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Jeunes - Page 58

  • Des enfants jugés trop jeunes pour consentir à une relation sexuelle avec un adulte mais considérés comme assez mûrs pour changer de sexe ?

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    LES MINEURS FACE AU CHANGEMENT DE SEXE : "DES VIOLENCES INÉDITES CONTRE LES ENFANTS"

    13 février 2020

    L’ « Affaire Matzneff » laisse incrédule : « Comment a-t-on pu dans les années 1970 et 1980, se montrer aussi bienveillant à l’égard d’adultes revendiquant avoir des rapports sexuels avec des enfants ou de très jeunes adolescents ? » Dans une tribune publiée dans le Figaro, Olivier Rey, chercheur philosophe et mathématicien, et Jean-François Braunstein, professeur de philosophie à l’université Paris Sorbonne, dénoncent les indignations des ‘progressistes’ qui, tout en s’offusquant des erreurs du passé, sont, « pour nombre d’entre eux », les « promoteurs zélés ou, à défaut, les accompagnateurs bienveillants de violences inédites contre les enfants ».

    Parmi ces violences, celles des « enfants certifiés sans père par l’Etat » qui cautionne « un droit de la femme à avoir un enfant sans homme » tout en niant, comme le soutenait le député LREM Jean-Louis Touraine, « le droit d’un enfant à avoir un père ». Et les enfants sans mère « ne vont pas tarder à arriver ».

    Ces enfants « sélectionnés sur embryons » pourront de surcroit « changer de sexe si celui qui leur a été ‘assigné’ à la naissance ne leur convient pas ». Or, « la sexuation dément le fantasme de toute-puissance et de complétude personnelle, elle inscrit en chacun la limite » et « il revient aux parents aux adultes, aux institutions, d’aider de leur mieux les enfants à les surmonter ». Un rôle que les adultes semblent renoncer à exercer, permettant à un enfant un changement de sexe « à un âge de plus en plus précoce », l’astreignant à un traitement « bloqueur de puberté » jusqu’à ce qu’il passe à l’acte à sa majorité. Dans les faits, expliquent les philosophes, « le ‘blocage de puberté’ est suivi dans la quasi-totalité des cas d’une ‘transition’ effective ». En effet, « en empêchant la maturation du corps, le traitement empêche aussi la maturation de la pensée » alors même qu’ « il prétend donner le temps de la réflexion ». Olivier Rey et Jean-François Braunstein s’interrogent sur ces enfants : « trop jeunes pour que leur consentement à une relation sexuelle avec un adulte en soit vraiment un, mais assez mûrs pour s’engager sur la voie d’une ‘transition’ d’un sexe à l’autre ? » Si la France est encore pour un temps épargnée par le phénomène, « on peut cependant faire confiance aux contempteurs du ‘retard français’ pour obtenir rapidement un alignement ».

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  • Inde: Aide à la formation pour 23 séminaristes à devenir prêtres de la Sainte-Croix

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (Belgique) :

    Inde: Aide à la formation pour 23 séminaristes à devenir prêtres de la Sainte-Croix

    10/02/2020 Leuven – La Congrégation de la Sainte-Croix a été fondée en France en 1820, alors que, à la suite de la Révolution française, toute une génération de jeunes avait grandi presque sans aucune instruction religieuse. Le père Jacques Dujarie, qui avait été consacré en secret pendant la Révolution, rassembla un groupe de jeunes hommes pour s’occuper de l’instruction de la jeunesse à la campagne. À peine 20 à 30 ans plus tard, la congrégation qui en été issue s’étendait à l’Algérie, aux États-Unis, au Canada, à l’Italie et au Bengale oriental (aujourd’hui l’Inde et le Bangladesh).

    De nos jours, les religieux de la congrégation sont présents dans 16 pays. Ils s’occupent de l’instruction religieuse des jeunes et dirigent des écoles, car ils estiment que l’éducation spirituelle est l’arrière-plan requis pour s’attaquer par la foi aux problèmes pressants de l’époque actuelle.

    En Inde, la congrégation est particulièrement active et bénéficie de nombreuses vocations. Les pères indiens de la Sainte-Croix ne travaillent donc pas qu’en Inde elle-même, mais se mettent aussi au service de l’Église universelle comme missionnaires dans d’autres pays. En Inde, la congrégation compte quatre provinces. De nos jours, il devient de plus en plus important d’aider les familles et les jeunes à s’enraciner profondément dans la foi chrétienne, face à la diffusion du consumérisme et à la mondialisation. Mais pour ce faire, les prêtres doivent eux-mêmes être bien formés. Dans la province d’Inde du Sud, 23 jeunes hommes se préparent actuellement au sacerdoce. L’AED souhaiterait contribuer à leurs frais de formation à hauteur de 6.900 euros. Les séminaristes prient pour tous ceux qui les aideront!

    Votre don bénéficiera à ce projet ou à un projet similaire, et permettra le travail pastoral de l’Aide à l’Église en Détresse.
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  • Bruxelles : boom des écoles privées

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    De Quentin Joris sur le site de l'Echo :

    Les écoles privées en plein boom à Bruxelles

     

    En 2017, près de 7.000 enfants étaient scolarisés à Bruxelles dans des établissements internationaux et privés, hors écoles européennes. Ces dernières années, ces structures n’ont cessé de croître dans la capitale.

