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liturgie - Page 61

  • Jusqu'où ira l'autodémolition de l'Eglise ?

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    De Jean Kinzler sur le Forum Catholique : "Quand on lit ce texte, 48 jours après TC, qui a restreint la forme extra, on se demande jusqu'où ira l'autodémolition de l'Eglise..."

    MESSAGE DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS,
    SIGNÉ PAR LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT, À
    L'OCCASION DE LA 71e SEMAINE LITURGIQUE NATIONALE


    [Crémone, 23-26 août 2021]
    Très Révérend Excellence ,

    en l'heureuse circonstance de la 71 eme Semaine liturgique nationale, qui se déroulera dans la ville de Crémone du 23 au 26 août prochain, le Saint-Père François est heureux de vous adresser vos vœux, aux ouvriers CAL, au diocèse hôte et son Pastore et à tous ceux qui participent aux importantes journées d'études.

    Le Souverain Pontife se joint à l'action de grâce commune au Seigneur, car cette année, il est possible de réaliser l'événement, après le triste moment de l'année dernière, lorsque suite aux conditions connues de la propagation de la pandémie, la réalisation déjà prévue a dû être reporté. . La décision douloureuse a toutefois permis de confirmer sous un jour nouveau le thème choisi qui entend approfondir des aspects et situations de célébration, si durement éprouvés par la propagation du Covid 19 et les limitations nécessaires pour le contenir.

    En effet, le thème que vous traiterez concerne le rassemblement in unum des disciples du Seigneur pour exécuter son commandement
    « faites ceci en mémoire de moi » ( Lc 22, 19c) : « OÛ SONT DEUX OU TROIS UNIS EN MON NOM.. ." ( Mt 18:20 ). Communautés, liturgies et territoires. Le rassemblement hebdomadaire au « nom du Seigneur », qui depuis ses origines a été perçu par les chrétiens comme une réalité indispensable et inextricablement liée à leur propre identité, a été durement touché lors de la phase la plus aiguë de la propagation de la pandémie. Mais l'amour du Seigneur et la créativité pastorale ont poussé pasteurs et fidèles laïcs à explorer d'autres voies pour nourrir la communion de foi et d'amour avec le Seigneur et avec les frères, dans l'attente de pouvoir revenir à la plénitude de la célébration eucharistique dans la tranquillité et la sécurité. Ce fut une attente dure et douloureuse, éclairée par le mystère de la Croix du Seigneur et fructueuse de nombreuses œuvres de soins, d'amour fraternel et de service aux personnes qui ont le plus souffert des conséquences de l'urgence sanitaire.

    La triste expérience du "jeûne" liturgique de l'année dernière a ainsi mis en lumière la bonté du long chemin parcouru depuis le Concile Vatican II, sur le chemin tracé par la Constitution Sacrosanctum Concilium.
    Le temps de la privation a permis de percevoir « l'importance de la liturgie divine pour la vie des chrétiens, qui y trouvent cette médiation objective requise par le fait que Jésus-Christ n'est pas une idée ou un sentiment, mais une Personne vivante, et son Mystère, un événement historique. La prière des chrétiens passe par des médiations concrètes : l'Ecriture Sainte, les Sacrements, les rites liturgiques, la communauté. Dans la vie chrétienne, nous n'ignorons pas la sphère corporelle et matérielle, car en Jésus-Christ, elle est devenue la voie du salut. On pourrait dire qu'il faut aussi prier avec le corps : le corps entre dans la prière » (Pape François, Audience générale du 3 février 2021).


    La liturgie « suspendue » pendant la longue période de confinement, et les difficultés de la reprise qui a suivi, ont confirmé ce qui se voyait déjà dans les assemblées dominicales de la péninsule italienne, une indication alarmante de la phase avancée du changement d'ère. Nous observons comment dans la vie réelle des gens la perception du temps lui-même a changé et, par conséquent, du dimanche lui-même, de l'espace, avec des répercussions sur la manière d'être et de ressentir la communauté, les personnes, la famille et le rapport à un territoire.
    L'assemblée dominicale se trouve ainsi déséquilibrée à la fois pour les présences générationnelles, pour les inhomogénéités culturelles, et pour l'effort pour trouver une intégration harmonieuse dans la vie paroissiale,

    Le Saint-Père espère que la Semaine liturgique nationale, avec ses propositions de réflexion et de moments de célébration, bien que dans la modalité intégrée en présence et par voie électronique, saura identifier et suggérer quelques lignes de pastorale liturgique à offrir aux paroisses, afin que le dimanche, l'assemblée eucharistique, les ministères, le rite émergent de cette marginalité vers laquelle ils semblent inexorablement tomber et retrouvent une centralité dans la foi et la spiritualité des croyants. La publication récente de la troisième édition du Missel romain et la volonté des évêques italiens de l'accompagner d'une solide reprise de la formation liturgique du saint peuple de Dieu augure bien dans ce sens.

