Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Histoire - Page 107

  • Ces couvents romains qui ont sauvé de nombreux Juifs de la Shoah

    IMPRIMER

    De Marina Droujinina sur zenit.org :

    Rome : ces couvents qui ont sauvé des juifs de la Shoah

    « Justes parmi les nations » : 30 prêtres, 12 religieuses, 15 religieux et 4 évêques

    Pendant la persécution nazie, plus de 220 couvents, églises et maisons appartenant à divers ordres religieux catholiques hébergeaient environ 4500 juifs à Rome, soit près de la moitié de l’ensemble de la communauté juive de la capitale, alors composée de 10 000 à 12 000 personnes.

    C’est Vatican News en italien du 29 janvier 2019 qui indique ces chiffres, notant qu’ « il est impossible de quantifier avec précision le nombre total de Juifs cachés et sauvés par l’Église catholique » à cause du « manque presque complet de documentation écrite ». L’article se base, entre autres, sur des témoignages oraux de Graziano Sonnino, sauvé par les jésuites du Collège de Mondragone; du cardinal Prosper Grech, qui était témoin de l’accueil des juifs par les pères augustins à Rome, et de la sœur Grazia Loparco, religieuse des Filles de Marie Auxiliatrice et professeur d’histoire de l’Église à la Faculté pontificale des sciences de l’éducation « Auxilium » de Rome.

    L’accueil des Juifs, raconte Sœur Grazia Loparco, s’est déroulé dans le contexte plus large de l’accueil réservé aux hommes politiques recherchés, aux personnes déplacées et aux orphelins.

    Le p. Robert Leiber SJ, alors secrétaire particulier du pape Pie XII, a confirmé en 1961 à la revue « Civiltà Cattolica » que le pape avait fait savoir que les maisons religieuses « pourraient et devraient » offrir un abri aux juifs.

    Parmi les premières maisons religieuses à offrir l’hospitalité aux Juifs après le bombardement du 19 juillet 1943 : celle des Sœurs de Maria Bambina, à deux pas du Vatican. Le Collège international des pères augustins Santa Monica, situé à proximité, a également accueilli de nombreux réfugiés.

    Les familles juives arrivaient dans des maisons religieuses souvent par le biais de relations directes ou par le biais de listes de couvents livrés clandestinement par les évêques aux comités d’assistance juifs. Certains étaient recommandés, d’autres ont frappé à la porte d’églises et de monastères dans une tentative désespérée de trouver un abri.

    Dans de nombreux cas, pour des raisons de sécurité, les juifs cachés ont dû apprendre les prières chrétiennes. Il y avait aussi ceux qui portaient la soutane lors d »annonce de raids des nazis. Pourtant, la plupart des témoignages parlent du respect total des croyances juives par des religieux et des prêtres.

    Sur les 468 Italiens proclamés « Justes parmi les nations » par Yad Vashem, le mémorial israélien de l’Holocauste qui examine depuis 1962 les archives des non-juifs qui ont sauvé des juifs pendant la Shoah, environ un huitième appartient au clergé catholique : 30 prêtres diocésains, 12 religieuses, 15 religieux et 4 évêques.

  • Quand un docteur en géographie et enseignant congolais réhabilite Léopold II

    IMPRIMER

    Lu dans le Courrier australien, ce commentaire de Marie-France Cros sur « Le plus grand chef d’État de l’histoire du Congo » : le livre qui réhabilite Léopold II :

    Léopold II 5c4df5a5d8ad5878f03ac3b9.jpg« C’est sous ce titre provocateur que Jean-Pierre Nzeza Kabu Zex-Kongo, docteur en géographie et enseignant, publie un ouvrage qui ne manquera pas d’attirer l’attention à l’heure où le « Musée royal de l’Afrique centrale » de Tervuren est rebaptisé « Africa Museum » en dépit de sa pauvreté en matière africaine hors Congo et offre aux visiteurs une présentation de l’Afrique centrale « déléopoldisée » avec autant de finesse que n’en mit Khrouchtchev à déstaliniser l’URSS.

