyste, auteur de nombreux essais.

    Petite fille est un film - qui se présente comme un documentaire - de Sebastien Lifshitz, programmé récemment (le 2 décembre 2020) par Arte à une heure de grande diffusion. Ce film réalisé avec un talent incontestable raconte le cheminement d’une famille confrontée à la "dysphorie de genre", qui définit ce qu’éprouve un sujet qui ne se sent pas en accord avec le sexe biologique qui lui a été attribué de par sa naissance.

    Qualifié par Télérama de "bouleversant film d’amour", le documentaire se montre ainsi comme une ode lumineuse à la liberté d’être soi. Autrement dit, tout à fait dans l’air de notre temps. Mais est-ce si simple ?

    L’enfant n’est pas la mère

    Dans Petite fille, la mère de Sasha, transgenre âgée de moins de dix ans, commence par se demander si la détermination de son fils d’être une fille pourrait avoir un lien quelconque avec son vœu à elle, manifeste, d’avoir vivement voulu une fille. Cette question qui a tout son mérite pour un psychiatre orienté par la psychodynamique est devenue incongrue pour la pédopsychiatre de l’hôpital Debré, qui lui répond d’emblée : "On ne sait pas à quoi est due la dysphorie de genre mais on sait à quoi elle n’est pas due. Ce n’est pas un souhait des parents - du papa ou de la maman - d’avoir un enfant d’un autre sexe. […] On sait que ça n’a pas d’incidence…"

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  • Pakistan : le régime est sourd aux plaintes des familles chrétiennes touchées par l'enlèvement et la conversion forcée de leurs filles à l'islam

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Le drame des familles chrétiennes lié à l'enlèvement et à la conversion de leurs filles à l'islam face à l'impunité entourant ce crime

    jeudi, 28 janvier 2021

    Rawalpindi (Agence Fides) - Rafique Masih est un chrétien pakistanais qui, en père à l'esprit déchiré, implore la police de retrouver sa fille qui a été enlevée alors qu'il se trouvait au travail. Ainsi que l'a appris l'Agence Fides, Rafique Masih, qui vit à Rawalpindi, a déclaré que, le 5 janvier, alors qu'il se trouvait au travail, un musulman, Muhammad Hamza, est entré de force à son domicile et a enlevé sa fille, Mashal, 17 ans, avec l'aide de deux complices. Son autre fille, de 11 ans, était à la maison et s'est enfuie épouvantée.

    En s'adressant à la police, au sein d'un commissariat dont le personnel est composé en presque totalité de musulmans, le père de la jeune fille n'a reçu aucune aide. Lorsqu'il s'est rendu à la station de police de Bani, à Rawalpindi, pour déposer plainte suite à l'enlèvement de sa fille, au lieu d'enregistrer celle-ci, les agents de police l'ont tourné en dérision et se sont refuser de prendre la plainte en considération. « Depuis que Mashal a été enlevée, la police n'a démontré aucun intérêt pour la récupérer des mains de ses ravisseurs. Elle n'a pas levé le petit doigt » indiquent des activistes chrétiens à l'Agence Fides. Rafique Masih accuse la police de retarder délibérément la récupération de sa fille parce qu'il est chrétien.

    L'ONG CLAAS, qui défend les droits des chrétiens au Pakistan, remarque que, si rien n'est fait rapidement pour récupérer la jeune fille, les ravisseurs pourraient obtenir son certificat de conversion à l'islam et peut-être son certificat de mariage ainsi que la déclaration qui affirme qu'elle s'est convertie à l'islam et a épousé Mohammad Hamza de son plein gré.

    « Rafique Masih est un père désespéré qui supplie actuellement la police de l'aider à retrouver sa fille, de faire son devoir en matière d'assistance aux citoyens qui subissent des violences et sont victimes de crimes » note l'organisation.

    Une autre jeune chrétienne, Shiza, a récemment échappé à ses ravisseurs musulmans et a publié une vidéo dans laquelle elle menace de s'immoler par le feu et de se suicider si elle n'obtenait pas justice. Selon ses parents, la police ne collabore pas et n'est pas disposée à recevoir sa plainte pour arrêter ses ravisseurs. Le tribunal de première instance n'a, lui non plus, pas examiné sa demande. Shiza a diffusé sa vidéo en proie au désespoir en ce qu'elle est encore traumatisée et déclare avoir perdu tout espoir de justice. Elle a été enlevée le 28 septembre par cinq hommes armés qui sont entrés de force chez elle, dans un village de la zone de Faisalabad. Deux mois plus tard, elle est parvenue à s'échapper et est retournée dans sa famille en novembre. Cependant, aucun des hommes identifiés par Shiza (comme étant ses ravisseurs NDT) n'a encore été arrêté par la police.

    Nasir Saeed, Directeur de l'ONG CLAAS, déclare à Fides : « C'est une constante : la police ne prend pas au sérieux ces cas et au lieu de faire son devoir et d’être impartiale, elle se range aux cotés des ravisseurs, n'entreprenant aucune action tant qu'elle ne subit pas de pressions. La police évite souvent d'enregistrer les plaintes de ce type en pensant qu'elles pourraient ternir l'image du Pakistan au sein de la communauté internationale qui a exprimé à plusieurs reprises sa préoccupation suite à l'augmentation du nombre de cas de conversions forcées au Pakistan ».

