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liturgie - Page 19

  • LÆTÉTUR cor quæréntium Dóminum (Introit du 4e dimanche du TO)

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    Nova Schola Gregoriana Conductor: Alberto Turco

    Image: illuminated page of the first psalm ("Beatus Vir") in the Howard Psalter (c. 1310-1320).

    Introitus Introït
    Ps. 104, 3-4  
    LÆTÉTUR cor quæréntium Dóminum: quǽrite Dóminum, et confirmámini: quǽrite fáciem eius semper. Ps. ibid., 1 Confitémini Dómino, et invocáte nomen eius: annuntiáte inter gentes ópera eius. ℣. Glória Patri. Que le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur se réjouisse. Cherchez le Seigneur, et soyez remplis de force, cherchez sans cesse Son visage. Ps. Célébrez le Seigneur et invoquez Son Nom; annoncez Ses œuvres parmi les nations. ℣. Gloire au Père.
  • Bénir les personnes sans bénir les unions (pape François)

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    De Joseph Tulloch sur Vatican News :

    Le pape François : Bénir les personnes, pas l'union

    Dans un discours à l'assemblée plénière du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, le Pape François parle des Sacrements, de la dignité humaine, de l'évangélisation et de la Fiducia supplicans

    Le pape François s'est adressé vendredi au Dicastère pour la doctrine de la foi, à l'occasion de la clôture de son assemblée plénière annuelle.

    Remerciant les fonctionnaires pour leur "travail précieux", le pape a rappelé que, lors de sa réforme de la Curie romaine en 2022, il avait divisé le Dicastère en deux sections, l'une s'occupant de la Doctrine et l'autre de la Discipline.

    C'est le premier sujet qu'il a voulu aborder dans son discours, et il a proposé un certain nombre de réflexions articulées autour de trois mots : Sacrements, dignité et foi. 

    Nouveau document du DDF

    Le premier mot que le pape François a abordé dans son discours est celui de "sacrements".
    Les sacrements, a-t-il dit, "nourrissent et font croître la vie de l'Église", et requièrent donc "une attention particulière" de la part de ceux qui les administrent.

    "Aimons et chérissons la beauté et la force salvatrice des sacrements", a exhorté le pape aux responsables de la DDF.

    Le Pape François a ensuite abordé la question de la dignité, notant que la DDF "travaille sur un document à ce sujet".

    "J'espère qu'il nous aidera, en tant qu'Église, à être toujours proches de tous ceux qui, sans fanfare, dans la vie quotidienne concrète, luttent et paient personnellement le prix de la défense des droits de ceux qui ne sont pas pris en compte.

    Annoncer l'Évangile aujourd'hui

    Le troisième thème abordé par le Pape, celui de la foi, est celui sur lequel il s'est attardé le plus longtemps.
    "Nous ne pouvons pas cacher le fait que, dans de vastes régions de la planète, la foi, comme l'a dit Benoît XVI, ne constitue plus une condition évidente pour la vie en commun.

    En effet, a noté le pape François, la foi est souvent "niée, moquée, marginalisée et ridiculisée".

    La proclamation et la communication de la foi dans le monde d'aujourd'hui, a-t-il dit, doivent donc prendre en compte un certain nombre de facteurs.

    En particulier, le pape François a précisé les "nouvelles cultures urbaines, avec leurs nombreux défis mais aussi les questions de sens sans précédent qu'elles soulèvent", la nécessité d'une "conversion missionnaire des structures ecclésiales" et, enfin, "la centralité du kérygme [l'annonce] dans la vie et la mission de l'Église".

    "C'est là, a dit le Pape, que l'on attend l'aide de ce Dicastère.

    Bénédictions pastorales

    C'est "dans ce contexte d'évangélisation", a poursuivi le pape François, qu'il a voulu mentionner la récente déclaration Fiducia supplicans.

    Le but des "bénédictions pastorales et spontanées" dont il est question dans cette déclaration, a souligné le Pape, est de "manifester concrètement la proximité du Seigneur et de l'Église à tous ceux qui, se trouvant dans des situations différentes, demandent de l'aide pour continuer - parfois pour commencer - un chemin de foi".

    À cet égard, le pape a mis l'accent sur deux points.

    Premièrement, a-t-il dit, "ces bénédictions, en dehors de tout contexte liturgique et de toute forme, ne requièrent pas la perfection morale pour être reçues".

