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Histoire - Page 110

  • L'Eglise catholique clandestine dans l'Union soviétique ou le poids du silence

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    D'Alexandre Francheteau sur aleteia.org :

    L’Église clandestine de l’ex-URSS ou le poids du silence

    Il aura fallu attendre 100 ans après la révolution communiste en Russie pour que les témoignages affluent. Deux évêques catholiques l’ont fait à travers un livre paru en Italie, "La Chiesa cattolica in Unione Sovietica dalla Rivoluzione del 1917 alla Perestrojka".

    1917, début de la prise de pouvoir des soviets en Russie. Le pays compte près de deux millions de catholiques, dont 1000 prêtres, 6 400 églises, deux séminaires, et une faculté de théologie. Mais pour atteindre leur but affiché d’éradiquer totalement la religion, les communistes vont travailler avec une précision d’horloger pendant près de 70 ans.

    Les larmes aux yeux, Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, archevêque métropolite de Minsk (Biélorussie), se rappelle de ce jour de 1961 où, alors qu’il n’est pas encore séminariste, les soviétiques font sauter l’église de son village. Il entend alors dans le bus : « Ça y est, c’est fini, l’Église n’existe plus ! ».

    Mais celui qui est aujourd’hui président de la conférence épiscopale de Russie se dit alors : « L’Église est fondée sur le roc, sur le sang des martyrs, et les enfers ne prévaudront pas contre elle ! ». Parole prophétique et remplie d’espérance, tandis qu’autour de lui, les églises de Biélorussie sont transformées en salle de sport ou en cinéma. À Moscou, on envisage même de transformer l’église de Saint-Louis-des-Français en magasin de pommes de terre…

    « Le but du régime, se souvient pour sa part Mgr Irynei Bilyk, évêque émérite ukrainien, était de former l’homme communiste ». À travers l’école notamment. Il revoit ainsi l’un de ses professeurs lui dire : « Tu es un bon étudiant Irynei, mais tu n’es pas un bon homme soviétique… Il va falloir que tu nous quittes ».

    Consécration au cimetière

    À cette époque où tout voisin peut être un dénonciateur, les postulants au sacerdoce se forment en secret. Même les parents ne savent pas que leurs enfants ont choisi la voie de la consécration à Dieu.

    Mgr Bilyk se rappelle de cette soirée où un évêque lui annonce : « Cette nuit, tu seras ordonné diacre ». Personne ne le sait. La liturgie se fait au cimetière, sans ornements ni livres. En 1984, sa mère mourra sans avoir jamais su que son fils était prêtre depuis six ans déjà…

    Quelques années plus tard, on lui demande d’accepter l’ordination épiscopale. Là encore, la cérémonie se déroule clandestinement, et le nouveau prélat doit jurer sur la Bible, sous peine de péché mortel, de ne jamais révéler le nom de l’évêque qui l’a consacré.

    Dans ces années de plomb, témoigne encore Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, les personnes âgées ont eu un rôle héroïque dans la transmission de la foi aux nouvelles générations. Durant cette période où deux ou trois prêtres seulement sillonnent le territoire russe, un des premiers souvenirs de Mgr Irynei Bilyk, petit enfant, est que sa grand-mère lui raconte la vie de Jésus et lui explique la signification des fêtes et de la liturgie. Tous les soirs, on récite la prière devant les icônes, à la lueur des bougies.

    Dans ce pays dont la Sainte Vierge a demandé la consécration dès 1917, à Fatima, et après trois générations de persécutions, période la plus terrible de l’histoire de la Russie, l’Église renaît lentement de ses cendres. Grâce à cette Église cachée et au courage de ces prêtres, dont les familles même auront toujours ignoré l’existence…

  • La découverte d'un édifice religieux datant du début du XVIIe siècle atteste la présence chrétienne au Congo avant la colonisation belge

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    De Nioni Masela sur adiac-congo.com (16 novembre) :

    Histoire : KongoKing dévoile le site de la plus vieille église de la RDC à Ngongo Mbata

    Les vestiges trouvés lors de fouilles archéologiques réalisées en 2014 ont révélé la présence d’un édifice religieux datant du début du XVIIe siècle, antérieur à la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Boma présentée jusqu’ici comme l’édifice religieux le plus ancien du pays mais qui n’est, en fait, que le plus vieux de l’époque coloniale construit le 2 septembre 1886 dans une usine de forgerie près de Charleroi en Belgique. 

