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liturgie - Page 60

  • France : les confidences inattendues d'Edouard Philippe sur l'Eglise

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    Dans le nouveau livre « La vérité sur Edouard Philippe » du rédacteur adjoint de Valeurs Actuelles Tugdual Denis, l’ancien Premier ministre livre quelques remarques sur l’Eglise catholique actuelle… dont certaines sont plutôt déroutantes. Lu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    « Édouard Philippe ne croit pas en Dieu. Il l’a écrit, répété », démine dès le début Tugdual Denis dans l’un des chapitres de son nouveau livre : « La vérité sur Edouard Philippe », paru ce mercredi 9 septembre. Dressant un portrait de l’ex Premier ministre sous toutes ses coutures au fil d’innombrables échanges avec lui et son entourage, le directeur adjoint de Valeurs Actuelles ne fait pas l’impasse de la relation d’Edouard Philippe avec les « choses d’en Haut »… et plus précisément avec l’Eglise catholique.

    « J’aime aller dans les églises »

    Partant de son absence de foi en Dieu, « qu’est ce qui le dépasse ? » s’interroge Tugdual Denis au sujet d’Edouard Philippe. « Plein de choses, répond ce dernier. Dans le coeur de l’humanité, je crois qu’il y a une notion d’absolu et d’éternité. C’est pour ça que j’aime aller dans les églises. C’est pour cela que j’aime le sacré. Mon principe d’explication n’est pas divin. Je ne crois pas en Dieu – ça viendra peut-être –, mais je crois au sacré. Je crois même au fait que ce soit l’homme qui ait créé Dieu, puisque le sacré existe depuis le début de l’humanité. Ce qui ne signifie aucunement de l’irrespect. »

    Et le maire du Havre à la barbe grisonnante de poursuivre : « Je ne suis pas mal à l’aise à la messe. Quand j’y suis, à la traditionnelle cérémonie de la Mer au Havre, ou aux enterrements, ou aux mariages, j’essaie d’écouter ce qu’on me dit. Certains curés sont passionnants […] D’autres sermons n’ont aucun intérêt. D’une manière générale, moi, durant les messes, je pense aux morts. Et parfois à la mienne : la seule chose qui m’angoisse, ce serait de mourir après mes enfants. »

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    Décidé à titiller davantage Edouard Philippe sur son rapport avec les catholiques, Tugdual Denis raconte : « Initialement, j’avais noté chez lui quelques remarques faciles sur la nullité de l’Église catholique et son rigorisme. J’ai compris après qu’on a connu dans son univers familial élargi des comportements déviants de prêtres. Et que cela avait été mal géré par la hiérarchie ecclésiastique. Sans savoir cela, je lui ai fait remarquer que je le trouvais anticlérical. ‘’Moi ? Anticlérical ? Au Havre, j’ai des relations très respectueuses avec l’évêque ! Je ne suis pas du tout anticlérical, mais je ne suis pas béat d’admiration devant ce que le clergé a fait de l’Église catholique. Le niveau du clergé français a globalement baissé, je trouve.’’ »

    Une dernière remarque d’Edouard Philippe en surprendra sans doute plus d’un. Tugdual Denis lui-même fait part de sa surprise dans son récit : « Mon frère, prêtre portant la soutane et célébrant ses messes en latin, serait comblé d’aise en entendant la suite, inattendue : ‘’Je trouve qu’il y a depuis quelques années une forme de désinvolture liturgique. Qui me choque. La guitare à la messe, je n’ai jamais compris. Pour moi le sacré est soit très sobre, tel le dénuement que l’on retrouve dans les monastères, soit très pompeux.’’ » Dès lors on a presque envie de lire la réponse à cette question : comment Edouard Philippe a-t-il perçu le récent Motu Proprio du Pape François restreignant l’usage de la messe tridentine, souvent considérée comme plus solennelle ? Les échanges de l’auteur avec l’ex Premier ministre s’étant échelonnés entre l’automne 2020 et la fin du printemps 2021, inutile de chercher entre les lignes une allusion à cet événement…

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    Ref. France : les confidences inattendues d'Edouard Philippe sur l'Eglise

    Inutile, en effet, de chercher entre les lignes une allusion au motu proprio « Traditionis custodes » : mais les considérations  émises par l’ancien premier ministre laissent deviner ce qu’eût été sa réponse si l’interview avait eu lieu quelques mois plus tard : comme celle de Michel Onfray. Décidément les « périphéries » des uns ne sont pas celles des autres…

    JPSC

  • Rome : « Traditionis custodes » va polluer les visites épiscopales ad limina

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    Romae 640px-When_in_Rome_......_28841325428129-720x340.jpgLa guerre des deux messes romaines va-t-elle bientôt se concrétiser dans les faits? Le pape régnant l’a déclarée sans merci. Les mouvements traditionalistes peuvent difficilement souscrire à leur asphyxie ouvertement programmée par le pontife romain. Les ou des évêques ont-ils vraiment la détermination de jouer les médiateurs pour négocier la révision des articles les plus contestables du motu proprio papal ? Chacun s’observe. À chacun son Rubicon. L’ennui c’est que César a déjà franchi le sien. Un article de Maximilien Bernard publié sur le site web « riposte catholique », ce dimanche 5 septembre 2021, témoigne de la situation inflammable qui couve pour l’instant:

    « Une vingtaine d’évêques français sont déjà à Rome ce dimanche, pour les premières visites ad limina. Deux autres groupes suivront. Au menu : rencontre avec le pape puis avec les chefs de dicastères. L’objectif est de faire connaissance, d’établir le bilan de l’Église de France et de traiter des dossiers chauds.

