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Jeunes - Page 61

  • Le point de vue de jeunes catholiques hongkongais sur la situation dans leur pays

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Points de vue sur la situation à Hong-Kong

    13/07/2020

    Un prêtre de Hong-Kong a interviewé deux jeunes de sa paroisse, James, jeune diplômé́ de 24 ans, et Mary, étudiante de 20 ans. En exprimant leurs opinions sur le sens et les raisons des protestations, ils donnent mieux que nous ne pourrions le faire des éléments pour comprendre la situation. Certaines de ces opinions sont peut-être choquantes, mais les entendre permet de percevoir le ressenti et la colère de beaucoup de jeunes Hongkongais.

    De jeunes manifestants sont assis devant la paroisse d’un père de Hong-Kong qui sera ensuite le lieu de violents affrontements avec la police

    Quelles sont pour vous les raisons des manifestations à Hong-Kong ?

    James : Les gens de Hong- Kong voient leur société s’effondrer et se sentent envahis de tous côtés par la Chine. Ils craignaient que si la loi sur l’extradition en Chine avait été adoptée, les libertés individuelles des Hongkongais auraient été davantage affaiblies. Avant cela, il y a eu une affaire montrant que des Hongkongais pouvaient être enlevés et amenés en Chine (comme l’affaire des libraires de Causeway Bay). Les Hongkongais craignaient donc qu’ils puissent également « disparaître » et se retrouver on ne sait comment en Chine où ils seraient accusés de crimes. La raison principale des grandes manifestations est donc une perte totale de confiance dans le système judiciaire chinois. Mais je crois qu’il y a aussi d’autres causes, notamment la méfiance que les Hongkongais ont depuis longtemps développée envers le gouvernement de Hong-Kong et le régime chinois, leur insatisfaction à l’égard de leur système judiciaire, l’ingérence croissante de la Chine dans les affaires de Hong-Kong, la décadence de l’assemblée législative de Hong-Kong, la déception et la stagnation qui ont suivi le mouvement des parapluies (2014), etc. Au bout du compte, les manifestations contre la loi sur l’extradition sont la catharsis de problèmes qui n’avaient cessé de s’accumuler.

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  • Pakistan : les jeunes filles chrétiennes vivent à la merci des extrémistes

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    De Sylvain Dorient sur le FigaroVox :

    «Au Pakistan, les jeunes filles chrétiennes vivent à la merci des extrémistes»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - En 2013, la commission «Justice et Paix» du Pakistan publiait un rapport dénonçant l'enlèvement de force de jeunes filles chrétiennes pakistanaises, converties pour être mariées. Une situation qui ne s’est pas améliorée depuis, dans le pays où la charia prévaut sur le droit normatif, s’inquiète Sylvain Dorient.

    Sylvain Dorient est membre de l’AED, l’Aide à l’Église en Détresse.


    Le visage souriant de cette jeune fille de 14 ans, qui pose pour la photo, n’est plus inconnu du grand public. Huma Younus, pakistanaise et chrétienne a été enlevée le 10 octobre 2019. Son ravisseur, Abdul Jabar, l’a emmenée à 600km de son foyer. Il prétend que la jeune fille s’est convertie à l’islam et l’a épousée de son plein gré.

    Au Pakistan, où 96% de la population est musulmane, les minorités religieuses, chrétienne, hindoue et Sikhe, vivent dans une situation précaire.

    Au Pakistan, où 96% de la population est musulmane, les minorités religieuses, chrétienne, hindoue et Sikhe, vivent dans une situation précaire, à la merci des extrémistes. C’est en particulier vrai des jeunes filles, déplore la Commission justice et paix, qui dénonce depuis 10 ans le phénomène des mariages et conversions forcés de mineures. Selon les calculs de la Commission, composée d’avocats, de religieux et de militants, un millier de jeunes filles seraient enlevées de la sorte chaque année. Depuis la publication du rapport qui indiquait ce chiffre, en 2013, les choses n’ont pas changé, regrette Christopher Sajid. Pakistanais, il a travaillé pour Caritas Pakistan avant de diriger l’Human Friends Organization ; il craint au contraire que le phénomène ne se soit aggravé. Il explique: «Les familles chrétiennes ou hindoues sont souvent très pauvres, elles ont peu accès à l’éducation. Le plus souvent, elles n’osent pas porter plainte. Je crains que beaucoup de cas ne passent sous les radars.»