    Deuxièmement, il a noté que "lorsqu'un couple s'approche spontanément [d'un ministre] pour les demander, il ne bénit pas l'union, mais simplement les personnes qui, ensemble, l'ont demandée".

    "Pas l'union, a souligné le pape, mais les personnes, en tenant compte naturellement du contexte, des sensibilités, des lieux où l'on vit, et des manières les plus appropriées de le faire.

  • Fiducia supplicans face au sens de la foi

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    D'Emmanuel Perier sur le site de la Revue Thomiste :

    Fiducia supplicans face au sens de la foi

     
    La déclaration “Fiducia supplicans” du 18 décembre 2023 a suscité un grand émoi. Dans ce premier article, nous en donnons les raisons principales.

    Fils de l’Église fondée sur les apôtres, nous ne pouvons qu’être alarmés du trouble dans le peuple chrétien suscité par un texte venant de l’entourage du Saint-Père[1]. Il est insupportable de voir des fidèles du Christ perdre confiance dans la parole du pasteur universel, de voir des prêtres déchirés entre leur attachement filial et les conséquences pratiques auxquelles ce texte leur imposera de faire face, de voir des évêques se diviser. Ce phénomène de grande ampleur auquel nous assistons indique une réaction du sensus fidei. On appelle « sens de la foi (sensus fidei) » l’attachement du peuple chrétien aux vérités touchant la foi et les mœurs[2]. Cet attachement commun, « universel » et « indéfectible », vient de ce que chaque croyant est mû par l’unique Esprit de Dieu à embrasser les mêmes vérités. C’est pourquoi, lorsque des affirmations touchant à la foi et aux mœurs viennent heurter le sensus fidei se produit à leur égard un mouvement instinctif de défiance qui se manifeste collectivement. Il est cependant nécessaire d’en sonder la légitimité et les motifs. Nous nous en tenons ici aux six raisons qui nous semblent les plus saillantes.

    Lire la suite sur le site de la Revue Thomiste

  • Fiducia Supplicans : le cardinal Zen monte au créneau

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    D'Infovaticana - Traduction  E.S.M :

    Le Cardinal Zen s'oppose directement à Fiducia supplicans et demande la démission de Fernández

    22 janvier 2024

    Le cardinal Zen : il ne manquait qu'un nom pour rejoindre la rébellion contre la déclaration de la Doctrine de la Foi Fiducia supplicans” , autorisant les bénédictions sacerdotales des couples pécheurs (ou, par euphémisme, « irréguliers »). Et le cardinal émérite de Hong Kong a été énergique.

    Le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, symbole de l'Église persécutée en Chine, s'est démarqué de la brève note positive émise par son ancien archidiocèse de Hong Kong, à qui il reproche de ne pas donner l'interprétation correcte du document. Il a laissé passer un mois, mais il s'est décidé à intervenir car « j’ai encore la responsabilité de maintenir la doctrine de l’Église ».

    Le cardinal Zen commence par qualifier cette déclaration de « problématique ». Répondant à ce que Víctor Fernández a déclaré le 4 janvier sur la « nécessité d'une période plus longue de réflexion pastorale », le cardinal chinois affirme que « cela équivaut à dire que le texte du 18 décembre est temporairement invalide ». Fernández a écrit que le prêtre, face à la demande de bénédiction d'un couple en situation irrégulière, pouvait invoquer sur eux « la lumière et la force de Dieu pour pouvoir accomplir pleinement sa volonté ». Ce point, dit Zen, présente une contradiction car le prêtre n'est pas obligé de vérifier si la personne qui demande la bénédiction a réellement cette intention : « si le prêtre n'est pas sûr d'avoir cette intention, ou à raison » S'il soupçonne qu'ils n’ont pas du tout cette intention, comment pouvez-vous donner une bénédiction ? », écrit le cardinal dans sa note critique.

    La Déclaration du dicastère insiste beaucoup sur la charité pastorale, mais le cardinal Zen rappelle le passage biblique qui exhorte les bergers à fortifier les brebis faibles, à guérir les malades et à rechercher les brebis égarées pour les ramener au bercail. "Si le prêtre n'est pas sûr que le 'couple' devant lui ait l'intention d'adhérer pleinement au style de vie prescrit par Dieu, ou s'il est certain qu'il n'admet pas vivre dans le péché", il doit faire preuve d'une "attitude charitable" en leur expliquant quelle est la volonté de Dieu.