    Sa Sainteté salue avec joie la célébration de la 71 eme Semaine liturgique nationale, qui se tient dans une région qui a beaucoup souffert à cause de la pandémie et qui a si bien fleuri pour apaiser une si immense souffrance. Egli assicura la sua preghiera e di cuore imparte la Benedizione Apostolica all'Eccellenza Vostra, al Vescovo della Diocesi ospitante, SE Mons. Antonio Napolioni, agli altri Presuli, ai sacerdoti, ai diaconi, alle persone consacrate, come pure ai relatori e ai partecipanti tous.

    En joignant mes vœux personnels, je profite de l'occasion pour me confirmer avec un sens du respect distingué

    de Votre Excellence Votre très
    dévoué
    Cardinal Parolin
    Secrétaire d'Etat
    ____________________

    A Son Excellence
    Mgr Claudio MANIAGO
    Evêque de Castellaneta

    Président de la CAL
    --
    https://www.vatican.va/content/francesco/it/messages/pont-messages/2021/documents/20210823-messaggio-cal.html

  • Une analyse posée du Motu proprio "Traditionis custodes"

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    De Christophe Geffroy et de l'Abbé Christian Gouyaud sur le site de La Nef :

    Traditionis custodes : après le choc, l’analyse

    La sévérité du motu proprio Traditionis custodes du pape François, visant la messe tridentine, a surpris tout le monde. Après la stupéfaction, le moment d’une analyse plus posée est venu.

    La publication du motu proprio Traditionis custodes, le 16 juillet, au cœur de l’été, fut pour beaucoup un choc (1). La surprise et l’émotion passées, il convient maintenant de prendre du recul et de réfléchir à ce que demande le pape. En effet, il s’agit d’un acte de gouvernement de l’autorité suprême que l’on ne peut rejeter, l’obéissance filiale étant la règle pour tout catholique. Mais pour obéir, ainsi que le rappelait Dom Jean Pateau, Père Abbé de Fontgombault, « il faut vouloir écouter, entendre et comprendre » (2). Dans l’Église, en effet, l’obéissance ne doit pas être aveugle, mais recevoir l’assentiment de l’intelligence éclairée par la réflexion et les conseils. Elle peut donc laisser la place à de légitimes interrogations et à des demandes formulées dans le respect de l’autorité.

    Constatons d’abord que ce motu proprio n’interdit pas la célébration de la messe selon le missel de saint Jean XXIII. On revient à une situation antérieure au motu proprio Ecclesia Dei de 1988 bien que plus favorable que l’indult de 1984. C’est un retour au régime de la concession. Les évêques reprennent la main, ce qui est logique, mais avec une marge de manœuvre limitée, puisque la création de tout nouveau groupe est interdite, ainsi que la célébration dans les paroisses, et qu’ils devront consulter le Siège apostolique pour accorder quelque autorisation à un prêtre ordonné postérieurement à Traditionis custodes et qui aurait l’intention de célébrer avec le missel de 1962. Il y a là une volonté affirmée de faire disparaître à terme cette liturgie, ce qu’explique clairement François dans sa lettre aux évêques accompagnant le motu proprio qui est là pour « ceux qui sont enracinés dans la forme précédente de la célébration et qui ont besoin de temps pour revenir au rite romain promulgué par les saints Paul VI et Jean-Paul II ».

    Ces mesures, exprimées avec dureté, sans compassion, sont d’une rare sévérité et paraissent injustes à ceux qui suivaient paisiblement la liturgie tridentine sans aucun esprit de contestation du nouvel Ordo et du concile Vatican II. Elles créent une profonde blessure chez nombre de fidèles qui ne comprennent pas pourquoi le Père commun s’acharne ainsi contre eux, au risque de briser une mouvance qui, dans l’Église, affiche un véritable dynamisme avec beaucoup de familles nombreuses et tout autant de jeunes, suscitant en proportion plus de vocations que partout ailleurs. Qui, désormais, voudra intégrer un séminaire « tradi » en sachant qu’aucun ministère ne lui sera offert à sa sortie ? François, habituellement si soucieux de construire des ponts, érige ici un mur pour isoler les « tradis » et les faire disparaître progressivement.

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  • Jamais un rite liturgique n’a existé sous deux formes différentes

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    Du site "Pro Liturgia" :

    17 août 2021

    Les fidèles - et parmi eux des théologiens et des historiens - qui, pour x raisons sur lesquelles nous ne reviendrons pas ici, demandent le maintien des « deux formes du rite romain » oublient une chose capitale : qu’au cours de l’histoire de l’Église, jamais un rite liturgique n’a existé sous deux formes différentes. Au cours des siècles, aucun rite n’a été décliné sous des « formes » différentes ». Il n’y a toujours qu’une seule forme du rite milanais, une seule forme du rite lyonnais, une seule forme du rite mozarabe, une seule forme du rite de Saint Jean Chrysostome... et une seule forme du rite romain.

