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liturgie - Page 18

  • Nuit d’Adoration le samedi 27 avril 2024 à l’église du Saint-Sacrement Bd d’Avroy, 132, 4000 Liège

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    Inscriptions : https://docs.google.com/forms/d/1OsHi_r0541jYxiJTWxdWa_J_5KVcufZXW3EkrQCO14c/viewform?edit_requested=true

     

  • La terre est remplie de la miséricorde du Seigneur, alléluia! (introit du 4e dimanche de Pâques)

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    Introitus Introït
    Ps. 32, 5-6  
    MISERICÓRDIA Dómini plena est terra, allelúia: verbo Dómini caeli firmáti sunt, allelúia, allelúia. Ps. ibid., 1 Exsultáte, iusti, in Dómino: rectos decet collaudátio. ℣. Glória Patri. La terre est remplie de la miséricorde du Seigneur, alléluia : les cieux ont été affermis par la parole du Seigneur, alléluia, alléluia. Ps. Exultez, justes, dans le Seigneur, aux cœurs droits sied la louange. ℣. Gloire au Père.
  • Le pèlerinage de Chartres s’attend à une affluence record

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    Mathilde de Robien - publié le 16/04/24 in « Aleteia »

    "Le pèlerinage de Chartres organisé par Notre-Dame de Chrétienté à la Pentecôte s'attend à une affluence record pour la deuxième année consécutive."

    Le traditionnel pèlerinage de Pentecôte organisé par Notre-Dame de Chrétienté, qui se déroule cette année du 18 au 20 mai 2024, affiche déjà presque complet, un mois avant le coup d’envoi. Les pèlerins ralliant l’église Saint-Sulpice (Paris) à Notre-Dame de Chartres seront encore plus nombreux cette année qu’en 2023, assurent les organisateurs. Déjà en 2023, le pèlerinage avait rassemblé 16.000 personnes, un record qui avait contraint les organisateurs à clore les inscriptions quinze jours avant le pèlerinage. Cette année, les pèlerins pourraient être environ 2.000 de plus.

    Les organisateurs, tenus par les contraintes administratives, tablent sur une croissance de 10 à 11% pour l’édition 2024. Les inscriptions pour les familles sont déjà closes depuis huit jours, et les inscriptions “adultes” le seront le 16 avril au soir. Il reste néanmoins des places pour les enfants et les “pastoureaux” (13-16 ans). “Les inscriptions ont été anticipées très tôt cette année, notamment par les personnes qui n’ont pas pu participer l’année dernière faute de place”, explique Notre-Dame de Chrétienté. Il est cependant possible de s’inscrire pour rejoindre la colonne le dernier jour du pèlerinage, à la dernière halte avant Chartres, à Saint-Prest, et de marcher deux heures avant la messe de clôture célébrée cette année par le cardinal Gerhard Ludwig Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Ces derniers mois, il a multiplié les prises de parole, parfois peu amènes, sur de récentes décisions du Vatican.

    Des aménagements nécessaires

    Cette croissance importante attendue nécessite quelques aménagements pour encadrer un si grand nombre de pèlerins. Les bivouacs s’étendront cette année sur des surfaces plus grandes que celles des années précédentes. Et ce n’est pas une, mais deux colonnes de marcheurs, qui s’élanceront à deux heures d’intervalle depuis Saint-Sulpice afin de pouvoir absorber le flux de pélerins. Un premier groupe s’élancera dès 7 heures le samedi matin, et participera à la messe le soir au bivouac de Choisel, tandis que le deuxième groupe démarrera par la messe à Paris avant de prendre la route.

    Autant de pèlerins qui seront amenés à méditer sur les fins dernières, autour du thème : “Je veux voir Dieu”. “La fin dernière n’est pas le baisser de rideau. La fin, c’est le bien absolu, c’est ce qui attire et oriente tout. La fin dernière, c’est Dieu”, souligne l’abbé Jean de Massia, aumônier général de Notre-Dame de Chrétienté. “Cette fin donne tout son enjeu, toute son importance et sa beauté à la vie humaine. Nous sommes des pèlerins : notre patrie se trouve dans les cieux. Seule la pensée de la vie éternelle donne du sens à nos combats terrestres.”