    En conclusion de sa note, l'évêque émérite de Hong Kong n'épargne aucune critique à l'égard de la Déclaration et de son auteur. « La Déclaration souligne à plusieurs reprises la nécessité d’éviter de créer de la confusion, mais les bénédictions qui sont promues (…) créeront en fait inévitablement de la confusion », a observé Zen.

    Enfin, le cardinal insiste sur la responsabilité du préfet de la Doctrine de la Foi, qui ne pouvait ignorer les difficultés d'accueil dans les « périphéries ». Mais le « plus grave » est que cette affirmation implique que « le comportement sexuel dans les relations homosexuelles comporte aussi sa part de bien ».

    "Selon la vérité objective, un tel comportement est un péché grave et ne peut mener à rien de bon", écrit le cardinal. « Si le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi définit un crime grave comme « bon », ne commettrait-il pas une hérésie ? Le préfet ne devrait-il pas démissionner ou être limogé ?

  • Fiducia Supplicans, les évêques des Pays-Bas et le cardinal Eijk

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    De John L. Allen sur Crux

    Quand un cardinal néerlandais réagit à "Fiducia Supplicans"

    21 janvier 2024

    L'influence du cardinal néerlandais Wim Eijk, âgé de 70 ans, est manifeste dans la réponse soigneusement formulée par les évêques néerlandais à Fiducia Supplicans et qui est parvenue à marquer un net contraste sans pour autant tomber dans une dissidence ouverte. (Précédemment, à ce même propos, le cardinal Eijk était déjà intervenu pour "recadrer" les évêques flamands (1) (ndB)).

    Jusqu'à présent, la plupart des observateurs du Vatican s'accordaient à dire que le grand favori des conservateurs pour le prochain pape était le cardinal Péter Erdő de Budapest, 71 ans, un avocat canoniste de talent qui occupe le poste de primat de Hongrie depuis 2002 et qui a été reconnu comme un leader fort tant au niveau national qu'au niveau de l'Église mondiale. (Mgr Erdő a notamment été le rapporteur, ou président, des deux synodes ultracontentieux des évêques sur la famille en 2014 et 2015).

    Toutefois, à la suite de la déclaration sur Fiducia Supplicans, le prélat néerlandais semble susceptible de bénéficier d'un second regard de la part des conservateurs à la recherche d'un candidat qui mènerait l'Église dans une direction différente, mais sans trop de coups de fouet ecclésiastiques.

    Avant de poursuivre, deux mises en garde.

    Tout d'abord, la déclaration du 16 janvier n'a pas été publiée personnellement par Mgr Eijk mais par les 11 évêques catholiques des Pays-Bas, et il n'est peut-être pas tout à fait juste d'attribuer à Mgr Eijk la responsabilité personnelle d'un effort collectif. Bien sûr, cela n'empêchera pas la plupart des gens de le faire de toute façon. C'est le problème quand on est le gros poisson d'un petit étang : tout le monde suppose que tout ce qui se passe dans cet étang, en bien ou en mal, est de votre fait.

    Deuxièmement, il n'y a aucune raison de supposer que les motivations d'Eijk pour rejoindre la déclaration étaient politiques, et certainement aucune raison de croire qu'il s'agissait d'augmenter sa cote en tant que papabile, c'est-à-dire candidat à la fonction de prochain pape. Pourtant, tout ce que fait un cardinal comporte inévitablement un sous-texte politique, qu'il le veuille ou non. C'est d'autant plus vrai que le pape vieillit et que sa santé se dégrade, ce qui l'amène inévitablement à penser à la suite de son pontificat.

    Si la déclaration du 16 janvier peut inciter les catholiques conservateurs à porter un nouveau regard sur Eijk, c'est en grande partie en raison de l'équilibre entre la retenue et la clarté du document.

    Tout d'abord, la déclaration ne compte que 292 mots dans sa traduction anglaise, ce qui illustre ce que les correcteurs ont essayé de faire comprendre aux jeunes auteurs prolixes depuis des générations : En effet, il n'est pas toujours nécessaire d'avoir beaucoup de mots pour dire beaucoup de choses.

    Notamment, il n'y a aucune critique du pape François ou du cardinal argentin Víctor Manuel Fernández, le préfet du Dicastère du Vatican pour la doctrine de la foi qui a publié Fiducia Supplicans, et aucune utilisation de termes incendiaires tels que "hérésie", "erreur" ou "apostasie".