    Le premier dossier brûlant concerne la tentative d’abrogation de la messe traditionnelle. Les instituts traditionalistes demandent la nomination d’un « médiateur » . Il faut souligner que Rome reste muet et la nonciature ne propose aucun dialogue malgré les demandes répétées chaque samedi.

    Ecclesia Dei a été dissous et ses employés mis au chômage (en toute miséricorde…) et le dossier a été transféré aux Congrégations pour le culte divin et aux Instituts de vie apostolique, qui prévoiraient des visites canoniques. Les évêques français sont donc porteurs d’une requête en faveur de la nomination d’un « médiateur » de crise dont ils devraient parler directement cette semaine au pape et aux cardinaux.

    Les évêques de France craignent une nouvelle guerre liturgique et jouent plutôt l’apaisement. Enfin, pas tous… Mgr Aupetit s’apprêterait à supprimer un certain nombre de célébrations dans le diocèse de Paris, croyant que les fidèles iront sans broncher à la messe de Paul VI. Aveuglé par son mépris, à peine dissimulé, à l’encontre des traditionalistes, l’archevêque de Paris cherche à plaire au pape avant de se soucier du bien de ses fidèles (et de ses prêtres). Le cardinal Vingt-Trois aura 80 ans en novembre 2022 et ne sera donc plus électeur. Mgr Aupetit, qui a, semble-t-il, déjà oublié la crise au sein de l’établissement Saint-Jean de Passy, qu’il a pourtant géré avec les pieds, ne serait pas mécontent de décrocher la barrette rouge. Mais la fronde scolaire, qui couve toujours, n’est pourtant rien à côté de ce qui l’attend s’il touchait à la célébration de messes de 1962.  Et Rome apprécie peu les évêques qui ne savent pas régler leurs crises diocésaines. Les associations de fidèles laïcs s’organisent de leur côté et une première réunion a déjà eu lieu. »

    Ref. " Traditionis custodes va polluer les visites ad limina "

    JPSC

  • Communiqué des communautés ex-Ecclesia Dei suite au motu proprio Traditionis Custodes

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Communiqué des communautés ex-Ecclesia Dei suite au motu proprio Traditionis Custodes

    Rédigé par Supérieurs de communautés ex-Ecclesia Dei le Communiqué des communautés ex-Ecclesia Dei <br>suite au motu proprio Traditionis Custodes

    « La miséricorde de Dieu sur toute chair »
    (Si 18, 13) 

    Les Instituts signataires veulent avant tout redire leur amour de l’Eglise et leur fidélité au Saint-Père. Cet amour filial se teinte aujourd’hui d’une grande souffrance. Nous nous sentons soupçonnés, mis en marge, bannis. Cependant, nous ne nous reconnaissons pas dans la description donnée par la Lettre d’accompagnement du motu proprio Traditionis custodes du 16 juillet 2021.

    « Si nous disons que nous n’avons pas de péché… » (I Jn 1, 8)

    Nous ne nous considérons aucunement comme la « vraie Église ». Au contraire, nous voyons en l’Eglise catholique notre Mère en qui nous trouvons le salut et la foi. Nous sommes loyalement soumis à la juridiction du Souverain Pontife et à celle des évêques diocésains, comme l’ont montré les bonnes relations dans les diocèses (et les fonctions de Conseiller presbytéral, Archiviste, Chancelier ou Official qui ont été confiées à nos membres) et le résultat des visites canoniques ou apostoliques des dernières années. Nous réaffirmons notre adhésion au magistère (y compris à celui de Vatican II et à ce qui suit) selon la doctrine catholique de l’assentiment qui lui est dû (cf. notamment Lumen Gentium, n° 25, et Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 891 et 892) comme le prouvent les nombreuses études et thèses de doctorat faites par plusieurs d’entre nous depuis 33 ans. 

    Des fautes ont-elles été commises ? Nous sommes prêts, comme l’est tout chrétien, à demander pardon si quelques excès de langage ou de la défiance vis-à-vis de l’autorité ont pu s’introduire chez tel ou tel de nos membres. Nous sommes prêts à nous convertir si l’esprit de parti ou l’orgueil a pollué nos cœurs.

    « Accomplis tes vœux au Très-Haut » (Ps 49, 14)

    Nous supplions que s’ouvre un dialogue humain, personnel, plein de confiance, loin des idéologies ou de la froideur des décrets administratifs. Nous voudrions pouvoir rencontrer une personne qui sera pour nous le visage de la Maternité de l’Eglise. Nous voudrions pouvoir lui raconter la souffrance, les drames, la tristesse de tant de fidèles laïcs du monde entier, mais aussi de prêtres, religieux, religieuses qui ont donné leur vie sur la parole des Papes Jean-Paul II et Benoît XVI.

    On leur avait promis que « toutes les mesures seraient prises pour garantir l’identité de leurs Instituts dans la pleine communion de l’Église catholique [1] ». Les premiers Instituts ont accepté avec gratitude la reconnaissance canonique offerte par le Saint-Siège dans le plein attachement aux pédagogies traditionnelles de la foi, notamment dans le domaine liturgique 
    (sur la base du Protocole d’accord du 5 mai 1988 entre le cardinal Ratzinger et Mgr Lefebvre). Cet engagement solennel a été exprimé dans le Motu Proprio Ecclesia Dei du 2 juillet 1988 ; puis de façon diversifiée pour chaque Institut, dans leurs décrets d’érection et dans leurs constitutions approuvées définitivement. Les religieux, religieuses et prêtres engagés dans nos Instituts ont prononcé des vœux ou émis des engagements selon cette spécification. 