    Lire aussi :[REPORTAGE] Joie éclatante et ferveur des pèlerins arrivant à Chartres

    Lire aussi :L’éternelle jeunesse du “Pélé de Chartres” "

  • Dignitas Infinita et l'idolâtrie de l'homme

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    Une opinion de John A. Monaco sur Crisis Magazine :

    18 avril 2024

    Dignitas Infinita et l'idolâtrie de l'homme

    À l'heure des médias de masse et de l'accès permanent à Internet, le processus de réception théologique peut souvent être précipité et maladroit. La course est lancée, pour ainsi dire, pour forger et brandir le dernier "point de vue" sur n'importe quel sujet, document ou entretien papal de l'Église. Quelques minutes à peine après l'introduction de Dignitas Infinita par le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF), les cercles des médias sociaux catholiques se sont embrasés de réactions spontanées, en particulier en raison de la première ligne du document : "Toute personne humaine possède une dignité infinie...".

    Je crois qu'il y a une conversation importante à avoir sur le concept de dignité humaine et sur la mesure dans laquelle nous pouvons dire que les humains possèdent une dignité "infinie", même si c'est d'une manière très limitée et analogique. Il y a déjà eu de solides analyses du document et de ses éventuelles limites. Mais en se focalisant presque exclusivement sur le sens du mot "dignité ", nous risquons de perdre de vue quelque chose de bien plus important, à savoir qu'avec Dignitas Infinita, nous voyons le joyau de la couronne d'un anthropocentrisme pleinement enraciné, qui tache les vitres de l'Église postconciliaire.

    L'anthropocentrisme est la croyance explicite ou implicite que l'homme est l'entité centrale de la création. Tout comme l'héliocentrisme et le géocentrisme affirment que le soleil ou la terre sont respectivement au centre de l'univers, l'anthropocentrisme considère l'homme comme le centre de toutes choses.

    L'anthropocentrisme est l'une des accusations souvent portées par les critiques de la réforme liturgique post-conciliaire, selon laquelle, à la suite du Concile Vatican II (1962-1965), la liturgie romaine s'est inversée, passant de l'adoration de Dieu à l'adoration de l'homme. Des livres allant de They Have Uncrowned Him de l'archevêque Marcel Lefebvre à Work of Human Hands du père Anthony Cekada ont mis en lumière la façon dont le rite réformé étouffe le doxologique, le numineux et le mystérieux. Dans le Novus Ordo, la Liturgie de la Parole est principalement didactique - les lectures ne sont pas chantées, elles sont prononcées en langue vernaculaire et peuvent être lues par n'importe qui. Le prêtre fait face au peuple (ad populum), et les défenseurs de cette orientation liturgique font appel à sa base historique (douteuse) et au fait qu'elle reflète la "nouvelle ecclésiologie" inclusive enseignée par Vatican II.

    Bien sûr, l'affirmation selon laquelle le Novus Ordo vise à "adorer l'homme" est réductrice et n'aide pas à formuler des critiques plus nuancées de la réforme liturgique. Mais on ne peut nier que l'ensemble de la réforme liturgique post-conciliaire reflète une inquiétude générale selon laquelle les formes antérieures de culte et de prière dans l'Église catholique romaine n'engageaient pas vraiment le peuple ou ne parlaient pas à "l'homme moderne".

    En d'autres termes, des sacrifices - autres que celui du Christ sur l'autel - devaient être faits. Les églises construites avec grandeur et majesté devaient être "rénovées" afin de favoriser une participation active aux cérémonies liturgiques. La division entre ordonnés et laïcs, religieux et séculiers, devait être abolie. L'ancien trésor de chants liturgiques, de bénédictions, de sacramentaux, de vêtements et autres était une pierre d'achoppement dans la capacité de l'homme moderne à comprendre le culte catholique. Que le Novus Ordo adore ou non l'homme ou Dieu (et je crois qu'il adore ce dernier), il n'en reste pas moins que la préoccupation première qui a présidé à sa genèse était de savoir comment il profiterait à l'homme, et non comment il pourrait offrir une plus grande adoration à Dieu.