    L’auteur s’efforce de répondre à deux questions : qu’a laissé Léopold II en héritage aux Congolais ? Le temps n’est-il pas venu de réhabiliter ce souverain ?

    Le Dr Nzeza souligne qu’on a surtout donné la parole, ces dernières années, à des « réquisitoires » contre Léopold II, « passant sous silence ses […] réalisations », sans comparer le tout aux autres « conquêtes et exploitations coloniales ».

    Des réquisitoires basés sur une documentation « d’origine essentiellement britannique » et donc « tendancieuse » en raison des rivalités coloniales entre Londres et le Palais royal de Bruxelles.

    Si le Dr Nzeza juge Léopold II « indéfendable sur le martyre des autochtones  » , il a mené à bien de « grandes réalisations dont les Congolais profitent largement aujourd’hui ou pourraient encore davantage tirer profit avec une bonne gouvernance ».

    Et de détailler la longue bataille du roi pour doter la Belgique d’une colonie. On retiendra notamment sa prise de contact avec l’explorateur britannique Stanley, qui n’arrive pas à intéresser Londres à l’Afrique centrale ; la Grande-Bretagne s’en mordra les doigts plus tard et mettra en cause l’État indépendant du Congo (EIC) afin de mettre les mains sur le Katanga et ses richesses minières, rappelle l’auteur.

    Lire la suite

  • Quand les auteurs païens du 1er siècle faisaient allusion au Nouveau Testament

    IMPRIMER

    Auteurs païens du Ier siècle et Nouveau Testament (source)

    Indices de la connaissance du Nouveau Testament chez les romanciers de l’Antiquité et autres auteurs païens du Ier siècle après Jésus-Christ

    Intervention de Madame Ilaria Ramelli, professeur à l’Université Catholique de Milan, au congrès sur « La Contribution des Sciences Historiques à l’Etude du Nouveau Testament » (Rome, 2-6 octobre 2002) (Actes : Libreria Editrice Vaticana)

    Je voudrais présenter ici quelques aspects de différentes recherches historico-littéraires relatives au Ier siècle ap. J.-C. que j’ai récemment faites, qui abordent aussi l’étude du Nouveau Testament et, en particulier, son éventuel accueil en milieu païen.

    Tout d’abord, je voudrais rappeler un fait important qui, vers la fin du premier siècle de notre ère, nous arrive d’Egypte, un fait emblématique de la façon dissimulée avec laquelle, à ses débuts, le Christianisme, superstitio illicita, a souvent dû s’exprimer, assimilant et renouvelant parfois des formules déjà présentes dans la culture païenne.

    La lettre d’Ammonius à Apollonius

    C’est en Egypte, comme on sait, qu’a été retrouvé le célèbre Papyrus Rylands 457, conservé dans la Bibliothèque J. Rylands de Manchester et contenant une partie de l’Evangile de Jean (Jn 18, 31-33, 37-38). Publié en 1935, il a déterminé la datation de cet Evangile, la plaçant quelques décennies avant 125 – date de la rédaction de ce papyrus –, c’est-à-dire au plus tard, à la fin du Ier siècle[1]. Eh bien, comparé au Pap. Rylands 457, nous aurions parmi les papyrus d’Oxyrhynchus [Egypte] un document épistolaire (POxy 3057) de la même époque – ou qui pourrait même être encore plus ancien –, déjà publié il y a quelques dizaines d’années par P.J. Parsons[2] et par lui daté sur base paléographique de la fin du Ier siècle ou des toutes premières années du deuxième. Le caractère chrétien de cette lettre, déjà supposé à plusieurs reprises par différents savants, est aujourd’hui soutenu sur la base de nouveaux arguments par Orsolina Montevecchi et moi-même.[3] La lettre, écrite par un certain Ammonius à un certain Apollonius, est très probablement chrétienne, parce qu’un trait est placée sur le chi [χ] du salut initial χαίρειν, comme il était d’usage – note Orsolina Montevecchi – justement pour les nomina sacra[4] et signifiant Christ. C’est précisément, en effet, à l’époque à laquelle remontent à la fois la lettre d’Oxyrhynchus et l’Evangile de Jean, que les abréviations propres aux nomina sacra commençaient à être utilisées. Le signe du chi, employé dans cette lettre était déjà connu du monde païen dans le domaine philologique comme signe diacritique[5] servant à attirer l’attention du lecteur sur un point du texte, mais aussi dans le domaine commercial pour l’annulation de contrats, ou encore pour le cachetage de lettres. Mais les correspondants semblent l’avoir employé ici comme symbole du Christ, un symbole masqué, étant donné la prudence nécessaire à une époque où les persécutions avaient déjà commencé.