    En dix ans, le nombre d'élèves fréquentant des établissements internationaux et privés en Région bruxelloise a quasiment triplé. De 2.390 à la rentrée 2007, il est passé à 6.858 en 2017, d'après les données de l'Institut bruxellois de statistique et d'analyse (IBSA). A en croire les acteurs du secteur, cette tendance haussière se poursuivrait pour atteindre environ 9.000 enfants aujourd'hui. Si la majorité des jeunes scolarisés dans ces établissements sont issus de familles expatriées, on y retrouve aussi des Belges.

    "L'opinion publique est plus favorable aux établissements privés que par le passé."

    DAVID BOGAERTS
    DIRECTEUR DE LA BOGAERTS INTERNATIONAL SCHOOL

    "Globalement, toutes les écoles internationales vont bien dans la capitale. Je sens aussi que l'opinion publique est plus favorable aux établissements privés que par le passé", nous assure le directeur de la Bogaerts International School (BIS), David Bogaerts. Dans sa cossue école uccloise, nichée au coeur d'un domaine de neuf hectares, celui-ci accueille 250 élèves, dont environ 20% de Belges. À la prochaine rentrée, 50 étudiants supplémentaires rejoindront son établissement.

    Du côté de l'école internationale Montgomery (EIM), on se targue aussi d'une croissance confortable. L’an dernier, 80 élèves y suivaient des cours, contre 150 depuis cette rentrée. "Entre 20 à 30% de ceux-ci sont uniquement pour quatre ans en Belgique. Le reste, ce sont des locaux ou des gens qui ont décidé de vivre ici", évalue son directeur général David Gérone, tout en précisant que l'EIM s'agrandira encore à la prochaine rentrée.

    Motivation

    9.000 ELEVES DANS LES ÉCOLES INTERNATIONALES ET PRIVÉES
    Estimation du nombre d'élèves, de la maternelle au secondaire, qui fréquentent les écoles internationales et privées en Région bruxelloise

    Mais quels sont les facteurs qui poussent des parents à privilégier les écoles internationales et privées? L'apprentissage des langues est un élément particulièrement important, d'autant qu'il est "parfois très mauvais" dans l'enseignement francophone, ose Bogaerts. "Nos étudiants sortent avec un diplôme international qui leur permet de bouger, mais aussi avec un bagage en langues. Cela leur offre la possibilité de s'orienter ensuite vers des universités anglophones", avance pour sa part Gérone.

    "Le bilinguisme à la sortie des études", c'est aussi ce qui a motivé Isabelle Garang-Boulegue à privilégier le lycée français plutôt qu'un établissement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour scolariser ses deux enfants. Bien que les langues soient la principale motivation mentionnée par les parents que nous avons contactés, David Bogaerts n'exclut pas que la lourdeur de certaines procédures, comme le décret inscriptions, ou encore "le manque de dynamisme" de l'enseignement public francophone jouent dans les choix de certains.

    Enquête | Prof, le plus beau métier du monde. Vraiment?

    Coûts

    Une scolarisation dans un établissement privé n'est toutefois pas à la portée de tous. Comptez entre 9.000 et 18.000 euros par an à la BIS, entre 17.000 et 22.000 euros à l'EIM et entre 7.000 et 9.000 euros au lycée français. Au vu de ces montants, peut-on en déduire qu'il s'agit de milieux élitistes? "Il y a une conception parfois trop généralisée de la population dans les écoles privées. Ce ne sont pas des grosses fortunes. Il y a vraiment de tout", assure Bogaerts. Les frais de scolarité sont de surcroît souvent pris en charge par des entreprises, rappelle-t-il.

    A l'EIM, David Gérone reconnaît quant à lui une forme d'élitisme dans la qualité de l'enseignement. Pour autant, il assure que ses "élèves ne restent pas cloisonnés entre eux", mais participent à de nombreuses actions "solidaires" qui les ouvrent au monde. Les deux directeurs affirment enfin que des bourses- en nombre très limité - sont octroyées chaque année.

  • "La responsabilité des familles en matière d’éducation commence dès le « ventre maternel » et dès la naissance"

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    Du site aleteia.org :

    L’éducation des enfants commence par celle apportée par les familles

    Le pacte éducatif entre les familles, les écoles et les nations se trouve dans une situation de « grave » crise, a alerté le souverain pontife devant les participants au colloque organisé par l’Académie pontificale des sciences sociales à la Casina Pio IV. Cela s’explique par le fait que les différentes institutions investies dans le champ de l’éducation ont toutes « délégué à d’autres » la tâche « décisive » qui leur incombait.

    Face à cela, chacun est appelé à « renouveler et à consolider le dévouement de tous — individus et institutions — en faveur de l’éducation », a demandé le pape François. Cela doit permettre de « forger un nouveau pacte éducatif », seul moyen selon lui de changer l’éducation. Dans cette nouvelle optique, « il faut donner à la famille toute sa place », a-t-il plaidé.

    « L’un des moyens fondamentaux d’améliorer la qualité de l’éducation au niveau scolaire est de parvenir à une plus grande participation des familles et des communautés locales aux projets éducatifs », a insisté le successeur de Pierre. Or, la « responsabilité » des familles commence déjà dès le « ventre maternel » et à la naissance, a-t-il rappelé. Dans le nouveau contexte mondial, il faut aider les familles à « comprendre » l’importance de ce stade précoce de la vie.