    C’est de cette manière que, confiants dans la parole du Souverain Pontife, ils ont donné leur vie au Christ pour servir l’Eglise. Ces prêtres, religieux et religieuses ont servi l’Église avec dévouement et abnégation. Peut-on aujourd’hui les priver de ce sur quoi ils se sont engagés ? Peut-on les priver de ce que l’Eglise leur avait promis par la bouche des Papes ?

    « Sois patient envers moi ! »  (Mt 18, 29)

    Le pape François « invite les pasteurs à écouter avec affection et sérénité, avec le désir sincère d’entrer dans le cœur du drame des personnes et de comprendre leur point de vue, pour les aider à mieux vivre et à reconnaître leur place dans l’Église » (Amoris Laetitia, n° 312). Nous sommes désireux de confier les drames que nous vivons à un cœur de père. Nous avons besoin d’écoute et de bienveillance et non de condamnation sans dialogue préalable. 
    Le jugement sévère crée un sentiment d’injustice et produit les rancœurs. La patience adoucit les cœurs. Nous avons besoin de temps.

    On entend parler aujourd’hui de visites apostoliques disciplinaires pour nos Instituts. Nous demandons des rencontres fraternelles où nous puissions expliquer qui nous sommes et les raisons de notre attachement à certaines formes liturgiques. Nous désirons avant tout un dialogue vraiment humain et miséricordieux : « Sois patient envers moi ! » 

    « Circumdata varietate » (Ps 44, 10)

    Le 13 août dernier, le Saint-Père affirmait qu'en matière liturgique, « l'unité n'est pas l'uniformité mais l'harmonie multiforme que crée l'Esprit-Saint [2] ». Nous sommes désireux d'apporter notre modeste contribution à cette unité harmonieuse et diverse, conscients que comme l’enseigne Sacrosanctum Concilium « la liturgie est le sommet auquel tend l’action de l’Eglise et en même temps la source d’où découle toute sa vertu » (SC, n° 10).

    Avec confiance, nous nous tournons tout d’abord vers les évêques de France afin qu’un vrai dialogue soit ouvert et que soit désigné un médiateur qui soit pour nous le visage humain de ce dialogue. « Il faut éviter des jugements qui ne tiendraient pas compte de la complexité des diverses situations… Il s’agit d’intégrer tout le monde, on doit aider chacun à trouver sa propre manière de faire partie de la communauté ecclésiale, pour qu’il se sente objet d’une miséricorde imméritée, inconditionnelle et gratuite » (Amoris Laetitia, n° 296-297).

    Fait à Courtalain (France), le 31 août 2021

    M. l’abbé Andrzej Komorowski, Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre

    Mgr Gilles Wach, Prieur Général de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre

    M. l’abbé Luis Gabriel Barrero Zabaleta, Supérieur Général de l’Institut du Bon Pasteur

    Père Louis-Marie de Blignières, Supérieur Général de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier

    M. l’abbé Gerald Goesche, Prévot Général de l’Institut Saint-Philippe-Néri

    Père Antonius Maria Mamsery, Supérieur Général des Missionnaires de la Sainte-Croix

    Dom Louis-Marie de Geyer d’Orth, abbé de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

    Père Emmanuel-Marie Le Fébure du Bus, abbé des Chanoines de Lagrasse

    Dom Marc Guillot, abbé de l’abbaye Sainte-Marie de la Garde

    Mère Placide Devillers, abbesse de l’abbaye Notre-Dame de l’Annonciation du Barroux

    Mère Faustine Bouchard, Prieure des Chanoinesses d’Azille

    Mère Madeleine-Marie, Supérieure des Adoratrices du Cœur Royal de Jésus Souverain Prêtre

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    [1] Note d’information du 16 juin 1988, in Documentation Catholique, n° 1966, p. 739.

    [2] Videomensaje del Santo Padre Francisco a los participantes en el congreso virtual continental de la vida religiosa, convocado por la CLAR, 13-15 août 2021.

  • Liberté du culte en Belgique : les mesures sanitaires préventives du Covid 19 font l’objet d’un nouveau protocole plus minutieux qu’annoncé

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    Contrairement à ce que nous aurions pu laisser entendre sur la foi d’informations de presse émanant de source ecclésiale (ici: 1er septembre 2021: fin des restrictions pour les messes en Belgique), le Ministère belge de la justice a rédigé, en concertation avec les cultes, un protocole qui ne remet pas en cause la fin des limitations au culte lui-même, sauf le port du masque, mais enjoint néanmoins au respect de règles de prudence qui méritent d’être soulignées.

    En voici les éléments principaux communiqués par le vicariat général du diocèse de Liège:

    1. À l'entrée: tout le monde doit se désinfecter les mains et mettre un masque buccal. Il s’agit aussi d'aménager une circulation à sens unique afin de guider les visiteurs à l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment au moyen d'un parcours balisé. Si la circulation à sens unique n'est pas possible, appliquez des règles de priorité. Les visiteurs prennent place de manière à ce que les sièges les plus éloignés de l'entrée soient occupés en premier.
    1. À la fin du service: chacun reste à sa place jusqu'à ce qu’un responsable fasse sortir les personnes. En commençant près de la sortie, un responsable indique le chemin aux personnes présentes. Les réceptions avant ou après la cérémonie sont organisées conformément aux mesures en vigueur concernant les réunions privées.
    1. Un responsable corona est désigné. Celui-ci veille à ce que les activités se déroulent conformément aux mesures de prévention contre le coronavirus. Toutes les personnes présentes sont informées en temps utile et de manière claire sur les mesures (de sécurité) en vigueur ; les membres du personnel reçoivent une formation appropriée à ce sujet. Si le responsable corona, ou le ministre du culte constate que certains éléments sont contraires aux dispositions en vigueur, il doit exiger qu'il y soit remédié dans les plus brefs délais. Si la personne concernée refuse d’y donner suite, il lui sera demandé de quitter l'activité. En cas de refus, il est indiqué de faire appel à la police.
    1. Nettoyage et aération: Entre chaque service (du culte), le local est nettoyé et suffisamment aéré. Toutes les surfaces que les personnes présentes pourraient toucher sont nettoyées avant et après la réunion : loquets, portes, bancs, rampes, interrupteurs, robinets, chasses d’eau, lunettes de w.c. et autres surfaces touchées. Les locaux sont aérés au maximum (air frais et/ou ventilation interne). Il est prévu un micro individuel, une tribune et un siège (lavables), qui ne peuvent être utilisés que par le ministre. Si d’autres intervenants sont prévus, ils reçoivent chacun un micro, une tribune et un siège, sauf s’ils vivent sous le même toit ou si ces objets sont désinfectés après chaque intervenant. Dans la mesure du possible, des entrées et sorties séparées sont prévues. Toutes les portes et fenêtres restent ouvertes au maximum pendant le service (du culte).
    1. Collecte: Sans faire passer des plateaux, corbeilles, sacs, etc. mais à un ou deux points de collecte. Les points de collecte sont clairement indiqués et contrôlés. Le ministre du culte encourage les dons en ligne dans ses communications et durant la cérémonie.
    1. Éléments propres au culte: Le bénitier à l’entrée est couvert ou rendu inutilisable. De l’offrande jusqu’à la communion, la pale est posée sur le calice et les hosties sont couvertes sauf pour la consécration. Lors du Notre Père, on ne donne pas la main aux personnes qui ne vivent pas sous un même toit. Pas de poignée de main, d’embrassade ou d'autre contact lorsque des personnes ne vivant pas sous un même toit se souhaitent la paix. Seule une personne boit dans le calice.
    1. Communion: Le moins de personnes possible pour administrer la communion.  Celui qui administre la communion se désinfecte les mains et porte un masque bucco-nasal. La personne qui administre la communion et le communiant se tiennent largement à distance en tendant les bras le plus loin possible. La personne qui administre la communion laisse tomber avec déférence l’hostie dans la main tendue du communiant (sans toucher la main du communiant). Il n'est pas autorisé de déposer l'hostie sur la langue du communiant. Les personnes présentes avancent sur une file par allée et retournent à leur place par une autre allée.
    1. Funérailles: Pas de poignée de main pour présenter ses condoléances. Pas d’offrande impliquant un contact avec la croix ou la patène. Les souvenirs sont distribués avec des gants ou mis à disposition.
    1. Mariages: À l’issue de la célébration de mariage, les nouveaux mariés peuvent être félicités, sans poignées de main et embrassades.
    1. Baptêmes: Seule une personne touche un objet ; retrait de tout ce que les parents, le parrain et la marraine et le célébrant touchent ensemble (remise de la croix, cierge de baptême, robe blanche de baptême). Prévoir à chaque fois une nouvelle eau baptismale. Le ministre du culte se désinfecte les mains avant et après l’onction.
    1. Confession et onction des malades: La confession est possible à l'église, pas dans le confessionnal. Imposition des mains à distance sans contact. Onction des malades, si autorisée d’un point de vue médical et sans communauté. Le ministre du culte se désinfecte les mains avant et après l’onction. Dans une maison de repos et de soins, le règlement d’ordre intérieur en vigueur est respecté.

    Source : vicariat.general@evechedeliege.be.

    Référence: Protocole sanitaire cultes 20210901-Protocole-FR.pdf

    JPSC

  • Ne tuez pas, ne tuez plus les prêtres !

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    Rédigé par Philippe Maxence le 20 août 2021 pour l’éditorial du bimensuel « l’Homme Nouveau » :

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    L’assassinat d’un homme est toujours une tragédie. La mort violente d’un prêtre apparaît, elle, toujours comme une double catastrophe : humaine et spirituelle.

    Non contente d’enlever la vie à un être humain, elle prive l’Église d’un ouvrier pour la moisson, même si nous ne devons pas oublier que pour porter du fruit, il est nécessaire que le grain meure.

    Terrible paradoxe de l’Évangile qui s’est appliqué à tant de prêtres depuis le début du christianisme et qui s’est renouvelé plus récemment pour le Père Hamel (2016) et le 9 août dernier pour le Père Olivier Maire, supérieur provincial des montfortains. Tué par l’immigré qu’il hébergeait, ce prêtre a été fidèle à l’idée qu’il se faisait de la charité.

    Bien commun et confusion mentale

    Beaucoup ont mis en cause le principe même de cet accueil parce que, en situation illégale, l’assassin avait fait l’objet de plusieurs avis d’expulsion et qu’il devait être jugé pour l’incendie de la cathédrale de Nantes. S’il apparaît logique qu’un acte criminel qui s’est déroulé en France soit jugé selon les lois françaises, il semble moins normal que le suspect, atteint de défaillances psychologiques, se promène en liberté et ne trouve de refuge qu’auprès de la charité d’un prêtre. La faillite ne se trouve donc pas d’abord du côté de ce dernier, mais de l’État et de la justice, empêtrés à la fois dans l’idéologie et dans des textes juridiques contradictoires. Plus profondément, ce fait tragique oblige à s’interroger à nouveau sur notre conception de la politique. Celle-ci vise-t-elle le bien commun ou se limite-t-elle à permettre à chaque individu d’agir à sa guise ?