    Des soucis propres aux communautés chrétiennes

    La έπιστολη κεχιασµένη (c’est-à-dire lettre en forme de χ-chi ou de croix) qu’Ammonius dit avoir reçue d’Apollonius est une lettre sur la signification de laquelle beaucoup de traducteurs et de critiques se sont interrogés, car elle n’est pas ouvertement chrétienne – mais il était dangereux à ce moment-là de se révéler chrétien. Ou alors, il s’agit probablement d’une première lettre marquée elle aussi du « χ-chi », nomen sacrumtrès parlant aux yeux de son destinataire chrétien. La visée chrétienne du texte qu’on possède constitue la seuole explication possible de beaucoup de détails que j’ai remarqués, relatifs aussi bien à la langue – avec des syntagmes[6] qui ne se trouvent exclusivement que dans des lettres chrétiennes – qu’au contenu de la missive.

    Lire la suite

  • François-Xavier Thuan : un cardinal magnifique

    IMPRIMER

    De Charles-Henri d'Andigné sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Cardinal Thuan : le résistant de la foi

    François-Xavier Nguyen van Thuan

    Prisonnier durant treize ans dans les geôles communistes, homme de grande allure et de manières simples, Mgr François-Xavier Thuan fit rayonner sa foi au Vietnam et au-delà. Une belle biographie lui rend hommage.

    Dans son dernier message pour la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier, le pape François a cité les « Béatitudes du politique » (voir encadré ci-dessous). C’est le célèbre cardinal vietnamien François-Xavier Nguyen Van Thuan (1928-2002), qui en est l’auteur. Qui est cet homme ? L’historienne Anne Bernet, par ailleurs auteur de nombreuses biographies et récits historiques, lui a consacré une biographie très attachante.

    Les Béatitudes du politique

    « Heureux l’homme politique qui est conscient du rôle qui est le sien. Heureux l’homme politique qui voit son honorabilité respectée. Heureux l’homme politique qui œuvre pour le bien commun et non pour le sien. Heureux l’homme politique qui cherche toujours à être cohérent et respecte ses promesses électorales. Heureux l’homme politique qui réalise l’unité et, faisant de Jésus son centre, la défend. Heureux l’homme politique qui sait écouter le peuple avant, pendant et après les élections. Heureux l’homme politique qui n’éprouve pas la peur, en premier lieu celle de la vérité. Heureux l’homme politique qui ne craint pas les médias, car c’est uniquement à Dieu qu’il devra rendre des comptes au moment du jugement. »

    François-Xavier, cardinal Nguyen Van Thuan

    François-Xavier Van Thuan est issu d’une grande famille mandarinale, à la fois catholique, francophile et très patriote. Très croyants, ses parents lui donnent tôt le goût de la prière et de la Vierge Marie. C’est un enfant « précocement pieux, ouvert aux mystères du monde invisible », écrit Anne Bernet, et néanmoins turbulent, malgré une certaine fragilité physique : il est « imaginatif dès qu’il s’agissait de sottises ». Élève brillant, c’est l’« exemple achevé du fort en thème, ajoutant à des dons innés et une intelligence aiguë une capacité de travail remarquable favorisé par une mémoire hors norme »Réchappé miraculeusement d’une tuberculose à 20 ans, il est ordonné prêtre en 1958, à 30 ans, après avoir envisagé une vie contemplative. C’est un homme délicat, fin, au physique comme au moral, ayant pleinement profité de l’éducation raffinée qu’il a reçue. Gai, ne laissant rien paraître de tourments intérieurs pourtant bien réels (il prie souvent avec le sentiment que Dieu ne l’exaucerait pas), il a un solide sens de l’humour et, plus rare, un vrai talent d’imitateur qu’il exercera toute sa vie, y compris pour mimer Jean-Paul II. Nommé directeur du petit séminaire de Phu Xuan, non loin de Saïgon, il se fait remarquer par la douceur de ses méthodes, inspirées de Don Bosco, qui réussissent auprès des enfants mais pas des vieilles barbes de son entourage, qui grognent et renâclent.