    En fait, il n'y a aucune répudiation explicite de Fiducia Supplicans, et les évêques prennent même la peine de déclarer qu'"avec le pape François", ils veulent "souligner l'importance pastorale de la proximité et de l'accompagnement".

    Pourtant, dans le même temps, il ne fait aucun doute que les évêques adoptent une position différente sur la question cruciale de savoir qui, exactement, serait l'objet des bénédictions non liturgiques envisagées par Fiducia Supplicans. Le document du Vatican fait référence à plusieurs reprises à un "couple" et à des "couples" recevant de telles bénédictions, alors que la déclaration néerlandaise ne fait référence qu'à des individus, employant soigneusement la troisième personne du singulier ("il/elle" et "son") afin de souligner le point.

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  • Sénégal : les évêques catholiques refusent de bénir les couples homosexuels

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    Du site RTL Info :

    Les évêques catholiques du Sénégal refusent de bénir les couples homosexuels

    Les évêques catholiques du Sénégal ont dit leur refus de bénir des couples homosexuels, comme l'a récemment autorisé le Vatican sous conditions.

    Dans un document publié le 18 décembre et approuvé par le pape François, le dicastère (ministère) pour la Doctrine de la Foi a autorisé la bénédiction des couples "irréguliers" aux yeux de l'Eglise, incluant les couples remariés et les couples de même sexe, à condition qu'elle soit donnée en dehors des rituels liturgiques.

    "Dans le contexte actuel d'une légitimation ou légalisation progressive et insidieuse de l'homosexualité et d'autres déviations morales, nous, vos pasteurs, évêques du Sénégal, affirmons clairement que, dans nos diocèses, aucune forme de bénédiction liturgique ou extra-liturgique ne peut être administrée à deux personnes de même sexe qui en feraient la demande expresse en tant que couple", écrivent l'archevêque de Dakar et les évêques du Sénégal dans un communiqué daté de jeudi et transmis vendredi à l'AFP.

    L'homosexualité y est qualifiée de "déviation morale de notre temps". "Les déviations morales, de manière générale, et en particulier l'homosexualité en ses diverses expressions, sont considérées, dans l'Église, comme une abomination à l'encontre de la volonté de Dieu", disent les évêques, tout en soulignant la nécessaire "sollicitude de l'Église à l'égard de toute personne... quels que soient son choix et son orientation de vie".

    Une trentaine de pays d'Afrique, sur une cinquantaine au total, interdisent l'homosexualité, selon l'Association internationale des lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexes (ILGA). Elle est punie très sévèrement dans certains d'entre eux.

    Au Sénégal, l'homosexualité est largement considérée comme une déviance. La loi y réprime d'un emprisonnement d'un à cinq ans les actes dits "contre nature avec un individu de son sexe".

    La communauté catholique du Sénégal vit dans une grande concorde avec la population musulmane ultra-majoritaire.

  • Dominus secus mare Galilǽæ (Introit grégorien du 3e dimanche du temps ordinaire)

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    Introit Introït
    Cf. Mc 1,16-17  
    Dominus secus mare Galilǽæ vidit duos fratres, Petrum et Andréam, et vocávit eos: Veníte post me: fáciam vos fíeri piscatóres hóminum. Ps Cæli enárrant glóriam Dei: et ópera mánum eius annúntiat firmaméntum. ℣. Gloria Patri. Le Seigneur le long de la mer de Galilée vit deux frères, Pierre et André, et les appela : Venez à ma suite, et je vous ferai devenir pêcheurs d'hommes. Ps Les Cieux racontent la gloire de Dieu : et l'oeuvre de Ses mains annonce le firmament.

    L'entièreté des textes et des mélodies grégoriennes : https://app.societaslaudis.org/tabs/liturgia

  • La réaction des évêques des Pays-Bas suite à Fiducia supplicans

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    Un langage clair dont nos évêques pourraient s'inspirer...

    Du site officiel de l'Eglise catholique aux Pays-Bas :

    Réaction des évêques néerlandais suite à Fiducia supplicans

    17 janvier 2024
     
    La déclaration du Dicastère pour la doctrine de la foi Fiducia supplicans du 18 décembre dernier, a souligné l'importance de l'accompagnement dans l'Église des personnes vivant une relation homosexuelle et des personnes divorcées retournant à la vie conjugale. Notre Église étant une Église accueillante, les évêques néerlandais, avec le Pape François, soulignent l'importance pastorale de la proximité et de l'accompagnement.