    Les différentes politiques migratoires de ces dernières décennies vont malheureusement dans ce dernier sens, en traduisant au plan judiciaire l’absolutisation des droits de l’individu. À force d’ignorer la primauté du bien commun (1), un prêtre a été assassiné, tué vraisemblablement dans un moment de folie. Il n’est pas mort seulement des coups mortels à la tête portés par son agresseur, ni encore de la défaillance pratique de l’État et de la justice. Il est mort aussi de la confusion mentale, fruit de philosophies qui ne sont, hélas, pas seulement mortifères intellectuellement, moralement et spirituellement.

    Il existe malheureusement d’autres manières de tuer des prêtres : l’étouffement dans l’œuf des vocations sacerdotales qui ont besoin d’être entourées.

    On me permettra de dire mon inquiétude devant une des conséquences probables du motu proprio Traditionis Custodes remettant en cause Summorum Pontificum de Benoît XVI. En affirmant l’existence légale de la seule messe de Paul VI pour le rite latin, ce texte vise sans le dire mais directement les séminaires constitués sous Jean-Paul II et Benoît XVI pour former de futurs prêtres selon la tradition latine.

    Comme l’a très bien vu le Père Daniel-Ange dans un texte très émouvant et animé d’une charité véritable, ces lieux de formation donnent à l’Église un grand nombre de vocations qui ne cherchent ni le confort ni une carrière ecclésiastique mais sont animées le plus souvent d’un idéal surnaturel et d’un vrai zèle missionnaire.

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  • Traditionis Custodes : le cri de détresse des supérieurs « tradis » aux évêques

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    « Les supérieurs des communautés « Ecclesia Dei » ont adressé le 1er septembre une lettre aux évêques de France pour solliciter leur soutien « dans leur désir de paix et d’unité » après la publication du motu proprio Traditionis Custodes sur la messe tridentine. L’hebdomadaire « Famille Chrétienne » rend compte ici de cette démarche que les autorités ecclésiastiques, romaines ou autres, auraient tort de mésestimer.

    « Alors que cette rentrée devrait être marquée par des échanges dans plusieurs diocèses sur l’application du motu proprio Traditionis Custodes restreignant l’usage de la messe tridentine, les supérieurs généraux des principales communautés « Ecclesia Dei » ont pris les devants. Réunis le 31 août septembre à Courtalain, dans la maison générale de l’Institut du Bon Pasteur (Eure-et-Loir), ils ont adressé une lettre aux évêques de France que Famille Chrétienne retranscrit dans son intégralité. Cette lettre, qui a été remise aux représentants des évêques français mercredi 1er septembre, est co-signée par les supérieurs de douze de ces principaux instituts – neuf masculins, trois féminins.

    Une lettre « filiale et confiante »

    Il s’agit d’une lettre « filiale et confiante pour solliciter [l’] aide [des évêques] dans [notre] désir de paix et d’unité », a écrit sur Facebook la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, publiant le 1er septembre une photo des membres présents à la réunion. Dans la lettre, les signataires réaffirment leur fidélité au Saint Père et leur « adhésion au magistère (y compris à celui de Vatican II et à ce qui suit) selon la doctrine catholique de l’assentiment qui lui est dû ». Si des fautes ont été commises, ils se disent « prêts, comme l’est tout chrétien, à demander pardon si quelques excès de langage ou de la défiance vis-à-vis de l’autorité ont pu s’introduire chez tel ou tel de nos membres. Nous sommes prêts à nous convertir si l’esprit de parti ou l’orgueil a pollué nos coeurs. »

    Les signataires appellent à un véritable dialogue, « humain, personnel, plein de confiance, loin des idéologies ou de la froideur des décrets administratifs », et demandent de pouvoir « rencontrer une personne qui sera pour nous le visage de la Maternité de l’Eglise. » Par cette phrase, ils font entendre qu’ils espèrent la nomination d’un médiateur entre Rome et les Instituts ‘’Ecclesia Dei’’, précise une source à Famille Chrétienne. Pour la France, la CEF avait nommé avant l’été et avant la parution du motu proprio, deux évêques responsables du dialogue avec les communautés « Ecclesia Dei », et une réunion avait été organisée le 14 juin.

    Une lettre qui traduit aussi une « grande souffrance »

    Appelant à l’unité et au dialogue, les Supérieurs des communautés ''Ecclesia Dei'' font aussi part de leur profond désarroi face aux mesures du motu proprio et à la dureté de la lettre qui l’accompagne. « Cet amour filial [qu’ils renouvellent explicitement au Saint-Père dès le début de la lettre, ndlr] se teinte aujourd’hui d’une grande souffrance. Nous nous sentons soupçonnés, mis en marge, bannis. Cependant, nous ne nous reconnaissons pas dans la description donnée par la Lettre d’accompagnement du motu proprio Traditionis custodes du 16 juillet 2021. » Répondant à l’un des reproches qui leur sont faits, ils assurent : « Nous ne nous considérons aucunement comme la « vraie Église ». Au contraire, nous voyons en l’Eglise catholique notre Mère en qui nous trouvons le salut et la foi ».

    Ils rappellent les promesses qui leur ont été faites par Rome à plusieurs reprises, et voudraient « pouvoir raconter » au médiateur qu’ils espèrent voir nommé « la souffrance, les drames, la tristesse de tant de fidèles laïcs du monde entier, mais aussi de prêtres, religieux, religieuses qui ont donné leur vie sur la parole des Papes Jean-Paul II et Benoît XVI », et à qui on avait « promis que ‘’ toutes les mesures seraient prises pour garantir l’identité de leurs Instituts dans la pleine communion de l’Église catholique [1]’’ ».

    Une ombre plane sur ces Instituts, alors que des rumeurs circulent sur des « visites apostoliques pour nos Instituts ». « Nous demandons des rencontres fraternelles où nous puissions expliquer qui nous sommes et les raisons de notre attachement à certaines formes liturgiques. Nous désirons avant tout un dialogue vraiment humain et miséricordieux : « Sois patient envers moi ! », supplient les signataires.