    Lire la suite

  • François de Sales, un champion de la Contre-Réforme

    IMPRIMER

    FrancoisDeSales.jpgUne belle figure dont devraient s'inspirer les évêques de notre temps...

    Source : Hérodote.net

    Fêté le 24 janvier, François de Sales naît en Savoie, au château de Sales, en 1567, dans une famille aisée. Promis à une brillante carrière d'avocat, il s'en détourne pour être ordonné prêtre en 1593, en pleine guerre religieuse entre catholiques et protestants.

    Il regagne au catholicisme les âmes du Chablais, au sud-est du lac de Genève. Confronté à des églises vides et des fidèles indifférents, il a recours à de longues lettres qu'il glisse sous les portes ou placarde sur les murs.

    François reçoit l'évêché de Genève en 1602 mais ne peut y siéger en raison de l'opposition des calvinistes. Il poursuit néanmoins sa campagne de conversion dans la partie du Genevois devenue française.

    Il fonde l'ordre des Visitandines avec l'appui de Jeanne de Chantal, une Bussy-Rabutin de Dijon apparentée à Marie de Rabutin-Chantal, la future marquise de Sévigné.

    Champion de la Contre-Réforme

    Reconnu comme l'un des plus ardents prédicateurs de la Contre-Réforme catholique, il inspire le renouveau religieux de l'abbaye de Port-Royal. Il est l'un des mystiques les plus marquants du XVIIe siècle, le «Siècle des Saints» (qui est aussi le siècle du libertinage !).

    «Amour de Dieu et amour du prochain : ce sont deux amours qui ne vont point l'un sans l'autre», écrit-il. Il meurt le 28 décembre 1622. L'un de ses plus célèbres disciples est Don Bosco (1815-1888), qui fonde l'oeuvre du Valdocco pour venir en aide aux délinquants des faubourgs de Turin en retenant les trois vertus de François : patience, humilité et douceur.

    L'Introduction à la vie dévote de François de Sales est l'un des premiers chef-d'oeuvre de la langue française. Docteur de l'Église depuis 1877. Saint patron des journalistes et des écrivains.

    Alban Dignat
     
    A l'occasion de la fête de saint François de Sales, patron des journalistes, Monseigneur Forte archevêque de Chieti-Vasto(It), a écrit cette prière reprise sur le Vatican Insider et traduite par notre amie B.T. :
    "Seigneur, Tu m'as appelé à servir le prochain à travers les moyens de l'information. 
    Donne-moi de le faire toujours dans l'obéissance à la vérité, avec le courage de m'engager personnellement afin que celle-ci ne soit jamais trahie. 
    Aide-moi aussi à unir la vérité et la charité, afin de ne jamais blesser la dignité de personne et de promouvoir en tout, autant que cela me soit possible, la justice et la paix.
    Que je ne fasse pas de préférences personnelles et que je sache proposer mes idées avec humilité, honnêteté et liberté de cœur.
    Donne-moi d'être ainsi un témoin de l'amour qui nous vient de Toi, vérité qui libère et qui sauve.
    Toi, qui avec Dieu le Père vit et règne dans les siècles des siècles.
    Amen." 
    Dans une note l'archevêque explique:
    "J'ai pensé écrire pour vous une prière que je vous offre en signe d'estime et d'amitié. je l'accompagne de ma prière pour vous et le précieux service que vous pouvez rendre à la société civile et à l'Eglise."
  • Sainte Agnès (21 janvier), les agneaux et les pallium

    IMPRIMER

    téléchargement.jpg(source)

    Aujourd’hui nous célébrons la mémoire de Sainte Agnès. Adolescente et vierge romaine, Agnès a été martyrisée au temps de la persécution de l'empereur Dèce, au IIIe siècle : une persécution si violente que de nombreux baptisés reniaient leur foi devant la menace de mort.