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  • La liturgie romaine; Histoire et repères pour aujourd’hui : un livre de Denis Crouan

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    La liturgie romaine

    La liturgie romaine
    Histoire et repères pour aujourd’hui
    DENIS CROUAN

    L’auteur constate un grand écart entre la liturgie telle qu’elle est prévue par l’Église et sa mise en œuvre dans les paroisses. Et pourtant l’authentique façon de célébrer l’Eucharistie fait l’unité et l’universalité de l’Église et porte des fruits de foi.

    La liturgie eucharistique, couramment appelée « messe », est un sujet que bien peu connaissent. Le présent ouvrage entend retracer la grande histoire de la liturgie et apporter quelques réponses aux questions de la pastorale contemporaine afin que puisse être engagée une « réforme de la réforme » liturgique conciliaire, autrement dit que soient « extirpés les abus » qui ont été introduits dans le culte et corrigées certaines habitudes qui privent les fidèles des fruits de l’authentique façon de célébrer l’Eucharistie.

    La liturgie que nous appelons « romaine » obéit à des normes objectives précisées dans le missel romain élaboré à partir de la Tradition authentifiée par l’Église. Aucune communauté se disant catholique ne peut fabriquer « sa » liturgie.

    L’auteur rappelle que, par ce respect humble du sacré (à travers gestes, chants, habits etc..), c’est toute la foi qui se transmet : par la liturgie, c’est toute l'Église qui prie, exprimant ainsi, son unité spirituelle et son universalité dans ce sacrement.

    Théologien, DENIS CROUAN a été professeur de Lettres et d’Histoire. Organiste, il a, entre autres, bénéficié d’une formation à la liturgie et au chant grégorien à Solesmes. Il a aussi été chargé d'entrer dans l'équipe qui s'occupe de la cause de béatification de Don Guéranger, l'Abbé de Solesmes qui a restauré la liturgie en France et en Belgique au XIX° s

    La vie de Dom Prosper Guéranger, restaurateur de la vie monastique à Solesmes (1805-1875) (52 mn) (30 janvier)

    https://youtu.be/FL2fHH0Ufqw

    Thèmes abordés : La révolution française et la destruction de l’Eglise ; La restauration de la vie monastique bénédictine par Dom Guéranger ;

    Dom Prosper Guéranger, restaurateur de la vie monastique à l’abbaye de Solesmes après la Révolution est né le 4 avril 1805. D’abord prêtre séculier, il rachète une ancienne abbaye en ruine à Sablé-sur-Sarthe et il restaure le monachisme Bénédictin. Il donne au monastère de Solesmes une solide base qui lui permettra de passer toutes les épreuves du 20e et du 21e siècle, stable dans sa fidélité à la règle de Saint-Benoît et dans son respect de la liturgie.  

  • Y a-t-il des oppositions liturgiques entre Benoît XVI et François ? (Liturgie 45)

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    Liturgie 45 ‒ Y a-t-il des oppositions liturgiques entre Benoît XVI et François ? (81 mn)

    https://youtu.be/0tmcZLQVZ3Q  

    Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie. 

    Le pape Benoît XVI a toujours eu une position très précise sur la réforme liturgique de Vatican II et à distingué ce que voulait le concile et ce qu’il s’est pratiqué en Occident dans un clergé en crise qui perdait le sens du caractère sacré de l’œuvre de Dieu. Il a assisté comme témoin aux abus du clergé progressiste et a essayé de résoudre la crise en permettant l’existence pour un temps de deux liturgies, celle du missel de Saint Pie V et celle de Paul VI.

    Le pape François, quant à lui, même s’il était moins porté sur la liturgie, a fini par produire un document qui est dans la ligne exacte de la volonté de Benoît XVI et qui fustige les abus de la génération de mai 68. Il demande l’application stricte des normes de Vatican II avec les gestes de respect qui conviennent à une œuvre sacrée (Lettre apostolique « Desiderio desideravi »)

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2024

    Pour accéder à la totalité de la playlist :

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI

    Institut Docteur Angélique

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch.

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin.