    Le Direteur de CLAAS poursuit : « Nous avons récemment suivi les cas de Huma Younis, Arzoo Raja et Maira Shahbaz qui ont eu les honneurs de la chronique dans les moyens de communication chrétiens et laïcs au niveau international. Les parents chrétiens se sentent impuissants et ont fait appel au Président, au Premier Ministre, mais sans obtenir de réponse. Les parents chrétiens désirent seulement que leurs filles mineures leur soient rendues, qu'elles reviennent à la maison mais la police et les tribunaux ne respectent la loi et la violent de manière flagrante. Cette situation fait que la communauté chrétienne est plutôt amère mais tout tombe dans les oubliettes des autorités ».

    Nasir Saeed conclut : « Les chrétiens ne se sentent pas en sécurité et sont préoccupés pour leur avenir au Pakistan à cause de l'inaction et de l'indifférence du gouvernement concernant la lutte contre ce phénomène de violence envers les minorités chrétiennes. Si l'impunité existe, les coupables sont encouragés et de tels cas continuent à augmenter diminuant l'espoir des minorités religieuses ». (PA) (Agence Fides 28/01/2021)

     
  • A propos du confinement « sanitaire » des cultes en Belgique : Ne nous laissez pas mourir de faim spirituelle

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    La pratique collective du culte qui est aujourd’hui empêchée  en Belgique est une valeur essentielle pour la société. Il y a urgence à statuer équitablement à son sujet. Une carte blanche signée dans « La Libre Belgique » par Wivine Muret, Anne-Simone Badji et Michael Calistri, membres de l’initiative Pour la messe libre-Vrijheid voor de mis (*):

    L’interdiction du culte public et ensuite son autorisation pour 15 personnes seulement, accouplés au silence des comités de concertation au sujet des cultes ont été d’une peine et d’une violence inouïes pour nous. Nous avons vécu ces mesures disproportionnées et discriminatoires comme un mépris de nos convictions. Au minimum, il eut été équitable de fixer la capacité d’accueil d’un lieu de culte en proportion de sa taille, comme c’est le cas dans les magasins. Nous nous réjouissons donc que cette mesure puisse bientôt être discutée par les représentants des cultes reconnus avec le ministre de la justice.

    Les mesures actuelles nous inquiètent avant tout car elles laissent advenir une dangereuse privatisation de la religion. Celle-ci ne serait plus considérée comme une réalité sociale, mais serait réduite au cercle intime et donc effacée de nos vies collectives. Le Cardinal de Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, a très bien résumé cette réalité en répondant à la chaîne télévisée KTO, en juin 2018 : « Cette thèse de la privatisation de la religion et du religieux est injuste et, je pense, dangereuse aussi. Je regrette, il y a des tendances dans la société qui voudraient bien une société sans religion, où la religion est tout à fait privatisée, mais la religion est là, c’est un phénomène anthropologique. Moi je pense que profondément l’homme est un être religieux. »

    Le sacré, une source de vitalité

    Aujourd’hui encore, le sacré est une source de vitalité. Dans des circonstances normales, un demi-million de Belges se rend à l’église pour Noël. Oui, pour beaucoup, le sacré aussi fait partie de l’essentiel, et nous croyons que la vie humaine ne se limite pas à l’horizon terrestre et, qu’après la mort, il y a la vie éternelle. Or, la messe est le trésor de la foi : la force du Sacrifice de Jésus-Christ y est communiquée. Le Christ prie et s’immole pour offrir son salut à quiconque l’accepte. Et, à la messe, on peut recevoir le Corps du Christ. Le culte catholique trouve en grande partie son essence dans la messe, et lui enlever les célébrations publiques revient à l’amputer de son cœur. Peut-on vivre sans cœur ?

    Les fruits de la foi

    Les croyants puisent donc dans leur foi une énergie formidable. Nous pourrions citer tant d’organismes caritatifs au service des malades et des pauvres. Mais l’Eglise, ce n’est pas seulement le caritatif, le social. C’est d’abord le spirituel qui inspire le don de soi auprès des démunis et favorise la cohésion sociale. Cette conviction dans la force de la foi alimentée à la Messe a porté le Père Damien de Veuster aux confins du Pacifique pour soigner les lépreux, alors considérés comme les « damnés de la terre ». Celui-ci, élu « le plus grand des Belges » par la chaîne Canvas en 2005, nous rappelle que la religion et son culte collectif sont un levier irremplaçable pour attirer l’aide de Dieu et puiser la force de vaincre le fléau de la pandémie.

    Et demain, quelle chrétienté si on se tait ?

    Nous sommes jeunes et entrevoyons l’avenir avec espoir mais nous ne pouvons-nous empêcher de nous questionner : quelle chrétienté laissera-t-on à nos enfants ? Nous ne voulons pas d’une foi rabaissée ni d’une messe dévaluée. Que se passera-t-il s’il arrive de prochaines vagues de Covid? Nous verrons-nous encore lésés spirituellement car il paraît plus important de protéger les corps dans les églises plus que dans les supermarchés qui, eux, peuvent accueillir des dizaines de personnes ? Devrons-nous encore nous taire et laisser faire ? Il sera alors plus difficile d’agir.

    Par cette mobilisation, en rappelant l’importance primordiale de la messe pour tant de croyants, nous voulons aider à construire à la fois le présent et l’avenir. Nous demandons donc du respect et de la cohérence entre les mesures, et la liberté pour la messe. Car non, l'homme ne vit pas seulement que de pain.

     (*) L’annonce du deuxième confinement et de la nouvelle fermeture des églises en fin octobre a poussé quelques jeunes catholiques à former un collectif Pour la Messe libre - Vrijheid voor de Mis dont nous faisons partie. Cette mobilisation positive a pour but d’attirer l’attention sur les restrictions drastiques faites au culte. Nos actions sont comme un appel à l’aide car nous mourons de faim… spirituelle.

    Ref. Ne nous laissez pas mourir de faim spirituelle

    JPSC