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  • Motu proprio "Traditionis custodes" : une ignorance de l'histoire de la liturgie ?

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    Du site "Esprit de la Liturgie" :

    Traditionis custodes ignore-t-il l’histoire de la Liturgie ?

    Note d’Esprit de la Liturgie : Nous proposons dans ce qui suit, avec la permission de l’auteur, une traduction d’une tribune de Dom Alcuin Reid O.S.B. , publiée le 6 août dernier dans le journal catholique en ligne Catholic World Report. Dom Alcuin Reid est historien de la liturgie, spécialiste du Mouvement Liturgique et des réformes du rite romain au XXème siècle. Il est également le prieur du Monastère Saint-Benoît de Brignoles, une communauté bénédictine de droit diocésain du diocèse de Fréjus-Toulon


    Le cardinal Walter Brandmüller élève l’hostie consacrée lors d’une messe selon le missel préconciliaire célébrée à l’autel de la Chaire à Saint-Pierre de Rome, le 15 Mai 2011. (CNS photo/Paul Haring)

    Dans le brouhaha qui a suivi la promulgation du Motu Proprio Traditionis custodes le 16 juillet, nous avons eu droit à un torrent de commentaires de la part des vainqueurs. Ceux-ci déforment tant l’Histoire de la liturgie qu’on ne peut s’empêcher de les comparer aux journalistes les moins scrupuleux qui encensent de commentaires révisionnistes leur candidat favori le matin après sa victoire dans une élection quelconque. Ne prétendons pas maintenant qu’il s’agit d’autre chose que d’une guerre politique ecclésiastique, aussi perturbante que soit cette réalité – d’autant plus qu’il y a trois semaines, la tolérance liturgique, à défaut d’une vraie paix, s’était enracinée, avait grandi et porté ses fruits dans de nombreux diocèses, sinon la plupart.

    Le pape François est “revenu avec force aux paroles de Vatican II a dit et les a appliquées », nous dit-on. « Une partie de ce que Benoît XVI a fait était contraire au Concile Vatican II », affirme-t-on encore. « L’Église tout entière reviendra à la messe de 1970 « , claironne-t-on. On dit allègrement que « le missel de 1970 » est « en un sens supérieur, plus fidèle à la volonté du Seigneur telle qu’elle est comprise par le Concile Vatican II ». La « participation active » à la liturgie et la liturgie de Vatican II « sont synonymes », assène-t-on. Nous devons être soulagés que les éléments « médiévaux » corrompus de la liturgie aient été écartés une fois pour toutes.

    De même, le tout premier article du Motu Proprio lui-même, qui cherche à établir les livres liturgiques modernes comme « l’unique expression de la lex orandi du rite romain », trahit une compréhension fondamentalement défectueuse de l’histoire de la liturgie, de la relation entre la lex orandi et la lex credendi et du pouvoir de ceux dont le ministère dans l’Église est effectivement de veiller sur sa Tradition vivante.

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  • Octobre, le mois du Rosaire!

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    La réflexion publiée ci-dessous constitue le texte de l’éditorial de la livraison d’octobre 2020 des feuillets mensuels de l’église du Saint-Sacrement à Liège proposés par l’Abbé Marc-Antoine Dor, Recteur de ce sanctuaire :

    « Pourquoi le Rosaire ? Cette forme de dévotion ne rencontre pas toujours l’approbation et il n’est pas rare, surtout chez les intellectuels, d’entendre dire qu’on a du mal à entrer dans cette prière.

    François Mauriac a très bien décrit cette difficulté : « Je n’ai jamais pu me plier au partage qu’elle exige : la bouche qui profère les Ave Maria par dizaines et l’esprit qui médite chacun des mystères joyeux, glorieux, douloureux : quinze en tout, un par dizaine, cinq par chapelet. Il n’y a rien là qui me choque, mais cette dissociation entre la parole et la pensée m’est interdite. Il faut que je sois engagé tout entier dans chaque mot que je prononce. Il n’est pas question pour moi, que la salutation de l’Ange à Marie occupe mes lèvres tandis que mes pensées s’attacheraient à l’une ou l’autre scène de l’Evangile. Mais comment obtenir de soi une attention exclusive à la même parole indéfiniment répétée ? Telles sont, exposées sans fard, les difficultés que je trouve, personnellement, à la dévotion du Rosaire. »[1]

    I - Un album de souvenirs commentés par la Vierge

    Une comparaison peut nous aider à résoudre ce problème bien posé, en nous montrant comment dans le rosaire la méditation des mystères de la vie du Christ et l’humble récitation des Ave forment un tout.

    Qui n’a jamais rendu visite à une vieille maman ou à une grand-mère chargée d’ans et vivant seule ? De quoi parle-t-elle ? De ceux qu’elle porte dans son cœur, en particulier de ses descendants. Une mère aime ses enfants, et elle en est fière. Elle garde en son cœur les souvenirs de leur enfance, de leur scolarité, de leurs jeux, de leurs joies et de leurs peines, de leurs maladies et de leurs succès, de leurs amis, etc. Si elle a eu le malheur de perdre un fils, s’il a été un héros de la guerre, elle aime parler de lui, montrer ses photographies, ses décorations et ses citations, raconter ses exploits. Elle vit dans ses souvenirs qui ne la quittent pas. Souvent son récit rend attachant celui dont elle parle. Au fur et à mesure qu’elle tourne les pages de l’album de famille, des détails, des anecdotes lui reviennent à l’esprit et elle nous en fait profiter. Grâce à une telle maman, à son cœur et à ses souvenirs, on entre dans l’intimité de sa famille, on y vit.