    L’histoire des différents rites reconnus par l’Église nous apprend ainsi que vouloir décliner un rite en plusieurs forme est d’une certaine manière une « nouveauté anti-liturgique » pouvant conduire à plus ou moins long terme à la dégénérescence de ce rite ou du moins à la dégénérescence de certaines de ses formes avec, pour conséquence possible, l’égarement des fidèles.

    Voici ce qu’enseigne à ce sujet Pie XII dans « Mediator Dei » : « (...) Sans doute, la liturgie de l’antiquité est-elle digne de vénération ; pourtant, un usage ancien ne doit pas être considéré, à raison de son seul parfum d’antiquité, comme plus convenable et meilleur, soit en lui-même, soit quant à ses effets et aux conditions nouvelles des temps et des choses. Les rites liturgiques plus récents eux aussi, sont dignes d’être honorés et observés, puisqu’ils sont nés sous l’inspiration de l’Esprit-Saint, qui assiste l’Église à toutes les époques jusqu’à la consommation des siècles ; et ils font partie du trésor dont se sert l’insigne Épouse du Christ pour provoquer et procurer la sainteté des hommes. Revenir par l’esprit et le cœur aux sources de la liturgie sacrée est chose certes sage et louable, car l’étude de cette discipline, en remontant à ses origines, est d’une utilité considérable pour pénétrer avec plus de profondeur et de soin la signification des jours de fêtes, le sens des formules en usage et des cérémonies sacrées ; mais il n’est pas sage ni louable de tout ramener en toute manière à l’antiquité. (...) De même, en effet, (...) qu’aucun catholique sérieux ne peut écarter les lois en vigueur pour revenir aux prescriptions des sources anciennes du Droit canonique, de même, quand il s’agit de liturgie sacrée, quiconque voudrait revenir aux antiques rites et coutumes, en rejetant les normes introduites sous l’action de la Providence, à raison du changement des circonstances, celui-là évidemment, ne serait point mû par une sollicitude sage et juste. Une telle façon de penser et d’agir ferait revivre cette excessive et malsaine passion des choses anciennes qu’excitait le concile illégitime de Pistoie, et réveillerait les multiples erreurs qui furent à l’origine de ce faux concile et qui en résultèrent, pour le grand dommage des âmes, erreurs que l’Église, gardienne toujours vigilante du « dépôt de la foi » à elle confié par son divin Fondateur, a réprouvées à bon droit. Car des desseins et des initiatives de ce genre tendent à ôter toute force et toute efficacité à l’action sanctificatrice, par laquelle la liturgie sacrée oriente, pour leur salut, vers le Père céleste les fils de l’adoption. (...) »

  • Pourquoi les catholiques ont le droit de résister à l'application du Motu proprio Traditionis Custodes

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    De José Antonio Ureta sur le blog d’Aldo Maria Valli publié par Jeanne Smits sur son blog :

    Introduction de Jeanne Smits :
     
    Je publie volontiers ci-dessous l’intégralité de la traduction d’une réflexion de José Antonio Ureta publiée en italien il y a quelques semaines sur le blog d’Aldo Maria Valli. Je remercie vivement l’auteur de m’avoir adressé pour publication sa propre traduction française de ce texte important, qui donne les raisons précises pour lesquelles il est permis aux catholiques de résister à l’application du Motu proprio Traditionis Custodes.
     
    José Antonio Ureta fait appel à des éléments anciens et nouveaux détaillant la doctrine de l’Eglise sur sa liturgie et sur l’impossibilité, même pour un pape, d’interdire la célébration des rites traditionnels, comme prétend le faire le pape François à travers la nouvelle obligation qu’il fait peser sur les prêtres de rite romain d’obtenir une autorisation préalable, de l’évêque ou même du Saint-Siège pour les nouveaux ordonnés, pour célébrer selon l’Usus antiquior. – J.S.
     
    *
    Les fidèles ont plein droit de se défendre contre des agressions liturgiques – même lorsqu’elles émanent du Pape

    par José Antonio Ureta

    D’un trait de plume, le pape François a pris des mesures concrètes pour abolir dans la pratique le rite romain de la Sainte Messe, qui était en vigueur essentiellement depuis saint Damase à la fin du IVe siècle – avec des ajouts par saint Grégoire le Grand à la fin du VIe siècle – jusqu’au missel de 1962, promulgué par Jean XXIII. L’intention de restreindre progressivement, jusqu’à son extinction, l’usage de ce rite immémorial est évidente dans la lettre qui accompagne le motu propio Traditionis Custodes, dans laquelle le pontife régnant exhorte les évêques du monde entier à « pourvoir au bien de ceux qui sont enracinés dans la forme de célébration précédente et ont besoin de temps pour revenir au Rite Romain promulgué par les saints Paul VI et Jean-Paul II », qui devient « la seule expression de la lex orandi du Rite Romain ». Sa conséquence pratique est que les prêtres de rite romain n’ont plus le droit de célébrer la messe traditionnelle, et ne peuvent le faire qu’avec la permission de l’évêque – et du Saint-Siège, pour ceux qui seront ordonnés dorénavant !