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  • Allemagne : les facultés de théologie et les séminaires se dépeuplent à un rythme inquiétant

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    De Cyprien Viet sur Vatican News :

    La crise des vocations sacerdotales s’amplifie en Allemagne

    10 juillet 2020

    L’Église catholique en Allemagne fait face à une forte diminution du nombre d’ordinations, dans le contexte de la pandémie de coronavirus mais aussi, plus largement, d’une sécularisation massive.

    L’Église catholique en Allemagne voit ses facultés de théologie et ses séminaires se dépeupler à un rythme inquiétant. Le nombre d’ordinations sacerdotales est à nouveau très faible cette année, avec seulement 57 ordinations sacerdotales pour les diocèses allemands cette année, un chiffre à peine plus élevé que les 55 ordinations de l’an dernier.

    La pandémie de coronavirus a posé des problèmes logistiques et provoqué le renvoi de certaines célébrations, mais la tendance globale est clairement à la baisse, selon les données présentées par le quotidien Augsburger Allgemeine, et relayées par l’agence Kath. La baisse est continue depuis les années 1960, à l’image d’une société allemande qui s’est progressivement détachée du fait religieux, y compris désormais dans des Länder comme la Bavière, traditionnellement considérée comme un bastion catholique, alors que les territoires de l’ex-Allemagne de l’Est sont marqués par un fort taux d’athéisme depuis plusieurs décennies.

    Une baisse continue depuis 60 ans

    En 1962, l’Allemagne avait enregistré 557 ordinations, et seulement 303 en 1970.  La baisse allait se poursuivre durant les décennies suivantes, avec dans les années 1990 entre 139 et 295 ordinations, puis dans les années 2000 entre 81 et 131. La relative stabilisation enregistrée en France, avec une centaine d’ordinations par an depuis une quinzaine d’années, ne se retrouve pas en Allemagne où la diminution se poursuit.

    «Il s’agit d’une tendance alarmante, commente Thomas Sternberg, président du Comité central des catholiques allemands (Zdk). L’an dernier, il y a eu une ordination pour 11 prêtres partis à la retraite», explique-t-il. Cette donnée rejoint le constat d’une augmentation des sorties d’Église, un phénomène massif outre-Rhin, mais dont les motivations sont parfois fiscales, et non pas seulement spirituelles, car l’affiliation officielle à une Église suppose le paiement d’un impôt.

    Plus de 272 000 catholiques ont quitté leur Église en 2019, soit 26% de plus qu’en 2018. Les affaires d’abus sexuels commis par des membres du clergé catholique semble avoir accentué ce phénomène de désaffiliation mais certains observateurs remarquent que le nombre de sorties d’Église, est à peu près équivalent concernant l’Église protestante avec environ 270 000 départs annuels selon les données les plus récentes. La sécularisation est donc un mouvement de fond qui dépasse les différences institutionnelles.

  • "La famille a besoin d'être protégée" : vidéo du pape pour le mois de juillet 2020

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    De zenit.org (Anita Bourdin) :
    capture @ La Vidéo du Pape juillet 2020

    Capture @ La Vidéo Du Pape Juillet 2020

    « La famille a besoin d’être protégée »: La Vidéo du Pape de juillet 2020

    Par l’Eglise et par les Etats

    Le pape y présente son intention de prière pour tout le mois de juillet.

    Le pape évoque les « dangers » auxquels la famille est exposée: « Les dangers auxquels elle est confrontée sont nombreux : rythme de vie actuel, stress… Les parents oublient parfois de jouer avec leurs enfants. »

    Il indique le rôle de l’Eglise: « L’Eglise doit encourager les familles et être à leur côté afin qu’elles découvrent des chemins leur permettant de surmonter toutes ces difficultés. »

    Il conclut par son intention de prière confié à tous, grâce à son Réseau Mondial de Prière : « Prions pour que les familles d’aujourd’hui soient accompagnées avec amour, respect et conseil. »

    Le pape insiste sur le rôle des Etats: « Et, de manière particulière, pour qu’elles soient protégées
    par les États. »

    Voici la présentation du « Réseau Mondial de Prière du Pape »

    Le Pape exhorte les États à protéger les familles

    Dans une nouvelle Vidéo du Pape, le Saint-Père insiste sur les moments difficiles que traversent les familles aujourd’hui, marquées par le stress d’un monde en crise, et demande qu’elles soient « accompagnées avec amour, respect et conseil ».