  • Relaxé, Mgr Barbarin se confie

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    Du "Forum catholique" (Jean Kinzler) :

    Les confidences du cardinal Barbarin

    Jugé pour ne pas avoir dénoncé le père Preynat pour agressions sexuelles sur mineurs, l'archevêque a été relaxé par la cour d'appel. Il s'explique pour la première fois.

    Propos recueillis par Jérôme Cordelier, sur lepoint.fr

    C'est un document de 37 pages qui reprend, de façon très détaillée, l'affaire communément désignée Preynat-Barbarin pour, au final, dédouaner le cardinal Philippe Barbarin de toute responsabilité pénale. Le 30 janvier, la cour d'appel de Lyon a relaxé le prélat : Philippe Barbarin n'a pas commis, comme on l'en accuse depuis quatre ans, l'infraction de non-dénonciation du père Preynat pour agressions sexuelles sur mineurs. C'était l'avis du parquet, en seconde comme en première instance, réquisitions que le tribunal correctionnel de Lyon n'avait pas suivies, condamnant, le 7 mars 2019, le prélat à six mois de prison avec sursis. La cour d'appel vient d'infirmer ce jugement, relevant notamment que « l'élément intentionnel du délit apparaît clairement manquant alors que Philippe Barbarin n'avait pas dissuadé Alexandre Hezez de porter plainte ». Les parties civiles ont décidé de se pourvoir en cassation. Le lendemain de l'arrêt de la cour d'appel, le cardinal Barbarin, qui n'a pas donné d'entretien depuis 2017 - hormis une intervention sur la chaîne catholique KTO, après sa condamnation en 2019 -, nous a reçu dans son bureau de la maison Saint-Irénée, sur la colline de Fourvière, pour nous confier sa part de vérité.

    Une affaire de six ans

    2014

    Un ancien scout de Lyon, Alexandre Hezez, saisit l'archevêque de Lyon des agressions sexuelles du père Preynat.

    19 décembre 2014

    Le cardinal Barbarin transmet au Vatican une note sur « la situation du père Bernard Preynat ». Rome demande à l'archevêque de « prendre les mesures disciplinaires adéquates » et souligne qu'« il ne peut lui être confié un autre ministère pastoral impliquant le possible contact avec des mineurs ».

    15 juillet 2015

    Le parquet de Lyon ouvre une enquête préliminaire contre Bernard Preynat pour agressions sexuelles sur mineur de 15 ans.

    26 février 2016

    Le procureur de Lyon ouvre une enquête préliminaire pour « non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs ». Au terme des investigations et auditions, le parquet décide de ne pas donner suite. Les victimes conviennent de saisir directement le tribunal.

    7 mars 2019

    Philippe Barbarin est condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lyon.

    30 janvier 2020

    La cour d'appel de Lyon infirme le jugement du tribunal correctionnel et relaxe Philippe Barbarin.

    Le Point : Comment interprétez-vous cet arrêt de relaxe ?

    Philippe Barbarin : Avant toute chose, je voudrais dire combien ces quatre années m'ont changé. Des victimes sont venues vers moi de partout, et m'ont aidé à comprendre la gravité et la persistance de cette blessure si profonde qui a bouleversé leur vie. Lors du procès de janvier 2019, la phrase qui m'a le plus touché est celle d'une victime qui a déclaré à mon sujet : « Oui, il est traîné dans la boue depuis trois ou quatre ans. Mais est-ce que l'on se rend compte que nous, nous souffrons depuis trente ou quarante ans ? » Il avait tout dit. Pour ce qui est de l'arrêt de la cour d'appel, il m'a réconforté, évidemment ! Mais, n'étant pas juriste, je n'ai ni la compétence ni la distance suffisantes pour savoir l'interpréter. Je comprends aussi à quel point il doit être difficile de juger. Ce qui nous étonne, c'est que les mêmes textes du Code pénal peuvent être interprétés dans des sens contraires. L'acte de juger est vraiment une mission délicate.

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  • Nigeria : un des quatre séminaristes enlevés a été exécuté

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    De Vatican News :

    2 février

    Nigeria: assassinat d’un séminariste kidnappé début janvier

    Aide à l’Église en Détresse Italie a donné l’information samedi soir dans un tweet. Le jeune Michael avait été kidnappé par des bandits le 8 janvier dans l'État de Kaduna. Les trois autres séminaristes kidnappés avec lui ont été libérés ces derniers jours.

    «Avec une immense tristesse, nous devons vous informer que le dernier séminariste aux mains des ravisseurs, Michael, a été assassiné». C’est par ces quelques mots dans un tweet hier soir que la branche italienne d’Aide à l’Église en Détresse a annoncé le meurtre au Nigeria du jeune séminariste enlevé avec trois autres personnes le 8 janvier au grand séminaire du bon Pasteur à Kakau, près de Kaduna, la capitale de l'État du même nom, au centre du Nigeria. L’enlèvement avait été organisé par des hommes qui n’ont pas été identifiés.