  • L’or du Rhin et ses Walkyries à la française

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    Vu sur le site web "Le salon beige":

    JPSC

  • "Au-delà de la querelle des rites, c'est la crédibilité de l'Église qui est en jeu." (cardinal Sarah)

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    Du cardinal Robert Sarah sur le National Catholic Register :

    Sur la crédibilité de l'Église catholique

    COMMENTAIRE : Au cours de deux millénaires, l'Église a déjà joué ce rôle de gardien et de passeur de la civilisation. Mais en a-t-elle encore les moyens, et la volonté, aujourd'hui ?

    14 août 2021

    Note de la rédaction : Cette tribune a été publiée pour la première fois le 13 août dans le journal francophone Le Figaro. La traduction anglaise est reproduite ici avec la permission du Cardinal Robert Sarah. Le style a été modifié.

    Le doute s'est emparé de la pensée occidentale. Intellectuels et politiques décrivent la même impression d'effondrement. Face à la rupture des solidarités et à la désintégration des identités, certains se tournent vers l'Eglise catholique. Ils lui demandent de donner une raison de vivre ensemble à des individus qui ont oublié ce qui les unit comme un seul peuple. Ils la supplient d'apporter un supplément d'âme pour rendre supportable la dureté froide de la société de consommation. Lorsqu'un prêtre est assassiné, tout le monde est touché et beaucoup se sentent frappés au cœur.

    Mais l'Eglise est-elle capable de répondre à ces appels ? Certes, elle a déjà joué ce rôle de gardienne et de transmetteur de la civilisation. Au crépuscule de l'Empire romain, elle a su transmettre la flamme que les barbares menaçaient d'éteindre. Mais a-t-elle encore les moyens et la volonté de le faire aujourd'hui ?

    Au fondement d'une civilisation, il ne peut y avoir qu'une seule réalité qui la dépasse : un invariant sacré. Malraux le constate avec réalisme : "La nature d'une civilisation est ce qui se rassemble autour d'une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera obligée de trouver sa valeur fondamentale, ou bien elle se décomposera. "

    Sans fondement sacré, les frontières protectrices et infranchissables sont abolies. Un monde entièrement profane devient une vaste étendue de sables mouvants. Tout est tristement ouvert aux vents de l'arbitraire. En l'absence de la stabilité d'un fondement qui échappe à l'homme, la paix et la joie - signes d'une civilisation durable - sont constamment englouties par un sentiment de précarité. L'angoisse du danger imminent est le sceau des temps barbares. Sans fondement sacré, tout lien devient fragile et inconstant.

    Certains demandent à l'Église catholique de jouer ce rôle de fondation solide. Ils voudraient la voir assumer une fonction sociale, à savoir être un système cohérent de valeurs, une matrice culturelle et esthétique. Mais l'Église n'a pas d'autre réalité sacrée à offrir que sa foi en Jésus, Dieu fait homme. Son unique but est de rendre possible la rencontre des hommes avec la personne de Jésus. L'enseignement moral et dogmatique, ainsi que le patrimoine mystique et liturgique, sont le cadre et les moyens de cette rencontre fondamentale et sacrée. La civilisation chrétienne naît de cette rencontre. La beauté et la culture en sont les fruits.

    Pour répondre aux attentes du monde, l'Église doit donc retrouver le chemin d'elle-même et reprendre les paroles de saint Paul : "Car je n'ai voulu connaître, pendant que j'étais avec vous, que Jésus-Christ et Jésus crucifié." Elle doit cesser de se considérer comme un substitut de l'humanisme ou de l'écologie. Ces réalités, bien que bonnes et justes, ne sont pour elle que des conséquences de son unique trésor : la foi en Jésus-Christ.

    Ce qui est sacré pour l'Église, c'est donc la chaîne ininterrompue qui la relie avec certitude à Jésus. Une chaîne de foi sans rupture ni contradiction, une chaîne de prière et de liturgie sans rupture ni reniement. Sans cette continuité radicale, quelle crédibilité l'Église pourrait-elle encore revendiquer ? En elle, il n'y a pas de retour en arrière, mais un développement organique et continu que nous appelons la tradition vivante. Le sacré ne se décrète pas, il est reçu de Dieu et transmis.