    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2024

  • Les sondages en faveur des bénédictions de couples homosexuels justifient-ils leur pratique ?

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    De Franca Giansoldati sur Il Messaggero :

    Vatican : "Décriminaliser les crimes liés à l'homosexualité". Fernandez révèle les sondages en faveur de la bénédiction des couples homosexuels

    8 Avril 2024

    Les sondages semblent donner raison au pape François qui a "décidé d'élargir le concept de bénédiction en dehors du contexte liturgique pour en développer la richesse pastorale". Les sondages sur l'approbation de la bénédiction des couples homosexuels montrent des pourcentages proches de 75 % chez les jeunes de moins de 35 ans. Seul un très faible pourcentage s'y oppose. Après des mois de vives critiques internes à l'Eglise pour la publication du très contesté Fiducia Supplicans, le Cardinal Manuel Fernandez, Préfet du Dicastère de la Foi, a voulu secouer quelques cailloux de sa chaussure lors de la conférence de presse d'un nouveau document papal, consacré cette fois aux droits de l'homme, pour souligner que jamais un document papal n'avait reçu autant d'attention. La Fiducia Supplicans a en effet atteint un record de quelque 7 milliards de vues sur le web au cours des derniers mois. "Combien d'autres documents dont nous ne nous souvenons même pas du nom ? a-t-il répété. Fernandez n'a pas voulu révéler par qui les sondages ont été réalisés. Il s'est contenté de dire qu'ils avaient été réalisés par des agences extérieures au Vatican et qu'elles les avaient partagés.

    Les bénédictions accordées aux couples homosexuels, a-t-il ajouté, "ne justifient, ne sanctifient, n'approuvent ni ne consacrent quoi que ce soit : il s'agit simplement d'une prière du ministre pour exprimer l'aide de Dieu à ces personnes afin qu'elles puissent continuer à vivre". Ces bénédictions pastorales, qui se situent en dehors du contexte liturgique, ne requièrent pas de perfection morale pour être reçues. Bien que l'application pratique puisse être différente, en fonction des différents évêques, ce que l'on est appelé à maintenir cependant, c'est qu'il y a ces types de bénédictions qui n'ont pas les mêmes exigences que le contexte liturgique".

    Sur la controverse : "Certains ministres n'aiment pas cela", a-t-il souligné, "mais le pape François a voulu élargir notre compréhension, et il a le droit de le faire. C'est une question mineure, comparée à celles contenues dans la Déclaration que nous présentons aujourd'hui, mais c'est quelque chose qui n'était pas explicite dans le Magistère". Bien entendu, le pape "ne parle jamais ex cathedra, et il ne veut pas créer un dogme de foi ou une déclaration définitive", a assuré Mgr Fernandez. Au contraire, "il veut seulement guider et éclairer l'Église, comme cela fait partie de son rôle".

    Fernandez a ensuite précisé que "le mariage gay ne semble pas acceptable". Ce qui intéresse l'Église, c'est la dignité humaine. Il a ainsi rappelé que dans de nombreux pays du monde, des lois criminalisent l'homosexualité et prévoient des peines exemplaires, voire la peine de mort. Par exemple en Ouganda où la législation a été récemment renforcée avec l'introduction d'un crime spécifique, l'homosexualité aggravée. "Ce sont des lois injustes". Il s'est également dit "consterné" lorsqu'il a lu les réactions favorables et de soutien de groupes de catholiques qui approuvaient certaines peines exemplaires pour les homosexuels. Le Vatican est pour la dépénalisation". Quant aux changements apportés au Catéchisme dans la partie sur l'homosexualité, Fernandez espère qu'une expression plus claire pourra être trouvée que celle qui n'apparaît pas aujourd'hui et qui est au centre de tant de protestations : "une activité intrinsèquement désordonnée".

  • On assisterait à "l’enterrement de première classe d’une Eglise belge en très grand déclin, voire en quasi-extinction"

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    De Riposte catholique (qui relaie Paix liturgique) :

    Mgr Terlinden, syndic de faillite de l’Eglise en Belgique ?