    Le martyre de sainte Agnès a été rapporté par saint Damase, par saint Ambroise et par Prudence. Elle périt à l'aube du IVe s., en 303 vers l'âge de treize ans.

    La jeune martyre est souvent représentée par un agneau, à cause de son prénom agnès qui rappelle le mot agneau, ou accompagnée d'un agneau blanc, en main la palme du martyre. Elle est une des saintes protectrices des jeunes et on l'invoque pour obtenir la vertu de chasteté.

    A Rome, Agnès est spécialement honorée, en la basilique Sainte-Agnès-hors-les-Murs, qui abrite sa tombe, et a été construite au-dessus des catacombes du même nom.

    A côté de l'église médiévale - une des « sept églises » du pèlerinage de saint Philippe Néri -, on peut encore voir les ruines de l'imposante basilique construite par l’Empereur Constantin.

    L'église romaine de Sainte-Agnès-in-Agone, place Navone, et spécialement dédiée par le diocèse de Rome aux rencontres de jeunes, a été reconstruite sous la direction de Borromini. Elle se dresse à l'emplacement de l'ancien stade de Domitien, au lieu même de son martyr.

    Comme c'est la tradition chaque année en la fête de sainte Agnès, vierge et martyre, le 21 janvier, le pape bénit deux agneaux dont la laine servira à tisser les pallium que le pape remet le 29 juin aux archevêques métropolites nommés dans l'année, en signe de leur communion avec le Successeur de Pierre. Mais aussi en signe de la sollicitude pastorale du bon pasteur qui porte la brebis sur ses épaules.

    La cérémonie a lieu traditionnellement en la chapelle Urbain VIII du palais apostolique. Ces deux petits agneaux sont élevés par les religieuses de San Lorenzo in Panisperna et ils sont présentés au pape par les Chanoines réguliers du Latran qui desservent la basilique Sainte-Agnès-hors-les-Murs.

    Symbole de la brebis perdue, recherchée, sauvée et placée par le Bon Pasteur sur ses épaules, l'agneau est aussi celui du Christ crucifié, selon le titre donné au Christ par saint Jean Baptiste.

    Leur laine sera utilisée par les Bénédictines du monastère romain de Sainte-Cécile pour tisser les palliums de 5 centimètres de large, qui seront ornés de 6 petites croix de soie noire, symbole des plaies du Christ, et de broches d'or gemmé, autrefois utilisées pour fermer le pallium sur le cœur, le dos et l'épaule droite.

    Anciennement, le mot « pallium » désignait un manteau de laine exclusivement attribué au souverain pontife, puis il devint un signe liturgique d'honneur, symbole d'un lien de communion particulier avec le successeur de Pierre pour les évêques à la tête de juridictions métropolitaines.

    Une fois terminés, les palliums sont placés dans une urne de bronze placée dans une niche, juste au dessus de la tombe de l'apôtre, jusqu'au 29 juin, en la solennité des saints Pierre et Paul, saints patrons de l'Église de Rome et colonnes de l’Église.

    Le récit le plus ancien de la remise du pallium par le pape à un évêque est le récit de la remise du pallium à Saint Césaire d'Arles par le pape Symmaque, il y a plus de 1500 ans.

  • "Plaidoyer pour le Vrai" : un livre à ne pas manquer

    IMPRIMER

    Ce début d'année nous apporte une magnifique surprise : une parution sous une plume amie qui nous réjouit et nous stimule. Paul Vaute, brillant historien et grand communicateur, a longuement maturé cet ouvrage qui devrait satisfaire tous ceux pour lesquels la quête du vrai reste une priorité absolue, le préalable à toute entreprise de restauration d'un ordre social et politique.

    Livre Plaidoyer pour le vrai  Vrai-1.jpgPLAIDOYER POUR LE VRAI

    Un retour aux sources
    Paul Vaute

    Né à Mons en 1955, Paul Vaute est doublement master en histoire et en communication de l'Université de Liège. Il a été enseignant puis journaliste.