    La Conférence épiscopale note que le Dicastère pour la doctrine de la foi, dans sa déclaration Fiducia supplicans, soutient, conformément à la Sainte Écriture et à la Tradition de l'Église, que le mariage n'est possible qu'entre un homme et une femme et qu'il est indissoluble, et que les relations irrégulières, quelles qu'elles soient, rencontrent des objections morales intrinsèques.

    Les évêques néerlandais ne veulent refuser à personne le soutien et la force de Dieu. Il est possible de faire une prière pour des croyants individuels qui vivent une relation irrégulière. Ce que l'on demande dans la prière et la manière dont on prie sont importants. Dans le cas d'une personne vivant une relation irrégulière ou homosexuelle, le ministre ordonné peut dire une prière simple en dehors du contexte d'une célébration de mariage ou d'un service de prière. Dans cette prière, on peut demander à Dieu force et assistance sous l'invocation de son Esprit, afin que la personne puisse comprendre la volonté de Dieu dans sa vie et continuer à grandir.

    La formulation choisie indique clairement qu'il ne s'agit pas d'une bénédiction ou d'une confirmation d'une relation irrégulière et évite également toute confusion avec le mariage, qui, selon l'Église catholique, ne peut être célébré qu'entre un homme et une femme.

    La prière peut ainsi donner la force de s'approcher de Dieu et de vivre conformément à ses intentions concernant la création de l'homme et de la femme et le mariage.

    Lire également : Les évêques néerlandais réagissent avec prudence aux directives du Vatican en matière de bénédiction, à contre-courant de la tendance régionale

  • Un mois de Fiducia Supplicans : l'opposition ne faiblit pas

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Un mois de Fiducia Supplicans : l'opposition ne faiblit pas

    La critique du document qui a autorisé la bénédiction des couples de même sexe est considérée comme sans précédent par certains historiens de l'Église.

    18 janvier 2024

    Un mois après la publication par le Vatican de la Fiducia Supplicans autorisant la bénédiction des couples de même sexe, les réactions négatives que le document a déclenchées ne montrent aucun signe de diminution.

    Les critiques ont été si vives et si nombreuses que certains historiens affirment que jamais auparavant un document papal n'avait suscité autant d'opposition et de confusion, ce qui amène de nombreux observateurs à s'interroger sur la manière dont les retombées peuvent être résolues.

    "L'existence d'un contraste marqué entre les évêques et les cardinaux au sein de l'Église est désormais une réalité que l'on ne peut nier", a déclaré l'historien de l'Église Roberto de Mattei au Register. Le pape François, estime-t-il, "provoque une crise plus profonde que toutes les précédentes, non seulement en raison de l'ampleur de l'opposition, mais aussi parce qu'elle provient de ces 'périphéries' que le pape François a désignées comme l'expression authentique de l'Église."

    Approuvée par le pape François et publiée peu avant Noël, le 18 décembre, la déclaration autorise spécifiquement, pour la première fois, les bénédictions non liturgiques de couples de même sexe et d'autres personnes vivant des "relations irrégulières". Le Vatican a qualifié sa publication d'étape "innovante", élargissant la signification des bénédictions tout en restant "ferme" sur la "doctrine traditionnelle de l'Église sur le mariage". 

    Cette publication intervient deux ans seulement après que le Vatican, dans un document moins officiel appelé responsum ad dubium (réponse à une question), a clairement statué que l'Église n'avait pas le pouvoir de donner des bénédictions aux unions de personnes de même sexe. Bien que largement perçu comme un revirement par rapport à ce texte, le Vatican a tenté d'assurer aux fidèles que Fiducia Supplicans ne permettait pas la bénédiction d'unions, mais seulement celle d'individus engagés dans des relations homosexuelles ou irrégulières. 

    Le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi depuis septembre, a déclaré dans une préface à la déclaration que son document était une réaction de "charité fraternelle" envers ceux qui ne partageaient pas la "réponse négative" du responsum, publié par son prédécesseur, le cardinal Luis Ladaria Ferrer. 