    (Cité du Vatican, 2 juillet 2020) – La Vidéo du Pape du mois de juillet vient d’être publiée, faisant connaître l’intention de prière que le Saint-Père confie au Réseau Mondial de Prière du Pape (incluant le Mouvement Eucharistique des Jeunes – MEJ). Il met à l’honneur les familles, qui ont besoin d’être protégées en ces temps difficiles. Avec ce souci à l’esprit, François demande que les États les protègent et que « dans le monde d’aujourd’hui, elles soient accompagnées avec amour, respect et conseil ».

    Les réalités familiales aujourd’hui sont différentes d’avant. Immergées dans une culture où le temps est compté, où l’excès de travail empêche parfois de créer un espace de coexistence et où la connexion numérique déplace, dans certains cas, les liens affectifs, de nombreuses familles se sentent seules et souffrent en silence. En ces temps de crise, où nous continuons à voir les conséquences socio-économiques de la pandémie – comme la perte d’un emploi ou la difficulté de payer un logement – il devient encore plus évident que ni les individus ni la société ne peuvent se passer des familles. C’est pourquoi les États doivent promouvoir des politiques qui les entourent et les protègent.

    La Vidéo du Pape ce mois-ci souligne que la famille « est confrontée à de nombreux dangers ». Il ajoute également les questions fondamentales qui touchent à la vie quotidienne : « Les parents oublient parfois de jouer avec leurs enfants ». C’est pourquoi François insiste sur la nécessité pour l’Eglise « d’encourager les familles et d’être à leur côté afin qu’elles découvrent des chemins leur permettant de surmonter toutes ces difficultés. »

    P. Frédéric Fornos S.J., directeur international du Réseau Mondial de Prière du Pape fait observer : « Nous savons que dans de nombreuses régions du monde, les effets de la pandémie se font encore sentir. De nombreuses familles sont dans le besoin et dans l’incertitude quant à leur emploi actuel et futur. Face à tous les maux et maladies de notre monde, comment ces familles sont-elles accompagnées ? Le Pape rappelle que « la famille est le fondement de la société et la structure la plus adéquate pour garantir aux personnes le bien intégral nécessaire à leur développement permanent ». Dans son dernier appel aux États pour qu’ils les protègent, il souligne une fois de plus que la famille n’est pas seulement une affaire privée, mais un fait de société. En cette période, les familles ont besoin d’être soutenues, affermies, « accompagnées avec amour, respect et conseil ». Prier pour cette intention nous pousse à nous rendre proche au service de nos familles, en soutenant les associations qui les aident à faire face à leurs défis, car la prière véritable s’incarne dans nos vies. En ce mois de juillet, consacrons chaque jour du temps libre à nos familles ; chacun sait concrètement ce que cela veut dire ».

  • Laisser les ados faire leurs expériences ?

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    D'Albéric de Serrant sur le site de Famille Chrétienne :

    Faut-il laisser les ados faire leurs expériences ?

    22/06/2020
     
    Premier amour ado

    MAGAZINE – « Il faut laisser les jeunes faire leur expérience. » « Il faut vivre avec son temps. » Je pourrais vous citer plusieurs phrases de ce type. Elles possèdent un point commun : une ambiguïté démissionnaire dans l’accompagnement de l’adolescent. À l’âge de la transformation du corps, de l’affectif, de l’esprit, l’expérience prend une place majeure. Celle-ci doit être accompagnée avec soin et pédagogie, et non offerte avec démagogie libérale. Il est plus difficile de rester près du jeune comme éclaireur dans ses expériences de sa vie que militant démissionnaire. L’adolescence est en effet une période de fondation pour l’adulte qui en naîtra. Elle est une période de structuration où le jeune doit saisir l’équilibre entre l’esprit de découverte, la fougue et la sagesse. C’est cela qui se cache derrière la pulsion.