    L'opposition paraît irréductible entre ceux qui soutiennent qu'il n'y a pas de vérité ou que celle-ci ne peut être commune et ceux qui affirment la possibilité de cette vérité, même si notre intelligence ne l'appréhende jamais entièrement. Renouer avec le vrai, adéquation de la pensée et du réel, c'est refuser l'individualisme, le grégarisme et l'idéalisme. Ce livre défend la trinité de la vérité, de la bonté et de la beauté.

    Intitulé Plaidoyer pour le vrai. Un retour aux sources, l’ouvrage se situe au carrefour de la philosophie et de l’histoire. Du passé au présent, dans les domaines de l’éthique ou de la politique comme dans ceux des sciences humaines et des sciences dites « dures » , il s’agit de renouer avec le concept ancien, fréquemment dévalorisé et pourtant toujours pertinent, de la nécessaire adéquation de la pensée et du réel. S’inscrire dans cet héritage antique et judéo-chrétien, c’est refuser tout à la fois l’individualisme qui fait du moi la mesure de toute chose, le grégarisme qui soumet ce moi à l’opinion publique fluctuante et l’idéalisme qui impose au moi comme au nous le carcan de réformes ou de révolutions pensées en chambre.

    Le livre se trouvera dans toutes les bonnes librairies, mais comme elles se font rares hélas !, voici le lien vers la rubrique qui lui est consacrée sur le site de l’éditeur: https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=61705&razSqlClone=1.

    On y trouvera toutes les informations pratiques ainsi que l’accès libre à un large extrait comprenant l’introduction et le début du premier chapitre. Le livre peut être acquis en version papier ou en numérique (ebook).

    Broché - format : 15,5 x 24 cm

    ISBN : 978-2-343-16233-1 • 20 décembre 2018 • 336 pages 

    EAN13 : 9782343162331

    EAN PDF : 9782140108396 

    * Nos versions numériques sont compatibles avec l'ensemble des liseuses et lecteurs du marché.

    34 €    Commander la version papier

    Version numérique* 

    26,99 €     Commander la version numérique au format PDF

  • Jésus : les récits évangéliques de l’enfance

    IMPRIMER

    Une émission de "la foi prise au mot"(KTO) pour le temps de Noël

    Pendant le temps de Noël, entre la naissance de Jésus et le début de sa vie publique, la liturgie propose de méditer sur l'enfance du Sauveur. C'est pour approfondir les textes de Luc et Matthieu que KTO a choisi de se pencher sur ces textes bibliques qui traitent, de manière assez surprenante pour l´Antiquité, de l´Enfance de Jésus, de sa famille et de quelques événements. Pour répondre à ces questions et découvrir l´Enfance de Jésus, Régis Burnet est entouré de Sylvie Barnay, maître de conférences à l´Université Paul Verlaine-Metz, chargée d´enseignement à l´Institut Catholique de Paris, et du père Gérard Billon, enseignant à l´Institut catholique de Paris, président de l´Alliance biblique française, directeur du Service biblique Évangile et Vie et de la revue Cahiers Évangile.

    JPSC

  • Saint Edouard le Confesseur (5 janvier)

    IMPRIMER

    À Londres, en 1066, saint Édouard le Confesseur, roi d’Angleterre, fut très aimé de son peuple, notamment des plus pauvres à cause de sa remarquable charité et sa grande piété (il n'aurait jamais consommé son mariage avec son épouse Édith de Wessex). Il assura paix et prospérité à son royaume et maintint avec soin la communion avec le Siège romain.

    http://monnier.jeanpierre.free.fr/pl/images/435.jpg 

    Édouard meurt sans descendance le 3 janvier 1066 à l'abbaye de Westminster, qu'il a lui-même fondée sur les ruines d'un ancien monastère.

    Son décès déclenchera une crise de succession au trône d'Angleterre entre son beau-frère Harold (qui s’empara aussitôt de la couronne après sa mort) et Guillaume de Normandie.

    Trente-six ans après la mort d'Edouard, en 1102 on aurait ouvert son tombeau sans constater la moindre trace de décomposition de son corps. Un parfum suave emplit l'église, le roi avait sa couronne sur la tête, son sceptre au côté, un anneau au doigt. 