    Considérée comme l’une des plus grandes trouvailles du projet KongoKing sur le plan archéologique, la première église construite en pierres, tout comme la vieille cathédrale démontable en acier de Boma arrivée au pays le 21 septembre 1889, a existé dans la province du Kongo-Central. Cette découverte matérielle tenue pour l’une des plus parlantes date du début du XVIIe siècle. Elle est sans aucun doute l’une des traces les plus anciennes de la présence du christianisme en RDC. À cet effet, le Pr Koen Bostoen, qui a conduit le projet KongoKing entre 2012 et 2016, a rappelé que Jean 1er ou Joâo 1er fut le premier roi Kongo converti au christianisme et ce, déjà à la fin du XVe siècle, plus précisément en 1491. Et de préciser : « Il n’est pas vrai que l’église de Boma est la plus vieille du pays. Elle est juste la plus ancienne de l’époque coloniale. Car le christianisme et le catholicisme étaient bien présents au Kongo avant l’arrivée des premiers Belges ». Il est donc normal qu’à partir de ce moment-là, les églises se soient répandues dans sa contrée et d'autres avoisinantes. Ce qui s’est vérifié « à la fois au nord de l’Angola mais aussi dans ce qui est aujourd’hui la province du Kongo-Central et voire dans certaines parties de l’ancienne province du Bandundu », a dit le professeur belge.

    Koen Bostoen a souligné que ce n’est pas par hasard que le projet KongoKing, à la base de cette trouvaille de réelle importance susmentionnée, se soit focalisé sur les origines et l’histoire ancienne du Royaume Kongo. Ce choix a été fait en raison de l’abondante documentation historique existant sur le sujet. « Nous avions une bonne base documentaire pour commencer les recherches. Du reste, les premiers contacts entre le Royaume Kongo et l’Europe datent de la fin du XVe siècle. Donc, c’est à partir de cette époque-là que l’histoire de la région est plus ou moins connue », a-t-il confié au Courrier de Kinshasa. L’on comprend que pour Koen Bostoen, professeur de linguistique au département de langues et cultures africaines à l’Université de Gand, en Belgique, ce soit un atout de taille. Il a reconnu et soutenu dès lors que « ces connaissances historiques ont facilité les recherches en archéologie et en linguistique ». Et d’ajouter encore : « C’est grâce à elles que nous avons pu mieux orienter nos recherches en archéologie et en linguistique historiques afin de confirmer ou infirmer certaines hypothèses émises par les historiens .»

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  • Quand des juifs persécutés trouvaient refuge sous la coupole d'une église romaine

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org (15 novembre) :

    “Rome 1943, le curé courage”: des juifs réfugiés sous la coupole

    Madonna dei Monti (Rome), l'intérieur de la coupole @ romaperilgiubileo.gov.it (F.Rosi)

    Madonna Dei Monti (Rome), L'intérieur De La Coupole @ Romaperilgiubileo.Gov.It (F.Rosi)

    Sous le titre “cachés sous la coupole”, Silvia Guidi signale, dans L’Osservatore Romano en italien du 16 novembre 2017, un article de Viviana Kassam des « Pages juives » (« Pagine ebraiche ») sur ce « curé courage » qui, en 1943, hébergea des réfugiés juifs dans le quartier “Monti” à Rome, occupée par le troupes nazies.

    Une certaine Ada Sermonetta a écrit alors sur un mur de l’église : « Je suis logée à l’ombre de ces voûtes », avec comme l’esquisse d’un pain du sabbat. D’autres ont dessiné des visages, on reconnaît aussi des dessins d’enfants.

    Une quinzaine de familles juives habitaient le quartier, pourtant transformé sous le fascisme, et elles avaient de bons rapports avec tous, en particulier avec la paroisse catholique.

    Et à l’époque des rafles, la majorité se réfugie dans les maisons religieuses, les couvents et aussi dans la coupole de l’église Santa Maria ai Monti, c’est-à-dire dans les espaces entre la voûte et le toit: des dessins y trahissent le passage des réfugiés.

    C’est le curé de l’église de la Madonna dei Monti, don Federico Corrubolo, qui a d’abord mené des recherches sur cette histoire peu connue, entre 2001 et 2010. Le curé actuel, don Francesco Pesce, y a ajouté de nouvelles histoires, de nouveaux témoignages. Pour don Federico, il faudrait préserver tout cela en constituant un musée: plus de cent personnes auraient ainsi eu la vie sauve.