    C'est sans doute la raison pour laquelle Benoît XVI a pu affirmer avec autorité : 

    "Dans l'histoire de la liturgie, il y a une croissance et un progrès, mais pas de rupture. Ce que les générations précédentes ont considéré comme sacré, reste sacré et grand pour nous aussi, et ne peut pas être tout à coup entièrement interdit ou même considéré comme nuisible. Il nous appartient à tous de préserver les richesses qui se sont développées dans la foi et la prière de l'Église, et de leur donner la place qui leur revient."

    A l'heure où certains théologiens cherchent à rouvrir les guerres de liturgie en opposant le missel révisé par le Concile de Trente à celui en usage depuis 1970, il est urgent de le rappeler. Si l'Eglise n'est pas capable de préserver la continuité pacifique de son lien avec le Christ, elle ne pourra pas offrir au monde "le sacré qui unit les âmes", selon les mots de Goethe.

    Au-delà de la querelle des rites, c'est la crédibilité de l'Église qui est en jeu. Si elle affirme la continuité entre ce qu'on appelle communément la messe de saint Pie V et la messe de Paul VI, alors l'Église doit pouvoir organiser leur cohabitation pacifique et leur enrichissement mutuel. Si l'on devait radicalement exclure l'une au profit de l'autre, si l'on devait les déclarer inconciliables, on reconnaîtrait implicitement une rupture et un changement d'orientation. Mais alors l'Église ne pourrait plus offrir au monde cette continuité sacrée, qui seule peut lui donner la paix. En entretenant en son sein une guerre liturgique, l'Église perd sa crédibilité et devient sourde à l'appel des hommes. La paix liturgique est le signe de la paix que l'Église peut apporter au monde.

    L'enjeu est donc bien plus grave qu'une simple question de discipline. Si elle devait revendiquer un retournement de sa foi ou de sa liturgie, au nom de quoi l'Église oserait-elle s'adresser au monde ? Sa seule légitimité est sa cohérence dans sa continuité.

    En outre, si les évêques, qui sont chargés de la cohabitation et de l'enrichissement mutuel des deux formes liturgiques, n'exercent pas leur autorité à cet effet, ils risquent de ne plus apparaître comme des bergers, gardiens de la foi qu'ils ont reçue et des brebis qui leur sont confiées, mais comme des dirigeants politiques : commissaires de l'idéologie du moment plutôt que gardiens de la tradition pérenne. Ils risquent de perdre la confiance des hommes de bonne volonté. 

    Un père ne peut pas introduire la méfiance et la division parmi ses enfants fidèles. Il ne peut pas humilier les uns en les opposant aux autres. Il ne peut pas mettre à l'écart certains de ses prêtres. La paix et l'unité que l'Église prétend offrir au monde doivent d'abord être vécues au sein de l'Église. 

    En matière liturgique, ni la violence pastorale ni l'idéologie partisane n'ont jamais produit de fruits d'unité. La souffrance des fidèles et les attentes du monde sont trop grandes pour s'engager dans ces voies sans issue. Personne n'est de trop dans l'Église de Dieu !

  • « Le renouveau de l'Eglise passe par le renouveau de la liturgie » :

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    La réforme liturgique mise en oeuvre après le concile Vatican II divise l’Eglise parce que celle-ci est profondément divisée sur des notions comme l’ « esprit du concile » et, tout se tient, « l’esprit de la liturgie ».

    En l’occurrence, qu’est-ce que l’« esprit de la liturgie » ? Le récent motu proprio « Traditionis custodes » du pape François n’est d’aucune utilité pour y répondre, bien au contraire : il attise les divisions. Une Église plus « synodale », se substituant à l’autoritarisme étroit du souverain pontife actuel, ferait-elle mieux ? Quoi qu’il en soit, son prédécesseur Benoît XVI, pape aujourd’hui émérite, a  parlé avec beaucoup de pertinence sur ce thème.

    Sur le site web de son association, le président de « Pro Liturgia » publie une excellente synthèse dans la même ligne :

     Extrait :