    Mais presque immédiatement après sa publication, certains de ses partisans ont exagéré ses préceptes, tandis que ses opposants les ont fermement rejetés. Une poignée d'évêques, comme ceux de Madrid, de Dublin et le président de la conférence épiscopale autrichienne, ont obligé les prêtres à donner de telles bénédictions à tous ceux qui le demandaient ; d'autres, en particulier en Afrique, ont catégoriquement refusé de le faire. 

    La plupart des conférences épiscopales sont restées silencieuses, ont donné des réponses ambivalentes ou ont souligné ce qui était fidèle au magistère dans le document.

    La confusion qui règne au-delà de l'Église a été aggravée par les titres des grands médias qui ont applaudi la Fiducia Supplicans pour avoir autorisé les bénédictions de personnes de même sexe tout en omettant ses limites. Le document a également suscité l'opposition de non-catholiques, tels que le protestant évangélique Franklin Graham et le métropolite Hilarion de l'Église orthodoxe russe.

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  • "Pourquoi nous demandons instamment aux évêques et aux prêtres de ne pas autoriser ou fournir les bénédictions"

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    De John Finnis, Peter Ryan et Robert P. George sur First Things :

    L'ÉGLISE SÈME ENCORE PLUS DE CONFUSION SUR LES BÉNÉDICTIONS POUR LES PERSONNES DE MÊME SEXE

    15 janvier 24

    Le 18 décembre, le Dicastère du Saint-Siège pour la doctrine de la foi (DDF) a publié Fiducia Supplicans. Cette déclaration stipule que les prêtres peuvent bénir spontanément les couples en situation "irrégulière" - par exemple les couples "remariés" ou les couples de même sexe - dans certaines limites. Ces limites étaient censées protéger le témoignage de l'Église sur ses enseignements en matière d'éthique sexuelle et de mariage, des vérités connues par la raison et la révélation divine. Pourtant, de nombreux évêques et conférences épiscopales ont exprimé leur inquiétude quant au fait que de telles bénédictions pourraient entraver ce témoignage, en sapant les enseignements de l'Église selon lesquels (1) le mariage est l'union indissoluble d'un mari et d'une femme et (2) tous les actes sexuels non-maritaux sont gravement pécheurs.

    En réponse, le DDF a publié un communiqué de presse qui tente de clarifier Fiducia Supplicans. Mais ce communiqué de presse est tout à fait insuffisant. Le fait d'en tenir compte ne permettra pas d'éviter les graves dommages que le DDF dit avoir espéré éviter. Les douze paragraphes ci-dessous expliquent pourquoi nous demandons instamment aux évêques et aux prêtres de ne pas autoriser ou fournir les bénédictions en question : les circonstances dans lesquelles elles éviteront de causer de graves dommages sont rares, voire pratiquement inexistantes - du moins dans l'ensemble des conditions que nous allons mentionner. 

    1. A une exception mineure près, discutée ci-dessous, le communiqué de presse ne fait qu'accentuer les aspects de la Fiducia Supplicans qui en font un obstacle à la transmission, à la défense et à la mise en pratique de l'enseignement de l'Evangile sur la morale sexuelle.

    2. Le communiqué de presse insiste sur le fait que Fiducia Supplicans, en tant que Déclaration, "est bien plus qu'un responsum ou une lettre". Mais les deux documents négligent un enseignement évangélique d'une importance capitale qui a été réaffirmé dans une déclaration précédente du même dicastère, Persona Humana (29 décembre 1975) : 

    3. "L'observation de la loi morale dans le domaine de la sexualité et la pratique de la chasteté ont été considérablement mises en danger, surtout parmi les chrétiens les moins fervents, par la tendance actuelle à minimiser autant que possible, quand ce n'est pas à nier carrément, la réalité du péché grave, au moins dans la vie réelle des gens. . . .

    Une personne (...) commet un péché mortel non seulement lorsque son action provient d'un mépris direct de l'amour de Dieu et du prochain, mais aussi lorsqu'elle choisit consciemment et librement, pour quelque raison que ce soit, une chose qui est gravement désordonnée. En effet, dans ce choix [...] est déjà inclus le mépris du commandement divin : la personne se détourne de Dieu et perd la charité.  Or, selon la tradition chrétienne et l'enseignement de l'Église, et comme le reconnaît aussi la droite raison, l'ordre moral de la sexualité implique des valeurs si élevées pour la vie humaine que toute violation directe de cet ordre est objectivement grave. . .