    Par exemple, les familles Di Veroli, juive, et Mangino, catholique, étaient très amies. Amedeo Mangino raconte qu’un jour, la petite Esther courait, poursuivie par des Allemands. Alors la mère d’Amedeo la prit dans ses bras et déclara: “C’est ma fille”. Les Allemands étaient convaincus que la mère était juive, mais un voisin cria: “Non, cette dame est catholique!” Pour le confirmer, la maman montra la médaille qu’elle portait au cou.

    Ensuite, elle aida son amie Regina Di Veroli et toute sa famille à se cacher au couvent de la via degli Ibernesi. Ses filles étaient assez terrorisées des risques encourus du fait de l’aide apportée, mais la maman les rassurait : “Ne vous inquiétez pas. De même que le Seigneur les aide eux, grâce à nous, maintenant, de même, si c’est nécessaire il nous ajoutera nous aussi.”

  • Quand un évêque de Liège évoquait la "grande catastrophe" que constituerait la mise en œuvre des "doctrines empoisonnées du communisme"

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    De Paul Vaute sur le blog "Le Passé belge" :

    Mgr Van Bommel, un catholique social face au communisme

    PASBEL20171111.jpg   

       L'anniversaire ne pouvait passer inaperçu. Il y a ces jours-ci cent ans que la fraction bolchevique menée par Lénine s'empara du pouvoir en Russie. Le régime qui en résulta allait compter un certain nombre de réalisations sociales et culturelles à son actif. Mais au caractère totalitaire et oppresseur du "socialisme réel" ainsi qu'à ses piètres performances économiques allait s'ajouter un coût humain sans précédent: il serait proche des cent millions de morts, hors des guerres civiles et étrangères, pour l'ensemble des pays où s'imposa l'idéologie marxiste-léniniste, selon le Livre noir du communisme (Robert Laffont, 1997).

       Près de 70 ans avant l'événement de 1917, en février 1848, le spectre "hantait" déjà l'Europe, aux dires de Marx et Engels qui signaient alors le Manifeste du parti communiste. Fait remarquable: le même mois, le 18 exactement, l'évêque de Liège Mgr Corneille Van Bommel publiait un mandement, destiné à être lu en chaire, où il évoquait la "grande catastrophe" que constituerait la mise en œuvre des "doctrines empoisonnées du communisme", appelant les fidèles à leurs devoirs "à l'approche des dangers qui menacent la religion et la société". Philippe Dieudonné (Université de Liège) s'est livré à une recherche, notamment dans les Archives de l'évêché, sur cet écrit, sa genèse et son contexte [1]. Il en ressort que si le prélat ne pouvait imaginer l'ampleur des tragédies du XXè siècle et si les contre-feux qu'il préconisait, considérés rétrospectivement, n'étaient guère à la hauteur du défi, il ne manqua cependant pas de clairvoyance sur bien des points.

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  • L'Eglise catholique russe dans la tourmente de la révolution d'Octobre

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    Révolution d’octobre: l’Eglise catholique russe dans la tourmente

    09.11.2017 par Bernard Litzler

    La révolution bolchévique d’octobre 1917, célébrée ces jours-ci, a marqué pour l’Eglise catholique minoritaire, le début d’un long calvaire. Des figures de martyrs émergent de ces décennies d’athéisme d’Etat, en guerre contre les religions.

    à lire sur le site de Cath.ch (portail catholique suisse)

  • L'histoire du communisme ou le règne du mensonge

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    De Christophe Geffroy, rédacteur en chef de La Nef (via Liberté Politique) :

    Le règne du mensonge, histoire du communisme

    Une belle analyse du rédacteur en chef de la NEF, Christophe Geffroy, sur 100 ans de drames communistes.