    Structurer l’expérimentation positive

    Notre époque, marquée par la surconsommation, ne conduit pas le jeune sur ce chemin. Tout, tout de suite, et même avant tout de suite. À peine sortis du confinement, nous pouvons adopter la « déviance adolescente » en achetant une voiture que nous commencerons à payer l’année prochaine. Alors que nous allons vivre une période de grande fragilité économique, notre société de consommation nous invite à croire en une fiction sur l’avenir en nous confisquant le temps présent pour la réflexion. Réflexion nécessaire dans la prudence pour assurer un avenir réaliste. C’est dans ce contexte social que nous devons considérer l’éducation de l’adolescent et structurer l’expérimentation positive.

    L’adolescent doit découvrir la retenue et la patience

    « L’âge fait le sage. » L’adulte doit assurer une présence sécurisante sans s’imposer. L’expérience du jeune est donc guidée par l’expérimentation de l’adulte. À l’envie de connaissances du jeune, l’adulte répond par son expérience et son témoignage.

    Expérience de ce qui l’a construit ou expérience de ce qui l’a blessé. Informations sur les dangers, les pièges et sur les points d’ancrage. Il ne s’agit donc pas de freiner le jeune dans sa découverte personnelle de la vie, mais justement de lui transmettre l’enseignement de la vie.

    Le laxisme n’a pas sa place dans l’implication de l’adulte. Il s’agit d’une responsabilité de l’adulte qui oublie son orgueil et sa recherche d’être aimé pour aimer en vérité l’autre. Savoir dire oui ou non. C’est ce que recherchent un grand nombre de parents qui viennent inscrire leur enfant au collège.

    Le jeune adolescent a besoin de faire l’expérience des biens qui le construisent. La frustration en est l’un des plus grands trésors dans ces années où il doit découvrir la retenue et la patience. Il en est capable et le désire.

    C’est cela, se dépasser, pour un jeune. Contrôler ses pulsions. Se préserver d’expériences prématurées. Ne pas se gaver, puis se lasser en prétendant avoir tout essayé. C’est une belle leçon pour un adolescent que d’observer ces athlètes qui se concentrent avant de réaliser un grand exploit qui leur a valu de recevoir les lauriers.

  • Les écoles privées sont-elles les meilleures ?

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Les écoles privées sont-elles réellement meilleures ?

    Pas pour tout le monde et pas partout…mais sans doute bien en France ! Traduction « maison » de l’article sur Vox de Giuseppe Bertola, professeur d’Economie à l’Edhec et Directeur du programme de l’économie du travail au CEPR à propos de l’enquête PISA, réalisée auprès de jeunes de 15 ans dans, notamment, les 34 pays membres de l’OCDE.

    Les programmes de chèques éducation supposés aider les élèves, qui n’en auraient pas l’occasion autrement, à accéder à l’enseignement privé sont souvent durement et passionnément débattus.

    Cet article présente les résultats de l’étude PISA portant sur l’enseignement privé dans 72 pays et régions. La logique voudrait que dans les pays dotés d’un enseignement public standard, les écoles privées occupent un segment de niche haut de gamme.

    En tout état de cause, les politiques d’éducation devraient inclure un système d’amélioration de l’enseignement public, par exemple via les chèques éducation, que les dirigeants politiques des pays les mieux dotés en enseignement public ne doivent pas adopter sans mesurer les implications de leur distribution et de leur fonctionnement.

    Bien qu’ils puissent être bénéfiques, les systèmes de chèques éducation n’améliorent globalement pas l’égalité des chances dans les pays où l’Etat fournit déjà un enseignement public de qualité. [Note du carnet : est-ce que PISA mesure vraiment bien la qualité d'enseignement ? Pas selon certains. Que dire des aspects intangibles de l'éducation ? Est-ce que les parents ne peuvent pas trouver que certaines valeurs sont meilleures que d'autres, même si les résultats dans des tests assez simples comme PISA sont bons dans le public ?]

    Dans bien des pays, les débats politiques à propos des chèques scolaires, destinés à aider les élèves qui n’en auraient pas l’occasion autrement, à accéder à l’enseignement privé, sont fréquents et intenses. En mai-juin 2013 par exemple, de nombreux débats ont vu le jour dans le New Jersey, en Pensylvannie et dans le Wisconsin, ainsi qu’autour des résultats d’un référendum sur le financement public d’une école privée à Bologne, en Italie. Les chèques-éducation sont généralement défendus par les politiciens de droite qui ne croient pas en la capacité du gouvernement à gérer l’enseignement (ni quoi que ce soit d’autre) et les économistes qui veulent favoriser la pression conurentielle et craignent que les enseignants du public, largement syndiqués, n’accordent que peu d’attention aux besoins présents et à venir de leurs élèves.