    Sa couronne sera utilisée pour le couronnement de tous les souverains britanniques jusqu'à la destruction des joyaux par Cromwell, après l'exécution du roi Charles Ier en 1649.

    Édouard était connu pour sa générosité. Selon la légende attachée au "saphir d'Édouard le Confesseur", il fut un jour accosté par un mendiant alors qu'il se rendait à l'Abbaye de Westminster. Sa première réaction fut de chercher quelque argent pour le lui donner. Mais ses poches étant vides, il enlèva sans hésitation le saphir de son doigt et le donna au mendiant. Celui-ci remercia le monarque et s'en alla. Quelques années plus tard, deux pèlerins de Terre Sainte rapportèrent la bague au roi et lui dirent qu'ils rencontrèrent S. Jean l'Évangéliste. Ce dernier leur raconta que, sous les traits d'un mendiant, il reçut jadis cet anneau. Il félicita Édouard pour sa gentillesse et lui promit de le voir au ciel dans six mois. Exactement six mois plus tard, Édouard le Confesseur mourut.

    Edouard est canonisé en 1161.

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/86/BayeuxTapestryScene01.jpg

    Édouard le Confesseur (première scène de la tapisserie de Bayeux, broderie commandée par Odon de Bayeux, le demi-frère de Guillaume le Conquérant et décrit les faits relatifs à la conquête normande de l'Angleterre en 1066.)

    Sources1 Martyrologe Romain, 23

  • La foi chrétienne orthodoxe, là où la Russie trouve son sens

    IMPRIMER

    D'Anne Gichkina sur le site de la Revue Méthode :

    L’orthodoxie comme sens de la Russie

    Par cet article, je tâcherai de vous prouver pourquoi l’orthodoxie n’est pas un trait supplémentaire de la Russie mais sa constante indispensable.

    I. LA VOIE HISTORIQUE DU PEUPLE RUSSE

    Pourquoi je parle du sens. L'Histoire humaine a le sens, tout comme la vie humaine en a un. L'Histoire d'un peuple a donc aussi son sens. Cette question du sens est au cœur de toutes les religions. Les religions sont à l’origine des cultures. Si nous voulons comprendre telle ou telle culture il est impératif d'accourir à l'histoire de sa religion. Sans connaître sa religion nous ne pouvons pas connaître une culture. La religion c'est également la vision du monde et l'identité du peuple. L'orthodoxie est une vision du monde, le catholicisme en est une autre, l'islam - encore une autre etc. Ce sens d'un peuple s'appelle « l'idée nationale ». L'Histoire nous montre qu’uniquement les peuples qui ont la culture très riche et la tradition de réflexions sur leur Histoire nationale et sur le sens de cette Histoire arrivent à survivre à travers des siècles.

    Ils peuvent avoir de graves crises sur la courte distance mais à long terme ils sont les plus endurants. Différemment des peuples qui ont perdu toute préoccupation du sens de leur Histoire, de leur identité nationale, de leur culture. Ces peuples essaient de survivre juste pour survivre. Mais survivre pourquoi faire ? S'il n'y a pas de sens. L’avenir s’ordonne et peut s’expliquer comme le passé pour ceux qui connaissent leur Histoire. Et ceux qui la négligent paient généralement très cher pour cette ignorance. La Russie aujourd’hui représente l’exemple de la continuité et de la cohérence historique, autrement dit de la fidélité à son Histoire.

    Lire la suite

  • Un homme nommé Jésus

    IMPRIMER

    …selon l’une des émissions populaires  réalisées par  « Secrets d’histoire ». Pour un regard vraiment digne de Foi procurez -vous vite  l’ouvrage magistral de Joseph Ratzinger- Benoît XVI : « Jésus de Nazareth. La figure et le message », qui constitue le cœur des « opera omnia » de cet immense théologien  de notre temps. (Parole et silence, 2014).