    Le 7 novembre 1917 (le 25 octobre dans le calendrier julien), Lénine et les bolcheviques s’emparaient du pouvoir en Russie par un coup d’État. Ils allaient instaurer le communisme, régime le plus criminel de l’histoire qui, hélas ! allait s’étendre à bien d’autres pays. Bilan ? Au moins cent millions de morts selon Le livre noir du communisme, dirigé par Stéphane Courtois. Et ce n’est qu’un bilan provisoire, puisque le communisme continue de sévir et de tuer en Chine, en Corée du Nord, à Cuba…

    Pourtant, malgré l’horreur indescriptible dont le communisme est responsable – en termes d’assassinats, de tortures les plus abjectes, de volonté d’humilier et d’avilir la personne humaine, de déportations et de crimes de masse, de camps de concentration et de génocides, en Ukraine, en Chine ou au Cambodge, où le quart de la population a été éliminé en trois ans et demi (1) –, il continue de bénéficier d’une image qui est très loin d’être aussi négative que celle du nazisme. La simple comparaison entre les deux totalitarismes les plus sanglants du XXe siècle demeure un tabou, on l’a bien vu à l’occasion des débats qui ont suivi la publication du Livre noir du communisme en 1997. Cette comparaison, pourtant parfaitement légitime tant les points communs sont nombreux, s’impose à tout esprit non aveuglé par l’idéologie ou la propagande.

    BON LÉNINE ET MÉCHANT STALINE ?

    Mais, en France, où l’on aime bien la révolution, on demeure largement prisonnier du mythe du bon Lénine et du méchant Staline qui aurait fait dévier le communisme, ainsi disculpé de ses monstruosités ! Il faut lire la passionnante biographie de Lénine que Stéphane Courtois vient de publier (2). Elle montre sans l’ombre d’un doute combien Lénine est, comme son titre l’indique, « l’inventeur du totalitarisme » : c’est lui qui a théorisé la guerre civile afin de pouvoir instaurer une terreur de masse qu’il a lui-même déclenchée ; c’est lui qui a créé la Tchéka, de sinistre mémoire, dès le 20 décembre 1917 en plaçant à sa tête l’ignoble Dzerjinski dont la mémoire retiendra l’invraisemblable sadisme dont il fit preuve pour exterminer les « ennemis » du régime, non sans en avoir auparavant torturé beaucoup dans les sous-sols de la Loubianka.

    Stéphane Courtois montre aussi la filiation entre la Terreur de Robespierre et le communisme de Lénine, grand admirateur du révolutionnaire français qui pose les bases des futurs totalitarismes. Lénine, néanmoins, le surpassera en le complétant sur au moins deux points essentiels : en faisant d’une idéologie parfaitement structurée – le marxisme-léninisme – le pilier du système totalitaire ; en s’appuyant sur un parti unique révolutionnaire entièrement à sa botte et exerçant un contrôle absolu sur l’ensemble de la société.

    UNE COMPLAISANCE COUPABLE

    Le tableau du communisme, où qu’il ait sévi, est effrayant, il n’a semé que misère, divisions, larmes, souffrances sans nom. Il n’y a pas de bon communisme, car il est « intrinsèquement pervers » ainsi que l’avait bien diagnostiqué le pape Pie XI en 1937 dans Divini Redemptoris.Comment expliquer, alors, qu’il existe toujours en France un « parti communiste » qui ne soulève guère de réprobation, avec lequel on peut s’allier sans soulever d’opposition ou que des publications importantes comme L’Express ou Le Monde publient, à l’occasion du centenaire de 1917, des hors-série à la gloire de Lénine ?

    Cela ne s’explique que par un aveuglement volontaire et une complaisance coupable de la gauche qui refuse aujourd’hui encore de voir la réalité en face. Cette attitude remonte aux origines du communisme soviétique, la victoire de l’URSS aux côtés des Alliés contre l’Allemagne nazie n’ayant fait que la renforcer. Bien que le PCF ne soit entré en résistance qu’après juin 1941 (quand Hitler donne l’ordre d’envahir la Russie en rompant le pacte de 1939), il a réussi, à la libération du territoire, à imposer l’ostracisme de la droite de conviction au prétexte qu’elle porterait seule le stigmate indélébile de son soutien à Vichy et à la collaboration. Plus de 70 ans après, ce schéma simpliste et faux continue de jouer, les débats politiques se ramenant toujours, à un moment ou à un autre, aux « heures les plus sombres de notre histoire ». Pour ne prendre qu’un exemple, Nicolas Dupont-Aignan a été qualifié de « Laval de l’Essonne » en raison de son soutien à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle !

    Soljénitsyne a montré que le communisme se caractérisait par-dessus tout par le règne du mensonge. Un siècle après la révolution de 1917, n’est-il pas temps d’en sortir ? Définitivement !