    Les chèques éducation peuvent être une bonne chose

    Il est toutefois possible d’envisager les programmes de chèques scolaires comme une solution efficace et incontestable à un problème économique classique. Si les capacités individuelles sont complémentaires aux ressources des écoles dans le processus d’éducation, alors les individus talentueux sont prêts à payer pour d’avantage de ressources, et pour des ressources de meilleure qualité que celles fournies par les systèmes d’enseignements publics qui s’adaptent aux capacités moyennes des étudiants (Stiglitz, 1974).

    Dans ce cas, les écoles financées publiquement laissent la place à des écoles privées bien plus chères qui, en attirant de meilleurs étudiants et en utilisant plus et de meilleures ressources éducationnelles, produisent une meilleure éducation. En dépassant la contrainte qui exclut les étudiants brillants mais pauvres des meilleures écoles, le système de chèques-éducation améliore à la fois l’égalité des chances et la productivité des ressources sociales allouées à l’éducation.

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  • En mission auprès des musulmans

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    Communauté-complet-septembre-2019-article-1.jpg

    Les Missionnaires de la Miséricorde Divine fêteront en septembre prochain leurs 15 ans. Le fondateur, l’abbé Fabrice Loiseau, nous présente cette communauté qui se situe entre tradition, miséricorde et évangélisation. La question de l’islam est devenue pour eux un enjeu majeur. Lu sur le site web du « « Salon beige », un entretien réalisé par Antoine Bordier…

    Avec l’abbé Fabrice Loiseau :

    Bonjour Monsieur l’abbé, pouvez-vous nous présenter votre communauté et nous parler de votre vocation ?

    maxresdefault (1).jpg« Nous avons été fondés en 2005 dans le diocèse de Fréjus-Toulon. Nous sommes de droit diocésain. Je suis prêtre depuis 27 ans, ordonné en juin 1993 dans la Fraternité Saint-Pierre par le cardinal Decourtray, à Lyon. Né dans une famille catholique nantaise, j’ai eu la vocation vers 16 ans. Je suis rentré à la Fraternité Saint-Pie X, et, je l’ai quittée en 1988. J’étais très attaché à la forme extraordinaire et à l’unité de l’Eglise. La fidélité à Pierre est, pour moi, fondamentale. J’ai co-fondé, dans la foulée, avec quelques anciens séminaristes, la Fraternité Saint-Pierre. En 1993, après mon ordination, je suis nommé dans le diocèse de Versailles, à Notre-Dame des Armées. Je suis ensuite envoyé dans le Val-de-Marne, dans l’est parisien où l’islam est très présent. »

    Est-ce que c’est à ce moment-là que vous rencontrez Monseigneur Dominique Rey, qui va vous mettre le pied à l’étrier de votre fondation ?

    « Oui. J’ai rencontré Mgr Rey au moment où la Fraternité Saint-Pierre vivait une crise importante. Je lui ai fait part de mon intuition missionnaire et de mes difficultés avec la Fraternité. Puis, il m’a invité à Toulon, où il était jeune évêque. Il est à l’origine de la communauté. Moi-même, je ne pensais pas fonder. En réalité nos intuitions se sont retrouvées. J’avais, déjà, une petite équipe de séminaristes avec moi. Et, la décision s’est prise, le jour de la mort de Jean-Paul II, le 2 avril 2005. Quelques mois plus tard, en septembre, la communauté était lancée. Elle repose sur trois piliers : la Miséricorde Divine, avec sainte Faustine, l’Adoration Eucharistique tous les jours pendant une heure avec la Messe célébrée dans sa forme extraordinaire, et la Nouvelle Evangélisation avec l’apostolat de rue et la priorité donnée aux musulmans.