    Une insécurité comme jamais dans le pays

    Le recteur du séminaire de Kaduna a été appelé samedi pour procéder à la reconnaissance de la victime. Les trois autres séminaristes, enlevés avec lui, ont été libérés ces derniers jours et reçoivent depuis une assistance et des soins médicaux. Monseigneur Augustine Akubeze, archevêque de Benin City et président de la Conférence épiscopale du Nigeria, avait tiré la sonnette d'alarme vendredi dernier dénonçant le très haut niveau d’insécurité dans tout le pays, où la situation a atteint un de degré de gravité sans précédent.

    La violence de Boko Haram

    L’archevêque explique que tous les séminaires du Nigeria sont entourés par des murs de protection mais ces derniers  «ne sont pas suffisants pour arrêter les attaques de Boko Haram», les extrémistes islamiques dont la violence depuis 2009 a fait, selon des données récentes de l'ONU, plus de 35 000 victimes. Toutes les structures, précise le prélat, ne sont pas dotées de caméras de sécurité. «Si tous les séminaires, monastères et couvents qui accueillent des religieux avaient des caméras, elles pourraient être utiles au moins pour capturer quelques terroristes», dit-il. Malheureusement, les ressources de l'Eglise, souligne Aide à l’Église en Détresse Italie, sont limitées et les paroisses sont même obligées de payer pour s’assurer une protection policière pendant les messes dominicales.

  • Nigeria : un jeune djihadiste de 8 ans exécute un prisonnier chrétien

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    Du site de Valeurs Actuelles :

    L'Etat islamique filme l'exécution d'un chrétien nigérian... par un jeune garçon

    24 janvier 2020

    Âgé de huit ans, le jeune djihadiste affirme que l’Etat islamique ne s’arrêtera pas “avant de venger tout le sang qui a été versé”.

    L’horreur absolue. Une vidéo publiée par l’agence de presse Amaq de l’Etat islamique met en scène un jeune garçon d’environ huit ans qui exécute un prisonnier chrétien nigérian dans la région de Borno, au nord-est du pays, rapporte notamment le Daily Mail. Dans cette séquence, le jeune djihadiste met en garde les chrétiens du monde entier : « Nous ne nous arrêterons pas avant de nous venger de tout le sang qui a été versé ».

    Les « petits du califat » utilisés pour les vidéos de propagande

    Les images ont été partagées en ligne par SITE Intelligence Group, une organisation qui suit l’activité des groupes djihadistes. Le jeune garçon serait lui, issu de l’organisation terroriste de la province de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), une branche dissidente de Boko Haram créée en 2016. Depuis sa création, l’Etat islamique utilise régulièrement de jeunes enfants, surnommés les « petits du califat », pour commettre des meurtres de prisonniers dans des vidéos de propagande. Le jour de Noël, le même groupe djihadiste avait filmé l’exécution de 13 otages, dont dix chrétiens. Il avait déclaré avoir tué les captifs pour se venger de la mort de leur dirigeant Abu Bakr al-Baghdadi en Syrie.

    SUR LE MÊME SUJET : Nigeria : la veille de Noël, Boko Haram fait sept morts dans un village chrétien

    Depuis une décennie, les soldats nigérian, stationnés dans le Nord-Est du pays, combattent les troupes de Boko Haram. Le groupe et sa faction affiliée ont récemment intensifié les attaques contre des cibles militaires et civiles à travers toute la région.

  • Cinq piliers pour une éducation conservatrice dépoussiérée

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    D'Olivia de Fournas sur le site de Famille Chrétienne :

    Petit Traité d'éducation conservatrice

    Les cinq piliers d'une éducation conservatrice dépoussiérée

    07/01/2020

    MAGAZINE – L’éducation conservatrice, grâce à cinq piliers qui traversent le temps, permet d’élever ses enfants pour en faire des êtres cohérents et responsables. C’est la thèse du père de famille Pierre-Henri d’Argenson.

    Pierre-Henri d'Argenson : Haut fonctionnaire à La Réunion, Pierre-Henri d’Argenson est père de deux filles et d’un garçon, entre 5 et 12 ans. Avant son Petit Traité d’éducation conservatrice (Cerf), il a publié plusieurs livres, dont un Guide pratique et psychologique de la préparation aux concours (Ellipses).

    Comment l’idée vient-elle à un haut fonctionnaire d’écrire un livre sur l’éducation ?

    Je n’ai aucune compétence académique pour écrire sur ce thème, mais est-ce un sujet de spécialistes ? Les ouvrages rédigés par des experts en sciences de l’éducation que j’ai lus ne m’ont pas franchement convaincu. Ma seule compétence est d’avoir réfléchi au sujet et, accessoirement, d’avoir trois enfants. Or, j’ai constaté que leur quotidien était saturé de publicités, d’écrans, de grossièreté, de vulgarité, d’utilitarisme, de cynisme. Dans ce contexte, une éducation conservatrice dispensée par les parents s’avère capitale.

    Être conservateur dans l’éducation, est-ce revenir au martinet ?

    Pas du tout ! Je rappelle que c’est même interdit par la loi ! Être conservateur ne signifie pas retrouver l’éducation d’avant. Je propose justement un dépoussiérage de cette éducation rigoriste. J’entends l’éducation conservatrice dans le sens d’Hannah Arendt, pour qui l’éducation consiste à offrir le monde à nos enfants, et donc à leur donner les clés pour qu’ils puissent eux-mêmes le changer. Je cherche les invariants éducatifs au-delà des modes.

    Quels sont ces invariants ?