    Les pasteurs d'âmes doivent donc faire preuve de patience et de bonté ; mais il ne leur est pas permis de rendre caducs les commandements de Dieu, ni de réduire déraisonnablement la responsabilité des personnes. "Ne diminuer en rien l'enseignement salvateur du Christ constitue une forme éminente de charité envers les âmes. Mais celle-ci doit toujours s'accompagner de patience et de bonté, comme le Seigneur lui-même en a donné l'exemple dans ses rapports avec les hommes. Venu non pour condamner mais pour sauver, il s'est montré intransigeant avec le mal, mais miséricordieux envers les personnes.

    Comme Fiducia Supplicans, le communiqué de presse évite scrupuleusement d'utiliser le mot "péché", et encore moins "péché grave" ou "péché mortel", lorsqu'il est question d'"unions irrégulières". Le communiqué de presse ne mentionne le péché que lorsqu'il fait référence à la demande de bénédiction que toute personne peut faire. Ces références suggèrent, sinon affirment, qu'il n'y a pas de différence morale ou pastorale cruciale entre (a) bénir des personnes qui se trouvent être des pécheurs, et (b) bénir des personnes en tant que parties à une relation exprimée par des actes pécheurs. L'Église n'a jamais autorisé une bénédiction sous une description qui identifie les bénéficiaires par référence à leur péché (par exemple, une bénédiction pour les pornographes en tant que tels). 

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  • « Les réactions à Fiducia Supplicans ouvrent un moment très délicat pour le pontificat » (Massimo Faggioli)

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    De Marie-Lucile Kubacki sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Massimo Faggioli : « Les réactions à Fiducia Supplicans ouvrent un moment très délicat pour le pontificat »

    Alors que les Églises d’Afrique ont annoncé un « non » continental à la possibilité de bénir des couples homosexuels, ouverte par le pape François, une page difficile s’ouvre pour la gouvernance de l’Église. Interview de Massimo Faggioli, historien des religions.

    12/01/2024

    Au-delà des oppositions habituelles au pontificat de François, les réactions au document publié en décembre dernier par le Dicastère pour la doctrine de la foi sur la possibilité de bénir des couples homosexuels, et notamment le « non » du continent africain, ouvre une crise riche d’enseignements sur la gouvernance de l’Église et les enjeux de la synodalité. Éclairage de l’historien des religions et théologien italien Massimo Faggioli, installé aux États-Unis.

    Une nouvelle forme d’opposition au pape François est-elle en train d’émerger ?

    Au cours des derniers mois, nous avons été témoins de nouveaux cas d’opposition, comme de ce prêtre en Italie qui a été excommunié latae sententiae après avoir déclaré que le pape était un « imposteur ». Cet épisode est survenu en même temps que des évêques et des cardinaux prenaient position contre le document du Vatican sur les bénédictions, Fiducia Supplicans. La séquence donne l’impression qu’il existe un mouvement contre le pape François qui est en train d’éclater.

    Est-ce vraiment le cas ?

    La seule chose que l’on puisse dire est qu’il s’agit d’un moment très délicat de son pontificat, car pour la première fois depuis 10 ans, le pape François pouvait rédiger des documents et légiférer avec un cardinal proche de sa sensibilité, Victor Manuel Fernandez, qu’il a nommé en assortissant son choix d’une lettre de mission personnelle. Ses prédécesseurs étaient marqués par une sensibilité différente, plus proche de celle de Joseph Ratzinger. Avec Fernandez, il pouvait aller plus loin dans la mise en œuvre de sa vision des choses, et le premier test ne s’est pas très bien passé.

    Étonnamment, il y a eu assez peu de réactions d’opposition au document dans l’épiscopat américain…

    C’est effectivement un constat intéressant. Aux États-Unis, l’opposition au pape François a commencé dès le début de son pontificat. Un mouvement assez large a commencé à se structurer, porté par des intellectuels, quelques évêques et quelques cardinaux, une grande partie du clergé américain et surtout des laïcs dotés d’importants leviers financiers. Des équivalents américains de Vincent Bolloré, mais bien plus nombreux et organisés. Ainsi, après la publication de ce document sur les bénédictions homosexuelles, il n’y a pas eu de grand tollé, parce que ceux qui auraient pu s’y opposer sont occupés à mener une stratégie différente.