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  • Pendjab (Pakistan) : l'instruction coranique rendue obligatoire dans les Universités

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Mécontentement des chrétiens après la déclaration du caractère obligatoire de l’instruction coranique dans les Universités du Pendjab

    vendredi, 19 juin 2020

    Lahore (Agence Fides) – « Je demande au gouverneur du Pendjab, Chaudhry Sarwar, de revenir sur cette décision et de travailler en vue d'une instruction inclusive, ayant réellement de la valeur, qui promeuve les droits fondamentaux et puisse être proposée aux étudiants de toutes les religions au sein de nos institutions éducatives ». C'est ce qu'affirme le Père Abid Habib OFM Cap, 64 ans, dans un message envoyé à l'Agence Fides après que le gouvernement de la province pakistanaise du Pendjab ait rendu obligatoire l'enseignement du coran pour l'ensemble des étudiants sur le territoire de la province. Le religieux exprime son désaccord envers la mesure prise qui a provoqué une vaste désapprobation au sein des communautés religieuses minoritaires – en particulier les chrétiens et les hindous – ainsi que dans différentes organisations et plateformes de la société civile pakistanaise et du monde universitaire.

    S'adressant ces jours derniers aux Vice-chanceliers des Universités de la province du Pendjab, le gouverneur, Chaudhry Sarwar, a déclaré : « La décision historique d'enseigner le coran, avec sa traduction en langue urdu, a été prise. Il s'agira d'une matière obligatoire dans toutes les Universités du Pendjab et aucun diplôme universitaire de deuxième degré ne sera assigné sans qu'elle ait été étudiée. Nous promouvrons une révision de la Constitution afin de rendre obligatoire l'enseignement du saint coran ».

    La notification émise par le Secrétariat du gouverneur du Pendjab affirme : « Un étudiant ne pourra obtenir de diplôme de deuxième degré de l'enseignement supérieur s'il n'étudie pas le sacré coran avec la traduction », continuant : « Dans toutes les Universités du Pendjab, la matière d'enseignement du sacré coran sera enseignée séparément du thème de l'slamiat (enseignements relatifs à la religion islamique NDR) déjà prévu dans l'ensemble des Universités ».

    Le Père Abid Habib, par ailleurs ancien Directeur de la Commission Justice et Paix de la Conférence des Supérieurs majeurs du Pakistan, relève : « Premièrement, il faut rappelé qu'il n'était pas dans les intentions du fondateur du Pakistan, Muhammad Ali Jinnah, de faire de ce pays un Etat théocratique. Dans son discours constitutionnel du 11 août 1947, il expliqua que la religion n'aurait rien eu à faire avec les affaires de l'Etat. Cependant, après sa mort, on a commencé à porter l'islam à l'intérieur des affaires de l'Etat ».

    Le religieux poursuit : « Au cours de ces 72 dernières années, en de nombreuses occasions, les politiques des gouvernements ont porté des bénéfices aux seuls musulmans alors que les non musulmans subissent des discriminations en tous lieux. Les musulmans lisent le coran depuis leur enfance. Je ne vois pas pourquoi les autres étudiants devraient également être obligés de le faire. Ce dont cette génération a véritablement besoin est une éducation aux valeurs, à la dignité de la personne et cette approche doit débuter dès l'école primaire. Nous assistons actuellement à la montée du fanatisme religieux et de l'intolérance et des mesures comme celle-ci continuent à alimenter ces phénomènes. Ce n'est que si est offerte l'éducation aux authentiques droits fondamentaux que les nouvelles générations apprendront à apprécier et à respecter toutes les fois ».

    La majeure partie des chrétiens pakistanais est d'ethnie penjâbi, et ils sont par suite nombreux en province du Pendjab, en particulier dans la ville de Lahore, où ils représentent 10% de la population totale. Au niveau national, sur plus de 210 millions d'habitants, le Pakistan compte quelques 4 millions de chrétiens, dont une moitié de catholiques, l'autre moitié appartenant à d'autres confessions. Le Pendjab compte à lui seul environ 80% des baptisés pakistanais. (AG-PA) (Agence Fides 19/06/2020)

  • Italie : la béatification prochaine d'une religieuse poignardée par des adolescentes lors d'un rituel sataniste

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    EUROPE/ITALIE - Vers la béatification de Soeur Marie Laure Mainetti, éducatrice, tuée en pardonnant à ses meurtrières

    lundi, 22 juin 2020

    Côme (Agence Fides) – Le Saint-Père François a autorisé le 19 juin la Congrégation pour la Cause des Saints à promulguer le Décret concernant le martyre de la Servante de Dieu Soeur Marie Laure Mainetti (dans le siècle Teresina Mainetti), religieuse professe des Soeurs Filles de la Croix. Née à Colico (Italie) le 20 août 1939 et tuée à Chiavenna (Italie) in odium Fidei le 6 juin 2000.