    Il y a selon moi cinq piliers, sans hiérarchisation : une transmission du langage structurée et riche, la lecture des contes de fées, l’autorité, la morale et l’importance de vivre avec ses cinq sens.

    Est-ce conservateur de vivre avec ses cinq sens ?

    L’idéal du progressiste, c’est l’intelligence artificielle, le virtuel, le digital... Le conservateur éduque ses enfants en s’asseyant avec eux au bord d’un lac avec une canne à pêche. Il leur fait découvrir le contact avec la matière, les travaux manuels, le bricolage...

    Comment transmettre cette éducation aux enfants ?

    Le parent conservateur protège son enfant des écrans et l’initie aux relations avec des personnes humaines plutôt qu’avec les friends de Facebook. Il l’emmène au travail, engage la conversation avec des inconnus, développe son estime pour les artisans, les paysans, les soldats. Il lui fait découvrir la vie collective, par exemple via le scoutisme ou les colonies...

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  • The Voice : quand cinq séminaristes offrent un moment de grâce, « spirituel et magnifique »

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    De Bérengère Dommaigné sur aleteia.org :

    Quand des séminaristes offrent un moment de grâce à la télévision

    the voice séminaristes russes
    Capture écran The voice TF1

    Bérengère Dommaigné | 20 janvier 2020

    Samedi soir, en prime time sur TF1, quelque 5,2 millions de téléspectateurs de The Voice ont pu apprécier la performance vocale de cinq séminaristes du séminaire orthodoxe d’Épinay-sous-Sénart (Essonne). Ils ont offert un moment de grâce, « spirituel et magnifique », d’après les coachs eux-mêmes.

    Samedi soir, TF1 lançait la neuvième saison de son émission phare The Voice. Et dès la première diffusion du télé-crochet, les téléspectateurs ont été servis en surprises et en émotions. Comme avec le Schola Fratrum, « le chœur des frères » en latin, composé de Cyril, Arthur, Pierre, Denis et Vladimir. Originaires de Russie et étudiants au séminaire orthodoxe d’Épinay-sous-Sénart, ils chantent ensemble depuis plusieurs années. Et leur complicité vocale a scotché toute l’assistance. Ils ont débarqué sur le plateau en soutane pour interpréter a capella le chant orthodoxe « Ô mon âme ».

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    Pour ceux qui l’ignorent encore, le concept de l’émission The Voice, est de découvrir « à l’aveugle » des chanteurs qui intègreront ensuite l’équipe d’un des quatre coachs afin de gagner le télé-crochet. Cette année, Pascal Obispo, Amel Bent, Marc Lavoine et Lara Fabian sont ces coachs qui se retournent, ou pas, sur les voix. Et c’est d’abord la stupéfaction qui paralysent les quatre coachs aux premières notes des Schola Fratrum. Combien peuvent-ils être ? Comment les coacher par la suite alors que tout sonne parfaitement ?

    « J’ai médité en vous écoutant »

    Pris par ces questionnements puis par la beauté de l’instant « hors du temps », les coachs ne se retourneront pas et les cinq séminaristes ne poursuivront donc pas l’aventure télévisuelle. Mais qu’importe ! Comme le dit Marc Lavoine, « on a affaire à quelque chose de tellement spirituel et magnifique […]. J’ai médité en vous écoutant ». Quant à la chanteuse Lara Fabian, émue à son tour, elle propose de les inviter à son prochain concert en Russie pour associer leurs voix le temps d’une chanson. Au milieu du show, des lumières et du bruit d’une émission de télévision, ces séminaristes ont offert trois minutes de spiritualité et de transcendance aux 5,2 millions de téléspectateurs qui ont regardé l’émission samedi soir. Assurément, ce sont eux les vainqueurs !

    Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls candidats à avoir surpris le public. Parmi les autres concurrents, Maria Boyle, qui a interprété « Danny Boy », un chant traditionnel irlandais. Née à Dublin, elle vit aujourd’hui en France avec son mari et ses sept enfants. Cinq d’entre eux l’accompagnaient d’ailleurs sur scène avec leurs instruments et les deux derniers les ont rejoints au moment de l’échange avec le jury. La singularité de cette mère de famille souriante ? Elle est aveugle. « C’est moi l’aveugle dans l’histoire », lance-t-elle aux coachs en riant. « Quand j’étais petite, j’étais fascinée par les étoiles et maintenant, ça fait plus de 40 ans, les étoiles, je ne les vois plus. Mais ce n’est pas grave parce qu’au fil des années, les étoiles sont venues jusqu’à moi. Et ça c’est mes sept enfants, mes étoiles à moi », a-t-elle poursuivi sous les applaudissements du public.
  • Corée du Sud : le nombre de catholiques a augmenté de 48,6 % au cours des vingt dernières années

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Le nombre de catholiques coréens a augmenté de 48,6 % au cours des vingt dernières années

    17/01/2020

    Au cours des vingt dernières années, la Corée du Sud a enregistré une augmentation record de 48,6 % du nombre de catholiques, selon un rapport publié récemment par l’Institut pastoral catholique de Corée (CPIK). Bien que cette tendance ait fortement ralenti ces derniers temps, la communauté catholique s’est considérablement développée, en passant de 3 946 844 baptisés en 1999 à 5 866 510 en 2018. Sur tous les diocèses de Corée du Sud, celui de Suwon, situé juste au sud de Séoul, la capitale, est celui qui a enregistré la plus forte augmentation avec un taux de 89,1 % entre 1999 et 2018, suivi du diocèse de Daejeon, dans le centre du pays, avec 79,6 %, et celui d’Uijeongbu, au nord de la capitale, avec 78,9 %.