    « À moins d’être atteint de cécité ou d’être d’une parfaite mauvaise foi, il est impossible de ne pas reconnaître que nos messes paroissiales attirent de moins en moins de fidèles et n’ont plus de « liturgique » que le nom. Autrement dit : ce qu’on ose encore appeler « célébration liturgique » n’est plus qu’un ensemble de gestes, de mots et de chants dont l’assemblage fait ressembler les messes à un édifice plus ou moins branlant et instable. Le cardinal Ratzinger faisait remarquer que l’Église a toujours besoin d’être réformée. Non pas « déformée » comme l’est la liturgie, mais « réformée » comme doit l’être aussi la liturgie. En parlant d’une nécessaire réforme toujours à reprendre, le cardinal Ratzinger voulait parler d’une « purification ». Mais, dans le temps de crise et de doutes qui est le nôtre, « purifier » ce qui se rapporte à l’Église est une entreprise plus que difficile : il faut, en effet, corriger de nombreuses erreurs, mettre un frein au colportage de fausses informations par les médias ainsi que par certains pasteurs ou théologiens, surmonter les critiques acerbes de ceux qui se complaisent dans une doctrine devenue suffisamment nébuleuse pour ne plus pouvoir être clairement énoncée. C’est dans ce contexte de « réforme » nécessaire qu’il convient de placer la question de la liturgie : car c’est à partir du culte divin que les choses peuvent changer, être purifiées, la liturgie étant, comme l’a souligné le concile Vatican II, la source et le sommet de la vie de l’Église. Pour certains fidèles cependant - certains bons fidèles - la liturgie devrait passer après d’autres priorités : s’occuper de la façon dont il faut célébrer les messes serait, si on les écoute, un luxe inutile ou une occupation de vieux « ritualistes » à la retraite. Bref, une perte de temps. Benoît XVI voyait les choses autrement… »

    Pour lire l’intégralité du texte CLIQUER ICI.

    JPSC

  • Le Père Daniel Ange "sidéré et bouleversé par le motu proprio"

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    Du Père Daniel Ange (sur le Salon Beige) :

    Traditionis custodes: une piqûre de stérilisation?

    Pourquoi une telle dureté, sans une once de miséricorde ou  de compassion ? Comment ne pas en être dérouté, déstabilisé ?

    Bien sûr, parmi ces frères catholiques attachés à la tradition, il y en a qui – hélas !  hélas ! – ont pu se durcir, se figer, se cabrer, se replier dans un ghetto, allant jusqu’à refuser de concélébrer aux messes chrismales – ce qui est inadmissible. Mais pour cette petite minorité n’aurait-il pas suffi d’une forte exhortation, doublée d’éventuelles menaces de sanctions. En s’inspirant du livre de la Sagesse : « C’est peu à peu que tu reprends ceux qui tombent. Tu les avertis, leur rappelant en quoi ils pêchent (…) Même ceux-là qu’ ils étaient des hommes, tu les a ménagés. Peu à peu tu laissais place au repentir. » (12, 2,8,10)

    Des oasis rafraichissantes dans un désert d’apostasie générale.

    Mais, pour ne parler que de la France, le Pape sait-il qu’il y existe des groupes et communautés merveilleusement rayonnantes, attirant un grand nombre de jeunes, de jeunes couples et de familles. Ils y sont attirés par le sens du sacré, de la beauté liturgique, de la dimension contemplative, de la belle langue latine, de la docilité au siège de Pierre, la ferveur eucharistique, la confession fréquente ,la fidélité au rosaire, la passion des âmes à sauver, et tant d’autres éléments qu’ils ne trouvent pas – hélas! – dans nombre de nos paroisses.

    Tous ces éléments ne sont-ils pas prophétiques. ? Ne devraient-ils pas nous interpeler ,nous stimuler, nous entrainer ? N’était-ce pas l’intuition de St.Jean-Paul II, dans son motu proprio « Ecclesia Dei » ?

    Dans leurs assemblées, jeunes, foyers et familles dominent, dont la pratique dominicale frise les 100%. Qu’on ne dise pas qu’ils sont nostalgiques du passé, anachroniques. C’est le contraire : latin, messe ad orientem, grégorien, soutane : c’est tout nouveau pour eux. Cela a tout l’attrait de la nouveauté.

    Est-il étonnant que les communautés monastiques qui gardent l’Office en latin, et parfois même la célébration eucharistique d’après le missel de S.Jean XXIII, soient florissantes, attirant beaucoup de jeunes ?

    Je pense en particulier à des communautés que j’ai la grâce de connaitre personnellement et que j’estime et admire, comme celles du Barroux (moines et moniales) et de ND de la Garde, ainsi que des missionnaires de la Miséricorde à Toulon. Qu’on ne dise pas qu’elles ne sont pas missionnaires ! Autour du premier gravite, parmi tant d’autres, le chapitre Marie-Madeleine avec ses centaines d’ados et de jeunes, sans parler de leurs retraitants qui y affluent. Pour les seconds : on ne fait pas mieux en matière d’’évangélisation des musulmans et de nos petits païens sur les plages. Sans parler du pèlerinage de Pentecôte à Chartres, en croissance constante.

    Avec le scoutisme et la communauté S.Martin, cette mouvance ecclésiale est celle qui donne le plus grand nombre de vocations sacerdotales à l’Eglise. Je suis témoin de la belle ferveur qui règne au séminaire de Witgratzbad en Bavière, établi grâce à un certain cardinal… Ratzinger.