    Ils travaillent sous la surface de l’eau, ils créent de nouvelles écoles, des centres de formations et des universités. Ils financent des médias catholiques et travaillent à l’après-François. De la même manière, en Europe de l’Est, en Pologne, en Ukraine, en Hongrie, cette affaire de bénédictions vient renforcer des mouvements de fond silencieux très stratégiques, où les regards sont déjà tournés vers la prochaine étape : le conclave et l’élection du prochain pape. Dans ce contexte, il n’est pas à exclure que le prochain conclave, et donc des cardinaux choisis par François, élisent un conservateur ou un ultraconservateur.

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  • La confusion dans l'Eglise engendre des schismes : c'est maintenant au tour de Monseigneur Viganò.

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'ÉGLISE DANS LA CONFUSION
    La crise engendre des schismes : c'est maintenant au tour de Monseigneur Viganò.

    La re-consécration épiscopale annoncée marque un point de non-retour pour Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique aux États-Unis et grand accusateur du pape François dans le scandale McCarrick. Et après avoir procédé à des ordinations sacerdotales illicites dans toute l'Europe, il fera d'une structure monastique de Viterbe le centre de son mouvement. Une réponse erronée et infructueuse à la crise de l'Église.

    11 janvier 2024

    La rumeur circulait déjà depuis quelques mois et voilà que la nouvelle est relancée par certains sites traditionalistes : Monseigneur Carlo Maria Viganò a été reconsacré évêque par Monseigneur Richard Williamson, l'évêque anglais illicitement ordonné par Monseigneur Marcel Lefebvre en 1988 puis expulsé de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) en 2012. Depuis lors, Mgr Williamson, qui est excommunié, s'est consacré à la fondation d'un réseau de groupes appelant à la résistance contre toute tentative de normalisation des relations avec l'Église catholique romaine.

    La reconsécration épiscopale de Mgr Viganò, "sub condicione", signifie que l'ancien nonce apostolique aux États-Unis est devenu convaincu de la thèse (d'abord soutenue puis rejetée par Lefebvre) selon laquelle tous les sacrements administrés après le Concile Vatican II sont "douteux", c'est-à-dire que leur validité ne serait pas certaine en raison des déviations doctrinales opérées par le Concile lui-même.

    Malgré les démentis qui circulent sur Internet, plusieurs sources ont confirmé cette démarche "schismatique" de Monseigneur Viganò. Et lui-même, interrogé par La Bussola dans un courriel, n'a pas voulu démentir la nouvelle, se déclarant seulement étonné de l'intérêt que nous portons à ses affaires personnelles. Par conséquent, si la nouvelle était officiellement confirmée, Monseigneur Viganò serait excommunié latae sententiae.

    Cette démarche de Monseigneur Viganò, aussi clamée soit-elle, n'est certainement pas un coup de tonnerre : devenu soudainement célèbre en août 2018 par sa dénonciation publique contre le pape François, accusé d'avoir couvert le cardinal Theodore McCarrick, auteur de multiples abus, malgré la connaissance de la gravité des faits le concernant, Monseigneur Viganò a progressivement élargi l'horizon de ses critiques certes ecclésiales - à l'ensemble du pontificat de François, à ses prédécesseurs, jusqu'au rejet substantiel du concile Vatican II -, mais aussi politiques et économiques en tentant même de se placer à la tête d'un mouvement altermondialiste international. Sur un ton de plus en plus vif et avec des jugements de plus en plus sévères (" Le pape François, faux pasteur et serviteur de Satan ", déclarait-il il y a vingt jours à propos du feu vert à la bénédiction des unions homosexuelles), Viganò a accompagné ses paroles d'actes, tissant un réseau de relations qui a culminé en mai dernier avec l'annonce officielle de la naissance d'une association qu'il a parrainée, Exsurge Domine. Objectif affiché : apporter une aide financière et logistique aux prêtres et religieux victimes de harcèlement de la part de leurs évêques ou supérieurs, un phénomène qui s'est décidément généralisé sous ce pontificat.

    En réalité, derrière cette façade aux relents d'"aide blanche" ecclésiastique, se cachent aussi des manœuvres économiques et immobilières opaques, qui impliquent également une ancienne Société de vie apostolique, Familia Christi, d'abord commissariée puis dissoute par la Congrégation pour la doctrine de la foi en décembre 2019, et les bénédictines de Pienza (monastère "Marie Temple du Saint-Esprit") protagonistes d'un différend avec l'archevêque de Sienne, le cardinal Augusto Paolo Lojudice.

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