    Selon un rapport publié récemment par l’Institut pastoral catholique de Corée (CPIK), l’Église en Corée du Sud a enregistré le taux d’augmentation record de 48,6 % du nombre de catholiques en vingt ans, entre 1999 et 2018. Ainsi, la communauté catholique sud-coréenne est passée de 3 946 844 baptisés en 1999 à 5 866 510 en 2018. Les diocèses de Suwon, au sud de Séoul, de Daejeon dans le centre du pays, et d’Uijeongbu au nord de la capitale, sont ceux qui ont enregistré la plus forte croissance. Une tendance qui s’est cependant ralentie progressivement pour passer en dessous d’1 % ces dernières années. En comparaison, en 2000 et 2001, le taux annuel d’augmentation était respectivement de 3,2 % et 3,9 %. Il a continué de baisser pour atteindre 2 % en 2009 puis 1,7 % en 2010, avant d’augmenter à nouveau légèrement jusqu’à 2,2 % en 2014, l’année de la visite apostolique du pape François à Séoul. Le taux est finalement passé en dessous d’1 % il y a deux ans.

    Le diocèse de Daejeon, érigé en 1962 et suffragant de l’archidiocèse de Séoul, couvre la province de Chungcheong du Sud et la région métropolitaine de Hongseong, la capitale de la province. Sur 3,8 millions d’habitants, 315 000 sont catholiques, soit un peu plus de 8 % de la population locale. Mgr Lazarus You Heung-sik, évêque de Daejeon depuis 2005 et président de la commission des Affaires sociales de la conférence des évêques de Corée (CBCK), fait part de plusieurs facteurs qui ont contribué à cette croissance dans son diocèse. « En 2014, le pape François a rendu visite à notre diocèse à l’occasion de la 6e Journée asiatique de la jeunesse. Quand une telle grâce est reçue, il faut en faire bonne usage et la faire fructifier. C’est pourquoi nous avons ouvert un synode diocésain le 8 décembre 2015, une date qui coïncidait avec l’ouverture du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde [2015-2016] », explique l’évêque. « Le synode diocésain a duré trois ans et cinq mois, jusqu’au 27 avril 2019. C’était une opportunité d’avancer ensemble, aux côtés des prêtres, de religieux et religieuses, des laïcs et des jeunes. Pour marcher ensemble et nous écouter les uns les autres avec humilité, pour un nouvel éveil de la foi et de la vie chrétienne », ajoute-t-il.

    L’Église de Corée missionnaire en Asie

    « Pour le diocèse, le synode représente un chemin de discernement communautaire dans l’Esprit Saint. Cela a dynamisé l’engagement des catholiques de la région pour l’annonce de l’Évangile. Les chiffres mis à part, la participation des catholiques à la messe dominicale et au sacrement de la réconciliation est importante », se réjouit Mgr Lazarus You. « Pour moi, la période actuelle est très chargée. Le 10 janvier, j’ai célébré l’ordination de neuf prêtres. En parallèle, je me suis également occupé du transfert de 120 curés et vicaires du diocèse – à Daejeon, les premiers servent en paroisse pour un mandat de cinq ans, et les vicaires pour deux ans. Avant de rejoindre leur nouvelle paroisse, ils sont invités à venir me voir pour un entretien personnel », explique-t-il. « Dans notre diocèse, près de 25 % des baptisés prennent part à la liturgie et aux sacrements de façon régulière, soit 5 % de plus que la moyenne nationale. J’y vois les fruits du synode diocésain. » Interrogé sur la raison de la conversion de tant de Coréens au catholicisme, Mgr You estime que « le monde d’aujourd’hui est victime du matérialisme, de la convoitise et de la compétition égoïste ».

    « Tout le monde pense d’abord à soi et veut dépasser les autres. Comment cela peut-il conduire au bonheur et à la paix ? Nous avons besoin de nous concentrer sur la vie communautaire, avec l’amour mutuel comme nouveau commandement », insiste-t-il.  « Quand on marche ensemble, on partage des expériences de foi sans lesquelles il est difficile d’en parler et de l’expliquer. De telles expériences favorisent une vie chrétienne concrète, sur laquelle le pape François insiste tellement. C’est ce qu’il a souligné le 17 novembre, à l’occasion de la Journée mondiale des pauvres. C’est fondamental : il faut chercher et rejoindre les personnes dans le besoin, pas seulement ponctuellement mais au quotidien, et s’intéresser aux besoins des autres. » Forte de cette augmentation du nombre de catholiques, l’Église en Corée est prête à jouer un plus grand rôle pour l’évangélisation en Asie, en se proposant comme soutien des autres communautés catholiques sur le continent asiatique. « Nous essayons toujours d’aider les autres, parce que c’est comme cela que l’on progresse. En donnant, on reçoit d’autant plus. L’Église coréenne est bien consciente de la nécessité de s’ouvrir aux autres pays, aussi bien matériellement qu’en termes de personnes et de missionnaires fidei donum. Nous continuerons sur cette voie ; nous continuerons d’avancer et de progresser de plus en plus. »

    (Avec Asianews, Séoul)

  • Mai 68 et la pédophilie : la clairvoyance de Benoît XVI

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    Du site de la revue Item :

    13 janvier 2020

    Mai 68, la pédophilie et la lucidité de Benoît XVI

    Benoît XVI est le pape qui a décidé d’éradiquer, autant que faire se peut, la pédophilie dans l’Eglise par des décisions fermes et constantes frappant les prêtres et évêques coupables, ainsi que par des mesures préventives. François n’a fait que prolonger cette action.