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  • Vatican II, le dialogue avec le monde et la loi naturelle

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    De Jack Gist sur The Catholic World Report :

    Opinion : Vatican II, le dialogue avec le monde et la loi naturelle

    Ce n'est pas au monde de fixer l'agenda de l'Église, mais à l'Église de guider le monde.

    9 août 2021

    Le pape Jean XXIII dirige la session d'ouverture du concile Vatican II dans la basilique Saint-Pierre, le 11 octobre 1962. (Photo CNS/L'Osservatore Romano)

    La récente lettre apostolique du pape François sur l'usage de la messe traditionnelle en latin, Traditionis Custodis, vraisemblablement écrite dans un esprit d'unité, a suscité une avalanche de réactions - certaines positives, d'autres négatives, d'autres encore cherchant un juste milieu. La confusion qu'il a engendrée est, à mon avis, liée à la manière dont les documents de Vatican II ont été rédigés et à la façon dont ils ont été reçus par beaucoup.

    Par exemple, Gaudium et spes est le plus long document de l'histoire des conseils œcuméniques de l'Église, avec plus de 33 300 mots (sans compter les notes de bas de page). Joseph Ratzinger a critiqué la verbosité de la Constitution pastorale après sa publication. Depuis lors, on a beaucoup écrit sur "l'esprit" de Vatican II, mais le sens ne risque-t-il pas d'être obscurci si l'on se concentre sur "l'esprit" révolutionnaire de l'époque à laquelle le document a été rédigé ?

    L'ouverture de Gaudium et spes génère une ambiguïté qui entache le texte tout au long de sa rédaction : "Les joies et les espoirs, les peines et les angoisses des hommes de ce temps, surtout de ceux qui sont pauvres ou affligés de quelque manière que ce soit, voilà les joies et les espoirs, les peines et les angoisses des disciples du Christ". Comme l'observait l'évêque Robert Barron, "Qui positionne qui ici ? En un mot, est-ce le 'monde' qui fixe l'ordre du jour de l'Église, ou vice-versa ?". Ces moments d'ambiguïté invitent à diverses interprétations dans le document dans son ensemble et, au lieu de promouvoir l'unité, ont servi à engendrer la division.

    Pour être clair, je ne suggère pas que l'intention de Vatican II était de semer les graines du mécontentement, bien au contraire. Mais en essayant de communiquer la foi en Dieu à un monde moderne enclin à l'autodestruction, Vatican II s'est efforcé de s'élever au-dessus des fomentations politiques et philosophiques responsables des deux guerres mondiales et des nombreuses autres horreurs du vingtième siècle. Le véritable esprit du Concile était bien intentionné, c'était l'esprit de paix et d'amour. Cependant, la traduction de cet esprit en mots s'est avérée être un défi de taille.

    Le dialogue avec le monde

    Cette approche de la communication avec le monde a ouvert une fissure d'où, selon le pape Paul VI, "la fumée de Satan est entrée dans le temple de Dieu". Cette fumée est l'ambiguïté inhérente au langage, qui a été exploitée par les gnostiques modernes tels que Michel Foucault, Herbert Marcuse et d'autres qui ont cherché et continuent de chercher à saper la civilisation occidentale. La conséquence involontaire de Vatican II est devenue, pour beaucoup, la source de notre mécontentement catholique.

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  • Liège : Fête de l’Assomption le dimanche 15 août 2021 à 10h00 en l’église du Saint-Sacrement restaurée (Bd d’Avroy, 132)

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    Partageons une belle liturgie chantée en grégorien et motets classiques

    dédiés à la Madone de l’Assomption !

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    La messe de la fête sera célébrée selon le missel de 1962

    Évangile du Magnificat (Luc, 1, 41-50)  

    Chants grégoriens

    Propre de la messe « Signum Magnum »

    Kyriale IX « Cum Iubilo »  

    Trois extraits du répertoire classiques 

    « Priez pour Paix, douce Vierge Marie » de Francis Poulenc (texte de Charles d’Orléans)

    « Er segnet die den Herrn fürchten » (Il bénit ceux qui craignent le Seigneur) - Aria extrait de la Cantate BWV 196 de JS Bach

    « Ave Maria » de Franz Schubert 

    A l’orgue, Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers et directeur du choeur universitaire de Liège

     Pour écouter des extraits sonores du programme, cliquez ici :

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2021/08/02/fete-de-l-assomption-le-dimanche-15-aout-2021-a-10h00-en-l-e-6330298.html

    Livrets à votre disposition au fond de l’église pour suivre la messe

    _________________

    Journées patrimoine IMG_001_crédit Atelier Nord.jpegSursum Corda asbl, association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège.

    Siège social: rue Albert et Louis Curvers, 32, 4053 Chaudfontaine (Embourg) Tel. +32 (0)4 344.10.89. 