    Un album de souvenirs commenté par une maman : voici une image suggestive qui peut nous faire comprendre de l’intérieur ce qu’est la prière du rosaire. Les paroles récitées au cours des dizaines s’adressent surtout à la Sainte Vierge, la mère du Christ, mais tous les souvenirs, tous les mystères, concernent surtout son fils bien-aimé. C’est évidemment impossible, mais si elle avait eu un album photo, la Sainte Vierge ne nous aurait montré que les clichés de son fils : son fils attendu, né, grandissant, accomplissant des miracles, souffrant, ressuscité, etc. Il y aurait beaucoup de photographies ! C’est pourquoi l’Eglise a sélectionné pour nous les meilleures : ce sont les mystères du rosaire. Et, pour continuer de filer ma métaphore, le pape saint Jean-Paul II a eu la chance de retrouver un lot d’excellents clichés qui s’étaient égarés ou qui passaient inaperçus : ce sont les mystères lumineux de la vie publique de Jésus[2].

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  • 1er septembre 2021: fin des restrictions pour les messes en Belgique

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    messes_jauge_2 (1).jpgSoumis depuis des mois à une jauge de 15 puis 200 personnes fin juin dans les églises et un espacement de 1,5 m entre chaque fidèle, les catholiques belges seront délivrés de ces restrictions sanitaires anti-covid19 à partir du 1er septembre. Pour les messes à Bruxelles, les règles ne sont pas assouplies. Un commentaire de l’hebdomadaire français « Famille chrétienne » signé Camille Lecuit :

    « Enfin ! S’exclament sans doute en ce moment les catholiques belges. Alors qu’ils espéraient depuis des mois l’assouplissement des règles en vigueur pour les messes, celui-ci vient d’être autorisé par un arrêté ministériel du 26 août 2021. Dès mercredi 1er septembre, seule l’obligation du port du masque sera requise et « toutes les autres mesures seront supprimées : distanciation sociale, nombre maximal de participants, sens de circulation, organisation des chaises, gel hydro-alcoolique… »détaille le Vicariat général de Liège dans un communiqué du 31 août. Idem pour les activités pastorales.

    Une liberté durement obtenue

    Jusqu’alors, en plus des gestes barrières classiques en vigueur dans de nombreux pays, les fidèles belges étaient soumis à une jauge de 15 personnes dans les églises depuis la Toussaint et jusqu’au 27 juin, puis de 200 personnes (400 à l’extérieur). Ils devaient aussi respecter une distance de 1,5 mètres entre eux.

    Un régime jugé très sévère et que certains ont dénoncé avec ténacité ce derniers mois, peinant beaucoup à faire évoluer la situation. Des tensions sont même apparues entre les évêques et plusieurs fidèles leur reprochant leur manque d’engagement. « Certains nous reprochent de ne pas nous faire assez entendre du gouvernement, mais on fait ce qu’on peut ! La pratique religieuse et l’impact de l’Eglise ne font guère le poids : nous devons bien constater une disparition du religieux hors du champ de vision des pouvoirs publics », déclarait à Famille Chrétienne Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles, en mai dernier.

    Bruxelles toujours en proie aux restrictions

    À Bruxelles, toutes les restrictions demeurent, en raison de la situation sanitaire jugée encore trop critique. Dans tout le pays, « la prudence reste de mise, car le virus circule encore et toujours », insistent les évêques belges. Ils tiennent à « remercier encore une fois les personnes engagées dans la lutte contre le virus », invitent « au respect des mesures de sécurité proposées par le Gouvernement et à se faire vacciner. »

    Le vicariat général de Liège donne quelques instructions supplémentaires : « Il est conseillé de conserver l’utilisation des pales et la désinfection des mains par le célébrant avant de donner la communion et le port du masque par ceux qui distribuent la communion. Il semble sage d’éviter pour le moment la communion au calice et de continuer à préférer la communion dans la main. »

    Ref. Fin des restrictions pour les messes en Belgique 

    Même le rite prescrit de la communion "dans la main" se fait moins catégorique : il est conseillé "pour le moment", pas obligé…

    JPSC

  • Le Motu proprio "Traditionis custodes" : un non-évènement ?

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    Lu sur le site "Pro liturgia" :

    Vendredi 27 août 2021

    A en croire certains articles récents publiés sur les réseaux sociaux, la publication du Motu proprio « Traditionis custodes » par le pape François aurait mis le monde catholique en ébullition.

    Ceux qui avancent de tels propos gagneraient peut-être à sortir de leur microcosme paroissial « tradi » pour se rendre compte que le Motu proprio en question n’a provoqué nulle ébullition à l’échelle de l’Église universelle.

    Il n’a provoqué aucune ébullition dans les paroisses fréquentées par des fidèles de moins en moins nombreux et de plus en plus âgés - qui acceptent depuis des années les célébrations liturgiquement dégradées - et souvent même délabrées - qui sont célébrées dimanche après dimanche depuis des années ;

    Il n’a provoqué aucune ébullition là où la liturgie restaurée à la suite de Vatican II est célébrée comme elle doit l’être, c’est-à-dire solidement ancrée dans la Tradition, sans ajouts, omissions ou modifications, chantée en grégorien et éventuellement « versus orientem ».

    Disons les choses franchement : pour la grande majorité des pratiquants, le Motu proprio est passé totalement inaperçu et n’aura rien changé. Preuve que la liturgie n’est pas un sujet qui passionne les fidèles pratiquants, lesquels - il suffit de les interroger pour s’en rendre compte - ne savent plus rien à propos des messes auxquelles ils se rendent et pensent que la première raison d’être d’une célébration (messe dominicale, mariage, funérailles) est de correspondre aux goûts de ceux qui la fréquentent. La liturgie n’est pas davantage un sujet qui passionne les prêtres et les évêques lesquels, à quelques exceptions près, n’ont plus que de très vagues idées (parfois même fausses) à son sujet.