    JPSC

  • Reconnaissance d'un nouveau martyr chrétien, victime du nazisme

    IMPRIMER

    De wikipedia.org :

    Richard Henkes

    Henkes richard.jpg

    Richard Henkes naît dans le village de Ruppach près de Montabaur. Il décide de devenir missionnaire au Kamerun (colonie allemande à cette époque) et pour cela entre en 1912 au petit-séminaire de la Société d'apostolat catholique à Vallendar. Le P. Joseph Kentenich en est alors le directeur spirituel. Richard Henkes fait partie de la congrégation mariale et préside la section des missions.

    Il est appelé pour son service militaire en 1918 à Darmstadt et se rend compte que ses idéaux élevés ne correspondent pas toujours à la réalité. Il passe son baccalauréat en 1919 et entre aussitôt après chez les pallottins. Il prononce ses premiers vœux en 1921 et, après avoir subi une crise spirituelle, il est ordonnéprêtre à Limburg an der Lahn en 1925. Il enseigne ensuite dans des lycées de garçons de la congrégation à Schönstatt, dans les Alpes et de nouveau à Schönstatt. En 1931, il est nommé à l'école pallottine de Katscher en Haute-Silésie

    Le P. Henkes est opposé à l'idéologie néo-païenne du Troisième Reich et oriente ses exercices spirituels dans ce sens, ainsi que ses prédications. Il est professeur de lycée à Frankenstein en Basse-Silésie en 1937, lorsqu'il doit affronter un procès après un sermon hostile au régime ; mais heureusement la loi d'amnistieconsécutive à l'Anschluss empêche la tenue du jugement. Cependant ses supérieurs le démettent par prudence de son poste et il est chargé seulement des exercices spirituels qui se tiennent à Branitz et de la direction spirituelle de la jeunesse locale. C'est à Branitz qu'il élit domicile après que toutes les écoles et lycées des pallottins sont fermés par les autorités du Troisième Reich en 1940. Il organise des prédications dans les grandes églises de Haute-Silésie et de Sankt Annaberg.

    Afin de lui éviter d'être enrôlé dans la Wehrmacht, le vicaire général Joseph Martin Nathan (1867-1947) le nomme en 1941 curé de la paroisse villageoise de Strandorf dans le petit pays d'Hultschin ; mais ses sermons et ses conversations sont surveillés. Il déclare par exemple que l'avortement (légalisé par le Troisième Reich) est un assassinat, ainsi que la mort des innocents. Il est convoqué à maintes reprises à la Gestapo locale.

    Finalement, il est arrêté le 8 avril 1943 à Ratibor à cause d'un sermon prononcé à Branitz, dans lequel il critiquait le rôle joué par l'armée allemande. Il est déporté le 10 juillet suivant à Dachau, où il est assigné à des travaux forcés dans des conditions inhumaines. Il s'y maintient ferme dans la foi, priant avec ses compagnons et partageant sa ration. Il ne fait pas partie à Dachau du noyau entourant le P. Kentenich ; mais il fait connaissance du professeur Beran, futur archevêque de Prague, qui lui apprend le tchèque1 et avec lequel il tisse des liens d'amitié.

    À partir du printemps 1944, il est transféré comme cantinier au Block 17 où se trouvent en majorité des Tchèques. Une seconde épidémie de typhoïde frappe le camp à l'hiver 1945 et il se porte comme volontaire parmi les prêtres allemands pour soigner les malades le 11 février 1945. Il tombe lui-même malade et meurt au bout de cinq jours d'agonie.

    Le P. Richard Schneider et ses confrères pallottins (douze en tout) du camp de concentration de Dachau ont été témoins que son corps a été incinéré. Ils recueillent ses cendres qui sont enterrées solennellement au cimetière pallottin de Friedberg (Bavière) le 7 juin 1945, jour anniversaire de sa messe de prémices. Elles ont été transférées en 1990 dans le caveau épiscopal du lieu.

    Son procès en béatification a été ouvert le 25 mai 2003 par l'évêque de Limburg an der Lahn, diocèse de son lieu de naissance. La conférence épiscopale tchèque en avait émis le vœu en l'an 2000. La congrégation pour les causes des saints est depuis 2007 chargée du dossier.

    Le pape François le reconnaît martyr le 21 décembre 2018. Richard Henkes pourra ainsi être déclaré bienheureux.