    Christophe Geffroy

    Rédacteur en chef de la NEF

    (1) Pour avoir une vue panoramique de ces horreurs, il faut lire l’essai de Bernard Antony, Le communisme 1917-2017, Godefroy de Bouillon, 2017 (cf. la recension de cet ouvrage en page 38 de ce numéro).

    (2) Stéphane Courtois, Lénine, l’inventeur du totalitarisme, Perrin, 2017, 502 pages, 25 €.

  • Damase : une librairie catholique

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    Librairie Damase
    Kraanstraat 48
    B-1761 Borchtlombeek
  • Les évêques français approuvent l’ouverture de la cause de Madame Elisabeth

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    De zenit.org :

    France: les évêques approuvent l’ouverture de la cause de Madame Elisabeth de France

    «Le peuple l’admire et ne l’insulte point »

    Elisabeth de France par Élisabeth Vigée Le Brun @ wikimedia

    Elisabeth De France Par Élisabeth Vigée Le Brun @ Wikimedia

    L ’ouverture de la cause en vue d’une éventuelle béatification de Madame Elisabeth de France (1764-1794) a été approuvée par l’Assemblée plénière des évêques de France qui s’est achevée à Lourdes ce 7 novembre 2017, indique le communiqué final des évêques.

    Si l’enquête diocésaine était concluante le dossier serait communiqué à Rome.

    Madame Élisabeth de France, sœur célibataire du roi Louis XVI, a été guillotinée, à l’âge de 30 ans, le 10 mai 1794.

    Dominique Sabourdin-Perrin a résumé son histoire pour France Catholique en avril dernier.

    La princesse Élisabeth, Philippine, Marie, Hélène, fille du Dauphin Louis-Ferdinand et de Marie-Josèphe de Saxe, est née à Versailles, le 3 mai 1764 et elle a été baptisée le jour même. Elle devient, avec ses 4 frères et soeur orpheline de père 1765, et de mèredeux ans plus tard: elle n’a pas trois ans.

    Elle est élevée par la gouvernante des Enfants de France et les sous-gouvernantes et “fait preuve d’un caractère rebelle”. Elle reçoit “une instruction très sérieuse prodiguée par des savants” et devient “une excellente mathématicienne”: “ses tables de logarithmes ont été publiées et utilisées”. Elle reçoit la confirmation le 11 août 1775, et elle communie deux jours après.

    Le mercredi 16 mai 1770, la famille accueille la jeune archiduchesse Marie-Antoinette d’Autriche, épouse du Dauphin/ Celle-ci écrit à sa mère : «  C’est une charmante enfant qui a de l’esprit, du caractère et beaucoup de grâce.  »

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  • Russie, 1917 : l'avènement d'un régime férocement antichrétien

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    De Radio Vatican :

    100 ans de la révolution russe: les chrétiens dans le viseur des bolchéviques

    (RV) Entretien- Il y a 100 ans, le 7 novembre 1917, en Russie, la prise du Palais d’Hiver et le renversement du gouvernement provisoire mis en place après la chute du tsarisme, consacraient la victoire de la révolution bolchévique. La première république soviétique socialiste, qui fut ensuite péniblement instaurée, démontra très rapidement une haine anti-religieuse implacable, surtout à l’égard de l’Église orthodoxe, perçue comme une des principales alliées du pouvoir tsariste honni, et donc comme un ennemi à abattre.

    Une terrible répression se mit alors en place. Le pouvoir communiste n’aura de cesse de vouloir «purger» la nation russe d’une foi pourtant constitutive de son identité. Il se jura d’éradiquer la religion en Russie, et lui voua, pour cela, une guerre sans merci. Les biens du clergé furent d’abord saisis, les églises furent ensuite démolies, les monastères brûlés, les icônes et les reliques détruites, tandis qu’une active propagande s’attachait à extirper le moindre sentiment religieux et de lui substituer l’athéisme prôné par le marxisme-léninisme.

    Dans le collimateur de cette persécution féroce et soigneusement planifiée: les simples croyants, et surtout les évêques, prêtres, et religieux qui furent arrêtés et déportés, quand ils ne furent pas exécutés. Ce long et douloureux calvaire des chrétiens russes, orthodoxes et catholiques, demeura longtemps inconnu.