    Mais le pape émérite est aussi celui qui, avec le plus de lucidité, a mis au jour les racines de la permis-sivité ayant fait prospérer cette perversion sexuelle dont les enfants sont victimes. « La révolution de 1968 s’est battue pour une complète liberté sexuelle, qui n’admettait plus de normes » a dénoncé l’ancien pontife en avril dernier, « la pédophilie a alors également été diagnostiquée comme permise et appropriée. »

    Dans l’Eglise, ce vice s’est propagé à cause de clercs pervertis, certes, mais encouragés par un courant de la théologie catholique qui a introduit dans l’Eglise un relativisme éthique selon lequel, résume le pape Benoît, « Il ne pouvait y avoir quoi que ce soit d’absolument bon, ni quoi que ce soit d’absolument mauvais, mais seulement des appréciations relatives. » Ces théoriciens ont mis « radicalement en question l’autorité de l’Eglise dans le domaine moral » et provoqué « un effondrement »de son enseignement dans ce domaine. La gauche a poussé des cris d’orfraie, à l’extérieur comme à l’intérieur de l’Eglise, devant cette dénonciation par l’an-cien occupant du trône de Pierre, car pour la gauche mai 68 fut seulement un « grand moment de liberté » que bafouait Benoît XVI, dépeint comme un affreux réactionnaire.

    Or, après l’avoir insulté, ceux-là viennent de confirmer la juste analyse du prédécesseur du pape François. A la lu-mière de la triste affaire Matzneff ceux qui l’ont soutenu confessent, pour se disculper de leur responsabilité personnelle, que c’est celle de mai 68 : ce n’est pas eux mais l’époque héritière de l’idéologie soixante-huitarde qui leur a fait cautionner la pé-dophilie. Ils seraient en quelque sorte des… victimes de ce printemps-là alors qu’ils en étaient les acteurs ou les continuateurs !

    Ils confirment que c’est le « il est interdit d’interdire » et autres « jouir sans entraves » qui ont fait les beaux jours des pédo-philes et de ceux qui les défendaient au nom de la liberté sexuelle, un « acquis » de mai 68. Une liberté sans « normes » comme le dit Benoît XVI, sans limites, sans interdits. « Si on peut faire l’amour librement avec tout le monde, alors pourquoi pas avec des enfants ? » telle était la justification des intellectuels de gauche, rappelle Virginie Girod, docteur en histoire, spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité. Elle ajoute cette précision : seuls « les journaux de droite, France-Soir et Minute » s’insurgent. C’est la grande époque de Libération qui fut un haut lieu (avec Le Monde et… Charlie Hebdo) des pourrisseurs. Et l’un des anciens responsables de Libération, Sorj Chalandon, explique que dans son journal « L’interdiction, n’im-porte laquelle, est ressentie comme appartenant au vieux monde, à celui des aigris, des oppresseurs, des milices patronales, des policiers matraqueurs, des corrompus. » Cette feuille anarcho-sartrienne publiait des petites annonces de « rencontres » sexuelles où des adultes sollicitaient des rendez-vous avec des mineurs de « 12 à 18 ans. »

    C’est dans ce même journal, en 1977, qu’était triomphalement annoncé le Front de libération des pédophiles. De nos jours, la classe politico-médiatique, à l’unisson des groupes de pression homosexuels, proteste quand tel ou tel semble assimiler pédophilie et homosexualité, lesquelles, paraît-il, n’auraient rien à voir : « pas d’amalgame !» crient-ils. Or, le fait est que, en 1968 et les années suivantes, les militants qui défendent le droit de « faire l’amour » avec des enfants sont tous homosexuels ou, comme Matzneff, bisexuels.

    L’organe principal de cette croisade en faveur des pédophiles, était celui des homosexuels, le Gai Pied.

    Certes, la pédophilie n’a pas commencé en 1968, elle a toujours existé, hélas, comme le viol ou l’inceste. Dans les temps anciens, on ne parlait pas de « pédophiles » mais de « satyres »… Auparavant, les pervers ne s’en vantaient pas et souvent ils en étaient même honteux ; ils n’écrivaient pas, noir sur blanc ce qu’ils faisaient subir à leurs victimes en prétendant que c’était par amour, comme Matzneff, et que les gamins en étaient très heureux.