    Paix Liturgique continue sa série de portraits d’évêques hétérodoxes ou plus encore, en Belgique et ailleurs, avec Mgr Terlinden, archevêque de Bruxelles-Malines depuis peu, primat de Belgique et préposé à l’enterrement de première classe d’une Eglise belge en très grand déclin, voire en quasi-extinction.

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  • Pourquoi il faudra reconsidérer le type de célébrations qu'on nous impose

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    De David Engels sur le Tagespost :

    Quand les miracles de Pâques font défaut

    Il ne faut plus attendre de l'Eglise, dans sa configuration actuelle, des miracles comme ceux du temps de Jésus. Un récit d'expérience et de souffrance en Belgique.

    Rien de nouveau : cette année encore, il n'y a pas eu de miracle pascal, du moins dans l'ensemble de la société. Comme à chaque fois, les médias de qualité ont été dominés par les thèmes habituels - "S'ouvre-t-on suffisamment au ramadan?", "L'interdiction de danser le Vendredi saint est-elle toujours d'actualité ?", "Jésus a-t-il jamais vécu ?", "Pâques est-elle une coutume païenne ?", "Les feux de Pâques sont-ils mauvais pour le climat ?" - et cette fois encore, les médias sociaux ont été inondés des habituels messages christianophobes de nos concitoyens libertaires.

    Malheureusement, la visite d'une messe de Pâques belge (Novus Ordo) cette année n'a pas apporté de véritable contre-programme - au contraire : Le Samedi saint, un concert haut en couleurs d'un ensemble sud-américain dans une église joyeusement décorée, sans aucune croix voilée et avec des fleurs partout ; puis, le dimanche de Pâques, une messe quasiment quintessenciée climato-socio-pastorale avec de la harpe en boîte, une profession de foi inventée par les participants eux-mêmes et un sermon comparant la résurrection du Seigneur aux difficultés matinales des enfants endormis pour se lever et culminant avec des réflexions sur Gaza et l'Ukraine, le tout abondamment entrecoupé de chants de Taizé et d'une présentation Powerpoint avec des images de fleurs et de galets ronds tombées dans le domaine public. Le public : presque exclusivement des têtes grisonnantes.

    Trahison de la transcendance

    Une chose semble en tout cas claire : Cette forme de christianisme est condamnée à disparaître, tant sur le plan démographique que sur celui du contenu. La trahison de la transcendance au profit de l'immanence, la soumission à l'opinion publique, l'incompréhension totale du fait que le "jeunisme" recherché, surtout lorsqu'il est décalé de deux générations, n'est qu'embarrassant, voire repoussant, la haine de toute forme rituelle, car elle oblige autant à une attention extrême qu'à un retrait ascétique de soi-même - tout cela pouvait paraître il y a quelques années comme le destin ultime de l'Eglise (ou des Eglises), mais est désormais (presque) révolu : Il n'est donc pas étonnant que les messes charismatiques et tridentines dans les catacombes débordent déjà de jeunes.

    Et c'est là que réside la clé de la question de la rechristianisation de ces "nouveaux païens" dont la compréhension naïve et falsifiée du christianisme révèle non seulement le succès de l'éviction de notre foi de l'espace public, mais aussi l'échec fondamental de générations de professeurs de religion et de prêtres. L'Eglise post-vaticane a tenté (maladroitement) de se mettre au goût du jour stylistique, mais a confondu les véritables questions spirituelles de l'époque avec l'opinion journalistique majoritaire. Celle qui succédera devra faire exactement l'inverse : Exiger avec rigueur le respect de son propre langage formel, tout en développant une écoute sans préjugés pour les préoccupations identitaires et ontologiques de la jeunesse et, pour ce faire, se détacher enfin du paradigme aussi anachronique que confortable des années 1970 - même et surtout si cela signifie risquer héroïquement le conflit avec "l'opinion publique" et les élites politiques.