    Nous vous proposons l’éclairage de Bernard Lecomte, journaliste et écrivain, auteur d’un récent ouvrage publié aux éditions First, L’Histoire du communisme pour les nuls. Il est interrogé par Manuella Affejee :

  • La lumière serait faite sur la mort du pape Jean-Paul Ier

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org (6 novembre) :

    Le pape Jean-Paul Ier n’a pas été assassiné: enquête de Stefania Falasca

    Préface du card. Parolin

    Cronaca di una morte @PIemme 2017

    « Une reconstruction effectuée selon un mode de recherche historique rigoureux, sur la base d’une documentation d’exception, inédite à ce jour »: le cardinal Pietro Parolin salue en ces termes le livre sur le pape Luciani, « Pape Luciani. Chronique d’une mort » (« Papa Luciani. Cronaca di una morte », chez Piemme , 7 novembre 2017), de la journaliste italienne Stefania Falasca, vice-postulatrice de la cause de béatification et de canonisation de Jean-Paul Ier.

    Dans sa préface le secrétaire d’État rappelle que la « disparition subite » d’Albino Luciani « a ouvert la voie pendant des décennies » à « une myriade de théories, de soupçons et de suppositions ».

    Il salue donc le « travail de recherche » de Stefania Falasca: « une reconnaissance due à la mémoire de Jean-Paul Ier afin que sa valeur historique puisse être pleinement restituée avec l’exactitude et le sérieux requis, permettant d’ouvrir de nouvelles perspectives d’études sur son œuvre ».

    Grâce à ce livre, la lumière est faite, « à travers la vérification documentaire et la confrontation précise et circonstanciée des preuves des témoins », sur l’épilogue de la vie du pape Luciani et « sont enfin éclaircis ces points restés dans les limbes, amplifiés et travestis par des reconstruction noires », ajoute le cardinal Parolin.

    Pour lui en effet, le bref pontificat de Jean-Paul Ier (33 jours, ndlr), « n’a pas été le passage d’une météorite, qui s’éteint après un bref trajet »: le pape Luciani a renforcé « le projet d’une Église conciliaire proche de la douleur des personnes et de leur soif de charité ».

    Stefania Falasca a confié  au micro de Radio Vatican comment le travail a pris forme: « Il s’agissait de voir, y compris dans des derniers instants de la mort du pape, ce qui est l’épilogue de sa vie. Par conséquent, dans le cadre d’un procès, cela se fait et se fait avec une méthode historico-critique, par la recherche en se basant sur le repère et l’acquisition des sources. C’est indispensable : les sources, les textes et les documents. C’est ce qui intéresse l’histoire et ce qu’il nous intéresse de comprendre. »

    « Nous avons aussi traversé la dernière heure, l’heure extrême, qui montre Jean-Paul Ier dans ce bref colloque qu’il a avec la sœur : celle qui l’a découvert le lendemain. Il s’agit de documents qui sont des sources orales pour un procès ; pratiquement, cela a été examiné avec la documentation médicale et clinique. Nous avons là ce que j’appellerais – et c’est ainsi que cela a été rapporté – une « définition claire » autour de laquelle je considère que l’on ne peut pas faire d’autres suppositions. Comment est mort Luciani : à partir de la documentation clinique – et nous avons aussi reporté la fiche clinique et le diagnostic fait au moment de la mort par le médecin Buzzonetti, qui correspond aussi à d’autres documents, toujours médicaux, qui ont été retrouvés – on peut dire que Luciani est mort pour un problème ischémique qui a provoqué un infarctus. C’est la vérité pure et simple. »

    « C’était un travail nécessaire et juste, ajoute-t-elle. Sur les vertus et sur la sainteté, je ne crois pas qu’il y ait des doutes possibles, parce que Jean-Paul Ier est une figure extrêmement limpide de ce point de vue. Ce qui était nécessaire pour Luciani, c’était de fouiller les archives pour trouver les sources, pour que l’on puisse parler de lui en termes vraiment scientifiques. Et je pense par conséquent que la Cause peut servir de base, en ce sens, à toute une autre saison qui récupèrera la dimension et la valeur de son Magistère dans les circonstances de l’Église à ce moment-là. »

    En espérant qu'il n'y a pas que le témoignage de cette religieuse pour conforter la thèse de Stefania Falasca, car l'adage est sans appel "testis unus, testis nullus"...

  • Le 7 novembre 1917 : un coup d'état bolchévique, pas une révolution !