    La nouvelle a été accueillie par le son des cloches au sein des communautés de Villatico di Colico (LC), où Soeur Mainetti est née, et de Chiavenna (SO), lieu de son martyre, alors que le 20 juin à midi, toutes les cloches des églises du Diocèse de Côme ont sonné à toute volée.

    Selon les informations diffusées par le Diocèse de Côme, qui « accueille avec joie la nouvelle de cette importante reconnaissance de la part de l'Eglise universelle », Teresina Mainetti fut tuée le 6 juin 2000 – au cours de l'année marquant ses 40 ans de profession religieuse – à Chiavenna, au terme d'un rituel satanique – inspiré par la date du 6 juin du nouveau millénaire. « Me voici ! Seigneur pardonnez-leur » : telle est la phrase prononcée par la religieuse alors que sa gorge était tranchée.

    Teresina Mainetti entra à 18 ans dans la Congrégation des Filles de la Croix. En août 1959, elle émit ses premiers vœux en tant que Soeur Marie Laure et en 1960 fit sa profession perpétuelle à La Puye, maison mère de la Congrégation. Elle dédia sa vie à la mission parmi les enfants, les jeunes et les familles à Vasto (Chieti), Rome, Parme avant d'arriver à Chiavenna en 1984. C'est là qu'en 1987, elle devint également supérieure de la communauté. Ses consoeurs la décrivent comme « infatigable et sereine, toujours prête à se retrousser les manches lorsqu'elle découvrait une situation de difficulté quelconque ». Soeur Marie Laure Mainetti eut toujours une sensibilité particulière envers les jeunes. Dans un de ses écrits, elle s'exprimait ainsi : « Les jeunes sont pauvres... Oui parce que souvent ils sont désorientés, privés de racines, manipulés. Ils suffoquent un cri de vie inexprimé... Je ressens l'urgence de les accompagner et de demander de l'aide à Jésus parce qu'ils n'ont pas de points de repère ».

    Au soir du 6 juin 2000, elle sortit en toute hâte du couvent pour aller prêter de l'aide à trois jeunes mineures qui l'attirèrent cependant dans un piège pour la tuer. Elle mourut en priant et en accordant son pardon. (SL) (Agence Fides 22/06/2020)

  • Quand l'Irlande tourne le dos à son identité catholique

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    De Paolo Gulisano sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le gouvernement de la nouvelle Irlande post-chrétienne est né

    19-06-2020

    Quatre mois après les élections irlandaises, les anciens rivaux Fianna Fail et Fine Gael ont formé un nouveau gouvernement (avec l'aide des Verts). Le Sinn Fein, qui avait recueilli plus de voix., se retrouve à l'extérieur. Expansion de l'avortement, du gender et de la Pma sont au programme de l'exécutif, qui repose sur deux partis officiellement de centre-droit mais qui ne soutiennent plus une seule valeur catholique.

    Quatre mois après les élections générales, la République d'Irlande a un nouveau gouvernement. Le résultat du vote a été un choc pour le pays, vu la victoire inattendue du Sinn Fein qui avait atteint son sommet historique. Proche de la formation politique historique républicaine et indépendantiste, les deux partis qui constituent un bipolarisme de plus en plus imparfait sur la scène politique de l'île : le Fianna Fail et le Fine Gael.

    Ces deux partis, toujours opposés et alternatifs, représentent depuis des décennies deux âmes et deux traditions du pays : d'une part le Fine Gael, héritier de la politique qui a conduit il y a un siècle au compromis avec l'Angleterre et donc à la division de l'île, avec la fondation de l'entité administrative appelée "Irlande du Nord", fondée sur des bases sectaires anti-catholiques ; et d'autre part le Fianna Fail fondé par Eamonn de Valera et d'autres héros de la guerre d'indépendance, qui en 1921 s'étaient opposés à la signature du traité. Ces oppositions ont également conduit à la guerre civile, avec des deuils et des tragédies qui ont profondément marqué la vie des Irlandais, laissant un triste héritage qui a duré de nombreuses années.