    E-mail : sursumcorda@skynet.be 

    JPSC

  • Ce qui compte d'abord, c'est l'amour de la messe

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    Du Père Roger Landry sur le National Catholic Register :

    Les grands thèmes de "Traditionis Custodes" et "Summorum Pontificum" : Favoriser la communion et l'amour liturgiques

    COMMENTAIRE : Si nous reconnaissons la Messe pour ce qu'elle est, la réalité de ce qui se passe n'est-elle pas infiniment plus importante que la forme valide de la Messe par laquelle le Fils de Dieu devient présent ?

    6 août 2021

    " Toute célébration liturgique, parce qu'elle est une action du Christ prêtre et de son Corps qui est l'Église, est une action sacrée qui surpasse toutes les autres ", proclame la constitution du concile Vatican II sur la liturgie (Sacrosanctum Concilium). "Aucune autre action de l'Église ne peut égaler son efficacité" (7).

    Sacrosanctum Concilium poursuit : "La liturgie est le sommet vers lequel se dirige l'activité de l'Église ; elle est en même temps la source d'où jaillit toute sa puissance. ... De la liturgie, donc, et spécialement de l'Eucharistie, comme d'une source, la grâce se déverse sur nous ; et la sanctification des hommes dans le Christ et la glorification de Dieu, vers lesquelles toutes les autres activités de l'Église sont orientées comme vers leur fin, sont réalisées de la manière la plus efficace possible" (10).

    Traditionis Custodes et Summorum Pontificum

    Ces vérités, que les catholiques fidèles ont affirmées à travers les siècles, sont essentielles pour comprendre pourquoi les questions posées dans le motu proprio du 16 juillet du Pape François sur la célébration de la Messe latine traditionnelle, Traditionis Custodes, ainsi que dans le motu proprio de 2007 du Pape Benoît sur le même sujet, Summorum Pontificum, sont si importantes.

    La liturgie, en particulier la messe, apporte de la manière la plus puissante la gloire de Dieu et la sainteté de l'homme. On ne saurait trop insister sur son importance dans la vie chrétienne. Elle est le point de départ et la fin de tout ce que fait l'Église. Elle est destinée à exprimer et à réaliser la communion avec Dieu et avec les autres.

    Puisque "l'Eucharistie fait l'Église", puisque lex orandi lex credendi ("la loi de la prière est la loi de la foi"), et puisque les catholiques vivent comme ils prient, les papes, les évêques, les théologiens, les saints et les fidèles ont tous nécessairement pris au sérieux les questions liturgiques. Parce que la liturgie est si centrale, les confusions, abus, déformations et divisions liturgiques peuvent être énormément nuisibles et dangereuses pour la vie de l'Église et des croyants.

    Traditionis Custodes et Summorum Pontificum sont donc bien plus que des décrets disciplinaires. La façon dont les catholiques comprennent, abordent et célèbrent la Messe est importante. Puisque la liturgie est une source, des idées erronées sur la Messe peuvent empoisonner le puits de la vie catholique ; puisqu'elle est un sommet, des notions gravement défectueuses peuvent diriger les croyants vers une mauvaise destination.

    Par conséquent, les points soulevés et les mesures prises par les papes François et Benoît - et avant eux par Jean-Paul II, Paul VI et les Pères du Concile Vatican II - doivent être compris et évalués dans ce contexte plus large, au-delà des préférences et des accents particuliers du clergé et des fidèles. Examinons quelques-uns des grands thèmes que l'on retrouve dans les deux décrets papaux.

    L'amour de la messe

    Le premier thème est l'appréciation et l'amour véritables de la messe.

    Le Pape François s'inquiète à juste titre des catholiques qui considèrent la Messe de 1970 de Paul VI comme invalide, qui mettent au pilori de façon obsessionnelle ses prétendues déficiences et qui sapent la gratitude pour ce moyen par lequel Jésus-Christ devient sacramentellement présent sur l'autel. Même parmi ceux qui reconnaissent sa validité, certains la rejettent à un niveau pratique, comme les instituts sacerdotaux qui refusent de la célébrer et les fidèles qui n'y assistent pas et ne veulent pas y assister, même lorsqu'il n'y a pas d'autres options.

    Les catholiques qui aiment le Seigneur ne devraient avoir que de l'appréciation et de l'émerveillement pour tous les moyens valides - qu'ils soient romains, mozarabes, ambrosiens, brabançons, dominicains, carmélites, chartreux, anglicans, maronites, melkites, coptes, syro-malankares, syro-malabars, arméniens, chaldéens, ruthènes, ukrainiens et autres - par lesquels le Fils de Dieu fait homme devient humblement présent.

    Cette attitude de gratitude doit également s'étendre à la Messe de Pie V de 1570, la Messe latine traditionnelle (MLT) célébrée avec le Missel de Jean XXIII de 1962, qui a nourri l'Église pendant des siècles et produit d'innombrables saints. 

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