  • Introit grégorien pour la fête de l'Annonciation

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    Ant. ad Introitum. Ps. 44,13,15 et 16. Introït
    Vultum tuum deprecabúntur omnes dívites plebis : adducéntur Regi Vírgines post eam : próximæ eius adducéntur tibi in lætítia et exsultatióne. (T.P. Allelúia, allelúia.) Tous les riches d’entre le peuple vous offriront leurs humbles prières. Des Vierges seront amenées au roi après vous, vos compagnes seront présentées au milieu de la joie et de l’allégresse. (T.P. Alléluia, alléluia.)
    Ps. Ibid., 2.  
    Eructávit cor meum verbum bonum : dico ego ópera mea Regi. De mon cœur a jailli une excellente parole ; c’est que j’adresse mes œuvres à un roi.
    V/.Glória Patri.
  • Dimanche in albis ou de Quasimodo

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    Selon une tradition ancienne, ce dimanche, le premier après celui de Pâques, s'appelle dimanche in albis. En ce jour, les néophytes de la veillée pascale revêtaient une fois encore leur vêtement blanc, symbole de la lumière que le Seigneur leur avait donnée au baptême. Ils déposaient ensuite ce vêtement blanc, mais la luminosité nouvelle qui leur avait été communiquée, ils devaient la faire entrer dans leur vie quotidienne. La flamme délicate de la vérité et du bien que le Seigneur avait allumée en eux, il devaient la conserver avec diligence pour apporter ainsi à notre monde quelque chose de la luminosité et de la bonté de Dieu. On l’appelle également dimanche de « Quasimodo », du premier mot de chant de l’introït de la messe de ce jour.

    1 Petr.,2, 2 « Quasimodo geniti infantes, alleluia : rationabile, sine dolo lac concupiscite, alleluia, alleluia » : Comme des enfants nouveau-nés, alleluia, ayez soif d’un lait spirituel très pur, alleluia, alleluia. Ps. 80, 2 « Exultate Deo adjutori nostro : jubilate Deo Jacob » : Exultez en Dieu notre secours, acclamez le Dieu de Jacob.

    JPSC

  • Le sang précieux du Verbe a recréé le monde

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    Du Livre d'heures du Sinaï (9e siècle) sur Evangile au Quotidien
    (Canon en l’honneur de la croix et de la Résurrection, SC 486 (Sinaiticus graecus 864; trad. Sr Maxime Ajjoub, éd. du Cerf, 2004, p. 387-389)

    Le sang précieux du Verbe a recréé le monde

    Cette mort dont le genre humain fut frappé pour avoir mangé du fruit de l’arbre, aujourd’hui, par la croix, a été réduite à l’impuissance : en effet, la malédiction que toute notre race avait héritée de notre aïeule a été effacée grâce au Rejeton de la très pure Mère de Dieu, de celle que toutes les Puissances des cieux magnifient.

    C’est par ton essence humaine que tu souffrais, à la façon d’un homme, ta Passion, non en ta nature divine, Seigneur, car, impossible par ta divinité, c’est dans la chair assumée que tu as supporté toutes tes souffrances : aussi en l’une et l’autre essence, Seigneur, nous te magnifions.

    Dans un dessein de miséricorde le Maître, pour moi, s’anéantit et endure les souffrances de la chair, comblant mon néant ; par sa divinité il fait, de sa Passion, jaillir pour moi l’impassibilité et il couronne d’honneur mon déshonneur, lui que toutes les Puissances des cieux magnifient.

    Par ta divine condescendance, Seigneur, l’Hadès a été réduit en captivité et les morts ont bondi hors des tombes ; car c’est toi qui est maintenant la Vie véritable, celle qui met fin au règne de la Mort et à la puissance de l’Hadès, toi que toutes les Puissances des cieux magnifient.

    Même si tu as été déposé dans le tombeau comme un corps inanimé, en vertu de ta divinité, Maître, jusque parmi les morts tu t’es montré libre et, avec toi, de la corruption de l’Hadès tu as fait ressusciter le premier homme et toute sa race, grâce à ton adorable résurrection : c’est pourquoi avec les anges, toi l’Unique, le Sauveur, nous te magnifions. (…)

    Toi qui as enfanté, Toute Sainte, le Verbe éternel devenu homme d’une façon extraordinaire en ton sein, celui qui par son sang précieux a recréé le monde et qui l’illumine lorsque la croix est exaltée, maintenant toutes les puissances des cieux te magnifient.