  • Dès le 1er septembre, les limites de nombre ou de distance ne seront plus d’application pour les cultes

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    Communiqué de presse de la Conférence des Évêques de Belgique (source)

    Dès le 1er septembre, les limites de nombre ou de distance ne seront plus d’application pour les cultes

    Dès le 1er septembre, les limites de nombre ou de distance ne seront plus d’application pour les cultes

    Les cultes ont reçu le feu vert pour les célébrations sans limites de nombre ou de distance entre les fidèles dès mercredi prochain, 1er septembre 2021. Seul le port du masque buccal reste obligatoire.

    L’Article 14 de l’Arrêté ministériel paru au Moniteur Belge du 26 août 2021, précise que la distanciation sociale (d’ 1,5 mètre) n’est plus applicable dans les lieux de culte et pendant l’exercice du celui-ci. La jauge maximale du nombre de fidèles est également supprimée.

    Seule demeure l’obligation du port du masque buccal couvrant la bouche et le nez lorsqu’on entre dans le lieu de culte et pendant toute la durée de la célébration.

    Toutes les autres mesures ont été supprimées. La prudence reste cependant de mise, car le virus n’est pas encore vaincu.

    Les mesures actuellement en vigueur à Bruxelles se poursuivent.

    Les Évêques tiennent à remercier encore une fois les personnes engagées dans la lutte contre le virus. Ils invitent au respect des mesures de sécurité proposées par le Gouvernement et à se faire vacciner.

    SIPI – Service de presse de la Conférence des Évêques de Belgique
    Bruxelles, vendredi 27 août 2021

  • L’existence de deux rites peut-elle briser l’unité ? La réponse du cardinal Ratzinger en 1998...

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    Une conférence intéressante du cardinal Ratzinger, le 24 octobre 1998 (source)

    A l’occasion des dix ans du Motu proprio « Ecclesia Dei », promulgué par le Pape Jean-Paul II, des pèlerins se sont rendus à Rome en octobre 1998. Le cardinal Joseph Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour le Doctrine de la foi, a prononcé devant eux une conférence sur la liturgie, dont voici le texte :

    Dix ans après la publication du Motu proprio Ecclesia Dei, quel bilan peut-on dresser? Je pense que c’est avant tout une occasion pour montrer notre gratitude et pour rendre grâces. Les diverses communautés nées grâce à ce texte pontifical ont donné à l’Eglise un grand nombre de vocations sacerdotales et religieuses qui, zélées, joyeuses et profondément unies au Pape, rendent leur service à l’Evangile dans cette époque de l’histoire, qui est la nôtre. Par eux, beaucoup de fidèles ont été confirmés dans la joie de pouvoir vivre la liturgie, et dans leur amour envers l’Eglise ou peut-être ils ont retrouvé les deux. Dans plusieurs diocèses — et leur nombre n’est pas si petit! — ils servent l’Eglise en collaboration avec les évêques et en relation fraternelle avec les fidèles, qui se sentent chez eux dans la forme rénovée de la liturgie nouvelle. Tout cela ne peut que nous inciter aujourd’hui à la gratitude!

    Cependant, il ne serait pas très réaliste de vouloir passer sous silence les choses moins bonnes: qu’en maints endroits les difficultés persistent et continuent à persister, parce que tant les évêques que les prêtres et les fidèles considèrent cet attachement à la liturgie ancienne comme un élément de division, qui ne fait que troubler la communauté ecclésiale et qui fait naître des soupçons sur une acceptation du Concile « sous réserve seulement », et plus généralement sur l’obéissance envers les pasteurs légitimes de l’Eglise.

    Une méfiance envers l’ancienne liturgie

    Nous devons donc nous poser la question suivante: comment ces difficultés peuvent être dépassées? Comment peut-on construire la confiance nécessaire pour que ces groupes et ces communautés qui aiment l’ancienne liturgie puissent être intégrés paisiblement dans la vie de l’Eglise?

    Mais il y a une autre question sous-jacente à la première: quelle est la raison profonde de cette méfiance ou même de ce refus d’une continuation des anciennes formes liturgiques?

    Il est sans doute possible que, dans ce domaine, existent des raisons qui sont antérieures à toute théologie et qui ont leur origine dans le caractère des individus ou dans l’opposition des caractères divers, ou bien dans d’autres circonstances tout à fait extérieures. Mais il est certain qu’il y a aussi des raisons plus profondes, qui expliqueraient ces problèmes. Les deux raisons qu’on entend le plus souvent, sont le manque d’obéissance envers le Concile qui aurait réformé les livres liturgiques, et la rupture de l’unité qui devrait suivre nécessairement, si on laissait en usage des formes liturgiques différentes. Il est relativement facile de réfuter théoriquement ces deux raisonnements: le Concile n’a pas reformé lui-même les livres liturgiques, mais il en a ordonné la révision et, à cette fin, a fixé quelques règles fondamentales. Avant tout, le Concile a donné une définition de ce qui est la liturgie, — et cette définition donne un critère valable pour chaque célébration liturgique. Si l’on voulait mépriser ces règles essentielles et si l’on voulait mettre de coté les « normae generales », qui se trouvent aux numéros 34-36 de la Constitution « De Sacra Liturgia », alors là, on violerait l’obéissance envers le Concile! C’est donc d’après ces critères qu’il faut juger les célébrations liturgiques, qu’elles soient selon les livres anciens ou selon les livres nouveaux.

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