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    De Thierry Wolton sur Figaro Vox (lefigaro.fr), cette mise au point concernant la Révolution d'Octobre (qui, dans notre calendrier grégorien, a eu lieu le 7 novembre 1917) :

    Octobre 1917 : un coup d'Etat bolchévique, pas une révolution !

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Thierry Wolton dénonce l'appellation «Révolution d'octobre 1917» pour qualifier la prise du pouvoir par Lénine. Pour lui, il ne s'agit ni plus ni moins que d'un coup d'Etat au profit des communistes.

    Thierry Wolton, essayiste, est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, consacrés pour la plupart au communisme. Il a notamment publié «Une histoire mondiale du communisme» en trois volumes chez Grasset à partir de 2015. Le troisième tome, intitulé «Les Complices», est en librairie depuis le 20 septembre.

    En ce centième anniversaire d'octobre 1917 persistent des automatismes de pensée qu'on pouvait espérer révolus compte tenu de ce qui est su, sur les faits comme sur leurs conséquences.

    Cette constance laisse voir combien l'illusion reste plus forte que la réalité quand le besoin de croire, propre aux hommes, se heurte au savoir, constitutif du vrai. Ce qui en dit davantage sur nous que sur l'histoire elle-même.

    Il est question de «révolution d'octobre» alors que tous les témoins de l'époque évoquent un coup d'Etat, à commencer par l'envoyé spécial de L'Humanité (celle de Jaurès) dans ses articles écrit sur place. «C'était plus aisé que de soulever une plume», commente Lénine au lendemain de la prise du pouvoir.

    Un an plus tard, dans la Pravda, l'organe des Bolcheviks parle bien de coup d'Etat pour célébrer l'anniversaire. C'est en octobre 1920 que le nouveau pouvoir transforme l'événement en geste révolutionnaire par le biais d'un spectacle son et lumière représentant une foule de gardes rouges à l'assaut du palais d'Hiver, symbole du peuple en arme.

    La fiction est reprise par le film d'Eisenstein, Octobre, produit et diffusé à l'occasion du dixième anniversaire. Cette version finit par s'imposer comme la vérité sur octobre 1917.

    Si le terme de révolution évoque les bouleversements intervenus après cette prise du pouvoir, mieux vaut savoir de quoi il retourne concrètement: toute presse autre que celle des Bolcheviks est interdite dès le lendemain du coup d'Etat, le congrès des soviets (conseils d'ouvriers et de paysans), suspendu, dix jours plus tard. Le nouveau pouvoir décide de légiférer par décret.

    Un mois plus tard se met en place la police politique, la Tchéka, puis intervient en janvier 1918 la dissolution de l'Assemblée constituante élue démocratiquement, avant l'ouverture des premiers camps de concentration en juin 1918. Ce ne fut en rien une libération, y compris pour les ouvriers qui qualifièrent le nouveau régime, dès les premiers mois, de dictature sur le prolétariat.

    «Il a été dit qu'il n'existait pas de parti, en Russie, prêt à prendre le pouvoir entièrement pour lui. Je réponds: si, il y en a un! Nous sommes prêts à chaque minute à prendre entièrement le pouvoir!», avait averti Lénine quatre mois avant octobre, au 1er Congrès des soviets.

    Il n'a jamais été question pour les Bolcheviks de partager. Il suffit de se reporter au Que Faire?, écrit par le leader bolchevique en 1902. Son programme est annoncé. Ce texte permet de comprendre la tournure prise par le régime, avec pour fer de lance la fameuse dictature du parti mise en place au nom du prolétariat, qui conduit à l'instauration d'un parti-Etat tout puissant.

    C'est l'essence même du totalitarisme, modèle que vont suivre par la suite tous les régimes communistes.

    Ni les circonstances - la guerre civile avec les Blancs, postérieure aux premières mesures dictatoriales -, ni les déviations invoquées plus tard - stalinisme, culte de la personnalité, etc. - ne sont responsables d'une quelconque trahison du plan d'origine.

    C'est le programme communiste tel que Marx et Engels (le Manifeste de 1848) puis Lénine l'ont élaboré qui a été appliqué, en Russie puis ailleurs, avec parfois des variantes nationales souvent plus radicales: le maoïsme s'est révélé encore plus mortifère que le stalinisme, le polpotisme cambodgien plus destructeur encore que le maoïsme.