    À cette époque, le Sinn Fein, après avoir été le Parti de l'indépendance unifiée, avait connu un déclin politique, cédant la place au Fine Gael et au Fianna Fail. La formation républicaine a continué à faire l'objet d'un certain consensus, principalement en Irlande du Nord, où elle a longtemps été le point de référence politique pour la minorité catholique de la province. Mais ces dernières années, le parti a également trouvé de plus en plus de consensus dans les comtés de la République, grâce à une proposition politique très attentive aux groupes sociaux les plus défavorisés, et dès février, il avait fait mouche.

    De leur côté, le Fianna Fail et le Fine Gael, tous deux battus aux élections, ont trouvé un accord sans précédent, afin de faire front commun contre le Sinn Fein. Mais pour former un gouvernement de large consensus, les résultats n'étaient pas au rendez-vous, et après d'épuisantes négociations, dans un climat social et politique paralysé par l'urgence du Coronavirus, les deux parties ont réussi à convaincre le petit groupe de parlementaires verts de voter pour le nouvel exécutif.

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  • Juin, le mois des ordinations : la moisson est abondante pour la Communauté Saint-Martin d' Evron

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    Sale temps pour les cérémonies d’ordinations du mois de juin où rôdent encore les miasmes du covid 19 …

    Une belle exception à la règle : Don Paul Préaux, Modérateur Général de la Communauté Saint-Martin, a appelé onze diacres à l’ordination sacerdotale et vingt-sept séminaristes à l’ordination diaconale, les 25, 26 et 27 juin prochains. Lu sur le site de cette communauté : 

                        Communauté Saint Martin P1003796-1030x547.jpg

    (ci-dessus, les séminaristes de 6ème année appelés à l’ordination diaconale)

    "Seront ordonnés diacres, le jeudi 25 juin à 10 heures, en la basilique Notre-Dame de l’Épine à Évron, par les mains de son Excellence Mgr Maurice de Germiny : Florian Raymond, Georges-Henri Galey, Philippe Liot de Nortbécourt, Louis-Marie Boët, Louis de Berny, Paul-Alexandre Garreau de Labarre, Jérôme Élisabeth, Maël Prost, Guillaume Planty, Cyprien de Monck d’Uzer, Adrien de Germiny, François-Xavier Dallot, Louis-Marie Baraton, Valentin Rhonat, Maxime Granier, Louis-Gustave de Torcy.

    Seront ordonnés diacres, le vendredi 26 juin à 10 heures, en la basilique Notre-Dame de l’Épine à Évron par les mains de son Excellence Mgr Nicolas Brouwet : Pierre-Auguste de Vilmarest, Ronan Vasseur-Jourdren, Maximilien Hardel, Charles-Édouard Hartmann, Yann Orsini, Jean-Baptiste Verdier, Pierre de Sorbay, Hyacinthe Baudoin, Pierre Bernard, Raphaël de Saint-Martin, Paul Gantois.

    Seront ordonnés prêtres, le 27 juin à 10 heures, en la basilique Notre-Dame de l’Épine à Évron par les mains de son Excellence Mgr Thierry Scherrer : don Vincent Morandi, don Étienne Renard, don Jean de Reboul, don Théophile Bonnasse, don Charles Hastings, don Félix-Henri Bouquet des Chaux, don François de Villeneuve, don Louis-Gabriel Eschbach, don François Doussau, don Nicolas Benedetto, don François Reynes.

    En raison du contexte sanitaire et dans le respect des mesures promulguées par les autorités civiles, ces célébrations se dérouleront en présence d’un petit nombre de fidèles, composé des proches des ordinands. Prions pour que cette peine, de ne pas pouvoir nous réunir aussi nombreux que les années précédentes, porte du fruit en abondance. Afin de partager cette joie pour l’Église, les ordinations seront néanmoins retransmises :

    sur www.communautesaintmartin.orgyoutube et facebook. "

     

    Ref. Ordinations les 25, 26 et 27 juin 2020

    A noter un nouvel essaimage des prêtres de la Communauté Saint Martin hors de France: dans l'archidiocèse de Cologne, à la demande du Cardinal Woelki.  Et en Belgique ? 

    JPSC