    Surtout, ils n’avaient pas la possibilité de faire du prosélytisme pour ce que Matzneff appelle lui-même « notre secte », celle des amateurs de petits garçons et de très jeunes filles. Dès les années 1990, le psychiatre Bernard Cordier le rappelait : « Un écrivain comme Gabriel Matzneff n’hésite pas à faire du prosélytisme. Il est pédophile et s’en vante dans des récits qui ressemblent à des modes d’emploi. » Si ceux qui s’en vantent et soutiennent ces infâmes pratiques appartiennent au monde politico-littéraire et journalistique, leur influence dépasse ce cercle-là. Le docteur Cordier constate que «Ces écrits rassurent et encouragent ceux qui souffrent de leur préférence sexuelle, en leur suggérant qu’ils ne sont pas les seuls de leur espèce. D’ailleurs, les pédophiles sont très attentifs aux réactions de la société française à l’égard du cas Matzneff. Les intellectuels complaisants leur fournissent un alibi et des arguments : si des gens éclairés défendent cet écri-vain, n’est-ce pas la preuve que les adversaires des pédophiles sont des coincés, menant des combats d’arrière-garde ? » La justice s’intéresse maintenant au cas Matzneff et a ouvert une enquête pour viols sur mineurs. Il est bien temps, alors qu’il sévit depuis au moins quarante ans !

  • Pourquoi il faut baptiser les petits enfants

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    Homélie de Mgr Michel Aupetit - Messe à St Germain l’Auxerrois (Paris 4e) (source)

    Dimanche 12 janvier 2020

    – Baptême du Seigneur –

    Pour la plupart, vous qui êtes ici, je suppose que vous êtes baptisés. Pourquoi sommes-nous baptisés ? A quoi sert le baptême ?

    Dans les années 1980, beaucoup de parents chrétiens qui eux-mêmes avaient reçu le baptême dans l’enfance ont jugé qu’il était préférable de différer le baptême de leurs propres enfants. Le prétexte était de ne rien leur imposer pour qu’ils puissent choisir eux-mêmes plus tard. Aujourd’hui, parmi les nombreux catéchumènes adultes qui seront baptisés dans la nuit de Pâques, beaucoup disent relever de ce choix parental. Certains ont éprouvé au fond d’eux-mêmes un manque alors qu’ils sentaient ce désir de connaître Dieu. Au fond, c’est comme si le baptême n’était qu’une appartenance à un parti politique quelconque qu’il faudrait choisir en fonction de son opinion ou de son évolution personnelle provoquée par les rencontres que permet la vie. Ou bien, la religion ne serait qu’un produit ordinaire que l’on peut choisir en fonction de ses goûts comme on le fait pour les produits de consommation courante dans les grandes surfaces.

    Cela veut dire que le baptême n’est pas du tout compris. Pourquoi le Christ lui-même s’est fait baptiser alors qu’il n’en avait pas besoin comme Jean-Baptiste le signale dans cet évangile ? Le baptême nous fait devenir enfants de Dieu alors que nous ne sommes que des créatures. Nous accédons à un statut extraordinaire et inatteignable par nos propres forces ou notre propre volonté. Jésus n’a pas besoin de baptême puisqu’il est vraiment Fils de Dieu et engendré par le Père de toute éternité. Mais, c’est dans notre humanité qu’il a voulu recevoir cette filiation qu’accompagne le don de l’Esprit Saint pour que nous-mêmes puissions devenir enfants de Dieu par adoption. Cela va très loin puisque Jésus va jusqu’à accepter notre condition mortelle. Sa plongée dans les eaux qui l’engloutissent en est le symbole.

    Il est dit dans l’évangile que les cieux s’ouvrirent. Cela répond à une grande prière du prophète Isaïe : « Ah, si tu déchirais les cieux et si tu descendais » (Is 64,1). Cela se réalise aujourd’hui au baptême de Jésus. En hébreu, les cieux se traduisent exactement par « les eaux d’en haut », c’est-à-dire la sphère divine. Nous arrivons péniblement à marcher sur la Lune, peut-être sur Mars, mais même si nous arrivions à circuler dans l’ensemble du cosmos, nous ne serions que dans le monde créé. Le monde divin, incréé, nous est définitivement inaccessible quelles que soient nos inventions techniques. Il fallait donc que Dieu vînt jusqu’à nous. C’est parce que Jésus assume jusqu’au bout notre humanité que nous pouvons recevoir par lui la divinité qui nous fait entrer dans le ciel pour partager l’éternité de Dieu. C’est ce fameux « accomplissement ».

    Les parents, qui ont raison de penser à leurs enfants et à leur avenir, les obligent à aller à l’école pour préserver cet avenir. Ils ne leur demandent pas leur avis parce qu’ils veulent le meilleur pour eux. Nous pensons tous à notre avenir et ce qui se passe aujourd’hui à propos des retraites en est bien l’expression. Mais notre avenir ne s’arrête pas à nos retraites, Dieu soit loué !

    Alors je crois que les parents devraient être véritablement plus soucieux de l’avenir éternel de leurs enfants. Si nous croyons vraiment que Jésus nous ouvre les portes du Ciel, qu’il est le Fils de Dieu et qu’il nous aime au point de donner sa vie, il est grave et inconséquent de ne pas faire du baptême une priorité pour nos enfants. Peut-être n’est-ce simplement qu’un manque de foi et le reflet de notre société sécularisée ?

    Pourtant, peut-on se permettre de laisser les enfants sans cette perspective magnifique d’un avenir éternel dans l’amour auprès de Dieu. Oui, le baptême nous divinise car, nous dit saint Paul, par lui « nous sommes morts avec le Christ pour ressusciter avec le Christ » (Rm 6,8). Quelle grâce et quelle merveille !

    +Michel Aupetit, archevêque de Paris.