    Parler de «révolution d'octobre» donne une aura à l'événement, et permet de voir le processus communiste sous un jour favorable tant tout acte révolutionnaire correspond dans l'imaginaire collectif à une avancée positive dont le modèle reste 1789.

    Il n'est pas innocent que la propagande soviétique ait cherché à assimiler le coup d'Etat à ce moment fort de l'histoire française, cela l'est encore moins de continuer à le faire. Il en découle des mécanismes de défense qui cherchent à sauver l'idéal de sa réalisation, un cas unique au regard de l'histoire de ce XXe siècle totalitaire.

    L'immunité recherchée tient au projet même du communisme, annoncé comme l'ultime étape de l'humanité, l'âge de la félicité pour tous.

    Cette espérance repose sur l'une des plus vieilles revendications de l'être humain, l‘égalité, dont la plupart des religions avaient fait leur credo pour l'au-delà, avant que le marxisme-léninisme la promette ici et maintenant, ce qui a assuré son succès.

    Difficile de faire le deuil de cette aspiration si bien partagée, d'où les tentatives d'exonérer l'idéologie de sa pratique, donc de son bilan, pour n‘en garder que l'esprit, toujours chargé d'utopie.

    La présentation révolutionnaire d'octobre 1917, que réactive ce centenaire, permet d'entretenir cette passion égalitaire, humaine, trop humaine.

    «Le communisme, c'est zéro pour toi, zéro pour moi», a dit un jour le numéro deux du régime khmer rouge devant de jeunes cambodgiens. C'est probablement la meilleure définition qui existe, mensonge compris.

    Les dirigeants communistes, eux, ne se sont jamais contentés de rien.

  • Quand les pères conciliaires préféraient se voiler la face devant les méfaits du communisme

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    De Jeanne Smits sur "Réinformation TV" :

    LifeSiteNews publie pour la première fois en vernaculaire les schémas de condamnation du communisme préparés pour Vatican II

    Le site LifeSiteNews vient de publier une traduction intégrale – pour la première fois semble-t-il, en langue vernaculaire – des trois schémas condamnant le communisme préparés en vue du concile Vatican II, qui ont été mis de côté, puis oubliés. Les traductions vers l’anglais ont été réalisées par Matthew Cullinan Hoffman depuis les textes latins qui « prennent la poussière », comme il le dit, parmi les documents officiels du concile conservés dans diverses bibliothèques de recherche à travers le monde.

    On peut y voir l’intention première de mettre en évidence l’horreur du marxisme et du communisme athée mis en œuvre dans le marxisme-léninisme ; et la volonté de les combattre. Par contraste, comme l’ont déjà montré Ralph Wiltgen, Jean Madiran, le Pr Roberto de Mattei dans divers ouvrages fondamentaux… Vatican II a finalement produit quelques lignes de condamnation sibylline de « doctrines funestes ». La condamnation claire réclamée par de nombreux Pères du concile (et notamment le cardinal Ottaviani et Mgr Lefebvre) s’est retrouvée dans les oubliettes.

    En ce centième anniversaire de la Révolution d’octobre, les schémas oubliés méritent qu’on les mette en évidence. En attendant de pouvoir vous en proposer une traduction française depuis l’anglais, ce que reinformation.tv essaiera de faire très prochainement, nous vous proposons la traduction intégrale du texte de présentation publié mercredi soir par Matthew Cullinan Hoffman. On y voit déjà très bien quel était l’objectif premier de l’Eglise catholique, abandonné au terme d’un accord secret par lequel elle s’est engagée à ne pas attaquer frontalement le concile afin d’obtenir que l’URSS y laisse venir des représentants de l’Eglise orthodoxe russe.

    Cet événement a été décrit et analysé par Jean Madiran dans son livre de 2007, L’accord de Metz, ou pourquoi notre mère fut muettetoujours disponible chez Via Romana.

    Voici pour le moment la traduction de l’article de Cullinan Hoffman. – J.S.

    Les schémas « oubliés » de condamnation du communisme de Vatican II présentés par Matthew Cullinan Hoffmann de LifeSiteNews

    En 1962, tandis que des millions de catholiques croupissaient derrière le rideau de fer et que l’Union soviétique travaillait à la diffusion du communisme athée à travers le monde, le concile Vatican II se préparait à prononcer une condamnation historique de l’idéologie marxiste et communiste, une condamnation qui devait inclure une stratégie globale en vue de sa défaite.

    Lire la suite